DIEUDONNE REPART DE LA FETE FN SOUS ESCORTE
Politiques
Invité de la fête du FN, Dieudonné repart sous escorte
Le Pen a souhaité la bienvenue à ce «Français comme les autres».
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : lundi 13 novembre 2006
18 réactions
loadNbReaction('NbReactions',curDocId);
La preuve par Dieudonné. Poignées de main directes, sourires engageants, la présence de l'humoriste, samedi, à la fête du FN, aux côtés de l'ancien conseiller régional d'Ile-de-France frontiste, Farid Smahi, ne déconcerte absolument pas Jean-Marie Le Pen. Cette visite surprise avait été préparée de longue date par quelques responsables frontistes. «Je suis venu pour voir. Je suis partisan de tout ce qui peut apaiser les communautarismes en France», lâche le comique controversé, affublé d'un pin's «Le Pen Président», qu'il retire prestement. Dieudonné, toujours accompagné de Farid Smahi et de l'écrivain Alain Soral, se rend ensuite sur le stand de l'association SOS Enfants d'Irak, présidée par Jany Le Pen. C'est l'animation de cette deuxième journée de la convention présidentielle Le Pen 2007.
«Se faire de la pub». Dans le même temps, le président de la Ligue de défense juive (LDJ), Anthony Attal, arpentait, lui aussi, les stands. Autre signe, sans doute, de «l'ouverture» du FN... «S'il me manquait une voix pour être élu à la présidentielle, et bien je serais bien content que ce soit celle de Dieudonné. C'est un Français comme les autres. Il est le bienvenu à la fête de l'union patriotique», se réjouit Jean-Marie Le Pen. «C'est très bien. Le fait qu'il soit venu nous dédiabolise», se réjouit un conseiller régional rhônalpin. Mais la présence de Dieudonné ne fait pas que des heureux parmi les militants frontistes. «Enculé !», s'époumonent quelques-uns. «Il est venu là pour se faire de la pub. Il a craché sur nous. C'est de la provocation», s'irrite une militante, qui n'a pas oublié la campagne de Dieudonné contre Marie-France Stirbois, aux régionales de 1998 en Eure-et-Loir. «Franchement, on n'a pas besoin de ce nègre», se lâche un autre frontiste. L'attroupement autour de Dieudonné tourne au vinaigre et l'humoriste est raccompagné jusqu'à la sortie par les gros bras du Département protection sécurité (DPS). «Le résultat de tout cela, c'est que demain, on dira qu'il est venu ici parce qu'il pense que nous avons les mêmes positions que lui sur l'Etat d'Israël. On va faire l'amalgame avec ses déclarations antisémites», s'emporte une élue régionale frontiste, peu satisfaite de cette visite. «Il faut bien dire tout de même qu'Israël est le dernier état colonial au monde», juge de son côté Farid Smahi.
Le vieux leader a beau prendre soin de lisser son discours pour se poser en rassembleur de tous les patriotes, les militants, eux, restent fidèles au fond de commerce de l'extrême droite. «C'est bien celui-là, le bus des racistes», blague un vieux militant, bacchantes à la gauloise, en grimpant dans la navette qui assure la liaison entre la gare RER du Bourget et le parc des Expositions. «C'est fou ce qu'il y a comme Noirs et Arabes dans le RER», constate un autre. Tandis qu'un jeune militant, cheveux longs et treillis, ne cesse de dauber sur le «Sarkojuif». Le Pen, lui, dénonce «le mépris de la France, de la responsabilité et du travail, que nos pseudos élites qualifient avec dégoût de populiste».
«Caniche». Après s'être reposé deux heures dans un camping car, le leader du FN monte à la tribune devant plus de 4 000 militants pour dénoncer ceux qui «depuis trente ans, ont cassé la cohésion nationale et sociale, par une immigration massive, sans garantie et sans moyens d'assimilation. Ils ont cassé l'égalité républicaine par l'abandon de la laïcité, ils ont cassé la sécurité sociale, notre agriculture, la liberté d'entreprendre». En tête de ces casseurs qui «admettent enfin, du bout des lèvres, ce qu'ils ne peuvent plus cacher, ni à Marseille ni ailleurs», Nicolas Sarkozy, «caniche à Washington, puis coq gaulois à Périgueux, soudain touché par la grâce et converti par mon discours de Valmy». Puis Ségolène Royal qui, «profitant d'un physique avantageux, exhibe ses toilettes et sourit aux Français. C'est Lady Nunuche ou la fée Gribouille». Le Pen se présente, lui, comme l' «homme du changement et non de la rupture bidon». Et de détailler les grandes lignes de son projet présidentiel : référendum pour toute modification des traités européens, rétablissement de la proportionnelle intégrale, réduction des tranches de l'impôt mais aussi, bien sûr, l'instauration de la préférence nationale pour les emplois, les logements et les prestations sociales.
Invité de la fête du FN, Dieudonné repart sous escorte
Le Pen a souhaité la bienvenue à ce «Français comme les autres».
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : lundi 13 novembre 2006
18 réactions
loadNbReaction('NbReactions',curDocId);
La preuve par Dieudonné. Poignées de main directes, sourires engageants, la présence de l'humoriste, samedi, à la fête du FN, aux côtés de l'ancien conseiller régional d'Ile-de-France frontiste, Farid Smahi, ne déconcerte absolument pas Jean-Marie Le Pen. Cette visite surprise avait été préparée de longue date par quelques responsables frontistes. «Je suis venu pour voir. Je suis partisan de tout ce qui peut apaiser les communautarismes en France», lâche le comique controversé, affublé d'un pin's «Le Pen Président», qu'il retire prestement. Dieudonné, toujours accompagné de Farid Smahi et de l'écrivain Alain Soral, se rend ensuite sur le stand de l'association SOS Enfants d'Irak, présidée par Jany Le Pen. C'est l'animation de cette deuxième journée de la convention présidentielle Le Pen 2007.
«Se faire de la pub». Dans le même temps, le président de la Ligue de défense juive (LDJ), Anthony Attal, arpentait, lui aussi, les stands. Autre signe, sans doute, de «l'ouverture» du FN... «S'il me manquait une voix pour être élu à la présidentielle, et bien je serais bien content que ce soit celle de Dieudonné. C'est un Français comme les autres. Il est le bienvenu à la fête de l'union patriotique», se réjouit Jean-Marie Le Pen. «C'est très bien. Le fait qu'il soit venu nous dédiabolise», se réjouit un conseiller régional rhônalpin. Mais la présence de Dieudonné ne fait pas que des heureux parmi les militants frontistes. «Enculé !», s'époumonent quelques-uns. «Il est venu là pour se faire de la pub. Il a craché sur nous. C'est de la provocation», s'irrite une militante, qui n'a pas oublié la campagne de Dieudonné contre Marie-France Stirbois, aux régionales de 1998 en Eure-et-Loir. «Franchement, on n'a pas besoin de ce nègre», se lâche un autre frontiste. L'attroupement autour de Dieudonné tourne au vinaigre et l'humoriste est raccompagné jusqu'à la sortie par les gros bras du Département protection sécurité (DPS). «Le résultat de tout cela, c'est que demain, on dira qu'il est venu ici parce qu'il pense que nous avons les mêmes positions que lui sur l'Etat d'Israël. On va faire l'amalgame avec ses déclarations antisémites», s'emporte une élue régionale frontiste, peu satisfaite de cette visite. «Il faut bien dire tout de même qu'Israël est le dernier état colonial au monde», juge de son côté Farid Smahi.
Le vieux leader a beau prendre soin de lisser son discours pour se poser en rassembleur de tous les patriotes, les militants, eux, restent fidèles au fond de commerce de l'extrême droite. «C'est bien celui-là, le bus des racistes», blague un vieux militant, bacchantes à la gauloise, en grimpant dans la navette qui assure la liaison entre la gare RER du Bourget et le parc des Expositions. «C'est fou ce qu'il y a comme Noirs et Arabes dans le RER», constate un autre. Tandis qu'un jeune militant, cheveux longs et treillis, ne cesse de dauber sur le «Sarkojuif». Le Pen, lui, dénonce «le mépris de la France, de la responsabilité et du travail, que nos pseudos élites qualifient avec dégoût de populiste».
«Caniche». Après s'être reposé deux heures dans un camping car, le leader du FN monte à la tribune devant plus de 4 000 militants pour dénoncer ceux qui «depuis trente ans, ont cassé la cohésion nationale et sociale, par une immigration massive, sans garantie et sans moyens d'assimilation. Ils ont cassé l'égalité républicaine par l'abandon de la laïcité, ils ont cassé la sécurité sociale, notre agriculture, la liberté d'entreprendre». En tête de ces casseurs qui «admettent enfin, du bout des lèvres, ce qu'ils ne peuvent plus cacher, ni à Marseille ni ailleurs», Nicolas Sarkozy, «caniche à Washington, puis coq gaulois à Périgueux, soudain touché par la grâce et converti par mon discours de Valmy». Puis Ségolène Royal qui, «profitant d'un physique avantageux, exhibe ses toilettes et sourit aux Français. C'est Lady Nunuche ou la fée Gribouille». Le Pen se présente, lui, comme l' «homme du changement et non de la rupture bidon». Et de détailler les grandes lignes de son projet présidentiel : référendum pour toute modification des traités européens, rétablissement de la proportionnelle intégrale, réduction des tranches de l'impôt mais aussi, bien sûr, l'instauration de la préférence nationale pour les emplois, les logements et les prestations sociales.
0 Comments:
Post a Comment
<< Home