IRAN.. LA LEGERETE DE JACQUES CHIRAC
jeudi 1 février 2007, 12h55
Iran: "la position de la France n'a pas changé", assure l'Elysée
PARIS (AP) - "La position de la France n'a pas changé (...) L'Iran doit suspendre l'enrichissement d'uranium", a déclaré jeudi l'Elysée après les propos, rectifiés par la suite, tenus par le président Jacques Chirac lors d'une interview accordée à trois organes de presse.
Selon eux, le président français a dans un premier temps, laissé entendre que la possession d'une bombe nucléaire par l'Iran ne serait pas "très dangereux", avant demander de retirer ce "raccourci schématique".
L'Elysée a affirmé jeudi que, à l'occasion de cette interview, le président avait répondu "par courtoisie" à une question sur l'Iran, "bien que ce ne soit pas le thème de l'entretien", consacré à l'environnement. Compte tenu de la place que les journalistes présents comptaient accorder à cette réponse, le Président "a souhaité revoir les journalistes de façon plus ample, plus longue sur l'Iran explicitement, parce que c'est une question qui suppose un traitement approfondi", expliquait-on.
L'Elysée assure que Jacques Chirac a réaffirmé "la position constante de la France sur l'Iran", qui demande à l'Iran de respecter ses engagements dans le domaine nucléaire au titre du TNP (traité de non-prolifération nucléaire) tout en réaffirmant son droit au nucléaire civil.
Dans l'entretien consacré à l'écologie et accordé lundi au "Nouvel Observateur", à l'"International Herald Tribune" et au "New York Times", le chef de l'Etat notait que ce n'était pas tant le fait de posséder "une bombe nucléaire" qui serait "dangereux" "une, peut-être une deuxième un peu plus tard, (...) qui ne lui servira à rien". "Où l'Iran enverrait-il cette bombe? Sur Israël? Elle n'aura pas fait 200m dans l'atmosphère que Téhéran sera rasée."
Mardi, alors qu'il recevait les mêmes organes sur la question iranienne, Jacques Chirac a tenu à rectifier ses propos: "c'était un raccourci schématique, extrêmement schématique. Plus encore, c'est une formule que je retire." En revanche, le président français maintient que "si l'Iran possédait une bombe nucléaire et si elle était lancée, elle serait immédiatement détruite avant de quitter le ciel iranien. Il y aurait inévitablement des mesures de rétorsion et de coercition. C'est tout le système de la dissuasion nucléaire".
Dans un article publié sur son site Internet mercredi soir, le "New York Times" souligne que l'interview de lundi a été enregistrée et était destinée à la publication. "J'aurai mieux fait de faire attention à ce que je disais et de comprendre que, peut-être, c'était 'on'", c'est-à-dire publiable en l'état, déclare le président français dans la seconde interview de mardi, selon le "New York Times".
Sur son site Web, jeudi, sous le titre "Iran: quand Chirac rectifie Chirac", "Le NouvelObs" cite Jacques Chirac qui juge "dangereux" le "refus de l'Iran d'accepter les contraintes de l'AIEA (Agence internationale de l'Energie atomique) et donc d'arrêter d'enrichir l'uranium". "C'est dangereux, très dangereux". Sur cela, estime-t-il, "il faut faire très attention".
Il faut, selon lui, "savoir ce que l'Iran peut supporter ou non" et éviter d'humilier un pouvoir iranien qu'il qualifie de "fragile". "Les dernières élections ont prouvé en particulier que le président (iranien) n'avait pas toute l'autorité", un pouvoir dont il souligne l'attachement à "maintenir le régime des mollahs". L'Elysée étudie toujours l'envoi d'un émissaire à Téhéran pour discuter de la situation régionale et en particulier du Liban.
Toujours sur le site du "NouvelObs", Chirac s'interroge: "Quelle est (pour le régime iranien) la part qui l'emporte entre son désir d'avoir la maîtrise du nucléaire militaire et celui d'obtenir la reconnaissance de la communauté internationale, notamment celle des Etats-Unis? Question difficile parce que les chiites ont depuis l'origine une culture de minoritaires et cela forge un tempérament particulier".
Pour le président de la République, ce régime qui "veut se maintenir" ne doit être ni "contesté" ni "menacé par la communauté internationale, notamment les Etats-Unis". Mais il rappelle qu'il avait refusé de rencontrer le président Mahmoud Ahmadinejad à New York en raison de ses "propos totalement inacceptables sur la Shoah et Israël". AP
Sur le Net:
Le Nouvel Observateur: http://tempsreel.nouvelobs.com/
The New York Times: http://www.nytimes.com/
The International Herald Tribune: http://www.iht.com/
ma/v208/sb/v/st/cov
Iran: "la position de la France n'a pas changé", assure l'Elysée
PARIS (AP) - "La position de la France n'a pas changé (...) L'Iran doit suspendre l'enrichissement d'uranium", a déclaré jeudi l'Elysée après les propos, rectifiés par la suite, tenus par le président Jacques Chirac lors d'une interview accordée à trois organes de presse.
Selon eux, le président français a dans un premier temps, laissé entendre que la possession d'une bombe nucléaire par l'Iran ne serait pas "très dangereux", avant demander de retirer ce "raccourci schématique".
L'Elysée a affirmé jeudi que, à l'occasion de cette interview, le président avait répondu "par courtoisie" à une question sur l'Iran, "bien que ce ne soit pas le thème de l'entretien", consacré à l'environnement. Compte tenu de la place que les journalistes présents comptaient accorder à cette réponse, le Président "a souhaité revoir les journalistes de façon plus ample, plus longue sur l'Iran explicitement, parce que c'est une question qui suppose un traitement approfondi", expliquait-on.
L'Elysée assure que Jacques Chirac a réaffirmé "la position constante de la France sur l'Iran", qui demande à l'Iran de respecter ses engagements dans le domaine nucléaire au titre du TNP (traité de non-prolifération nucléaire) tout en réaffirmant son droit au nucléaire civil.
Dans l'entretien consacré à l'écologie et accordé lundi au "Nouvel Observateur", à l'"International Herald Tribune" et au "New York Times", le chef de l'Etat notait que ce n'était pas tant le fait de posséder "une bombe nucléaire" qui serait "dangereux" "une, peut-être une deuxième un peu plus tard, (...) qui ne lui servira à rien". "Où l'Iran enverrait-il cette bombe? Sur Israël? Elle n'aura pas fait 200m dans l'atmosphère que Téhéran sera rasée."
Mardi, alors qu'il recevait les mêmes organes sur la question iranienne, Jacques Chirac a tenu à rectifier ses propos: "c'était un raccourci schématique, extrêmement schématique. Plus encore, c'est une formule que je retire." En revanche, le président français maintient que "si l'Iran possédait une bombe nucléaire et si elle était lancée, elle serait immédiatement détruite avant de quitter le ciel iranien. Il y aurait inévitablement des mesures de rétorsion et de coercition. C'est tout le système de la dissuasion nucléaire".
Dans un article publié sur son site Internet mercredi soir, le "New York Times" souligne que l'interview de lundi a été enregistrée et était destinée à la publication. "J'aurai mieux fait de faire attention à ce que je disais et de comprendre que, peut-être, c'était 'on'", c'est-à-dire publiable en l'état, déclare le président français dans la seconde interview de mardi, selon le "New York Times".
Sur son site Web, jeudi, sous le titre "Iran: quand Chirac rectifie Chirac", "Le NouvelObs" cite Jacques Chirac qui juge "dangereux" le "refus de l'Iran d'accepter les contraintes de l'AIEA (Agence internationale de l'Energie atomique) et donc d'arrêter d'enrichir l'uranium". "C'est dangereux, très dangereux". Sur cela, estime-t-il, "il faut faire très attention".
Il faut, selon lui, "savoir ce que l'Iran peut supporter ou non" et éviter d'humilier un pouvoir iranien qu'il qualifie de "fragile". "Les dernières élections ont prouvé en particulier que le président (iranien) n'avait pas toute l'autorité", un pouvoir dont il souligne l'attachement à "maintenir le régime des mollahs". L'Elysée étudie toujours l'envoi d'un émissaire à Téhéran pour discuter de la situation régionale et en particulier du Liban.
Toujours sur le site du "NouvelObs", Chirac s'interroge: "Quelle est (pour le régime iranien) la part qui l'emporte entre son désir d'avoir la maîtrise du nucléaire militaire et celui d'obtenir la reconnaissance de la communauté internationale, notamment celle des Etats-Unis? Question difficile parce que les chiites ont depuis l'origine une culture de minoritaires et cela forge un tempérament particulier".
Pour le président de la République, ce régime qui "veut se maintenir" ne doit être ni "contesté" ni "menacé par la communauté internationale, notamment les Etats-Unis". Mais il rappelle qu'il avait refusé de rencontrer le président Mahmoud Ahmadinejad à New York en raison de ses "propos totalement inacceptables sur la Shoah et Israël". AP
Sur le Net:
Le Nouvel Observateur: http://tempsreel.nouvelobs.com/
The New York Times: http://www.nytimes.com/
The International Herald Tribune: http://www.iht.com/
ma/v208/sb/v/st/cov
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