Thursday, February 01, 2007

Le professeur Aumann dénonce le ‘post-sionisme’

Le professeur Aumann dénonce le ‘post-sionisme’Alexandre Yudkewiczdimanche 28 janvier 2007 - 23:58

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Le professeur Aumann, prix Nobel d’économie, a surpris ses auditeurs, à l’occasion de la Conférence d’Herzlyia, en n’hésitant pas à dénoncer l’idéologie du ‘post-sionisme’ comme étant plus dangereuse encore pour l’existence de l’Etat d’Israël que les menaces du nucléaire iranien. Explications.
Après avoir souligné la menace constituée par une attaque nucléaire venue de Téhéran, et plus encore, les dangers d’une prolifération d’armes nucléaires aux mains de groupes terroristes arabes, le professeur Auman, du Centre d’Etude de la Rationalité de l’université Hébraique, s’en est pris au ‘post-sionisme’. Selon le prix Nobel d’économie, en effet, l’idéologie post-sioniste pose au peuple juif une menace existentielle encore plus grande.
«Le plus grand de tous les dangers qui nous menacent,» a déclaré le professeur, «ne vient pas de l’Iran ni des groupes terroristes, il ne vient pas de l’extérieur : il vient de chez nous. Notre ennemi, c’est nous-même.»
En guise de préambule à son explication, le professeur a rappelé combien la ‘Théorie des Jeux’, qui lui a valu son prix Nobel et à laquelle il a consacré sa vie, est un domaine de recherche très sérieux. « Le cœur du problème dans la théorie des jeux, c’est la motivation», a-t-il déclaré.
«Nous motiver nous-même est la chose la plus importante qui soit, et la chose dont nous manquons le plus. Or sans motivation, nous ne tiendrons pas. Que faisons nous ici ? Pourquoi sommes nous là ? A quoi aspirons nous ici ? Nous sommes ici parce que nous sommes Juifs, nous sommes sionistes, parce que nous avons un lien très ancien avec ce pays ; nous aspirons à réaliser notre rêve vieux de 2000 ans, celui de revenir vivre libres, ici, à Sion, à Jérusalem. Sans intérioriser cela, nous ne durerons pas. Si nous n’intériorisons pas cela, nous ne pourrons pas rester ici, le ‘post-sionisme’ sera notre fin…»
Le lauréat du Nobel d’économie, qui fut un fervent opposant au démantèlement du Goush Katif, a alors parlé du Premier ministre : «il y a 6 mois, à Pétra, en Jordanie,» a rappelé Aumann, «le Premier ministre a déclaré que nous étions fatigué. Il avait raison. Il a été élu par le peuple, et il a exprimé les sentiments du peuple. Nous sommes comme un alpiniste qui se trouve dans une tempête de neige, à la nuit tombée… Il a froid, il est fatigué, il voudrait s’endormir. Mais si il s’endort, il gèlera et mourra… Nous sommes en grand danger, parce que nous sommes fatigués. »
Le professeur Aumann a alors mis en garde son auditoire : «je vais me permettre de dire des choses peu populaires, des propos qui ne sont pas à la mode….»
«Notre quête éperdue de la paix joue contre nous. Elle nous éloigne de la paix et met en danger notre existence. Churchill disait : ‘si vous voulez la paix, préparez la guerre’. La préparation inclus certes la préparation matérielle, une bonne armée, un armement à la pointe, mais, avant tout, il s’agit de se préparer spirituellement, il s’agit d’être prêt à faire la guerre.»
«La Feuille de Route, les retraits unilatéraux, les gestes de bonne volonté, les renoncements, etc., tout cela n’apporte pas la paix. Au contraire, cela nous amène la guerre, comme nous l’avons vu l’été dernier. Car ces attitudes conciliantes émettent le signal clair que nous sommes fatigués, que nous n’avons plus de force morale, que nous n’avons pas le temps pour nous, que nous réclamons une pause.
«Tout cela ne fait qu’accroître l’appétit des arabes. Cela ne fait que les encourager à faire un peu plus pression sur nous, à demander plus, et à ne céder sur rien.
«Ces propos se fondent sur de simples considérations théoriques, mais aussi sur un raisonnement logique. Mais il ne s’agit pas seulement de théorie : cela a été prouvé, encore et encore, depuis des milliers d’années. Les renoncements entraînent des guerres, la détermination et la préparation à la guerre apportent la paix.
«Mesdames et messieurs», a conclu le professeur Aumann, «nous devons dire à nos ‘cousins’ (les arabes, comme on les appelle parfois familièrement en hébreu), que nous sommes ici pour y rester. Nous ne bougerons pas. Nous avons le temps, nous avons la patience : comprenez cela et intériorisez le.
«Non seulement devrions nous dire cela à nos ‘cousins’, mais nous devrions le ressentir en nous même. Cela, et seulement cela, pourra générer la paix. Nous pourrions vraiment vivre en paix avec nos voisins, mais à la seule condition qu’ils comprennent et intériorisent que l’Etat d’Israël est là pour durer, à jamais.»

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