Wednesday, January 31, 2007

LE CHEF DU FPO MIS EN CAUSE POUR SON PASSE NEO-NAZI

Le chef du parti d'extrême droite FPÖ mis en cause pour son passé néonazi

LE MONDE 31.01.07 14h12 • Mis à jour le 31.01.07 14h12
VIENNE CORRESPONDANCE

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Sommé de s'expliquer sur ses "photos de jeunesse" qui, depuis deux semaines, font la "une" de la presse autrichienne, le chef du parti d'extrême droite FPÖ, Heinz Christian Strache, dont la formation a obtenu 11,2 % des voix aux élections législatives du 1er octobre 2006, a finalement fait une déclaration officielle pour nier toute proximité avec les néonazis : "Je n'ai jamais été un néonazi, j'ai la conscience tranquille... Les néonazis n'ont pas leur place au FPÖ."


Les images qui, jour après jour, paraissent dans les journaux autrichiens datent de 1987. Elles montrent l'actuel chef du FPÖ - qui avait évincé du parti son ancien leader, Jörg Haider -, alors âgé de 18 ans, participant, en treillis, à ce qui semble être des exercices paramilitaires ou fraternisant avec des personnes qui, par la suite, ont été poursuivies pour réactivation du nazisme. La dernière photo parue a fait croître le malaise : Strache, trois doigts de la main droite levés, paraît effectuer le "salut de Kühnen", variante du salut hitlérien en usage dans les milieux néonazis allemands. Ce qu'il dément.

Ce n'est un secret pour personne que l'actuel chef du parti nationaliste a longtemps fréquenté les milieux de l'extrême droite pangermaniste et a fait partie des "Vandalia", une de ces organisations étudiantes gravitant dans la même mouvance. Aussi n'est-ce pas le contenu des photos qui a préoccupé l'appareil du FPÖ, mais leur origine. S'agit-il d'un acte de vengeance d'Ewald Stadler, rival malheureux de M. Strache, évincé de la conduite du groupe parlementaire ? Ou bien d'une intrigue du nouveau parti de Jörg Haider, le BZÖ, qui viserait la réunification de l'extrême droite ?

Au sein des autres partis, la divulgation des photos a déclenché un profond malaise. Le commentaire, indulgent, du nouveau chancelier social-démocrate, Alfred Gusenbauer, aux premières images publiées, "des folies de jeunesse", a fait grincer des dents au sein de son parti. D'autant que la droite conservatrice, les Verts et, plus fort que tous, l'autre parti d'extrême droite exigeaient du chef du FPÖ une distanciation séance tenante.

La distanciation officielle a finalement eu lieu. Non sans provocations de la part du chef du FPÖ, qui a comparé la persécution médiatique dont il estime faire l'objet à celle des juifs sous le nazisme...

Laurence Monnot

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