Thursday, February 01, 2007

CONFERENCE D'HERZLYAH: LA VICTOIRE D'AHMADINEJAD

La victoire d’Ahmadinejad d’Iran26 janvier 2007 - Par Caroline B. Glick l Jewish World Review l Adaptation française de Sentinelle 5767
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est un homme malfaisant. Mais ce n’est pas un homme stupide. En effet, il est malin, et méticuleux. Il comprend le pouvoir et comment s’en emparer. Et il comprend que l’objet de la politique étrangère d’une nation est de vendre des idées et des messages, et de construire des coalitions qui permettent à un Etat de parvenir à ses objectifs nationaux. Grâce à sa compréhension et à ses capacités, Ahmadinejad a obtenu un succès significatif pour faire avancer ses objectifs de stratégie politique de vaincre les Etats-Unis, et détruire l’Etat d’ Israël, et d’acquérir des armes nucléaires.
La source de sa motivation frénétique de destruction est son désir fanatique et profondément ancré de prêter l’oreille à l’arrivée du Messie shiite - le douzième imam ou Mahdi. Les promesses d’Ahmadinejad que l’arrivée du Mahdi donneront le signal de la défaite durable de la démocratie libérale, à la notion de liberté humaine, et à l’éradication de la chrétienté et du judaïsme. Tout cela sera remplacé par l’Islam « pur » du Mahdi, d’Ahmadinejad et du précédent ayatollah Khomeiny.
La semaine dernière, les preuves du succès d’Ahmadinejad ont été légion. Mercredi dernier, le ‘Daily Telegraph’ de Londres a rapporté que la collaboration nucléaire entre l’Iran et la Corée du Nord avait atteint de nouveaux sommets. Non seulement des scientifiques iraniens étaient présent au test nucléaire Nord-coréen en octobre dernier, selon le ‘Telegraph’, mais des scientifiques de Corée du Nord sont en Iran aujourd’hui pour assister leurs collègues iraniens dans la préparation d’un test nucléaire qui pourrait avoir lieu d’ici la fin de l’année.
Cette nouvelle information signifie que le délai d’acquisition par l’Iran de bombes nucléaires a été dramatiquement raccourci. Si il y a seulement quelques mois, des officiels du renseignement des USA proclamaient que l’Iran ne pourrait pas acquérir d’armes nucléaires avant 2011, et si il y a seulement six semaines, le chef du Mossad Meïr Dagan déclara devant le Comité de la Défense et des Affaires Etrangères de la Knesset que l’Iran avait besoin de deux ans pour acquérir la bombe, le rapport notant que l’Iran pourrait tester une arme nucléaire d’ici la fin de 2007 signifie qu’il y a des raisons de craindre que l’Iran dispose des moyens de lancer une attaque nucléaire contre Israël l’an prochain.
De plus, récemment, il y a eu plusieurs rapports indiquant que toutes les installations nucléaires de l’Iran travaillent à plein régime pour augmenter l’enrichissement de l’uranium. L’annonce par le ministre des affaires étrangères d’Iran, Manouchehr Mottaki, lundi dernier, que 38 inspecteurs nucléaires de l’ONU provenant en majorité de pays occidentaux, seraient empêchés de retourner dans le pays, est encore un autre signal de la montée des efforts de l’Iran nucléaires. De même, l’acquisition par l’Iran le mois dernier de missiles anti-aériens russes dernier cri Tor M-1, démontre qu’avec l’assistance russe, l’Iran se prépare sérieusement à la guerre.
A côté de l’alliance nucléaire Nord-coréenne apparente avec l’Iran, nous assistons à l’escalade du chaos par le bras délégué de l’Iran au Liban. La semaine passée, le Hezbollah est allé de l’avant avec l’objectif déclaré de renverser le gouvernement du Premier Ministre Fouad Siniora. Il doit être claire à partir des évènements de cette semaine au Liban que l’Iran travaille à saper tout semblant d’ordre dans ce pays de façon à faciliter son exploitation comme une base d’opérations avancée contre Israël. Comme le lauréat du prix Noble, le Pr. Israël Aumann l’a expliqué mercredi dernier à la conférence d’Herzlya, la puissance conférée à l’armée terroriste de l’Iran au Liban constitue une menace stratégique aiguë pour Israël. Aumann a noté qu’il y a toutes les raisons de craindre que des bombes nucléaires iraniennes puissent être transférées à ses mandataires terroristes. Une attaque nucléaire contre Israël destinée à annihiler l’Etat juif peut être conduite par des systèmes d’expédition relativement primitifs. Et il n’y a pas de raison de douter que le Hezbollah possède de tels systèmes.
Les succès diplomatiques récents de l’Iran sont aussi très impressionnants. Cette semaine, l’Iran a signé un pacte de défense avec la Biélorussie. L’accord prend en considération la visite d’Etat réussie d’Ahmadinejad au Venezuela d’Hugo Chavez. En effet, la diplomatie hyperactive de l’Iran met en place une situation dans laquelle tous les Etats ayant un différend avec les USA ou Israël, collabore à quelque niveau avec l’Iran. C’est le Secrétaire Général de la Ligue Arabe Amr Moussa qui a confirmé ce point mercredi dernier. Dans son discours devant le forum économique mondial de Davos, en Suisse mercredi dernier, Moussa a exprimé son opposition à toute frappe militaire des USA contre les installations nucléaires de l’Iran.
Dans le royaume de l’opinion publique internationale, la position de l’Iran est tout sauf faible. Cela a été clairement démontré samedi dernier à Londres, au cours d’un débat public entre le maire pathologiquement anti-américain et anti-israélien Ken Livingstone, et l’universitaire spécialiste de l’Islam Daniel Pipes. Pendant le débat, Livingstone a noté de façon laconique qui ne provoqua pas de scandale qu’il considère que l’établissement de l’Etat d’Israël a été une faute.
Parlant à la conférence d’Herzliya mardi dernier, l’ancien ministre Natan Sharansky a expliqué la signification de déclarations comme celles de Livingstone pour la sécurité nationale d’Israël. Sharansky a prévenu que l’opinion internationale aujourd’hui a plus de sympathie pour considérer que Israël devrait être détruit, que l’opinion européenne en 1939 ne l’était en faveur des exhortations germaniques d’anéantir le Peuple juif en Europe. A la suite de la campagne islamo gauchiste pour diaboliser Israël, menée systématiquement depuis plus de six ans, aujourd’hui à travers le monde, il y a un sentiment vaste et croissant que effacer IsraËl de la surface de la terre ne provoquerait pas d’objection particulière.
Beaucoup de membres de l’auditoire qui écoutèrent les remarques de Natan Sharansky mardi dernier occupaient des postes officielles, investis de la responsabilité d’affronter cette terrible situation. Alors la question qui doit être posée est : que font-ils, ainsi que les politiciens qu’ils servent, pour affronter le spectre croissant de la destruction nationale ?
Malheureusement, au niveau de la diplomatie internationale, la réponse est fort maigre. Les dirigeants au sommet d’Israël passent plus de temps à répandre des promesses sans fondements, prétendant que « tout est sous contrôle ». A côté de cela, ils s’engagent dans une activité diplomatique irresponsable ou contre-productive.
Le Premier Ministre Ehud Olmert par exemple a visité des capitales mondiales et nous a déclaré qu’il bâtit une coalition. Pourtant, tout prouve le contraire. Quand il a visité l’Allemagne - un partenaire de coalition potentiel contre l’Iran - Olmert n’a pas réussi à donner aux Allemands la moindre raison de travailler avec nous contre l’Iran. Ses visites en Russie et en Chine étaient des échecs programmés puisqu’il n’y a pas de chance que ces pays - qui assistent l’Iran économiquement, militairement et diplomatiquement - ne lèvent le petit doigt pour empêcher Téhéran d’acquérir des armes nucléaires.
De leur côté, la ministre des affaires étrangères Tzipi Livni, le ministre de la défense Amir Peretz et le premier ministre adjoint Shimon Peres oeuvrent à bâtir des coalitions internationales pour associer des forces non pas contre l’Iran, mais contre Israël. Tous les trois encouragent les USA, l’Europe, et les Arabes à faire pression sur Israël pour donner la Judée et la Samarie au Hamas et au Fatah - mandataires palestiniens de l’Iran.
Une politique étrangère israélienne correcte devrait servir à contrôler et à saper les manœuvres internationales de l’Iran. Elle devrait œuvrer à apporter la délégitimation et l’isolement de l’Iran à travers la communauté internationale. Elle devrait œuvrer à assécher les comptes bancaires de l’Iran, pour dénouer la stabilité du régime et alors agir pour le renverser par des insurrections populaires. Une politique étrangère efficace, cohérente, doit avoir pour objectif de construire des coalitions internationales solides, dans lesquelles Israël pourrait être parie prenante d’un effort militaire international pour détruire les installations nucléaires de l’Iran. Ou, à tout le moins, elle devrait préparer l’opinion publique internationale à une campagne militaire israélienne unilatérale contre l’Iran.
Il existe un petit groupe d’Israéliens de premier plan qui servent actuellement dans des positions non officielles, et agissent en privé à délégitimer et à isoler l’Iran sur plan international. Les membres de ce groupe comprennent le chef de l’opposition et ancien Premier Ministre Benyamin Netanyahou, Sharansky, l’ancien chef de l’Etat Major de Tsahal, le Lt Général (Res.) Moshe Yaalon, le député à la Knesset Dani Naveh, et un ancien ambassadeur d’Israël l’ONU Dore Gold. Ces hommes poussent à obtenir l’inculpation d’Ahmadinejad sous la Convention de Génocide pour incitation au génocide, en appelant à la destruction d’IsraËl. Beaucoup d’autres travaillent aussi sans relâche pour expliquer l’ampleur de la menace nucléaire iranienne non seulement pour Israël, mais pour le monde entier.
Sur le front de la guerre économique, Netanyahou mène la guerre d’un seul homme - et plutôt avec succès - pour pousser en avant une campagne internationale de désinvestissement des compagnies qui font du commerce avec l’Iran. Une étude conduite par le Centre de Stratégie Politique de Sécurité basé à Washington a montré que les fonds de pension des fonctionnaires américains sont lourdement investis dans de telles compagnies. Le désinvestissement de ces compagnies pourrait potentiellement provoquer des centaines de milliards de perte pour l’Iran.
Pendant la conférence d’Herzlia, des concurrents républicains présidentiels comprenant l’ancien gouverneur du Massachussets Mitt Romney, l’ancien Président de la Chambre des Représentants Newt Gingrinch et le Sénateur John Mc Cain ont tous déclarer leur soutien au désinvestissement des fonds de pension. De plus, Netanyahou a rencontré les trésoriers des Etats du Massachussets, de Rhode Island, du Vermont, du Maine et du Connecticut mardi dernier à Boston, et il les a engagés à désinvestir les fonds de pension de leurs employés des compagnies qui font du commerce avec l’Iran. Si les cinq Etats devaient désinvestir leurs fonds, l’Iran subirait une perte de 71 milliards de $.
Il y a un nombre significatif de personnalités publiques de premier plan - aussi bien juives que non juives - dans le monde, qui souhaitent avec ferveur joindre leurs efforts avec les israéliens pour se défendre contre l’Iran et les forces du jihad mondial de façon plus générale. Nombre d’entre eux ont participé à la conférence d’Herzlya. Sharansky a noté que pendant la guerre avec l’armée d’Iran au Liban l’été dernier, plusieurs étrangers de premier plan se sont portés volontaires pour aider Israël à se défendre dans la bataille cruciale pour l’opinion internationale. Pourtant, ces amis estimés d’Israël, tels le Pr. De Droit de Harvard, Alan Dershowitz, et l’ancien ministre de la justice du Canada Irwin Cotler, n’ont pas pu obtenir d’information du ministère des affaires étrangères, du bureau du Premier Ministre, du ministre de la défense, ou de l’unité du porte parole de Tsahal. Aucun ne pouvait s’ennuyer à leur parler. Aucun n’avait le temps de les aider à aider Israël.
D’une manière identique aujourd’hui, des voix en colère émanant du ministère des affaires étrangères et du bureau du Premier Ministre pour se plaindre des efforts de Netanyahou. Olmert, Livni, et d’autres ont accusé de façon répétée Netanyahou d’alarmisme, et cherchent à réduire au silence le défenseur le plus efficace d’Israël sur la scène internationale aujourd’hui.
Demain marquera le 62ème anniversaire de la libération d’Auschwitz. Au cours es années récentes, la communauté internationale a déclaré cette journée ‘Jour du Souvenir International de l’Holocauste’.
Dans l’atmosphère morbide des discussions sur l’Iran à Herzliya, j’ai fait cette semaine une visite au nouveau musée de Yad Vashem. En exposition il y avait plusieurs copies de ‘Der Stürmer’ - l’organe de propagande antisémite de sinistre mémoire de Joseph Goebbels. Ce qui était le plus frappant sur les caricatures dépeignant les juifs comme des singes et des monstres de forme humaine, c’était combien elles étaient stupides et primaires. Si nous avions le pouvoir de répondre à la campagne de diabolisation qui a ouvert la voie à Birkenau et Babi Yar, nous l’aurions vaincue. Mais nous n’avions pas le pouvoir à l’époque.
Aujourd’hui, la propagande génocidaire émanant d’Iran, des médias arabes et de la Gauche radicale n’est pas moins ridicule et médiocre. Si nous sommes assez avisés pour la combattre en tant que nation et Etat, notre victoire ne fait aucun doute. Toutes les coalitions et les intentions malignes d’Ahmadinejad ne peuvent rien pour lui, opposé à un Peuple juif réveillé.
Mais si nous voulons vaincre, nous devons combattre.

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