Sunday, March 04, 2007

RAYMOND BARRE GATEUX SENILE OU ANTISEMITE AVERE ?

samedi 3 mars 2007, 8h57 Le CRIF "scandalisé" par les propos de Raymond Barre sur Maurice Papon, Bruno Gollnisch et le "lobby juif"


PARIS (AP) - Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) se déclare "scandalisé" par des déclarations de l'ancien Premier ministre Raymond Barre qui, dans un entretien diffusé jeudi sur France Culture, a pris la défense de Maurice Papon et Bruno Gollnisch, tout en dénonçant la campagne qu'aurait menée contre lui en 1980 le "lobby juif le plus lié à la gauche".
A la question de savoir si Maurice Papon, qui fut son ministre du Budget de 1978 à 1981, aurait dû désobéir et de se démettre de ses fonctions lorsque, sous l'Occupation, il était secrétaire général de la préfecture de la Gironde, M. Barre a répondu par la négative.

"Personnellement j'ai plutôt le tempérament de la désobéissance. Mais quand on a des responsabilités essentielles dans un département, une région ou à plus forte raison dans le pays, on ne démissionne pas. On démissionne lorsqu'il s'agit vraiment d'un intérêt national majeur", a souligné l'ancien Premier ministre. Selon lui, "ce n'était pas le cas car il fallait faire fonctionner la France".

Décrivant Maurice Papon comme un "bouc émissaire", M. Barre s'est dit conscient de la portée de ses déclarations: "Que vous me fassiez passer pour un antisémite, pour quelqu'un qui ne reconnaît pas la Shoah, j'ai entendu cela cent fois et cela m'est totalement égal. Mais ce que je viens de dire, je le répète."
Interrogé par ailleurs sur Bruno Gollnisch, qui a été conseiller municipal FN de Lyon lorsqu'il était maire (1995-2001), Raymond Barre a maintenu son soutien à cet élu, condamné pour propos négationnistes. "J'ai dit en parlant de Bruno Gollnisch que je blâmais ce qu'il avait dit mais que, pour le reste, je l'avais connu et que c'était un homme bien. C'était un bon conseiller municipal, et que ceux qui ne sont pas satisfaits de cela pensent ce qu'ils veulent."

Enfin, l'ancien chef du gouvernement a tenté de justifié les propos qu'il avait tenus après l'attentat de la rue Copernic en 1980. Il avait alors déploré la mort de "Français innocents", alors que l'attentat "voulait frapper les juifs se trouvant dans cette synagogue".

Raymond Barre a fait valoir que, "dans la même déclaration", il avait affirmé que "la communauté juive ne peut pas être séparée de la communauté française". A ses yeux, une "campagne" avait été orchestrée contre lui par "le lobby juif le plus lié à la gauche".

"Je considère que le lobby juif pas seulement en ce qui me concerne est capable de monter des opérations indignes, et je tiens à le dire publiquement", a-t-il poursuivi Raymond Barre.

Dans un communiqué, le CRIF estime que Raymond Barre "rejoint l'extrême droite" en faisant "l'apologie" de MM. Papon et Gollnisch et en s'en prenant au "lobby juif". AP

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