Thursday, June 07, 2007

Saga Eyal Sivan : vers un épilogue ?

Saga Eyal Sivan : vers un épilogue ?
06-06-2007
Rappel les épisodes précédents d’une histoire surréaliste et (plus) tragi (que) comique : un réalisateur israélien vivant en France, antisioniste virulent et pro arabe se voit confier une mission nationale : réaliser le film officiel de la commémoration des 60 ans de l’Etat d’Israël ...
Et donc démarre cette histoire ubuesque. Comment était ce possible ? Comment pouvait on financer, avec l’argent des contribuables israéliens, un documentaire retraçant les soixante ans d’Israël ? On imagine sans mal le tollé provoqué (cf. les articles de Shraga Blum : ‘Au secours ! Sivan va parler de Iyar !!!’ du 18/04 et celui de Rebecca Serfaty : ‘Mobilisation pour la liberté d’expression’ du 30/04) et les efforts conjugués des opposants à un tel projet.
Aux dernières nouvelles, l’affaire Sivan avait trouvé un écho important par le biais d’une tribune dans le journal Maariv. Il s’agit ainsi d’un éditorial virulent paru dans le quotidien israélien, intitulé « De l’Indépendance au suicide » écrit par Ben Dror Yémini, le rédacteur de la page éditorialiste du journal. Cet article fut un véritable réquisitoire contre le cinéaste Eyal Sivan et contre tous ceux qui ont décidé de lui confier la tache de réaliser un film officiel pour les festivités du soixantième anniversaire d’Israël. L’un des passages forts de cet éditorial était : « L’Etat d’Israël est en train de perdre son instinct de survie : il méprise ceux qui l’aiment et récompense ceux qui le haïssent … Est-ce qu’Israël a choisi la voie du suicide collectif ? C’est bien le sentiment que donnent certaines instances culturelles comme la Cinémathèque de Jérusalem en décidant de confier à Eyal Sivan, un anti-israélien farouche, yored qui vit en France depuis de très longues années, le soin de produire un film certainement anti-Israélien pour les célébrations du 60eme anniversaire de l’Etat d’Israël...Cet homme, Eyal Sivan sert, depuis de longues années, de machine de propagande en vue de l’élimination du projet sioniste. Ses pensées méprisantes trouvent leur expression dans ses films, dans ses conférences et dans ses articles", écrit Ben Dror Yémini avant de demander à ces instances culturelles d’annuler sans délai leur décision.
La Maariv n’étant pas un vulgaire feuillet extrémiste ou marqué par trop à droite, il est plutôt l’un des deux principaux quotidiens israéliens (avec Yédiot Aharonot), cette polémique ne pouvait manquer d’être abordée à l’échelon politique. Yaacov Edery, ministre chargé de l’organisation des festivités, a donc demandé une réunion d’urgence de la Commission parlementaire de l’Education, et la convocation des trois instances à l’origine de cette « mission » confiée à Sivan : la Cinémathèque de Jérusalem, la chaîne de télévision Arouts 8 et la Fondation Rabinowitz. Le député du parti Kadima Yoël Hasson lui-même s’est élevé vivement contre cette nomination et a écrit une lettre virulente au directeur de Fonds Rabinowitz. Seule chose déjà certaine à ce stade de l’affaire : le film, quoiqu’il arrive, ne serait projeté qu’après les célébrations, dans le cadre du Festival du Film de Jérusalem, en juin 2008. La Commission publique du Fonds Rabinowitz décidant, quant à elle, de retirer sa participation financière au projet. La production du film n’aurait plus qu’à trouver d’autres sources de financement.
Est-ce donc l’épilogue de cette histoire. Tout laisse à penser que oui. On l’espère fortement.
Car cette mauvaise blague n’a que trop duré …

1 Comments:

Anonymous Anonymous said...

Sorry about my lousy French, but I've had my say about this in a couple of places and thought you ought to be aware of them, especially as material critical of Sivan seems, to a degree that seems downright suspicious, to be lacking in the French-language media.

R.S.H. Tryster (former Director, Steven Spielberg Jewish Film Archive), Berlin

http://filesdot.imw.org.il/scans/sivan_forgery_eng.pdf

http://www.notes.co.il/eshed/32229.asp

5:21 AM  

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