Monday, February 18, 2008

Le Nouvel Observateur consacre une enquête auprès de la communauté dans laquelle il recueille ses sentiments vis-à-vis de la politique du président Nicolas Sarkozy. Au moment de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a suscité un véritable engouement dans la communauté juive, « une véritable passion qui échappe à la raison. Plus qu’un homme politique, il a été vu comme un sauveur », explique Patrick Klugman. Nicolas Sarkozy représentait l’ami d’Israël et l’adversaire de toute forme d’antisémitisme. Toutefois aujourd’hui, il ne soulève plous le même enthousiasmasse, note l’hebdomadaire. « Il y a au contraire une vraie déception », estime Henri Hajdenberg, ancien président du CRIF. Plusieurs actions politiques ont été vivement critiquées comme les accords nucléaires avec des pays arabes. « On ne vend pas une centrale à la Libye comme au Luxembourg », lance Richard Prasquier, président du CRIF.




Au diner du CRIF, le président de la République a proclamé dans son discours qu’il refusait de « serrer la main d’un chef d’Etat qui ne reconnaît pas Israël », rappelle Marianne qui commente cette déclaration : « Il vient tout juste de recevoir Kadhafi et de rendre visite à Sassou-Nguesso, au Congo et à l’Algérien Bouteflika. Tous trois refusent de reconnaître Israël. Sarkozy ne leur a pas serré la main. Il les a embrassés. »







Quand Ribbentrop s'accaparait Courbet

Patrick Saint-Paul (à Jérusalem)
18/02/2008 | Mise à jour : 13:32 | .

Les Baigneuses de Gustave Courbet, acquis en 1940 par Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich, est conservé au Musée d'Orsay. (Hervé Lewandowski/RMN)
Christine Albanel inaugure lundi, à Jérusalem, une exposition sur le travail effectué par la France pour retrouver les propriétaires d'oeuvres d'art dérobées entre 1940 et 1945. Cinquante-trois tableaux ont été réunis pour l'occasion avant leur présentation à Paris, fin juin.
Les Baigneuses trônent sur les murs du Musée d'Israël à Jérusalem. Cette peinture à l'huile de Gustave Courbet est l'une des pièces maîtresses de l'exposition « À qui appartenaient ces tableaux?», inaugurée aujourd'hui par le ministre de la Culture, Christine Albanel. La peinture de Courbet fait partie d'un ensemble de 53 tableaux exposés jusqu'au 3 juin, parmi lesquels des Vouet, Oudry, van Loo, Delacroix, Ingres, Manet, Seurat, Monet ou Ernst. Tous ces tableaux issus de la spoliation ou de la vente forcée de biens, souvent juifs, pendant la Seconde Guerre mondiale, n'ont jamais été réclamés. Ils font parties de ces 2 000 objets d'art dont la garde a été confiée à l'État français, en attendant de retrouver leurs légitimes propriétaires.

Achetée en octobre 1940 par Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich, à un marchand d'art parisien peu scrupuleux, l'œuvre de Courbet, unique à la fois par son histoire et sa qualité, est représentative de ces objets d'arts revenus d'Allemagne après la guerre et qui n'ont toujours pas retrouvé leurs propriétaires. La seule trace de sa provenance est le catalogue d'une exposition organisée par la galerie de Sèvres en 1930 dans laquelle elle figurait. Il ne précise pas le nom du prêteur… La piste pour établir son histoire avant guerre s'arrête donc là. On ne sait pas plus la façon dont Les Baigneuses sont arrivées en possession du marchand Raphaël Gérard, condamné après la Libération pour ses nombreuses ventes à des musées allemands. «La majorité des œuvres présentes ici ont un passé mystérieux, commente Isabelle Le Masne de Chermont, conservateur général et commissaire de l'exposition. Une seule certitude : l'acquisition des Baigneuses démontre que Ribbentrop avait un goût très sûr. C'est aujourd'hui l'un des chefs-d'œuvre du Musée d'Orsay.»

Numéro deux du régime, Hermann Göring, dont le goût est réputé moins raffiné, collectionnait, lui, frénétiquement les œuvres de l'époque Renaissance. « Puisqu'on brûle les Juifs, ils ne pourront plus profiter de leurs tableaux. Autant les avoir chez moi », aurait-il déclaré. Le groupe 700 de la Geheime Feldpolizei avait pour sa part réquisitionné l'essentiel des œuvres dérobées entre le 27 juin et le 11 juillet 1940 pour le compte de l'ambassade d'Allemagne à Paris. Celles-ci sont reconnaissables à l'inscription «Groupe 700» qu'elles portent au dos.


Les nazis faisaient main basse sur les plus belles collections

Non loin, voici quelques exemples de toiles dérobées par la Möble Aktion Bilder, identifiables grâce au pochoir « MAB ». Soit le résultat de vol dans des appartements appartenant à des Juifs consciencieusement vidés. Les nazis faisaient main basse sur les plus belles collections. « Dès la première heure, ils se sont précipités chez les Rothschild, dont la collection était impressionnante », raconte Isabelle Le Masne de Chermont devant La Buveuse, du Hollandais Pieter de Hooch. Dérobée, cette splendeur a figuré dans la collection de Göring avant d'être restituée après la guerre à ses propriétaires, qui en ont fait don au Musée du Louvre.

Shlomit Steinberg, conservatrice au Musée d'Israël et commissaire israélienne de l'exposition, dit avoir établi la sélection selon un seul critère: la qualité esthétique. «L'histoire et la politique ne sont pas mon affaire, élude-t-elle, en extase devant Fleurs de coquillages de Max Ernst. Je voulais monter une exposition exceptionnelle. Et c'est plutôt réussi.» James Snyder, directeur du lieu, rappelle qu'il a néanmoins dû se battre pour faire adopter une loi par la Knesset, afin de neutraliser toute tentative de confiscation des œuvres par son État, une condition sine qua non pour que le gouvernement français, organisateur et financeur de l'événement, envoie les toiles. « Certains députés israéliens croyaient, à tort, qu'il s'agissait d'une loi privant les éventuels ayants droit de toute réclamation, explique-t-il. L'incompréhension règne ici concernant les œuvres d'art spoliées et leur récupération après la guerre. L'exposition a pour vocation de présenter cette histoire au public local.»

Les tableaux qui seront ensuite montrées au Musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris du 24 juin au 28 septembre, racontent l'histoire des efforts entrepris par la France pour rendre leurs biens aux familles spoliées. En cela, l'exposition suit les conclusions du rapport de la mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France, dite « mission Mattéoli». Selon cette étude, environ 10 % des œuvres déposées au service Récupération artistique (MNR) de la Direction des musées de France relevaient de spoliations avérées envers des familles juives, sans que, néanmoins, leur possesseur d'origine puisse être déterminé. L'origine des 90 % restants est moins bien connue.

Ainsi, les 53 tableaux accrochés aux cimaises du Musée d'Israël sont autant de cas de figure : tableaux spoliés à des propriétaires inconnus, œuvres dérobées à des familles juives et qui leur furent restituées après la guerre avant d'être offertes ou vendues à l'État, peintures de provenance inconnue ou ayant fait l'objet de transactions avec les nazis, ou encore toiles achetées sur le marché de l'art parisien par des particuliers ou des musées allemands.

Toutes, comme l'ensemble du répertoire de la Récupération artistique, sont également visibles sur le site Internet du ministère français de la Culture (culture.gouv.fr) et sur celui du ministère israélien de la Justice. Car la recherche continue et toute personne pensant être un ayant droit est invitée à se manifester. James Snyder rappelle que de telles expositions sont la meilleure façon d'éveiller l'attention pour faire avancer le processus de restitution. Ainsi, le Musée d'Israël propose, parallèlement aux toiles du MNR, une exposition intitulée « Œuvres orphelines », qui présente une partie des 1 200 pièces provenant des fonds pillés par les nazis et récupérés par Israël.


» 2000 objets d'art conservés à la Récupération artistique

» Le Matisse de Kurt Gerstein, officier nazi chargé des livraisons du ZyklonB


samedi 16 février 2008
Le Kiosque d'Ivan Levaï
Bonjour à tous.

Une chanson-mémoire, le journal d'Hélène Berr préfacé par Modiano, et la "Bérénice" de Racine, pour atténuer ce matin la violence des journaux...

La chanson date de 1982, elle est signée Jean-Jacques Goldman, et dit, vingt-cinq ans avant Nicolas Sarkozy, qu'un enfant peut porter la mémoire d'un pays...

"Elle allait à l'école au village d'en bas...

Elle apprenait les livres elle apprenait les lois... Elle chantait les grenouilles et les princesses qui dorment au bois...

Elle aimait sa poupée elle aimait ses amis... Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémie... Et ils se marieraient un jour peut-être à Varsovie... Comme toi comme toi comme toi comme toi... Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans... Sa vie c'était douceur rêves et nuages blancs... Mais d'autres gens en avaient décidé autrement... Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge... C'était une petite fille sans histoire et très sage... Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant... Comme toi comme toi comme toi comme toi... Comme toi comme toi comme toi comme toi...

Voilà pour la chanson, d'un père enseignant doucement à son enfant...

Le livre, publié récemment aux éditions Taillandier, est le journal d'une jeune fille : Hélène Berr, arrêtée à Paris en février 1944, déportée à Auschwitz-Birkenau et morte à Bergen-Belsen...

Peu de temps avant son arrestation, Hélène écrit : "C'est un bonheur de penser que si je suis prise, on aura gardé ces pages de mon journal... quelque chose de moi qui m'est précieux... Car maintenant je ne tiens plus à rien d'autre... Ce qu'il faut sauvegarder, c'est son âme et sa mémoire"...

Et la même Hélène Berr ajoutait un mois plus tard, avant la déportation qu'elle prévoyait : "La seule expérience de l'immortalité de l'âme que nous puissions avoir avec sûreté, c'est la persistance du souvenir des morts parmi les vivants"...

"Hélène Berr, Journal 1942-1944", aux éditions Taillandier, préface de Patrick Modiano... Avec, au fil des pages du journal qui prolonge aussi celui d'Anne Frank, ce témoignage de la jeune agrégative juive, attachée à aider et sauver des gosses... Dont celui-ci, qu'il faut tenter de lire sans émotion :

"A Neuilly, nous avons recueilli un petit garçon, arrivé nul ne sait comment dans les bras de Turcs libérés à Drancy... Il est adorable... Il embrasse sans cesse... Il a 4 ans et paraît très débrouillard... Il est très bien élevé... L'autre jour, il est venu trouver l'une des berceuses du refuge : "Mademoiselle, si cela ne vous ennnuie pas, est-ce que vous voulez faire ma chambre ?"... Il paraît qu'il pleure le soir en se couchant, en appelant sa mère... Où est-elle ?... Au camp ?... Déportée ?... Nul ne sait"...

La même Hélène Berr s'insurge plus loin, face à l'inspecteur de police, venu arrêter 13 enfants à l'orphelinat, pour compléter le convoi du lendemain...

"Que voulez-vous Madame, dit celui-ci, je fais mon devoir"...

Qu'on soit arrivé à concevoir le devoir comme une chose indépendante de la conscience, indépendante de la justice, de la bonté, de la charité, c'est là la preuve de l'inanité de notre prétendue civilisation"...

Faut-il mettre Hélène Berr au programme des classes de troisième ?... Diffuser la chanson de Goldman au cours moyen avec celle de Jean Ferrat... "Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent..." ?

Et, à défaut, emmener les scolaires au Théâtre des Bouffes du Nord, pour applaudir la "Bérénice" de Racine, comme le suggère aujourd'hui Bruno Frappat dans La Croix ?... Et le chroniqueur d'expliquer que "lorsque les passions font rage, quand il est question de pouvoir et d'amour, on en revient toujours à Racine...

Racine qui dépassait en humanité et en respect, de cent coudées, nos sarcasmes, nos grincements de dents, nos scoops de fin de nuit... nos exhibitions, qui ne font l'économie que des larmes que l'on devine...

Et ce que dit Racine, conclut Frappat, Racine prince de notre langue, c'est que pour être empereur on n'en est pas moins homme"...

Et les journaux, ce samedi, détaillent à plusieurs pages les erreurs, les faiblesses, les excès, les improvisations de Nicolas Sarkozy...

Tous les tirs se concentrent sur lui... Amis... Ennemis... Adversaires, rivaux, gauche, droite, surtout droite, et contre Bayrou, chacun y va de sa protestation...

La plus éloquente peut-être, et désintéressée aussi, la réaction de Simone Veil, jugeant inimaginable, insoutenable, dramatique et injuste, l'idée du Président de la République, de faire porter la mémoire d'un enfant déporté aux écoliers...

"On ne peut pas infliger ça à des petits de dix ans, on ne peut pas demander à un enfant de s'identifier à un enfant mort"...

Ouest-France, Libération, le journal L'Alsace, L'Humanité, soulignent le désaccord de Simone Veil...

L'Est Républicain de Nancy et la presse du Sud-Ouest et du Midi le font aussi... en remarquant qu'hier à Périgueux, Xavier Darcos, le ministre de l'Education, a adouci la proposition du chef de l'Etat...

"Ce sera compliqué, a-t-il déclaré... Il faudra faire confiance au tact et à la finesse de nos enseignants... C'est un sujet délicat, qu'il faudra traiter avec délicatesse"...

Dans Le Monde, Boris Cyrulnik partage, me semble-t-il, cet avis...

Ouest-France souligne aussi la critique de Régis Debray, qui juge déplacée la proposition de Nicolas Sarkozy, car plus émotionnelle que pédagogique...

On ne peut pas en faire une obligation scolaire, ajoute Régis Debray (pourtant attaché à l'enseignement du fait religieux), car il redoute une escalade des mémoires communautaires...

"Qui, écrit-il, empêchera la communauté noire de rélcamer une commémoration de la mémoire de l'esclavage, puis les Arméniens, puis les Maghrébins... ?"...

Nombre d'historiens se prononcent ce matin dans les journaux, en redoutant l'escalade des mémoires...

Gérard Lefort, dans Libération, et Robert Solé dans Le Monde, ironisent sur le même sujet... Mais chacun à sa façon...

"Mémoire (devoir de), écrit le premier... Après la lettre de Guy Môquet en octobre, voilà les enfants juifs en février... Et c'est reparti pour un tour de manège où Nicolas Sarkozy semble être le Mickey dont il faut attraper la queue pour gagner un nouveau tour de passe-passe"...

Robert Solé, dans son billet du Monde préfère... envisage une adoption


Le kiosque d’Ivan Levaï à l’attention de Nicolas Domenach - Journaliste à Marianne et Monsieur Eric Zemmour, journaliste au Figaro et pigiste à Marianne
17 février 2008

Samedi 16 fév. 2008, à 20H 40, sur i>télé dans "ça se dispute", Nicolas Domenach et Eric Zemmour interviewés par Victor Robert ont été fidèles à la voix de leur maître, à la ligne éditoriale de leur hebdomadaire centro révolutionnaire et ajoutons anti sarkozyste chronique sinon viscéral.


Messieurs les censeurs de Shoah,

Du haut de votre suprême pouvoir médiatique, bien relayé par I>télé en prime time, vous avez stigmatisé, ostracisé et vilipendé avec mépris l’initiative du Président Nicolas Sarkozy, de transmettre une part, pourtant dérisoire et infiniment modeste presque ridicule, de la mémoire de la Shoah au CM2. L’art, à l’état pur, de faire de la polémique avec bien peu de raison fondatrice.

L’imaginaire d’un enfant de 10 ans est certainement plus tolérant et plus pur que celui de deux journalistes soumis à leur idéologie politique, oeuvrant en moutons de Panurge, alignés derrière l’appel du 14 février 08 d’une poignée de politicards polémistes, loosers, aigris, revanchards, dispersés et sans programme pour la France de demain.

Avez-vous seulement pensé demander à quelques enfants de 10 ans ce qu’ils pensent de cette idée, de créer ce lien avec un enfant qui leur ressemblerait humainement mais différant parce que JUIF ? Un enfant innocent qui n’existe plus à cause de la folie idéologique d’autres hommes ! Un enfant, d’après le livre d’Emmanuel Brenner : "Les Territoires perdus de la République", effacé de l’histoire tant l’enseignement de la Shoah pose un problème d’intolérance et de rejet dans l’école en France. Est-ce donc cela la ligne éditoriale de la démocratie politique à Marianne qui, pour noyer son chien dit qu’il a la rage ?

Pour corroborer votre discours antimémoire de la Shoah, Eric Zemmour reniant sa famille politique et probablement son identité s’exaspère et se lâche après le discours de N. Sarkozy au dîner du CRIF, de voir que : 1 - le CRIF devient l’annexe de l’Ambassade d’Israël (sic) ; 2 - Le Juif de France est porteur de l’image d’un sionisme mythifié (sic) ; 3 - le même Juif de France en soutenant Israël, est devenu un clone d’Israël (sic) ; 4 - La Shoah est alors associée, à un peuple à absolutiser (re--sic).

Votre consternation relative à ce que l’idée du Président Sakozy de perpétuer une relative mémoire de la Shoah, vers les générations futures va déclencher, précisément dans les cités, là où l’on fomente, où l’on entretient, perfidement, la haine antisémite, antisioniste, antijuive, anti israélienne, une escalade à la concurrence victimaire (sic) sans précédent et qui aurait même commencé d’après N. Doménach. Faut-il penser candidement que dans ces cités, de telles idées font, toutes seules, leur petit bonhomme de chemin, sans aucune propagande médiatique ?...

Est-ce par ignorance culte qu’Eric Zemmour semble oublier, encore trop vite, que la Shoah est un génocide UNIQUE, sans aucun autre amalgame possible avec d’autres génocides, le SEUL pour lequel les nazis, aidé en France par le gouvernement de Vichy, ont programmé un crime contre l’humanité à l’échelle de l’EUROPE. La démence hitlérienne, a fait assassiner industriellement et méthodiquement plus de 6 millions de civils JUIFS sans aucune défense.

Monsieur Zemmour ce serait réviser l’histoire que de vouloir amalgamer les descendants d’esclaves noirs et les Arabes d’Algérie, victimes de la colonisation française, avec la solution finale !... Cherchez alors pourquoi avez-vous été recalé à l’ENA ?

Puisque vous prétendez vouloir mettre fin au règne de la Mémoire pour nous faire entrer dans l’histoire, j’ajouterai avec Ivan Levaï, votre confrère journaliste, et Jean-jacques Goldman, qui n’ont pas honte, eux, de leur identité, et avec l’ensemble du peuple Juif de la Diaspora et d’Israël, nous n’avons que faire de votre oubli.

En 1982, vingt-cinq ans avant Nicolas Sarkozy, vous constaterez qu’un enfant peut porter la mémoire d’un pays. L’idée du Président Sarkozy était donc respectueuse de l’histoire, tout comme la lettre de Guy Moquet.

Prenez donc la peine, de lire ce qui suit jusqu’au bout et au plaisir de lire votre réponse dans Marianne ou dans le Figaro.

Messieurs les censeurs de Shoah ou de la Solution finale, bonsoir...

Joseph Hattab

Professeur Technique.

Faut-il parler au Hamas ?
La France s'interroge


15/02/2008 | Mise à jour : 21:01 | Commentaires 7 .

Crédits photo : AP
L'analyse de Georges Malbrunot, grand reporter au service Étranger du Figaro.
Tony Blair le reconnaît à mots couverts. Bernard Kouchner, lui, l'avoue franchement. Et à l'Élysée, on commence à s'interroger. La stratégie d'isolement international du Hamas, renforcée après sa conquête de la bande de Gaza par la force l'an dernier, a échoué. Considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l'Union européenne pour ses attentats contre Israël, le Mouvement de la résistance islamique n'a pas cédé un pouce sur les trois exigences qui lui sont réclamées pour devenir fréquentable : mettre fin au terrorisme, reconnaître l'État hébreu et entériner les accords signés par ce dernier avec l'Autorité palestinienne depuis 1994.

«Nous avons sans doute eu tort d'imposer trois conditions avant un dialogue avec le Hamas, une seule aurait été suffisante», reconnaît un conseiller de Nicolas Sarkozy. Pour amener les intégristes palestiniens à plus de modération n'a-t-on pas placé la barre un peu haut ? Peut-on exiger d'un futur interlocuteur qu'il se défausse de toutes ses cartes avant le début des pourparlers ? Faudra-t-il parler avec les islamistes pour sortir de l'impasse ? Ces hésitations préoccupent les chancelleries occidentales. «Bien sûr, qu'il faut discuter avec le Hamas», confiait récemment Bernard Kouchner, qui se rend en visite ce week-end en Israël et dans les Territoires palestiniens. « Mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas le faire. Nous parlons au Hezbollah parce qu'il est partie de la solution au Liban, mais le Hamas, lui, est partie du problème en Palestine» , explique le ministre des Affaires étrangères.

Le refus français s'appuie sur des raisons à la fois tactiques et idéologiques. À court terme, Paris ne tient pas à affaiblir Mahmoud Abbas. Le chef de l'Autorité palestinienne s'oppose à tout contact avec ses rivaux intégristes, tant qu'ils ne lui auront pas remis le pouvoir à Gaza. En fait, à travers cette exigence irréaliste, d'aucuns pensent qu'Abbas cherche à amener ses concurrents à Canossa. Sans être «suffisante» pour entamer des pourparlers avec les islamistes, une reprise du dialogue interpalestinien serait «un pas dans la bonne direction», juge-t-on à l'Élysée.

Les opposants aux contacts avec les intégristes estiment «impossible de discuter avec un mouvement dont la charte appelle à la destruction d'Israël». Certes. Mais en 1993, lorsque l'OLP de Yasser Arafat signa les accords d'Oslo, sa charte comportait elle aussi un article brûlot appelant à l'anéantissement de l'État hé-breu, qui ne sera finalement abrogé que cinq ans plus tard.

Le Hamas autre contradiction n'a pas toujours été infréquentable. Ni pour Israël, qui a contribué à son essor pour contrer les nationalistes de Yasser Arafat : quelques mois après sa création fin 1987 à Gaza, un de ses chefs, Mahmoud Zahar, rencontra Shimon Pérès, à l'époque chef de la diplomatie israélienne et aujourd'hui chef de l'État. Ni pour les Français ou les Américains : au printemps 1993 à Amman se tinrent plusieurs réunions entre des responsables intégristes et des diplomates américains, britanniques et français. Et au cours de l'été 2005, à la demande de Paris, une réunion secrète devait avoir lieu dans le Golfe. Mais au dernier moment, les responsables français firent machine arrière. «On a eu peur que cela se sache», reconnaît-on au ministère de la Défense. Dernièrement, un diplomate a encore proposé ses services. En vain. Sur ce dossier ultrasensible, Paris marche sur des œufs.

Les islamistes ne comprennent pas ces réticences. Les Suisses, les Norvégiens, et plus discrètement, les Espagnols et les Suédois, ont noué des contacts avec des représentants du Hamas à Damas ou à Beyrouth. «Les Français sont quasiment les derniers à refuser de nous voir, regrette un proche du Hamas, alors qu'en 2003 ils étaient les seuls au sein de l'UE à s'opposer à notre inscription sur la liste des organisations terroristes.»

Les islamistes ont du mal à comprendre qu'après les attentats du 11 septembre 2001, la tolérance zéro face au terrorisme a réduit les marges de manœuvre, surtout quand des centaines de roquettes s'abattent sur Israël depuis Gaza. «Nous ne sommes pas psychorigides ; si un jour il faut discuter avec le Hamas, nous le ferons», confie un proche du président de la République. Nous n'en sommes pas là. Nicolas Sarkozy répète qu'il ne parlera pas «avec des gens qui assassinent». Pourtant, localement, au niveau des municipalités, les Israéliens le font. Et à Paris, le débat se poursuit. «Ne pas leur parler va les radicaliser encore plus», s'inquiète un responsable du Quai d'Orsay. C'est bien le risque. Jusqu'à maintenant, le Hamas n'a jamais exporté son combat hors du sanctuaire israélo-palestinien. Jusqu'à quand ses factions les plus radicales résisteront-elles aux appels des djihadistes d'al-Qaida ? Pas plus tard qu'en début de semaine, Abou Omar al-Bagdadi, le chef d'al-Qaida en Irak, appelait ses hommes à soutenir les Palestiniens, non sans dénoncer «les capitulards du Hamas».

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