Saturday, May 17, 2008

14/05/2008 17:17
SAVERNE, 14 mai 2008 (AFP) - Cimetière juif profané en Alsace : un marin se défend d'acte antisémite

Un marin de 20 ans a comparu mercredi devant le tribunal de Saverne pour dégradation de stèles dans le cimetière juif de Diemeringen (Bas-Rhin), se défendant d'avoir agi par antisémitisme.

Le ministère public n'a pas requis de peine contre le jeune homme servant dans la Marine nationale et poursuivi pour "dégradation volontaire de monuments publics", mais il a demandé une requalification des faits en "violation de sépultures".

Le tribunal se prononcera le 28 mai dans son délibéré.

"J'ai des amis israélites", a protesté Julien Wolf lorsque Me André Schwab, avocat d'une famille juive - seule partie civile - a fait valoir que le jeune homme avait un soir de novembre uriné sur des tombes avant d'en renverser cinq volontairement.

"Je ne le nie pas mais je ne m'en souviens plus", a répondu le prévenu mettant en avant un "état d'ivresse après les dix verres d'alcool" consommés en début de soirée.

Il a expliqué avoir été pris d'un besoin pressant vers 22H30 alors qu'il circulait en voiture avec trois amis, dont un mineur qui l'a accompagné dans le cimetière et qui sera entendu par la justice en janvier.

"Je n'étais animé d'aucune intention particulière", a indiqué le prévenu qui reconnaît "ne pas aimer les étrangers et ceux qui profitent".

"Quand je bois, j'ai des idées extrêmes et alors on discute des races, des gens qui ne travaillent pas et qui profitent du système", dit-il.

Me Mathieu Ehrardt, son avocat, a plaidé que son client "a honte" et qu'il "s'est excusé dans une lettre à la communauté juive".

Wolf n'a porté aucune inscription sur les tombes" et il ne "s'est pas acharné" comme on le voit souvent dans les affaires de profanation, a-t-il plaidé.

Me Schwab a alors lu un passage du procès-verbal de gendarmerie. Le prévenu y déclare de façon confuse: "j'ai voulu pisser sur les tombes pour montrer que même si je me suis fait tabasser et racketter la plupart du temps par des Turcs, je voulais me prouver que j'étais encore debout et supérieur aux étrangers qui viennent chez nous".

Le prévenu et le mineur qui l'accompagnait avaient reconnu devant les gendarmes les faits commis le 2 novembre dernier et expliqué avoir agi sous l'emprise de l'alcool.






Iran : L’autrichien OMV dans le collimateur du Congrès Juif Mondial
14.05.2008

Alors que Shell vient de renvoyer à une date ultérieure ses investissements en Iran, l’autrichien OMV, un autre futur partenaire gazier des mollahs, risque de les lâcher suite à une demande de Ronald Lauder, ex-ambassadeur des Etats-Unis en Autriche et actuel directeur du Congrès Juif Mondial, fédération internationale de communautés et d’organisations juives.

Lauder demande à l’OMV de ne pas investir en Iran en raison de la dette morale de ce pays à l’égard des juifs. Parallèlement à cette demande, Washington a menacé de sanctionner l’OMV dans le cadre des dispositifs américains qui interdisent aux compagnies en affaire avec les Etats-Unis d’investir plus de 20 millions de dollars en Iran.

L’OMV explore depuis 2001 un champ pétrolier dans le sud-ouest de l’Iran et a signé en 2007 un accord préliminaire de plus de 10 milliards de dollars avec l’Iran pour le développement de la phase 12 de Pars Sud et de la production de GNL.

C’est aujourd’hui (14 mai 2008) que le sort réservé à cette demande du Congrès Juif Mondial sera fixé par les actionnaires de l’OMV. La demande pourrait être acceptée car le financement du projet est sérieusement remis en cause par le gel des échanges entre les banques autrichiennes (Erste Bank, Raiffeisen Zentralbank et Bawag), les européennes (Standard Chartered Bank, HSBC, Deutsche Bank, Commerzbank, Dresdner Bank, BNP, Calyon...) ou encore les suisses (Crédit Suisse et UBS) ou les japonaises (Bank of Tokyo-Mitsubishi UFJ, Mizuho Corporate Bank et Sumitomo Mitsui Banking Corp, Banque Postale Japonaise).

Les juifs américains se montrent actuellement très offensifs vis-à-vis des sociétés qui souhaitent investir en Iran ou continuent à le faire. Ainsi des victimes américaines d’attentats à la bombe et de tirs de roquettes en Israël réclament plus de 500 millions de dollars à l’UBS qui n’a plus d’échange avec l’Iran, l’accusant d’avoir contribué dans le passé à enrichir les mollahs qui financent les groupes terroristes auteurs de ces attentats. On ne peut cependant s’empêcher d’y voir une action pro-américaine pour punir la suissesse Micheline Calmy-Rey qui a récemment signé en grande pompe un accord gazier avec les mollahs.










accueil >> actualités : europe >> 15 mai 2008
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE • "La bible des néonazis" dans toutes les bonnes librairies
Interdit dans la plupart des pays du monde, le roman Les carnets de Turner fait l'apologie du racisme, de l'antisémitisme et de la violence. Il vient d'être publié en toute légalité en République tchèque.


L'édition américaine des Carnets de Turner


Dans toutes les librairies tchèques on peut se procurer facilement Les carnets de Turner, interdit dans quasiment tous les pays du monde [dont la France, en vertu d'un arrêté du 21 octobre 1999 considérant que "la mise en circulation en France de cet ouvrage qui fait l'apologie du racisme, de l'antisémitisme et du recours à la violence est de nature à causer des troubles à l'ordre public"].

Ce roman écrit en 1978 sous le pseudonyme d'Andrew McDonald par William L. Pierce est considéré par les spécialistes comme "la bible du néonazisme mondial". A ce jour, ce livre n'est édité légalement qu'aux Etats-Unis et, désormais, en République tchèque.

Dans bon nombre de pays, à l'instar de l'Allemagne, il est interdit à la vente, et le simple fait de le posséder constitue un délit. Dans ce pays précisément, il ne peut être cité ni mentionné dans les médias. "Ce livre peut constituer une source d'inspiration et d'encouragement pour les néonazis", explique le spécialiste tchèque des mouvements extrémistes, Miroslav Mares.

Ce qui d'ailleurs s'est réellement produit en avril 1995, à Oklahoma City aux Etats-Unis, quand Timothy McVeigh, déclenchant une charge d'explosifs, a tué 168 personnes. Il était un lecteur passionné des Carnets de Turner...

En République tchèque, ce livre est édité par Kontingent, une maison d'édition créée sans doute dans ce seul but. Il constitue en effet son seul produit éditorial. Le patron de cette maison, Lukas Jirotka, affirme, par cette publication, lutter contre le néonazisme. "Je sens un devoir citoyen de dénoncer le mal, auquel la démocratie doit toujours faire face", a-t-il déclaré à Hospodárské Noviny (HN).

Cependant la traduction éditée par Lukas Jirotka est la même que celle "faite maison", publiée quelque temps auparavant par plusieurs sites néonazis. Ce qui laisse croire, selon les informations du journal HN, que le mouvement néonazi tchèque pourrait avoir contribué à la publication du livre.




A propos du prix Albert Londres
13 mai 2008 - par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international

Le Figaro vient de nous apprendre que le prix Albert Londres 2008, qui, chaque année, récompense le meilleur journaliste français a été attribué à Benjamin Barthe, qui a été « élu meilleur grand reporter de la presse écrite pour ses articles sur Gaza, parus dans Le Monde et L’Express entre avril 2007 et janvier 2008 » (v. numéro daté du 12 mai 2008).

Avant d’évoquer les « mérites » du lauréat 2008, il n’est peut-être pas inutile de rappeler quelques passages de l’ouvrage du journaliste Albert Londres, décédé en 1932, lors de l’incendie, en rade d’Aden, du paquebot qui le ramenait de Chine, « Le Juif errant est arrivé » (ouvrage réédité, en 1998, dans la collection Motifs par les Editions Alphée, édition à laquelle nous allons nous référer).

Sensibilisé par un pogrom, qui venait d’avoir lieu en Palestine, en 1929, Albert Londres avait entrepris un long voyage et une longue enquête qui le conduisit de Whitechapel, quartier juif de Londres, en Palestine et dans la série d’articles publiés, cette année-là, dans Le Petit Parisien, et, par la suite, repris dans un livre, ce grand reporter nous a livré quelques réflexions qui sont empreintes d’une actualité incontestable, qui tranchent avec la tonalité peu sympathique des articles de Benjamin Barthe.

Voici ce qu’il écrivait sur les membres du Ychouv :

« Les Juifs, les jeunes Juifs de Palestine faisaient, au milieu des peuples, honneur à l’humanité..... Ils étaient la dernière illustration des grands mouvements d’idées à travers l’histoire. La foi les transportait, non dans le divin, mais dans le terrestre. Ils venaient conquérir le droit d’être ce qu’ils étaient.....Des médecins, des professeurs, des avocats, des peintres, des poètes, s’attaquant au pays sauvage, prirent la pioche et prirent la pelle. S’il faut reconnaître que les Arabes l’habitaient depuis des siècles, il convient de publier qu’ils n’avaient pas achevé le travail. Ils étaient là, comme sont dans la jungle les belles bêtes de liberté » (p. 228).

Quelques pages plus loin, il écrivait : « Plus la situation des Juifs s’affirmait en Palestine, plus les privilèges féodaux des chefs arabes se trouvaient menacés » (p. 241).

Puis, évoquant les atrocités commises, par des Arabes, lors des massacres de Safed, en août 1929, le grand reporter s’exclamait : « C’est ce que l’on appelle un mouvement national » (p. 256).

On lira, par ailleurs, avec beaucoup d’émotion les pages qu’Albert Londres consacrait au « bonheur d’être juif » (p. 267 et s.), en relatant les réalisations des pionniers.

Quelle lucidité de l’auteur lorsqu’il écrit : « Ce que l’on appelle n’est qu’une maladie de l’âme d’Israël. Cette maladie n’atteint pas tous les Juifs, mais ceux qu’elle a mordus sont bien en son pouvoir. On ne devient pas sioniste par raisonnement ; le sionisme est même, je crois, le contraire de la raison. On est sioniste par instinct. C’est une passion, et l’on voit chaque jour des quantités de personnes ne pouvant résister à leur passion » (p. 273).

Et, cependant, Albert Londres notait : « à la période d’orgueilleuse conquête ils (les Juifs) sont prêts à substituer celle de la collaboration... » (p. 292).

« Les Arabes le voudront-ils ? », s’interrogeait dans les dernières lignes de son livre, Albert Londres : « Pour l’instant ils répondent : non. en Orient n’a pas la même valeur qu’en Occident. Après un , on peut tout de même continuer la conversation, en certains pays. Encore faut-il que l’on ne discute pas le poignard à la main » (p. 293).

Après ces longues citations de celui qui a laissé son nom pour récompenser, chaque année, le meilleur journaliste français, venons en à ce qu’a pu écrire le lauréat 2008, qui, notons-le au passage, est un ancien collaborateur au magazine al-Ahram , également passé par L’Humanité .

Nous passerons sur la complaisance avec laquelle Benjamin Barthe, dans le numéro daté du 19 avril 2007, rappelait les raisons pour lesquelles les Palestiniens ne tarissaient pas d’éloges sur Jacques Chirac. Rappelant un certain nombre de faits et gestes, le journaliste français, avec presque une pointe de regret, notait que « s’ils n’ont pas toujours été suivis d’effets, (ils) ont touché la fibre sentimentale et nationale palestinienne » (www.desinfos.com/article.php ?id_article=6988).

A différentes reprises, par la suite, Benjamin Barthe, sans faire preuve de la même antipathie patente à l’égard d’Israël que son confrère, toujours en poste, Michel Bôle-Richard, fut amené à donner complaisamment la parole aux dirigeants du Hamas, sans aucune distanciation de sa part (v. par exemple www.desinfos.com/article.php ?id_article=8000).

De telle sorte qu’il ne nous paraît pas que le choix du jury du prix Albert Londres 2008 ait été particulièrement judicieux, car la vision de Benjamin Barthe, « porte-voix » complaisant des Palestiniens d’aujourd’hui ne correspond guère à celle qu’avait Albert Londres des Arabes et surtout des Juifs de Palestine d’alors.

« Enfin, c’est juste notre avis ».

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