Sunday, April 13, 2008

Des Juifs Allemands font pression pour la révocation d’un fonctionnaire
12 avril 2008 - Jewish Telegraphic Agency (JTA)

Des leaders Juifs d’Allemagne ont demandé au ministre de l’intérieur d’intervenir contre un fonctionnaire fédéral qu’ils accusent d’écrits antisémite. Ils expliquent dans une lettre à Wolfgang Schaeuble, ministre Allemand de l’intérieur, qu’un employé de l’agence fédérale pour l’éducation civique a « passé les bornes » de l’antisémitisme avec ses déclarations sur Israël, le conflit israélo-palestinien et Haim Saban, l’homme d’affaires Israélo-Américain.

La lettre émane de la Communauté Juive de Berlin et du Conseil de Coordination des Organisations Non Gouvernementales contre l’antisémitisme.Une autre lettre, envoyée à Schaeuble par le Conseil Central des Juifs d’Allemagne, suggère que cet employé, Ludwig Watzal, ne devrait pas travailler pour un service fédéral et demande au ministre de « faire un exemple. »

Le ministère fédéral de l’intérieur a confirmé à JTA que les lettres avaient été reçues le 27 mars. Le ministre répondra dans le courant de ce mois.

Dans un article de 2004 intitulé « Une israélisation du monde ? » Watzal laisse entendre que des attaques contre des civils peuvent être justifiées ; « Si les USA israélisent encore plus leurs politiques intérieure et étrangère, les conflits à la palestinienne deviendront globalisés. »

En mars, Watzal a publié une déclaration en défense avec pour titre « Duperies, manipulations et diffamations, » dans laquelle il évoque une « nouvelle campagne organisée de diffamation contre moi par des extrémistes antiallemands et néoconservateurs, ayant pour but de détruire ma carrière. »

L’Anti-Defamation League (ADL) s’est aussi lancée dans l’arène avec une lettre à Thomas Kruger, le supérieur de Watzal. Selon l’ADL, les propos de Watzal sont antisémites d’après la définition publiée par l’Agence de l’Union Européenne pour les Droits Fondamentaux (European Union Agency for Fundamental Rights). D’après cette définition, l’antisémitisme « peut aussi viser l’Etat d’Israël, conçu comme une collectivité juive. »

Un membre du parlement, Gert Weisskirchen, est d’accord avec ces critiques et déclare que les propos de Watzal ont « franchi la lign





Dieudonné justifie ses propos sur la Shoah
Dieudonné lors d'une conférence de presse en 2005. (Reuters)
Condamné par le tribunal correctionnel pour ses propos sur la «pornographie mémorielle», il comparaissait aujourd'hui devant la cour d'appel de Paris.
LIBERATION.FR : jeudi 10 avril 2008

Absent à son procès en première instance, l’humoriste Dieudonné a justifié jeudi devant la cour d’appel de Paris les propos sur la mémoire de la Shoah qu’il avait tenus à Alger en février 2005 et qui à l’époque avaient provoqué un tollé.

Le 11 septembre 2007, le tribunal correctionnel de Paris avait jugé ces propos diffamatoires envers la communauté juive et avait condamné l’humoriste, de son vrai nom Dieudonné M’Bala M’Bala, à 7.000 euros d’amende.

Lors d’une conférence de presse sur un de ses spectacles, le 16 février 2005 à Alger, Dieudonné s’en était pris au «lobby sioniste, qui cultive l’unicité de la souffrance». Il s’était également plaint de ne pouvoir réaliser son film sur la traite des Noirs à cause des «autorités sionistes» qui dominent selon lui le cinéma français.

Il avait également parlé de «pornographie mémorielle», des propos qui avaient été repris dans plusieurs médias français.

«Je n’ai jamais dit: +la Shoah est une pornographie mémorielle», comme certains ont voulu le faire croire, a redit jeudi Dieudonné devant la 11e chambre de la cour d’appel, dénonçant «un raccourci extrêmement antisémite» et «un acharnement sans fondement» sur sa personne.

L’humoriste affirme avoir visé par cette expression «l’instrumentalisation de la Shoah». «C’est l’utilisation qui est faite de ce drame» dans de multiples commémorations «qui est obscène», a réaffirmé l’humoriste.

«On en a fait trop. Ce n’est pas moi qui le dit, c’est Simone Veil», a encore dit Dieudonné, faisant référence à l’opposition de Mme Veil à l’idée de Nicolas Sarkozy de faire parrainer les enfants victimes de la Shoah par des écoliers de CM2.

La cour devait mettre sa décision en délibéré.




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Canada: un record d'actes antisémites
Un nombre record d'actes antisémites a été recensé au Canada en 2007 pour la seconde année consécutive, a indiqué l'organisation juive B'nai Brith Canada.

Dans son rapport annuel, l'organisation a dénombré 1.042 cas de menaces, d'agressions et d'intimidations contre des juifs l'an dernier au Canada, une hausse de plus de 11% par rapport à 2006.
Selon B'nai Brith, le nombre de faits antisémites a doublé en cinq ans au Canada et quadruplé en dix ans.

"Les constatations de 2007 indiquent que l'antisémitisme n'est plus un phénomène marginal dans la société canadienne ni l'oeuvre de quelques sectaires isolés", a déclaré Frank Dimant, vice-président de B'nai Brith Canada.
"L'antisémitisme est beaucoup plus systémique", a-t-il dit, ajoutant qu'il se produisait là où l'on s'y attendait le moins, comme dans les zones rurales, où "cette forme de haine semble augmenter", alors "qu'auparavant les incidents se limitaient surtout aux centres urbains".

Les cas répertoriés vont de l'attaque d'un rabbin à Toronto à l'inscription "tuez les juifs" sur le mur d'une école de Toronto en passant par des graffitis injurieux dégradant une synagogue d'Edmonton ou un incendie d'origine criminelle contre un centre communautaire juif à Montréal.

Source : AFP
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ada
Le B'nai Brith dit que le nombre d'actes antisémites a quadruplé en dix ans
Associated Press (AP)
09/04/2008 17h50 - Mise à jour 09/04/2008 19h17

Le groupe de défense des juifs B'nai Brith a soutenu mercredi que le nombre d'incidents antisémites avait plus que quadruplé au Canada depuis 1998.

Dans son rapport annuel, la Ligue des droits de la personne de B'nai Brith Canada indique qu'il y a eu 1042 actes antisémites signalés en 2007, soit 11,4 pour cent de plus qu'en 2006. Le groupe précise qu'il n'y avait eu que 250 incidents signalés en 1998.

Le vice-président de B'nai Brith, Frank Dimant, a déclaré mercredi que l'antisémitisme, jadis confiné largement dans les centres urbains, semble prendre de l'ampleur dans les secteurs ruraux.

Le groupe a souligné que la tendance mondiale était plutôt à la réduction de l'antisémitisme dans des pays avec de fortes communautés juives, comme les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France.

Selon le rapport de B'nai Brith, le nombre d'actes antisémites se serait accru de 28,8 pour cent au Québec l'année dernière, à 291 incidents, et de 2,3 pour cent en Ontario, à 582 incidents. L'Alberta serait la seule province à avoir connu un déclin des actes antisémites, de l'ordre de 37,8 pour cent, à 28 incidents.

Le président de la Ligue des droits de la personne de B'nai Brith Canada, Allan Adel, a noté que l'accroissement des incidents au Québec avait été particulièrement marqué en novembre, alors que la Commission Bouchard-Taylor tenait ses consultations sur les accommodements raisonnables.

M. Adel a dit croire que les audiences de la Commission ont "fait ressortir un antisémitisme latent dans la population québécoise". Il dit avoir été troublé par l'agressivité dirigée contre des individus qui avaient eu le courage de dénoncé des actes de racisme.

Le rapport du B'nai Brith dénote sur les 1042 incidents rapportés au Canada, 699 cas d'harcèlement, 315 cas de vandalisme et 28 cas impliquant de la violence.




Antisémitisme en France : La banlieue parisienne en alerte
Par Stéphanie Zenati pour Guysen International News
Dimanche 6 avril 2008 à 20:09
C’est un sentiment d’insécurité qui a envahi les banlieues nord de Paris. Depuis la recrudescence des actes antisémites en 2000, les communautés juives qui résidaient dans ces quartiers, ont préféré prendre le large. Une situation qui inquiète au plus haut point les responsables religieux communautaires, et qui tend à devenir une généralité.

"Sur les 300 familles juives qui vivaient à Villepinte (banlieue au nord de Paris – ndlr) il y a 3 ans, seules 150 sont toujours là. Autrement dit, c’est une diminution de moitié de cette communauté". Un constat déplorable qu’a tenu à souligner le président de la communauté juive de Villepinte, Charly Hannoun.

"Certains se sont dirigés vers des quartiers plus ‘sûrs pour la population juive’, d’autres ont carrément préféré quitter le pays" commente-t-il.

Car la peur a gagné du terrain à la périphérie de Paris. Entre 2000 et 2005, la vague d’actes antisémites qui a balayé l’hexagone, et en particulier ces petites banlieues du nord de la capitale, a profondément marqué la population.

"La synagogue de Villepinte avait été incendiée en 1991 et 2001" se souvient Charly Hannoun. "Et depuis, elle est nettement moins fréquentée. Pour tout dire, aujourd’hui, elle est même menacée de fermeture car trop peu de fidèles s’y rendent" explique-t-il.

Ainsi, quel avenir pour la communauté juive à Villepinte ? Une question qui ne fait pas figure d’exception. Actuellement, l’ensemble des responsables communautaires parisiens s’interrogent à ce sujet. Car il s’agit bien là d’un scenario qui se répète dans plusieurs localités.

A Sarcelles, ce sont près de 10000 Juifs qui ont quitté la ville en 10 ans, soit 1/5ème de la population totale.

Selon Samy Gozlan, président du conseil des communautés juives de Seine-Saint-Denis, plus de 16000 Juifs au total auraient quitté la banlieue parisienne depuis 2001. Un chiffre colossal, qui selon des analystes pourrait bien augmenter encore.

"Il s’agit d’un grand changement et non d’une crise passagère" a déclaré Shmouel Trigano, sociologue et universitaire parisien. "La communauté juive est en train de devenir un véritable ghetto. Ce n’est plus une communauté de choix, mais une communauté de nécessité. Or dans une démocratie, ça ne devrait pas se produire" a-t-il poursuivi.

Et pourtant. Certains n’hésitent plus désormais à prédire un sombre avenir pour ces banlieues parisiennes.

"D’ici la prochaine génération, il n’y aura pratiquement plus de Juifs dans la périphérie nord de Paris" explique le président de la communauté juive de Noisy-le-sec qui précise également que certaines familles n’ont pas les moyens de se reloger à Paris même ou dans d’autres banlieues proches.

Ainsi, certains parents ont trouvé une solution provisoire pour le bien être de leurs enfants : les inscrire dans des écoles juives. Depuis 2000, près de 40% des familles juives de Noisy ont appliqué cette méthode. Et les raisons invoquées pour justifier une telle attitude sont édifiantes : insultes, railleries et parfois violences, ces jeunes enfants étaient devenus les victimes de leur classe.

"Ils nous ont chassé d’Algérie, et aujourd’hui ça continue. Nous ne pensions vraiment pas que ça se passerait ici aussi" a déclaré un habitant de Créteil, choqué.

L’atmosphère est donc morose dans ces banlieues et Charly Hannoun explique alors qu’il ose à peine inciter de nouvelles familles juives à s’installer dans sa commune. "Honnêtement, je ne sais pas si je veux vraiment qu’ils viennent, si c’est bon pour eux" a-t-il souligné. "Mais nous ne pouvons pas baisser les bras. Nous avons un rôle à jouer et si nous abandonnions maintenant, tout serait perdu" a-t-il encore ajouté.

Inquiet de la multiplication de ces actes barbares, le CRIF vient d’ailleurs de demander à l’Etat français de se doter de moyens conséquents pour lutter contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, sur le net.

Des mesures essentielles mais trop réductrices et disparates qui ne parviennent pas à convaincre la population de rester. Et l’exode apparaît ainsi comme l’unique solution pour retrouver une vie calme et tranquille.

Le président de la communauté juive de Villepinte n’a pas eu honte de déclarer que son fils avait lui-même décidé de partir avec sa famille. "L’antisémitisme était trop présent à Paris et en France. Ainsi, il a préféré partir aux Etats-Unis, à Miami" explique ce dernier. "Mais ses enfants ne se rendent pas compte que c’est difficile d’être juif en France".
Un constat alarmant, appuyé par des chiffres et des faits tout aussi inquiétants.

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