Thursday, April 03, 2008

ciété
Grenoble: un étudiant en médecine condamné pour agression antisémite
AP | 02.04.2008 | 22:06

Le tribunal correctionnel de Grenoble a condamné mercredi à trois mois de prison avec sursis un étudiant en première année de médecine poursuivi pour "violence volontaire sans incapacité de travail motivée par l'appartenance à une race ou à une religion", à la suite de l'agression le 26 février dernier à la faculté de La Tronche (Isère) d'un étudiant en pharmacie de confession juive.

Le jeune homme âgé de 26 ans s'est vu, en outre, infliger une peine de 80 heures de travail d'intérêt général (TIG) et devra verser 1.000 euros de dommages et intérêts à sa victime et 500 euros à la LICRA, partie civile.

Le procureur de la République avait requis six mois de prison avec sursis avec mise à l'épreuve et une obligation de travail d'intérêt général (TIG), à l'encontre du prévenu.

Lors de l'audience, le prévenu a reconnu s'être laissé emporter après avoir tenté, en vain, de discuter religion avec sa victime, un étudiant en pharmacie qui portait une kippa et travaillait dans la bibliothèque universitaire.

L'étudiant en pharmacie, âgé de 22 ans, avait porté plainte le soir même de son agression au commissariat d'Aix-les-Bains (Savoie) dont il est originaire. AP








numéros
les dossiers
les archives
les titres
les opinions
les repères
les fiches pays
les newsletters
services et aide
france
europe
amériques
asie
moyen-orient
afrique
insolites
économie
écologie
sciences
multimédia
culture
planète presse
les chroniques
voyages et portfolios
les dépêches
les communiqués
vos chats
vos avis
vos choix
vos réactions


espace abonnés



actualités



intelligences



ressources



interactif



presseurop.eu








accueil >> intelligences : multimédia >> 2 avr. 2008
HONGRIE • Polémique au sujet d'un article jugé "antisémite"
Le quotidien Magyar Hirlap, proche de l'opposition de droite, est accusé d'avoir publié les "pires commentaires antisémites depuis la Seconde Guerre mondiale". Une affaire sur fond de crise politique.


le journaliste Zsolt Bayer à l'origine de la polémique
DR


Une centaine d'intellectuels hongrois ont adressé, fin mars, une lettre ouverte au patron du quotidien Magyar Hirlap (proche du parti d'opposition de droite Fidesz), lui demandant des explications sur la publication d'un article d'opinion contenant, selon les signataires, les "pires commentaires antisémites depuis la Seconde Guerre mondiale" en Hongrie.

Le texte, signé par le journaliste Zsolt Bayer, était une réaction aux propos tenus par son confrère Rudolf Ungvary, travaillant pour le quotidien de gauche Nepszabadsag, lors d'une émission de télévision de grande audience. Ungvary estimait que, si la Fidesz remportait les prochaines élections législatives, "le pays serait dirigé par les descendants des concierges qui tuaient les Juifs avant de les jeter dans le Danube", une phrase se référant aux pogroms durant la Seconde Guerre mondiale en Hongrie, sous l'occupation nazie.

S'en prenant violemment aux Juifs proches du pouvoir durant la période communiste, Bayer écrit, visiblement en référence à la guerre des Six-Jours - unanimement dénoncée par le camp socialiste -, que, "en 1967, les Juifs de Budapest haïssaient Israël. Aujourd'hui, ces mêmes journalistes juifs haïssent les Arabes, la Fidesz et nous. Ils nous haïssent plus que nous les haïssons (...). Leur seule existence justifie l'antisémitisme."

Dans le même texte, Bayer raconte également un "incident" dont il affirme avoir été témoin dans une piscine de Budapest, impliquant un "écrivain juif hongrois" dont il ne révèle pas le nom. Ce dernier se serait fait réprimander pour s'être "mouché dans la piscine" avant d'accuser les responsables de la piscine d'antisémitisme. Un épisode, qui selon Bayer, illustre bien les réactions des Juifs aux critiques.

Ibolya David, responsable du Forum démocratique hongrois, un parti conservateur qui est également dans l'opposition, a publié sur le portail index.hu une autre lettre ouverte dénonçant des propos "scandaleux et déplorables". Selon elle, Magyar Hirlap a "franchi une ligne jaune qu'aucun chrétien ni aucun démocrate ne devrait franchir". Reconnaissant des propos "très forts, ouverts à la mauvaise interprétation, voire blessants", le patron de Magyar Hirlap a défendu le "droit à la liberté d'expression" de son journaliste. Zsolt Bayer a également refusé de présenter des excuses pour ses propos.

Cette polémique survient en pleine crise gouvernementale, à la suite du limogeage de la ministre de la Santé, Agnes Horvath. Son parti, l'Alliance des démocrates libres, partenaire minoritaire du gouvernement du Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany, a annoncé son départ de la coalition au pouvoir. Le gouvernement avait déjà essuyé le 9 mars une nette défaite au référendum provoqué par la Fidesz, ce qui l'a conduit à reconsidérer son programme de réformes destinées à juguler le déficit public. La Fidesz demande désormais des élections anticipées.
Alexandre Lévy (avec Agnès Jarfas)

0 Comments:

Post a Comment

<< Home