Attentat rue Copernic: soulagement en France après l'arrestation de l'auteur présumé
La communauté juive française a réagi avec satisfaction et soulagement vendredi après l'annonce de l'arrestation au Canada de l'auteur présumé de l'attentat de la rue Copernic à Paris en 1980, qui avait fait quatre morts près d'une synagogue et profondément choqué en France.
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La communauté juive française a réagi avec satisfaction et soulagement vendredi après l'annonce de l'arrestation au Canada de l'auteur présumé de l'attentat de la rue Copernic à Paris en 1980, qui avait fait quatre morts près d'une synagogue et profondément choqué en France.
L'un des premiers à réagir, le rabbin Michael Williams, qui officiait dans cette synagogue de l'ouest de Paris le soir de l'attentat, s'est félicité d'une arrestation qui met fin à un "silence de presque 30 ans" des autorités françaises.
De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a rappelé que l'attentat, "pour la première fois en Europe occidentale depuis la guerre, avait visé des Juifs parce qu'ils étaient Juifs".
Le Consistoire Central de France a cependant estimé que l'arrestation du suspect "ne refermerait pas la plaie restée ouverte depuis lors, en plein Paris et au coeur même de la communauté juive de France".
Hassan Diab, un Libano-Canadien d'origine palestinienne de 54 ans, a été arrêté jeudi dans la banlieue d'Ottawa, en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé début novembre par les juges antiterroristes parisiens.
Il devait être interrogé vendredi par les deux magistrats français qui sont "sur place", a confié une source judiciaire.
Ce professeur de sociologie, qui s'affirme innocent, est soupçonné par la justice française d'avoir confectionné l'engin composé de dix kilos de pentrite et posé dans la sacoche d'une moto à quelques mètres de la synagogue de la rue Copernic.
La bombe avait explosé le 3 octobre 1980 vers 18h40, peu avant le début du Shabbat, tuant trois Français et une Israélienne et blessant une vingtaine de personnes.
L'attentat avait profondément marqué les esprits, et plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient manifesté dans les jours qui avaient suivi.
Il est également resté dans les mémoires en raison d'une phrase du Premier ministre d'alors, Raymond Barre, qui avait déclaré: "cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic".
L'attentat n'a jamais été revendiqué. La police française a tout d'abord envisagé un acte d'extrême droite avant de privilégier la piste moyen-orientale. Il a pour finir été attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe opposé à Yasser Arafat.
Longtemps bloquée, la justice française est remontée en 2007 à M. Diab à la faveur d'un fichier fourni par l'Allemagne et comprenant les noms des membres du commando de la rue Copernic.
Tout l'enjeu pour la justice français va être d'obtenir l'extradition de M. Diab pour des faits commis il y a 28 ans, alors qu'il ne disposait pas alors de la nationalité canadienne.
Françoise Rudetski, la fondatrice de SOS Attentats, association aujourd'hui dissoute, s'inquiète des délais pour obtenir l'extradition depuis un pays réputé pour les garanties offertes à la défense.
"Combien de temps faudra-t-il pour l'extrader ?", s'est-elle interrogée. Il avait fallu dix ans pour que la France obtienne du Royaume-Uni l'extradition de Rachid Ramda, le financier présumé des attentats de 1995 en France, a-t-elle rappelé.
En janvier 2007, un tribunal canadien avait autorisé l'extradition vers la France d'Abdellah Ouzghar, un Canadien d'origine marocaine. Il avait été arrêté à Toronto en octobre 2001, six mois après sa condamnation en France dans une affaire liée au terrorisme.
Un livre antisémite américain retiré de la Foire du livre de Zagreb
ZAGREB, 14 nov 2008 (AFP) - 14/11/2008 15h55
Un livre antisémite signé par le pionnier de l'automobile américain Henry Ford et réédité par l'Iran a été retiré de la Foire internationale du livre à Zagreb à la suite d'une protestation de l'ambassade d'Israël, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.
L'ouvrage "Le Juif international" (The International Jew) qui a été publié pour la première fois dans les années 1920 était présenté au stand de l'Iran.
"C'était une provocation totalement inutile", a dit à l'AFP un responsable des organisateurs, Jaksa Depolo.
Le livre était proposé à la vente pour l'équivalent de sept euros.
A la suite d'une protestation de la mission diplomatique israélienne il a été retiré.
"Le Juif international" contient une série d'articles antisémites initialement publiés par Ford dans son hebdomadaire "The Dearborn Independent".
Henry Ford est mort en 1947 à l'âge de 83 ans en reniant ses écrits.
© 2008 AFP
Avec la crise qui s'installe, la crainte du retour de l'antisémitisme
Le ministre de l'Education redoute que la recherche de boucs-émissaires n'entraîne une montée du sentiment anti-juif. Aux Etats-Unis, une étude confirme cette crainte.
86 réactions
Crise = antisémitisme? C’est ce que redoute Xavier Darcos, qui s’est exprimé vendredi devant la convention nationale de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Le ministre de l’Education craint que la crise économique actuelle ne réactive des réflexes antisémites, en raison de «la recherche de responsables». «Il faut se méfier des périodes de crises, surtout économiques, qui ont tendance à jeter les groupes les uns contre les autres, à la recherche de responsables», a-t-il déclaré, ajoutant: «Quand on fait référence à la crise de 1929, ce qui me fait peur c’est ce qui a suivi la crise.» Le ministre a invité l’Education nationale et les associations à s’appuyer sur les outils existants et à en développer d’autres pour lutter contre le racisme.
Messages antisémites sur Internet
Début octobre, déjà, la Ligue anti-diffamation (ADL), une des plus importantes organisations de lutte contre l’antisémitisme et le racisme aux États-Unis, affirmait que la crise financière provoquait une forte augmentation du nombre de messages à caractère antisémite diffusés sur les forums, blogs et autres sites Internet américains. «Ces centaines de messages antisémites concernant (la banque) Lehman Brothers et d’autres institutions touchées par la crise des “subprimes” ont été envoyés sur les forums de discussion sur la finance», indiquait l’ADL dans son communiqué.
«Les messages attaquent les Juifs en général, certains les accusant de contrôler le gouvernement et la finance, de faire partie d’un “ordre juif mondial”, et d’être par conséquent responsables de la crise économique», ajoutait l’ADL. L’association citait par exemple un message accusant les Juifs d’«avoir infiltré Wall Street et le gouvernement, et d’avoir ruiné» les Etats-Unis. «Les vieux clichés sur les Juifs et l’argent sont toujours juste sous la surface, jugeait le directeur national de la Ligue, Abraham H. Foxman.
Le Hamas et le «lobby juif»
Cette crainte du retour du bouc-émissaire s'est aussi illustrée mardi 7 octobre, quand le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé le «lobby juif» aux Etats-Unis d’être responsable de la crise financière. Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a affirmé dans un communiqué que les problèmes du système financier américain s’expliquaient par «la mauvaise gestion administrative et financière et un mauvais système bancaire mis en place et contrôlé par le lobby juif».
Le président américain George W. Bush et son administration ont «injecté des milliards de dollars pour sauver la situation» en passant sous silence le fait que «celui qui a mis en place le système bancaire et financier américain et le contrôle est le lobby juif», a-t-il soutenu. Le porte-parole se demande «si le président Bush va mener une enquête et dire franchement à son peuple que le lobby juif est directement responsable de ce désastre». Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, accuse régulièrement Washington de s’aligner systématiquement sur les positions d’Israël dans le conflit avec les Palestiniens sous l’influence du «lobby juif» aux Etats-Unis.
Liberation.fr (Source AFP)
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ublié le 12/11/2008 à 18:26
Le choix de Rahm Emanuel par Obama douche l'enthousiasme arabe
Si l'élection de Barack Obama a soulevé des attentes incontestables au Moyen-Orient, où les huit ans de présidence de George Bush ont déçu, braqué ou révolté Arabes et Iraniens, le choix de son secrétaire général de la Maison blanche inquiète.
Si l'élection de Barack Obama a soulevé des attentes incontestables au Moyen-Orient, le choix de son secrétaire général de la Maison blanche inquiète, Rahm "Israël" Emanuel, représentant de l'Illinois, ayant de fortes racines familiales dans l'Etat juif. (Reuters/John Gress)
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La région avait mis ses espoirs dans une politique plus équilibrée de la part de Barack "Hussein" Obama, mais le président élu a semé le doute en choisissant comme chef de son cabinet Rahm "Israël" Emanuel, représentant juif de l'Illinois, ayant de fortes racines familiales dans l'Etat juif.
"Pour des millions d'Arabes qui avaient donné libre cours à leur allégresse lors de la monumentale victoire d'Obama, cette nomination a fait l'effet d'une douche froide après une fête éphémère", écrit mercredi l'éditorialiste Oussama al Charfi dans le quotidien saoudien Arab News.
Aux yeux du journal arabophone marocain Al Massa, ce choix à un poste clé de la Maison blanche dénote qu'"Israël a le bras long au sein de l'administration d'Obama", tandis que le journal radical iranien Kayhan qualifie Emanuel de "sioniste disposant de liens familiaux bien établis avec Israël".
Ces préventions sembleraient confirmées par le journal israélien Maariv, qui a présenté Rahm Emanuel la semaine dernière comme "notre homme à la Maison blanche" et publié une interview de son père Benjamin prédisant qu'il convertira Obama à la cause israélienne.
"Ce n'est pas un Arabe, il ne va pas cirer les parquets de la Maison blanche", a-t-il ajouté, soulevant par ses propos désobligeants une vive indignation.
"Je suis un Arabe américain. Je ne veux par être jugé selon des critères ethniques, mais sur ce que je fais et que je dis", lui a rétorqué le professeur de science politique Shibley Telhami, en invitant à juger Emanuel "en fonction de ses actes et non pas de son père, de son histoire".
DES PRÉVENTIONS EXAGÉRÉES?
Rahm Emanuel, qui a travaillé dans l'équipe de Bill Clinton, a certes pris dans le passé des positions pro-israéliennes, mais il a soutenu le processus de paix parrainé par les Etats-Unis qui a mené aux accords israélo-palestiniens d'Oslo sur la pelouse de la Maison blanche en 1993.
Pour l'analyste David Levy, le poste d'Emanuel ne lui conférera pas une influence prédominante sur la politique proche-orientale de Barack Obama. Sa loyauté envers Obama primera et rien dans son passé ne traduit une hostilité au processus de paix.
L'ancien ministre des Affaires étrangères égyptien Ahmed Mahed estime que c'est Obama qui prendra les décisions et pas ses conseillers. Rahm Emanuel l'a confirmé mercredi à Reuters en affirmant que le président élu n'avait nullement besoin de son influence pour se déterminer face à Israël, dont il soutient la sécurité de façon "ferme et inébranlable".
Les préventions arabes contre l'homme charnière de la Maison blanche ne sont peut-être donc pas justifiées. Le politologue israélien Shmuel Sandlet, de l'université de Bar Ilan, va même jusqu'à se méfier de lui. "Il est très proche de la gauche et il me fait plus peur qu'Obama."
Quoi qu'il en soit, plus qu'Emanuel, ce sont le choix du président élu à la tête du secrétariat d'Etat et au sein du Conseil de sécurité nationale qui seront éventuellement probants pour ce qui concerne ses projet dans la région.
En attendant, l'Iran comme son protégé libanais le Hezbollah semblent ne pas vouloir insulter l'avenir.
Même si Barack Obama s'est prononcé pour des sanctions renforcées contre l'Iran sur le dossier nucléaire et n'a pas exclu en dernier ressort un recours à la force, il s'est aussi dit prêt au dialogue avec les dirigeants iraniens.
Pour le journal Kayhan International, "le défi pour Obama est de montrer au monde qu'il est véritablement prêt à offrir à Téhéran une négociation globale plutôt qu'un big bang".
Quant au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il s'est voulu prudent sur les chances d'un changement tout en relevant que l'ascendance d'Obama, dont le père était musulman, et la couleur de sa peau suscitaient de l'empathie dans le monde arabe et africain.
"Je ne veux pas anticiper les événements, mais la logique veut que nous ne misions pas sur une réduction de l'injustice ou sur une éventuelle attitude plus clémente ou moins inique que celle de ses prédécesseurs", a toutefois ajouté Nasrallah.
Version française Marc Delteil
Bernard-Henri Lévy consacre, cette semaine, son bloc-notes au Point, au livre de Philippe Val, « Reviens Voltaire, ils sont devenus fous ». D’après lui, cet ouvrage met l’accent sur les questions plus essentielles de notre temps : la religion, la laïcité, le terrorisme, le racisme et l’antisémitisme. « Comment rester féministe ? Internationaliste ? Comment demeurer fidèle au meilleur des trois héritages – antifasciste, anticolonialiste, antitotalitaire – qui sont le legs de notre jeunesse ? Par-delà la misérable affaire Siné et l’anecdotique bataille des caricatures, réponse dans ce beau livre de colère, de générosité et d’humour », note BHL.
La « Commission de réflexion sur la modernisation des commémorations publiques », présidée par l'historien André Kaspi, a formulé dans son rapport, remis au secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel, mercredi 12 novembre, cinq axes de réflexion pour tenter d'inverser une tendance paradoxale à la « désaffection » et à « l'inflation commémorative ». La Commission juge les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses : « Il n'est pas admissible que la nation cède aux intérêts communautaires et que l'on multiplie les journées de repentance » au risque « d'affaiblir la conscience nationale », écrit la commission. Par conséquent, la mesure phare est de ne garder que trois dates qui feront l’objet d’une commémoration nationale: le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie et le 14 juillet qui exalte les valeurs de la Révolution française. Les autres dates deviendraient des commémorations locales, régionales voire privées, comme la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage et la journée à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l’Etat française et d’hommage aux Justes de France. La Commission a également suggéré de nouvelles formes de commémoration afin de toucher un jeune public, évoquant, par exemple, le slam.
Dans un article à Libération, le philosophe Ruwen Ogien s’interroge sur ces choix : « La sélection défendue dans le rapport est contestable et le choix des arguments qui sont avancés pour la justifier aussi. Pourquoi faudrait-il éviter de susciter d’autres demandes si elles sont légitimes ? Ces journées (ndlr : la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage et la journée à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l’Etat française et d’hommage aux Justes de France) ne sont-elles faites que pour les bourreaux ? »
Dans un « chat » au Monde.fr, l'historien et président de la commission pour la modernisation des commémorations publiques estime que « plus on crée des commémorations, et plus on met en concurrence des mémoires différentes ». « Depuis 2000, le pouvoir politique a fait l'objet de demandes insistantes pour réparer les blessures du passé. C'est ce qu'on appelle la repentance. Au lieu d'exalter la fierté nationale, on insiste par ces commémorations sur la culpabilité de la nation. Des commémorations de ce genre ne sont pas satisfaisantes », estime l’historien qui précise : « Il ne faut pas déclencher la concurrence des mémoires. Au contraire, plus on crée des commémorations, et plus on met en concurrence des mémoires différentes. Le but de mon rapport, c'est de renforcer le sentiment national, dans un cadre européen, et d'éviter l'émiettement de la mémoire collective. L'émiettement débouche inévitablement sur la concurrence des mémoires. Le rassemblement, au contraire, permet d'éviter la dispersion. »
La communauté juive française a réagi avec satisfaction et soulagement vendredi après l'annonce de l'arrestation au Canada de l'auteur présumé de l'attentat de la rue Copernic à Paris en 1980, qui avait fait quatre morts près d'une synagogue et profondément choqué en France.
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La communauté juive française a réagi avec satisfaction et soulagement vendredi après l'annonce de l'arrestation au Canada de l'auteur présumé de l'attentat de la rue Copernic à Paris en 1980, qui avait fait quatre morts près d'une synagogue et profondément choqué en France.
L'un des premiers à réagir, le rabbin Michael Williams, qui officiait dans cette synagogue de l'ouest de Paris le soir de l'attentat, s'est félicité d'une arrestation qui met fin à un "silence de presque 30 ans" des autorités françaises.
De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a rappelé que l'attentat, "pour la première fois en Europe occidentale depuis la guerre, avait visé des Juifs parce qu'ils étaient Juifs".
Le Consistoire Central de France a cependant estimé que l'arrestation du suspect "ne refermerait pas la plaie restée ouverte depuis lors, en plein Paris et au coeur même de la communauté juive de France".
Hassan Diab, un Libano-Canadien d'origine palestinienne de 54 ans, a été arrêté jeudi dans la banlieue d'Ottawa, en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé début novembre par les juges antiterroristes parisiens.
Il devait être interrogé vendredi par les deux magistrats français qui sont "sur place", a confié une source judiciaire.
Ce professeur de sociologie, qui s'affirme innocent, est soupçonné par la justice française d'avoir confectionné l'engin composé de dix kilos de pentrite et posé dans la sacoche d'une moto à quelques mètres de la synagogue de la rue Copernic.
La bombe avait explosé le 3 octobre 1980 vers 18h40, peu avant le début du Shabbat, tuant trois Français et une Israélienne et blessant une vingtaine de personnes.
L'attentat avait profondément marqué les esprits, et plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient manifesté dans les jours qui avaient suivi.
Il est également resté dans les mémoires en raison d'une phrase du Premier ministre d'alors, Raymond Barre, qui avait déclaré: "cet attentat odieux a voulu frapper les israélites qui se rendaient à la synagogue, il a frappé des Français innocents qui traversaient la rue Copernic".
L'attentat n'a jamais été revendiqué. La police française a tout d'abord envisagé un acte d'extrême droite avant de privilégier la piste moyen-orientale. Il a pour finir été attribué au Front populaire de libération de la Palestine-Opérations spéciales (FPLP-OS), groupe opposé à Yasser Arafat.
Longtemps bloquée, la justice française est remontée en 2007 à M. Diab à la faveur d'un fichier fourni par l'Allemagne et comprenant les noms des membres du commando de la rue Copernic.
Tout l'enjeu pour la justice français va être d'obtenir l'extradition de M. Diab pour des faits commis il y a 28 ans, alors qu'il ne disposait pas alors de la nationalité canadienne.
Françoise Rudetski, la fondatrice de SOS Attentats, association aujourd'hui dissoute, s'inquiète des délais pour obtenir l'extradition depuis un pays réputé pour les garanties offertes à la défense.
"Combien de temps faudra-t-il pour l'extrader ?", s'est-elle interrogée. Il avait fallu dix ans pour que la France obtienne du Royaume-Uni l'extradition de Rachid Ramda, le financier présumé des attentats de 1995 en France, a-t-elle rappelé.
En janvier 2007, un tribunal canadien avait autorisé l'extradition vers la France d'Abdellah Ouzghar, un Canadien d'origine marocaine. Il avait été arrêté à Toronto en octobre 2001, six mois après sa condamnation en France dans une affaire liée au terrorisme.
Un livre antisémite américain retiré de la Foire du livre de Zagreb
ZAGREB, 14 nov 2008 (AFP) - 14/11/2008 15h55
Un livre antisémite signé par le pionnier de l'automobile américain Henry Ford et réédité par l'Iran a été retiré de la Foire internationale du livre à Zagreb à la suite d'une protestation de l'ambassade d'Israël, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.
L'ouvrage "Le Juif international" (The International Jew) qui a été publié pour la première fois dans les années 1920 était présenté au stand de l'Iran.
"C'était une provocation totalement inutile", a dit à l'AFP un responsable des organisateurs, Jaksa Depolo.
Le livre était proposé à la vente pour l'équivalent de sept euros.
A la suite d'une protestation de la mission diplomatique israélienne il a été retiré.
"Le Juif international" contient une série d'articles antisémites initialement publiés par Ford dans son hebdomadaire "The Dearborn Independent".
Henry Ford est mort en 1947 à l'âge de 83 ans en reniant ses écrits.
© 2008 AFP
Avec la crise qui s'installe, la crainte du retour de l'antisémitisme
Le ministre de l'Education redoute que la recherche de boucs-émissaires n'entraîne une montée du sentiment anti-juif. Aux Etats-Unis, une étude confirme cette crainte.
86 réactions
Crise = antisémitisme? C’est ce que redoute Xavier Darcos, qui s’est exprimé vendredi devant la convention nationale de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Le ministre de l’Education craint que la crise économique actuelle ne réactive des réflexes antisémites, en raison de «la recherche de responsables». «Il faut se méfier des périodes de crises, surtout économiques, qui ont tendance à jeter les groupes les uns contre les autres, à la recherche de responsables», a-t-il déclaré, ajoutant: «Quand on fait référence à la crise de 1929, ce qui me fait peur c’est ce qui a suivi la crise.» Le ministre a invité l’Education nationale et les associations à s’appuyer sur les outils existants et à en développer d’autres pour lutter contre le racisme.
Messages antisémites sur Internet
Début octobre, déjà, la Ligue anti-diffamation (ADL), une des plus importantes organisations de lutte contre l’antisémitisme et le racisme aux États-Unis, affirmait que la crise financière provoquait une forte augmentation du nombre de messages à caractère antisémite diffusés sur les forums, blogs et autres sites Internet américains. «Ces centaines de messages antisémites concernant (la banque) Lehman Brothers et d’autres institutions touchées par la crise des “subprimes” ont été envoyés sur les forums de discussion sur la finance», indiquait l’ADL dans son communiqué.
«Les messages attaquent les Juifs en général, certains les accusant de contrôler le gouvernement et la finance, de faire partie d’un “ordre juif mondial”, et d’être par conséquent responsables de la crise économique», ajoutait l’ADL. L’association citait par exemple un message accusant les Juifs d’«avoir infiltré Wall Street et le gouvernement, et d’avoir ruiné» les Etats-Unis. «Les vieux clichés sur les Juifs et l’argent sont toujours juste sous la surface, jugeait le directeur national de la Ligue, Abraham H. Foxman.
Le Hamas et le «lobby juif»
Cette crainte du retour du bouc-émissaire s'est aussi illustrée mardi 7 octobre, quand le mouvement islamiste palestinien Hamas a accusé le «lobby juif» aux Etats-Unis d’être responsable de la crise financière. Le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum, a affirmé dans un communiqué que les problèmes du système financier américain s’expliquaient par «la mauvaise gestion administrative et financière et un mauvais système bancaire mis en place et contrôlé par le lobby juif».
Le président américain George W. Bush et son administration ont «injecté des milliards de dollars pour sauver la situation» en passant sous silence le fait que «celui qui a mis en place le système bancaire et financier américain et le contrôle est le lobby juif», a-t-il soutenu. Le porte-parole se demande «si le président Bush va mener une enquête et dire franchement à son peuple que le lobby juif est directement responsable de ce désastre». Le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, accuse régulièrement Washington de s’aligner systématiquement sur les positions d’Israël dans le conflit avec les Palestiniens sous l’influence du «lobby juif» aux Etats-Unis.
Liberation.fr (Source AFP)
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ublié le 12/11/2008 à 18:26
Le choix de Rahm Emanuel par Obama douche l'enthousiasme arabe
Si l'élection de Barack Obama a soulevé des attentes incontestables au Moyen-Orient, où les huit ans de présidence de George Bush ont déçu, braqué ou révolté Arabes et Iraniens, le choix de son secrétaire général de la Maison blanche inquiète.
Si l'élection de Barack Obama a soulevé des attentes incontestables au Moyen-Orient, le choix de son secrétaire général de la Maison blanche inquiète, Rahm "Israël" Emanuel, représentant de l'Illinois, ayant de fortes racines familiales dans l'Etat juif. (Reuters/John Gress)
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La région avait mis ses espoirs dans une politique plus équilibrée de la part de Barack "Hussein" Obama, mais le président élu a semé le doute en choisissant comme chef de son cabinet Rahm "Israël" Emanuel, représentant juif de l'Illinois, ayant de fortes racines familiales dans l'Etat juif.
"Pour des millions d'Arabes qui avaient donné libre cours à leur allégresse lors de la monumentale victoire d'Obama, cette nomination a fait l'effet d'une douche froide après une fête éphémère", écrit mercredi l'éditorialiste Oussama al Charfi dans le quotidien saoudien Arab News.
Aux yeux du journal arabophone marocain Al Massa, ce choix à un poste clé de la Maison blanche dénote qu'"Israël a le bras long au sein de l'administration d'Obama", tandis que le journal radical iranien Kayhan qualifie Emanuel de "sioniste disposant de liens familiaux bien établis avec Israël".
Ces préventions sembleraient confirmées par le journal israélien Maariv, qui a présenté Rahm Emanuel la semaine dernière comme "notre homme à la Maison blanche" et publié une interview de son père Benjamin prédisant qu'il convertira Obama à la cause israélienne.
"Ce n'est pas un Arabe, il ne va pas cirer les parquets de la Maison blanche", a-t-il ajouté, soulevant par ses propos désobligeants une vive indignation.
"Je suis un Arabe américain. Je ne veux par être jugé selon des critères ethniques, mais sur ce que je fais et que je dis", lui a rétorqué le professeur de science politique Shibley Telhami, en invitant à juger Emanuel "en fonction de ses actes et non pas de son père, de son histoire".
DES PRÉVENTIONS EXAGÉRÉES?
Rahm Emanuel, qui a travaillé dans l'équipe de Bill Clinton, a certes pris dans le passé des positions pro-israéliennes, mais il a soutenu le processus de paix parrainé par les Etats-Unis qui a mené aux accords israélo-palestiniens d'Oslo sur la pelouse de la Maison blanche en 1993.
Pour l'analyste David Levy, le poste d'Emanuel ne lui conférera pas une influence prédominante sur la politique proche-orientale de Barack Obama. Sa loyauté envers Obama primera et rien dans son passé ne traduit une hostilité au processus de paix.
L'ancien ministre des Affaires étrangères égyptien Ahmed Mahed estime que c'est Obama qui prendra les décisions et pas ses conseillers. Rahm Emanuel l'a confirmé mercredi à Reuters en affirmant que le président élu n'avait nullement besoin de son influence pour se déterminer face à Israël, dont il soutient la sécurité de façon "ferme et inébranlable".
Les préventions arabes contre l'homme charnière de la Maison blanche ne sont peut-être donc pas justifiées. Le politologue israélien Shmuel Sandlet, de l'université de Bar Ilan, va même jusqu'à se méfier de lui. "Il est très proche de la gauche et il me fait plus peur qu'Obama."
Quoi qu'il en soit, plus qu'Emanuel, ce sont le choix du président élu à la tête du secrétariat d'Etat et au sein du Conseil de sécurité nationale qui seront éventuellement probants pour ce qui concerne ses projet dans la région.
En attendant, l'Iran comme son protégé libanais le Hezbollah semblent ne pas vouloir insulter l'avenir.
Même si Barack Obama s'est prononcé pour des sanctions renforcées contre l'Iran sur le dossier nucléaire et n'a pas exclu en dernier ressort un recours à la force, il s'est aussi dit prêt au dialogue avec les dirigeants iraniens.
Pour le journal Kayhan International, "le défi pour Obama est de montrer au monde qu'il est véritablement prêt à offrir à Téhéran une négociation globale plutôt qu'un big bang".
Quant au chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, il s'est voulu prudent sur les chances d'un changement tout en relevant que l'ascendance d'Obama, dont le père était musulman, et la couleur de sa peau suscitaient de l'empathie dans le monde arabe et africain.
"Je ne veux pas anticiper les événements, mais la logique veut que nous ne misions pas sur une réduction de l'injustice ou sur une éventuelle attitude plus clémente ou moins inique que celle de ses prédécesseurs", a toutefois ajouté Nasrallah.
Version française Marc Delteil
Bernard-Henri Lévy consacre, cette semaine, son bloc-notes au Point, au livre de Philippe Val, « Reviens Voltaire, ils sont devenus fous ». D’après lui, cet ouvrage met l’accent sur les questions plus essentielles de notre temps : la religion, la laïcité, le terrorisme, le racisme et l’antisémitisme. « Comment rester féministe ? Internationaliste ? Comment demeurer fidèle au meilleur des trois héritages – antifasciste, anticolonialiste, antitotalitaire – qui sont le legs de notre jeunesse ? Par-delà la misérable affaire Siné et l’anecdotique bataille des caricatures, réponse dans ce beau livre de colère, de générosité et d’humour », note BHL.
La « Commission de réflexion sur la modernisation des commémorations publiques », présidée par l'historien André Kaspi, a formulé dans son rapport, remis au secrétaire d’Etat à la Défense et aux Anciens combattants, Jean-Marie Bockel, mercredi 12 novembre, cinq axes de réflexion pour tenter d'inverser une tendance paradoxale à la « désaffection » et à « l'inflation commémorative ». La Commission juge les commémorations publiques ou nationales sont trop nombreuses : « Il n'est pas admissible que la nation cède aux intérêts communautaires et que l'on multiplie les journées de repentance » au risque « d'affaiblir la conscience nationale », écrit la commission. Par conséquent, la mesure phare est de ne garder que trois dates qui feront l’objet d’une commémoration nationale: le 11 novembre pour commémorer les morts du passé et du présent, le 8 mai pour rappeler la victoire sur le nazisme et la barbarie et le 14 juillet qui exalte les valeurs de la Révolution française. Les autres dates deviendraient des commémorations locales, régionales voire privées, comme la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage et la journée à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l’Etat française et d’hommage aux Justes de France. La Commission a également suggéré de nouvelles formes de commémoration afin de toucher un jeune public, évoquant, par exemple, le slam.
Dans un article à Libération, le philosophe Ruwen Ogien s’interroge sur ces choix : « La sélection défendue dans le rapport est contestable et le choix des arguments qui sont avancés pour la justifier aussi. Pourquoi faudrait-il éviter de susciter d’autres demandes si elles sont légitimes ? Ces journées (ndlr : la journée commémorative de l’abolition de l’esclavage et la journée à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l’Etat française et d’hommage aux Justes de France) ne sont-elles faites que pour les bourreaux ? »
Dans un « chat » au Monde.fr, l'historien et président de la commission pour la modernisation des commémorations publiques estime que « plus on crée des commémorations, et plus on met en concurrence des mémoires différentes ». « Depuis 2000, le pouvoir politique a fait l'objet de demandes insistantes pour réparer les blessures du passé. C'est ce qu'on appelle la repentance. Au lieu d'exalter la fierté nationale, on insiste par ces commémorations sur la culpabilité de la nation. Des commémorations de ce genre ne sont pas satisfaisantes », estime l’historien qui précise : « Il ne faut pas déclencher la concurrence des mémoires. Au contraire, plus on crée des commémorations, et plus on met en concurrence des mémoires différentes. Le but de mon rapport, c'est de renforcer le sentiment national, dans un cadre européen, et d'éviter l'émiettement de la mémoire collective. L'émiettement débouche inévitablement sur la concurrence des mémoires. Le rassemblement, au contraire, permet d'éviter la dispersion. »
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