Monday, May 25, 2009

La sénatrice de la désinformation
fait ses courses à Carrefour
Qui a vu Alima Boumediene faire ses courses au carrefour de Montigny en Val d’Oise ces jours derniers ? Ce fut un spectacle d’une rare beauté.

Ceinte de l’écharpe tricolore qui ajoutait en majesté à son opulente prestance de grande dame, la sénatrice poussait démocratiquement son chariot.

Elle y allait de sa voix pour expliquer aux clients médusés à quel point les concombres et courgettes d’Israël avaient une nocivité comparable à celle des explosions de ceintures d’islamo-kamikaze.

Voilà comment les clients de la grande surface d’une banlieue totalement anonyme, fief depuis des lustres du débonnaire Robert Hue, ont découvert un beau matin que le concombre tue !

Alima aussi, pour parodier Fernandel !

Qui est donc Madame Boumedienne ?

Avant de jouer à Carrefour la vedette américaine de Madame Olivia Zemor, notre députée s’est déjà fait remarquer par la qualité, l’objectivité et l’exactitude de ses informations en politique proche orientale.

Souvenons-nous de cette période dite de la première intifada. Devant les médias aveugles et au pouvoir lénifiant, s’est mis en place le pire mouvement de désinformation à l’égard d’Israël et des « juifs-sionistes », dont la démocratie fait aujourd’hui les frais.

Avides de sensationnel et de clientélisme, les journaux publient sans prendre le temps ni la peine de vérifier l’exactitude ni l’origine de leurs informations.

Les « affaires » se succèdent.

Tout se dit, tout se croit

Al Dur’ha, Djénine et son terrible génocide de 53 victimes pour moitié israéliennes, Sarah du Nouvel Obs qui voit des Landru partout et accuse sans le vouloir et « faute de guillemets » les soldats de Tsahal d’être par stratégie des violeurs de jeunes palestiniennes.

Il y eu, après coup, les démentis, les mises au point.

Désinformation quand tu nous tiens! Pour le peuple crédule, il en reste toujours quelque chose.

Les associations antiracistes le vivent au quotidien sur le terrain. Du moins celles qui ont un comportement et une vie statutaire véritablement démocratique, ce qui exclut de facto le MRAP.

Mais revenons à notre boycotteuse

À son initiative du 8 au 10 mai 2002, un voyage est organisé en visite à l'Autorité Palestinienne et au Camp de la Paix israélien (Femmes en Noir, La Paix Maintenant, etc.) en compagnie d’Alain Lipietz, député européen Vert. (lire le compte rendu)

Tournée des grands ducs, courbettes à Arafat et diffusion oblige. Primo a des archives et de la mémoire. Voici donc un extrait du fameux compte-rendu de ce voyage inoubliable.

« Plus tard, une " juive pour la Paix " nous expliquera ce genre d'erreur. Les attentats et destructions ciblées de l'armée israélienne reposent sur un dense réseau d'indicateurs. Ces indicateurs sont recrutés par exemple en arrêtant des enfants de 12-15 ans. On les torture physiquement et psychologiquement (viols ou menaces de viols), puis on les libère en échange de leur collaboration : " Tu n'auras même pas besoin de venir nous voir, tu mets une croix sur la maison où il y a des militants ". Ça marche, mais ce n'est pas très précis. Si le gosse ne se suicide pas (ce qui arrive), il peut faire en sorte de mal placer la croix. »

En 2001, pour le Nouvel Obs, Tsahal viole des jeunes femmes palestiniennes, par oubli de guillemets, dit-on. En 2002 un communiqué affirme : Tsahal utilise le viol d’enfants !

Le même Alain Lipietz a eu l’honnêteté de reconnaître publiquement la flagornerie de cette affirmation.

A sa demande ce communiqué a fait l’objet d’une mise au point le 17 juillet 2002. Il ne s’agissait d’aucun fait avéré. Il s’en excusait auprès du public qui lui a su gré de ce beau mouvement d’honnêteté politique.

Madame la sénatrice, elle, ne change pas.

Pour se faire entendre, tel un musicien de Brême, elle pousse son caddie dans les allées du carrefour de Montigny les Cormeilles.

Grandeur et décadence, on fait la politique que l’on peut dans les bas fonds que l’on a.

Josiane Sberro © Primo, 23 mai 2009

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