ARRESTATION D'ISLAMISTES QUI PROJETTAIENT UN ATTENTAT CONTRE UN AVION D'EL AL

Sept islamistes présumés arrêtés en Suisse et en France

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PARIS/ZURICH (Reuters) - Sept islamistes soupçonnés d'appartenir à un réseau européen de financement d'un groupe islamiste algérien ont été arrêtés le 6 juin, dont six en France et un autre en Suisse, annonce le parquet de Paris.
Le 12 mai, dans le cadre de cette enquête, une première vague d'interpellations avait déjà eu lieu en Suisse où sept personnes originaires d'Afrique du Nord avaient été placées en détention.
Ces personnes sont soupçonnées d'avoir comploté en vue de commettre un attentat contre un avion de la compagnie israélienne El Al en Suisse, a annoncé de son côté le parquet de la Confédération helvétique.
Ce groupe avait des ramifications en France et en Espagne, a précisé le parquet suisse selon lequel "(...) cette cellule avait sérieusement envisagé" de commettre en Suisse un attentat contre un appareil d'El Al. Aucune arme ou explosif n'ont été saisis par la police.
En mai, le quotidien israélien Yedioth Ahronoth avait affirmé que les services secrets français et israéliens avaient déjoué un complot visant à abattre en décembre un avion d'El Al au-dessus de Genève à l'aide d'un RPG.
Un haut responsable des services de sécurité israéliens a refusé de commenter les arrestations en Suisse.
En France, les six interpellations ont eu lieu en Alsace, à Marseille et en Ile-de-France. Les suspects ont été placés en garde à vue, souligne un communiqué du parquet de Paris.
Il ajoute que ce groupe avait des ramifications en Suisse et en Espagne et qu'il aurait commis des vols en Suisse, dont les fonds auraient été transférés, notamment via à la France, au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) en Algérie.
La justice française soupçonne la cellule d'avoir des liens avec la mouvance islamiste internationale et les groupes animés par Oussama Ben Laden.
"Les justices des deux pays pour la première fois ont démontré l'existence de financements de l'activité terroriste de l'intégrisme islamiste par le produit de la délinquance de droit commun", souligne le parquet de Paris dans son communiqué.
Selon "Le Parisien" de jeudi, le montant global des sommes ayant circulé en France est estimé à plus d'une centaine de milliers d'euros.
Des "outils très novateurs comme les opérations de surveillance transfrontière et d'infiltrations poursuivies du territoire d'un Etat sur celui de l'autre", ont été utilisés, précise le parquet de Paris.