ELECTIONS BELGES: COMMUNAUTE JUIVE ET EXTREME-DROITE
Extrême-droite et communauté juive belges : les liaisons dangereusesRaphael Aouatedimanche 8 octobre 2006 - 16:29
« Les Juifs sont nos frères d’armes dans ce combat contre un ennemi commun : l’islam. Ils font partie de la culture européenne, contrairement à l’islam qui est étranger aux populations du Vieux Continent et qui les menace » a affirmé Philippe de Winter dans une interview au quotidien israélien Haarets.
Voici donc les termes d’une déclaration d’amour retentissante et fort médiatique de la part du responsable d’un Mouvement politique flamand dont une partie de ses membres a collaboré avec les Nazis.
Que penser dès lors d’une telle convergence ?
Ce Parti flamand , le Vlaams Belang, resté longtemps dans l’ombre politique, a vu sa popularité grandir ces quinze dernières années en même temps que sa virulence à l’encontre de la population musulmane. Mais les temps changent : longtemps décrié et diabolisé par la majorité du panel politique, ses résultats récents obtenus par les urnes lui confèrent désormais une crédibilité et une légitimité. Se pose maintenant la question de sa représentation locale.
Pour ce qui concerne l’implication de la communauté juive, un tiers de ses membres a voté en faveur de ce Parti.
Tout se passe comme si l’enjeu des élections à venir était maintenant de savoir pour qui vont voter les 20 000 juifs de la ville de Anvers. Des sondages laissent entendre que 4000 harédim orthodoxes sont enclins à soutenir le Vlaams Belang. La population juive, on l’aura compris aisément, est donc l’objet de convoitises électorales fort compréhensibles. Le Parti de De Winter l’a bien perçu, lui qui rappelle à chaque occasion la « menace » musulmane qui pèse sur tous. Sans se priver d’ailleurs d’une virulence verbale qui l’a conduit à être poursuivi en 2004 pour incitation à la haine raciale. Selon lui, les musulmans représentent « le cheval de Troie » de la société belge. Il n’y a pas selon lui de musulman modéré et un musulman modéré serait un musulman qui renie l’islam.
De Winter se montre en tous cas confiant en affirmant être persuadé que nombreux seront les juifs qui voteront pour lui, particulièrement les orthodoxes, et même si ceux-ci ont, en règle générale, une certaine honte de l’affirmer explicitement, eu égard au passé nauséabond de ce Parti.
Alors comment comprendre la nature trouble de ces relations ?
Les derniers échanges de l’interview peuvent aider à relativiser, si besoin était, la pertinence de ce rapprochement. Ainsi, lorsque s’achève l’entretien, lui est posée la question de sa rencontre avec l’historien britannique négationniste de la Shoah David Irving. De Winter justifie alors celle-ci en affirmant être opposé à des lois sanctionnant la négation de la shoah. Cette dernière « petite » réflexion retentira longtemps, on l’espère, dans l’esprit de tous nos coreligionnaires lorsqu’ils se retrouveront face à l’urne, mais surtout face à aux mêmes..
« Les Juifs sont nos frères d’armes dans ce combat contre un ennemi commun : l’islam. Ils font partie de la culture européenne, contrairement à l’islam qui est étranger aux populations du Vieux Continent et qui les menace » a affirmé Philippe de Winter dans une interview au quotidien israélien Haarets.
Voici donc les termes d’une déclaration d’amour retentissante et fort médiatique de la part du responsable d’un Mouvement politique flamand dont une partie de ses membres a collaboré avec les Nazis.
Que penser dès lors d’une telle convergence ?
Ce Parti flamand , le Vlaams Belang, resté longtemps dans l’ombre politique, a vu sa popularité grandir ces quinze dernières années en même temps que sa virulence à l’encontre de la population musulmane. Mais les temps changent : longtemps décrié et diabolisé par la majorité du panel politique, ses résultats récents obtenus par les urnes lui confèrent désormais une crédibilité et une légitimité. Se pose maintenant la question de sa représentation locale.
Pour ce qui concerne l’implication de la communauté juive, un tiers de ses membres a voté en faveur de ce Parti.
Tout se passe comme si l’enjeu des élections à venir était maintenant de savoir pour qui vont voter les 20 000 juifs de la ville de Anvers. Des sondages laissent entendre que 4000 harédim orthodoxes sont enclins à soutenir le Vlaams Belang. La population juive, on l’aura compris aisément, est donc l’objet de convoitises électorales fort compréhensibles. Le Parti de De Winter l’a bien perçu, lui qui rappelle à chaque occasion la « menace » musulmane qui pèse sur tous. Sans se priver d’ailleurs d’une virulence verbale qui l’a conduit à être poursuivi en 2004 pour incitation à la haine raciale. Selon lui, les musulmans représentent « le cheval de Troie » de la société belge. Il n’y a pas selon lui de musulman modéré et un musulman modéré serait un musulman qui renie l’islam.
De Winter se montre en tous cas confiant en affirmant être persuadé que nombreux seront les juifs qui voteront pour lui, particulièrement les orthodoxes, et même si ceux-ci ont, en règle générale, une certaine honte de l’affirmer explicitement, eu égard au passé nauséabond de ce Parti.
Alors comment comprendre la nature trouble de ces relations ?
Les derniers échanges de l’interview peuvent aider à relativiser, si besoin était, la pertinence de ce rapprochement. Ainsi, lorsque s’achève l’entretien, lui est posée la question de sa rencontre avec l’historien britannique négationniste de la Shoah David Irving. De Winter justifie alors celle-ci en affirmant être opposé à des lois sanctionnant la négation de la shoah. Cette dernière « petite » réflexion retentira longtemps, on l’espère, dans l’esprit de tous nos coreligionnaires lorsqu’ils se retrouveront face à l’urne, mais surtout face à aux mêmes..
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