PARIS (AP) -- Quelque 1.200 demandes d'indemnisations ont été adressées à la SNCF, de la part d'anciens déportés ou de leurs descendants, pour le rôle que l'entreprise a joué dans le transport de leurs proches vers les camps nazis durant la Seconde guerre mondiale, a-t-on appris vendredi auprès de l'eurodéputé Vert Alain Lipietz, qui a confirmé des informations publiées sur le site internet de "Challenges". Selon le site internet du magazine, sept requêtes ont aussi été introduites par des familles pour faire valoir leurs droits devant les tribunaux administratifs de Lyon, Orléans, Montpellier, Marseille, Amiens et Toulouse. Les familles se basent sur une décision du tribunal administratif de Toulouse qui a condamné le 6 juin dernier l'Etat et la SNCF à verser 62.000 euros à la famille d'Alain Lipietz, pour avoir déporté et interné quatre membres de cette famille de Toulouse à Drancy en 1944. La SNCF a fait appel de ce jugement. Contactée par l'Associated Press, la SNCF a confirmé qu'elle avait reçu 1.200 lettres de demande d'indemnisation depuis le mois de juin, parfois envoyées individuellement, parfois groupées par des avocats, mais qu'elle s'opposait à toute indemnisation financière. La SNCF conteste en effet toute responsabilité juridique, au motif qu'elle était alors sous le régime de la convention d'armistice du 22 juin 1940 qui prévoyait que la SNCF mette le matériel ferroviaire à la disposition de l'occupant nazi. AP
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