LA RESOLUTION DE L'ONU NE CITE PAS L'IRAN
L'Onu harponne le révisionnisme sans citer l'Iran
La négation de l'Holocauste est condamnée moralement par l'Assemblée générale de l'Onu.LOOS,BAUDOUIN
samedi 27 janvier 2007, 09:52
A lors que, en Israël et ailleurs, d'aucuns s'inquiètent d'un éventuel succès croissant des thèses négationnistes, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi à New York par consensus, sans vote, donc, une résolution condamnant « sans réserve toute négation de l'Holocauste ». Promue par les Etats-Unis, cette résolution avait reçu un accueil favorable dès mardi, quand le brouillon a été présenté aux délégations à l'ONU, puisque plus de cent pays avaient accepté de la parrainer.
La résolution adoptée ce vendredi se garde bien de cibler des pays nommément, bien que le comportement de l'Iran se trouvât sans aucun doute dans tous les esprits. Elle appelle les membres de l'ONU « à rejeter toute négation de l'Holocauste comme fait historique », soulignant qu'« ignorer la réalité historique de ces événements terribles augmente le risque qu'ils se répètent ».
La mission israélienne auprès de l'organisation mondiale s'était démenée ces dernières semaines pour obtenir un soutien massif, mais le résultat, le consensus, dépasse toute espérance. Pour autant, peut-on en déduire que la condamnation morale du révisionnisme est apparue comme unanime ? Non.
Certes, l'ensemble du monde arabe l'a approuvée, même si parmi les sièges vides on retrouva l'Arabie Saoudite, le Soudan et la Syrie. L'Iran, de son côté, n'a pas cherché à compromettre l'adoption du texte. Toutefois, le pays du président Ahmadinejad a marqué sa différence en estimant que la résolution était « un exercice politique qu'Israël pourra exploiter contre les Palestiniens ».
Le porte-parole de la mission américaine aux Nations unies, avait expliqué lundi à New York que l'objectif du texte était de « rendre parfaitement clair que nier ou minimiser l'importance de l'Holocauste est inacceptable si l'on veut être membre de l'ONU ». Le représentant américain au Conseil de sécurité a été plus direct vendredi : « L'Iran se retrouve seul, isolé, contre la communauté internationale », a déclaré Alejandro Wolff.
L'ambassadeur israélien Dan Gillerman ne s'est pas fait prier pour enfoncer le clou : « Au moment où les nations du monde se retrouvent ici pour affirmer le caractère historique de l'Holocauste avec l'intention de ne plus jamais autoriser un génocide, un membre de cette assemblée est en train d'acquérir des capacités [nucléaires, NDLR] pour en perpétrer un lui-même ».
On sait que Mahmoud Ahmadinejad s'est fait notamment remarquer depuis un an et demi par ses déclarations sur le « mythe » de l'Holocauste. Une conférence s'est même tenue à Téhéran, en décembre, qui rassembla une brochette de négationnistes de tous poils, soixante-sept en tout, provenant de trente pays. C'est aussi en Iran qu'avait été organisé l'année dernière un concours de caricatures sur l'Holocauste d'un goût considéré un peu partout dans le monde comme exécrable.
Mais, s'agissant de l'Iran, les choses se révèlent plus complexes qu'il n'apparaît au premier abord. Ainsi, l'Iran faisait partie des cent quatre nations qui avaient adopté le 1 er novembre 2005 la désignation du... 27 janvier, c'est-à-dire ce jour même, comme date commémorative de la mémoire des victimes de l'Holocauste, vote qui avait été considéré comme historique en Israël.
recommander
imCe vendredi à Davos, par ailleurs, l'ex-président iranien Mohammad Khatami a, exceptionnellement donné une interview à un journal israélien dans laquelle il a eu ces paroles : « Je condamne fermement la tenue de cette conférence. La Shoah contre le peuple juif a été l'atteinte la plus grave commise contre l'humanité à notre époque. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'elle se soit produite. Elle est sans précédent et ne peut être comparée à rien d'autre. »
La négation de l'Holocauste est condamnée moralement par l'Assemblée générale de l'Onu.LOOS,BAUDOUIN
samedi 27 janvier 2007, 09:52
A lors que, en Israël et ailleurs, d'aucuns s'inquiètent d'un éventuel succès croissant des thèses négationnistes, l'Assemblée générale des Nations unies a adopté vendredi à New York par consensus, sans vote, donc, une résolution condamnant « sans réserve toute négation de l'Holocauste ». Promue par les Etats-Unis, cette résolution avait reçu un accueil favorable dès mardi, quand le brouillon a été présenté aux délégations à l'ONU, puisque plus de cent pays avaient accepté de la parrainer.
La résolution adoptée ce vendredi se garde bien de cibler des pays nommément, bien que le comportement de l'Iran se trouvât sans aucun doute dans tous les esprits. Elle appelle les membres de l'ONU « à rejeter toute négation de l'Holocauste comme fait historique », soulignant qu'« ignorer la réalité historique de ces événements terribles augmente le risque qu'ils se répètent ».
La mission israélienne auprès de l'organisation mondiale s'était démenée ces dernières semaines pour obtenir un soutien massif, mais le résultat, le consensus, dépasse toute espérance. Pour autant, peut-on en déduire que la condamnation morale du révisionnisme est apparue comme unanime ? Non.
Certes, l'ensemble du monde arabe l'a approuvée, même si parmi les sièges vides on retrouva l'Arabie Saoudite, le Soudan et la Syrie. L'Iran, de son côté, n'a pas cherché à compromettre l'adoption du texte. Toutefois, le pays du président Ahmadinejad a marqué sa différence en estimant que la résolution était « un exercice politique qu'Israël pourra exploiter contre les Palestiniens ».
Le porte-parole de la mission américaine aux Nations unies, avait expliqué lundi à New York que l'objectif du texte était de « rendre parfaitement clair que nier ou minimiser l'importance de l'Holocauste est inacceptable si l'on veut être membre de l'ONU ». Le représentant américain au Conseil de sécurité a été plus direct vendredi : « L'Iran se retrouve seul, isolé, contre la communauté internationale », a déclaré Alejandro Wolff.
L'ambassadeur israélien Dan Gillerman ne s'est pas fait prier pour enfoncer le clou : « Au moment où les nations du monde se retrouvent ici pour affirmer le caractère historique de l'Holocauste avec l'intention de ne plus jamais autoriser un génocide, un membre de cette assemblée est en train d'acquérir des capacités [nucléaires, NDLR] pour en perpétrer un lui-même ».
On sait que Mahmoud Ahmadinejad s'est fait notamment remarquer depuis un an et demi par ses déclarations sur le « mythe » de l'Holocauste. Une conférence s'est même tenue à Téhéran, en décembre, qui rassembla une brochette de négationnistes de tous poils, soixante-sept en tout, provenant de trente pays. C'est aussi en Iran qu'avait été organisé l'année dernière un concours de caricatures sur l'Holocauste d'un goût considéré un peu partout dans le monde comme exécrable.
Mais, s'agissant de l'Iran, les choses se révèlent plus complexes qu'il n'apparaît au premier abord. Ainsi, l'Iran faisait partie des cent quatre nations qui avaient adopté le 1 er novembre 2005 la désignation du... 27 janvier, c'est-à-dire ce jour même, comme date commémorative de la mémoire des victimes de l'Holocauste, vote qui avait été considéré comme historique en Israël.
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imCe vendredi à Davos, par ailleurs, l'ex-président iranien Mohammad Khatami a, exceptionnellement donné une interview à un journal israélien dans laquelle il a eu ces paroles : « Je condamne fermement la tenue de cette conférence. La Shoah contre le peuple juif a été l'atteinte la plus grave commise contre l'humanité à notre époque. Il n'y a aucun doute sur le fait qu'elle se soit produite. Elle est sans précédent et ne peut être comparée à rien d'autre. »
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