TEMOIGNAGE DU POLICIER DU PARC DES PRINCES
Les révélations de L'Equipe MagDeux mois après le drame de la porte de Saint-Cloud qui avait vu un policier tuer un supporter du Paris-Saint-Germain alors qu'il tentait de protéger d'une meute de hooligans un spectateur du match PSG-Hapoël Tel-Aviv dont le seul tort était d'être juif, L'Equipe Magazine du 27 janvier révèle le contenu du dossier judiciaire. Les dépositions du gardien de la paix Antoine Granomort devant l'IGS (la «police des polices») puis face au juge chargé de l'enquête permettent de retracer le déroulement de cette dramatique soirée du 23 novembre 2006, qui a coûté la vie à Julien Quemener. «Après que j'ai dit au groupe de supporters de reculer, ceux-ci ont continué à avancer sur moi, ils hurlaient et me menaçaient avec leurs ceintures qu'ils utilisaient comme des fouets. Ils continuaient à vociférer des insultes, telles que "fils de pute", "enculé", ainsi que des menaces. J'ai entendu : "On va le tuer."», a raconté Antoine Granomort.
Le gardien de la paix affirme que deux de ses collègues ont refusé de l'aider : « Ils étaient debout, devant leur voiture de service. Ils n'ont rien fait pour me porter assistance ». Le policier a ensuite été frappé et mis à terre par les hooligans : «Alors que j'essayais de me relever, n'ayant plus mes lunettes et voyant donc trouble, j'ai vu une masse sombre, bleu marine ou noire, se diriger vers moi [...] C'est alors que j'ai fait feu avec mon arme en un tir de riposte, j'ai tiré car j'ai senti que j'allais y passer [...] Je suis persuadé que si je n'avais pas tiré, les jeunes nous auraient tués à coups de pied, de poing, ou de tesson de bouteille. Ils voulaient frapper un juif ou un policier, c'était manifeste. J'étais terrorisé, je pensais que nous allions mourir.» Antoine Granomort se souvient également avoir entendu des slogans racistes et d'autres favorables à Jean-Marie Le Pen. L'Equipe Magazine publie également des extraits des dépositions des dizaines de témoins interrogés par l'IGS, qui ont confirmé la version d'Antoine Granomort, ainsi que les déclarations de Mounir Boujaer (blessé par la balle qui a tué Julien Quemener), le seul à affirmer que le policier n'a été ni menacé, ni frappé, ni insulté.
Le gardien de la paix affirme que deux de ses collègues ont refusé de l'aider : « Ils étaient debout, devant leur voiture de service. Ils n'ont rien fait pour me porter assistance ». Le policier a ensuite été frappé et mis à terre par les hooligans : «Alors que j'essayais de me relever, n'ayant plus mes lunettes et voyant donc trouble, j'ai vu une masse sombre, bleu marine ou noire, se diriger vers moi [...] C'est alors que j'ai fait feu avec mon arme en un tir de riposte, j'ai tiré car j'ai senti que j'allais y passer [...] Je suis persuadé que si je n'avais pas tiré, les jeunes nous auraient tués à coups de pied, de poing, ou de tesson de bouteille. Ils voulaient frapper un juif ou un policier, c'était manifeste. J'étais terrorisé, je pensais que nous allions mourir.» Antoine Granomort se souvient également avoir entendu des slogans racistes et d'autres favorables à Jean-Marie Le Pen. L'Equipe Magazine publie également des extraits des dépositions des dizaines de témoins interrogés par l'IGS, qui ont confirmé la version d'Antoine Granomort, ainsi que les déclarations de Mounir Boujaer (blessé par la balle qui a tué Julien Quemener), le seul à affirmer que le policier n'a été ni menacé, ni frappé, ni insulté.
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