SARCELLES DANS L'INQUIETUDE DE LA TRIBU KA
CERGY, 7 fév 2007 (AFP) - Le maire et la communauté juive de Sarcelles inquiets des menaces de Kémi Seba
Le maire et les responsables de la communauté juive de Sarcelles (Val-d'Oise) s'inquiètent des menaces de Kémi Seba, ex-leader du groupuscule raciste et antisémite Tribu Ka, qui a annoncé vouloir prendre la ville "par les urnes ou par les armes".
Le leader de la Tribu Ka, groupuscule dissout en juillet après une démonstration de force dans un quartier juif de Paris, a annoncé sur son site internet qu'il "arracherait" Sarcelles "aux sionistes (...) en 2008, par les urnes ou par les armes."
Pour, selon son expression, "désioniser" cette ville dans laquelle les noirs, "bien que majoritaires, ne contrôlent rien quand" les sionistes, "bien que minoritaires, exploitent les miens au quotidien", Kémi Seba a déclaré qu'il serait candidat lors des élections municipales.
Un motif d'inquiétude dans une ville cosmopolite de 58.000 habitants, surnommée "la petite Jérusalem", où un responsable de la communauté juive a recensé entre 10 et 15.000 juifs. Aux municipales de 2001, une "liste juive", selon les termes du maire François Pupponi (PS), a fait 13% et une "liste beur", 7%.
Alerté par les services de police, l'édile a immédiatement saisi le ministre de l'Intérieur. "Vous comprendrez mon inquiétude face à cette véritable déclaration de guerre et je souhaite votre intervention pour faire cesser ces agissements condamnables et dangereux", lui a-t-il écrit dans un courrier du 1er décembre. Son objectif : la fermeture du nouveau site internet de M. Seba.
Depuis, les militants de l'ex-tribu Ka sont venus à Sarcelles, comme en témoigne un responsable de la sécurité publique du Val-d'Oise : "On les suit. Ils sont venus plusieurs fois à une dizaine distribuer des tracts sur un marché. Pour l'instant il n'y a pas eu de problèmes".
Sur les tracts distribués on peut lire : "A Sarcelles, 70% des habitants sont noirs, et pourtant, les nôtres en majorité se retrouvent parqués dans des taudis tel du bétail humain. (...) Pouvoir noir parce que nul n'est habilité à nous dicter notre conduite, encore moins des représentants de la communauté juive du type de Strauss-Kahn".
M. Pupponi qui a succédé à Dominique Strauss-Kahn est "scandalisé mais pas impressionné". "Ce qui nous inquiète, ce sont les incidents qui peuvent découler de ces provocations", précise-t-il.
La candidature de Kémi Seba a été évoquée lors d'une réunion avec les représentants de la communauté juive, à la mairie, début janvier. La plupart, à l'image du rabbin de Sarcelles, Laurent Berros, ne souhaitent pas en parler publiquement "pour ne pas faire de pub à quelqu'un qui n'en mérite pas."
"On préfère l'ignorer même si sa candidature ne peut porter que préjudice à la paix sociale qui règne à Sarcelles, ville atypique où 90 ethnies cohabitent depuis toujours", explique Marc Djeballi, vice-président du consistoire israélite de Sarcelles.
"Ils veulent faire peur mais ils n'y arriveront pas", assure pour sa part Matata Jacques, conseillère municipale (PS) d'origine ivoirienne, "black et musulmane".
"J'ai célébré ces derniers jours deux mariages de confession juive et à chaque fois les mariés étaient très contents que ce soit moi qui le célèbre", note-t-elle en soulignant la forte représentation des "minorités" au conseil municipal.
Le maire et les responsables de la communauté juive de Sarcelles (Val-d'Oise) s'inquiètent des menaces de Kémi Seba, ex-leader du groupuscule raciste et antisémite Tribu Ka, qui a annoncé vouloir prendre la ville "par les urnes ou par les armes".
Le leader de la Tribu Ka, groupuscule dissout en juillet après une démonstration de force dans un quartier juif de Paris, a annoncé sur son site internet qu'il "arracherait" Sarcelles "aux sionistes (...) en 2008, par les urnes ou par les armes."
Pour, selon son expression, "désioniser" cette ville dans laquelle les noirs, "bien que majoritaires, ne contrôlent rien quand" les sionistes, "bien que minoritaires, exploitent les miens au quotidien", Kémi Seba a déclaré qu'il serait candidat lors des élections municipales.
Un motif d'inquiétude dans une ville cosmopolite de 58.000 habitants, surnommée "la petite Jérusalem", où un responsable de la communauté juive a recensé entre 10 et 15.000 juifs. Aux municipales de 2001, une "liste juive", selon les termes du maire François Pupponi (PS), a fait 13% et une "liste beur", 7%.
Alerté par les services de police, l'édile a immédiatement saisi le ministre de l'Intérieur. "Vous comprendrez mon inquiétude face à cette véritable déclaration de guerre et je souhaite votre intervention pour faire cesser ces agissements condamnables et dangereux", lui a-t-il écrit dans un courrier du 1er décembre. Son objectif : la fermeture du nouveau site internet de M. Seba.
Depuis, les militants de l'ex-tribu Ka sont venus à Sarcelles, comme en témoigne un responsable de la sécurité publique du Val-d'Oise : "On les suit. Ils sont venus plusieurs fois à une dizaine distribuer des tracts sur un marché. Pour l'instant il n'y a pas eu de problèmes".
Sur les tracts distribués on peut lire : "A Sarcelles, 70% des habitants sont noirs, et pourtant, les nôtres en majorité se retrouvent parqués dans des taudis tel du bétail humain. (...) Pouvoir noir parce que nul n'est habilité à nous dicter notre conduite, encore moins des représentants de la communauté juive du type de Strauss-Kahn".
M. Pupponi qui a succédé à Dominique Strauss-Kahn est "scandalisé mais pas impressionné". "Ce qui nous inquiète, ce sont les incidents qui peuvent découler de ces provocations", précise-t-il.
La candidature de Kémi Seba a été évoquée lors d'une réunion avec les représentants de la communauté juive, à la mairie, début janvier. La plupart, à l'image du rabbin de Sarcelles, Laurent Berros, ne souhaitent pas en parler publiquement "pour ne pas faire de pub à quelqu'un qui n'en mérite pas."
"On préfère l'ignorer même si sa candidature ne peut porter que préjudice à la paix sociale qui règne à Sarcelles, ville atypique où 90 ethnies cohabitent depuis toujours", explique Marc Djeballi, vice-président du consistoire israélite de Sarcelles.
"Ils veulent faire peur mais ils n'y arriveront pas", assure pour sa part Matata Jacques, conseillère municipale (PS) d'origine ivoirienne, "black et musulmane".
"J'ai célébré ces derniers jours deux mariages de confession juive et à chaque fois les mariés étaient très contents que ce soit moi qui le célèbre", note-t-elle en soulignant la forte représentation des "minorités" au conseil municipal.
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