Monday, November 26, 2007

La circoncision contre le Sida
par Shraga Blum
vendredi 23 novembre 2007 - 11:11



Une fois de plus, le petit Etat d’Israël se distingue dans sa contribution au monde, cette fois-ci dans le domaine médical et humanitaire. Trois études scientifiques publiées cette année, notamment en Afrique du Sud, ont chacune confirmé que la pratique de la circoncision permet de réduire de 60% les risques d’attraper la maladie mondiale n°1. C’est la raison pour laquelle, le Swaziland, petit pays de l’Afrique australe, vient de faire appel à Israël pour inculquer aux médecins locaux la méthode de la circoncision.

La situation de ce pays est considérée comme catastrophique. Le Swaziland, qui compte à peine un million d’habitants, est menacé à terme de disparition, car 40% de la population est déjà atteinte par ce fléau, et 70.000 enfants sont déjà orphelins. Selon un rapport de l’UNICEF, « en cinq ans, l’espérance de vie pour les hommes est passée de 59 ans à 38 ans !! » Le Dr. Mark Mills, administrateur de la clinique de Mbabane, la capitale, indique « qu’il n’y pas une famille qui ne soit touchée par le Sida. Les gens sont désespérés. Dans certains pays, il y des émeutes pour la nourriture, ici, c’est pour faire pratiquer la circoncision sur les adultes, les enfants et même les bébés »

Au mois de mai dernier, les Etats africains s’étaient réunis au Zimbabwe, et avaient officiellement entériné les résultats de ces études, adoptant la solution de la circoncision pour conjurer ce mal. De là, le pas était vite franchi pour s’adresser…aux spécialistes en la matière, à savoir l’Etat juif ! Le Swaziland a été le premier pays à s’adresser au projet israélien appelé « Aids Jerusalem », qui entend former des médecins locaux à cette intervention, afin de gagner cette course dramatique contre la montre.

C’est ainsi que lundi dernier, une équipe de trois spécialistes israéliens a atterri à Mbabane. Il s’agit du Prof. Tsvi Gimon, de l’hôpital Hadassa Ein Karem de Jérusalem, du Dr. Francis Serror, de l’hôpital Wolfsohn de Holon, et du Dr. Yinon Shenkar, représentant du projet « Aids Jerusalem »

Ce dernier a expliqué que « le but est non seulement de former des médecins locaux à pratiquer cette intervention de manière efficace et propre, mais aussi de la faire vite, car il s’agit d’une population masculine de plusieurs centaines de milliers d’hommes à traiter en un temps minimum, afin de sauver le plus possible d’individus »

Le Swaziland est un tout petit pays, en données africaines, (même plus petit qu’Israël !!) et il peut servir de modèle pour les autres pays de ce continent durement touché par l’épidémie. La nouvelle se répandant comme…un feu de savane, des centaines de ressortissants africains n’ont d’ailleurs pas attendu les équipes israéliennes, car ceux qui le peuvent se rendent directement en Israël pour se faire opérer sur place !

Le Prof. Gimon avoue que les conditions de « travail » sur place ne sont pas des plus confortables, car « nous opérons dans une salle de cinq mètres sur cinq, dans laquelle se trouvent deux lits. Comptez les intervenants israéliens plus les médecins locaux qui assistent pour apprendre, cela fait du monde ! Mais nous sommes tout de même arrivés à préserver la stérilité du lieu ». Il s’est dit également impressionné par la modernité de la population de ce pays que l’on connaît finalement très peu: « La plupart des patients ont terminé leur scolarité, et un bon nombre sont universitaires. Ici, ce n’est pas l’image que l’on a de l’Afrique, avec des girafes qui traversent les rues. Il y des voitures derniers cri, des supermarchés et des habitations dignes des pays européens les plus développés » Ceci est sans doute du à sa frontière commune avec son grand voisin sud-africain, et à ses liens économiques développés avec l’Union Européenne.

D’autres pays africains, comme le Kenya ou l’Ouganda, ont eux aussi accéléré les recherches dans ce domaine, et d’autres pays du continent ont déjà contacté Israël pour bénéficier de la même aide.

Même si Israël peut à terme tirer un certain bénéfice politique de cette situation, les dirigeants du projet préfèrent maintenir cette campagne sur le plan médical uniquement, pour diverses raisons, tout en reconnaissant les « effets secondaires » d’une telle initiative : « cette aide humanitaire et médicale est l’exemple parfait d’une action qui permet de montrer Israël sur un plan qui dépasse celui du conflit du Proche Orient. Il est évident que le citoyen d’un pays africain qui se lève d’une telle intervention, et voit son espérance de vie se rallonger, sera profondément reconnaissant envers Israël, et cela aura des répercussions positives au niveau politique et diplomatique également »

L’aide d’Israël aux pays africains dans de nombreux domaines ne date pas d’hier, et la contribution juive ou israélienne au monde est prodigieuse, dans de très nombreux domaines. Ceci est une source de grande fierté pour nous tous, même si cela fait partie de la mission normale de notre peuple dans ce monde : être « Orla Goïm »…. !

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