Sunday, December 16, 2007

Al-Dura (retombée): Le webmaster du site voxdei poursuivi pour "antisémitisme"
Je reproduis ici, en raison de l'urgence de l'affaire, un article de Nicolas Ciarapica, que j'avais mis en ligne début novembre 2006, sur mon site personnel debriefing.org. Le procès de ce "Candide", atteint par le tsunami al-Dura, aura lieu le 8 janvier prochain. Outre l'arbitraire de l'accusation d'antisémitisme, je voudrais souligner l'ignominie qui consiste à assigner un jeune chrétien fervent qui n'a eu qu'un tort : celui de prendre parti pour Israël et son armée, injustement accusés de l'assassinat d'un jeune enfant palestinien. Et encore ne l'a-t-il fait qu'en reproduisant un article de la Ména. On jugera, en examinant une partie du texte de la citation qui figure sur le cliché reproduit ci-après, de la 'moralité' du procédé qui a consisté à isoler, sélectionner et mettre en valeur typographique une infime portion de l'article de la Ména qui figurait sur le site de Ciarapica (Voxdei) - pour l'accuser d'antisémitisme. Je soupçonne fortement Charles Enderlin d'avoir voulu faire un exemple et, si j'ose dire, d'une pierre deux coups, en mettant au pas non seulement les Juifs qui l'accusent de grave négligence journalistique, mais également les chrétiens philosionistes qui partagent cet avis. Ils sont devenus une cible de choix pour tous ceux qui contestent la légitimité internationale et morale de l’existence même d’Israël. On sait, en effet, le soutien constant qu’ils apportent, depuis des décennies, à l’Etat juif, ce qui a le don d'exaspérer les antisionistes de tout poil, y compris les juifs post-sionistes, sans parler des juifs antisémites (hélas, cette espèce existe !). Je demande donc à celles et ceux qui liront ce texte et les deux autres articles que je mets en ligne sur ce site, à propos de cette retombée "chrétienne" de l'affaire al-Dura, de soutenir, par tous les moyens qui sont en leur pouvoir, ce garçon courageux, et de défendre sa cause. Il serait cruel et injuste qu’après avoir fait tant de bruit autour de "l’affaire", nous laissions une "victime collatérale" chrétienne de la contestation autour de la mort, réelle ou supposée, du petit al-Dura, "se débrouiller tout seul", comme on dit. D’autant que, sans vouloir le gêner en en parlant publiquement, Nicolas Ciarapica est plus riche de foi et d’amour de son prochain que d’argent. Je compte sur tous pour entendre cet appel et y réagir en conséquence. (Menahem Macina).





Texte repris du site Aleloo.


Trouver de l’antisémitisme dans les propos d’un Juif sioniste résidant en Israël tenait déjà du tour de force. En trouver également dans son article intitulé "Le grand ras le bol des Français juifs", et mis en ligne sur plusieurs sites communautaires juifs (dont Guysen Israël news) est purement et simplement prodigieux.


Trouver de l’antisémitisme dans un article, intitulé "Le grand ras le bol des français Juifs", tient du miracle, ou d’une nouvelle définition de l’antisémitisme…


Suite à la diffusion de cet article, le webmaster du site voxdei.org, Nicolas Ciarapica, également le rédacteur en chef adjoint d’Aleloo Magazine, est mis en examen pour « atteinte à l’honneur et à la considération de M. Charles Enderlin en raison de son appartenance à la religion juive ». Auditionné par la police parisienne, le 13 octobre, le responsable bordelais du site voxdei / Béthel est maintenant convoqué pour première comparution au Tribunal de Grande Instance de Paris le 15 novembre.





L’énormité des faits invoqués semble bien être un écran de fumée pour masquer la question de fond : la contestation du reportage sur la mort du petit Mohammed Al-Dura, offert gratuitement par France 2 aux rédactions du monde entier, et qui a initié le soulèvement de la deuxième Intifada, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît pour des milliers de vies, de part et d’autre.


Le webmaster du site voxdei souhaite présenter à M. Enderlin ses excuses pour avoir publié les propos, évidemment pas antisémites, mais un peu excessifs de Stéphane Juffa, dénotant une rupture de dialogue entre les tenants d’une thèse et leurs opposants, tout en comprenant le désarroi des Juifs, assiégés par une propagande islamiste qui n’hésite pas à utiliser des enfants.


Ami des Juifs, des Arabes et de tous les hommes de bonne volonté, et soucieux de laisser à ses enfants un monde de justice et d’équité, où la liberté d’opinion ne sera pas otage d’intérêts particuliers, Nicolas Ciarapica assurera lui-même sa défense. Se refusant à entrer dans des débats juridiques, parfois biaisés, il souhaite dire simplement la vérité, pour concourir, si possible, à la guérison des blessures infligées aux "Français juifs" qui, dans leur malaise, sont nombreux à quitter notre territoire, où une certaine façon de présenter le "conflit israélo-palestinien" par les médias officiels les place sous une grande pression et dans une position délicate.


Nicolas Ciarapica




Procès France 2/ Enderlin contre détracteurs: Un chrétien dans l’engrenage judiciaire, M. Macina

27/10/2006



27/10/06



Le procédé qui consiste à réaliser un florilège d’extraits tronqués d’un texte original reproduit dans son intégralité par un média quelconque, est universellement utilisé pour mettre en tort un adversaire idéologique. L’absence de contexte, alors remplacé par des points de suspension, peut amener à faire dire à un texte le contraire de ce qu’il dit. Pour ne citer qu’un seul exemple parmi des centaines d’autres. On peut invoquer la Bible elle-même à l’appui de la négation de l’existence de Dieu. Il suffit d’extraire les mots "Il n’y a pas de Dieu", du Psaume 14, verset 1, en omettant le contexte, que voici : "Du maître de chant. De David. L’insensé a dit en son cœur : « Il n’y a pas de Dieu ». Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; Il n’en est aucun qui fasse le bien. " Le contenu de la citation à comparaître, analysée ci-dessous, est de cette nature.




Un sympathique ami chrétien, créateur et responsable du site www.bethel-fr.com, m’informe qu’il a reçu une convocation pour première comparution devant le juge d’instruction du Tribunal de Grande instance de Paris. Motif : Mise en ligne, sur son site, d’un texte « portant atteinte à l’honneur ou à la considération de Mr Charles Enderlin, à raison de son appartenance à la religion juive, en l’espèce, en diffusant les propos suivants :


"Revenons aux Juifs et aux méthodes qu’ils ont développées pour soutenir le regard des autres. Un regard chargé de réprobation et de critiques, à cause de la répression inhumaine qu’Israël ferait subir aux Palestiniens, à en croire les journalistes de la promotion ‘Politique arabe de la France’ " ;

…"Quelques journalistes triés pour leur antijuivisme, d’extrême droite, d’extrême gauche, d’ambition extrême ou d’extrême démence"… "Un reproche qui devient toutefois de plus en plus permanent et encombrant dans la vie de tous les jours des Français juifs" ;

…"Les troisièmes sont les plus lâches, mélange de haine de soi et de leurs origines ; ils devancent l’autocritique que l’on attend d’eux, n’hésitant pas à imputer à leurs frères des meurtres rituels de leur invention, tout droit sortis des cabales tsaristes ou de la propagande nazie"… ;

…"Et, enfin, l’assassinat sadique des enfants non-juifs par Charles Enderlin, véritable pyromane de guerre" ;

Faits qualifiés diffamation publique envers particulier à raison de son origine, son appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion… »

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Après avoir lu ce texte, effectivement sévère, je demande à mon ami chrétien qui - soit dit en passant - a la plus grande estime pour le peuple juif et ne compte pas parmi les contempteurs de l’Etat d’Israël : « Mais enfin, pourquoi as-tu mis ces propos en ligne, et d’abord qui les a écrits ? Ce n’est tout de même pas toi ? »


J’apprends alors qu’il s’agit d’extraits de la deuxième partie d’un article de Stéphane Juffa , mis en ligne par ce dernier, le 23 février 2006, sur son site Metula News Agency .


Curieux, je consulte le texte original pour prendre connaissance de ce que les points de suspension ont passé sous silence, dans le florilège ci-dessus. Et voici ce que cela donne (en grasses rouges, les phrases incriminées, en bleu, les passages du texte original qui ont été omis) :


"Revenons aux Juifs et aux méthodes qu’ils ont développées pour soutenir le regard des autres. Un regard chargé de réprobation et de critiques, à cause de la répression inhumaine qu’Israël ferait subir aux Palestiniens, à en croire les journalistes de la promotion ‘Politique arabe de la France’ :


« J’ai relevé chez eux quatre manières de faire face au reproche d’être qui ils sont, d’être responsables de faits sur lesquels ils n’ont pas prise, qui n’ont pas lieu, et qui utilisent les services de quelques journalistes triés pour leur antijuivisme d’extrême droite, d’extrême gauche, d’ambition extrême, ou d’extrême démence, pour devenir la norme . Un reproche qui devient toutefois de plus en plus permanent et encombrant dans la vie de tous les jours des Français juifs .


Les premiers, les plus nombreux, la jouent couché/caché, le moins juif possible, feignant de ne pas entendre les murmures réprobateurs qui suivent leur passage. Les seconds sont les Juifs fiers de l’être, les résistants, les militants, toujours prêts, à un contre mille et sous les ricanements de leurs concitoyens, certains des certitudes qu’ils voient à la TV et lisent dans Le Monde, à exprimer – avec plus ou moins d’exactitude et de talent – ce qu’ils savent de leur vérité artisanale, mais à jamais incapables de faire dévier conséquemment le courant redoutablement puissant issu des médias de masse.



Les troisièmes sont les plus lâches, mélange de haine de soi et de leurs origines ; ils devancent l’autocritique que l’on attend d’eux, n’hésitant pas à imputer à leurs frères des meurtres rituels de leur invention, tout droit sortis des cabales tsaristes ou de la propagande nazie . C’est le viol systématique des jeunes filles palestiniennes, pour Sara Daniel, par les soldats de Tsahal, dans le but de les faire exécuter par leurs familles. Le sadisme atavique et la propension à massacrer les plus faibles, les non-juifs, pour Edgar Morin-Nahum. L’espionite et la disposition à la traîtrise, une réécriture modernisée des reproches faits à Alfred Dreyfus, pour Sylvain Cypel. Le complot de l’Internationale juive, pour Dominique Vidal, renaissant de ses cendres chaque fois que l’antisémitisme a besoin d’arguments, et, enfin, l’assassinat sadique des enfants non juifs par Charles Enderlin, véritable pyromane de guerre. » .

Et le texte de poursuivre en évoquant "les Juifs du quatrième type" : les nouveaux émigrants en Israël…


Le contexte ayant été restitué, il est clair maintenant que les Juifs que fustige Stéphane Juffa – lui-même Juif et Israélien -, dans ce texte pugnace, sont ceux qui ont honte de la mauvaise réputation de leurs coreligionnaires israéliens, voire qui pactisent avec les ennemis jurés de ces derniers.


Il ne s’agit donc pas d’un tissu d’infâmes calomnies envers des « particuliers… à raison de leur origine, appartenance ou non-appartenance…" à la nation juive , comme le laisse supposer le contenu de la citation à comparaître, mais, au mieux, d’un lavage de linge sale en famille, au pire, d’une guerre idéologique entre membres d’un même peuple. Ce n’est certainement pas de l’antisémitisme. En effet, les propos – au demeurant, indéniablement blessants –, que leur décoche Juffa, visent à stigmatiser le mal qu’ils causent, selon lui, aux Juifs sionistes, ou à tout le moins attachés à la terre d’Israël et soucieux de sa sécurité.


A cela, il convient d’ajouter que c’est en toute bonne foi (je parlerais même de candeur) et visiblement sans l’avoir examiné, que mon ami chrétien a reproduit ce texte, sur la foi de réputation qu’à tort ou à raison, il estime excellente, de Metula News Agency.


Si le juge d’instruction décide de l’inculper, il devra, pour être équitable, faire de même pour le responsable du site menapress.com, d’où est issu le texte incriminé, ainsi que pour deux autres sites qui, eux aussi, ont mis en ligne cet article : Guysen.News.israel, et Infolive-TV .


Pour conclure, on me permettra de trouver pour le moins curieux que la justice traite en calomniateur antisémite un responsable de site chrétien, mu par des idéaux exclusivement spirituels, et qui, de surcroît, témoigne d’une grand empathie envers le peuple juif.


Menahem Macina


© Debriefing.org



Algérie : de l’usage de l’antisémitisme
Zahir Boukhelifa journaliste.
QUOTIDIEN : lundi 17 décembre 2007
Les relations entre Alger et Paris semblent persister dans la mauvaise passe où les ont précipitées les déclarations antisémites du ministre algérien des Anciens Combattants, Mohamed Cherif Abbès. Le dernier épisode a vu monter au créneau le chef de l’ONM, la puissante organisation algérienne des moudjahidin, l’apparatchik Saïd Abadou, suite aux déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, visant son homologue algérien des Anciens Combattants.

Des voix concordantes, venues des milieux de la famille dite révolutionnaire, se font de plus en plus persistantes pour demander au président Bouteflika d’intervenir et de riposter contre ce qu’Alger considère comme un affront fait à sa souveraineté nationale. Malgré une visite d’Etat de trois jours en Algérie de Nicolas Sarkozy, le torchon continue de brûler entre les deux pays. Le contact direct avec les responsables algériens, glacial selon certains observateurs, et les nombreuses déclarations de bonne volonté de part et d’autre n’ont pas suffi à apaiser les tensions entre les deux capitales. Et si les raisons de la discorde étaient ailleurs que dans l’histoire commune des deux pays ?

Que cache réellement cette vague d’antisémitisme orchestrée par les milieux néonationalistes ? Pourquoi des responsables d’organisations du courant néonationaliste empruntent une rhétorique antisémite au courant islamiste et fondamentaliste pour entretenir un climat de discorde entre les deux nations ? Le rappel, sous des airs de dénonciation quasi-leitmotiv, des origines juives du président français, et le soutien dont aurait bénéficié le candidat Sarkozy de la part de la communauté juive de France, sont une manœuvre politicienne malsaine de la part des responsables algériens.

Associer cela au refus de repentance du président français pour les crimes commis lors de la guerre d’Algérie est à la fois criminel et préjudiciable à la jeunesse algérienne. Cette guerre d’indépendance, dont la classe politique au pouvoir en Algérie depuis 1962 tire sa légitimité historique, ne suffit plus à galvaniser les masses populaires. Surtout parmi la jeunesse, trop éprouvée par des conditions de vie actuelles très dures, et qu’un taux de chômage à deux chiffres, et le manque de perspectives d’avenir ont rendu insensible au discours nationaliste.

L’occasion aussi de mettre du sang neuf dans le sentiment de haine qui accompagne les maux que rencontrent les tranches sociales les plus vulnérables. Toute cette confusion vise à établir un parallèle entre le conflit israélo-palestinien et la guerre d’Algérie. Le dessein malsain de cette classe politique en perte de vitesse est d’essayer de cloner un conflit passé de mode, la guerre d’Algérie, du moins dans sa version active, avec un conflit contemporain auquel une partie de la jeunesse algérienne s’identifie, à tort ou à raison. Cette polémique, destinée exclusivement à la consommation nationale, tente de remplacer le sentiment antifrançais, qui trouve ses racines dans la guerre d’Algérie, par le sentiment antijuif d’une partie du peuple algérien favorable à la cause palestinienne.

La polémique à propos de la repentance et les relents antisémites visent en fait à enterrer un scandale: celui des faux moudjahidin, estimés à plus de deux millions. A cause du laxisme des responsables chargés du recensement des anciens combattants, le nombre de ces derniers s’est vu multiplié par 150 entre 1962 et 1989. De quelques milliers au lendemain de l’indépendance, ils sont passés à plus de deux millions au début des années 90, causant un préjudice financier énorme aux caisses de l’Etat. Les témoignages qui permettent la reconnaissance du statut d’ancien combattant se monnayaient à plusieurs dizaines de milliers de dinars [100 dinars = 1,05 euro, ndlr]. Des hauts fonctionnaires et des hommes aux postes clefs du pouvoir auraient bénéficié de cette fraude à la légitimité historique. Ce scandale, que les médias ont baptisé «l’affaire des magistrats faussaires», empoisonne les milieux de la famille révolutionnaire. D’où la nécessité d’enterrer ce scandale, du moins à en atténuer les retombées néfastes sur la classe politique. Provoquer une montée de la fièvre nationaliste avec des arguments chers à la mouvance islamiste, c’est s’assurer le soutien d’une large partie de l’opinion.

Dans cette Algérie, quelques dizaines de millimètres de pluie ont provoqué des dégâts matériels et humains considérables, dont une vingtaine de morts sur tout le territoire national. Le taux de chômage effarant, le pouvoir d’achat inexistant, le climat d’insécurité chaque jour grandissant, sont autant de lacunes que les gouvernements successifs n’ont pas su combler. La jeunesse algérienne d’aujourd’hui est partagée entre les attentats kamikazes, les suicides ou l’embarquement à bord de galères pour rejoindre l’Eldorado européen. Faute de projets concrets pour l’avenir d’une population qui compte plus de 60 % de moins de 30 ans, une partie de la classe politique ressasse les démons du passé, après les avoir réactualisés à la sauce antisémite. Face au mécontentement des populations civiles, le pouvoir algérien, à court d’arguments et de solutions, joue sur les fibres nationaliste et religieuse pour demeurer aux commandes. Si ce greffon de la haine prend, les quinze ans de terrorisme islamiste et étatique que vient de vivre l’Algérie ne seront rien comparés aux années à venir.

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