Le Venezuela sera-t-il Judenrein ?
Par Mona Charen, 25 January, 2008
Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Le 1er décembre 2007, deux douzaines de policiers lourdement armés ont monté un raid sur un Centre communautaire juif à Caracas, où plusieurs centaines de personnes célébraient un mariage. La police, équivalent vénézuélien du FBI*, déclara être à la recherche d’armes et de preuve « d’activité subversive ».
Ils ne trouvèrent pas d’armes. En ce qui concerne l’activité subversive, eh bien, dans un état de modèle autoritaire comme celui d’Hugo Chavez au Venezuela, la subversion est un concept très élastique. Le moindre scepticisme sur le régime de Chavez peut facilement être retenu.
Ce fragment de scène de harcèlement n’était que le dernier d’une série de décisions préoccupantes de la part du gouvernement Chavez contre ses citoyens juifs. Le même centre communautaire avait fait l’objet d’un raid en 2004, aux heures matinales, quand les enfants sont transportés en bus à l’école. Le régime – qui se targue d’une chaude amitié avec l’Iran d’Ahmadinejad et le Cuba castriste – s’est aussi engagé dans une propagande antisémite et anti-israélienne constante. Il y a un peu plus d’un an, Chavez, déclara dans un discours un soir de Noël, que « le monde dispose de richesses pour tous, mais certaines minorités, les descendants mêmes du peuple qui avait crucifié le Christ, s’étaient emparé de toutes la richesse du monde ».
Pendant la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, Chavez devint de plus en plus strident, accusant les Israéliens de se comporter comme des nazis. Lors d’une récente visite à Washington D.C., Gustavo Aristegui, le ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme du parti d’opposition en Espagne, révéla à un groupe de l’« Hudson Institute** » que le Hamas et le Hezbollah opèrent maintenant librement au Venezuela. Des publications du ministre de la culture du gouvernement ont figuré des titres comme « la question juive » avec un dessin de couverture montrant une étoile de David en surimpression sur une croix gammée. Des Juifs ont été accusés de complicité dans le meurtre d’un procureur. Un article paru dans un journal important, ‘El Diario de Caracas’, a demandé s’il ne serait pas nécessaire « d’expulser [les Juifs] du pays ».
Plus récemment, comme le journal ‘Forward’ l’a rapporté, Chavez a utilisé la chaîne de télévision dirigée par le gouvernement pour entamer de « longues divagations sur la présence d’agents du Mossad, travaillant prétendument dans le pays, pour déloger le régime de Chavez avec le soutien des Etats-Unis, et des forces d’opposition au Venezuela ». L’animateur du programme l’interrompit pour l’interroger sur la loyauté des Juifs au Venezuela.
Au début du règne de Chavez, la communauté juive au Venezuela comptait environ 30.000 membres. Des statistiques solides sont difficiles à obtenir, mais la plupart des estimations à ce jour situent ce nombre entre 8.000 et 15.000. Environ 50 % de la communauté juive du Venezuela s’est réfugiée dans ce pays pour échapper aux nazis pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Ni eux, ni leurs enfants n’ont besoin d’être beaucoup poussés pour sentir le danger. Les raids, la propagande, la presse hostile, peuvent avoir suffi. Mais ensuite, considérez ceci : l’homme que Chavez a chargé de la sécurité intérieure est Tarek al Assaimi, fils de l’émissaire de Saddam Hussein au Venezuela.
Vous pourriez vous attendre à un tollé de la part des autres Juifs à travers le monde – et il y en a eu. Mais à l’intérieur des USA, nombreux parmi les dirigeants des grandes organisations juives cherchent à étouffer ceux, comme le rabbin Avi Weiss et le rabbin Shmuel Herzfeld de la « Coalition for Jewish Concerns*** », qui pressent les membres du congrès de tenir des auditions sur la question. Weiss a rapporté que le Représentant Elliott Engel (Dem., New York) voulait convoquer une audition, mais en a été dissuadé par la Conférence des Présidents des plus importantes organisations juives américaines.
Dina Siegel Vann, s’exprimant au nom du Congrès Juif Américain [AJC], a publié un éditorial de Une dans le ‘Miami Herald’, râlant contre ceux qui veulent rendre cette protestation aussi audible que possible en public. « Crier et hurler depuis le havre de sûreté des USA peut faire du bien à certains, écrit-elle, mais le but de l’exercice n’est pas de satisfaire leurs besoins ; plutôt, il est d’assurer la sécurité et le bien-être de milliers de Juifs vénézuéliens… » Son titre : « Usons de diplomatie, pas de protestations publiques ».
Bien, la diplomatie a sa place, mais cela ne suffit pas. Quand l’Union soviétique refusait les visas de sortie aux Juifs souhaitant émigrer, et persécutait ceux qui cherchaient à partir, seules les protestations persistantes, à voix forte des Juifs aux USA et ailleurs (associées aux action du Congrès) ont conduit les Soviétiques à céder. Bill Buckley plaisantait à l’époque, disant qu’il espérait que les Soviétiques libèrent tous les Juifs qui voulaient émigrer sauf un – pour garder bien vivante la pression juive qui était si utile dans la Guerre Froide plus vaste. Les Juifs vénézuéliens eux-mêmes ont demandé une telle pression internationale. Ils pensent que Chavez est très sensible à l’opinion internationale. Il serait naïf de ne placer sa confiance que dans la seule diplomatie.
Notes du traducteur :
*Le FBI est l’équivalent de la DST en France, en charge de la surveillance intérieure du territoire.
** L’Hudson Institute est l’un des plus fameux Think Tank aux USA, centre de réflexion stratégique privé
*** “Coalition for Jewish Concerns” : CJC, association animée par des rabbins orthodoxes, qui a son siège à New York, et a pour vocation de défendre les communautés juives en danger dans le monde.
Source: townhall.com
Mehdi Ben Barka (Sipa)
L'opposant marocain Mehdi Ben Barka, enlevé il y a 42 ans à Paris, a été assassiné par Ahmed Dlimi, numéro 2 de la police secrète marocaine, puis enterré dans la capitale, près d'une autoroute, affirme un ouvrage intitulé "Le lien marocain" et publié vendredi 25 janvier par le journaliste israélien Shmouel Seguev.
"Le 29 octobre 1965, Ben Barka est arrivé à Paris en provenance de Genève, avec un passeport diplomatique algérien. Il a déposé ses valises chez son ami Jo Ohanna, un juif marocain, et s'est rendu à pied à la brasserie Lipp pour y rencontrer un journaliste français, quand deux policiers français en civil l'ont interpellé et conduit dans une voiture de location jusqu'à une villa au sud de Paris", a raconté Shmouel Seguev dans un entretien à l'AFP.
Le meurtre pas intentionnel
"Nous savons avec certitude que Ben Barka était encore en vie le 1er novembre (...) [le général] Dlimi ne voulait pas le tuer, mais lui faire avouer son intention de renverser le roi Hassan II", a-t-il ajouté.
"Ben Barka avait les chevilles entravées et les mains nouées dans le dos, et Dlimi lui a plongé la tête dans un bac rempli d'eau. A un moment donné, il a pressé trop fort sur ses jugulaires, l'étranglant ainsi à mort", a-t-il poursuivi.
"Le ministre marocain de l'Intérieur, le général Mohammed Oufkir, chef de la police secrète, est ensuite arrivé à Paris pour organiser l'enterrement, qui s'est déroulé à Paris, quelques jours après le décès, sur une aire en construction, où il y avait du béton et du ciment, aux abords de l'autoroute du sud", a encore indiqué Shmouel Seguev.
Implication du Mossad
Son livre, préfacé par un ancien chef du Mossad, le service d'espionnage israélien, Ephraïm Halévy, et publié en hébreu par les éditions Matar, fourmille de détails sur les relations secrètes entre Israël et le Maroc.
Le Mossad a ainsi indirectement permis aux services secrets marocains de repérer l'opposant socialiste, puis de le piéger: "Ben Barka, qui voyageait beaucoup à travers le monde, se servait d'un kiosque à journaux à Genève comme d'une boîte postale où il venait récupérer son courrier, et le Mossad a donné cette information à Dlimi", affirme Shmouel Seguev.
On apprend aussi que Ben Barka a rencontré en 1960 un haut responsable du Mossad pour lui demander -en vain- une aide financière et en armes afin de renverser le régime chérifien, et que David Ben Gourion, le fondateur d'Israël, en a averti le souverain marocain.
Vente d'armes israéliennes au Maroc
Après le déclenchement en 1963 de la guerre entre le Maroc et l'Algérie, le chef du Mossad, Meir Amit, doté d'un faux passeport, a rencontré à Marrakech le roi Hassan II pour lui déclarer: "Nous pouvons, et nous voulons vous aider".
Les instructeurs d'Israël ont ensuite entraîné des officiers marocains, formé des aviateurs au pilotage de Migs-17 soviétiques, organisé ses services secrets, surveillé la construction de la barrière entre le Maroc et l'Algérie, vendu des armes, y compris des chars AMX-13 français via Téhéran, et équipé des embarcations de pêche avec des radars pour les transformer en gardes côtes.
En 1965, Israël a pu suivre le sommet arabe de Casablanca et a ainsi découvert l'impréparation des armées arabes bien avant la guerre de juin 1967.
Les archives du Mossad utilisées
Shmouel Seguev consacre aussi une place importante aux pourparlers du Mossad avec le roi Hassan II, qui ont préludé à la rencontre secrète au Maroc du ministre israélien des Affaires étrangères Moshé Dayan avec le vice-Premier ministre égyptien Hassan al-Toami, puis au voyage historique du président égyptien Anouar Sadate à Jérusalem en 1977.
Shmouel Seguev souligne qu'il n'a pas eu accès aux archives du Mossad, encore sous le sceau du secret. Ancien capitaine des renseignements militaires, puis correspondant à Paris du quotidien Maariv, il dit avoir noué des liens très étroits avec les renseignements israéliens. (AFP)
Youssouf Fofana
Le parquet de Paris a demandé, vendredi 25 janvier, le renvoi devant la cour d'assises de Youssouf Fofana, mis en examen dans l'enquête sur l'enlèvement, la séquestration et la mort d'Ilan Halimi, décédé en février 2006, a-t-on indiqué vendredi de sources judiciaires.
Outre Youssouf Fofana, le parquet demande également le renvoi d'une trentaine de personnes, mises en examen dans ce dossier pour leur participation, à titre divers, à ce drame. La décision de renvoyer les protagonistes de cette affaire devant la cour d'assises appartient aux juges d'instruction.
Le "gang des barbares"
Ilan Halimi, 23 ans, de confession juive, aurait été enlevé fin janvier 2006 par un groupe de jeunes originaires de Bagneux, surnommés depuis le "gang des barbares". Youssouf Fofana a été présenté par les autres membres comme le chef présumé du groupe.
Détenu pendant plus de trois semaines, alors que ses ravisseurs présumés négociaient une rançon, le jeune vendeur en téléphonie a subi de nombreux sévices. Il a été retrouvé le 13 février agonisant près de la gare RER de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).
Youssouf Fofana, qui avait pris la fuite en Côte d'Ivoire, a été extradé en France, puis mis en examen et incarcéré dans la nuit du 4 au 5 mars 2006. Il a reconnu le 5 avril suivant avoir joué un "rôle de meneur", mais "fermement nié" avoir donné la mort au jeune homme ainsi que tout motif antisémite du crime.
IL est notamment mis en examen pour assassinat avec les circonstances aggravantes de crime raciste, d'actes de tortures et barbarie. (AP)
Conférence à Berlin sur l'antisémitisme, qu'Angela Merkel entend vaincre
25.01.08 | 13h58
Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et en anglais.
Abonnez-vous au Monde.fr : 6€ par mois + 30 jours offerts
a chancelière allemande Angela Merkel a ouvert vendredi à Berlin une conférence internationale sur les stratégies de lutte contre l'antisémitisme, placée sous patronage de l'OSCE, en affichant sa détermination à tout faire pour endiguer ce fléau persistant.
"Il y a tout un nombre d'initiatives qui s'occupent de cette thématique, et c'est très très encourageant", a-t-elle déclaré.
Mais les préjugés antisémites demeurent dans la société, a-t-elle déploré, alors que l'Allemagne honorait vendredi la mémoire des victimes du nazisme, deux jours avant l'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.
"Ce qui m'inquiète presque le plus, a ajouté Mme Merkel, c'est qu'une vaste partie de la population ne sait pas quoi dire" face à l'antisémitisme.
"Certaines personnes qui cèdent à l'antisémitisme sont dans une situation sociale difficile, mais ce n'est jamais une excuse. Et je constate également que dans des couches éduquées de la société, il y a aussi de l'antisémitisme. C'est inacceptable", a dit la chancelière.
Il faut réagir, "je veux aborder ce problème", a ajouté la chancelière, car eu égard à son histoire, l'Allemagne est "particulièrement concernée", a-t-elle souligné. Certes, bien d'autres pays le sont également, "mais cela ne nous aide pas de dire que c'est pareil ailleurs". "Je veux que l'on se confronte à cette thématique", a encore affirmé la chancelière.
"Nous avons augmenté les programmes de lutte contre l'antisémitisme. Mais il n'y a pas de recette miracle", a estimé Mme Merkel. Il faut "encourager les gens à parler", a-t-elle dit.
Cette conférence à Berlin "peut nous aider", a jugé la chancelière, "tout particulièrement nous, en Allemagne".
La conférence s'est ouverte en fin de matinée. Plus d'une centaine de participants, experts, politiciens et membres d'associations issus d'une douzaine de pays d'Europe et d'ailleurs (Etats-Unis, Israël...) y participaient. Devait être abordée notamment la question de la lutte contre l'antisémitisme dans le milieu du sport.
Le Conseil central des juifs d'Allemagne a mis en garde fin décembre contre une nouvelle montée de l'antisémitisme dans le pays, accusant les autorités d'en "parler beaucoup" mais d'agir "peu".
Des centaines d'actes antisémites sont recensés chaque année en Allemagne. Plus de 230 cimetières juifs ont été profanés en cinq ans dans le pays, avec un pic en 2006, selon les autorités. En septembre, un rabbin a été grièvement blessé à Francfort, poignardé par un jeune Allemand d'origine afghane.
L'expression "Eh, le juif" s'entend de plus en plus dans les cours d'école, a rapporté devant les conférenciers Ingolf Seidel, membre de la "Task Force Education on antisemitism", selon qui les "stéréotypes" antisémites demeurent dans la société.
Durban 2009 - Le Canada sera absent
Le Canada a annoncé mercredi qu'il ne participera pas à une conférence des Nations unies contre le racisme et la discrimination raciale qui aura lieu l'an prochain à Durban, en Afrique du Sud.
En entrevue à la Presse canadienne, le secrétaire d'État au Multiculturalisme et à l'Identité canadienne, Jason Kenney, a précisé qu'après avoir pris part aux rencontres préparatoires, les représentants canadiens ont jugé que tous les éléments étaient en place pour une répétition de Durban 2001.
Le mauvais souvenir de Durban 2001
À cette époque, la Conférence mondiale contre le racisme et la discrimination avait alors viré, selon Jason Kenney, au cirque et à l'intolérance. Les pays arabes et musulmans avaient alors fait bloc dans leurs attaques contre l'État hébreu.
Israël et les États-Unis avaient claqué la porte en guise de protestation, tandis que le Canada était demeuré sur place pour tenter de combattre les attaques et dénoncer ce qui s'y passait.
Par Mona Charen, 25 January, 2008
Adaptation française de Sentinelle 5768 ©
Le 1er décembre 2007, deux douzaines de policiers lourdement armés ont monté un raid sur un Centre communautaire juif à Caracas, où plusieurs centaines de personnes célébraient un mariage. La police, équivalent vénézuélien du FBI*, déclara être à la recherche d’armes et de preuve « d’activité subversive ».
Ils ne trouvèrent pas d’armes. En ce qui concerne l’activité subversive, eh bien, dans un état de modèle autoritaire comme celui d’Hugo Chavez au Venezuela, la subversion est un concept très élastique. Le moindre scepticisme sur le régime de Chavez peut facilement être retenu.
Ce fragment de scène de harcèlement n’était que le dernier d’une série de décisions préoccupantes de la part du gouvernement Chavez contre ses citoyens juifs. Le même centre communautaire avait fait l’objet d’un raid en 2004, aux heures matinales, quand les enfants sont transportés en bus à l’école. Le régime – qui se targue d’une chaude amitié avec l’Iran d’Ahmadinejad et le Cuba castriste – s’est aussi engagé dans une propagande antisémite et anti-israélienne constante. Il y a un peu plus d’un an, Chavez, déclara dans un discours un soir de Noël, que « le monde dispose de richesses pour tous, mais certaines minorités, les descendants mêmes du peuple qui avait crucifié le Christ, s’étaient emparé de toutes la richesse du monde ».
Pendant la guerre de 2006 entre le Hezbollah et Israël, Chavez devint de plus en plus strident, accusant les Israéliens de se comporter comme des nazis. Lors d’une récente visite à Washington D.C., Gustavo Aristegui, le ministre des affaires étrangères du cabinet fantôme du parti d’opposition en Espagne, révéla à un groupe de l’« Hudson Institute** » que le Hamas et le Hezbollah opèrent maintenant librement au Venezuela. Des publications du ministre de la culture du gouvernement ont figuré des titres comme « la question juive » avec un dessin de couverture montrant une étoile de David en surimpression sur une croix gammée. Des Juifs ont été accusés de complicité dans le meurtre d’un procureur. Un article paru dans un journal important, ‘El Diario de Caracas’, a demandé s’il ne serait pas nécessaire « d’expulser [les Juifs] du pays ».
Plus récemment, comme le journal ‘Forward’ l’a rapporté, Chavez a utilisé la chaîne de télévision dirigée par le gouvernement pour entamer de « longues divagations sur la présence d’agents du Mossad, travaillant prétendument dans le pays, pour déloger le régime de Chavez avec le soutien des Etats-Unis, et des forces d’opposition au Venezuela ». L’animateur du programme l’interrompit pour l’interroger sur la loyauté des Juifs au Venezuela.
Au début du règne de Chavez, la communauté juive au Venezuela comptait environ 30.000 membres. Des statistiques solides sont difficiles à obtenir, mais la plupart des estimations à ce jour situent ce nombre entre 8.000 et 15.000. Environ 50 % de la communauté juive du Venezuela s’est réfugiée dans ce pays pour échapper aux nazis pendant la Deuxième Guerre Mondiale. Ni eux, ni leurs enfants n’ont besoin d’être beaucoup poussés pour sentir le danger. Les raids, la propagande, la presse hostile, peuvent avoir suffi. Mais ensuite, considérez ceci : l’homme que Chavez a chargé de la sécurité intérieure est Tarek al Assaimi, fils de l’émissaire de Saddam Hussein au Venezuela.
Vous pourriez vous attendre à un tollé de la part des autres Juifs à travers le monde – et il y en a eu. Mais à l’intérieur des USA, nombreux parmi les dirigeants des grandes organisations juives cherchent à étouffer ceux, comme le rabbin Avi Weiss et le rabbin Shmuel Herzfeld de la « Coalition for Jewish Concerns*** », qui pressent les membres du congrès de tenir des auditions sur la question. Weiss a rapporté que le Représentant Elliott Engel (Dem., New York) voulait convoquer une audition, mais en a été dissuadé par la Conférence des Présidents des plus importantes organisations juives américaines.
Dina Siegel Vann, s’exprimant au nom du Congrès Juif Américain [AJC], a publié un éditorial de Une dans le ‘Miami Herald’, râlant contre ceux qui veulent rendre cette protestation aussi audible que possible en public. « Crier et hurler depuis le havre de sûreté des USA peut faire du bien à certains, écrit-elle, mais le but de l’exercice n’est pas de satisfaire leurs besoins ; plutôt, il est d’assurer la sécurité et le bien-être de milliers de Juifs vénézuéliens… » Son titre : « Usons de diplomatie, pas de protestations publiques ».
Bien, la diplomatie a sa place, mais cela ne suffit pas. Quand l’Union soviétique refusait les visas de sortie aux Juifs souhaitant émigrer, et persécutait ceux qui cherchaient à partir, seules les protestations persistantes, à voix forte des Juifs aux USA et ailleurs (associées aux action du Congrès) ont conduit les Soviétiques à céder. Bill Buckley plaisantait à l’époque, disant qu’il espérait que les Soviétiques libèrent tous les Juifs qui voulaient émigrer sauf un – pour garder bien vivante la pression juive qui était si utile dans la Guerre Froide plus vaste. Les Juifs vénézuéliens eux-mêmes ont demandé une telle pression internationale. Ils pensent que Chavez est très sensible à l’opinion internationale. Il serait naïf de ne placer sa confiance que dans la seule diplomatie.
Notes du traducteur :
*Le FBI est l’équivalent de la DST en France, en charge de la surveillance intérieure du territoire.
** L’Hudson Institute est l’un des plus fameux Think Tank aux USA, centre de réflexion stratégique privé
*** “Coalition for Jewish Concerns” : CJC, association animée par des rabbins orthodoxes, qui a son siège à New York, et a pour vocation de défendre les communautés juives en danger dans le monde.
Source: townhall.com
Mehdi Ben Barka (Sipa)
L'opposant marocain Mehdi Ben Barka, enlevé il y a 42 ans à Paris, a été assassiné par Ahmed Dlimi, numéro 2 de la police secrète marocaine, puis enterré dans la capitale, près d'une autoroute, affirme un ouvrage intitulé "Le lien marocain" et publié vendredi 25 janvier par le journaliste israélien Shmouel Seguev.
"Le 29 octobre 1965, Ben Barka est arrivé à Paris en provenance de Genève, avec un passeport diplomatique algérien. Il a déposé ses valises chez son ami Jo Ohanna, un juif marocain, et s'est rendu à pied à la brasserie Lipp pour y rencontrer un journaliste français, quand deux policiers français en civil l'ont interpellé et conduit dans une voiture de location jusqu'à une villa au sud de Paris", a raconté Shmouel Seguev dans un entretien à l'AFP.
Le meurtre pas intentionnel
"Nous savons avec certitude que Ben Barka était encore en vie le 1er novembre (...) [le général] Dlimi ne voulait pas le tuer, mais lui faire avouer son intention de renverser le roi Hassan II", a-t-il ajouté.
"Ben Barka avait les chevilles entravées et les mains nouées dans le dos, et Dlimi lui a plongé la tête dans un bac rempli d'eau. A un moment donné, il a pressé trop fort sur ses jugulaires, l'étranglant ainsi à mort", a-t-il poursuivi.
"Le ministre marocain de l'Intérieur, le général Mohammed Oufkir, chef de la police secrète, est ensuite arrivé à Paris pour organiser l'enterrement, qui s'est déroulé à Paris, quelques jours après le décès, sur une aire en construction, où il y avait du béton et du ciment, aux abords de l'autoroute du sud", a encore indiqué Shmouel Seguev.
Implication du Mossad
Son livre, préfacé par un ancien chef du Mossad, le service d'espionnage israélien, Ephraïm Halévy, et publié en hébreu par les éditions Matar, fourmille de détails sur les relations secrètes entre Israël et le Maroc.
Le Mossad a ainsi indirectement permis aux services secrets marocains de repérer l'opposant socialiste, puis de le piéger: "Ben Barka, qui voyageait beaucoup à travers le monde, se servait d'un kiosque à journaux à Genève comme d'une boîte postale où il venait récupérer son courrier, et le Mossad a donné cette information à Dlimi", affirme Shmouel Seguev.
On apprend aussi que Ben Barka a rencontré en 1960 un haut responsable du Mossad pour lui demander -en vain- une aide financière et en armes afin de renverser le régime chérifien, et que David Ben Gourion, le fondateur d'Israël, en a averti le souverain marocain.
Vente d'armes israéliennes au Maroc
Après le déclenchement en 1963 de la guerre entre le Maroc et l'Algérie, le chef du Mossad, Meir Amit, doté d'un faux passeport, a rencontré à Marrakech le roi Hassan II pour lui déclarer: "Nous pouvons, et nous voulons vous aider".
Les instructeurs d'Israël ont ensuite entraîné des officiers marocains, formé des aviateurs au pilotage de Migs-17 soviétiques, organisé ses services secrets, surveillé la construction de la barrière entre le Maroc et l'Algérie, vendu des armes, y compris des chars AMX-13 français via Téhéran, et équipé des embarcations de pêche avec des radars pour les transformer en gardes côtes.
En 1965, Israël a pu suivre le sommet arabe de Casablanca et a ainsi découvert l'impréparation des armées arabes bien avant la guerre de juin 1967.
Les archives du Mossad utilisées
Shmouel Seguev consacre aussi une place importante aux pourparlers du Mossad avec le roi Hassan II, qui ont préludé à la rencontre secrète au Maroc du ministre israélien des Affaires étrangères Moshé Dayan avec le vice-Premier ministre égyptien Hassan al-Toami, puis au voyage historique du président égyptien Anouar Sadate à Jérusalem en 1977.
Shmouel Seguev souligne qu'il n'a pas eu accès aux archives du Mossad, encore sous le sceau du secret. Ancien capitaine des renseignements militaires, puis correspondant à Paris du quotidien Maariv, il dit avoir noué des liens très étroits avec les renseignements israéliens. (AFP)
Youssouf Fofana
Le parquet de Paris a demandé, vendredi 25 janvier, le renvoi devant la cour d'assises de Youssouf Fofana, mis en examen dans l'enquête sur l'enlèvement, la séquestration et la mort d'Ilan Halimi, décédé en février 2006, a-t-on indiqué vendredi de sources judiciaires.
Outre Youssouf Fofana, le parquet demande également le renvoi d'une trentaine de personnes, mises en examen dans ce dossier pour leur participation, à titre divers, à ce drame. La décision de renvoyer les protagonistes de cette affaire devant la cour d'assises appartient aux juges d'instruction.
Le "gang des barbares"
Ilan Halimi, 23 ans, de confession juive, aurait été enlevé fin janvier 2006 par un groupe de jeunes originaires de Bagneux, surnommés depuis le "gang des barbares". Youssouf Fofana a été présenté par les autres membres comme le chef présumé du groupe.
Détenu pendant plus de trois semaines, alors que ses ravisseurs présumés négociaient une rançon, le jeune vendeur en téléphonie a subi de nombreux sévices. Il a été retrouvé le 13 février agonisant près de la gare RER de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne).
Youssouf Fofana, qui avait pris la fuite en Côte d'Ivoire, a été extradé en France, puis mis en examen et incarcéré dans la nuit du 4 au 5 mars 2006. Il a reconnu le 5 avril suivant avoir joué un "rôle de meneur", mais "fermement nié" avoir donné la mort au jeune homme ainsi que tout motif antisémite du crime.
IL est notamment mis en examen pour assassinat avec les circonstances aggravantes de crime raciste, d'actes de tortures et barbarie. (AP)
Conférence à Berlin sur l'antisémitisme, qu'Angela Merkel entend vaincre
25.01.08 | 13h58
Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et en anglais.
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a chancelière allemande Angela Merkel a ouvert vendredi à Berlin une conférence internationale sur les stratégies de lutte contre l'antisémitisme, placée sous patronage de l'OSCE, en affichant sa détermination à tout faire pour endiguer ce fléau persistant.
"Il y a tout un nombre d'initiatives qui s'occupent de cette thématique, et c'est très très encourageant", a-t-elle déclaré.
Mais les préjugés antisémites demeurent dans la société, a-t-elle déploré, alors que l'Allemagne honorait vendredi la mémoire des victimes du nazisme, deux jours avant l'anniversaire de la libération du camp d'Auschwitz.
"Ce qui m'inquiète presque le plus, a ajouté Mme Merkel, c'est qu'une vaste partie de la population ne sait pas quoi dire" face à l'antisémitisme.
"Certaines personnes qui cèdent à l'antisémitisme sont dans une situation sociale difficile, mais ce n'est jamais une excuse. Et je constate également que dans des couches éduquées de la société, il y a aussi de l'antisémitisme. C'est inacceptable", a dit la chancelière.
Il faut réagir, "je veux aborder ce problème", a ajouté la chancelière, car eu égard à son histoire, l'Allemagne est "particulièrement concernée", a-t-elle souligné. Certes, bien d'autres pays le sont également, "mais cela ne nous aide pas de dire que c'est pareil ailleurs". "Je veux que l'on se confronte à cette thématique", a encore affirmé la chancelière.
"Nous avons augmenté les programmes de lutte contre l'antisémitisme. Mais il n'y a pas de recette miracle", a estimé Mme Merkel. Il faut "encourager les gens à parler", a-t-elle dit.
Cette conférence à Berlin "peut nous aider", a jugé la chancelière, "tout particulièrement nous, en Allemagne".
La conférence s'est ouverte en fin de matinée. Plus d'une centaine de participants, experts, politiciens et membres d'associations issus d'une douzaine de pays d'Europe et d'ailleurs (Etats-Unis, Israël...) y participaient. Devait être abordée notamment la question de la lutte contre l'antisémitisme dans le milieu du sport.
Le Conseil central des juifs d'Allemagne a mis en garde fin décembre contre une nouvelle montée de l'antisémitisme dans le pays, accusant les autorités d'en "parler beaucoup" mais d'agir "peu".
Des centaines d'actes antisémites sont recensés chaque année en Allemagne. Plus de 230 cimetières juifs ont été profanés en cinq ans dans le pays, avec un pic en 2006, selon les autorités. En septembre, un rabbin a été grièvement blessé à Francfort, poignardé par un jeune Allemand d'origine afghane.
L'expression "Eh, le juif" s'entend de plus en plus dans les cours d'école, a rapporté devant les conférenciers Ingolf Seidel, membre de la "Task Force Education on antisemitism", selon qui les "stéréotypes" antisémites demeurent dans la société.
Durban 2009 - Le Canada sera absent
Le Canada a annoncé mercredi qu'il ne participera pas à une conférence des Nations unies contre le racisme et la discrimination raciale qui aura lieu l'an prochain à Durban, en Afrique du Sud.
En entrevue à la Presse canadienne, le secrétaire d'État au Multiculturalisme et à l'Identité canadienne, Jason Kenney, a précisé qu'après avoir pris part aux rencontres préparatoires, les représentants canadiens ont jugé que tous les éléments étaient en place pour une répétition de Durban 2001.
Le mauvais souvenir de Durban 2001
À cette époque, la Conférence mondiale contre le racisme et la discrimination avait alors viré, selon Jason Kenney, au cirque et à l'intolérance. Les pays arabes et musulmans avaient alors fait bloc dans leurs attaques contre l'État hébreu.
Israël et les États-Unis avaient claqué la porte en guise de protestation, tandis que le Canada était demeuré sur place pour tenter de combattre les attaques et dénoncer ce qui s'y passait.
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