Sunday, November 23, 2008

Un "Matisse" volé par les Nazis à son propriétaire juif rendu par la France

Il y a 1 jour

PARIS (AFP) — Un tableau de Matisse volé par les Nazis à son propriétaire juif en 1941 en Allemagne, conservé en France, sera officiellement rendu jeudi par la ministre française de la Culture Christine Albanel à ses héritiers, a annoncé le ministère vendredi.

Le tableau "le Mur rose, de l'hôpital d'Ajaccio" (1898) d'Henri Matisse sera remis dans les salons du ministère à la branche londonienne de la Magen David Adom, l'équivalent israélien de la Croix Rouge, héritière du collectionneur Harry Fuld Jr.

L'oeuvre était conservée à Paris au Centre Pompidou sous l'étiquette MNR (Musées Nationaux Récupération), qui signale ces oeuvres d'art issues de la spoliation ou de la vente forcée de biens, souvent juifs, pendant la Seconde guerre mondiale.

Le Matisse, acheté en France en 1914, avait été ramené à Francfort par son acquéreur Harry Fuld senior, et portait de ce fait un tampon des douanes françaises.

Volé en 1941 et retrouvé sans documentation en 1948, il avait été ramené en France en raison de la présence de ce tampon.

Le travail d'une historienne d'art allemande, avec l'aide de la base de données MNR mise sur pied en France, a permis de retrouver la trace de son propriétaire aujourd'hui décédé, et de ses héritiers.

Une exposition de ces oeuvres MNR avait été organisée à Jérusalem puis à Paris au premier semestre, dans le but de les montrer et de relancer le travail de recherche








Antisionisme : un nouveau godemiché

Extrait d'un communiqué de presse : Suite au lancement du réseau international juif antisioniste IJAN (International Jewish Anti Zionist Network) à San Francisco et à Londres, nous vous annonçons sa formation à Paris. Une table ronde aura lieu à cette occasion le mercredi 26 novembre à 19H au CICP, Centre International de Culture Populaire, etc...

Quelle est la différence entre un tailleur juif et un psychanalyste ? Une génération.

Comme disait Freud, le jeu de mots a des rapports avec l’inconscient et celui-ci ne fait pas exception.

D’ailleurs, la psychanalyse n’est pas par hasard une discipline juive. Le questionnement caractéristique du judaïsme a trouvé chez Sigmund et ses disciples un terrain particulièrement foisonnant.

Un de leurs sujets d’étude revient à la une de l’actualité, non pas dans la rubrique « psycho », ni même « sexe » mais « politique ».

Il y a des gens qui prennent leur pied en militant !

Sauf qu’il s’agit là du masochisme et que sa manifestation politique a pris ces jours-ci la forme d’un « réseau international juif anti-sioniste ».

En théorie, le masochisme a pour origine la culpabilisation d’un enfant pour qui la mère s’est ostensiblement et pathologiquement sacrifiée, générant une culpabilité doublée d’angoisse. L’insécurité structurelle est ce qui entraîne chez l’enfant devenu adulte l’attitude impulsivement défensive d’un Moi qui revendique dans la peur, dans la frustration et le dérèglement d’un appareil psychique immature.

Fais-moi maaaaaaal, j’aime ça !

Le fondement du masochisme, c’est de jouir dans la douleur, de jouir DE la douleur. Comment mieux jouir, pour celui qui est la proie de cette psychopathologie, qu’en suppliant qu’on le détruise, lui et tous ses semblables, sa famille (surtout cette mère castratrice) et tout son peuple ? « Frappez-moi, ô ouiiiiiii, encooooooore, frappez-moi, détruisez-moi, qu’il ne reste surtout rien de ce que je fus ou de ce que j’aurais pu être ! »

C’est grave, docteur ? Ca se soigne ? Oui, mais encore faut-il le vouloir ! Or l’une des caractéristiques des maladies mentales c’est que précisément le patient ne sait pas qu’il est malade.

La preuve ?

Les juifs et juives dont il est question appellent les Arabes antisionistes à les rejoindre pour discuter du « rôle central du sionisme dans les rapports de domination à l'échelle mondiale, sur sa nature coloniale et raciste incarnée dans la politique du nettoyage ethnique prolongé du peuple palestinien. »

Non, ce n’est pas une blague, ils sont sérieux. Bien sûr, ceux qui ont lu Freud n’ont aucun mal à décoder, dans le « rôle central du sionisme dans les rapports de domination à l'échelle mondiale », le rôle central des récriminations de ma mère dans la (dé)formation de ma personnalité psychique délétère, mais le malade, lui, en est absolument inconscient.

D’ailleurs il souhaite s’engager « plus résolument contre l’apartheid dans nos luttes au quotidien et de promouvoir la campagne « Boycott Désinvestissement et Sanctions » pour isoler l'État d'apartheid d’Israël comme a été isolée l’Afrique du Sud de l'apartheid ».

Les sandwiches, thé à la menthe et pâtisseries orientales offerts aux participants ne diminueront pas l’angoisse de ces ex-enfants frustrés qui tentent de construire un système politique pour échapper à leur môman.

Ce faisant, ils deviennent les alliés objectifs d’autres ex-enfants à qui l’on avait interdit tout contact avec les femmes, donc toute tendresse, pour leur faire souhaiter une mort en shahid plutôt qu’une vie de douceur.

Eux, ils font dans le sadisme : enfants, ils rejouaient à l’école les scènes de carnage des attentats commis en Israël, adultes, ils lancent des pétards et distribuent des bonbons dans la rue quand un quelques automobilistes israéliens sont aplatis par un bulldozer.

Qui peut mieux faire jouir un maso qu’un sadique ?

La rencontre entre les masochistes et les sadiques est orchestrée par les premiers. Pour se faire battre, ils ne lésinent pas sur les moyens, à commencer par des imbécillités historiques proférées avec le plus grand sérieux. Proférées et écrites ! Tss tss, leur môman ne leur a donc pas dit que « les paroles s’envolent, mais les écrits restent ? »

On cite : « Le sionisme – idéologie fondatrice de l’Etat d’Israël et qui en est le soutien actuel, est issu du colonialisme européen et s’est diffusé à la suite du génocide nazi. (…) Pour retrouver une place au sein des vibrants mouvements populaires actuels, il faut mettre fin au sionisme sous toutes ses formes. C’est la priorité des priorités… »

Fichtre, le sionisme est issu du colonialisme européen… Ôtez-moi d’un doute, le capitaine Dreyfus, qui a inspiré Theodor Herzl, l’initiateur du sionisme politique, il colonisait quoi ? Ah, mais c’est bien sûr, l’Île du Diable, où avait-on la tête ?

En réalité, le « sionisme », c’est-à-dire, littéralement « le retour à Sion » date de la destruction du royaume de Juda, vers 590 av. J-C., lors de l’exil à Babylone du peuple juif. Il en était où, le colonialisme européen, en -590 ?

On n’aura pas la réponse. Mais des invectives : « Le sionisme est raciste. Il exige l'allégeance à un ordre politique, juridique et économique qui privilégie et valorise les Juifs ainsi que les Européens et leurs cultures par rapport aux peuples autochtones et à leurs cultures. »

Le sionisme est raciste, la preuve c’est qu’il veut sauver les Juifs de l’antisémitisme. Il se fiche des Corses et de l’anticorsisme, des Irlandais et de l’antirlandisme, des communistes et de l’anticommunisme, mais sous prétexte qu’il est l’Etat du peuple juif, il octroie la nationalité israélienne à tout Juif qui en fait la demande, surtout s’il est persécuté. Alors, raciste ?

Allons, soyons tolérants, n’oublions pas que ceux qui parlent ont beaucoup souffert d’une mère abusive…

La douleur est exquise, peu importe son prix

Mais est-ce une raison pour écrire autant d’insanités ? Exemple : « Le sionisme prétend que la sécurité des Juifs repose sur un état (sans majuscule, sic) juif militarisé. Mais Israël ne met pas les Juifs en sécurité. (…) Le sionisme a volontairement participé à créer les conditions qui ont conduit à la violence à l'encontre des Juifs dans les pays arabes. »

Donc, si l’on comprend bien, les six millions de Juifs exterminés par Hitler n’auraient pas été sauvés s’ils avaient pu trouver refuge dans un Etat souverain au lieu d’être livrés aux Allemands par les Etats d’Europe où ils avaient fui et à l’inverse, les pogroms perpétrés par les Arabes contre les Juifs d’Orient depuis Médine au VIIIe siècle ont pour cause le sionisme. Il n’y a pas à dire, le masochisme rend imaginatif !

Le délire est par essence individuel. Cela n’empêche pas nos ex-enfants frustrés de vouloir partager le leur avec le plus grand nombre. Avec quels arguments touchants ils vendent leur salade !

Florilège : « Etes-vous contre le racisme sous toutes ses formes ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour mettre fin à l’apartheid israélien. » Apartheid israélien, voyons, voyons. Y a-t-il une réalité sous la jupe de la propagande ?

Le premier pays au monde où les femmes arabes ont eu le droit de vote est Israël.

En dehors du service militaire – qui est un devoir et non un droit -, tous les citoyens israéliens jouissent de droits égaux. Ils ont accès à l’éducation, à la santé, aux prestations sociales, au syndicalisme…

Les Arabes israéliens sont représentés par plusieurs partis à la Knesset et le gouvernement Olmert comptait un ministre arabe. Ce n’était pas le premier : il y en avait déjà eu dans le gouvernement Sharon et plusieurs ambassadeurs d’Israël sont et ont été des citoyens israéliens arabes.

Entre deux mots, le maso choisit toujours le pire

Le mot « apartheid » a un sens et une histoire. En Afrique du sud, une minorité blanche maintenait en esclavage une majorité noire. Cette majorité n’avait accès à aucun des bénéfices de l’Etat revenant aux citoyens, dont les Arabes israéliens bénéficient sans discrimination, elle n’avait évidemment pas le droit de vote et ne pouvait accéder qu’à des places de seconde zone dans les endroits publics (transports, habitat, soins…)

Cela ne correspond ni de près ni de loin à la réalité israélienne, mais mmmmh, comme ça doit être bon d’être haï et battu, ou au moins d’imaginer l’être !

« Soutenez-vous la souveraineté et les droits des peuples indigènes à leur terre ? Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour la défense des droits souverains à la terre des Palestiniens. », continuent nos chers bambins maltraités par trop d’amour.

La défense des droits souverains des Libanais (le Liban est une création des Français en 1946), de la Syrie ou de la Jordanie (création des Britanniques la même année), voire de l’Egypte (devenue indépendante en 1922) n’inspire aucune solidarité. Seul Israël doit être détruit pour respecter les droits souverains du peuple palestinien.

Seul compte, pour nos assoiffés d’humiliation et de douleur, les 20 000 km2 qu’ils dénient au peuple juif.

Aucun peuple ne pose problème et même si rien ne les distingue de leurs voisins (langue, culture…), il serait criminel de dénier à d’autres qu’aux Juifs le statut de peuple.

Comme il est criminel de le dénier aux Palestiniens qui le revendiquent depuis 1967. En revanche, le peuple juif, le seul qui ait conservé son unité par-delà les exils et les persécutions depuis 5000 ans, celui-là doit toutes affaires cessantes être éliminé.

Oh ouiiiiiiii, encoooooooooore ! Vas-y, tape, plus foort !

« Voulez-vous vous désolidariser du nettoyage ethnique de la Palestine, de la destruction de son histoire, de sa culture et de son autodétermination ? (…) Alors, nous vous appelons à nous rejoindre pour en finir avec le colonialisme sioniste. »

Tout occupés qu’ils sont à se faire fouetter (aaaaaaargh, c’est bon, encore !) les Juifs et Juives antisionistes n’ont pas pris le temps de jeter un coup d’œil au dictionnaire. Dommage : ils y auraient trouvé définition du colonialisme : « doctrine qui vise à la légitimation de l’occupation d’un territoire ou d’un Etat, à sa domination politique et à son exploitation économique par un Etat étranger ».

La seule occupation, domination politique, exploitation économique de la Palestine par un Etat étranger répondant à cette définition est celle de l’Empire ottoman (turc) de 1517 à 1917.

«Les Anglais ne sont pas originaires du Soudan, ni les Français de Tunisie. Mais les Juifs avaient leur histoire, leur langue, leurs aspirations enracinées en Terre Sainte… Leurs charrues, leurs pioches, leurs bulldozers mettaient à jour les vestiges de leur présence passée dans ce pays (…) Les sionistes renouaient avec eux-mêmes. Ils ne venaient ni fonder des comptoirs, ni implanter des fortins en terre étrangère. (…) Ce n'est pas arbitrairement qu'ils appelaient leurs villages et leurs villes Tel-Aviv, Kiriat Arba, Beit Shean. Ces lieux avaient existé aux temps bibliques, certains comme Jérusalem, sans interruption. » écrivait Paul Giniewski dans « L’antisionisme » en 1973.

Planète Bisounours pour adeptes de la fessée

Giniewski, historien, se base sur des faits. Autant dire qu’il est très loin de la planète Faimoimal !

Sur cette planète-là, on a une idée fixe : « Pour que sur cette planète on puisse vivre dans la sécurité, la justice et la paix, il faut mettre fin au projet colonial israélien. »

La sécurité, la justice et la paix sont à notre portée : les sunnites et les shiites d’Irak cesseront de se faire sauter dès qu’Israël aura été éradiqué grâce à Ahmadinedjad ou à ses idiots utiles, les attentats en Indonésie, ou aux Philippines ne seront plus qu’un souvenir, comme la misère du Soudan.

L’islam l’ayant conquis depuis une dizaine d’années, les milices arabes exterminent maintenant les musulmans noirs.

Ce premier génocide du XXIe siècle a déjà fait plus d’un million de morts et plus de quatre millions de sans-abri. Gageons que si Israël était détruit, la paix règnerait au Soudan…

Liliane Messika © Primo 21 novembre 200







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Une tête de porc accrochée sur la grille d’un cimetière juif d’Allemagne
PROFANATION | Le cimetière juif de Gotha, dans l’est de l’Allemagne, a été profané lundi par des inconnus qui ont accroché à la grille d’entrée une tête de porc.


AFP | 18.11.2008 | 11:46

© CHRIS BLASER | L'étoile de David.

Le cimetière juif de Gotha, dans l’est de l’Allemagne, a été profané lundi par des inconnus qui ont accroché à la grille d’entrée une tête de porc, a-t-on appris auprès de la police mardi.

La tête de porc a été encastrée dans l’étoile de David qui orne la grille, et les auteurs de cette profanation ont aussi suspendu un drap blanc portant l’inscription en rouge "6 millions de mensonges", en allusion au chiffre de six millions de juifs morts sous le nazisme.

Selon le porte-parole de la police, des morceaux de verre brisé et du liquide rouge ont également été projetés par-dessus la grille. Les faits ont été découverts lundi matin.

Un autre cimetière juif a également été profané dans la nuit de dimanche à lundi à 20 km de là, à Erfurt, la capitale de la Thuringe (est), selon la police. Une plaque commémorative située à l’entrée du cimetière a été barbouillée de liquide rouge.

Deux enquêtes judiciaires pour incitation à la haine raciale et dégradations ont été ouvertes. "Ces actes montrent une nouvelle fois le vrai visage des extrémistes de droite, qui ont tenté ces derniers temps de se faire passer pour d’honnêtes hommes", a déclaré le ministre de l’Intérieur de Thuringe, Manfred Scherer.

En mai 2003, le cimetière juif de Neustadt, dans le Schleswig-Holstein (nord), avait déjà été profané avec une tête de porc, un acte alors revendiqué par un réseau néonazi, "Combat 18". Celle, similaire, de Gotha n’avait pas été revendiquée mardi.






Al-Qaida réagit pour la première fois à l’élection du nouveau président américain.

Le numéro deux d’al-Qaida, Ayman al-Zaouahri, accuse le futur président des Etats-Unis d’avoir trahi ses racines islamiques et de soutenir Israël. Dans une cassette audio rendue publique hier, Zaouahri l’insulte en laissant entendre qu’il fait le jeu des Blancs. Il a ainsi qualifié Barack Obama, avec les secrétaires d’Etat Colin Powell et Condoleezza Rice, de « nègres de maison ». S’exprimant en arabe, il a utilisé un terme signifiant littéralement « esclaves de maison », mais que les sous-titres anglais traduisent par « nègres de maison ».

Zaouahri appelle les musulmans à poursuivre leurs attaques contre une Amérique « criminelle » et promet l’échec à Barack Obama s’il poursuit la politique de George Bush.

« L’Amérique, ce croisé criminel et pécheur, reste égale à elle-même. Donc, nous devons continuer à lui faire du mal, afin qu’elle revienne à la raison », « Seul le sacrifice de vos fils moudjahidine a neutralisé sa croisade expansionniste et criminelle sur vos terres », poursuit le numéro deux d’al-Qaida. Il assure également que le plan d’Obama visant à envoyer des renforts en Afghanistan est voué à l’échec, parce que les Afghans résisteront.

L’ami de l’Etat juif Au futur président des Etats-Unis, Zaouahri déclare : « La nation musulmane a accueilli avec une extrême amertume votre prise de position hypocrite vis-à-vis d’Israël. Vous êtes né d’un père musulman, mais vous avez choisi le camp des ennemis des musulmans. »

Un porte-parole de Barack Obama a fait savoir qu’il ne réagirait pas. « Ce message, dont le contenu et la tonalité amère ne peuvent surprendre, montre surtout combien al-Qaida est coupée des réalités du monde.

Mais, malgré cet isolement croissant, c’est toujours une organisation qui peut causer de graves dégâts », a commenté un responsable de l’antiterrorisme américain. En juillet dernier, à l’occasion d’une visite en Israël, Barack Obama s’est présenté comme un ami de l’Etat juif, qu’il a qualifié de « miracle durable ».







Contributeurs Spécialisés
Affaire Al-Dura : Entretien entre Philippe Karsenty et André Darmon
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Extrait de Israël Magazine, n° 93 – novembre 2008, pp.

Texte reproduit, avec l’autorisation expresse de M. André Darmon, fondateur et directeur de la revue.



André Darmon

Philippe - Itshak – Karsenty a 42 ans, il est marié et père de 2 enfants. Ancien financier, il est encore en activité dans les fusions et acquisitions. Maire adjoint de Neuilly-sur-Seine, il est le responsable du développement des nouvelles technologies, mais aussi celui de l’agence de notation des médias, Media-Ratings. A ce titre, il a dénoncé ce qui, dans l’affaire Al-Dura, lui paraissait être une manipulation, une escroquerie médiatique et, pour certains, un meurtre programmé. Rappelons que Charles [Enderlin] et France 2 avaient été déboutés de toutes leurs demandes par la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris, qui avait relaxé Karsenty et l’avait lavé de l’accusation de diffamation. Selon le tribunal, « il y avait lieu de décider que Philippe Karsenty a exercé de bonne foi son droit de la libre critique ; que, ce faisant, il n’a pas dépassé les limites de la liberté d’expression reconnue par l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme, laquelle vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent. » Par ailleurs, en 2002, Philippe Karsenty s’était opposé à Nicolas Sarkozy. Faut-il y voir l’une des raisons de l’obstination de France 2 contre Karsenty ? Qui sait ?



Charles Enderlin, contacté, n’a pas souhaité répondre à cette interview.

Philippe Karsenty

A.D.: Vous avez été - vous êtes encore - au milieu d’une tempête médiatique suite à vos démêlés avec France 2 au sujet de l’affaire Al-Dura. Comment la communauté juive de France s’est-elle comportée à votre égard ? En clair, vous a-t-elle soutenu ?

P.K. : Pas vraiment, du moins au départ, et surtout pour ce qui est de la communauté juive "officielle" et organisée. Effrayées à l’idée d’être assimilées à des néo-négationnistes, les institutions juives ont préféré prendre leurs distances avec moi et avec les thèses que je défendais. Petit à petit, les choses ont changé. Il y a d’abord eu Roger Cukierman qui a tenté de m’aider en réclamant les images de France 2. Mais, face à l’absence de réponse de la chaîne, il n’a pas insisté. Il faut dire qu’à l’époque, Jacques Chirac était président et que son credo antisioniste faisait plier toutes les meilleures volontés. Par la suite, quelques jours après l’élection de Nicolas Sarkozy, Richard Prasquier a été élu à la présidence du CRIF. Il connaissait l’affaire avant son élection et lorsqu’il a été élu, il a repris le flambeau et a plusieurs fois demandé à France 2 de montrer ses rushes, puis ensuite, de coopérer à une commission d’enquête indépendante.

Son soutien, puis celui des autres membres du CRIF, a été très utile, tant au niveau politique que moral. La plupart des autres organisations juives ont été de peu de soutien - c’est un euphémisme - dans cette affaire.

La pire des organisations juives fut sans conteste l’American Jewish Committee et leur représentante en France, Valérie Hoffenberg. Cette organisation, dont l’objet aurait dû être de défendre l’image de l’Etat d’Israël et les Juifs dans le monde, est devenue, sous l’influence néfaste de Mme Hoffenberg, celle qui a le plus nui à la révélation de la vérité. C’est notamment elle qui est allée donner un brevet de bon journalisme à France 2 et qui est allée expliquer partout que je divaguais et que les images de France 2 étaient incontestables. Même lorsque j’ai commencé à marquer des points, notamment lorsque nous avons obtenu la diffusion des rushes à la Cour d’appel, elle s’est démenée pour me discréditer.

Je m’en suis plaint, aux Etats-Unis, auprès de nombreux donateurs de l’organisation américaine. Alors, pour les calmer, l’American Jewish Committee a émis des communiqués en anglais pour soutenir le combat Al-Dura. Néanmoins, lorsqu’il leur fut demandé de se prononcer en anglais, ils refusèrent. Ca ne vous rappelle rien, ce double langage ?

Je tiens tout de même à ajouter que quelques médias ont été irréprochables dans le combat pour la vérité : Radio J (qu’il ne faut pas confondre avec les autres radio communautaires parisiennes) et Guysen.com.



A.D. : Où en êtes-vous sur la plan judiciaire et quelles ont été les répercussions, sur le plan personnel, de l’affaire Al-Dura ?

P.K. : Après notre victoire, France 2 s’est pourvue en cassation. Nous attendons ce procès avec sérénité. Pour ce qui me concerne, j’ai décidé de passer à l’offensive et de poursuivre les médias français qui se sont fourvoyés dans un soutien inconditionnel à Charles Enderlin. C’est ainsi que, cet été, j’ai déposé deux plaintes : une contre Canal +, pour la diffusion d’un reportage inique m’assimilant aux révisionnistes [de l’attentat] du 11 septembre [2001]; et un autre contre L’Express, pour un article tout aussi diffamatoire, intitulé "Manipulations : les faussaires de la toile". Sur le plan personnel, cette affaire m’a, au départ et jusqu’à une date récente, pris l’intégralité de mon temps. Maintenant, je commence à m’en distancier et à prendre du recul. Ce qui me permet notamment d’écrire calmement et posément un livre retraçant le combat livré pour faire éclore la vérité, pourtant si simple, dans cette affaire.



A.D. : Quelle est précisément votre position sur l’affaire Al-Dura ? Selon vous, est-ce un assassinat programmé par les Palestiniens pour enflammer le monde arabe contre les Israéliens ? Est-ce une mise en scène qui a mal tourné ? Et quel est, selon vous, le rôle de Talal Abou Rahmah ?

P.K. : Les choses sont assez simples : les images diffusées par France 2, le 30 septembre 2000, étaient le résultat d’une pure et simple mise en scène. C’est-à-dire qu’au moment où le caméraman de France 2 a tourné les images des Al-Dura, ni le père ni l’enfant n’ont été touchés, blessés, ou tués.

Les preuves que nous avons produites à la Cour d’appel ont convaincu nos juges, tout comme elles ont convaincu les personnes de bonne foi, qui se sont penchées sur cette affaire, sans a priori et sans préjugés.

Je précise donc : ce jour-là, devant la caméra de France 2, il n‘y a pas eu de mort de Mohammed Al-Dura, ni quoi que ce soit qui aurait mal tourné. Tout a bien tourné, et tout a été bien tourné. Je tiens à préciser qu’à la Cour d’appel, nous avons montré les images qui suivaient immédiatement la prétendue fusillade des Al-Dura. Il n’y avait plus personne derrière le baril et il n’y avait aucune tache de sang sur le mur auquel ils étaient adossés.

Le rôle de Talal Abou Rahmah fut essentiel : c’est lui le caméraman et le metteur en scène de cette fiction diffusée par France 2.



A.D. : Que pensez-vous de l’attitude de Charles Enderlin, et sur le plan journalistique, et ensuite sur le plan moral ? Il y a une attitude paradoxale qui le présenterait comme un grand professionnel, alors que, de manière incessante, on doute de son impartialité et de sa rigueur journalistique. Où vous situez-vous ?

P.K. : On peut imaginer que Charles Enderlin a été trompé par son caméraman, au départ, qu’il a été pris de vitesse et qu’il ne s’est pas rendu compte de la falsification de Talal Abou Rahmah. Notons que CNN n’a pas commis cette erreur, puisque la chaîne américaine a reçu les images du caméraman (pour laquelle Talal travaillait aussi à l’époque). CNN a alors demandé des garanties d’authenticité, qu’elle n’a jamais reçues. France 2 n’a pas eu cette prudence. Lorsque les preuves ont été apportées, Charles Enderlin et la direction de France-Télévisions n’ont fait que s’enfermer dans un monde imaginaire où la réalité n’avait plus d’importance. Tout était bon pour justifier la thèse qu’ils défendaient : [à savoir], que les soldats israéliens ont assassiné Mohammed Al-Dura dans les bras de son père, le 30 septembre 2000 ! Pour ce qui concerne les qualités professionnelles de Charles Enderlin, je laisse le public les apprécier. Mon rôle n’est pas de le clouer au pilori, mais simplement de faire admettre à France 2 et à Charles Enderlin qu’ils se sont fait avoir, et qu’ils présentent leurs excuses au monde entier.



A.D. : Quel est, selon vous, le meilleur moyen de faire éclater la vérité ? Ne serait-ce pas d’attaquer France 2, tout simplement ?

P.K. : En effet, ce serait une excellente idée ! Mais, pour cela, il faut avoir ce que l’on appelle, en droit, "un intérêt à agir". Ce que je n’ai pas. En revanche, l’Etat israélien, ou des victimes du terrorisme enclenché par cette mascarade, auraient la possibilité de poursuivre France 2, et probablement l’appareil d’Etat français, qui est maintenant complice de mensonge médiatique aux répercussions planétaires. Ceci étant dit, je pense qu’il revient au chef de l’Etat de prendre ses responsabilités : c’est la chaîne d’Etat française qui a diffusé le plus gros mensonge médiatique de ces dernières décennies. C’est l’Etat français qui est maintenant responsable de corriger ce mensonge qui, au fil du temps, est devenu un mensonge d’Etat. Si les dirigeants israéliens s’occupaient du futur de leur Etat et du peuple juif, peut-être demanderaient-ils des comptes à la France.



A.D. : Maire-adjoint d’une ville qui a compté Nicolas Sarkozy comme maire, avez-vous été, ou êtes-vous l’un de ses proches ?

P.K. : Nicolas Sarkozy a été maire de Neuilly et c’est là que je l’ai connu, sans avoir jamais été un de ses proches. Nous avons eu de nombreux entretiens avant qu’il devienne président.

Lors des dernières élections municipales, avec des amis, nous avons monté une équipe qui s’est présentée contre son porte-parole, David Martinon. Face à nos sondages favorables, ce dernier s’est retiré et nous avons été élus. Nicolas Sarkozy peut donc estimer que nous lui avons pris "sa" ville. Ce qui ne favorise pas forcément sa bienveillance à mon égard ou à tout ce qui me touche... Aujourd’hui, et dans l’état actuel des choses, et compte tenu du corporatisme des médias français, il me semble que seul Nicolas Sarkozy pourrait contraindre France 2 à admettre la vérité. Malheureusement, le président français est très mal entouré. Certains de ses amis, comme par exemple Jacques Attali, ont signé la pétition du Nouvel Obs en soutien à Charles Enderlin. Il a aussi près de lui des personnes qui ne lui permettent pas de prendre de bonnes décisions pour quasiment tout ce qui concerne le Proche-Orient. Il me semble que tant que Nicolas Sarkozy n’aura pas fait le ménage dans son personnel diplomatique, l’affaire Al-Dura, tout comme les autres dossiers liés au Proche-Orient, ne pourront être résolus équitablement.



Encadré de l’article ci-dessus :

La réponse de Valérie Hoffenberg

Cher Monsieur Darmon

Je vous remercie d’avoir pris la peine de m’interroger sur ma position dans l’affaire Al-Dura. En effet, je réfute totalement les accusations de M. Karsenty : je ne suis jamais intervenue contre lui, ni à l’Elysée, ni ailleurs. J’ai d’ailleurs moi-même interpellé Boris Boillon, conseiller diplomatique du Président de la République, en charge du Moyen-Orient, lors d’un entretien commun avec le Président du Crif, Richard Prasquier. Suite à ce rendez-vous, Philippe Karsenty a d’ailleurs été reçu à l’Elysée. Il a aussi été reçu par David Martinon, qui est un de mes amis proches. D’autre part, je n’ai jamais soutenu, ni ne soutiens Charles Enderlin. J’ai moi-même organisé deux rencontres avec France 2 afin de demander à Arlette Chabot de montrer les rushes complets. J’ai en outre proposé qu’une émission soit réalisée sur le modèle de celle qui avait été faite sur l’affaire Baudis pour montrer clairement les erreurs d’Enderlin et les conséquences graves des images de l’affaire Al Dura.

M. Karsenty se trompe de cible en m’accusant de la sorte. Il devrait se concentrer sur les résultats à obtenir plutôt que d’attaquer ceux qui travaillent avec d’autres méthodes que les siennes mais avec un objectif commun.

Je fais partie de ceux qui n’ont aucune hésitation à dénoncer l’attitude de Charles Enderlin dans cette histoire, particulièrement sur le fait qu’il ait déclaré que les tirs venaient des soldats israéliens.. Je soutiens également la demande de commission d’enquête, ou de commission indépendante, qui permettra de comprendre ce qui s’est réellement passé au carrefour de Netzarim. Je rappelle d’autre part que l’American Jewish Committee s’est félicité du résultat du procès relaxant Philippe Karsenty.

Vous trouverez, ci-joint, les lettres de soutien de Richard Prasquier, président du CRIF et de Ken Weinstein, PDG du Hudson Institute, que Philippe Karsenty avait cités dans une lettre m’accusant. Lorsque l’on se fait le chantre de la vérité, il est important, pour être crédible, de ne pas accuser sans preuve. Je ne peux que vous suggérer de lui demander de vous fournir les preuves de ses accusations. De mon côté, j’ai déjà demandé à Philippe Karsenty une rencontre pour éclaircir cette situation, ce qu’il refuse.

Je reste à votre disposition pour tout renseignement complémentaire et vous permets d’utiliser ces propos dans votre journal.

Valérie Hoffenberg

Directrice de l’American Jewish Committee-France

Conseiller de Paris, Déléguée auprès du Maire du 16e arrondissement



Richard Prasquier à Valérie Hoffenberg

Chère Valérie



Je vous confirme ici que je me désolidarise totalement, dans le fond et dans la forme, des insultes et des attaques qui sont portées contre vous par Philippe Karsenty. Je n’ai qu’un seul souci, celui de connaître la vérité sur le reportage de France 2 du 30 septembre 2000. Je soutiens le travail légitime et, à mon avis, remarquable, effectué à ce sujet par M. Karsenty, depuis plusieurs années, dans des conditions difficiles. Je demande la constitution d’une commission d’enquête indépendante pluridisciplinaire pour établir la réalité des faits. Je suis heureux d’apprendre que telle est aussi votre position, et que vous l’aviez exprimée à France 2, quand vous les aviez vus avec David Harris. Quoi qu’il en soit, je trouve intolérable et irresponsable la campagne de dénigrement menée en jetant votre nom en pâture.

Richard Prasquier

Président du Crif

© Israël Magazine


Mis en ligne le 28 octobre 2008 sur le site convertissez-vous.com

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