200 - Israël obnubile la presse ivoirienne
Pour le Patriote, l'un des principaux quotidiens de l'opposition ivoirienne, si la justice d'Abidjan a accepté d'extrader en France Youssouf Fofana, c'est uniquement pour soigner ses bonnes relations avec Israël. Jeudi, le journal assurait que «selon des sources proches du palais, le lobby juif, par l'entremise d'un diplomate, a fait pression sur madame Simone Gbagbo», l'épouse du chef de l'Etat. «Gbagbo, à travers son porte-parole, Désiré Tagro, a demandé aux "jeunes patriotes" qui s'activaient à défendre la cause du meurtrier par des actions d'éclat, de renoncer à tout agissement qui pourrait fâcher la puissante communauté juive, qui règne en maître dans le monde», ajoutait le Patriote.
Mercredi, Notre voie, le quotidien du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien, analysait différemment la volonté d'Abidjan de coopérer avec la France : il s'agissait de circonvenir un énième complot échafaudé à Paris : «Selon des informations de sources dignes de foi, des individus venus de France auraient pris contact avec le régisseur de la Maca (la prison d'Abidjan, ndlr) à l'effet de faire évader le sieur Youssouf Fofana. Et, une fois évadé, on le retrouverait mort quelque part dans la nature quelques jours plus tard. [...] Les auteurs de ce coup viseraient deux objectifs. Le premier est de continuer de ternir l'image de marque de la Côte-d'Ivoire à l'extérieur. Le deuxième objectif est de mettre à mal les excellentes relations qui existent si heureusement entre la Côte-d'Ivoire et l'Etat Israël.»
Selon une source proche du dossier, l'affaire Fofana a permis au président ivoirien d'amorcer un timide réchauffement de ses relations avec la France, exécrables depuis des mois. Dans l'entourage de Jacques Chirac, on note simplement que «c'est la moindre des choses que de coopérer en matière judiciaire». Ce qui, en réalité, ne va pas de soi. Dans l'affaire de l'enlèvement du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, en 2004 à Abidjan, un magistrat français a demandé à la justice ivoirienne la possibilité d'interroger en France le principal suspect ivoirien, Michel Legré. Il n'a pas obtenu gain de cause. Peut-être parce que ce dernier n'est autre que le beau-frère de Simone Gbagbo.
Gbagbo remercié par la communauté juive
CÔTE D'IVOIRE - 3 mars 2006 - AFP
Le président ivoirien Laurent Gbagbo a reçu jeudi en audience un représentant de la communauté juive en Afrique sub-saharienne, venu le "remercier pour son aide dans la capture" de Youssouf Fofana, ont annoncé vendredi les médias nationaux.
M. Gbagbo s'est entretenu avec Shlomo Bentolila, Grand rabbin de la communauté juive en République démocratique du Congo (RDC) et pour toute la région de l’Afrique centrale.
"Je tenais à remercier le président Gbagbo, au nom de la communauté juive, pour toute son aide et toute la force qu'il a mis afin de trouver et capturer l'assassin d'Ilan Halimi", a déclaré M. Bentolila, à l'issue de l'entrevue. "Il est important de savoir que l'Afrique ne sera pas un asile pour des tueurs. J'ai félicité le président, et j'ai reçu toutes ses assurances qu'il avait déjà tout mis en oeuvre afin de livrer et rapatrier" M. Fofana en France, a-t-il ajouté.
La justice ivoirienne a rendu jeudi un avis favorable à l'extradition vers la France de Youssouf Fofana, 25 ans, chef présumé du gang qui a enlevé et torturé à mort un jeune Français de confession juive dans la banlieue parisienne. Le président Gbagbo a signé le soir-même le décret d'extradition du suspect, faisant désormais de son prochain rapatriement en France une question d'heures. Venu se réfugier mi-février en Côte d'Ivoire, M. Fofana, Français d'origine ivoirienne, avait été interpellé par la police judiciaire ivoirienne le 22 février dans un quartier populaire d'Abidjan.
Mercredi, Notre voie, le quotidien du parti de Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien, analysait différemment la volonté d'Abidjan de coopérer avec la France : il s'agissait de circonvenir un énième complot échafaudé à Paris : «Selon des informations de sources dignes de foi, des individus venus de France auraient pris contact avec le régisseur de la Maca (la prison d'Abidjan, ndlr) à l'effet de faire évader le sieur Youssouf Fofana. Et, une fois évadé, on le retrouverait mort quelque part dans la nature quelques jours plus tard. [...] Les auteurs de ce coup viseraient deux objectifs. Le premier est de continuer de ternir l'image de marque de la Côte-d'Ivoire à l'extérieur. Le deuxième objectif est de mettre à mal les excellentes relations qui existent si heureusement entre la Côte-d'Ivoire et l'Etat Israël.»
Selon une source proche du dossier, l'affaire Fofana a permis au président ivoirien d'amorcer un timide réchauffement de ses relations avec la France, exécrables depuis des mois. Dans l'entourage de Jacques Chirac, on note simplement que «c'est la moindre des choses que de coopérer en matière judiciaire». Ce qui, en réalité, ne va pas de soi. Dans l'affaire de l'enlèvement du journaliste franco-canadien Guy-André Kieffer, en 2004 à Abidjan, un magistrat français a demandé à la justice ivoirienne la possibilité d'interroger en France le principal suspect ivoirien, Michel Legré. Il n'a pas obtenu gain de cause. Peut-être parce que ce dernier n'est autre que le beau-frère de Simone Gbagbo.
Gbagbo remercié par la communauté juive
CÔTE D'IVOIRE - 3 mars 2006 - AFP
Le président ivoirien Laurent Gbagbo a reçu jeudi en audience un représentant de la communauté juive en Afrique sub-saharienne, venu le "remercier pour son aide dans la capture" de Youssouf Fofana, ont annoncé vendredi les médias nationaux.
M. Gbagbo s'est entretenu avec Shlomo Bentolila, Grand rabbin de la communauté juive en République démocratique du Congo (RDC) et pour toute la région de l’Afrique centrale.
"Je tenais à remercier le président Gbagbo, au nom de la communauté juive, pour toute son aide et toute la force qu'il a mis afin de trouver et capturer l'assassin d'Ilan Halimi", a déclaré M. Bentolila, à l'issue de l'entrevue. "Il est important de savoir que l'Afrique ne sera pas un asile pour des tueurs. J'ai félicité le président, et j'ai reçu toutes ses assurances qu'il avait déjà tout mis en oeuvre afin de livrer et rapatrier" M. Fofana en France, a-t-il ajouté.
La justice ivoirienne a rendu jeudi un avis favorable à l'extradition vers la France de Youssouf Fofana, 25 ans, chef présumé du gang qui a enlevé et torturé à mort un jeune Français de confession juive dans la banlieue parisienne. Le président Gbagbo a signé le soir-même le décret d'extradition du suspect, faisant désormais de son prochain rapatriement en France une question d'heures. Venu se réfugier mi-février en Côte d'Ivoire, M. Fofana, Français d'origine ivoirienne, avait été interpellé par la police judiciaire ivoirienne le 22 février dans un quartier populaire d'Abidjan.
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