Wednesday, November 28, 2007

VERBATIM
Les propos de Mohamed Cherif Abbés sur Sarkozy et le "lobby juif"
NOUVELOBS.COM | 28.11.2007 | 18:28
Voici l'interview parue lundi 26 novembre dans le quotidien algérien El Khabar, dans laquelle le ministre algérien des Anciens combattants, Mohamed Cherif Abbés, déclare que Nicolas Sarkozy doit son élection au "lobby juif".

El Khabar : Dans quel contexte placez-vous la visite de Nicolas Sarkozy, le mois prochain ?
Mohamed Cherif Abbés : C’est une visite de courtoisie, sans plus, qui vise à garder les relations bilatérales actuelles en attendant de voir ce que nous réserve l’avenir.

El Khabar : Cela signifie-t-il que des relations de parité entre Alger et Paris ne sont pas envisageables ?
Mohamed Cherif Abbés : Au jour d’aujourd’hui cela n’est pas envisageable, les français ne son pas prêts et en particulier durant le mandat de M. Sarkozy. Vous connaissez les origines du président français et les parties qui l’ont amené au pouvoir. Saviez-vous que les autorités israéliennes avaient mis en circulation un timbre à l’effigie de Nicolas Sarkozy, en pleine campagne électorale ? Le gouvernement d’ouverture que dirige M. Sarkozy, qui a vu plusieurs personnalités de gauche rejoindre un gouvernement de droite soulève plusieurs interrogations comme pourquoi Bernard Kouchner a décidé de sauter le pas, cela ne s’est pas fait pour des croyances personnelles. Ceci était le résultat d’un mouvement qui reflète l’avis des véritables architectes de l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, le lobby juif qui a le monopole de l’industrie en France.

El Khabar : Certains estiment que la remise des plans des mines de l’ère coloniale est un geste qui reflète les bonnes intentions de la France, alors que d’autres voient que cela ne vise qu’à racheter des erreurs. Etes-vous d’accord ?
Mohamed Cherif Abbés : Je crois que la remise des plans des mines n’est rien d’autre qu’un coup de pub et je ne vois en aucun cas de bonnes intentions en cela. Cependant cela peut être perçu comme un aveu de la France, elle reconnaît ainsi que la guerre menée en Algérie n’a rien d’honorable, car elle a utilisé des procédés barbares comme les mines.

El Khabar : Sarkozy a appelé les pays du bassin méditerranéen, anciennes colonies de son pays, à tourner la page et à se concentrer sur le projet de l’union méditerranéenne qu’il considère comme l’avenir de la région. N’est ce pas une approche pragmatique qui sert l’Algérie dans un monde d’intérêts ?
Mohamed Cherif Abbés : Il cherche une politique qu’il peut "sarkoziser" et je crois qu’il s’est un peu précipité. En tout cas il a le droit de lancer tout les projets qu’il veut, mais ce qui nous importe c’est sa politique vis-à-vis de l’Algérie. A mon avis, si la France ne reconnaît pas les crimes qu’elle a commis en Algérie, une normalisation ou une réconciliation n’est pas envisageable. Les relations ne dépasseront pas le cadre des échanges commerciaux. Parler d’un traité d’amitié ou de réconciliation sans excuses ?...impossible.

El Khabar : Que pensez-vous de la position algérienne concernant ce projet ?
Mohamed Cherif Abbés : Certains responsables se sont précipités en approuvant ce projet. La position de l’Etat n’a pas changée, il ne reconnaît pas ces projets car il ne connaît pas leur contenus. Pour faire court nous n’approuvons pas et nous ne refusons pas…telle est la position officielle.

El Khabar : L’arrivée d’Enrico Macias en Algérie a déclenché une polémique, que pensez-vous de cette visite ?
Mohamed Cherif Abbés : l’arrivée de Hamlaoui Mekracha, ex ministre des anciens combattants avec Jaques Chirac était une provocation. La venue d’Enrico Macis est une provocation mais à un degré moindre car il n’est pas d’origine algérienne, contrairement au premier qui a été considéré comme un traitre. Je crois qu'Enrico Macias ne fera pas partie de la délégation qui va accompagner M. Sarkozy.

El Khabar : Que diriez-vous à Nicolas Sarkozy, si vous venez à parler de l’histoire commune et des relations entre les deux pays ?
Mohamed Cherif Abbés : Je ne lui dirai que "faute avouée est à moitié pardonnée".





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ANTISEMITISME
Sarkozy et les juifs : la visite à Alger maintenue
NOUVELOBS.COM | 28.11.2007 | 19:39
Mohamed Cherif Abbés, ministre des Anciens combattants, a évoqué lundi le soutien du "lobby juif" au président français. Pour le Quai d'Orsay et le gouvernement, ces propos ne remettent pas en cause la visite de Nicolas Sarkozy la semaine prochaine.



Nicolas Sarkozy et Abdelaziz Bouteflika à Alger, le 10 juillet 2007

(c) Reuters
Alors que Nicolas Sarkozy effectue une visite d'Etat la semaine prochaine à Alger, le ministre algérien des Moudjahidine Anciens Combattants Mohamed Chérif Abbés jette un pavé dans la mare en accusant, dans une interview au quotidien El Khabar, le chef de l'Etat français d'obéir aux orientations du "lobby juif".
Cet entretien publié lundi n'a suscité aucune réaction en Algérie et a été rapporté mercredi 28 novembre par Le Figaro à Paris.
"Vous connaissez les origines du président français et ceux qui l'ont amené au pouvoir". "Saviez-vous que les autorités israéliennes avaient mis en circulation un timbre à l'effigie de Sarkozy, en pleine campagne électorale?" [Ndlr : la vérité sur l'histoire du vrai-faux timbre] interroge ce ministre issu du Rassemblement national des démocrates (RND), un parti de l'alliance soutenant le président Abdelaziz Bouteflika.

Etonnement au Quai d'Orsay

"Pourquoi Bernard Kouchner, une personnalité de gauche, a décidé de sauter le pas (en entrant dans le gouvernement)? Cela ne s'est pas fait pour des croyances personnelles. C'était le résultat d'un mouvement qui reflète l'avis des véritables architectes de l'arrivée de Sarkozy au pouvoir, le lobby juif qui a le monopole de l'industrie en France", a affirmé Mohamed Chérif Abbés, cité lundi dans le journal arabophone El Khabar, plus gros tirage de la presse quotidienne algérienne.
Le ministère français des Affaires étrangères a fait part de son étonnement. "Nous nous étonnons de ces propos, parus dans la presse, qui ne correspondent pas au climat de confiance et de coopération dans lequel nous préparons la visite d'Etat du Président de la République", a déclaré mercredi la porte-parole du Quai d'Orsay, Pascale Andreani, lors de son point de presse quotidien.

"Travail de fond"

"Les relations entre la France et l'Algérie n'ont jamais été aussi denses", a ajouté Pascale Andreani, et "la visite d'Etat démontrera qu'elles ont progressé dans de très nombreux domaines". La visite du 3 au 5 décembre constituera le deuxième déplacement du président Sarkozy en Algérie depuis sa prise de fonctions, après une première visite en juillet.
Interrogé sur le sujet mercredi, le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez a affirmé, pour sa part, ne pas avoir "vu" cette interview. "Le président de la République a fait un travail de fond sur l'amélioration des relations franco-algériennes, donc on est toujours sur cette tendance et son voyage s'inscrit dans ce travail de fond", a-t-il ajouté.
Dans cette interview, Mohamed Chérif Abbés n'hésite pas à aller à contre-courant des déclarations officielles et fait de la repentance de la France une condition sine qua non pour l'établissement de relations "d'égal à égal" et estime que ce n'est certainement pas Nicolas Sarkozy qui y oeuvrera "au regard de ses origines".

"Visite de courtoisie"

Ne prévoyant aucune détente entre les deux pays, le ministre des Moudjahidine (Anciens combattants) estime à propos de la visite d'Etat du président français en Algérie, que "c'est une visite de courtoisie, sans plus, qui vise à garder les relations bilatérales actuelles en attendant de voir ce que nous réserve l'avenir. Aujourd'hui des rapports d'égal à égal ne sont pas envisageables, les Français ne sont pas prêts, en particulier durant le mandat de M. Sarkozy".
Pour Mohamed Chérif Abbés, "si la France ne reconnaît pas les crimes qu'elle a commis en Algérie, une normalisation ou une réconciliation n'est pas envisageable. Les relations ne dépasseront pas le cadre des échanges commerciaux. Parler d'un traité d'amitié ou de réconciliation sans excuses?... Impossible".

"Etonnement" et "mécontentement" du ministre algérien

Mercredi, dans une déclaration à l'agence officielle APS, Mohamed Chérif Abbés, sans démentir les propos qui lui sont attribués dans le journal El Khabar, a assuré qu'il n'avait jamais été dans son "intention" de "porter atteinte à l'image d'un chef d'état étranger".
En revanche, le ministre a exprimé son "étonnement" et son "mécontentement" suite à l'interprétation qui a été faite de ses propos par "certains journaux". Le ministre algérien faisait probablement allusion aux commentaires du Figaro qui a parlé à son égard d'"insinuations antisémites" et pour qui le ministre "accuse à mots à peine couverts le président français d'être un agent à la solde d'Israël". Pour Mohamed Chérif Abbés, il s'agit de "spéculations irresponsables". (avec AP)




Grèce : un procès contre l'auteur d'un livre antisémite mobilise la communauté juive locale. L'avocat Constantin Plevris est poursuivi en justice pour incitation à la haine et à la violence raciale dans un livre édité en 2006 sous le titre ''Les Juifs, toute la vérité''. (Guysen.International.News)
Sur près de 1.400 pages, l'auteur nie la Shoah, fait l'apologie des crimes nazis et des menaces contre les Juifs, qualifiés de "sous-hommes". La communauté, forte de quelques six mille membres, proteste contre le soutien qu'a obtenu le révisionniste de la part des juges lors de la première audience. Ces derniers avaient en effet invoqué la liberté d'expression. Pour note, environ 50.000 juifs grecs ont été victimes de la barbarie nazie pendant la Shoah.

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