Friday, October 17, 2008

Une vieille rivalité entre banque protestante et banque juive
LE MONDE | 07.10.08 | 13h43 Réagir Classer E-mail Imprimer Partager

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LONDRES CORRESPONDANT

Banque protestante contre banque juive : l'hostilité entre JPMorgan et Lehman Brothers est ancienne.

Fondée en 1844 par un émigré allemand à Montgomery (Alabama), Henry Lehman, rejoint par ses deux frères, Emmanuel et Meyer, Lehman Brothers se spécialise dans l'escompte des billets à ordre. En 1869, un autre émigré allemand, Marcus Goldman et son gendre Samuel Sachs créent un établissement similaire, baptisé Goldman Sachs.

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Salomon Bros (1910) et Kuhn Loeb (1867) complètent le réseau des banques juives.

Sujets au départ à une véritable ségrégation de la part des grandes banques de l'establishment protestant - en particulier JPMorgan, affichant un antisémitisme déclaré -, les établissements juifs sont exclus des grands financements industriels : l'automobile, l'acier, le rail ou le pétrole.

"Laissons le petit négoce de la finance aux juifs", déclare John Pierpont Morgan, dit JP Morgan (1837-1913).

Jusqu'au début des années 1960, les Lehman, Goldman, Salomon et consorts doivent se contenter du commerce et de la distribution, du textile et de l'agroalimentaire. Egalement victimes d'ostracisme, les milieux d'affaires catholiques se cantonnent, eux, à la banque commerciale. Merrill Lynch, fondé par un Irlandais catholique, sera l'exception. En 1948, JPMorgan participe au boycottage arabe, afin de profiter à bon escient de la manne des pétrodollars. La première transaction dans l'Etat hébreu n'a lieu qu'en 1996.

Mais alors que les enseignes protestantes se reposent sur leurs lauriers, embourbées dans leur suffisance, leurs concurrents juifs se créent une clientèle fidèle parmi les nouveaux acteurs économiques, en particulier dans les services. Elles s'introduisent auprès des investisseurs institutionnels comme les caisses de retraite, qui disposent de capitaux considérables et se sentent "snobées" par les maisons WASP (White Anglo-Saxon Protestant, c'est-à-dire blancs, anglo-saxons et protestants). Ces établissements se montrent particulièrement innovateurs en matière de montages financiers, à l'exemple du négoce des obligations ou des matières premières.

De nos jours, de l'avis général, la distinction religieuse n'est plus de saison. Seuls certains clubs privés de businessmen des banlieues cossues new-yorkaises excluent toujours ce qui est noir, jaune ou juif !

Marc Roche




Crise économique ...et crise d'antisémitisme
Publié par Collectif Arabes pour Israël le 5/10/2008 (498 lus)
Les sentiments d'hostilité envers les Juifs seraient en hausse dans toute l'Europe selon l' enquête internationale du « PEW Research Center » (les sondages portent le label « PEW Global Attitudes Project »). Phénomène d'un antisémitisme sans complexe, qui s'étend et qui semble prendre de l'assurance avec les années.

La crise financière américaine provoque une forte augmentation du nombre de messages à caractère antisémite diffusés sur les forums, blogs et autres sites Internet, a affirmé il y a quelques jours la Ligue anti-diffamation (ADL). Des centaines de messages antisémites concernant (la banque) Lehman Brothers et d'autres institutions touchées par la crise des subprimes ont été envoyés sur les forums de discussion sur la finance", indique l'ADL dans un communiqué. L'ADL, créée en 1913, a une longue tradition de coopération avec la police américaine pour identifier et fournir des renseignements sur les groupes extrémistes.

Les vieux clichés sur les juifs et l'argent refont inévitablement surface. Comme nous l'avions vu après le 11-Septembre, dès qu'il y a des problèmes ou de l'incertitude dans l'économie ou les événements mondiaux, les juifs deviennent les boucs émissaires".

Quand les choses vont mal au niveau économique (car l'argent a toujours été la cause de tous les problèmes, et non les religions, prétextes à toutes les exactions), les juifs sont les premières cibles. Notre période actuelle est similaire à celle de 1929. Les débuts de crise économique n'ont jamais été bons pour les juifs entraînant un accroissement notoire de l'antisémitisme. Eh oui ! c'est suite à une crise financière de la sorte qu'Hitler est venu au pouvoir. En effet les juifs sont responsables de tous les maux de la terre, c'est ce qu'on nous chante partout .Maintenant il faut avoir le tête sur les épaule pour ne pas y croire.


Il faut dire que ces derniers années, l'antisémitisme a repris du souffle avec les succès islamistes (guerre du Liban, prise de pouvoir par le Hamas à Gaza, montée en puissance de l'Iran), autant d'évènements qui auraient du rendre moins antipathique Israël et, par ricochet, les Diasporas qui lui sont solidaires.

Les juifs dans le monde entier, sont aujourd'hui victimes des retombées de cet antisémitisme furieux. Ce qui est encore plus grave pour les juifs maintenant, c'est que jusqu'à ces dernières années, ils pouvaient vivre et travailler dans n'importe quel pays civilisé du monde, et avaient en outre une patrie, Israël, puissante et respectée. Soudain, ils se sont retrouvés confrontés à une montée en flèche de l'antisémitisme, véhiculé dans le monde entier par les médias gauchistes et leurs sbires. D'où un regain d'insécurité, et comble de malchance, leur propre pays, Israël, est en proie aux divisions, à la lâcheté de ses dirigeants, qui bradent leur pays à leurs propres ennemis. Alors, à quel saint se vouer désormais???


Empêtrés dans une crise du monde financier, nous devons, apeurés, nous focaliser à la fois sur nos soucis économiques mais aussi sur le drame, bien plus grave, qui se profile à l'horizon si les plans d' 'Adolfinejad' venaient à se réaliser.



Incitation à la haine
Les Protocoles des Sages de Wall Street, Anshel Pfeffer
Une fausse information concernant un soi-disant transfert de 400 milliards de dollars de la banque Lehman vers Israël circule largement sur le Web.
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12/10/2008

Ha’aretz

Original anglais : "Conspiracy theory faults Jews for Lehman Brothers' collapse".


Traduction française : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant



Une nouvelle théorie antisémite du complot se répand ces derniers jours sur le Net : à la veille de la faillite de la banque Lehman, celle-ci aurait transféré 400 milliards de dollars en Israël.

Cette théorie, qui se présente sous la forme d’une information, est déjà reprise sur plusieurs dizaines de sites antisémites et anti-israéliens. D’après elle, d’importants cadres juifs de la banque d’investissement, Lehman Brothers auraient transféré l’argent de leurs clients à des banques israéliennes, avec l’intention de s’enfuir en Israël pour profiter de leur méfait sans risquer l’extradition.

Depuis la faillite de la banque Lehman Brothers, fondée aux Etats-Unis en 1850 par des immigrants juifs originaires d’Allemagne, le Web est inondé de commentaires antisémites qui accusent les Juifs d’avoir provoqué la crise économique mondiale et qui les désignent comme les grands bénéficiaires du désastre. Ces commentaires sont particulièrement fréquents sur les sites clairement racistes, mais on peut aujourd’hui en trouver sur des sites plus populaires et non idéologiques. Au cours de la dernière quinzaine, l’Anti-Defamation League et d’autres organisations internationales de surveillance de l’antisémitisme ont recensé plusieurs centaines de cas semblables.

Un certain nombre d’organisations islamistes, dont le Hamas à Gaza (qui a qualifié la crise économique de punition de l’Amérique pour ses mauvaises actions), se sont jointes au chœur qui accuse le lobby juif d’être responsable de la crise.

Mais la théorie du transfert de 400 milliards de dollars depuis la banque Lehman vers Israël est beaucoup plus précise. Cette "information", qui fait le tour du monde, a été rédigée comme s’il s’agissait d’une dépêche en provenance de Washington, et comporte une citation de "La Voix de la Maison-Blanche". Elle nomme trois banques israéliennes qui auraient reçu l’argent, explique en détail les lois israéliennes concernant l’extradition et le secret bancaire, et accuse les autorités américaines d’avoir été au courant du transfert. Elle cite en outre des extraits d’une vraie dépêche du service de presse économique Bloomberg concernant des pertes estimées à 400 milliards de dollars, subies par le département courtage de la banque Lehman.

Cette "information" a d’abord fait son apparition sur le site Web de Jeff Rense, ancien journaliste qui a publié de nombreuses théories du complot impliquant des Juifs, Israël et l’administration américaine. Depuis, elle a été reprise par plusieurs dizaines de sites et de blogs antisémites. Des internautes qui l’ont lue ont tenté de la diffuser sur des sites plus respectables comme ceux du Huffington Post, aux Etats-Unis, et de The Independent, en Grande-Bretagne.

Cette théorie du complot rappelle d’autres fausses accusations contre les Juifs, allant des "Protocoles de Sion" de l’époque tsariste, aux rumeurs qui ont beaucoup circulé, selon lesquelles le Mossad israélien aurait été au courant à l’avance de l’attentat du 11 septembre 2001 contre le World Trade Center et aurait averti tous les employés juifs de ne pas venir au travail ce matin-là.



Anshel Pfeffer



© Haaretz


Mis en ligne le 13 octobre 2008, par M. Macina, sur le site upjf.org


Anti-Semites piling on as global economy plummets
Here we go. The holy trinity of Jewish journalism—JTA, Rob Eshman and The God Blog, naturally—have all drawn attention to the blame being launched at The Jews for the economic crisis, which, congruent with beliefs about Jewish domination of global finances, has now spread across the world..

Last week, the Anti-Defamation League noted a spike on anti-Semitic activity online since Lehman Brothers, which was started by three Jewish immigrants, went bankrupt. Over the weekend, “Saturday Night Live” ran a sketch that identified Herb and Marion Sandler as “People who should be shot,” and JTA sought a connection between “SNL’s” joke and comments on the oh-so-white supremacist Vanguard News Network. (You might remember VNN from my article about Cal State Long Beach’s Kevin MacDonald).

“It’s really more like vampires sucking a corpse dry,” wrote the commenter, identified on the site as Sgruber. “Jews are destroyers. They aren’t after their own long-range advantage. Long-range they want the earth plunged into a Dark Ages of endless poverty. This is why the jews must be killed. They are rats eating the grain and the brain of the world.”

And then Rob penned this column: “Wall Street, Main Street and Jew Street.” History is at play here, and it’s not a pretty one. Times of financial difficult have historically been times of persecution and scapegoating of Jews who, yes, have historically been bankers and money changers and, yes, were among some of the leaders of the U.S. financial market.

Rob writes:

It is open season on the big city. In their bid for those elusive independent, middle-class voters, McCain and Obama and their seconds, Sen. Joe Biden and Palin, are fanning the myth that the real America resides in some shining Mayberry on a hill. If only those nasty money changers and culture vultures in the seething cities below would just let them sow their wheat and do their books and raise their children up good.

These tropes are not new to America; they are older than Shylock. The Jews make up the city: corrupt, scheming, complicated; while the common folk, the good people, occupy the farms and villages. The Jews lord over the metropolises, making easy money off the hard labor of others.

There’s an overlooked and ultimately sympathetic 1934 movie, “The House of Rothschild,” which perfectly captures the previous centuries of anti-Semitic caricature.

The film opens in 1750 on Frankfort’s “Jew Street,” as Mayer Amschel, founder of the Rothschild line, scurries to hide his precious guilden from the cruel tax collector.

“They keep us in chains!” he tells his boys. “They won’t let us learn a trade! They won’t let us own land. So make money. Money is the only weapon the Jew has to defend himself with.”

This stereotype and its accompanying rhetoric only ramps up in times of economic crisis. During the Great Depression, anti-Semitism was most virulent not in the cities where Jews lived but in the Farm Belt and Far West, where the image of “the Jew” lived.

Now the Anti-Defamation League reports “a dramatic upsurge in the number of anti-Semitic statements being posted to Internet discussion boards devoted to finance and the economy.”

Scan those Web sites and you quickly see what the candidates themselves likely don’t even realize: For the bigots and haters, Wall Street is code, the city is code, Hollywood—a staple enemy in the culture wars—is code. They’re code for “Jew.”

We shouldn’t be surprised. After all, when Palin said, “We grow good people in small towns,” she was quoting the late Westbrook Pegler, a notorious anti-Semitic columnist who called Jews “geese,” because “they hiss when they talk, gulp down everything before them and foul everything in their wake.”

Our candidates and our talking heads should be ashamed or, at least, careful. Because not only are such black-and-white dichotomies dangerous, they’re dumb.

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