Monday, February 25, 2008

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MEMOIRE ET SHOAH
Le mémorial de Yad Vashem soutient l'initiative de Sarkozy
NOUVELOBS.COM | 22.02.2008 | 14:38
16 réactions
Dans une lettre adressée à l'ambassadeur de France en Israël, le président et le directeur du mémorial de Yad Vashem, dédié aux victimes du génocide nazi, ont apporté leur soutien à l'idée de confier aux jeunes de CM2 la mémoire d'un enfant juif de France tué pendant la seconde guerre mondiale.


Des photos de morts dans les camps nazis au plafond du dôme du Mémorial de Yad Vashem (AP)
Le mémorial de Yad Vashem dédié aux victimes du génocide nazi a apporté son soutien, jeudi 21 février, à l'idée du président français Nicolas Sarkozy de confier aux enfants CM2 la mémoire d'un des 11.000 enfants juifs de France tués pendant l'Holocauste.
Une lettre, de Yossef Lapid, président de Yad Vashem, et son directeur Avner Shaliv, adressée à l'ambassadeur de France en Israël Jean-Michel Casa rend compte de cette position.
"Nous voudrions, par votre intermédiaire, remercier Monsieur le Président de la République française Nicolas Sarkozy pour sa volonté de renforcer la mémoire de la Shoah auprès des enfants de France. Nous sommes certains que le système éducatif français saura réaliser au mieux sa proposition", écrivent les deux hommes.
"Nous, qui sommes à la tête de Yad Vashem, exprimons notre soutien et notre reconnaissance pour cette initiative fidèle à la tradition d'humanisme de la France", ajoutent les deux responsables dans la lettre datée du 21 février, rendue publique par Yad Vashem.
Dévoilé le 13 février par Nicolas Sarkozy devant les responsables de la communauté juive, le projet initial, prévoyait que chaque élève de dernière classe d'école primaire connaisse dès la rentrée 2008 "le nom et l'existence d'un enfant mort pendant la Shoah".
Cette annonce avait provoqué de très nombreuses protestations jusqu'au sein de la majorité politique et de la communauté juive, ainsi que de la part de nombreux psychologues.
La possibilité d'aménager le projet a été évoquée par l'entourage du président.
AUFFRAY : Je ne quitterai pas ce monde sans faire un concert au profit des enfants d'Israël
23 Février 2008 - Michelle GoldsteinDigg It!Del.icio.us It!Add to Technorati!Scoope It!Fuzz It!Tape Moi!ISRAEL FRANCE MUSIQUE - HUGUES AUFFRAY : Je ne quitterai pas ce monde sans faire un concert au profit des enfants d'Israël Par Israelvalley Desk

Rubrique: France - israël
Publié le 23 février 2008 à 09:48

Il n'est pas juif mais se sent proche d'Israël. Dans son nouvel album, l'auteur de Céline et de Santiano interprète une chanson sensible et touchante. Les Enfants d'Abraham est un appel à la paix envoyé comme une bouteille à la mer.

Tribune Juive : Pourquoi avoir choisi d'interpréter dans ce nouvel album une chanson sur les peuples de la Bible ?

Hughes Auffray : Je suis né dans une famille chrétienne et j'ai été élevé dans une chrétienté moderne, humaniste et tolérante. Je n'ai pas été préparé à rencontrer le monde juif. Cela s'est produit à l'occasion de drames. Pendant la guerre, ma mère a caché un jeune Juif une année durant. Il s'appelait Elmunt Wolf et se faisait appeler Edmond Meunier.

C'était officiellement notre cuisinier. Mais il a été arrêté lorsque mes frères ont pris le maquis. Les SS sont venus chez nous, on ne l'a plus jamais revu et j'ai longtemps cherché à le retrouver. C'est un souvenir terrible.

TJ : Dans Les Enfants d'Abraham, vous écrivez : « Je souffre de votre souffrance ». Pourquoi l'histoire des Juifs vous touche-t-elle à ce point ?

H. A. : Simplement par humanisme. Quand on a découvert après la guerre l'immensité de l'horreur, on ne pouvait pas être indifférent, c'était impossible. La création de l'État d'Israël m'a paru une chose formidable. j'ai épousé cette idée avec passion. Vous savez, le pacifisme en temps de paix, c'est très facile. Il faut en parler en temps de guerre. En 1941, à 21 ans, c'est moins facile de tenir un tel discours. Je me suis senti très concerné et j'ai voulu faire quelque chose. Pendant longtemps, j'ai voulu partir travailler dans un kibboutz, avec ma guitare. Finalement je ne l'ai pas fait.

TJ : Depuis, avez-vous eu l'occasion de vous y rendre ?

H. A. : La vie est étrange, je n'ai pu aller en Israël. Mon rêve serait même d'y chanter. Je ne quitterai pas ce monde sans faire un concert au profit des enfants d'Israël, bref, des enfants d'Abraham que j'aimerais rassembler et que j'évoque dans cette chanson.

TJ : On parle d'ailleurs d'une décoration !

H. A. : Oui, je vais être décoré par l'État d'Israël pour Le Petit Simon, une chanson dans laquelle je dis « Les étoiles ne sont pas toujours belles quand on les accroche sur le coeur ».

Trente ans après la création de ce texte, cela m'étonne et me touche beaucoup. J'aimerais aussi obtenir pour ma mère la médaille des Justes. Car, pour moi, c'était une Juste.

TJ : Chanter la paix entre « les enfants d'Abraham », n'est-ce pas un peu naïf ?

H. A. : Bien sûr, la paix entre Israéliens et Palestiniens, c'est un rêve. Il y a forcément de la naïveté là-dedans. Mais quelquefois il faut faire la guerre pour parvenir à la paix. Les Français et les Allemands ont connu trois guerres avant de devenir frères en Europe. Peut-être que cette chanson n'est pas tout à fait naïve. J'y explique que l'on ne peut pas vivre de larmes tout le temps, que cela ne peut plus durer. Le moment est venu pour les enfants d'Abraham de trouver leur place et de faire la paix.

TJ : Vous semblez également en vouloir aux médias pour leur traitement de la situation au Proche-Orient.

H. A. : Si j'avais le pouvoir dans un gouvernement, je proposerais que le ministère de l'Éducation nationale soit nommé Enseignement et Instruction civique et que soient créées des classes d'étymologie. Les enfants ne connaissent plus le sens des mots. Si on veut lutter contre le racisme, il faut leur rappeler l'origine des mots. Il faut remettre la situation d'Israël et de la Palestine dans son contexte historique pour comprendre comment on en est arrivé là. Nos grands-parents étaient antisémites au moment de l'affaire Dreyfus, mais ils avaient une excuse.

Ils avaient été élevés dans une culture antisémite qui véhiculait des mensonges depuis des siècles. L'histoire, c'est l'étymologie des faits.

Propos recueillis par Benjamin Petrover

CD, Hughes Auffray, Hugh !, Mercury.

Source: Benjamin Petrover - Tribuen Juive

Saturday, February 23, 2008

Les chrétiens de Gaza entre craintes et rumeurs
LE MONDE | 23.02.08 | 13h56 • Mis à jour le 23.02.08 | 13h56
La bibliothèque du centre YMCA de Gaza, le 15 février.
AP/HATEM MOUSSA
La bibliothèque du centre YMCA de Gaza, le 15 février.
GAZA ENVOYÉ SPÉCIAL
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Fauteuils éventrés, étagères fracassées, livres en miettes. Ce parterre désolé est ce qui reste de la bibliothèque de la YMCA de Gaza, un centre culturel et sportif d'inspiration chrétienne, plastiqué par des hommes masqués, vendredi 15 février. L'attaque, sans motif apparent, a ravivé les angoisses de la minuscule communauté chrétienne de Gaza, déjà ébranlée par l'assassinat en octobre 2007 de Rami Ayad, le gérant de la Société de la Bible, une librairie baptiste du centre-ville.


"Les gens ont peur, dit Waël Tourouq, le beau-frère du défunt. Tous les jours, on entend parler de menaces à l'encontre des chrétiens. Il y a deux mois, une trentaine de familles ont réussi à partir pour la Cisjordanie. A la première occasion, je les imiterai. Il n'y a plus d'avenir pour nous à Gaza."

Ce sentiment de panique est nouveau dans la bande côtière palestinienne. Trop peu nombreux pour constituer un groupe à part et pas moins nationalistes que leurs frères musulmans, les 3 000 chrétiens de Gaza n'ont pendant longtemps jamais ressenti la moindre hostilité à leur égard. Pour nombre de leurs représentants, cette bonne entente est une évidence, quels que soient les drames enregistrés. "L'attentat contre la YMCA n'a rien à voir avec la religion et encore moins avec l'assassinat de Rami Ayad, tranche Issa Saba, le directeur de cet établissement. La preuve : d'autres centres du même genre, dépourvus de toute étiquette religieuse, ont également été attaqués. Et d'ailleurs, le gouvernement du Hamas m'a apporté son soutien."

ATTITUDE DE DÉNI

Une attitude de déni, avec laquelle Hussam Tawil, député élu sur la liste du Hamas, tente de rompre en douceur. "On ne peut plus parler d'actes isolés, dit-il. Nous sommes confrontés à une série d'attaques. Manoeuvre de déstabilisation du gouvernement du Hamas ou campagne qui nous vise délibérément ? A la police de le dire."

Dans l'attente des hypothétiques résultats de l'enquête, la minorité chrétienne de Gaza se recroqueville sur ses craintes et ses rumeurs. On évoque un communiqué de l'Armée de l'islam, groupuscule à la mode djihadiste, qui appelle à "la guerre contre les croisés", ou encore la peur d'un gamin à qui un copain musulman a promis qu'il "irait en enfer".

"Les relations avec mes voisins musulmans sont toujours très bonnes, dit Anissa Ayad, la mère de Rami, dont l'histoire veut qu'il ait été kidnappé puis tué un soir, à la sortie de son bureau, parce qu'il refusait d'abjurer sa religion. Le problème vient de ces groupes extrémistes, arriérés, dont l'audience s'accroît avec la misère galopante générée par le blocus de la bande de Gaza. Qui sont-ils ? Al-Qaida ? Des salafistes ? Personne ne peut le dire."

Abou Ahmed, le concierge de l'école chrétienne Al-Manar de Gaza, les a vus. "Des types en armes, dans une jeep noire, avec de longues barbes et des pantalons bouffants à la mode pakistanaise", raconte-t-il. Faute de pouvoir voir la directrice, absente, ils l'ont passé à tabac, lui le musulman, pour le "punir de travailler avec des chrétiens".
Benjamin Barthe


Les fouilles archéologiques, outil politique des colons de Jérusalem
LE MONDE | 20.02.08 | 15h29 • Mis à jour le 20.02.08 | 15h29
(Jérusalem, correspondance)
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Il y a d'abord eu des lézardes en plein milieu de la route principale. Puis quelques fissures dans les plafonds des maisons adjacentes. Et enfin une grosse craquelure dans l'un des murs de la crèche. En reliant ces indices les uns aux autres, les habitants de Silwan, un quartier arabe de Jérusalem, ont compris, fin janvier, que les colons juifs installés parmi eux avaient une nouvelle fois entrepris de creuser sous leurs pieds.


"Ces travaux d'excavation menacent directement nos maisons, affirme Fakhri Abou Diab, le chef du comité de défense de Silwan. Comme d'habitude, personne n'a jugé bon de nous prévenir et de nous présenter les permis adéquats. Les colons agissent comme si nous n'existions pas. Seules les vieilles pierres les intéressent."

De fait, Silwan n'en manque pas. Considéré par les historiens israéliens comme le site de la cité de David, berceau de la Jérusalem biblique, ce quartier situé juste en contrebas des remparts de la vieille ville est truffé de vestiges antiques et notamment de tunnels. Leur mise en valeur dans les années 1980, sous la forme d'un parcours archéologique, a accompagné et favorisé l'intrusion de familles juives dans cette zone jusqu'alors peuplée exclusivement de Palestiniens.

A la tête de cette double entreprise, l'association Elad, un groupe de colons radicaux à qui le service des Antiquités israéliennes a concédé le terrain et qui, depuis, est passée maître dans l'art d'instrumentaliser le sous-sol de Jérusalem à des fins politiques. En l'espace d'une vingtaine d'années, moyennant harcèlement juridique, falsification de documents et recrutement de collaborateurs, Elad a réussi à s'emparer de plus de cinquante habitations en plein coeur de Silwan.

Du coup, pour les habitants, la reprise des fouilles n'augure rien de bon. Selon le Comité israélien contre les démolitions de maison, une organisation qui vient en aide aux Palestiniens de Jérusalem-Est, ce nouveau projet est même potentiellement explosif. D'après Meïr Margalit, l'un de ces responsables, Elad ambitionne de relier le tunnel de Hezekia, l'un des sites du parc archéologique, à un autre tunnel antique, actuellement muré, qui mène juste en dessous de la mosquée Al-Aksa, troisième lieu saint de l'islam, distante d'environ 500 mètres.

"Ces gens sont animés par une idéologie messianique d'autant plus dangereuse que le gouvernement ne les contrôle quasiment pas, dit Meïr Margalit. Ils imaginent que le Troisième temple juif va descendre du ciel et détruire la mosquée. Il suffirait que les Palestiniens aient le sentiment qu'Al-Aksa est en danger pour déclencher une explosion." En 1996, l'ouverture d'un tunnel à proximité de l'Esplanade des Mosquées, le Mont du Temple pour les juifs, par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, premier ministre de l'époque, avait provoqué des émeutes au cours desquelles 70 Palestiniens et 17 Israéliens avaient été tués.

COMPLICITÉS

Pour l'instant, les protestations des habitants de Silwan ont buté sur les complicités dont Elad jouit au sein des services de sécurité. Le 10 février, juste après avoir déposé un recours devant la Cour suprême, quatre Palestiniens ont ainsi été arrêtés par la police au motif qu'ils auraient "endommagé" le chantier. Un peu plus tôt, à la suite d'un précédent dépôt de plainte au commissariat, deux autres Palestiniens de Silwan avaient été appréhendés pour des actes de "violence". Le député du parti Meretz (gauche sioniste) Yossi Beilin, qui désirait inspecter le site, s'en est vu refuser l'accès par le service des Antiquités israéliennes.

Contactés par Le Monde, le porte-parole de ce département, ainsi que celui des Parcs nationaux et celui de l'organisation Elad ont tous refusé de faire le moindre commentaire, rejetant sur les autres la responsabilité des travaux. Un silence gêné qui n'étonne pas Meïr Margalit, du Comité contre les démolitions de maison. "C'est toujours la même histoire. Les colons font le sale boulot. Le gouvernement ferme les yeux. Et tout le monde se tait."
Benjamin Barth










La ministre française de la Culture, Christine Albanel, a inauguré lundi à Jérusalem une exposition d'oeuvres d'art provenant de biens, juifs essentiellement, spoliés par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.


L'exposition, intitulée "A qui appartenaient ces tableaux ?", présente du 19 février au 3 juin au Musée d'Israël, à Jérusalem, 53 tableaux sélectionnés parmi ceux qui furent confiés aux musées nationaux français en attendant de retrouver leurs propriétaires légitimes.


"Nous serions heureux que cette exposition permette que certaines des oeuvres présentées retrouvent enfin leurs propriétaires", a affirmé aux journalistes Mme. Albanel, lors de l'inauguration.


"Au delà de sa valeur artistique, cette exposition remplit un devoir de mémoire et c'est aussi un geste d'amitié dans les relations entre la France et Israël", a-t-elle ajouté.


Le directeur du Musée James Snyder a pour sa part qualifié les tableaux "d'oeuvres orphelines".


Le ministre des Affaires sociales et chargé des relations avec la Diaspora Yitzhak Herzog a participé à la cérémonie.


Parmi les tableaux présentés, les visiteurs pourront apprécier des oeuvres de Delacroix, Ingres, Manet, Courbet, Seurat, Monet ou Ernst, une petite partie des quelque 2.000 oeuvres - dont 1.000 tableaux - dont la garde a été confiée après la guerre à l'Etat français, chargé de retrouver les propriétaires.


Quelque 100.000 oeuvres de toutes catégories - tableaux, objets d'art, meubles, tapisseries, et autres - ont été spoliées en France pendant la guerre, soit par pillage, soit par vente forcée, et retirées, notamment, à leurs propriétaires juifs.


Soixante mille de ces oeuvres ont été rapatriées en France à l'issue du conflit et 45.000 rapidement restituées. Treize mille oeuvres de moindre valeur ont été vendues, les fonds étant reversés à la Fondation pour la mémoire de la Shoah.


Le Musée d'Israël, créé en 1965 est la plus grande institution culturelle d'Israël et abrite des collections allant de la Préhistoire à l'Art contemporain, représentant plus de 500.000 objets.









BLOG-NOTE DU 18 FEVRIER 2008

DE L’AVANTAGE D’ÊTRE CONTENT







Ainsi, Imad Mougnieh ne sera pas mort dans son lit, comme souvent les assassins patentés. Moi qui ne suis pas un opposant fanatique à la peine de mort lorsqu'elle est appliquée avec modération et discernement, je suis content.

Je suis d’autant plus content que la mère de Mougnieh a déclaré sur la chaîne Al Manar «qu’elle était heureuse» que ses trois fils soient morts dans le cadre du Djihad.

Ainsi, tout le monde aurait été content si d'autres que Madame Mougnieh et moi, n'avaient caché leur joie en apprenant que l'auteur, entre autres, des attentats de Beyrouth contre les soldats français du Drakkar (50 morts), et contre le Centre Culturel juif de Buenos Aires (75 morts) avait été exécuté.

À ce sujet, certains auront, je pense, noté que le trépassé n'avait pas été qualifié de «terroriste» par la presse hexagonale, mais plus sobrement de «chef des opérations militaires du Hezbollah». Après tout, peut-être bien que les victimes du Centre Culturel argentin étaient toutes des soldats en armes.

Quitte à rester sur le terrain lexical, il convient également de noter que la même presse, tout uniment, se plaît à qualifier le Hamas d’«organisation considérée comme terroriste par l'Union Européenne et les États-Unis». Les «terroristes basques d’ETA» n'ont pas droit à une objectivité aussi formaliste.

Puisque nous en sommes là, laissez-moi vous raconter la mésaventure d'un journal italien, lié par contrat à l'agence Reuter.

Notre feuille latine avait décidé de corriger unilatéralement les dépêches qu'elle recevait en remplaçant le vocable convenu d’«activistes» appliqué aux kamikazes palestiniens par le plus rigoureux «terroristes».

Avec une remarquable détermination, Reuter a immédiatement décidé de résilier l'abonnement, en faisant remarquer que ses dépêches n'étaient pas des menus à la carte.

Comme l'incident avait créé quelques remous, le directeur de l'agence, fit remarquer avec une certaine candeur, qu'il ne pourrait pas répondre de la sécurité de ses journalistes au Proche-Orient, au cas où le terme de «terroristes» serait utilisé...

Est-il en conséquence excessif de suggérer que la soumission d'une partie de la presse à la radicalité islamique n'est pas toujours uniquement idéologique ?

Est-il également permis, en termes d'intérêts, de s'interroger sur le bénéfice médiatique à se comporter sagement, humainement et démocratiquement ?





Shoah. Moi aussi, et je l'ai souvent dit, la pudeur la plus élémentaire fait que je suis souvent horriblement gêné par l'évocation de l'indicible dans le pathos et le larmoyant.

Raison pourquoi, je n'aime guère la récente proposition présidentielle de voir la mémoire d'un enfant déporté confié à un gamin de 11 ans.

En outre, même si elle procède d'un bon sentiment, elle est contre-productive compte tenu, hélas, hélas, hélas, de l'état d'esprit relativiste d'aujourd'hui qui exige, niaisement ou hypocritement, que tout se vaille.

Ayant dit cela, j'avoue que d'entendre depuis trois ou quatre jours les condamnations pleuvoir, en expliquant, façon Mélenchon, qu'on ne peut pas demander cela aux petits Mohamed, aurait une certaine tendance à m’écœurer.









Sans parler de l’anti-sarkozysme déchaîné. Avant les élections, j'avais prédit dans ce blog le risque de berlusconisation au regard des rapports de force idéologiques. Relisez-moi : j'avais préconisé un Kulturkampf au couteau.

Lisez Marianne et les grandes consciences pétitionnaires de Jean-François Kahn à Villepin en passant par Mamère, Bayrou et Ségolène Royale.

Le portrait de Berlusconi II est désormais achevé : il a la presse et l'argent entre ses mains, il est outrancièrement atlantiste et menace dangereusement les libertés.

Il serait peut-être l'heure que Sarko redevienne sarkozyste.






22:45 Grande-Bretagne : le leader conservateur David Cameron suscite l'indignation de la communauté juive par des propos malencontreux sur les visites à Auschwitz. Le chef de l'opposition a cité dans un discours les 26 ''manoeuvres'' qu'il impute à Gordon Brown et au Labour pour gagner des points sur la scène politique, et parmi elles, le financement des voyages éducatifs dans le camp de la mort. (Guysen.International.News)
M. Cameron a dû publier un communiqué pour expliquer ses propos : il a affirmé reprocher au gouvernement de ne pas financer ces voyages dans leur intégralité...


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La mort d’un assassin et … la presse française
C’est à ses fruits qu’on reconnaît un arbre. Martin Birnbaum trouve ceux de la presse française immangeables.

«La mort du criminel Imad Mughniyeh n’est que vengeance divine contre ceux qui ont tué deux des fils du Koweït et les ont jetés d’un avion à l'aéroport de Limassol à Chypre» a déclaré Sheik Jaber Al Khaled Al Sabah Premier Ministre du Koweït» (PR-Inside.com-Kuwait City, 14.02.08).

Le 5 avril 1988, Imad Mughniyeh avait organisé le détournement d’un Jumbo koweitien en route pour la Thaïlande en s’arrêtant en Iran, à Chypre et en Algérie, exigeant la libération de 17 terroristes pro-iraniens emprisonnés pour des attaques au Koweït. Ce n’était qu’un fait d’armes de la «résistance islamique» mais, pour la première fois, dirigé d’une manière spectaculaire contre un pays arabe. Fait d’armes derrière lequel l’Iran se trouvait déjà.

On ne savait pas grand-chose de ce sinistre assassin. Il aurait subi plusieurs opérations de chirurgie esthétique et les photos anciennes connues (ou celle où on le voit derrière la pilote d’un avion de la TWA détourné) n’avaient plus rien à voir avec ce qu’il était ce 12 février 2008 quand sa voiture a explosé, à Damas, en Syrie, pays qui répondait par la bouche de son président quand on lui demandait d’arrêter ce criminel, qu’il n’était pas connu au bataillon… Avant le 11 septembre 2001, il était la bête noire des services français, américains et israéliens, le terroriste le plus recherché au monde. Après, il a dirigé les services de renseignement du Hezbollah, puis sa branche militaire pour être, enfin, le vrai numéro 1 de cette organisation utilisée par l’Iran et la Syrie pour faire du Liban une tête de pont pour des attaques contre Israël, en remplaçant ainsi le «charismatique» Sheikh Nassrallah dont la performance pendant la dernière guerre du Liban n’a pas convaincu ses patrons iraniens et qui, dans sa dernière conférence de presse, vient de déclarer «Nous avons des restes de soldats israéliens. Têtes tranchées. Nous avons quelques bras et jambes et un corps presque complet, de la tête au milieu du torse». Cette énumération macabre n’a pas eu l’air de déranger notre Ministre des Affaires Etrangères (Bernard Kouchner) qui avait invité à Paris des délégués du Hezbollah… Car «la France doit parler à tout le monde»… Quelle dérision !

On est devenu blasé devant les ignominies dont se rend coupable la presse française dès qu’il s’agit de l’islam, de l’islamisme ou la «résistance» des «militants» ou «activistes» du monde entier à "l’impérialisme américain" et à son «valet», «le petit Satan», j’ai nommé Israël. Mais il y a des moments où elle se dépasse. Si, si, c’est encore possible.

Voilà une information brute :

Imad Fayez Mugnieh, commandant suprême du Hezbollah et planificateur des principales opérations terroristes contre Israël, les Etats-Unis et la France pendant les 25 dernières années a été tué dans l’explosion d’une bombe dans sa voiture, à Damas au Tanzim Kafr Susa dans la nuit du 12 février 2008. En 1982, il a orchestré les bombardements-suicide des casernes des marins français et américains de Beyrouth, pendant lesquels 241 soldats américains et 58 soldats français ont été tués. En 1983, il a orchestré le bombardement de l’ambassade des USA, qui a tué 63 personnes et a éliminé le personnel supérieur de la CIA au Moyen-Orient. En 1985, il a détourné le vol 847 de TWA et a été responsable de la mort qui a suivi du plongeur Robert Stethem de la marine américaine.

Mughniyeh était également à l’origine de nombreux kidnappings brutaux d’occidentaux à Beyrouth dans les années 80, les plus connus étant ceux du colonel William Francis Buckley (assassiné ensuite) et de Terry Anderson.
Après de nombreuses tentatives pour le capturer, le FBI l’a inscrit en 2001 sur sa liste des 22 terroristes les plus recherchés et une prime de $25 millions, identique à celle pour Ben Laden, a été mise pour sa tête. Il figurait parmi les personnes les plus recherchées d’Interpol (Debka, 13.02.08 – repris par plusieurs journaux de langue anglaise).

Et voila maintenant l’essentiel des relations de la presse française :

Le Monde (14.02.08) : «Moughniyeh, qui était âgé de 45 ans, a été tué mardi en fin de soirée par l'explosion d'une bombe posée dans sa voiture. Il figurait depuis longtemps sur une liste d'étrangers qu'Israël cherchait à éliminer ou à arrêter. Les Etats-Unis avaient offert une récompense pour sa capture.
Il avait été impliqué en 1983 dans les attentats à la bombe contre l'ambassade des Etats-Unis et les QG de soldats américains et français à Beyrouth, qui avaient fait plus de 350 morts, ainsi que dans une série d'enlèvements d'Occidentaux dans les années 1980 au Liban. L'attentat de 1992 contre l'ambassade d'Israël à Buenos Aires portait aussi sa marque».

Libé (14.02.08) : « Recherché par Interpol, soupçonné d’avoir été l’auteur de l’enlèvement d’un chef de l’antenne de la CIA à Beyrouth en 1984 et inscrit sur la liste «des terroristes les plus dangereux» recherchés par les Etats-Unis, le dirigeant du Hezbollah Imad Moughnieh est mort».

Le Figaro (14.02.08): sous le titre «Un chef militaire du Hezbollah a été assassiné», ce journal devenu le repaire de tout ce qui est anti-israélien, pro-palestinien et pro-arabe, écrit (avec l’aide d’AFP et du BBC …) : «Imad Mughnieh, un cadre militaire du Hezbollah, a été tué mardi soir dans l'explosion d'une voiture piégée à Damas, en Syrie».

Pourquoi ? Par delà la désinformation érigée au rang de ligne éditoriale des principaux journaux français, on devrait se demander le pourquoi de la chose. Pourquoi oublie-t-on, pour commencer, les 58 soldats français morts à Beyrouth dans un attentat organisé par cet assassin ? Pourquoi oublie-t-on qu’il figurait parmi les personnes les plus recherchées par Interpol ? Pourquoi le petit coiffeur le présente-t-il comme «un chef militaire du Hezbollah» quand il s’agissait en réalité du «commandant suprême» de cette ignoble milice stipendiée par l’Iran et la Syrie ? Et pourquoi pour l’immonde il a été «tué», pour Libé il est «mort» et pour le même coiffeur il a été «assassiné» ? Vous voulez savoir par qui ? Lisez la suite, vous verrez, par Israël. Ce qui n’est pas tout à fait impossible car… des sources bien informées signalent que le terroriste a été expédié vers le paradis des islamistes par un peu d’explosif inséré entre le siège du conducteur et les banquettes arrières et qui n’a détruit qu’une partie du véhicule. Seul Mughniyeh est mort, le pauvre, il allait à une réception marquant l’anniversaire de la révolution islamique à l'ambassade iranienne. C’est vrai, Israël est tellement soucieux d’éviter des dégâts collatéraux que cela peut être sa marque…
Des experts notent que la manière utilisée pour installer l’explosif rappelle la méthode employée pour tuer le chef du Jihad Islamique à Damas en octobre 2004. A ce moment-là, la Syrie avait déjà accusé Israël d’être responsable…

Tout cela pose trois problèmes :

a. Le rôle de la Syrie : chaque fois que l’on demandait à la Syrie de fermer les centres terroristes à Damas, la réponse était identique : «il n’y a à Damas que des bureaux d’activités pacifiques» ; la Syrie participe à Interpol, comment se fait-il que le mandat de recherche émis pour arrêter cet assassin recherché a été ignoré ?

b. La complicité de la presse française : passer sous le silence les méfaits de ce sinistre individu (que, sans doute, 70 vierges attendaient…) sans le situer dans la confrérie de tueurs lancés par l’Iran contre l’Occident (et en premier lieu contre Israël et les Etats-Unis) confine à une complicité passive qui semble traduire une «tolérance» certaine ; ne pas souligner le fait qu’il tenait boutique ouverte à Damas, ne peut pas être innocent, surtout de la part d’une feuille de chou qui s’est adjoint tout ce qu’il y a de plus pro-palestinien ou pro-arabe parmi les «grands reporteurs» disponibles pour une solde adéquate à cracher du venin sur tout ce qui s’oppose à la marche en avant de l’islamisme.

c. La vulnérabilité de la Syrie : commencer par accuser Israël d’avoir assassiné cet individu confine, certes, au prêt que l’on ne fait qu’aux riches… Mais on pourrait se poser la question de savoir si Israël est réellement tellement fort pour pouvoir assassiner un chef terroriste qui se cache de puis 25 ans en plein milieu de Damas, non ? Et si la réponse est positive, on devrait dire que l’on ne donnera plus un fifrelin pour la protection que la Syrie accorde aux terroristes de tout poil.

Dans un tout autre registre, notre Président a prononcé un important discours au dîner annuel du CRIF le 13 février. Par delà les propos justificatifs pour ses démarches en faveur d’une réconciliation de la laïcité et des religions ( ?!), par delà les propos de circonstance et les professions de foi concernant son attachement à Israël, deux passages devraient retenir l’attention des observateurs :

- "les dirigeants israéliens doivent accepter de mettre en œuvre : levée de barrages, réouverture de points de passage à Gaza, libération en plus grand nombre de prisonniers"… "La poursuite de la colonisation est un obstacle à la paix. Son gel complet est nécessaire".

Impossible à graver dans la tête des responsables européens qu’il n’y aurait pas de barrages (comme il n’y en a pas eu jusqu’en 2000, deuxième Intifada armée) s’il n’y avait pas de terroristes, qu’il n’y aurait pas des terroristes si les palestiniens (ou les arabes) acceptaient l’existence d’Israël et que la «colonisation», qui est le pendant de l’expulsion des juifs des pays arabes, n’a pas posé problème pendant les accords d’Oslo (même pas nommés) ; et qu’Israël a accepté de faire un «échange» de territoires, km² pour km². Quant à la «libération d’un plus grand nombre de prisonniers», notre Président a oublié qu’il s’agit de «détenus», non pas de prisonniers, dont une très grande partie a du sang sur les mains ; quant à ce qui constitue un «obstacle à la paix», c’est curieux que l’on n’évoque pas les milliers de fusées «artisanales» tirées sur le Sud d’Israël, ni les attentats récents ou plus lointains, ni l’incitation permanente à la haine du juif et d’Israël (aussi via les manuels scolaires édités avec l’argent des contribuables de la Communauté Européenne).

- "un accord [israélo-palestinien] d'ici la fin de l'année est possible".

Certes ce n’est pas la première fois que l’on espère que la méthode Coué va marcher… Accord ? Avec qui ? Avec Mahmoud Abbas qui ne contrôle que la Cisjordanie («si l’on veut»)? Avec la Hamas qui est voué à la disparition d’Israël et dont le «chef extérieur» (K. Mashaal) avait rencontré l’assassin Mughniyeh à Téhéran, il y a moins d’un mois, pour «coordonner» la lutte à Gaza (Ashark Alawsat, le 14.02.08) ?

Et pour faire écho à ses propos, revoilà Bernard Kouchner qui, en visite en Israël, propose les services de la France pour une «médiation» entre Israël et le Hamas… A-t-il oublié que les conditions du Quartette, pour tout dialogue, prévoient l’acceptation par le Hamas des trois conditions (reconnaissance d’Israël, respect des accords signés auparavant et renonciation au terrorisme) ? Il ne l’a certainement pas oublié mais «la France doit parler à tout le monde» ! En espérant le succès attaché à la conférence de Paris pour le Liban. Et non content de son rôle éminent dans la solution des affaires du monde, il annonce à Jérusalem ( !?) que la France souhaite «un dialogue ouvert avec l’Iran »

Ben Laden avait pris comme modèle pour sa lutte contre l’infidèle le bonhomme que la presse française amnistie en réalité en occultant ses ignobles saloperies. Le Guide Suprême de l’Iran avait adoubé cet assassin depuis des lustres. La télévision iranienne vient de prononcer son panégyrique: «sa vie est une page d’or dans la lutte historique de l’humanité contre les Sionistes».

Et pour la bonne bouche : l’immonde, à 11h54 donnait un extrait du discours du Président au dîner du CRIF : «Je ne rencontrerai pas, je ne serrerai pas la main des gens qui refusent de reconnaître Israël", mais à 12h22, après une mûre réflexion, il corrigeait : "Je ne serrerai pas la main à des gens qui refusent l'existence d'Israël", ce qui est, d’évidence, beaucoup plus limitatif et donne la possibilité de recevoir Monsieur Kadhafi ou d’aller à Ryad vu que l’on ne peut pas refuser ce qui existe…


© Martin Birnbaum pour LibertyVox

Notes de la Rédaction à propos des victimes du Drakkar.

Nos pensées vont vers ces hommes qui firent le sacrifice de leur vie et vers leurs familles.
Nous remercions ceux qui ont éliminé Imad Mughniyeh.

Source des informations ci-dessous : http://www.hemaridron.com/twodescphotos53.html

Sont Morts lors de l'attentat du 23 octobre 1983 :

le Capitaine Thomas Jacky.
le Capitaine Ospital Guy.
le Lieutenant de Jean de la Batie Antoine.
le Sous Lieutenant Rigaud Alain.
l'Adjudant Bagnis Antoine.
l'Adjudant Moretto Michel.
le Sergent Dalleau Christian .
le Sergent Daube Vincent.
le Sergent Lebris Jean-Pierre.
le Sergent Longle Yves.
le Sergent Ollivier Gilles..
les Caporaux Chef
Bensaidane Djamel.
Beriot Laurent.
Carrara Vincent..
Duthilleul Louis.
Grelier Xavier.
Loitron Olivier.
Margot Franck.
Seriat Patrice.
Vielle Hervé.
les Caporaux
Girardeau Patrice.
Hau Jacques.
Jacquet Laurent.
Lamothe Patrick.
Lepretre Dominique.
Leroux Olivier.
Muzeau Franck.
Thorel Laurent.
Parachutistes de 1ere classe
Gasseau Guy.
Gautret Remy.
Julio François..
Pradier Gilles.
Tari Patrick.
Théophile Sylvestre.
Parachutistes
Bachelerie Yannick.
Bardine Richard.
Caland Franck.
Chaise Jean-François.
Corvellec Jean.
Delaitre Jean Yves.
Deparis Thierry.
Di-Masso Thierry.
Durand Hervé.
Guillemet Romuald.
kordec Jacques..
Lastella Victor.
Ledru Christian.
Levaast Patrick.
Leverger Hervé.
Meyer Jean-Pierre.
Porte Pascal.
Potencier Philippe.
Raoux François.
Renaud Raymond.
Renou Thierry.
Righi Bernard.
Schmitt Denis.
Sendra Jean.


Les rescapés : le * veut dire bléssé

Adjudant Chef Marie-Magdeleine *

Sergent Blanchot *

Sergent Boireau, Sergent Chaillot * , Sergent Masset , Sergent Raveino, Sergent Hartung.

1ere classe Armand *, 2eme classe Cardossane, 1ere classe Coenrmuse, 2eme classe Deglave, 2eme classe Dembront *, 2eme classe Diakmite, 2eme classe Flajollet, 2eme classe Forget *, caporal Fresnay, 2eme classe Grattepanche *, caporal Guerdad *, caporal Guillemette *, 2eme classe Hivin, 2eme classe Huguet *, 1ere classe Jacquart *, 2eme classe Jayet, 2eme classe Jourjon, 1ere classe Khafif, 2eme classe Labeau, caporal Laloue *, 2eme classe Leboulleux, 2eme classe Mohamed *, 2eme classe Niati *, caporal Pichon, caporal-chef Pierret, 1ere classe Pollet, caporal Protat, 2eme classe Richeux, caporal Riviere, 1ere classe Roulette, 1ere classe Roussel, 2eme classe Tamagni *, 2eme classe Vaxelaitre, 2eme classe Ville.

Ci-dessus: Cérémonie pour les victimes de l'attentat du Drakkar

Image à la Une: Imad Mughniyeh
Emmanuelle Mignon, la mère supérieure de l'Elysée
LE MONDE | 22.02.08 | 14h36 • Mis à jour le 22.02.08 | 14h36
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Sa consigne est claire. Pas de portrait, pas de rencontre, pas de photo : "C'est contraire à ma conception la plus élémentaire de l'Etat... J'ai déjà refusé à tout le monde." A l'heure où nombre de conseillers de l'Elysée étalonnent leur influence au nombre d'articles qu'ils suscitent, la directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy énumère ses refus : "J'ai dit non au Figaro, j'ai dit non au Point, j'ai dit non à L'Express..." Un peu plus tard, elle s'adoucit : "Je veux bien vous aider sur des points de détail."


PARCOURS

1968 Naissance à Paris.

1995 Major de l'ENA.

2002 Rejoint l'équipe de Nicolas Sarkozy.

2004 Directrice des études de l'UMP.

2007 Directrice de cabinet à l'Elysée.

2008 Discours de Nicolas Sarkozy devant le CRIF.

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Cette discrétion forcerait le respect si Emmanuelle Mignon, 40 ans, ne s'était pas elle-même mise en lumière, signant plusieurs des discours les plus controversés de Nicolas Sarkozy sur la religion : à Saint-Jean-de-Latran, à Riyad (Arabie saoudite) et devant le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Un triptyque détonant qui fait craindre aux laïques que Dieu lui-même ait pris ses quartiers à l'Elysée.

Son cas s'aggrave lorsqu'elle déclare au magazine VSD que la scientologie ne mérite pas l'appellation de secte. Propos qu'elle dément dans la foulée, mais qui ressemblent tant à celle qui proposait, voilà cinq ans, de privatiser l'éducation nationale. "Ce qui me fait du tort, c'est ma franchise. J'ai du mal à faire des périphrases... Et parfois je provoque", avoue-t-elle. Les politiques, les vrais, la jugent avec la morgue des professionnels : "S'exprimer, c'est un métier", balance Jean-Pierre Raffarin.

Réputée libérale, on la découvre bigote. On épluche son passé. Et si la diplômée de l'Essec et major de l'ENA, promotion René Char, n'était qu'une grenouille de bénitier ? N'est-elle pas le produit de l'enseignement privé ? N'a-t-elle pas été cheftaine scout ? N'a-t-elle pas commencé une licence de théologie ? Nombre de ses amis d'enfance ne sont-ils pas dans les ordres ? Ses parents, gaullistes, n'ont-ils pas défilé le 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées ? Son compte est bon.

Son chapelet, ce sont les clés USB qu'elle porte accrochées à une chaîne autour du cou. Emmanuelle Mignon se déplace avec son travail et sa réputation de bûcheuse. Toujours prête à rédiger une note, à fournir un argumentaire, à relire un dossier. Nicolas Sarkozy vante la clarté de son esprit : "Elle est limpide." Comme le Monsieur Teste de Valéry, la bêtise n'est pas son fort. Fausse modeste, elle nuance. "J'étais une étudiante moyenne. Je me suis révélée à Sciences Po et à l'ENA." Il n'empêche qu'à l'Elysée, lorsqu'elle parle de quelqu'un, elle commence invariablement ses phrases par "Ce crétin de...". Certains se sont convaincus que c'était affectueux.

Mais c'est bien grâce à sa réputation de "meilleur cerveau de la République" qu'elle débarque un jour de 2002, du Conseil d'Etat, pour prendre ses quartiers au ministère de l'intérieur, base arrière de la prochaine campagne de Nicolas Sarkozy. Leur première rencontre a déjà été racontée. Elle voit dans le candidat "un grand professionnel", lui devine "sa rigueur". Ils feront la paire. "Elle est emblématique de l'univers de Sarkozy, décrypte la conseillère et ancienne journaliste Catherine Pégard. Elle aussi aime casser les codes."

A Beauvau, Emmanuelle Mignon se passionne pour le problème de la double peine. Elle reçoit les familles, ou leurs représentants. Arrange les coups. Par charité chrétienne ? "Non, dit-elle. Simplement, il ne fallait pas faire preuve de rigidité. Or la loi peut être rigide." Malgré son allure démodée, elle s'intègre dans la bande des conseillers du ministre de l'intérieur au look de jeunes gens modernes. Ils s'amusent de ses coiffures : un jour un microchignon d'un autre âge, un autre une coupe "bec de canard", un autre encore, les cheveux en pétard. Elle apprécie leur gaieté et leur intelligence, mais ne partage pas leurs codes. Quand ils boivent des mojitos au Buddah Bar, elle file pour des courses en montagne : "J'aime le dépassement de soi et la solitude."

Directrice des études de l'UMP, fin 2004, elle vire la moitié de l'équipe précédente, veille au projet du candidat, organise les colloques du parti, tisse un vaste réseau d'intellectuels. Durant la campagne présidentielle, rue d'Enghien, sa lumière est la dernière à s'éteindre. Au matin, lorsqu'ils allument leurs ordinateurs, les conseillers découvrent ses mails, envoyés vers 4 ou 5 heures du matin.

La victoire la laisse amère. "La belle équipe de Beauvau n'a pas résisté à la violence de la campagne, dit-elle. La politique pousse aux affrontements des ego." Elle paye ses choix. Elle se rêvait ministre ou conseillère économique, au moins. La voilà, en dessous de ses espérances, directrice de cabinet. "Elle méritait mieux", se plaint un ami. Bravache, le jour de la passation de pouvoirs à l'Elysée, elle commente : "Si c'est pour m'occuper des gommes et des crayons, je ne resterai pas." Petite vengeance : responsable du budget de l'Elysée, elle taille dans les dépenses - mais octroie une substantielle augmentation au chef de l'Etat. Elle ne fera allumer le chauffage du palais que fort tard, cet hiver-là : "Je l'ouvrirai quand je le ferai chez moi. Le plus tard possible."

Rancoeur ? Elle est sévère sur les premiers temps du sarkozysme. "Le big bang était possible sur le paquet fiscal. On s'est plantés, on n'a pas été assez loin", juge-t-elle devant quelques journalistes à l'automne. Devant les mêmes, elle fustige "la vision de préfet" d'un Claude Guéant et les "ayatollahs de la dépense publique". Les murs de l'Elysée résonnent de ses conflits avec le secrétaire général, ou avec la plume du président, Henri Guaino. On se plaint de sa "rigidité" de sa "rugosité". Elle convient : "La douceur n'est pas ma principale qualité."

Elle en a une autre : la fidélité à toute épreuve pour Nicolas Sarkozy. En échange, et parce qu'il déteste les conflits, le chef de l'Etat élargit ses compétences. Ce sera "les gommes et les crayons", mais aussi l'audiovisuel, les institutions et la question des cultes. Du lourd. Depuis, elle est devenue plus amène. A l'Elysée, les conseillers louent dorénavant ses compétences "pour mettre de l'huile dans les rouages". De fait, elle est devenue secrétaire générale adjointe, dit-on au palais.

La voilà donc propulsée au statut de vedette. Elle aussi a eu droit à son baptême médiatique et polémique, comme la plupart des conseillers. Cataloguée Mère supérieure du président, elle est obligée de monter au créneau des médias. A contrecoeur, à contre-emploi : "Quand j'étais petite, j'étais déjà comme ça. Je commençais par dire "non", puis je disais "d'accord"."
Un nouvel ambassadeur pour les droits de l'homme
LE MONDE | 20.02.08 | 15h13 • Mis à jour le 20.02.08 | 15h13
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Fondateur de l'association européenne Medbridge qui, depuis 2003, a entraîné au Moyen-Orient plus de 400 élus européens, ainsi que des écrivains, journalistes, politiciens, "pour mettre à bas clichés et préjugés, rejeter la diabolisation d'un camp ou d'un autre, approfondir et écouter", François Zimeray a été nommé le 13 février, en conseil des ministres, ambassadeur pour les droits de l'homme.


Avocat de 46 ans, inscrit au barreau de Paris et à la Cour pénale internationale de La Haye, François Zimeray est un militant socialiste de longue date, élu en 1989 maire du Petit-Quevilly (Seine-Maritime), réélu deux fois, aujourd'hui président de la communauté de l'agglomération de Rouen après avoir été, de 1999 à 2004, député socialiste européen.

Sa sensibilité, au moment de l'Intifada, à l'isolement d'Israël et son insistance à exiger une commission d'enquête sur l'utilisation des fonds européens versés à l'Autorité palestinienne qu'il soupçonnait de corruption, voire de détournement des sommes en faveur d'organisations terroristes, ont suscité de lourdes polémiques au sein du Parti socialiste français, qui l'a exclu de ses listes pour l'élection suivante. Une mise à l'écart difficilement vécue par celui qui, de l'avis des observateurs européens, s'était révélé particulièrement actif au sein du Parlement.

Il crée alors le cercle Léon Blum, destiné à combattre racisme et antisémitisme, et fondé sur les valeurs de "la gauche républicaine : liberté, égalité, fraternité, laïcité, tolérance" ; s'investit largement dans Medbridge, créé avec l'appui de son ami Pierre Besnainou, président du Fonds social juif unifié ; contribue à médiatiser la crise du Darfour en 2006, défendant, comme avocat, victimes des Khmers rouges ou enfants-soldats.

Ne reniant, dit-il, en aucune façon ses convictions politiques, François Zimeray s'apprête à travailler notamment sur les dossiers de la justice internationale, dont Rama Yade, la secrétaire d'Etat chargée des droits de l'homme, veut faire "une idée française", de l'enfance et de l'abolition universelle de la peine de mort.
Annick Cojean










Le charme ébréché du sarkozysme
LE MONDE POUR DIRECTMATINPLUS | 21.02.08 | 06h43 • Mis à jour le 21.02.08 | 06h43
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Pour les futurs historiens du sarkozysme, ce sera l'énigme à résoudre. Il y aura de quoi en faire des thèses pour les étudiants en sciences politiques ! Comment l'un des présidents les mieux élus de la Ve République a vu sa popularité fondre en quelques semaines, comme un joueur flambe sa fortune, en un soir, au casino de Deauville ? Autour de 60 % de bonnes opinions au sortir de l'été 2007, moins de 40 % à l'approche du printemps 2008, selon un sondage BVA pour L'Express.


Le Président lui-même ne sait à quelle explication se fier : "Il n'y pas de crise politique, pas de crise sociale, pas de juges aux portes de l'Elysée, disait-il, le 13 décembre à ses proches. Pourtant, on n'a jamais vu un lynchage de cette puissance." Sarkozy, victime sans mobile ? Pour les sondeurs, les premiers décrochages se sont produits en novembre, lors de la visite du président libyen à Paris. Trop longue aux yeux de l'opinion pour qui la libération, en juillet 2007, des infirmières bulgares et du médecin palestinien retenus depuis six ans à Tripoli, ne valait pas tant d'honneurs à Kadhafi. Pour les Français, auxquels Nicolas Sarkozy avait promis, pendant sa campagne, de mener "une diplomatie des droits de l'homme", cette concession passe alors pour un reniement.

Vient ensuite l'apparition de Carla Bruni, la nouvelle future épouse du chef de l'Etat. Révélée début décembre, cette séquence, amorcée quelques semaines après le divorce du chef de l'Etat d'avec Cécilia, apparaît comme une manière, pour l'Elysée, de détourner l'attention de l'opinion de la question du pouvoir d'achat. "Trop de Carla, pas assez de pouvoir d'achat", se plaignent, en privé, les élus lorsqu'ils reviennent de leurs tournées sur les marchés. "Au fond d'eux-mêmes, les Français ne se sont pas reconnus dans la façon dont il a renoué avec l'amour, explique un député. Eux, quand ils souffrent, ça dure plus longtemps." Mais le Président n'entend pas ces reproches. Provocateur, il appuie là où cela fait mal. Il emmène sa nouvelle conquête en Egypte, puis en Jordanie pour un week-end à Pétra. Enfin, il l'épouse, début février. Autour de lui, les conseils abondent : "Sois plus discret", "Intéresse-toi davantage aux Français." Mais le Président n'écoute pas : "Il a déserté psychologiquement l'Elysée", tempête un conseiller en souvenir de cette période. Pour les sondeurs, la cause est entendue : l'exposition de sa vie privée a provoqué chez les Français un sentiment d'abandon.

Il y a plus ennuyeux. Habitué depuis cinq ans à faire de la politique avec des vents porteurs, il peine face aux vents contraires des sondages. Ses initiatives, ses changements de pied, lui avaient permis, pendant la campagne, de dérouter ses adversaires et d'imposer son tempo. La même tactique, neuf mois plus tard, déboussole. A l'approche de municipales à risques pour l'UMP, l'expert es stratégie semble avoir perdu la main.

Les propositions de la commission Attali, notamment celles qui concernent la libéralisation des professions protégées, provoquent la grogne des artisans taxis, considérés par l'UMP comme des électeurs fidèles. Elles prennent les parlementaires à rebrousse-poil : ils s'interrogent sur leur rôle dans la République sarkozienne. Déjà, ils n'avaient pas aimé l'ouverture… Maintenant, ils ne supportent plus l'intervention des conseillers du Président. "L'Assemblée est une Cocotte-Minute, analyse un député. Pour l'instant, Sarko est assis sur le couvercle, mais si les municipales sont échec, ça pétera." Kadhafi, Bruni, Attali… Il faut encore ajouter Neuilly et son psychodrame. Après avoir imposé, dans son ancien fief, son porte-parole, David Martinon, le Président, instruit des sondages médiocres, le contraint au retrait. La gauche croit tenir une martingale électorale à défaut de propositions et de leader. L'anti-sarkozysme se régénère dans un appel à la vigilance républicaine publié par l'hebdomadaire Marianne et signé par des éliminés de la course présidentielle de 2007.

Le chef de l'Etat veut croire qu'il en a vu d'autres. Sa carrière n'est-elle pas une suite de descentes aux enfers vertigineuses, suivies de remontées spectaculaires ? Il vient donc de sonner la charge et a ordonné à ses ministres de le défendre face aux attaques sur sa vie privée, dont il se dit l'objet, et sur ses propositions comme celle de "confier la mémoire" d'un enfant français juif, victime de la Shoah, à un élève de CM2. Miracle : aiguillonné par la menace feutrée d'un remaniement d'après-municiaples, tout le gouvernement s'est porté au secours du chef de l'Etat. La reconquête serait-elle en marche ?

Friday, February 22, 2008

Consulter les précédents éditos

Philippe Karsenty est le Président fondateur du site ” Média-Ratings”, soit une agence de notation des médias. Les grands médias français, de la presse écrite aux chaînes de télévision publique ou privée, sont ainsi passés au tamis, y laissant au passage des lambeaux de fiabilité, de respectabilité.
fév21

Par Mati Ben Avraham à Jérusalem

La “controverse de Netzarim” a, très rapidement, attiré son attention. Il l’a décortiquée. Au point de lui valoir un procès en diffamation, intenté par France 2 et Charles Enderlin. Après maintes péripéties, la Cour d’appel de Paris a ordonné la vision des fameuses 27 minutes de rushs que France 2 s’obstinait à garder sous le coude. Le jugement sera rendu sous peu.

MBA : Venons à Média-ratings…

Philippe Karsenty : J’ai exercé plusieurs activités dans ma vie : la finance, un peu de politique, la technologie… Chaque fois, je me suis aperçu que les médias ne disaient pas la vérité, dès que l’on devenait quelque peu expert dans un sujet.

Je pense que le problème est mondial, mais aussi un problème français. Parce que l’on a en France une presse et une télévision qui vont toutes et toujours dans le même sens.

C’est-à-dire que l’on va adorer quelqu’un un moment et que l’on va le lyncher au même moment, dans une belle uniformité. Il n’y a donc pas d’alternative.

Parallèlement, quand vous comparez l’évolution des médias américains et français, vous constatez que les médias américains ont été corrigés de nombreuses fois par les indépendants, par les blogueurs.

En France, les blogs qui ont droit de cité sont ceux qui dépendent des grands “journalistes” attachés à des médias reconnus. Nous sommes donc dans une situation de type totalitaire au niveau de l’information.

C’est dans ce contexte qu’il nous est apparu important de disposer d’outils pour contrôler la qualité des médias.

Nous avons mis au point une méthode d’analyse, la méthode “Philtre”, qui repose sur sept critères : précision, homogénéité, indépendance, liberté, transparence, responsabilité et exhaustivité. Ces critères, divisés en sous critères nous ont permis d’évaluer tous les sujets : l’économie, la politique française, la politique internationale…

MBA : Comment s’opère la cueillette des informations, au vu de cette masse diffusée tout au long de la journée?

Philippe Karsenty : Nous avons une petite équipe qui travaille sur le quotidien. Au dehors, nous avons beaucoup de correspondants bénévoles qui nous alertent, des personnes qui analysent les médias et dès qu’elles trouvent quelque chose nous préviennent.

L’un des avantages d’Internet, c’est que qu’une fausse information est repérée dans un média, elle nous est immédiatement répercutée. Ensuite, en ce qui nous concerne, qu’un journaliste se soit trompé dans la répercussion d’une donnée ou autre n’est pas très important.

Ce qui importe, c’est de voir quel travers cela révèle.

MBA : Avez-vous pu mesurer l’impact de votre travail sur les médias eux-mêmes? Deviennent-ils plus vertueux?

Philippe Karsenty : Ecoutez, depuis quasiment un an, nous avons cessé toute activité d’analyse générale des médias pour nous concentrer sur l’affaire Al Dura.

L’importance historique est telle que j’ai décidé d’y consacrer toute mon énergie pour gagner ce combat, ce procès qui, de toute façon, provoquera un séisme dans l’univers médiatique français, et même mondial pour tout ce qui concerne la couverture des événements en Israël, mais aussi en Irak et ailleurs.

C’est-à-dire que cette affaire est totalement emblématique des mensonges que peuvent diffuser les médias sur cette région du monde. Elle est aussi emblématique du fonctionnement de la société française. J’ai montré des preuves de falsification à une centaine de journalistes.

Pour répondre directement à votre question, je pense que l’existence de ce garde-fou a créé chez certains la conscience d’être observés, un sentiment nouveau dans cette corporation habituée à n’être pas contrôlée du tout.

Et je crois que quand l’affaire Al Dura explosera, ce sera une grande avancée pour la qualité de l’information. Mais en-dehors de cette affaire, quand des politiques, ou des journalistes vous interpellent à propos de tel ou tel autre article épinglé par nous, cela montre l’impact de notre action.

Le site : www.m-r.fr

AVERTISSEMENT: Message de Daniel Rouach, Directeur de la rédaction. Nous ne passons ce jour qu’un EXTRAIT DE L’INTERVIEW réalisé par Mati Ben Avraham à partir de Jérusalem. Dans une partie de ses propos Philippe Karesnty parle de son procès avec France 2 avec des mots très durs.

Pour éviter à IsraelValley d’avoir un procès en diffamation tout à fait inutile, nos avocats vérifient actuellement si cette partie de l’interview est publiable en l’état.

L’auteur de ses lignes souligne le courage exemplaire de Philippe Karsenty qui a eu le mérite de défendre avec tenacité et acharnement une certaine image d’Israël en France et dans le monde. Cette affaire Al Dura et le combat de Philippe Karsenty sera un jour présenté comme “un cas d’école” dans les Universités et dans les médias. (DR)—

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Philippe Karsenty est le Président fondateur du site ” Média-Ratings”, soit une agence de notation des médias. Les grands médias français, de la presse écrite aux chaînes de télévision publique ou privée, sont ainsi passés au tamis, y laissant au passage des lambeaux de fiabilité, de respectabilité.
fév21

Par Mati Ben Avraham à Jérusalem

La “controverse de Netzarim” a, très rapidement, attiré son attention. Il l’a décortiquée. Au point de lui valoir un procès en diffamation, intenté par France 2 et Charles Enderlin. Après maintes péripéties, la Cour d’appel de Paris a ordonné la vision des fameuses 27 minutes de rushs que France 2 s’obstinait à garder sous le coude. Le jugement sera rendu sous peu.

MBA : Venons à Média-ratings…

Philippe Karsenty : J’ai exercé plusieurs activités dans ma vie : la finance, un peu de politique, la technologie… Chaque fois, je me suis aperçu que les médias ne disaient pas la vérité, dès que l’on devenait quelque peu expert dans un sujet.

Je pense que le problème est mondial, mais aussi un problème français. Parce que l’on a en France une presse et une télévision qui vont toutes et toujours dans le même sens.

C’est-à-dire que l’on va adorer quelqu’un un moment et que l’on va le lyncher au même moment, dans une belle uniformité. Il n’y a donc pas d’alternative.

Parallèlement, quand vous comparez l’évolution des médias américains et français, vous constatez que les médias américains ont été corrigés de nombreuses fois par les indépendants, par les blogueurs.

En France, les blogs qui ont droit de cité sont ceux qui dépendent des grands “journalistes” attachés à des médias reconnus. Nous sommes donc dans une situation de type totalitaire au niveau de l’information.

C’est dans ce contexte qu’il nous est apparu important de disposer d’outils pour contrôler la qualité des médias.

Nous avons mis au point une méthode d’analyse, la méthode “Philtre”, qui repose sur sept critères : précision, homogénéité, indépendance, liberté, transparence, responsabilité et exhaustivité. Ces critères, divisés en sous critères nous ont permis d’évaluer tous les sujets : l’économie, la politique française, la politique internationale…

MBA : Comment s’opère la cueillette des informations, au vu de cette masse diffusée tout au long de la journée?

Philippe Karsenty : Nous avons une petite équipe qui travaille sur le quotidien. Au dehors, nous avons beaucoup de correspondants bénévoles qui nous alertent, des personnes qui analysent les médias et dès qu’elles trouvent quelque chose nous préviennent.

L’un des avantages d’Internet, c’est que qu’une fausse information est repérée dans un média, elle nous est immédiatement répercutée. Ensuite, en ce qui nous concerne, qu’un journaliste se soit trompé dans la répercussion d’une donnée ou autre n’est pas très important.

Ce qui importe, c’est de voir quel travers cela révèle.

MBA : Avez-vous pu mesurer l’impact de votre travail sur les médias eux-mêmes? Deviennent-ils plus vertueux?

Philippe Karsenty : Ecoutez, depuis quasiment un an, nous avons cessé toute activité d’analyse générale des médias pour nous concentrer sur l’affaire Al Dura.

L’importance historique est telle que j’ai décidé d’y consacrer toute mon énergie pour gagner ce combat, ce procès qui, de toute façon, provoquera un séisme dans l’univers médiatique français, et même mondial pour tout ce qui concerne la couverture des événements en Israël, mais aussi en Irak et ailleurs.

C’est-à-dire que cette affaire est totalement emblématique des mensonges que peuvent diffuser les médias sur cette région du monde. Elle est aussi emblématique du fonctionnement de la société française. J’ai montré des preuves de falsification à une centaine de journalistes.

Pour répondre directement à votre question, je pense que l’existence de ce garde-fou a créé chez certains la conscience d’être observés, un sentiment nouveau dans cette corporation habituée à n’être pas contrôlée du tout.

Et je crois que quand l’affaire Al Dura explosera, ce sera une grande avancée pour la qualité de l’information. Mais en-dehors de cette affaire, quand des politiques, ou des journalistes vous interpellent à propos de tel ou tel autre article épinglé par nous, cela montre l’impact de notre action.

Le site : www.m-r.fr

AVERTISSEMENT: Message de Daniel Rouach, Directeur de la rédaction. Nous ne passons ce jour qu’un EXTRAIT DE L’INTERVIEW réalisé par Mati Ben Avraham à partir de Jérusalem. Dans une partie de ses propos Philippe Karesnty parle de son procès avec France 2 avec des mots très durs.

Pour éviter à IsraelValley d’avoir un procès en diffamation tout à fait inutile, nos avocats vérifient actuellement si cette partie de l’interview est publiable en l’état.

L’auteur de ses lignes souligne le courage exemplaire de Philippe Karsenty qui a eu le mérite de défendre avec tenacité et acharnement une certaine image d’Israël en France et dans le monde. Cette affaire Al Dura et le combat de Philippe Karsenty sera un jour présenté comme “un cas d’école” dans les Universités et dans les médias. (DR)—

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fév22

Par David Rosenfeld
Rubrique: Economie
Publié le 22 février 2008 à 09:08

Israël réalise la plus forte progression annuelle dans le classement Milken Institute Capital Access Index.

Les réformes telluriques menées depuis l’an 2000 ont conduit Israël à sortir de la liste des parias financiers pour devenir un modèle. En effet, c’est seulement en 2002 qu’Israël sort de la liste noire du blanchiment d’argent publiée par l’OCDE.

Depuis, Israël est entré dans le club fermé des pays développés, a réussi l’internationalisation de la Bourse de Tel Aviv à marche forcée, et obtient de bons scores en termes de notation financière et de risque-pays.

Nouvelle prouesse, Israël signe la plus forte progression dans l’indice d’accès au capital publlié par le célèbre think-tank indépendant Milken Institute.

Fondée par le philanthrope américain Michael Milken (le père des junks bonds) en 1991, cet institut de renommée mondiale a pour objectif de favoriser les conditions de vie des populations par l’étude et l’amélioration de 3 grands axes économiques : le capital humain, le capital social et le capital financier.

Classée au 25ème rang pour la disponibilité et l’efficacité du capital employé, Israël gagne cette année 13 places pour se retrouver en 12ème position juste derrière les Etats-Unis, à la limite du Top 10 sur les 122 pays étudiés. La France est classée en 22ème position.

Voici le classement (rappel du classement 2006 entre parenthèses) :

1. Hong Kong (1)
2. Royaume Uni (3)
3. Canada (4)
4. Singapour (2)
5. Suède (10)
6. Irlande (9)
7. Suisse (7)
8. Australie (6)
9. Finlande (13)
10. Norvège (11)
11. Etats Unis (5)
12. Israël (25)

Selon les analystes, ces bons résultats sont le fruit de décisions vertueuses. En premier lieu, la grande régularité vigilante attribuée à la Banque d’Israël dans le contrôle de la politique monétaire, puis la réforme de fonds réalisée sur l’ensemble de l’infrastructure financière du pays et enfin d’excellents chiffres macroéconomiques guidées par une industrie adaptée à la mondialisation des échanges.
D’autres éléments viennent soutenir ces 3 axes de croissance. On retrouve notamment l’accès au capital international où l’on a vu le marché des obligations corporate doubler en quelques années. Ces améliorations structurelles ont été renforcées par des baisses des taux de taxation pour les revenus des entreprises et des particuliers. —
-xl-






Gérard Akoun critique la position du CRIF sur la mémoire
21/02/08

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- - Thème: Shoah




Dans un communiqué adressé à la presse le 19 février, le CRIF appelle «à la mise en œuvre aménagée de la proposition de Nicolas Sarkozy, annoncée lors du dîner du CRIF du 13 février, d’instituer un lien de mémoire entre les enfants du CM2 et les enfants juifs déportés de France et envoyés à la mort » Le CRIF appelle aussi à l'apaisement de la polémique entraînée par la déclaration du chef de l'État « qu'il juge largement artificielle ».
Doit-on rappeler au CRIF et à son président, qu'il n'y aurait pas eu de polémique, si cette décision du président de la République de « confier à chaque élève du CM2 la mémoire d'un enfant français victime de la Shoah », n'avait pas été prise de manière irréfléchie, sans aucune, concertation avec tous ceux, qui depuis des années travaillent et réfléchissent à la manière de transmettre la mémoire de la Shoah aux jeunes générations. Elle n'aurait pas provoqué la colère et l'indignation de Mme Simone Veil ainsi que celles de la quasi-totalité de ceux qui effectuent sur le terrain un travail admirable pour assurer cette transmission.
Si cette polémique avait été « largement artificielle », la directrice du cabinet du président de la République, Emmanuelle Mignon, aurait-elle été obligée, dans une interview au Journal du Dimanche, de nuancer les propos de Nicolas Sarkozy, de laisser entendre, que le nom de chacun de ces enfants, ne serait pas confié à un élève, ce qui avait choqué et suscité tant de réactions négatives, mais à une classe de CM2 dans son ensemble.
Le ministre de l’Education, Xavier Darcos, aurait il amendé le projet annoncé le 13 février ?
« Des la rentrée prochaine, » a-t-il déclaré « une démarche pédagogique sera proposée pour répondre à l'intuition du président de la République » Aurait-il contacté Simone Veil, pour qu'elle participe à la mission chargée d'élaborer des instruments pédagogiques, ce qu'elle a accepté, si sa critique de la décision de Nicolas Sarkozy avait été « excessive »
Le CRIF, lui même, aurait-il été obligé de suggérer un certain nombre d'aménagements « pour que cette proposition puisse jouer son rôle éducatif effectif d'alerte civique et de stimulant à un travail historique personnel »
Il est quand même étonnant, que les responsables du CRIF, à moins d’avoir pour Nicolas Sarkozy, les yeux de Chimène pour Rodrigue, mais on va finir par le croire, n’aient rien trouvé de gênant, dans cette décision annoncée par le président de la République, alors que manifestement, cette « intuition » faisait partie d’un discours de circonstances. Les catholiques avaient eu le discours de Latran, les musulmans le discours de Ryad, il fallait bien, dans la logique communautariste du chef de l’Etat, offrir un cadeau aux juifs de France, alors pourquoi pas l’enseignement de la Shoah dès l’école primaire !!Et peu importe la manière dont cela s’organisera, ses ministres sont habitués à des effets d’annonce dont ils ne sont même pas avertis au préalable, à eux de se débrouiller pour assumer ou à une commission d’y réfléchir !
Mais, dit on, d’un mal peut sortir un bien : à partir d’une vraie fausse bonne idée de Nicolas Sarkozy des projets pédagogiques d’enseignement de la Shoah, respectant la sensibilité des enfants pourraient être mis en œuvre dans le primaire.
On le devra, n’en déplaise aux responsables du CRIF, à ceux et à celles, qui ont osé polémiquer

Gérard Akoun
JUDAIQUES F

Rebonds
La Résistance n’a pas appelé à sauver les Juifs
Jean-Louis Crémieux-Brilhac historien.
QUOTIDIEN : jeudi 21 février 2008
87 réactions

Comment dire le malaise qu’éprouve l’historien après la diffusion du docu-fiction de mardi soir sur France 2 [la Résistance, «Quand il fallait sauver les Juifs», ndlr] ?

France Télévisions a patronné un film sur le drame des Juifs de France dans les années 1940-1944 et l’a programmé à une heure de grande écoute, alors que la Shoah a été occultée un quart de siècle, bravo !

Les auteurs n’ont pas hésité à souligner l’indignité du gouvernement de Vichy, qui a délibérément mis les Juifs de France hors de la loi commune et qui a participé à la déportation de 76 000 d’entre eux, dont 73 500 allaient être exterminés ; ils ont eu, de surcroît, le mérite de mettre en lumière des héros injustement ignorés : encore bravo !

La réalisation visuelle est remarquable au point de faire passer pour documents d’époque des séquences totalement irréalistes ou dont le tournage aurait été inconcevable dans la clandestinité, comme un long défilé d’enfants juifs cheminant dans la neige vers la frontière suisse. Faut-il dire bravo ? Admettons que ce soit la loi du genre. La méconnaissance de la Résistance dont témoigne ce film est d’autant plus choquante. Non, le salut des Juifs n’était pas un des deux volets majeurs de l’action résistante, comme la programmation de lundi et mardi voudrait le faire croire. Faut-il rappeler que le mot d’ordre «Il faut sauver les Juifs» n’a jamais été lancé ni par le Conseil national de la Résistance, ni par la France libre dans les années 1943-1944, ni par la presse clandestine, mis à part les Cahiers du Témoignage chrétien. Le titre même de l’émission est un faux-semblant.

Certes, c’est grâce au courage de certains Français que la proportion des Juifs qui ont été déportés de France a été moindre qu’aux Pays-Bas, par exemple (grâce aussi à l’existence, jusqu’à 1942, de la zone non occupée et au fait que la France a été le premier pays libéré). La juste perspective eût été de montrer que les initiatives en faveur des Juifs ont été seulement (mais c’était déjà beaucoup) une action de sauvetage dans l’ensemble des actions à l’actif d’une résistance multiforme.

Laisser entendre, comme le fait le commentaire du film durant son dernier quart d’heure, qu’un immense mouvement de solidarité a soulevé la masse des Français, de 1943-1944, en faveur des Juifs, ce qui apparaît comme la leçon à en retenir, est une imposture. C’est vouloir construire une légende. Il va de soi que l’opinion publique n’était plus, en 1944, ce qu’elle avait été au lendemain du désastre : l’approche de la Libération a freiné le zèle répressif et stimulé de beaux dévouements. De là à extrapoler à la nation entière, et même à la Résistance entière, ce qui fut le mérite admirable de quelques mouvements, de quelques groupes ou de quelques individualités, il y a plus qu’une marge.

Un excès de bon vouloir, un désir de bonne conscience patriotique transforment en un film de propagande un film qui devrait s’en tenir aux exigences d’un film d’histoire, dont les noms d’Annette Wieviorka et de Jean-Pierre Azéma figurant au générique semblent cautionner, abusivement, la totale véracité. Dommage.
Encore une histoire de « colons »

Décidément, le quotidien parisien « Le Monde » ne veut pas faire mentir sa réputation d’organe officieux du nationalisme palestinien. C’est ainsi que son numéro du jeudi 21 février consacre deux grandes colonnes à dénoncer les exploits odieux des « colons ». Et quel est leur crime le dernier en date ?

Eh bien voilà, mesdames et messieurs, ces abominables colons sionistes, dans leur délire visant à établir la présence juive plusieurs fois millénaire à Jérusalem, et donc la légitimité de leur retour, utilisent l’archéologie.

Vous imaginez ? L’archéologie, ils se servent même de l’archéologie.

Si encore ils envoyaient des femmes juives faibles d’esprit se faire exploser dans les quartiers arabes de la capitale du roi David et de Salomon, on pourrait encore comprendre, ce serait la preuve d’un véritable désespoir, mais l’archéologie ?

Ils investiguent, font appel à l’histoire et à ses traces physiques.

"Ces travaux d’excavation menacent nos maisons… (Ils ont) favorisé l’intrusion de familles juives dans cette zone jusqu’alors peuplée exclusivement de Palestiniens. (…) en l’espace d’une vingtaine d’année, moyennant harcèlement juridique, falsification de documents et –écoutez bien bonnes gens, écoutez bien et observez l’ignominie de ces gens- et le recrutement de collaborateurs (des méchants Palestiniens traîtres qui acceptent de vendre leur maisons à un Juif ou à plusieurs d’entre eux), Eldad a réussi à s’emparer de plus de cent cinquante habitations au cœur de Silwan (l’ancienne Siloé biblique)".

Une question : s’emparer comment ? Ces maisons n’ont pas été vendues et achetées ? Elles ont été prises à force armée ?

Si, vendues, semble t’il, mais par des Arabes vendus à des Juifs colons.

Vous rendez vous compte ? Elle est belle la « Palestine laïque et démocratique » des portes parole officieux du nationalisme palestinien.

A suivre leur raisonnement tortueux, elle doit être « Judenrein » la Palestine !

C’est d’ailleurs ce que ne cesse de rappeler Ahmadinejad qui a reçu récemment deux journalistes du même « Monde ». Y aurait pas comme un rapport ? (lire Ahmadinejad et son faire-valoir de Michel Gurfinkiel, ndlr Primo)

Le métro parisien sillonne sous Paris depuis plus d’un siècle, cela n’a jamais fait crouler un immeuble, mais là, attention ! Ces sionistes sont de tels répugnants personnages qu’on peut s’attendre à tout.

Ils ont imaginé un tunnel « qui mène juste en dessous de la mosquée Al Aqsa, troisième lieu saint de l’islam, distante d’environ cinq cent mètres ».

Le correspondant du Monde nous rappelle au passage, qu’il en a fallu bien moins pour déclencher de précédentes émeutes.

Il aurait pu aussi rappeler, qu’en 1929, l’ami et allié militaire d’Adolphe Hitler, le grand Mufti de Jérusalem fit distribuer des cartes postales truquées.

Elles montraient la mosquée d’Omar avec le drapeau sioniste flottant au sommet. Cette criminelle machination permit à Husseini de provoquer les pogromes d’août 1929, accompagné de sauvages massacres de gens inoffensifs à Hébron, Safed et Jérusalem, ville majoritairement juive jusqu’en 1948 quand la Jordanie l’annexa et expulsa ses habitants Juifs.

On peut s’interroger. Que cherche le quotidien « Le Monde », sinon fournir une caution morale aux futures bombes humaines, en nous chantant l’air bien connu : ils l’ont bien cherché ?

Alain Rubin © Primo, 22 Février 2008


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Société
L’ex-chef du GUD, agrégé de droit, trouble l’université
VÉRONIQUE SOULÉ
QUOTIDIEN : samedi 23 février 2008
0 réaction

Jamais les résultats d’un concours de l’enseignement supérieur n’avaient provoqué un tel séisme. Le 9 février, Benoît Fleury, l’ex-chef du GUD, violent groupuscule d’extrême droite, a été reçu major de l’agrégation en histoire du droit, le propulsant dans le cénacle universitaire. Passé le choc, la mobilisation s’organise. Fait rare, dans une déclaration publique, douze professeurs de droit s’inquiètent pour «le rayonnement» de leur discipline, tandis qu’à Poitiers, où il devrait être nommé, des étudiants lancent une pétition contre sa venue.
Sur le même sujet


* «Attachés à leur discipline et à son rayonnement...»



Benoît Fleury, 31 ans, s’est fait connaître comme patron du GUD (Groupe union défense ou droit, selon les versions) de 1995 à 2000 à Assas, haut lieu de l’extrême droite universitaire à Paris. Créé en 1968 et dissout au début des années 2000, le GUD est un mouvement ouvertement raciste et antisémite redouté pour sa violence.

«Lord» - le surnom de Fleury - revendique alors haut et fort sa fibre «fasciste, au sens italien du terme» et son admiration pour le national-socialiste belge Léon Degrelle, dans l’Echo des Savanes en 1999. Surtout il aime la baston. Il est à plusieurs reprises exclu d’Assas pour agressions, injures racistes, manifestations antisémites, etc. En 1998, il écope de trois mois de prison pour avoir attaqué d’autres militants d’extrême droite.

Amnistiées. Mais depuis le début des années 2000, il semble s’être rangé, après une ultime bataille, perdue, pour obtenir une bourse et un poste à Assas. Il a fait une thèse sur L’abdication dans le droit public européen de l’époque moderne, sous la direction de Jean-Marie Carbasse, un universitaire respecté et classé à droite. Il est devenu chargé de travaux dirigés à Rouen, puis maître de conférences à Montpellier-I. Ses condamnations ont par ailleurs été amnistiées, lui permettant de présenter un casier judiciaire vierge à l’agrégation d’histoire du droit, un concours qui se déroule tous les deux ans.

Mais pour les étudiants de Poitiers, une université très engagée durant la lutte contre le contrat première embauche et, l’an dernier, contre la loi sur l’autonomie des universités, le passé pèse trop lourd. «Il incarne une droite extrême et nauséabonde», écrit la pétition qui circule sur le Net (www.poitiersditnon.fr), «l’Université de Poitiers et son UFR [ faculté, ndlr ] de droit, le plus vieux de France, tiennent à garder leur honneur et leurs valeurs humanistes et républicaines.»

Prudents, les douze professeurs d’université (1) qui ont signé une déclaration (voir Libération.fr) soulignent qu’ils ne remettent nullement en cause le jury du concours qui a décerné la première place à Fleury. Mais ils rappellent que la loi «réprime les actes et discours racistes, antisémites et négationnistes et que les enseignants d’une discipline à la fois historique et juridique doivent se sentir particulièrement responsables du respect des dispositions destinées à protéger la dignité humaine contre la haine et le mensonge». Ce qui inquiète le plus est le silence de Benoît Fleury, que Libération a cherché à joindre. Les sites d’extrême droite ont salué sa réussite à l’agrégation, comme s’il restait l’un des leurs. Lui-même ne s’est jamais dédit. En 2005, il contestait encore auprès du Conseil d’Etat - qui l’a débouté - le refus de la présidence d’Assas de lui décerner une allocation de recherches.

Veto. «Nous ne deviendrons pas un deuxième Lyon [Lyon-III fut un bastion universitaire du révisionnisme, ndlr] , assurent les étudiants de Poitiers. Lundi, la question doit être évoquée lors d’un conseil d’administration. Le représentant étudiant, Stéphane Séjourné, va demander au président de s’opposer à la nomination de Fleury. «La nouvelle loi nous donne bien un droit de veto, mais pas sur les postes des agrégés du supérieur comme lui», explique le président Jean-Pierre Gesson. «Nous aurions préféré qu’il aille ailleurs», poursuit-il, allusion au fait que Fleury avait d’abord songé à Nîmes, et aux tensions au sein de son université, «mais je ne peux rien faire si ce n’est rappeler que nous avons des règles et qu’en cas de dérapage, je recourrai au conseil de discipline». Fleury devrait être reçu jeudi par le doyen de la fac de droit, s’il ne s’est pas découragé d’ici là.

(1) P. Arabeyre, J-M. Augustin, M. Bouvet, C. Bruschi, D. Deroussin, N. Dockes, F. Garnier, E. Gasparini, J-L. Halperin, C. Lauranson-Rosaz, C. Leveleux-Teixeira, J. Poumarede.

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Shoah: 10.000 signatures contre Sarkozy
Un appel lancé hier dans le Nouvel Observateur pour demander au président Sarkozy de "purement et simplement renoncer" à "confier" aux enfants de CM2 la mémoire d'un enfant juif de France victime du génocide nazi a recueilli 10.000 signatures, a annoncé aujourd'hui l'hebdomadaire.

Dans cet appel, les signataires, parmi lesquels le philosophe Régis Debray, l'ancien président de la Commission européenne Jacques Delors ou le sociologue Alain Touraine, invoquent "une urgence citoyenne".

"Nous adjurons le président de la République de revenir sans attendre sur une proposition qu'il a cru devoir faire dans un lieu déjà communautaire et juif", affirment-ils, en référence à son discours lors du dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France) le 13 février.

Les auteurs se refusent à discuter les motivations de cette proposition. "Mais nous en voyons déjà les effets et ils sont catastrophiques. Ils divisent les communautés y compris, et peut-être plus encore que les autres, la communauté juive. Ils suscitent déjà une sordide compétition des victimes, ils empoisonnent toutes les ambitions pédagogiques des professeurs et ils sont désavoués par tous les pédiatres et les psychanalystes", dit le texte. "Il faut purement et simplement renoncer à cette proposition", concluent les signataires.

Source : AFP





















"punition collective" aux habitants de Gaza.
22 février 2008 - israelinfos.net

Les députés ont fait part de leur "inquiétude face à la crise humanitaire et politique" dans les territoires autonomes, tout en exprimant leur "vive sympathie" aux populations civiles touchées par la violence à Gaza et dans le Sud d’Israël.

Lire l’ensemble de la revue de presse de "israelinfos.net"

Le communiqué, publié dans la journée de jeudi, qualifie notamment Israël de "puissance occupante", exige "la fin du blocus", et demande à l’Etat hébreu de "renoncer à toute action militaire mettant en danger la vie des civils". Les parlementaires européens de Strasbourg, qui insistent sur la nécessité de "cesser les exécutions extrajudiciaires ciblées", ont également appelé le Hamas à "empêcher" les tirs de roquettes des milices palestiniennes vers le territoire israéli














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21.02.2008 - 16:56
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Tollé en Egypte contre l'invitation d'Israël au salon du livre à Paris

Capture d'écran du site internet du salon du livre 2008
Capture d'écran du site internet du salon du livre 2008
(AFP)

Une quinzaine de syndicats égyptiens, des écrivains aux médecins, se sont ligués jeudi contre le choix d'Israël comme "invité d'honneur" au Salon du livre de Paris, à la mi-mars.

"Ce choix est inacceptable alors qu'Israël se livre comme jamais aux violations des droits de l'Homme", a déclaré à l'AFP Mohamed Salmawy, président de l'Union des écrivains égyptiens et de l'Union des écrivains arabes.

Une délégation de ces syndicats va remettre une note de protestation dimanche à l'ambassadeur de France, Philippe Coste, a indiqué M. Salmawy, également rédacteur en chef du magazine francophone al-Ahram Hebdo.

"Nous sommes très déçus, et surtout parce que cela se passe en France qui a toujours eu une politique plus objective et de défense des droits de l'Homme", a-t-il dit sans exclure une décision ultérieure de boycottage.

L'Union des écrivains égyptiens se réunira samedi pour examiner un tel appel. L'Union des écrivains arabes, qui a son siège au Caire, aura à se prononcer suivant les recommandations des fédérations de 15 pays arabes.

Wednesday, February 20, 2008

Emmanuelle Mignon dément des propos sur les sectes
Imprimez Réagissez Classez La directrice de cabinet du président Nicolas Sarkozy dément des propos publiés par l'hebdomadaire VSD selon lesquels elle estimerait que les sectes seraient un "non-problème en France".

"Je n'ai jamais tenu les propos qui me sont prêtés par l'hebdomadaire VSD, selon lesquels 'les sectes seraient un non-problème en France'", déclare Emmanuelle Mignon dans un communiqué diffusé par l'Elysée.

Dans une interview publiée par VSD dans sa dernière édition, cette proche collaboratrice du chef de l'Etat estime notamment que la lutte contre les sectes "a longtemps permis de dissimuler les vrais sujets" en France.

L'Eglise de scientologie voit dans ces propos une évolution logique "dans la droite ligne de ce qui se passe depuis le début des années 2000 en Europe".

"Nous avons eu une reconnaissance en Espagne, au Portugal, donc il y a une tendance", a déclaré Danièle Gounord, porte-parole de l'Eglise de scientologie en Ile-de-France.

"La reconnaissance, en France, ça viendra quand ça viendra", a-t-elle ajouté. "Ce qu'on voudrait en priorité, c'est pratiquer notre religion en paix".

Plusieurs responsables politiques se sont inquiétés des propos prêtés à Emmanuelle Mignon.

En campagne à Paris aux côtés de candidats du Mouvement démocrate à Paris, François Bayrou a demandé à Nicolas Sarkozy de cesser de parler de religion.

"Il n'est pas de responsabilité, de la légitimité ou du mandat du président de nous dire ce qu'il faut croire et encore moins que ses proches nous disent que la scientologie est quelque chose de bien", a déclaré le président du Mouvement démocrate à des journalistes.

"La fonction du président de la République ne doit pas être de contredire ceux qui travaillent sur les sectes. Le président ne doit pas se mêler de religion", a-t-il ajouté.

Le Premier secrétaire du PS, François Hollande, a lancé une mise en garde à l'encontre d'Emmanuelle Mignon.

"Elle vient de retirer ses propos donc je veux la croire, mais je demande vraiment qu'il y ait vérification", a-t-il déclaré sur LCI.

"Parce que s'il s'avérait que Mme Mignon ait pu en quoi que ce soit justifier l'existence de sectes, et notamment par rapport à l'Eglise de scientologie dire que ce serait finalement une église, alors là je crois que ça remettrait en cause la présence même de Mme Mignon à l'Elysée", a-t-il estimé.

NICOLAS SARKOZY AVAIT RENCONTRÉ TOM CRUISE

Daniel Vaillant, ancien ministre socialiste de l'Intérieur et des Cultes, estime pour sa part que les propos de la directrice de cabinet, s'ils ont été tenus, confirment que depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, "le combat contre les mouvements sectaires est sérieusement menacé" en France.

"Aujourd'hui, des conseillers du président vont jusqu'à banaliser des mouvements tels que la scientologie", ajoute-t-il.

Pour Daniel Vaillant, le lobbying mené depuis des années par cette organisation pour bénéficier d'un statut protecteur et fiscalement avantageux "rencontre la bienveillance de celui qui ne cachait pas sa fierté il y a quelques années de recevoir le VRP de cette organisation."

Alors qu'il était ministre de l'Economie et des Finances, Nicolas Sarkozy avait accueilli le 30 août 2004 à Bercy l'acteur américain Tom Cruise, membre de l'Eglise de scientologie, classée par la Miviludes comme une secte.

"En France, les sectes sont un non-problème", fait dire VSD à Emmanuelle Mignon.

"La liste établie en 1995 est scandaleuse. Quant à la Scientologie, je ne les connais pas mais on peut s'interroger. Ou bien c'est une dangereuse organisation et on l'interdit ou alors ils ne représentent pas de menace particulière pour l'ordre public et ils ont le droit d'exister en paix", ajoute-t-elle.

Elle s'en prend également à la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires (Miviludes).

Priée par VSD de dire si le gouvernement actuel entend supprimer cette organisation chargée de surveiller les sectes et leur évolution en France, elle répond :

"Non, mais plutôt la transformer en quelque chose de plus efficace et en finir avec le bla-bla. A part publier des rapports annuels, la Miviludes ne fait rien."

Emmanuelle Mignon a écrit certains des discours les plus contestés de Nicolas Sarkozy sur la religion et la laïcité, en particulier celui de Latran, et inspiré sa dernière initiative, également contestée, concernant le "parrainage" par chaque élève de CM2 d'un enfant juif français tué par les nazis.

Le porte-parole du gouvernement Laurent Wauquiez a été interrogé en marge du compte rendu du conseil des ministres sur les projets du gouvernement concernant la Miviludes.

Il a déclaré qu'il n'y avait pas, "à (sa) connaissance", de projet de suppression de cet organisme et qu'il n'avait "absolument pas" d'échos de cette sorte.

Emmanuel Jarry, Gérard Bon, Elizabeth Pineau

Monday, February 18, 2008

Le Nouvel Observateur consacre une enquête auprès de la communauté dans laquelle il recueille ses sentiments vis-à-vis de la politique du président Nicolas Sarkozy. Au moment de la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a suscité un véritable engouement dans la communauté juive, « une véritable passion qui échappe à la raison. Plus qu’un homme politique, il a été vu comme un sauveur », explique Patrick Klugman. Nicolas Sarkozy représentait l’ami d’Israël et l’adversaire de toute forme d’antisémitisme. Toutefois aujourd’hui, il ne soulève plous le même enthousiasmasse, note l’hebdomadaire. « Il y a au contraire une vraie déception », estime Henri Hajdenberg, ancien président du CRIF. Plusieurs actions politiques ont été vivement critiquées comme les accords nucléaires avec des pays arabes. « On ne vend pas une centrale à la Libye comme au Luxembourg », lance Richard Prasquier, président du CRIF.




Au diner du CRIF, le président de la République a proclamé dans son discours qu’il refusait de « serrer la main d’un chef d’Etat qui ne reconnaît pas Israël », rappelle Marianne qui commente cette déclaration : « Il vient tout juste de recevoir Kadhafi et de rendre visite à Sassou-Nguesso, au Congo et à l’Algérien Bouteflika. Tous trois refusent de reconnaître Israël. Sarkozy ne leur a pas serré la main. Il les a embrassés. »







Quand Ribbentrop s'accaparait Courbet

Patrick Saint-Paul (à Jérusalem)
18/02/2008 | Mise à jour : 13:32 | .

Les Baigneuses de Gustave Courbet, acquis en 1940 par Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich, est conservé au Musée d'Orsay. (Hervé Lewandowski/RMN)
Christine Albanel inaugure lundi, à Jérusalem, une exposition sur le travail effectué par la France pour retrouver les propriétaires d'oeuvres d'art dérobées entre 1940 et 1945. Cinquante-trois tableaux ont été réunis pour l'occasion avant leur présentation à Paris, fin juin.
Les Baigneuses trônent sur les murs du Musée d'Israël à Jérusalem. Cette peinture à l'huile de Gustave Courbet est l'une des pièces maîtresses de l'exposition « À qui appartenaient ces tableaux?», inaugurée aujourd'hui par le ministre de la Culture, Christine Albanel. La peinture de Courbet fait partie d'un ensemble de 53 tableaux exposés jusqu'au 3 juin, parmi lesquels des Vouet, Oudry, van Loo, Delacroix, Ingres, Manet, Seurat, Monet ou Ernst. Tous ces tableaux issus de la spoliation ou de la vente forcée de biens, souvent juifs, pendant la Seconde Guerre mondiale, n'ont jamais été réclamés. Ils font parties de ces 2 000 objets d'art dont la garde a été confiée à l'État français, en attendant de retrouver leurs légitimes propriétaires.

Achetée en octobre 1940 par Joachim von Ribbentrop, ministre des Affaires étrangères du IIIe Reich, à un marchand d'art parisien peu scrupuleux, l'œuvre de Courbet, unique à la fois par son histoire et sa qualité, est représentative de ces objets d'arts revenus d'Allemagne après la guerre et qui n'ont toujours pas retrouvé leurs propriétaires. La seule trace de sa provenance est le catalogue d'une exposition organisée par la galerie de Sèvres en 1930 dans laquelle elle figurait. Il ne précise pas le nom du prêteur… La piste pour établir son histoire avant guerre s'arrête donc là. On ne sait pas plus la façon dont Les Baigneuses sont arrivées en possession du marchand Raphaël Gérard, condamné après la Libération pour ses nombreuses ventes à des musées allemands. «La majorité des œuvres présentes ici ont un passé mystérieux, commente Isabelle Le Masne de Chermont, conservateur général et commissaire de l'exposition. Une seule certitude : l'acquisition des Baigneuses démontre que Ribbentrop avait un goût très sûr. C'est aujourd'hui l'un des chefs-d'œuvre du Musée d'Orsay.»

Numéro deux du régime, Hermann Göring, dont le goût est réputé moins raffiné, collectionnait, lui, frénétiquement les œuvres de l'époque Renaissance. « Puisqu'on brûle les Juifs, ils ne pourront plus profiter de leurs tableaux. Autant les avoir chez moi », aurait-il déclaré. Le groupe 700 de la Geheime Feldpolizei avait pour sa part réquisitionné l'essentiel des œuvres dérobées entre le 27 juin et le 11 juillet 1940 pour le compte de l'ambassade d'Allemagne à Paris. Celles-ci sont reconnaissables à l'inscription «Groupe 700» qu'elles portent au dos.


Les nazis faisaient main basse sur les plus belles collections

Non loin, voici quelques exemples de toiles dérobées par la Möble Aktion Bilder, identifiables grâce au pochoir « MAB ». Soit le résultat de vol dans des appartements appartenant à des Juifs consciencieusement vidés. Les nazis faisaient main basse sur les plus belles collections. « Dès la première heure, ils se sont précipités chez les Rothschild, dont la collection était impressionnante », raconte Isabelle Le Masne de Chermont devant La Buveuse, du Hollandais Pieter de Hooch. Dérobée, cette splendeur a figuré dans la collection de Göring avant d'être restituée après la guerre à ses propriétaires, qui en ont fait don au Musée du Louvre.

Shlomit Steinberg, conservatrice au Musée d'Israël et commissaire israélienne de l'exposition, dit avoir établi la sélection selon un seul critère: la qualité esthétique. «L'histoire et la politique ne sont pas mon affaire, élude-t-elle, en extase devant Fleurs de coquillages de Max Ernst. Je voulais monter une exposition exceptionnelle. Et c'est plutôt réussi.» James Snyder, directeur du lieu, rappelle qu'il a néanmoins dû se battre pour faire adopter une loi par la Knesset, afin de neutraliser toute tentative de confiscation des œuvres par son État, une condition sine qua non pour que le gouvernement français, organisateur et financeur de l'événement, envoie les toiles. « Certains députés israéliens croyaient, à tort, qu'il s'agissait d'une loi privant les éventuels ayants droit de toute réclamation, explique-t-il. L'incompréhension règne ici concernant les œuvres d'art spoliées et leur récupération après la guerre. L'exposition a pour vocation de présenter cette histoire au public local.»

Les tableaux qui seront ensuite montrées au Musée d'art et d'histoire du judaïsme à Paris du 24 juin au 28 septembre, racontent l'histoire des efforts entrepris par la France pour rendre leurs biens aux familles spoliées. En cela, l'exposition suit les conclusions du rapport de la mission d'étude sur la spoliation des Juifs de France, dite « mission Mattéoli». Selon cette étude, environ 10 % des œuvres déposées au service Récupération artistique (MNR) de la Direction des musées de France relevaient de spoliations avérées envers des familles juives, sans que, néanmoins, leur possesseur d'origine puisse être déterminé. L'origine des 90 % restants est moins bien connue.

Ainsi, les 53 tableaux accrochés aux cimaises du Musée d'Israël sont autant de cas de figure : tableaux spoliés à des propriétaires inconnus, œuvres dérobées à des familles juives et qui leur furent restituées après la guerre avant d'être offertes ou vendues à l'État, peintures de provenance inconnue ou ayant fait l'objet de transactions avec les nazis, ou encore toiles achetées sur le marché de l'art parisien par des particuliers ou des musées allemands.

Toutes, comme l'ensemble du répertoire de la Récupération artistique, sont également visibles sur le site Internet du ministère français de la Culture (culture.gouv.fr) et sur celui du ministère israélien de la Justice. Car la recherche continue et toute personne pensant être un ayant droit est invitée à se manifester. James Snyder rappelle que de telles expositions sont la meilleure façon d'éveiller l'attention pour faire avancer le processus de restitution. Ainsi, le Musée d'Israël propose, parallèlement aux toiles du MNR, une exposition intitulée « Œuvres orphelines », qui présente une partie des 1 200 pièces provenant des fonds pillés par les nazis et récupérés par Israël.


» 2000 objets d'art conservés à la Récupération artistique

» Le Matisse de Kurt Gerstein, officier nazi chargé des livraisons du ZyklonB


samedi 16 février 2008
Le Kiosque d'Ivan Levaï
Bonjour à tous.

Une chanson-mémoire, le journal d'Hélène Berr préfacé par Modiano, et la "Bérénice" de Racine, pour atténuer ce matin la violence des journaux...

La chanson date de 1982, elle est signée Jean-Jacques Goldman, et dit, vingt-cinq ans avant Nicolas Sarkozy, qu'un enfant peut porter la mémoire d'un pays...

"Elle allait à l'école au village d'en bas...

Elle apprenait les livres elle apprenait les lois... Elle chantait les grenouilles et les princesses qui dorment au bois...

Elle aimait sa poupée elle aimait ses amis... Surtout Ruth et Anna et surtout Jérémie... Et ils se marieraient un jour peut-être à Varsovie... Comme toi comme toi comme toi comme toi... Elle s'appelait Sarah elle n'avait pas huit ans... Sa vie c'était douceur rêves et nuages blancs... Mais d'autres gens en avaient décidé autrement... Elle avait tes yeux clairs et elle avait ton âge... C'était une petite fille sans histoire et très sage... Mais elle n'est pas née comme toi ici et maintenant... Comme toi comme toi comme toi comme toi... Comme toi comme toi comme toi comme toi...

Voilà pour la chanson, d'un père enseignant doucement à son enfant...

Le livre, publié récemment aux éditions Taillandier, est le journal d'une jeune fille : Hélène Berr, arrêtée à Paris en février 1944, déportée à Auschwitz-Birkenau et morte à Bergen-Belsen...

Peu de temps avant son arrestation, Hélène écrit : "C'est un bonheur de penser que si je suis prise, on aura gardé ces pages de mon journal... quelque chose de moi qui m'est précieux... Car maintenant je ne tiens plus à rien d'autre... Ce qu'il faut sauvegarder, c'est son âme et sa mémoire"...

Et la même Hélène Berr ajoutait un mois plus tard, avant la déportation qu'elle prévoyait : "La seule expérience de l'immortalité de l'âme que nous puissions avoir avec sûreté, c'est la persistance du souvenir des morts parmi les vivants"...

"Hélène Berr, Journal 1942-1944", aux éditions Taillandier, préface de Patrick Modiano... Avec, au fil des pages du journal qui prolonge aussi celui d'Anne Frank, ce témoignage de la jeune agrégative juive, attachée à aider et sauver des gosses... Dont celui-ci, qu'il faut tenter de lire sans émotion :

"A Neuilly, nous avons recueilli un petit garçon, arrivé nul ne sait comment dans les bras de Turcs libérés à Drancy... Il est adorable... Il embrasse sans cesse... Il a 4 ans et paraît très débrouillard... Il est très bien élevé... L'autre jour, il est venu trouver l'une des berceuses du refuge : "Mademoiselle, si cela ne vous ennnuie pas, est-ce que vous voulez faire ma chambre ?"... Il paraît qu'il pleure le soir en se couchant, en appelant sa mère... Où est-elle ?... Au camp ?... Déportée ?... Nul ne sait"...

La même Hélène Berr s'insurge plus loin, face à l'inspecteur de police, venu arrêter 13 enfants à l'orphelinat, pour compléter le convoi du lendemain...

"Que voulez-vous Madame, dit celui-ci, je fais mon devoir"...

Qu'on soit arrivé à concevoir le devoir comme une chose indépendante de la conscience, indépendante de la justice, de la bonté, de la charité, c'est là la preuve de l'inanité de notre prétendue civilisation"...

Faut-il mettre Hélène Berr au programme des classes de troisième ?... Diffuser la chanson de Goldman au cours moyen avec celle de Jean Ferrat... "Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent..." ?

Et, à défaut, emmener les scolaires au Théâtre des Bouffes du Nord, pour applaudir la "Bérénice" de Racine, comme le suggère aujourd'hui Bruno Frappat dans La Croix ?... Et le chroniqueur d'expliquer que "lorsque les passions font rage, quand il est question de pouvoir et d'amour, on en revient toujours à Racine...

Racine qui dépassait en humanité et en respect, de cent coudées, nos sarcasmes, nos grincements de dents, nos scoops de fin de nuit... nos exhibitions, qui ne font l'économie que des larmes que l'on devine...

Et ce que dit Racine, conclut Frappat, Racine prince de notre langue, c'est que pour être empereur on n'en est pas moins homme"...

Et les journaux, ce samedi, détaillent à plusieurs pages les erreurs, les faiblesses, les excès, les improvisations de Nicolas Sarkozy...

Tous les tirs se concentrent sur lui... Amis... Ennemis... Adversaires, rivaux, gauche, droite, surtout droite, et contre Bayrou, chacun y va de sa protestation...

La plus éloquente peut-être, et désintéressée aussi, la réaction de Simone Veil, jugeant inimaginable, insoutenable, dramatique et injuste, l'idée du Président de la République, de faire porter la mémoire d'un enfant déporté aux écoliers...

"On ne peut pas infliger ça à des petits de dix ans, on ne peut pas demander à un enfant de s'identifier à un enfant mort"...

Ouest-France, Libération, le journal L'Alsace, L'Humanité, soulignent le désaccord de Simone Veil...

L'Est Républicain de Nancy et la presse du Sud-Ouest et du Midi le font aussi... en remarquant qu'hier à Périgueux, Xavier Darcos, le ministre de l'Education, a adouci la proposition du chef de l'Etat...

"Ce sera compliqué, a-t-il déclaré... Il faudra faire confiance au tact et à la finesse de nos enseignants... C'est un sujet délicat, qu'il faudra traiter avec délicatesse"...

Dans Le Monde, Boris Cyrulnik partage, me semble-t-il, cet avis...

Ouest-France souligne aussi la critique de Régis Debray, qui juge déplacée la proposition de Nicolas Sarkozy, car plus émotionnelle que pédagogique...

On ne peut pas en faire une obligation scolaire, ajoute Régis Debray (pourtant attaché à l'enseignement du fait religieux), car il redoute une escalade des mémoires communautaires...

"Qui, écrit-il, empêchera la communauté noire de rélcamer une commémoration de la mémoire de l'esclavage, puis les Arméniens, puis les Maghrébins... ?"...

Nombre d'historiens se prononcent ce matin dans les journaux, en redoutant l'escalade des mémoires...

Gérard Lefort, dans Libération, et Robert Solé dans Le Monde, ironisent sur le même sujet... Mais chacun à sa façon...

"Mémoire (devoir de), écrit le premier... Après la lettre de Guy Môquet en octobre, voilà les enfants juifs en février... Et c'est reparti pour un tour de manège où Nicolas Sarkozy semble être le Mickey dont il faut attraper la queue pour gagner un nouveau tour de passe-passe"...

Robert Solé, dans son billet du Monde préfère... envisage une adoption


Le kiosque d’Ivan Levaï à l’attention de Nicolas Domenach - Journaliste à Marianne et Monsieur Eric Zemmour, journaliste au Figaro et pigiste à Marianne
17 février 2008

Samedi 16 fév. 2008, à 20H 40, sur i>télé dans "ça se dispute", Nicolas Domenach et Eric Zemmour interviewés par Victor Robert ont été fidèles à la voix de leur maître, à la ligne éditoriale de leur hebdomadaire centro révolutionnaire et ajoutons anti sarkozyste chronique sinon viscéral.


Messieurs les censeurs de Shoah,

Du haut de votre suprême pouvoir médiatique, bien relayé par I>télé en prime time, vous avez stigmatisé, ostracisé et vilipendé avec mépris l’initiative du Président Nicolas Sarkozy, de transmettre une part, pourtant dérisoire et infiniment modeste presque ridicule, de la mémoire de la Shoah au CM2. L’art, à l’état pur, de faire de la polémique avec bien peu de raison fondatrice.

L’imaginaire d’un enfant de 10 ans est certainement plus tolérant et plus pur que celui de deux journalistes soumis à leur idéologie politique, oeuvrant en moutons de Panurge, alignés derrière l’appel du 14 février 08 d’une poignée de politicards polémistes, loosers, aigris, revanchards, dispersés et sans programme pour la France de demain.

Avez-vous seulement pensé demander à quelques enfants de 10 ans ce qu’ils pensent de cette idée, de créer ce lien avec un enfant qui leur ressemblerait humainement mais différant parce que JUIF ? Un enfant innocent qui n’existe plus à cause de la folie idéologique d’autres hommes ! Un enfant, d’après le livre d’Emmanuel Brenner : "Les Territoires perdus de la République", effacé de l’histoire tant l’enseignement de la Shoah pose un problème d’intolérance et de rejet dans l’école en France. Est-ce donc cela la ligne éditoriale de la démocratie politique à Marianne qui, pour noyer son chien dit qu’il a la rage ?

Pour corroborer votre discours antimémoire de la Shoah, Eric Zemmour reniant sa famille politique et probablement son identité s’exaspère et se lâche après le discours de N. Sarkozy au dîner du CRIF, de voir que : 1 - le CRIF devient l’annexe de l’Ambassade d’Israël (sic) ; 2 - Le Juif de France est porteur de l’image d’un sionisme mythifié (sic) ; 3 - le même Juif de France en soutenant Israël, est devenu un clone d’Israël (sic) ; 4 - La Shoah est alors associée, à un peuple à absolutiser (re--sic).

Votre consternation relative à ce que l’idée du Président Sakozy de perpétuer une relative mémoire de la Shoah, vers les générations futures va déclencher, précisément dans les cités, là où l’on fomente, où l’on entretient, perfidement, la haine antisémite, antisioniste, antijuive, anti israélienne, une escalade à la concurrence victimaire (sic) sans précédent et qui aurait même commencé d’après N. Doménach. Faut-il penser candidement que dans ces cités, de telles idées font, toutes seules, leur petit bonhomme de chemin, sans aucune propagande médiatique ?...

Est-ce par ignorance culte qu’Eric Zemmour semble oublier, encore trop vite, que la Shoah est un génocide UNIQUE, sans aucun autre amalgame possible avec d’autres génocides, le SEUL pour lequel les nazis, aidé en France par le gouvernement de Vichy, ont programmé un crime contre l’humanité à l’échelle de l’EUROPE. La démence hitlérienne, a fait assassiner industriellement et méthodiquement plus de 6 millions de civils JUIFS sans aucune défense.

Monsieur Zemmour ce serait réviser l’histoire que de vouloir amalgamer les descendants d’esclaves noirs et les Arabes d’Algérie, victimes de la colonisation française, avec la solution finale !... Cherchez alors pourquoi avez-vous été recalé à l’ENA ?

Puisque vous prétendez vouloir mettre fin au règne de la Mémoire pour nous faire entrer dans l’histoire, j’ajouterai avec Ivan Levaï, votre confrère journaliste, et Jean-jacques Goldman, qui n’ont pas honte, eux, de leur identité, et avec l’ensemble du peuple Juif de la Diaspora et d’Israël, nous n’avons que faire de votre oubli.

En 1982, vingt-cinq ans avant Nicolas Sarkozy, vous constaterez qu’un enfant peut porter la mémoire d’un pays. L’idée du Président Sarkozy était donc respectueuse de l’histoire, tout comme la lettre de Guy Moquet.

Prenez donc la peine, de lire ce qui suit jusqu’au bout et au plaisir de lire votre réponse dans Marianne ou dans le Figaro.

Messieurs les censeurs de Shoah ou de la Solution finale, bonsoir...

Joseph Hattab

Professeur Technique.

Faut-il parler au Hamas ?
La France s'interroge


15/02/2008 | Mise à jour : 21:01 | Commentaires 7 .

Crédits photo : AP
L'analyse de Georges Malbrunot, grand reporter au service Étranger du Figaro.
Tony Blair le reconnaît à mots couverts. Bernard Kouchner, lui, l'avoue franchement. Et à l'Élysée, on commence à s'interroger. La stratégie d'isolement international du Hamas, renforcée après sa conquête de la bande de Gaza par la force l'an dernier, a échoué. Considéré comme une organisation terroriste par les États-Unis et l'Union européenne pour ses attentats contre Israël, le Mouvement de la résistance islamique n'a pas cédé un pouce sur les trois exigences qui lui sont réclamées pour devenir fréquentable : mettre fin au terrorisme, reconnaître l'État hébreu et entériner les accords signés par ce dernier avec l'Autorité palestinienne depuis 1994.

«Nous avons sans doute eu tort d'imposer trois conditions avant un dialogue avec le Hamas, une seule aurait été suffisante», reconnaît un conseiller de Nicolas Sarkozy. Pour amener les intégristes palestiniens à plus de modération n'a-t-on pas placé la barre un peu haut ? Peut-on exiger d'un futur interlocuteur qu'il se défausse de toutes ses cartes avant le début des pourparlers ? Faudra-t-il parler avec les islamistes pour sortir de l'impasse ? Ces hésitations préoccupent les chancelleries occidentales. «Bien sûr, qu'il faut discuter avec le Hamas», confiait récemment Bernard Kouchner, qui se rend en visite ce week-end en Israël et dans les Territoires palestiniens. « Mais aujourd'hui, nous ne pouvons pas le faire. Nous parlons au Hezbollah parce qu'il est partie de la solution au Liban, mais le Hamas, lui, est partie du problème en Palestine» , explique le ministre des Affaires étrangères.

Le refus français s'appuie sur des raisons à la fois tactiques et idéologiques. À court terme, Paris ne tient pas à affaiblir Mahmoud Abbas. Le chef de l'Autorité palestinienne s'oppose à tout contact avec ses rivaux intégristes, tant qu'ils ne lui auront pas remis le pouvoir à Gaza. En fait, à travers cette exigence irréaliste, d'aucuns pensent qu'Abbas cherche à amener ses concurrents à Canossa. Sans être «suffisante» pour entamer des pourparlers avec les islamistes, une reprise du dialogue interpalestinien serait «un pas dans la bonne direction», juge-t-on à l'Élysée.

Les opposants aux contacts avec les intégristes estiment «impossible de discuter avec un mouvement dont la charte appelle à la destruction d'Israël». Certes. Mais en 1993, lorsque l'OLP de Yasser Arafat signa les accords d'Oslo, sa charte comportait elle aussi un article brûlot appelant à l'anéantissement de l'État hé-breu, qui ne sera finalement abrogé que cinq ans plus tard.

Le Hamas autre contradiction n'a pas toujours été infréquentable. Ni pour Israël, qui a contribué à son essor pour contrer les nationalistes de Yasser Arafat : quelques mois après sa création fin 1987 à Gaza, un de ses chefs, Mahmoud Zahar, rencontra Shimon Pérès, à l'époque chef de la diplomatie israélienne et aujourd'hui chef de l'État. Ni pour les Français ou les Américains : au printemps 1993 à Amman se tinrent plusieurs réunions entre des responsables intégristes et des diplomates américains, britanniques et français. Et au cours de l'été 2005, à la demande de Paris, une réunion secrète devait avoir lieu dans le Golfe. Mais au dernier moment, les responsables français firent machine arrière. «On a eu peur que cela se sache», reconnaît-on au ministère de la Défense. Dernièrement, un diplomate a encore proposé ses services. En vain. Sur ce dossier ultrasensible, Paris marche sur des œufs.

Les islamistes ne comprennent pas ces réticences. Les Suisses, les Norvégiens, et plus discrètement, les Espagnols et les Suédois, ont noué des contacts avec des représentants du Hamas à Damas ou à Beyrouth. «Les Français sont quasiment les derniers à refuser de nous voir, regrette un proche du Hamas, alors qu'en 2003 ils étaient les seuls au sein de l'UE à s'opposer à notre inscription sur la liste des organisations terroristes.»

Les islamistes ont du mal à comprendre qu'après les attentats du 11 septembre 2001, la tolérance zéro face au terrorisme a réduit les marges de manœuvre, surtout quand des centaines de roquettes s'abattent sur Israël depuis Gaza. «Nous ne sommes pas psychorigides ; si un jour il faut discuter avec le Hamas, nous le ferons», confie un proche du président de la République. Nous n'en sommes pas là. Nicolas Sarkozy répète qu'il ne parlera pas «avec des gens qui assassinent». Pourtant, localement, au niveau des municipalités, les Israéliens le font. Et à Paris, le débat se poursuit. «Ne pas leur parler va les radicaliser encore plus», s'inquiète un responsable du Quai d'Orsay. C'est bien le risque. Jusqu'à maintenant, le Hamas n'a jamais exporté son combat hors du sanctuaire israélo-palestinien. Jusqu'à quand ses factions les plus radicales résisteront-elles aux appels des djihadistes d'al-Qaida ? Pas plus tard qu'en début de semaine, Abou Omar al-Bagdadi, le chef d'al-Qaida en Irak, appelait ses hommes à soutenir les Palestiniens, non sans dénoncer «les capitulards du Hamas».