Monday, March 24, 2008

PAR ICI la sortie ! Pour avoir rédigé une tribune violemment anti-israélienne sur le site Internet Oumma.com, destinée à la communauté musulmane francophone, Bruno Guigue, le sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), a été limogé mercredi par Michèle Alliot-Marie. L'information a été rendue publique samedi. Une sanction expresse, assez rare, prise dès que la ministre de l'Intérieur a eu connaissance de l'article mis en ligne le 13 mars.


Dans ce texte, long d'une dizaine de pages, Bruno Guigue, normalement soumis à une obligation de neutralité, critique sans nuance les Etats-Unis et Israël, « seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles ».

Le haut fonctionnaire, dont la tribune se veut une réponse au « lobby pro-israélien », compare « le Reich qui s'assied sur la SDN en 1933 (NDLR : la Société des nations, ancêtre de l'ONU) » et « l'Etat hébreu qui bafoue le droit international depuis 1967 ». Il évoque également « les geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse on s'interrompt de torturer pendant shabbat ». De quoi provoquer la colère de MAM, « stupéfaite », selon un proche, qu'un sous-préfet puisse sortir ainsi de son rôle.

« Ce qu'il faisait avant n'est pas vraiment notre problème »

Bruno Guigue collabore pourtant régulièrement avec Oumma.com, site qui a soutenu le prédicateur Tariq Ramadan et dont l'ancien forum de discussion a dû être hébergé à l'étranger après quelques dérapages verbaux de certains de ses membres. Ses chroniques précédentes, toujours en ligne hier, évoquaient déjà le rôle et la place d'Israël dans des termes assez proches de la tribune incriminée. Ainsi, en décembre 2006, Guigue semblait trouver des vertus à la conférence de Téhéran organisée par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad sur la réalité de l'Holocauste. « La mémoire de la Shoah est devenue, entre les mains d'Israël et de ses alliés, une arme redoutable d'intimidation massive », écrivait-il, ajoutant que « le monde arabe est victime d'un terrorisme d'Etat auquel les puissances occidentales tressent des lauriers, par expiation secrète d'un crime de masse commis il y a soixante ans. Si la conférence de Téhéran a au moins une vertu, c'est de rappeler au souvenir d'un Occident amnésique cette formidable aberration historique ».

Enarque et normalien, le sous-préfet limogé a rédigé plusieurs livres aux éditions l'Harmattan sur le conflit israélo-arabe. Dès lors, on se demande pourquoi son limogeage intervient si tard. « Il n'est sous-préfet que depuis septembre 2007. Ce qu'il faisait avant n'est pas vraiment notre problème », explique-t-on au ministère de l'Intérieur. Dans un communiqué publié hier, Oumma.com défend son collaborateur : « L'usage d'une saine critique ne peut s'exercer équitablement en France. Si chacun a le loisir dans notre pays, fonctionnaire ou pas, de critiquer, condamner, dénoncer à peu près n'importe quel Etat, n'importe quelle religion, n'importe quelle personnalité, il existe une exception à cette règle et notre ami Bruno Guigue est puni d'avoir cru à l'existence d'une véritable et totale liberté d'expression au pays des droits de l'homme. »

Le fonctionnaire limogé devrait retrouver son corps d'origine et redevenir administrateur civil.

Saturday, March 22, 2008

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Bruxelles majoritairement islamisée ?
22 mars 2008 - par Joseph Cohen | Arouts 7

Un sondage du mardi 11 mars publié par La Libre Belgique, la RTBF et l’Université catholique de Louvain révèle mardi que, dans la Belgique non wallonne, si 12% des personnes interrogées se disent musulmanes, un tiers de la population de Bruxelles est déjà musulmane et deviendra majoritaire entre 15 et 20 ans.



Cette évolution démographique résulte d’une part du nombre des familles nombreuses conforme à cette culture et, d’autre part par suite de la jeunesse de la population musulmane. 



Il faut rappeler que la culture islamique est centrée sur l’esprit communautaire, la "oumma", fondement du monde musulman avec, en corollaire, une certaine différenciation avec les non-musulmans. Olivier Servais, sociologue et anthropologue des religions à l’UCL, souligne à l’agence Reuters que "l’intensité" de la pratique religieuse est "presque identitaire chez eux". De plus, le taux de chômage très élevé - plus de 20% de la population active à Bruxelles - développe d’autant plus le repli identitaire.



Il est probable que des partis communautaristes se présenteront dans l’avenir aux élections : "Il y aura peut-être une revendication claire d’islam", a-t-il poursuivi dans cet entretien téléphonique, et "je n’exclus pas des explosions liées à des explosions sociales. Pour l’instant, la situation n’est pourtant pas comparable avec celle qui prévaut en France, où des émeutes agitent régulièrement les banlieues à forte population musulmane."



La Belgique a du mal à institutionnaliser le phénomène musulman communautaire qui ne s’inscrit pas dans la logique institutionnelle européenne et laïque comme le démontre l’échec de l’exécutif des musulmans de Belgique. "Les formes institutionnelles qu’on a projetées sur l’islam sont purement occidentales"

En conséquence, des "groupes radicaux" pourraient à l’avenir en profiter pour présenter des listes islamistes qui pourraient rassembler 25% des voix aux élections locales.

Il est clair que la Belgique change profondément et est bouleversée par une nouvelle distribution démographique : les Flamands envisagent de plus en plus l’indépendance, Bruxelles, capitale de l’Europe et de ses nombreuses institutions, devient de plus en plus cosmopolite et moins francophone, avec l’élargissement de l’Europe à 27 pays et les liens avec les Russes, qui, continentalement, sont impliqués dans l’Europe élargie. 



Il faut rappeler qu’en France, nombre de villes dépassent plus de 30% d’habitants musulmans. Le phénomène s’étend à l’Espagne, à l’Allemagne et à l’Italie, par suite de l’énorme dénatalité et du besoin de main d’ oeuvre immigrée.

Le conflit israélo-arabe ne peut qu’influencer en mal les rapports avec les Juifs et Israë






JÉRUSALEM CORRESPONDANCE
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L'incident remonte au 7 mars, lendemain de l'attentat contre la yeshiva (école talmudique) Mercaz Harav de Jérusalem, au cours duquel huit étudiants israéliens ont été tués par un Palestinien armé.

Dans les bureaux de la chaîne d'information qatarie Al-Jazira, la journaliste Sherine Abu Akleh appelle le ministère des affaires étrangères israélien pour obtenir une réaction officielle. "Ils ont accepté à condition que l'entretien se fasse dans la yeshiva et que nous parlions avec des étudiants, raconte-t-elle. Pour nous, c'était impossible. En nous rendant sur place, nous aurions aussitôt été attaqués", assure-t-elle. Pas faux : deux jours plus tard, la ministre de l'éducation, Yuli Tamir, avait écourté sa visite de condoléances après avoir été conspuée. "Depuis, nos demandes d'interview ont toutes été rejetées", ajoute Sherine Abu Akleh.

Officiellement, aucun boycottage n'a été décrété. Le bureau d'Al-Jazira à Jérusalem n'a reçu aucune notification en ce sens de la part du gouvernement israélien. "On se donne encore le temps de la réflexion", affirme Ygal Palmor, un porte-parole du ministère des affaires étrangères. Mais les sanctions sont d'ores et déjà en place et équivalent de facto à un boycottage.

L'équipe de la station panarabe est privée d'accès à tout représentant officiel de l'Etat juif, qu'il s'agisse d'une simple conférence de presse ou d'un entretien en face à face. Une mesure justifiée par le ton jugé trop "militant" de sa couverture de la récente offensive israélienne dans la bande de Gaza, qui s'est soldée par la mort de 120 Palestiniens, en majorité civils.

Le gouvernement israélien accuse Al-Jazira d'avoir "occulté ou mentionné en passant" les tirs de roquettes sur Israël et pointe du doigt les "clips inflammatoires" à base de gros plans sur les victimes, qui passent en boucle sur l'écran. "Al-Jazira a franchi la ligne rouge, affirme Ygal Palmor. On comprend qu'une chaîne arabe soit propalestinienne, mais on s'attend à un certain niveau d'éthique professionnelle. Or cette chaîne a choisi son camp, qui n'est pas celui des Palestiniens, mais du Hamas. Ses journalistes ne sont plus des observateurs mais des acteurs. A ce titre, ils doivent être soumis à d'autres règles."

Le chef du bureau d'Al-Jazira à Jérusalem, Walid Al-Omari, un Arabe israélien, repousse ces critiques. "Cette campagne d'incitation à la haine a débuté avant l'opération de Gaza, dit-il. Il s'agit d'une tentative pour faire pression sur nous, nous intimider, comme le font de nombreux régimes, arabes et non arabes."

De fait, en janvier, les porte-parole israéliens, désarçonnés par les dégâts médiatiques occasionnés par les coupures de courant dans la bande de Gaza, avaient reproché à la station, sans fournir de preuves, d'avoir "mis en scène" avec le Hamas les images de la ville plongée dans le noir.

Pendant la guerre du Liban, à l'été 2006, Walid Al-Omari avait même été questionné par la police au motif, là aussi infondé, que les reportages d'Al-Jazira fournissaient aux artilleurs du Hezbollah des informations permettant de rendre leurs tirs plus précis.

"Au lieu de nous harceler, Israël devrait s'interroger sur sa politique de punition collective, dit Sherine Abu Akleh. Avec 120 morts à Gaza contre un seul en Israël, il est naturel de couvrir davantage le côté palestinien." Pour autant, au plus fort de l'offensive israélienne, une équipe d'Al-Jazira est allée à Sderot, la cible privilégiée des tirs de roquettes palestiniens. L'hostilité de la population l'a cependant forcée à faire vite demi-tour. Un traitement auquel les journalistes de la CNN arabe sont aussi habitués. "Au début de l'Intifada, en 2000, le gouvernement israélien nous avait retiré nos cartes de presse, un document indispensable pour travailler dans la région, dit Sherine Abu Akleh. Il a fallu que je dépose plainte devant la Cour suprême pour la récupérer."

En Israël, le boycottage d'Al-Jazira n'a pas ému les milieux médiatiques. Motti Kischenbaum et Yaron London, deux des journalistes les plus célèbres du pays, l'ont même applaudi durant leur émission diffusée sur la Chaîne 10.

Un enthousiasme que ne partage pas Akiva Eldar, l'une des plumes les plus acides du quotidien Haaretz. "Bien sûr qu'Al-Jazira prend parti, dit-il. Pas tant pour le Hamas d'ailleurs que pour le peuple de Gaza. Leur couverture n'est pas objective. Mais celle de la chaîne israélienne numéro un ou même de Haaretz ne l'est pas davantage."

Pour ce critique féroce du gouvernement d'Ehoud Olmert, la sanction infligée à la chaîne aura un "effet boomerang". "A la fin de leur reportage, les journalistes pourront dire que leur demande d'entretien a été rejetée. La voix d'Israël va disparaître de l'écran d'Al-Jazira. Pour un pays qui se targue d'être la seule démocratie du Moyen-Orient, c'est gênant."
Iran : Sarkozy craint les missiles iraniens !
Iran : Sarkozy craint les missiles iraniens !
A l’occasion de la mise à l’eau du quatrième sous-marin nucléaire français, Le Terrible, Nicolas Sarkozy a fait à Cherbourg son premier grand discours sur la dissuasion nucléaire et le budget de la Défense. Selon lui, la principale menace militaire contre la France viendrait de l’Iran et ses missiles !
Selon le chef de l’État français, l’Iran « accroît la portée de ses missiles alors que de graves soupçons pèsent sur son programme nucléaire », et par conséquent « c’est bien la sécurité de l’Europe qui est en jeu ».
Ce n’est pas la première fois qu’un président français évoque le nom de l’Iran à l’occasion d’un discours sur la dissuasion. En janvier 2006, Jacques Chirac avait promis de bombarder l’Iran, et même avec un engin non conventionnel si les mollahs s’avisaient d’organiser un attentat en France.
Il y a une énorme différence entre les deux discours : chez Sarkozy, on ne parle plus de menace terroriste, mais d’une menace balistique. Sarkozy s’est aligné sur le discours de Washington. En effet, les Etats-Unis ne désirent plus relier Téhéran au terrorisme islamique international.
La raison de ce choix est d’éviter une étiquette de terroriste au régime des mollahs afin de laisser une possibilité à une entente Téhéran-Washington. En revanche, afin de forcer les mollahs à accepter le deal américain, Washington sanctionne l’économie iranienne au motif d’une menace qui résulterait de la combinaison d’une capacité nucléaire et des capacités balistiques. C’est ce que nous retrouvons dans ce discours de Nicolas Sarkozy.

Source: iran-resist.org





McCain favorable à l'idée que Jérusalem soit reconnue capitale d'Israël
Le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis, John McCain, a déclaré mardi à Amman qu'il était favorable à l'idée que Jérusalem soit reconnue capitale d'Israël.
"Je soutiens Jérusalem comme capitale d'Israël", a déclaré M. McCain lors d'une conférence de presse à Amman, où il effectue une visite dans le cadre d'une tournée régionale.

Source: Le Monde





20 mars 2008 - 10:07
Israël critique la visite de Micheline Calmy-Rey en Iran
Micheline Calmy-Rey lors de sa rencontre du début de semaine avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.

Légende photo: Micheline Calmy-Rey lors de sa rencontre du début de semaine avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. (Keystone)


Le contrat gazier signé en présence de la ministre des Affaires étrangères fait toujours des vagues. Le gouvernement israélien a convoqué l'ambassadeur de Suisse à Tel- Aviv pour lui exprimer son courroux.

Les Etats-Unis réitèrent aussi leur critiques après une première réaction mardi de l'ambassadeur américain à Berne.



«Nous ne pensons pas que ce soit le bon moment pour investir en Iran, non seulement dans les secteurs pétrolier et gazier mais dans l'ensemble de l'économie», a déclaré mercredi à Washington Tom Casey, porte-parole du Département d'Etat américain.



Cité par l'agence de presse AFP, Tom Casey a indiqué que les Etats-Unis allaient examiner les détails de l'accord pour vérifier s'il ne viole pas des lois américaines.



L'«Iran Sanctions Act» autorise Washington à prendre des mesures contre les entreprises étrangères investissant dans le secteur des hydrocarbures de ce pays. L'Iran est dans la ligne de mire des Occidentaux, Etats-Unis en tête, en raison de son programme nucléaire.



Pour rappel, l'entreprise zurichoise Electricité de Laufenbourg (EGL) a conclu lundi avec les autorités iraniennes un important contrat de fourniture de gaz. La ministre des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey était présente lors de la cérémonie à Téhéran.



Ce contrat permettra d'acheminer du gaz iranien en Italie via le gazoduc Trans-Adriatic Pipeline (TAP, 520 km), que l'entreprise zurichoise compte construire d'ici 2011. Les livraisons pourront atteindre 5,5 milliards de mètres cubes dès 2012.


«Un acte inamical à l'égard d'Israël»



Peu après la signature, l'ambassade américaine en Suisse avait déjà jugé que la signature du contrat envoyait un «faux message», au moment où Téhéran «continue de défier les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU lui enjoignant de suspendre les activités d'enrichissement d'uranium».



Les Etats-Unis ne sont pas les seuls à exprimer leur mécontentement. Le ministère israélien des affaires étrangères a convoqué mercredi le nouvel ambassadeur de Suisse en poste à Tel-Aviv.



Lors de cet entretien, le directeur général adjoint du ministère pour l'Europe occidentale, Rafi Barak, a déclaré à Walter Haffner que l'Etat hébreu considérait la visite de la conseillère fédérale à Téhéran comme «un acte inamical à l'égard d'Israël», selon un communiqué de l'ambassade d'Israël à Berne.



«L'Iran poursuit son programme nucléaire, offre un soutien financier aux organisations radicales, soutient le terrorisme, foule aux pieds les droits de l'homme et nie le droit à l'existence» d'Israël, relève l'ambassade israélienne dans son communiqué.


Les attentes d'Israël face à la Suisse



Pour l'Etat hébreu, «la communauté internationale - la Suisse y compris - est consciente du danger qui émane de l'Iran». Israël attend de la Suisse qu'elle soutienne les efforts internationaux dans ce domaine.



Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) n'a pas souhaité faire de commentaire au communiqué de l'ambassade d'Israël pour l'instant.



S'exprimant à son retour de Téhéran, Micheline Calmy-Rey avait défendu mardi la légitimité du contrat signé par EGL, estimant que cet accord ne viole ni les sanctions de l'ONU ni les mesures prises par Washington contre la République islamique. Elle a assuré qu'elle ne voyait pas en quoi ce contrat «donne un faux signal» à Téhéran.



Face aux critiques américaines, la ministre des affaires étrangères avait affirmé que la Suisse n'avait pas besoin d'autorisation pour assurer son indépendance énergétique.



swissinfo et les agences
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FACE À L'IRAN


Concernant le dossier nucléaire iranien, la cheffe de la
diplomatie helvétique Micheline Calmy-Rey a redit mardi que la Suisse défend une solution diplomatique et est prête à s'engager en ce sens.



Elle a également rappelé que la rhétorique mettant en cause le droit à l'existence d'Israël est inadmissible pour la Suisse. Tout comme le sont, sur le plan des droits de l'homme, la lapidation, les mutilations ou les sentences de mort contre des mineurs.



La Suisse représente les Etats-Unis en Iran depuis la rupture en 1980 des relations diplomatiques entre Washington et Téhéran.

CONTEXTE


La Suisse, comme le reste du monde, consomme toujours plus de gaz naturel (doublement entre 1980 et 2006 à l'échelle mondiale). Le gaz représente 12% des besoins énergétiques helvétiques. Les ménages utilisent 40% du total, l'industrie 33%, les services et les transports 27%.



La Suisse se fournit exclusivement à l'étranger. Elle est reliée par douze points d'entrée au réseau de gazoducs européen, qui s'étend sur 190'000 km de la Baltique à la Méditerranée et de l'Atlantique à la Sibérie. Alternative: le gaz est de plus en plus souvent transporté sous forme liquide par des navires appelés méthaniers.



Des contrats à long terme de 20 à 25 ans couvrent les trois quarts des besoins de la Suisse. L'Office fédéral de l'énergie estime que 95% du gaz consommé à l'interne vient des Pays-Bas, de la Russie, de la Norvège, de l'Allemagne et de l'Algérie.
Un rabbin allemand reproche au pape de laisser l'antisémitisme se développer
20.03.08 | 15h11

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Un rabbin allemand a reproché jeudi au pape de laisser les tendances antisémites se développer dans l'Eglise catholique en refusant de faire abolir une prière dans les messes traditionalistes qui appelle Dieu à "éclairer le coeur des juifs".

A la veille du Vendredi Saint où cette prière sera lue dans une petite minorité d'églises, le rabbin de Berlin Walter Homolka, sur le site internet du Spiegel, estime que "l'Eglise catholique n'a pas de maîtrise sur ses tendances antisémites". Il reproche à Benoît XVI d'accepter qu'elles se développent en "ouvrant grandes les portes" à l'esprit missionnaire à l'égard des juifs.


Selon le rabbin Homolka, l'internet est aujourd'hui plein de commentaires d'ultra-conservateurs catholiques, qui disent : "hourra, nous avons enfin reçu le signal d'aller convertir les juifs".

Le vice-président du conseil central des juifs d'allemagne, Salomon Korn, a déploré dans la Frankfurter Rundschau, "un recul à des temps révolus depuis longtemps" dans les relations entre juifs et chrétiens, qui s'étaient améliorées depuis le Concile Vatican II (1962/65) et les repentances des Eglises pour leur passivité ou leur complicité face à la Shoah.

Au contraire, le cardinal allemand Walter Kasper, membre du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a souligné que Rome ne cherche pas à mener des actions missionnaires dans la communauté juive. Il faut distinguer, a-t-il dit à la Frankfurter Allgemeine Zeitung, "témoignage de foi" -"qu'on attend aussi des juifs croyants à notre égard", et "action missionnaire ciblée et institutionnalisée à l'égard des juifs".

"Un témoignage de foi nous est demandé. Il doit se faire avec tact", a observé le cardinal. "L'Eglise catholique contrairement à de nombreux cercles évangéliques ne connait aucune mission organisée et institutionnalisée à l'encontre des juifs", a-t-il dit.

Mgr Kasper dit comprendre les irritations. Du fait de "la mémoire collective des catéchèses et conversions forcés", "beaucoup de Juifs considèrent la mission comme une menace existentielle, certains même parlent d'une Shoah par d'autres moyens".

Le pape allemand a modifié début février une prière "pour la conversion des juifs" contenue dans une messe en latin du Vendredi saint récemment réhabilitée, retirant les mots évoquant "l'aveuglement" des juifs mais appelant toujours à leur conversion.

La prière avait déjà été modifiée en 1962 avec la suppression de l'expression "juifs perfides", qui avait contribué aux pogroms antisémites chrétiens.

La nouvelle version demande à Dieu qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ", et lui demande de permettre "que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans (son) Eglise".

Dans l'écrasante majorité des paroisses, où la liturgie est celle du Concile Vatican II, ce texte n'a plus cours.

Le Vendredi Saint commémore la mort du Christ sur la croix







Des tracts antisémites distribués dans la ville russe de Novosibirsk
14:00 | 20 mars, 2008

Des centaines de prospectus violemment antisémites ont été envoyés mercredi 19 mars à des habitants de la ville russe de Novosibirsk, avertissant les parents de protéger leurs enfants de la "soif de sang des Juifs à Pessah".

"Faites attention, parents russes" mettent en garde les prospectus, "protégez vos enfant alors que le mois d'avril 2008 approche, [et avec lui] les vacances juives de Pessah". Le tract affirme que les enfants sont "enlevés, vidés de leur sang utilisé pour la préparation de leurs repas de fêtes. Les corps des enfants, ils les jettent dans des décharges."

La ville de Novosibirsk est située à l'est de la Russie, et compte une population juive de 13 000 âmes. C'est la troisième ville russe.

Selon la radio israélienne, un représentant de l'Agence juive a rapporté l'existence de ces brochures aux services de police, leur faisant par de l'état de choc dans lequel les habitants de la ville se sont trouvés après réception des tracts.

La police a ouvert une enquête.

© Jerusalem Post édition française






Les USA mettent en garde contre un antisémitisme déguisé en haine d'Israël

WASHINGTON - Les Juifs à travers le monde font l'objet d'une nouvelle forme d'antisémitisme qui se présente de manière déguisée en haine envers Israël, avertit jeudi un rapport du département d'Etat américain.

"Ce nouvel antisémitisme est courant à travers le Proche et le Moyen Orient et dans les communautés musulmanes d'Europe, mais ne se réduit pas à ces populations", écrit le département d'Etat dans ce rapport portant sur 2007, et qui égratigne l'ONU au passage.

Le document cite notamment le fait que les différentes organisations des Nations unies font souvent l'objet de demandes d'enquêtes sur "des atrocités et autres violations des droits de l'Homme supposées commises par Israël et présentées d'une façon dramatisée".

L'effet de ces "critiques sans répit envers Israël" alimente l'idée que l'Etat juif est une source majeure d'"abus contre les droits des autres", poursuit le rapport, qui souligne que dans le même temps, les différentes organisations des Nations unies ne prêtent "pas assez attention à des régimes qui sont manifestement coupables de graves violations".

Le fait de "comparer la politique actuelle d'Israël à celle des nazis est de plus en plus répandu", selon ce rapport, publié conformément à une loi adoptée en 2004 aux Etats-Unis dans le but de recenser et combattre les actes antisémites dans le monde.

Le rapport souligne que la haine envers Israël se manifeste parfois par des violences commises contre des individus juifs, et relève une soudaine augmentation des incidents antisémites au moment de la guerre entre Israël et le mouvement radical chiite libanais Hezbollah en 2006.

Il accuse plusieurs dirigeants d'attiser la haine antisémite, notamment le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, ainsi que le président vénézuélien Hugo Chavez, le gouvernement syrien ou encore les médias saoudiens et égyptiens.

Le rapport souligne que l'antisémitisme sous sa forme traditionnelle demeure un problème en Russie et que la violence antisémite "reste une préoccupation importante" dans des pays comme la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne. Il note aussi une augmentation des incidents antisémites en Argentine, en Australie, au Canada, et en Afrique du Sud notamment.

(©AFP / 14 mars 2008 00h28)





Le sous-préfet de Saintes limogé après un article anti-israélien
Le sous-préfet de Saintes (Charente-Maritime), Bruno Guigue, a été limogé après avoir publié une tribune «violemment anti-israélienne» sur le site internet «Oumma.com», a-t-on appris samedi auprès du ministère de l'Intérieur.
Dans une tribune publié le 13 mars, M. Guigue estime notamment qu'Israël est «le seul Etat au monde dont les snipers abattent des fillettes à la sortie des écoles».
Il ironise également sur les «geôles israéliennes, où grâce à la loi religieuse, on s'interrompt de torturer pendant Shabbat».
La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, a «été mise au courant mercredi du contenu de cette tribune et a immédiatement décidé de mettre fin aux fonctions» de M. Guigue, a-t-on indiqué au ministère de l'Intérieur, sans fournir plus de précision.




Le retour à la vie d’une ex-kamikaze
Conflit. Schifa voulait se faire exploser. Après six ans de prison, la Palestinienne prône le dialogue.
Elle en parle comme d’une erreur de jeunesse, une banale incartade dans une existence bien rangée. Il lui arrive même d’en rire et ce qu’elle regrette surtout ce sont ces six années passées dans les prisons israéliennes. «Je rêve d’avoir à nouveau 24 ans, de pouvoir sortir, étudier. J’ai gaspillé ma jeunesse derrière les barreaux. Mais, Dieu merci, je suis en vie et c’est cela l’essentiel», dit Schifa al-Qudsi, qui vient de fêter ses 30 ans.

Faux ventre. Schifa avait pourtant choisi de mourir un matin du printemps 2002, aux pires heures de l’Intifada. Enrôlée par les Brigades des martyrs d’Al-Aqsa, un groupe armé proche du Fatah, son destin était tout tracé. «J’avais rendez-vous à 5 heures du matin dans un local près de chez moi, raconte-t-elle. Ils devaient me mettre quinze kilos d’explosifs dans un faux ventre de femme enceinte. Ensuite, un homme devait m’emmener à Netanya, où l’on devait se faire sauter tous les deux.»

Schifa explique en souriant qu’elle avait choisi Netanya, distante d’une quinzaine de kilomètres de sa maison de Tulkarem, parce qu’elle adore depuis toujours cette ville balnéaire israélienne où son père l’emmenait chaque semaine lorsqu’elle était enfant. «Je me souviens de la mer, des cafés, c’était magnifique.»

Dans la nuit qui précède le jour de l’attentat, l’armée israélienne débarque en force au domicile des Al-Qudsi. «Il y avait des jeeps, des hélicoptères, des chiens, se souvient Amal-Amine, la mère de Schifa. Les soldats israéliens frappaient très fort sur la porte. On se demandait ce qui se passait.» Un informateur de Tsahal avait vendu la mèche. Les soldats israéliens montrent aux parents éberlués une photo de leur fille et exigent qu’elle se livre sur le champ. «Quand tu sauras pourquoi on l’arrête, tu nous remercieras», lance l’officier à la mère de Schifa. «Il avait raison. Si elle avait commis cet attentat, j’aurais perdu ma fille et ma maison», constate la mère qui sait que Tsahal passe systématiquement au bulldozer les demeures familiales des terroristes.

Après avoir ruminé son échec, Schifa rendra à son tour grâce aux Israéliens de lui avoir sauvé la vie. Aucun explosif n’ayant été trouvé chez elle, elle écope d’une peine relativement légère : six ans ferme. En prison, elle apprend à mieux connaître son ennemi et surtout à négocier avec lui. «Nous organisions des grèves pour améliorer nos conditions de détention et nous discutions avec la direction de la prison. Basée uniquement sur le dialogue, notre action a porté ses fruits. J’ai tiré une grande leçon de cette expérience : la violence ne paie pas.»

Source: Liberation

Tuesday, March 18, 2008

Mellick dépose un recours pour «antisémitisme»

RÉACTION - Jacques Mellick, maire sortant socialiste, battu à une centaine de voix près à Béthune, porte plainte, et dépose un recours pour «antisémitisme». Il accuse un colisitier de Stéphane Saint-André, divers gauche, -qui vient de l'emporter avec 50,66% des voix- de «propos antisémites». Jacques Mellick s'explique...

«Ce monsieur est allé voir des Français d’origine maghrébine en leur disant "Vous avez remarqué qu’il y a une place Yitzhak Rabin à Béthune, eh bien il y a un deuxième juif à Béthune, c’est Jaques Mellick, vous n’allez tout de même pas voter pour un juif ?"». Le perdant qui a déposé plainte il y a quelques jours, mais n’avait rien dit «pour ne pas polluer la campagne».

Stéphane Saint-André n'a pas commenté l'information. Au soir du premier tour, le maire sortant remportait 41% des suffrages avec quatre listes en face de lui. Les trois listes qui pouvaient se maintenir se sont unies. Le divers gauche Stéphane Saint-André, avait pris la tête derrière Bernard Seux, ancien adjoint de Mellick et maire de la ville quelques années, pendant l'inégibilité de Jacques Mellick à la suite de l'affaire OM-VA, et le Modem Olivier Gacquerre.











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Quand les Juifs perdent leur voix
16 mars 2008 - Par David Horovitz | Jerusalem Post édition française

Il y a quelques semaines, à la veille d’un référendum national qui a failli coûter cher au président vénézuélien Hugo Chavez, le principal centre communautaire juif de Caracas a été pris d’assaut par la police fédérale.

Un incident regrettable, de ceux qui n’attirent que furtivement l’attention des médias locaux : alors que des centaines de Juifs assistaient à la célébration d’un mariage dans la synagogue adjacente Union Israelita, des policiers sont entrés à grand fracas et se sont mis à chercher des armes et des explosifs. Pour repartir - est-il besoin de le préciser - les mains vides.

Il y a deux ans, la police avait fait un raid similaire dans une école juive de la capitale. Dans les deux cas, le message était clair : les Juifs sont surveillés de près par un régime dont le leader rencontre régulièrement le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Hugo Chavez avait en outre déclaré que "les descendants de ceux qui ont crucifié le Christ" avaient "pris possession de toutes les richesses de la terre".

Il ne fait pas bon être juif aujourd’hui au Venezuela. Dans une récente émission télévisée, un acolyte de Chavez a accusé les leaders juifs de fomenter, de mener et de financer des mouvements de protestations estudiantins antigouvernementaux, et autres conspirations. "Nous devons être très attentifs à ce qui se passe aujourd’hui au Venezuela", mettait en garde l’orateur. "Les hommes d’affaires juifs qui ne sont pas impliqués dans une conspiration doivent le faire savoir publiquement." Et de citer deux rabbins ainsi qu’une famille juive aisée soupçonnés d’être au coeur de complots, tout en précisant "on ne peut pas me reprocher d’être antisémite".

La semaine dernière, un Juif ayant vécu au Venezuela et installé aujourd’hui à Miami devait déclarer au Jerusalem Post : "Chavez et son gouvernement n’aiment pas les Juifs." Selon lui, si la communauté vénézuélienne ne s’exile pas en masse, c’est pour la même raison qui avait empêché les Juifs allemands de quitter en d’autres temps leur pays : le "déni", le fait de fermer les yeux devant le danger potentiel. Un ami israélien d’origine vénézuélienne, ancien officiel de l’immigration et militant, se rappelle d’une amère expérience lors de son dernier voyage à Caracas, quand il a participé à une marche de protestation devant l’ambassade iranienne contre les propos négationnistes d’Ahmadinejad sur la Shoah. Les membres de la communauté juive présents étaient conscients de la nécessité de ce mouvement contestataire, mais se sont exécutés dans la crainte. Ainsi, sur insistance des organisateurs, la marche s’est déroulée dans le silence. "La communauté avait littéralement perdu sa voix."

Pourtant, certains leaders juifs vénézuéliens affirment que la situation n’est pas si terrible. Ils peuvent se déplacer librement, ils ne se sentent pas menacés (hormis lors des raids de la police) et ils ont trouvé un moyen de coopérer avec Chavez.

La communauté juive, qui recensait 30 000 membres dans ses meilleures années, entre 1960 et 1970, en compte aujourd’hui 14 000 selon certains, 9 000 selon d’autres. S’il n’y a pas eu d’exode massif dû à un mouvement de panique, de nombreux Juifs vénézuéliens sont partis s’installer à Miami.

Quelques-uns sont venus en Israël.
Mais l’option israélienne n’est pas souvent privilégiée étant donné les défis - économiques, linguistiques, sociaux - dont elle s’accompagne. Israël, pourtant, essaye de leur faciliter la tâche. Zeev Boïm, au début de son mandat de ministre de l’Intégration, prévoyait un programme de grande échelle pour encourager l’Aliya des Juifs vénézuéliens. Mais l’initiative n’aura pas vraiment porté ses fruits.

"Le problème avec nous [les Juifs vénézuéliens], c’est que nous ne sommes pas prêts à renoncer à notre mode de vie", avait alors expliqué Roberto Kulka Kohn. "Personne ici [au Venezuela] ne veut vraiment aller en Israël. Il faudrait avoir au moins dix fois plus d’argent pour conserver le même train de vie", poursuivait cet industriel aisé de Caracas, propriétaire d’une usine textile.

Mais le projet visait davantage à attirer les Juifs pauvres, en particulier les quelques milliers qui vivent véritablement dans des situations précaires. La municipalité de Kfar Saba avait alors été sélectionnée comme un refuge potentiel. Des logements avaient été rendus disponibles, un ensemble de bénéfices financiers avaient été négociés et quelques émissaires de la Aliya recrutés. Pourtant, les résultats s’avéreront décevants. La campagne n’attirera qu’un nombre pitoyable de candidats. En clair, peu importe leur situation économique et leur avenir politique peu engageant : même les Juifs vénézuéliens les plus misérables préfèrent rester collés au diable qu’ils connaissent déjà.

Le fait que le plan de sauvetage de cette population n’ait pas cherché à intéresser les échelons les plus élevés de la communauté - puisqu’il s’adressait aux plus nécessiteux - démontre bien la mauvaise opinion qu’Israël a de lui-même, et ce qu’il pense avoir à offrir.

L’Etat juif n’a pas conscience de l’excellente réputation dont il jouit parmi d’autres immigrés potentiels motivés idéologiquement. En effet, avec tous ses défis, Israël demeure le garant des valeurs démocratiques. Son économie est prospère (notamment grâce au high-tech) et ses valeurs culturelles reconnues à l’étranger. A l’ère de la mondialisation, le pays représente une base géographique pour les entrepreneurs les plus ambitieux de chaque secteur.

Aujourd’hui, la diaspora comprend trop de pays comme le Venezuela, dont les communautés juives sont en crise ou menacées et ferment les yeux devant la menace, jusqu’à en perdre la voix. Quand on leur parle d’Israël, les Juifs étrangers invoquent de grandes difficultés financières et leur peur de s’y confronter.

L’Aliya devrait être une réponse sérieuse aux Juifs en difficulté. L’interaction diaspora-Israël devrait offrir de nombreuses réponses aux Juifs dans le monde.

Reconstruire proprement ce pont est un impératif urgent. Aujourd’hui, il n’y a aucune excuse au manque de communication entre Jérusalem et les quatre coins de la planète. Israël doit faire cet effort de communiquer, de raconter les fruits de son expérience, et ainsi d’agir efficacement pour sauvegarder la nation juive globale.

Cet officiel israélien, témoin du silence de la manifestation contre Mahmoud Ahmadinejad il y a deux ans, a également parlé d’un meeting qui avait eu lieu il y a trente ans en Israël, en présence du Premier ministre de l’époque Menahem Begin.

C’était l’été 1978. Begin rencontrait une délégation de leaders juifs d’Iran, dont Habib Elghanian, le leader de sa communauté. Il les implorait de conduire leur peuple en Israël. "Les islamistes prennent du pouvoir", prévenait-il. Le chah peut être renversé. Pour des raisons de sécurité, ils doivent venir.

Les Juifs iraniens avaient alors balayé ses inquiétudes, lui affirmant que le chah resterait toujours en place, que les Juifs iraient bien, que ce dont ils avaient besoin c’était d’une meilleure éducation juive.
Déçu et frustré, Menahem Begin acceptait pourtant de changer de sujet pour s’entretenir avec eux de questions d’éducation. La discussion devait alors porter sur le nombre d’enseignants dont la communauté juive iranienne avait besoin. Au terme des débats, il avait été décidé que deux éducateurs israéliens seraient envoyés en Iran pour enseigner le judaïsme aux jeunes Juifs iraniens, Israël payant les trois quarts de la note et les Juifs iraniens le quart restant.

Au début de l’année 1979, le monde devait assister à la fuite du chah et au triomphe de la révolution islamique et de l’ayatollah Khomeini. Le 16 mars, Habib Elghanian était arrêté. Jugé par un tribunal islamique révolutionnaire sur des accusations qui comprenaient ses "contacts avec Israël et le sionisme" et son "amitié avec les ennemis de Dieu", il allait être condamné à mort et exécuté deux mois plus tard.

"Notre situation n’est pas agréable", avait alors déclaré anonymement un intellectuel juif de Téhéran au journaliste du Time Magazine, en mai 1979, "mais il n’y a pas de raison de paniquer."

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Monday, March 10, 2008

Pérès : «Aucun pays n'a aidé Israël autant que la France»

Propos recueillis à Jérusalem par Patrick Saint-Paul
07/03/2008 | Mise à jour : 20:15 | Commentaires 49 .

Shimon Pérès : «Si nous négocions avec le Hamas, nous tuerons l'Autorité palestinienne.» Crédits photo : FLASH90
Avant son arrivée, lundi, en visite d'État à Paris, le président israélien a confié au Figaro sa vision des relations franco-israéliennes, du danger iranien et du processus de paix avec les Palestiniens.
LE FIGARO. Monsieur le président, quelle est votre réaction à l'attentat qui vient d'ensanglanter Jérusalem ?

Shimon PÉRÈS. Il s'agit d'un acte barbare. Le terroriste est entré dans un lieu de prière et d'étude de la religion et a ouvert le feu dans toutes les directions pour verser autant de sang que possible. Il était seul, mais il a agi avec des complicités. Israël est déterminé à se défendre et continuera sa traque jusqu'à ce que tous les terroristes paient le prix de leurs actes.

Vous arriverez lundi à Paris. Pourquoi attachez-vous tant d'importance à cette visite en France ?

Cette visite résume soixante années de l'histoire d'Israël, durant lesquelles la France a joué un rôle extrêmement important. Je suis venu lui dire merci. Je n'en avais jamais eu l'occasion auparavant. On ne peut pas oublier certaines choses. Dans l'histoire du peuple juif, Napoléon est venu à notre secours. Pendant l'Occupation, la France a sauvé beaucoup de Juifs. Et ensuite, lors de la naissance d'Israël, la France a joué un rôle majeur. Grâce à elle, nous avons pu acquérir des armes pour défendre nos vies.

Vous êtes considéré comme le père du programme nucléaire israélien. Le fait que vous ayez réussi à obtenir de la France le transfert de sa technologie nucléaire a-t-il été décisif pour la dissuasion israélienne ?

La suspicion que nous possédons l'arme atomique est une composante essentielle de notre dissuasion. C'est tout ce que je peux vous dire. Je ne connais aucun autre pays qui ait autant aidé Israël que la France.

Avec l'élection de Nicolas Sarkozy, les relations d'Israël avec la France sont-elles revenues à leur degré d'intimité d'avant 1967 ?

Elles ne pourraient pas être meilleures. Nicolas Sarkozy a renouvelé l'Alliance atlantique en renouant avec les États-Unis et a donné un nouvel élan aux relations avec Israël. L'idée initiale du président Sarkozy d'une Union méditerranéenne était fascinante à cet égard. La différence entre le Moyen-Orient et l'Union méditerranéenne, c'est qu'Israël est inclus dans l'Union. Au nord, il y a les pays européens ; au sud, le Maghreb et, au milieu, les pays arabes et nous. Cela crée une force économique avec un fort potentiel de rapprochement politique.

Israël a souvent reproché à la France d'être trop critiqueà son égard…

On ne peut pas fonder des relations sur une idolâtrie mutuelle. C'est fatiguant. La France et Israël partagent une curiosité intellectuelle mutuelle.

Approuvez-vous l'initiative de Sarkozy de faire porter par des élèves de CM2la mémoire d'enfants victimes de la Shoah ?

Son intention était noble : se souvenir de la Shoah et du génocide. De notre point de vue, cela a été très apprécié.

La France a œuvré à durcir les sanctions de l'ONU contre l'Iran. Êtes-vous satisfait du résultat ?

C'est mieux que rien, bien qu'insuffisant. Si le développement de la bombe n'est pas stoppé économiquement, les options non militaires seront épuisées. Or, je préfère stopper le développement de la bombe sans avoir à recourir à la guerre. Les sanctions économiques ont déjà prouvé leur efficacité dans le passé : la Libye, l'Afrique du Sud, la Corée du Nord ont renoncé à leurs ambitions nucléaires sans guerre.

Si le monde n'agit pas avec assez de fermeté, agirez-vous seuls pour empêcher que l'Iran n'accède à l'arme atomique ?

En aucune circonstance. Nous ne sommes pas assez imprudents pour concentrer le danger iranien sur Israël. C'est un problème que le reste du monde doit résoudre. Avec les missiles de longue portée développés par l'Iran, le problème n'est pas seulement israélien.

L'Iran et la Syrie poussent-ils le Hamas à tirer des roquettes sur Israël depuis la bande de Gaza ?

Sans aucun doute. Ils lui fournissent aussi des armes et de l'argent. L'Iran veut avoir deux satellites : un au Liban et l'autre à Gaza. La troisième cible d'Ahmadinejad est la Syrie. Il est aussi allé tâter le terrain en Irak. Nous ne devons pas fermer les yeux sur cela. Si une minorité de terroristes parvient à s'équiper d'engins nucléaires, le monde pourrait devenir ingouvernable.

Israël a essuyé de vives critiques en raison de son incursion musclée dans la bande de Gaza. Une intervention militaire peut-elle vraiment venir à boutdes roquettes tirées depuis Gaza ?

Il n'y a pas de solution militaire. Mais il n'existe pas de solution sans l'action militaire. Si nous savons que quelqu'un s'apprête à lancer un missile contre notre territoire, nous le ciblons pour l'empêcher de passer à l'acte. Le problème, c'est que les terroristes n'hésitent pas à impliquer des civils dans leurs actions. Ils envoient des enfants et des femmes en première ligne en connaissance de cause. Nous n'avons pas d'alternative. Ils peuvent compliquer nos vies à Ashkelon, Ashdod ou Sderot, mais ils ne peuvent pas nous vaincre.

Après la phase militaire, engagerez-vous des négociations avec le Hamas pour un cessez-le-feu ?

Si nous négocions avec le Hamas, nous tuerons l'Autorité palestinienne. Le gouvernement légitime dit que ce sont des rebelles. Il est impossible de négocier avec l'Autorité et de la saper en même temps. Si le Hamas veut un État indépendant à Gaza, je ne vois pas comment celui-ci existera. Je ne crois pas que l'Égypte ait un intérêt à diviser les Palestiniens en deux États, ni d'absorber un million et demi de pauvres supplémentaires sur son territoire. Les islamistes ne veulent ni l'indépendance ni la paix.

Croyez-vous encore possible de parvenir à un accord fin 2008, comme le souhaite George Bush ?

Cela vaut la peine d'essayer. Le temps presse. Le 5 novembre, un nouveau président sera élu aux États-Unis. Cela prendra du temps avant que la nouvelle Administration se mette en place et il pourrait s'écouler une très longue période avant que les États-Unis ne s'impliquent de nouveau dans le processus. Or les États-Unis conservent la voix la plus forte dans la région. Les Palestiniens auront une élection présidentielle en janvier 2009 et tout risque d'être bouleversé de nouveau.

Autoriserez-vous le Hamas à se présenter à cette présidentielle ?

Nous n'avons pas empêché sa participation aux législatives. Il y a des limites à la façon dont nous pouvons intervenir dans la vie des Palestiniens. Que les Palestiniens veuillent avoir une Palestine, deux Palestine, ou pas d'État du tout est entre leurs mains. Nous leur donnons la possibilité d'être un seul peuple, de construire un gouvernement efficace. Nous les encourageons à construire une seule armée crédible. Car de notre point de vue, leurs divisions réduisent la valeur de notre partenaire.

Abbas est-il un partenaire capable de faire appliquer la paix ?

Nous n'avons pas de meilleure alternative. Son problème est sa faiblesse. À nous de le rendre plus fort. Le renforcer économiquement est la solution la plus efficace.

Abbas se plaint qu'Israël ne crée pas les bonnes conditions en refusant de lever les barrages et en continuant les constructions dans les colonies.

Nous sommes un pays démocratique. Le gouvernement doit faire suffisamment de concessions pour ne pas perdre son partenaire. Mais il doit aussi être assez prudent pour ne pas perdre le soutien de la population. C'est pour cela qu'il est si difficile de faire des progrès.

Quelle proportion de la Cisjordanie êtes-vous prêt à restituer aux Palestiniens ?

J'aurais souhaité que nous mettions un terme à l'occupation depuis longtemps. Cela n'a pas été possible, parce que nous n'avions pas de partenaire. Aujourd'hui, nos positions ne sont pas si éloignées de celles des Palestiniens. Il s'agit d'une différence entre 3 % et 5 %. Avec la bonne atmosphère, on peut trouver une solution.

Peut-on partager Jérusalem ?

Jérusalem doit rester unifiée. Mais la solution pour Jérusalem ne ressemblera à aucune des propositions qui sont sur la table aujourd'hui. C'est un des problèmes les plus complexes.

Le paradoxe, c'est que la cohabitation s'y passe plutôt bien. Tout le monde va prier. Des milliers de juifs vont prier devant le mur des Lamentations. Des milliers de Palestiniens vont prier sur le mont du Temple chaque vendredi. Les églises sont ouvertes. La difficulté est de traduire cette coexistence sur un morceau de papier.

Les Palestiniens sont de plus en plus nombreux à réclamer un seul État pour les Juifs et les Arabes, avec les mêmes droits pour tous. Cela vous inquiète-t-il ?

Les Arabes ont déjà vingt-quatre pays. Pourquoi veulent-ils un État supplémentaire ? Ils veulent convertir Israël en un pays arabe ! Ils ont déjà essayé auparavant avec les armes. Mais ils n'y parviendront pas. Nous avons une minorité arabe au sein d'Israël, qui possède les mêmes droits que les Juifs. Cependant, personne ne peut nous forcer à annexer les territoires palestiniens.
Comparer les attentats ne m'intéresse pas, je les condamne tous, je condamne l'acharnement, j'ai employé le mot "acharnement", qu'il y a eu sur Gaza, je condamne l'attentat de Jerusalem bien entendu, je condamne tout ça."


Bernard Kouchner,
7 mars 2008



La Lybie a exigé hier soir que toute condamnation de la tuerie à Jérusalem soit liée à une condamnation de l'opération israélienne à Gaza; cette demande a conduit à bloquer toute condamnation de l'attentat de Jerusalem de la part du conseil de sécurité de l'ONU que la Lybie préside.

M. Kouchner a choisi de procéder à une telle condamnation simultanée, lors d'une déclaration à la presse que je viens d'entendre sur France Inter au journal de ce 7 mars 2008 à 18h : http://www.radiofrance.fr/play_aod.php?BR=10493 (déclaration non reprise au journal de 19h).

Ses propos sont ignobles.

Kouchner condamne en effet de la même façon l'attentat de Jérusalem et les opérations israéliennes, répétant même à deux reprises le terme "acharnement" qu'il avait déjà employé au début de la semaine à propos des opérations israéliennes. Très clairement, dans son propos, M. Kouchner assimile ces opérations à des attentats, plaçant ainsi dans la même catégorie

1. l'attentat terroriste visant des jeunes étudiants israéliens d'une école talmudique

et

2. les opérations militaires israéliennes visant exclusivement les terroristes du Hamas et qui n'auront causé la mort de femmes et d'enfants palestiniens que du seul fait de leur utilisation comme chair à canon par l'organisation islamiste et nazifiante qui contrôle Gaza.

Cet amalgame est inacceptable.

Anatole appelle à la démission de Bernard Kouchner.

Remarque 1 : la version des propos de Bernard Kouchner publiée sur le site du Quai d'Orsay est légèrement différente des propos réellement tenus par le ministre.

Sur le site du Quai d'Orsay, on lit :

"Comparer les attentats ne m’intéresse pas. Je les condamne tous. Je condamne le lancer des fusées Qassam et des fusées Grad sur Israël. Je condamne l’acharnement qu’il y a eu sur Gaza et qui n’a, hélas, pas arrêté les fusées. Je condamne bien entendu l’attentat de Jérusalem dans une école talmudique"

Alors que les propos réels de Kouchner ont été comme je l'ai indiqué :

"Comparer les attentats ne m'intéresse pas, je les condamne tous, je condamne l'acharnement, j'ai employé le mot "acharnement", qu'il y a eu sur Gaza, je condamne l'attentat de Jerusalem bien entendu, je condamne tout ça."

On constate que la version publiée par le Quai est un peu moins défavorable à Israël que les paroles grotesques effectivement prononcées, mais en tout état de cause le propos général demeure le même : les opérations militaires israéliennes, qui visaient des terroristes, sont assimilées à un attentat dans lequel des enfants ont été assassinés à bout portant.

Remarque 2 : dans le point de presse au cours duquel M. Kouchner a prononcé les paroles précédentes, on peut noter que le président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est désigné par son nom de guerre, Abou Mazen. Je ne sais comment interpréter cela, mais c'est en tout cas ce nom qui nous est, à nous aussi, revenu en mémoire depuis qu'Abbas/Abou Mazen a déclaré que les opérations israéliennes sur Gaza avaient été "pire que l'holocauste".
1. Si, au début de la semaine, l’ampleur de la riposte d’Israël au harcèlement des tirs de roquettes du Hamas (et de missiles sans doute sophistiqués) a suscité des réactions alarmées, c’est d’abord parce qu’elle a rappelé les méthodes employées pour écraser les premières agressions du Hezbollah libanais il y a deux ans. Mais c’est aussi parce que les Américains ont perdu le seul interlocuteur en qui ils avaient vraiment confiance, Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne.
C’est dans ce contexte que la France recevra le prestigieux président Shimon Pérès en visite d’Etat et une quarantaine d’écrivains israéliens invités à Paris par le Salon du Livre. J’ai souvent la tentation de ne plus parler du conflit israélo-palestinien. [J’ai déjà beaucoup donné. Trop, peut-être. En tous cas pendant près d’un demi-siècle, comme le prouve la réunion de mes chroniques(1).] Et je ne trouve décidément pas très agréable de blesser des amis que j’aime dès que je me manifeste.

2. Mais voici que pour m’inviter à ne pas rester silencieux, on m’adjure de lire deux textes. Le premier est publié par le quotidien israélien Haaretz. Nos confrères sont sur place. Ils savent de quoi ils parlent. Ils ne sont ni antisionistes ni antisémites. Ils ne sont pas confortablement installés à Turin, à Paris ou à Londres, dans des cafés intellectuels d’extrême gauche où règnerait le radicalisme pro-palestinien. Ils ont peur pour leurs enfants. Ils aiment passionnément leur pays. Mais ils sont acculés à faire ce terrible constat : les forces israéliennes viennent de tuer en deux jours plus de Palestiniens que les roquettes aveugles du Hamas n’avaient tué d’Israéliens pendant des mois et des mois. Et elles sont loin, elles aussi, d’avoir épargné les civils. Voici pour le premier texte, et il est insupportable. Car il nous fait revenir aux thèmes déjà traités ici de la "répression collective" et de la "disproportion" entre les agressions et les ripostes. Il y a donc des enfants palestiniens dont les dents grincent parce que leurs pères ont mangé des raisins verts (Ezéchiel).
Mais le second texte est celui du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France. Le CRIF "affirme sa solidarité pleine et entière avec Israël qui ne fait qu’exercer son devoir de protéger ses civils agressés depuis des mois à Sdérot, Ashkelon et d’autres localités israéliennes, par le Hamas qui dispose d’armes de plus en plus sophistiquées fournies par l’Iran."
Voici le seul cri que le CRIF, même ravalé par un nouveau président, croit devoir faire entendre. Au lieu d’être solidaire de tous les enfants victimes de la tragédie, il prend partie en faveur non pas d’un Etat mais d’un gouvernement dont la politique est désavouée par la quasi totalité des écrivains israéliens que nous avons invités.

3. Alors il me faut dire, hélas, une fois encore : non, je ne me sens pas "représenté" par ce Conseil "représentatif". Et il faut que les personnalités les plus emblématiques proclament qu’elles ne se reconnaissent pas elles non plus dans des déclarations de solidarité si inconditionnelle. Il faut que nous disions que nous sommes du côté des rédacteurs du quotidien "Haaretz" et des écrivains israéliens que nous allons recevoir à Paris plutôt que du côté des hommes politiques et des généraux qui font perdre leur âme aux élus de la Terre Promise. On voit très bien ce qu’auraient pu dire un Blum, un Mendès France pour adresser un message des juifs de France aux Israéliens et aux Palestiniens, les gestes politiques qu’ils auraient recommandés aux uns et aux autres. Lorsque Théo Klein était président du CRIF et lorsque Elie Barnavi était ambassadeur d’Israël, l’honneur des juifs de France était mieux défendu. Je suis toujours rassuré quand Simone Veil prend la parole. Mais il faut toujours la laisser libre de choisir les moments qu’elle juge opportuns.

4. Les hommes qui assument la responsabilité de la répression massive et collective avec dommages collatéraux aux dépens des civils ont toujours les mêmes illusions. Malgré les exemples du Liban et de l’Irak, ils croient dans la capacité dissuasive de leur entreprise. Cette logique implique que l’on s’installe dans la seule stratégie du rapport de forces alors qu’il n’y a plus personne pour estimer qu’il y a une solution militaire à ce conflit.
Au fait, et pour revenir au communiqué du CRIF qui ose reprocher à Mahmoud Abbas son éloignement, il faut bien souligner combien le sens politique peut faire défaut autant que la préoccupation éthique. Car l’idée n’est même pas venue aux rédacteurs de ce communiqué que pour fortifier le combat contre le Hamas de M. Mahmoud Abbas, président mille fois célébré de l’Autorité palestinienne, il aurait fallu proclamer hautement le gel de toute colonie (principale cause, depuis 1967, de l’aggravation du conflit), la libération des prisonniers par centaines sinon par milliers et non par dizaines et l’autorisation donnée aux Européens d’exploiter en Cisjordanie les milliards votés par les Européens à la Conférence de Paris en janvier dernier, ces idées simples et fortes que Bernard Kouchner et Tony Blair ont fait valoir récemment à leurs interlocuteurs ne comptent pour rien lorsqu’on est obsédé par l’unique besoin et la seule idée de riposter, de sanctionner et de punir sans perspective politique.

5. Les pièges tendus par le Hamas à Gaza comme ceux du Hezbollah au Liban ne peuvent que profiter au président iranien en visite d’Etat en Irak qui peut, lui, se promener dans Bagdad avec la protection militaire américaine et qui continue de prévoir ou de préconiser la disparition de l’Etat d’Israël. George Bush a cru pouvoir promettre que son mandat ne se finirait pas sans la naissance d’un Etat palestinien. Tony Blair a affirmé de son côté que le seul Etat du monde où son ami George Bush était encore populaire, c’était Israël.
Sans doute les Américains semblent-ils avoir obtenu un retrait plus rapide que prévu des forces israéliennes de Gaza. Mais pour le moment il n’y a aucune attitude de leur part qui rappelle celle de James Baker, le Secrétaire d’Etat de George H.W. Bush, père du président actuel, lorsqu’il menaçait Yitzhak Shamir de lui couper les vivres s’il s’opposait à la Conférence de Madrid en 1991. La décision de Mahmoud Abbas de suspendre les pourparlers avec Israël révèle que sa position était absolument intenable. N’eût-il pas pris cette décision, il eût été définitivement désavoué par les siens et il n’eût plus jamais été en mesure de jouer le rôle que l’on s’efforce d’attendre encore de lui. J.D.

(le jeudi 6 mars 2008)

(1) "Israël, les Arabes, la Palestine – Chroniques 1956-2008", éditions Galaade.

Sunday, March 09, 2008

Municipales et Cantonales
09/03/2008 16:36
ROME, 9 mars 2008 (AFP) - Prière pour les juifs: le grand rabbin d'Israël "attend une réponse du pape"

Le grand rabbin d'Israël Yona Metzger a indiqué dimanche à Trieste (nord-est de l'Italie) "attendre la réponse du pape" à sa lettre concernant le maintien d'une prière pour la conversion des juifs dans la messe en latin, qui a "surpris" la communauté, a rapporté l'Ansa.

"Nous avons envoyé il y a quelques semaines une lettre au pape. Nous lui avons exposé notre surprise et nous attendons sa réponse", a indiqué à l'agence italienne le grand rabbin ashkénaze en marge de l'intronisation du nouveau rabbin de Trieste.

Il a estimé que le but "de l'Eglise n'était pas de nuire aux juifs" mais que "ce n'était pas le moment pour faire (cela). Nous sommes pour le dialogue, voilà pourquoi nous avons écrit cette lettre", a ajouté le grand rabbin.

Le pape Benoît XVI a décidé début février de modifier une prière "pour la conversion des juifs" contenue dans la messe en latin du Vendredi saint récemment réhabilitée, retirant les mots évoquant "l'aveuglement" des juifs mais appelant toujours à leur conversion.

Cette nouvelle version avait provoqué plusieurs réactions de la part d'organisations juives, le grand rabbin de Rome Riccado Di Segni estimant notamment que cette prière constituait "un obstacle à la poursuite du dialogue entre juifs et chrétiens" et remettait "en question des décennies de progrès".

La nouvelle version demande à Dieu qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes", et lui demande aussi de permettre "que tout Israël soit sauvé en faisant entrer la foule des gens dans (son) Eglise".

Une délégation du grand rabbinat de Jérusalem est attendue au cours de la semaine prochaine au Vatican pour discuter avec les plus hautes autorités de l'Eglise des problèmes posés par cette "prière pour les juifs".




changera rien à la "prière pour les juifs" (cardinal allemand)
08.03.08 | 17h56

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Le pape Benoît XVI n'a pas l'intention de modifier une prière en latin controversée, qui appelle à la conversion des juifs, car elle est "correcte sur le plan théologique", a déclaré à la télévision allemande un important "ministre" du Vatican.

Le pape "va laisser cette prière telle qu'elle est. De notre point de vue, elle est tout à fait correcte sur le plan théologique. C'est simplement difficile pour les Juifs de l'accepter", a dit à la chaîne publique ARD, dans un magazine devant être diffusé lundi, le cardinal allemand Walter Kasper, président du Conseil pontifical pour l'Unité des chrétiens.


Le cardinal Kasper, qui est également membre du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux, avait annoncé mardi à Rome qu'une délégation du grand rabbinat de Jérusalem se rendrait la semaine prochaine au Vatican pour discuter de cette prière, issue de la messe en latin du Vendredi saint récemment remise au goût du jour par le pape.

A l'issue de cette rencontre le cardinal Tarcisio Bertone, secrétaire d'Etat du Vatican, fera une déclaration pour clarifier la question, a-t-il précisé. Après quoi, "j'espère que les choses seront plus claires, pas résolues mais plus claires, et je pense que nous pourrons surmonter cette irritation du monde juif", a-t-il dit.

Dans le texte incriminé, les croyants sont invités à prier Dieu pour qu'il "éclaire le coeur des juifs" afin "qu'ils connaissent Jésus-Christ, sauveur de tous les hommes". Cette formulation est légèrement édulcorée par rapport au texte en vigueur durant des siècles, jusqu'à la réforme liturgique du concile Vatican II dans les années 1960. Selon l'ancien texte, les fidèles priaient "pour la conversion des juifs", afin que Dieu "retire le voile de leur coeur" et qu'il leur accorde d'être délivrés de "l'obscurité" et de "l'aveuglement".

Plusieurs responsables de la communauté juive allemande, interrogés par la chaîne ARD, ont fait part de leur indignation face à la formulation actuelle de la prière.

Le passage incriminé "doit en tous les cas être modifié", a déclaré Salomon Korn, vice-président du conseil central des juifs d'Allemagne, suggérant que la conférence épiscopale allemande intervienne auprès du pape.

"Que valent 50 ou 60 ans de dialogue, que valaient les aveux de culpabilité (de l'Eglise) après l'Holocauste, si on nous témoigne aussi peu de respect?", a lancé le rabbin progressiste Walter Homolka, membre de l'instance de dialogue avec le judaïsme au sein du comité central des catholiques allemands.

Côté catholique, le théologien Hanspeter Heinz, également membre de cette instance de dialogue, a qualifié la prière en latin d'"offense" pour les juifs et de "menace pour le judaïsme en tant que religion"




mercredi 05 mars 2008

Un livre pour enfants accusé d'antisémitisme

Agence France-Presse

Berlin

Un livre pour enfants sorti en octobre critiquant les dérives du christianisme, du judaïsme et de l'islam, fait l'objet d'une demande par le ministère de la Jeunesse de mise à l'index pour «antisémitisme» et «défaut d'éthique», a indiqué la maison d'édition Alibri.
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Cette demande sera examinée jeudi par la commission fédérale des médias dangereux pour la jeunesse.

Où est le chemin de Dieu s'il vous plaît? : sous ce titre, l'ouvrage raconte la quête naïve de spiritualité d'un petit cochon, qui se heurte à l'intolérance et au fanatisme d'un évêque, d'un rabbin et d'un imam.

«Nous savions que le livre n'allait pas plaire aux cercles religieux», a expliqué mercredi à l'AFP Gunnar Schedel, son éditeur, «mais je ne m'attendais certainement pas à l'attaque du ministère».

Le ministère de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse est dirigé par Ursula von der Leyen, chrétienne-démocrate et personnalité populaire

«Le livre est susceptible de désorienter les enfants et les jeunes sur le plan social et éthique», juge le ministère dans sa demande de mise à l'index.

Le reproche d'«antisémitisme» fait sourire l'auteur du livre, l'écrivain-philosophe allemand Michael Schmidt-Salomon, lui-même d'origine juive et qui revendique le statut de «libre penseur».

En cas d'avis défavorable de la commission, la vente du livre serait toujours autorisée, mais interdite aux mineurs.

La polémique a dopé les ventes du livre, dont les librairies sont quasiment en rupture de stocks. Quelque 9000 exemplaires ont été écoulés depuis le début de l'affaire en janvier, alors que seulement 3500 avaient été vendus au cours des quatre premiers mois suivant sa parution.




Trois journalistes grecs condamnés pour des écrits antisémites
05.03.08 | 18h46

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Trois journalistes grecs, dont le directeur et éditeur d'un quotidien d'extrême droite, ont été condamnés mercredi à Athènes à sept mois de prison avec sursis pour "incitation à la haine raciale" après avoir publié des propos antisémites.

Le tribunal correctionnel d'Athènes a suivi le réquisitoire du parquet contre les trois journalistes et les a reconnus coupables d'avoir publié des propos "qui expriment la haine et le mépris contre les juifs" et "contestent directement l'extermination de milliers de juifs par les nazis dans des camps de concentration durant la seconde guerre mondiale".


"Dieu soit loué, il ne reste que 1.500 juifs à Salonique", se réjouissait notamment l'article incriminé, paru dans le journal Elefthéros Kosmos.

A Salonique, seconde ville grecque dans le nord du pays, plus de 50.000 juifs ont été exterminés durant l'occupation nazie.

L'affaire a démarré après une plainte déposée par l'Observatoire grec des accords d'Helsinki (Epse), ONG de défense des droits des minorités, qui avait repéré l'article de presse, publié en mars 2006.

Le Conseil central juif de Grèce (Kis) s'est pour sa part constitué partie civile.

C'est la deuxième fois qu'une condamnation est prononcée en Grèce sur la base du délit d'incitation à la haine raciale.

En décembre dernier, la justice grecque avait condamné un avocat et écrivain néonazi à 14 mois de prison avec sursis pour un brûlot antisémite, une première dans un pays où les préjugés contre les juifs restent forts.




Consultez les dépêches vidéo des agences AFP et Reuters, en français et en anglais.
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L'appel au boycottage du Salon du livre de Paris (14-19 mars) sera-t-il entendu et, surtout, massivement suivi par les auteurs du monde arabe ? Le choix d'Israël comme invité d'honneur, en cette année anniversaire de la création de l'Etat hébreu (1948), a provoqué la colère dans les pays du Proche-Orient et du Maghreb, où certains déplorent qu'une telle faveur soit accordé au "bourreau" des Palestiniens, selon le mot du président de l'Union des écrivains palestiniens, Taha al-Moutawakel.

"Il n'est pas digne de la France, pays de la Révolution et des droits de l'homme" d'accueillir un pays "occupant" et "raciste", a-t-il estimé, à Ramallah (Cisjordanie). Ce choix est "inacceptable" au moment où Israël se livre "comme jamais" aux "violations des droits de l'homme", a renchéri, au Caire, l'Union des écrivains égyptiens, allusion à la dernière opération de l'armée israélienne à Gaza. A Rabat (Maroc), l'Organisation islamique de l'éducation, des sciences et de la culture a demandé à ses cinquante pays membres de ne pas faire le voyage de Paris, pour éviter des "effets négatifs" sur les relations "entre la France et les pays musulmans". Le Liban, place forte de l'édition au Proche-Orient, s'est également rallié à ce mot d'ordre de boycottage.

"A ce jour, quatre stands collectifs, ceux de la Tunisie, de l'Algérie, du Maroc et du Liban" resteront vides, a précisé au Monde, mercredi 5 mars, la déléguée générale du Syndicat national de l'édition (SNE), Christine de Mazières. Ce qui n'empêchera pas la venue, "à titre individuel", de professionnels du livre du monde arabe, a-t-elle ajouté. Du côté des écrivains de ces pays, les positions sont plus contrastées. Pour tous, le Salon représente une "vitrine indispensable", pour faire connaître - et vendre - leurs livres, souligne Mme de Mazières. Mais la "pression morale" est lourde, souligne-t-elle. Surtout pour ceux qui vivent dans leur pays d'origine.

En Algérie, où le Syndicat national des éditeurs a rallié le mot d'ordre de boycottage - comme l'a fait le directeur du centre culturel algérien à Paris, le romancier Yasmina Khadra -, des écrivains connus, tels Boualem Sansal ou Maïssa Bey, seront pourtant au Salon du livre. De même, les Marocains Fouad Laroui ou Youssef Jebri. "Je viendrai au Salon, non pas comme citoyenne algérienne, mais comme écrivain", a expliqué au Monde Maïssa Bey, jointe par téléphone.

"IL FAUT LES ÉCOUTER"

"Si le choix d'Israël n'avait pas coïncidé avec l'anniversaire de la création de cet Etat, y aurait-il eu appel au boycottage ?", s'interroge la romancière, qui vit à Sidi Bel Abbès. "Si tous les auteurs israéliens représentaient la ligne du gouvernement, sans doute ce boycottage aurait été justifié. Or ce n'est pas le cas. Nombre d'entre eux ne sont pas d'accord avec la politique menée par Israël ; il faut donc les écouter. Ce sont des écrivains, il faut les prendre ainsi. Je regrette que l'on confonde écrivain et citoyen", conclut l'auteur de Bleu, blanc, vert (L'Aube).

"Tout boycottage de la littérature est, non seulement inutile, mais stupide. Je ne vais pas boycotter la littérature hébraïque !", réagit, de son côté, la romancière libanaise Hoda Barakat, citant ses auteurs israéliens préférés, Amos Oz, David Grossman et Itamar Levy. Néanmoins, Hoda Barakat n'ira pas au Salon du livre. "Qu'Israël célèbre l'anniversaire de sa création, je m'en fiche. Mais le Salon du livre n'est pas le lieu pour ça, explique-t-elle. Je déplore, comme mes amis juifs, la politique menée par le gouvernement israélien, qui les expose une nouvelle fois à la haine." En écho, la romancière israélienne Michal Govrin regrette "l'amalgame fait entre politique et littérature". Plus inattendu : l'historien israélien Ilan Pappe a annoncé qu'il ne viendra pas à Paris. Il se sent "dans l'impossibilité morale de prendre part à un Salon dont le thème principal est le soixantième anniversaire de l'Etat d'Israël".

Au Proche-Orient comme au Maghreb, les intellectuels sont divisés, voire déchirés. En Egypte, selon l'AFP, Gamal Ghitani a qualifié d'"infantilisme politique" l'appel au boycottage. Au Liban, Charif Majdalani estime que participer ou pas au Salon du livre n'est pas l'essentiel. Ce boycottage, explique-t-il dans L'Orient-Le Jour, montre bien que les pays arabes n'ont "toujours pas compris qu'Israël se nourrit largement de nos démissions et de notre inexistence culturelle sur la scène internationale".

Quel que soit le résultat de cet appel, le SNE, qui prend "très au sérieux" les questions de sécurité, a prévu de "renforcer" le dispositif policier.

Thursday, March 06, 2008

Arts & Leisure Business Real Estate Easy Start Travel Week's End Anglo File


Rescue workers waiting at the site of a shooting attack at a Jerusalem Yeshiva on Thursday. (AP)

Last update - 07:16 07/03/2008
U.S. accuses Libya of blocking UN condemnation of J'lem attack
By Shlomo Shamir, Haaretz Corresponent, Haaretz Service and News Agencies
Tags: Palestinians, terrorism

The United States accused Libya on Thursday of preventing the United Nations Security Council from condemning as a "terrorist attack" a deadly assault on a Jewish school in Jerusalem, but Tripoli called for "balanced action".

The United States had drafted a statement that was discussed at an emergency UN Security Council session, called to debate an attack by a Palestinian gunman who killed at least eight people and wounded more at an Israeli religious school.

"The members of the Security Council condemn in the strongest terms the terrorist attack that took place in Jerusalem March 6, 2008 which resulted in the death and injury of dozens of Israeli civilians," said the draft statement.
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The U.S. delegation had hoped the 15-nation council would unanimously support the text but Libya, backed by several other council members, prevented its adoption.

"We were not able to come to an agreement because the Libyan delegation with the support of one or two others did not want to condemn this act by itself but wanted to link it to other issues," U.S. Ambassador to the United Nations, Zalmay Khalilzad, told reporters after the council meeting.

The Libyans wanted to include in the statement language condemning the recent Israeli incursions into Gaza, which have killed over 120 Palestinians, many of them civilians.

Khalilzad rejected this. He said killing students in a school was different from the unintentional killing of civilians, as was the case with Gaza.

Dan Gillerman, the ambassador of Israel, which is not on the council, had harsh words for Libya. He referred to it as the country responsible for the 1988 bombing of Pam Am Flight 103 over Lockerbie, Scotland, which killed some 270 people.

"Unfortunately, this is what happens when the Security Council is infiltrated by terrorists," he said, referring to the council's failure to adopt the U.S. statement.

Libya's deputy ambassador, Ibrahim al-Dabbashi, dismissed Gillerman's attack. "We don't need a certificate of good conduct from the Israeli terrorist regime," he said.

He also said the council should not speak about the Jerusalem attack while ignoring the Gaza situation.

"If the council should take any action, it should be a balanced action and should condemn the killing in Gaza as well as the killing in Jerusalem," al-Dabbashi said.

Meanwhile, Israel said it would continue with U.S.-backed peace talks with the Palestinians despite a terrorist attack at a Jerusalem yeshiva that killed eight people.

"These terrorists are trying to destroy the chances of peace but we certainly will continue the peace talks," Foreign Ministry spokesman Arye Mekel said.

For his part, Palestinian President Mahmoud Abbas condemned the shooting attack.

"President Mahmoud Abbas condemns the attack in Jerusalem that claimed the lives of many Israelis and he reiterated his condemnation of all attacks that target civilians, whether they are Palestinians or Israelis," said Abbas aide Saeb Erekat.

In Gaza, Hamas welcomed the terrorist attack. "We bless the [Jerusalem] operation. It will not be the last," Hamas said in a statement.

United States President George W. Bush late Thursday condemned the terror attack saying "I condemn in the strongest possible terms the terrorist attack in Jerusalem that targeted innocent students at the Mercaz Harav Yeshiva. This barbaric and vicious attack on innocent civilians deserves the condemnation of every nation."

He later called Prime Minister Ehud Olmert to "extend my deepest condolences to the victims, their families and to the people of Israel. I told him the United States stands firmly with Israel in the face of this terrible attack."

U.S. Secretary of State Condoleezza Rice also condemned the attack, calling it an "act of terror and depravity."

Rice said she spoke with Foreign Minister Tzipi Livni to express U.S. condolences to the people of Israel and the families of the victims of the Thursday night attack against rabbinical students in Jerusalem.

"The United States condemns tonight's act of terror and depravity," Rice said in a statement. "This barbarous act has no place among civilized peoples and shocks the conscience of all peace loving nations. There is no cause that could ever justify this action."

U.S. Democratic presidential candidate Senator Hillary Clinton also condemned the events.

?My thoughts and prayers are with the victims and families who are suffering the loss and horror of this despicable act of terrorism. The United States and the international community must make clear that such deplorable acts of terrorism will not be tolerated and we must continue to stand with Israel in its fight against terror,? she said.

Her rival candidate Senator Barack Obama also condemned the attack, saying that he strongly condemns "this cowardly and outrageous attack. The United States must strongly support Israel's right and capability to defend itself. Today, our thoughts and prayers are with the victims and their families, and with the Israeli people who defeat these terrorists every single day that they go about their daily lives."

British Foreign Secretary David Miliband said "the reports tonight of killings at a seminary in Jerusalem are shocking. They add to the toll of civilian life lost in recent days. They are an arrow aimed at the heart of the Peace Process so recently revived. They should and will be deplored by all decent people everywhere."

"No words can provide comfort for the families. The only way to honor the memory of those who have died is to build a Middle East free from the power of the gun through a political process in which the peaceful majority drive out the murderous minority," he added.

"I have tonight spoken to the Israeli Foreign Minister and passed on my deepest condolences to her. I set out the solidarity of the British people with the shocked citizens of Israel and recommitted the British Government to work with all those committed to peaceful means and peaceful goals in the Middle East," he concluded.

In Gaza City, residents went out into the streets and fired rifles in
celebration in the air after hearing news of the attack on the yeshiva.

"Those celebrating this massacre are enemies of peace and coexistence," said David Baker, a government spokesman. "Much like the Palestinian rocket attacks from the Gaza Strip, this is an indiscriminate attack against Israeli civilians."

Jerusalem Mayor Uri Lupolianski told Channel 2 television, "It's very sad tonight in Jerusalem - many people were killed in the heart of Jerusalem."

United Nations Secretary General Ban Ki-moon on Thursday also condemned the attack.

Members of the UN Security Council convened for an urgent meeting to discuss the attack later Thursday.

"The secretary general condemns in the strongest terms today's savage attack on a Jewish seminary in west Jerusalem, and the deliberate killing and injuring of civilians," a UN statement said. "He extends his condolences to the families of those killed."

"The secretary general is deeply concerned at the potential for continued acts of violence and terrorism to undermine the political process, which he believes must be pursued to achieve a secure and lasting peace for Israelis and Palestinians, based on a two-state solution," the statement said.
Plainte contre une école juive de Londres
La Haute Cour de Londres a entendu aujourd'hui une plainte pour discrimination raciale déposée à l'encontre d'une école juive de Londres, accusée d'avoir refusé d'admettre un enfant de 11 ans parce que sa mère n'est pas née juive.
L'avocate de la famille de l'enfant a demandé à la Cour de statuer sur le fait que la politique d'admission de la Jewish Free School, une école financée par des fonds publics dans le nord-ouest de la capitale, était illégale car basée sur "l'origine ethnique" plutôt que sur la foi.

Dinah Rose a expliqué que l'école jouissait d'une excellente réputation et que, ne pouvant accueillir tous les candidats, elle devait procéder à une sélection.
Mais selon l'avocate, elle accorde sa préférence à ceux dont le "statut juif" est reconnu par l'United Synagogue, un mouvement orthodoxe, principal groupe au sein de la communauté juive britannique.

Source: AFP


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06/03/2008 15:38


VARSOVIE, 6 mars 2008 (AFP) - Profanation de la tombe de Rabbi Elimelekh en Pologne

La tombe de Rabbi Elimelekh Weissblum à Lezajsk (sud-est de la Pologne), lieu de pèlerinages des juifs hassidiques du monde entier, a été profanée par des inconnus qui l'ont recouverte d'inscriptions antisémites, a annoncé jeudi la communauté juive de Pologne.

Des inscriptions d'une hauteur de 1,5 mètre, clamant dans un allemand très approximatif: "Jude enter werbone" (entrée interdite aux juifs), "Jude won" (Juifs dehors!), "Auszwitc" (Auschwitz, dans une écriture originale), ainsi qu'une étoile de David sur une potence, ont été peintes au spray rouge, a déclaré à l'AFP Jan Gebert, un porte-parole de la communauté juive de Pologne.

Cette profanation coïncide avec le 40e anniversaire d'une campagne antisémite, lancée en mars 1968 par le pouvoir communiste de l'époque, qui avait poussé à l'émigration quelque 20.000 juifs Polonais, survivants de l'Holocauste.

Le petit édifice (Ohel) abrite la tombe de Rabbi Elimelekh (1717 - 1786), l'un des créateurs du mouvement hassidique, considéré par ses fidèles comme un saint.

Sa tombe avait été détruite pendant la guerre. Elle a été rénovée à la fin des années 80 par la fondation Nissenbaum qui a son siège en Pologne.

Chaque année, des milliers de juifs hassidiques se rendent sur cette tombe le jour anniversaire de la mort du Rabbi Elimelekh.

Lezajsk fut, jusqu'à la Seconde guerre mondiale, un des hauts-lieux du Hassidisme, mouvement religieux qui s'est implanté au 18è siècle dans le sud-est de la Pologne et l'ouest de l'Ukraine, la Galicie.



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Wednesday, March 05, 2008

Rien de nouveau en ce qui concerne le Moyen Orient
4 mars 2008 - par David Ruzié, professeur émérite des universités, spécialiste de droit international

Les réactions du monde politique français face à l’opération « hiver chaud », récemment menée par l’armée israélienne à Gaza, démontrent, si besoin était, qu’avec l’« ouverture à gauche », la politique française n’a pas évolué face au problème du Moyen-Orient. Si François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste, a dénoncé la « répression aveugle », son ancien camarade de parti, devenu ministre des affaires étrangères, était sur la « même longueur d’ondes » en dénonçant, lui, l’ « acharnement israélien ».


Relevons, au passage, que quelques jours auparavant, Bernard Kouchner, n’avait pas hésité à inviter les Israéliens à faire de nouveaux « sacrifices ».

3 morts et quelques blessés graves, de plus, est-ce suffisant ?

Certes, du côté palestinien, une centaine de morts sont à enregistrer.

Mais, au risque de nous répéter « à qui à la faute ? », si un certain nombre de victimes sont des civils.

Certes, comme l’indiquait, également, le ministre français, « il n’y a pas de solution militaire ».

Mais, de cela les Israéliens en sont certainement convaincus.

Alors, devraient-ils pour autant laisser les terroristes (c’est à dire selon les médias : les « activistes » ou les « militants ») continuer à s’enhardir.

Hier, Sderot , aujourd’hui Ashkelon et demain ?

Pourquoi ne pas s’adresser aux terroristes du Hamas, qui, volontairement, installent leurs rampes de lancement de roquettes en zone habitée, afin de provoquer le maximum de « dégâts collatéraux » de la part des Israéliens, contraints de se défendre.

Mais nous rétorquera-t-on, vous voyez bien que la situation empire malgré la réaction militaire israélienne.

Oui, mais sans cette réaction, les initiatives des terroristes ne feraient que s’amplifier, car ce que veut le Hamas c’est la destruction d’Israël, ce que ne semblent pourtant pas réaliser les Israéliens, puisque près des deux tiers d’entre eux sont, selon le quotidien Haaretz , favorables à des discussions avec ce mouvement terroriste.

Alors que faire ?

Il faut réagir, par tous les moyens, afin d’alerter l’opinion publique, non seulement à propos de la politique française, mais également à l’égard de l’attitude des Nations Unies.

Il y a quelques jours, une pétition dénonçant « L’ONU contre les droits de l’homme », signée, d’ores et déjà par un certain nombre de personnalités issus de divers milieux, intellectuels et politiques, était publiée dans Le Monde (notons que le journal français, soucieux de pratiquer l’impartialité, à sa façon, publiait le lendemain une tribune de l’islamologue Tariq Ramadan, tentant de justifier - ce qui nous paraît injustifiable, mais révélateur d’un certain courant de pensée - le « sens du boycottage » d’Israël à la Foire du livre de Paris).

De fait, il faut, effectivement, dénoncer l’action néfaste de l’Organisation mondiale, qui non seulement s’apprête à, rééditer, l’année prochaine, à l’occasion d’un « Durban II » une « grand-messe » anti-israélienne, voire antisémite, comme le souligne la pétition ci-dessus évoquée, mais qui multiplie, également, les gestes de nature à encourager le terrorisme.

Deux événements récents viennent, malheureusement, étayer cette fâcheuse impression.

Tout d’abord, il y a une semaine, le Comité spécial, créé fin 1996, pour élaborer une convention générale sur le terrorisme, a entamé les travaux de sa.....douzième session, centrée sur le principal point d’achoppement, à savoir une définition « consensuelle » (c’est à dire sans recourir à un vote) de la notion de terrorisme.

S’il y a une majorité de délégations, dont l’Union européenne et le Groupe de Rio (regroupant les pays d’Amérique du sud) qui sont favorables à une finalisation rapide du texte, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de pays insistent pour que la convention mette fin, également, au « terrorisme d’Etat ».

Si cet objectif peut, apparemment, paraître tout à fait louable, s’agissant, par exemple, des activités terroristes, longtemps menées par la Libye, le thème devient beaucoup plus contestable lorsqu’on prétend comme l’avancent certains, caractériser, ainsi, certains actes d’autodéfense israéliens (« éliminations ciblées », par exemple).

Le deuxième événement inquiétant concerne l’ouverture, dans quelques jours, d’une nouvelle session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, dont nous avons déjà, ici même, dénoncé le caractère malfaisant, sur la base de ses premiers travaux.

Cette fois-ci, en effet, John Dugard, « rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967 » doit déposer son dernier rapport, qui, plus que par le passé, se présente comme une véritable charge contre Israël.

Cet « expert », fait, lui aussi, une distinction entre les « actes de terreur, sans contestation possible et les actes commis dans le cadre d’une guerre de libération nationale contre....une occupation militaire ».

Dans la première catégorie d’actes, Tsahal est nommément accusée de « terroriser d’innocents civils palestiniens par des incursions militaires », de « meurtres ciblés » et de « détonations supersoniques (sonic booms), qui ne distinguent pas les objectifs militaires et les civils ».

Tandis que, dans la seconde catégorie, « qui ne peuvent être justifiés, mais qui doivent être compris comme une douloureuse, mais inévitable conséquence de....l’occupation » figurent les actes d’Al Qaeda (mais on ne parle pas du Hamas ou du Djihad islamique...).

Et l’ « expert », qui abuse de l’autorité que lui a valu, à lui, Blanc sud-africain, d’avoir mené, dans le passé le combat contre l’apartheid dans son pays, cite quelques exemples de résistance, par la violence et des actes de terreur, à l’occupation militaire : la résistance des pays européens à l’occupation allemande, la résistance de la SWAPO à l’occupation sud-africaine de la Namibie et.... la résistance de groupes juifs à l’occupation de la Palestine (citant, bien évidemment l’attentat de l’hôtel King David, en 1946, en oubliant simplement d’indiquer que l’Irgoun avait prévenu de l’opération projetée...).

L’universitaire (hélas) sud-africain, qui a une mémoire sélective de l’histoire, ne s’est pas posé la question de savoir pourquoi, entre 1948 et 1967, Israël devait, déjà, faire face à des actions terroristes alors qu’il n’y avait pas d’occupation, à moins que notre « expert » considère, comme un certain nombre de responsables palestiniens, que tout Etat non-arabe, dans la région, constitue une occupation en terre d’Islam (Dar el Islam).

En tout état de cause, pour le rapporteur, qui ravira, dans quelques jours, la majorité des membres du Conseil des droits, manipulé par le « Mouvement des non-alignés » et l’Organisation de la conférence islamique, Israël ne peut attendre une « paix parfaite » et la fin de la violence comme un préalable à la fin de l’occupation.

Le rapporteur « spécial » de l’ONU délivre un blanc seing aux terroristes : « chaque effort doit être fait pour mettre fin rapidement à l’occupation. Jusqu’à ce que cela soit fait, la paix ne peut être espérée et la violence va continuer.... ».

A croire que notre « expert » n’est pas au courant que les lancements de roquettes sur le territoire israélien se sont amplifiés, au lendemain du désengagement complet d’Israël de la bande de Gaza en 2005 (et qu’il en a été de même au nord d’Israël, après l’évacuation du Liban, avant que les Israéliens ne réagissent un peu plus vivement, durant l’été 2006).

Bref, ni la France, ni l’ONU ne semblent réaliser que le langage tenu ne contribue en rien à conduire à la paix cette région qui, rappelons-le, vit dans l’instabilité depuis la fin de la 1ère guerre mondiale.

S’agissant du comportement de l’ONU, on doit espérer que certaines initiatives, comme, par exemple, la pétition lancée par une universitaire canadienne Anne Bayefsky contre le scandaleux rapport de John Dugard, portera ses fruits.

Quant à la classe politique française, elle est - heureusement en pareille circonstance - loin de jouer un rôle quelconque.

C’est tant mieux, ou tant pis.
Antisémitisme
Nouvelle affaire Halimi à Bagneux
LEXPRESS.fr
Six jeunes sont soupçonnés d'avoir séquestré à Bagneux un jeune homme de 19 ans pendant une journée. Ils lui auraient fait subir des sévices à connotations antisémites et homophobes.

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a mairie de Bagneux s'est dite "choquée et indignée" mercredi au lendemain de la révélation d'une enquête dans laquelle six jeunes sont soupçonnés d'avoir séquestré un jeune homme de 19 ans pendant une journée. Ils lui auraient fait subir des sévices à connotations antisémites et homophobes. "Nous condamnons de tels actes avec la plus grande fermeté (...) Nos premières pensées vont à la victime et à sa famille", écrit la mairie PCF de Bagneux (Hauts-de-Seine). "Notre ville a toujours porté des valeurs de tolérance, de respect des différences, de lutte contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie", ajoute-t-elle.

Selon une source judiciaire, les six garçons, âgés de 17 à 24 ans, ont été écroués le 27 février dernier: ils sont soupçonnés d'avoir séquestré le jeune homme dans un appartement puis dans un box, après l'avoir accusé de vol.

Selon la même source judiciaire, la victime, de confession juive, aurait été frappée par ses agresseurs, qui auraient écrit "sale juif" et "sale pédé" sur son visage avec un feutre épais et lui auraient fait subir des sévices, notamment à connotation sexuelle. La séquestration se serait déroulée entre 10h et 19h30. Le jeune homme, hospitalisé dans la soirée du 22 février, en est ressorti "très choqué" mais pas grièvement blessé. Il a porté plainte le lendemain.

"Ces faits sont graves. Ils demandent à chacun sérieux, respect pour la population de notre ville, sans amalgame hâtif", écrit la mairie de Bagneux. La ville avait été le théâtre du meurtre d'Ilan Halimi, un jeune juif français de 23 ans séquestré pendant trois semaines par le "gang des barbares", en janvier et février 2006. Selon une source proche du dossier, "on n'est pas, dans ce cas, dans un gang à la Fofana", du nom du chef présumé de la bande, qui a récemment fait l'objet d'un renvoi devant les assises.

Les six suspects, qui reconnaîtraient "à peu près l'ensemble des faits", selon la source judiciaire, sont mis en examen pour "violences en réunion en raison de l'appartenance véritable ou supposée à une race ou à une religion et en raison de l'orientation sexuelle, séquestration en bande organisée, actes de torture et de barbarie, vol aggravé, extorsion et menaces".