Wednesday, December 31, 2008

Des personnalités juives visées par un groupe islamiste belge
il y a 26 min

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L'islamiste belgo-marocain Abdelkhader Belliraj, arrêté en février 2008 au Maroc, projetait peut-être d'assassiner le philosophe et essayiste français Bernard-Henri Lévy. C'est du moins l'affirmation lancée, mardi 30 décembre, par le quotidien belge La Dernière Heure. Lire la suite l'article
Photos/Vidéos liées Agrandir la photo Le journal révèle qu'à l'issue d'arrestations opérées en novembre dans la mouvance islamiste belge, de nouvelles perquisitions menées au domicile d'Abdelkhader Belliraj, en Flandre, auraient permis de retrouver une liste de personnes cibles potentielles d'attentats. Sur cette liste, outre Bernard-Henri Lévy, se trouvaient d'autres personnalités juives : Josy Eisenberg, producteur de l'émission "A Bible ouverte", sur France 2, Simone Süsskind, une figure marquante de la communauté laïque juive en Belgique et un juriste, Markus Pardes. Les noms d'un journaliste de la RTBF, Edmond Blattchen, animateur d'une émission intitulée "Noms de dieux", et d'un écrivain belge vivant à Paris, Jean-Claude Bologne, figuraient également sur ce document.


L'existence de la liste est confirmée par le parquet fédéral belge. Celui-ci refuse toutefois de livrer d'autres détails. Les six noms, numérotés et parfois mal orthographiés, étaient apparemment inscrits sur un feuillet, sans autre référence. "Imagine-t-on que mon client a consigné ces noms pour ne pas les oublier ?" s'interroge, incrédule, Me Vincent Lurquin, l'un des avocats d'Abdelkhader Belliraj.

Le défenseur va de surprise en surprise dans ce dossier qui doit faire prochainement l'objet d'un procès à Rabat-Salé, au Maroc. Après deux reports, l'audience devrait, en principe, s'ouvrir le 9 janvier. Mais Me Lurquin n'a toujours pas été autorisé à rencontrer son client au Maroc. Et, en Belgique, il n'a pas accès au dossier ouvert, il y a plusieurs mois, contre M. Belliraj. Celui-ci n'a, en effet, pas été mis en examen au stade actuel, même s'il a affirmé à un juge de Rabat qu'il avait commis, ou commandité, six assassinats au total en Belgique dans les années 1980. Il se serait également livré à des trafics d'armes.

Soupçonné d'avoir monté une opération de déstabilisation du régime marocain et d'avoir organisé des filières islamistes, M. Belliraj a fréquenté divers groupes radicaux, dont la mouvance Al-Qaida.

Parallèlement, il a, semble-t-il, joué le rôle d'informateur pour les services belges de renseignement - la Sûreté de l'Etat - qui ne faciliteraient pas l'enquête ouverte en Belgique, un pays dont il a pu acquérir la nationalité en 2000, après un avis "neutre" de la Sûreté.

Tshal sur Youtube

L'armée israélienne fait aussi la guerre sur YouTube
Les forces armées ont ouvert une chaîne sur le site de partage de vidéos. Elles y mettent en ligne des vidéos de bombardements des positions du Hamas dans la bande de Gaza.
Arnaud Devillard, 01net., le 31/12/2008 à 14h25
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agrandir la photoDepuis le 27 décembre, l'armée israélienne est en pleine offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza. Cependant, la bataille ne se joue pas uniquement sur le terrain, mais aussi sur Internet, et en particulier YouTube. Les Forces de défense israéliennes (IDF) ont ouvert une chaîne sur le site de partage de vidéos, gérée par son service des relations avec les médias.
Celui-ci a d'ores et déjà posté une douzaine de vidéos, qui durent de quelques secondes à deux minutes trente. On y trouve des films en noir et blanc, vues aériennes de bombardements par l'aviation, avec des légendes didactiques à l'écran pour pointer les cibles.
Une autre vidéo se déroule dans la nuit du 28 décembre et témoigne de la préparation d'un raid nocturne, dans un hangar. On peut également voir le film de l'acheminement d'un tank dans la bande de Gaza ou un autre tourné sur un navire de guerre.
La chaîne compte plus de 4 000 internautes inscrits. Une attaque aérienne du 28 décembre a été vue plus de 42 000 fois mercredi 31 décembre. Le bombardement du site du gouvernement du Hamas a, lui, été cliqué près de 51 500 fois. Les autres films ont généré 10 000, 13 000, 16 000 visionnages.
« La blogosphère et les nouveaux médias sont une autre zone de guerre »
Les raisons de cette initiative atypique de communication sont exposées en partie sur la page YouTube de la chaîne : Israël veut expliquer au monde pourquoi il a déclenché ces attaques et surtout, en mentionnant sur les vidéos où se trouvent les caches d'armes du Hamas, pourquoi ses forces armées visent des cibles civiles.
En diffusant de cette manière des vidéos, l'armée ne s'adresse pas aux médias traditionnels mais essentiellement aux internautes et à la blogosphère du monde entier. Tous les films sont en effet exportables. « La blogosphère et les nouveaux médias sont une autre zone de guerre et nous devons y être actifs de manière appropriée », a expliqué au Jerusalem Post du 30 décembre le major Avital Leibovich, responsable des relations avec la presse étrangère.
En mettant en libre accès ses propres images (dûment sélectionnées, évidemment), l'armée israélienne espère donc bien contrebalancer les avis, commentaires et autres rumeurs hostiles à l'opération militaire, ainsi que les images non-officielles (vidéos et photos) fournies par d'autres, témoins lambdas ou médias. Bref, toutes ces choses qui circulent avec la rapidité et l'absence de contrôle que l'on connaît sur Internet.
D'ailleurs, YouTube n'est pas le seul outil en ligne qu'Israël a utilisé dans cette optique. Le consulat israélien à New York a tenu le 30 décembre une « conférence de presse citoyenne » sur Twitter, ouverte à tous.
TEHERAN, 31 déc 2008 (AFP) - Une boutique de l’Italien Benetton a été incendiée à Téhéran, un acte rapporté mercredi par la presse locale qui le présente comme une probable réaction d’hostilité à l’opération israélienne en cours dans la bande de Gaza.

Le feu a pris à 02H40 dans la nuit de lundi à mardi (lundi, 23H10 GMT) et l’origine exacte du sinistre fait l’objet d’une enquête, selon l’agence Isna. L’incendiaire du magasin Benetton situé dans le nord de Téhéran n’a pas été identifié à ce stade, précise pour sa part le quotidien conservateur Jomhuri Eslami. Le groupe italien de prêt-à-porter est lié au "réseau sioniste", estime la presse gouvernementale qui établit un lien entre cet acte de vandalisme et l’offensive israélienne en cours à Gaza. Depuis samedi, l’opération contre le Hamas qui controle le territoire palestinien y a fait plus de 370 morts, entraînant des manifestations de colère dans le monde arabo-musulman. Mardi soir, des manifestants ont brièvement pénétré au sein d’un complexe de bâtiments diplomatiques britanniques à Téhéran pour protester contre "la politique britannique de soutien" à Israël. Au cours des deux dernières années, l’ouverture de magasins Benetton a créé la polémique en Iran, alors que la présence de marques occidentales est rare dans la République islamique. En 2007, un groupe de parlementaires avait protesté contre la présence de Benetton, affirmant que la marque italienne était la propriété d’un "millionnaire sioniste" et que ses produits avaient une influence nocive sur les Iraniennes. D’une manière générale, les conservateurs iraniens ont de longue date appelé la population à boycotter les produits qualifiés de "sionistes", de Coca-Cola aux produits Nestlé en passant par la marque Calvin Klein.

un article qui ramène sarkozy à sa vraie "proportion"

France/ Le sens des proportions

Ce qui est "disproportionné", ce ne sont pas les opérations israéliennes à Gaza, mais la réaction officielle française.


PAR MICHEL GURFINKIEL.

« Une réaction disproportionnée ». Ce sont les termes que le président français, Nicolas Sarkozy, a employés pour décrire les opérations israéliennes contre le Hamas, l'organisation terroriste qui contrôle Gaza. Nombre de ses concitoyens lui retourneront le compliment. Il est « disproportionné », en vérité, de condamner l'Etat hébreu quand il remplit ses obligations premières, qui sont d'assurer la sûreté physique de son territoire et de sa population.

Gaza est-il occupé par Israël ? Non : les Israéliens se sont retirés de cette enclave, jusqu'au dernier d'entre eux, en 2005. Le Hamas gouverne-t-il Gaza de façon légitime ? Non : cette confrérie armée y a pris le pouvoir en 2007, à l'issue d'une guerre civile contre l'Autorité palestinienne. Le Hamas se livre-t-il depuis près de deux ans à des agressions systématiques contre Israël ? Oui. Bombarde-t-il sans relâche, et de façon aveugle, les localités civiles du Sud-Ouest israélien ? Oui. A-t-il enlevé un soldat israélien, Guilad Shalit, en territoire israélien, et le retient-il en otage, ce qui constitue un crime contre l'humanité ? Oui. A-t-il unilatéralement annoncé que la trêve qu'il observait depuis quelques mois était rompue ? Oui. Affiche-t-il comme l'un de ses buts politiques la destruction de la république et de la société israéliennes ? Oui. Dans ces conditions, Israël a absolument le droit de faire la guerre au Hamas et de le détruire. Et ses opérations militaires sont plus urgentes, plus nécessaires, mieux fondées, plus légitimes, que la plupart des opérations militaires françaises actuelles, y compris celles qui se déroulent en Afghanistan. La France n'a sans doute pas tort d'intervenir sur des « théâtres extérieurs » pour y défendre ses intérêts à long terme et les valeurs du monde libre. Mais il n'en va pas, à très court terme, de son existence en tant que nation ou de la vie même des Français. A Gaza, c'est au contraire l'existence d'Israël et la vie de chaque Israélien qui sont en jeu. A très court terme.

Pourquoi Sarkozy, qui a si souvent exprimé des sentiments pro-israéliens, adopte-t-il aujourd'hui une position si négative ? Pourquoi cherche-t-il soudain à se distinguer des Etats-Unis, qui ont souligné la responsabilité du Hamas et réaffirmé le droit d'Israël à se défendre ?

La première explication, c'est qu'un président ne travaille jamais seul. Il a un entourage. Il a des conseillers. Il s'appuie sur une machine d'Etat. Mais dans le cas de Sarkozy, ces amis ou ces commis viennent pour la plupart de la droite gaulliste ou de la gauche tiers-mondiste : deux milieux où l'anti-israélisme est de règle. Le meilleur des présidents s'use à ce jeu. En Amérique, Ronald Reagan avait été ainsi « rééduqué », pendant l'été 1982, par l'aile pro-saoudienne de son administration. Mais celle-ci comportait aussi une aile pro-israélienne, qui sut reprendre de l'ascendant dès 1983. Rien de tel, malheureusement, dans la France de la fin des années 2000 : Sarkozy, par rapport à Israël, est – ou a longtemps été - presque seul de son espèce.

La seconde explication, qui ne fait que compléter la première, c'est que le président tient de plus en plus compte, ou que son entourage lui conseille de tenir de plus en plus compte, de la communauté islamique française. Elu sur un programme d'identité nationale et de refus d'une immigration incontrôlée, il a mis en place, dès son arrivée au pouvoir, une politique « multiculturelle » et « multiethnique » qui se situe pratiquement à l'opposé. La « discrimination positive » est l'un des aspects de ce nouveau cours. L'ouverture aux pays arabes et africains, à travers l'Union pour la Méditerranée, en est un autre. Il était fatal d'en arriver à une forme ou une autre de soutien à la cause palestinienne, notamment sous l'aspect « humanitaire » qu'elle est censée revêtir à Gaza.

La troisième explication, c'est que Sarkozy cède peu à peu, comme presque tous les hommes politiques français, au mirage d'un « rôle planétaire ». Cela implique de prendre des positions « fortes » dans tous les conflits et toutes les crises : même sans en avoir réellement les moyens. L'Elysée et le Quai d'Orsay s'attendent à tort ou à raison, à des pressions américaines sur Israël dès le 20 janvier. Ils sont tentés d'anticiper sur ce mouvement. Quitte à promettre en même temps aux Israéliens de « garantir leur sécurité ». Mais la France est elle réellement prête à faire la guerre à un Iran nucléaire si celui-ci menace Tel-Aviv ? Poser cette question ultime, c'est ramener le débat à ses vraies… proportions.

qui est le nouveau Grand Rabbin... Raphy marciano

29/12/2008 20:30
Le grand rabbin Gilles Bernheim veut être « la voix » du judaïsme de France

Élu fin juin nouveau grand rabbin de France, Gilles Bernheim prendra ses fonctions jeudi. Parmi ses priorités, l’avenir des petites communautés juives et la formation des rabbins

Depuis son élection comme grand rabbin de France le 22 juin, Gilles Bernheim travaille d’arrache-pied. Même si, conformément aux statuts, il ne prendra ses fonctions que jeudi, quittant ses petits bureaux du département Torah et société créé au sein du Consistoire de Paris, pour le Consistoire central, rue Saint-Georges, il souhaite être opérationnel très vite.

Ce philosophe de formation, âgé de 56 ans, prend en effet la tête du judaïsme orthodoxe national dans un contexte difficile : il s’agit à la fois d’enrayer le repli communautaire amorcé ces dernières années, de ramener l’unité au sein d’une communauté profondément divisée, de relever le défi de l’éducation religieuse…

En un mot, et selon l’expression de son conseiller Raphy Marciano, également directeur du centre communautaire Lafayette (Paris 9e), de tirer les conséquences des « évolutions de la société en général et de la société juive en particulier ces dernières années ».

Malgré une transition que ce dernier reconnaît « très difficile » avec son prédécesseur Joseph Sitruk, en poste depuis vingt et un ans, le nouveau grand rabbin de France a déjà préparé ses équipes et ses dossiers.
Travailler en équipe

Au-delà des cinq permanents (chef de cabinet, secrétaires, etc.) qui l’entoureront au Consistoire central, Gilles Bernheim, qui n’a pour le moment qu’une expérience communautaire limitée (il n’a été rabbin que de la synagogue de la Victoire à Paris), l’affirme : il travaillera « en équipe », dit Raphy Marciano.

Un premier cercle de sept ou huit conseillers bénévoles («un avocat, un professionnel de la communication »…) sera chargé de « fixer les orientations politiques », de préparer « communications et discours ».

Ensuite, des groupes de travail thématiques d’une dizaine de personnes – « rabbins et représentants de la société civile » – auront pour tâche de lui proposer des pistes sur des sujets aussi divers que la bioéthique (en vue de la préparation des futurs états généraux), la cacheroute, la réinsertion des prisonniers, l’accompagnement des malades à l’hôpital, la place de la femme dans la religion juive, etc. « Les rabbins ont besoin d’être confrontés aux médecins, par exemple », indique Raphy Marciano.

Certains de ces groupes ont déjà commencé à faire circuler leurs propositions. Enfin, innovation d’importance, un « conseil rabbinique français » composé de quinze rabbins représentant toutes les composantes du judaïsme « consistorial et orthodoxe » sera chargé d’examiner les problèmes pratiques posés par la halakha, la loi juive.

Sur le divorce, les conditions exigibles en cas de conversion, etc., ce conseil proposera « quatre ou cinq solutions » au grand rabbin de France, qui tranchera. Une manière, peut-être, de remédier à un certain immobilisme qui a pu prévaloir ces dernières années.
Soutenir les petites communautés

Si les communautés juives connaissent une grande vitalité à Paris, Lyon, Marseille ou Strasbourg (multiplication des écoles juives, des commerces cacher, des lieux d’étude…), beaucoup disparaissent dans des villes petites ou moyennes. Gilles Bernheim avait promis, pendant sa campagne, d’en faire l’un des principaux axes de son mandat.

Il s’est donc concocté un programme de visites pastorales chargé : Toulouse les 12 et 13 janvier, Bordeaux (qui vient d’accueillir son nouveau rabbin) les 18 et 19 janvier, Troyes le 25 janvier, Nice (où la communauté ne cesse de s’entre-déchirer) les 8 et 9 février…

Régulièrement, le nouveau grand rabbin devrait passer un shabbat entier, vendredi et samedi, dans une communauté pour écouter ses membres, mais aussi rencontrer les autres responsables et encourager les responsables communautaires à faire de même.

Le Consistoire central devrait par ailleurs demander aux rabbins et enseignants parisiens de passer « un, deux dimanches par an » dans une petite communauté, de sorte que celles-ci aussi aient des offices et accès à l’étude.

Dans ce domaine, Gilles Bernheim, qui n’est pas un tribun, souffre d’un handicap : le soutien fort tiède des rabbins à son projet. D’où le message de fermeté annoncé par Raphy Marciano : « La réforme ne passera pas par une politique de dominos » ou par « des mutations ». « Nous proposerons des réformes : aux hommes de s’adapter, ou sinon d’en tirer les conséquences. »
Améliorer la formation des rabbins

La réforme du séminaire rabbinique, situé rue Vauquelin à Paris, est l’autre chantier auquel Gilles Bernheim souhaite s’attaquer sans tarder. Cette école n’accueille plus assez d’élèves (seulement sept actuellement) et la formation y est jugée, y compris au sein de la communauté, notoirement insuffisante.

« Beaucoup préfèrent partir se former dans des yeshivot (écoles talmudiques, NDLR) en Israël ou aux États-Unis : ils ont un très haut niveau talmudique mais aucune connaissance sur la société française, déplore un responsable de communauté locale. Cela pose problème lorsqu’ils arrivent en province, dans des communautés souvent libérales dans leurs pratiques. » D’autant que le niveau de connaissances des fidèles s’est lui aussi considérablement élevé.

Pour Gilles Bernheim, qui se définit volontiers comme « le rabbin des rabbins », c’est d’abord le cursus de formation lui-même qu’il faut réformer en profondeur, en élargissant le corps enseignant et en intégrant l’étude des sciences humaines. « Les problèmes français actuels appellent des réponses françaises, insiste son ancien directeur de campagne. On ne peut pas plaquer des réponses étrangères sur la situation française. »

Ensuite, pour mieux « réguler la vie rabbinique », Gilles Bernheim souhaite accompagner les rabbins dans leur formation continue et dans leur carrière, et les soutenir si nécessaire dans leur vie personnelle.

« Il est important qu’un rabbin sache d’où il part, où il va, avec quels moyens, comment il peut progresser », avait répété le futur grand rabbin de France pendant sa campagne. Des congrès rabbiniques les réuniront deux fois par an pour leur permettre de faire part de leurs difficultés, de partager leurs expériences.
Anne-Bénédicte HOFFNER

Tuesday, December 30, 2008

AFP

Dieudonné, en mars 2007.

L'humoriste, qui a fait monter sur scène le négationniste Robert Faurisson, a réglé tous les détails de son spectacle pour échapper aux poursuites judiciaires. Une enquête va toutefois essayer de le prendre en défaut.

La provocation de l'humoriste Dieudonné qui a fait monter sur scène et acclamer le négationniste Robert Faurisson était soigneusement calibrée.

Déjà condamné le 26 juin dernier, en appel, pour avoir, en 2005, assimilé la shoah à de la "pornographie mémorielle" et le 15 novembre 2007 pour avoir comparé des juifs à des négriers, le "comique" s'est soigneusement gardé, cette fois, de s'exposer, de front, à des poursuites pour contestation de crime contre l'humanité.

"En faisant ovationner Robert Faurisson, plusieurs fois condamné, Dieudonné n'a pas, directement, commis un délit constate, un magistrat proche du dossier, et seule l'enquête préliminaire permettra d'établir si des injures antisémites ou des déclarations négationnistes pourront être poursuivies".

L'enquête menée par la Brigade de Répression de la délinquance contre les personnes (BDRP) de la préfecture de police de Paris devrait répondre à cette question. Les investigations des policiers vont, en particulier, porter sur le moment où, pour remettre une sorte de prix à Robert Faurisson, un homme, vêtu d'un uniforme identique à ceux portés dans les camps de concentration, est monté sur scène. Les policiers devraient, ainsi, examiner, dans le détail des enregistrements réalisés avec des téléphones portables. Certains, comme ci-dessous, sont disponibles sur Interne
Montpellier: la ville demande la déprogrammation d'un spectacle de Dieudonné

Il y a 1 jour

MONTPELLIER (AFP) — La ville de Montpellier a demandé mardi à un théâtre de déprogrammer un spectacle de Dieudonné, prévu en février, après que celui-ci eut invité sur la scène du Zénith de Paris le négationniste Robert Faurisson, qui conteste depuis plus de 30 ans la réalité de l'Holocauste.

Dieudonné doit se produire les 17 et 18 février à Montpellier, au Kawa Théâtre, que la ville subventionne, rappelle Michaël Delafosse
, l'adjoint au maire socialiste de Montpellier chargé de la culture, dans un courrier adressé au directeur du théâtre, dont copie a été transmise à l'AFP. Le directeur du théâtre était injoignable mardi.

M. Delafosse réaffirme tout d'abord sa "conviction que les responsables politiques ne doivent pas s'ingérer" dans les différentes programmations artistiques.

Toutefois, "au nom des principes qui animent la ville", M. Delafosse tient à souligner qu'en accueillant "l'historien négationniste Faurisson comme un héros sur scène", au Zénith, Dieudonné s'est livré à des "actes (qui) n'ont rien à voir avec l'humour mais s'inscrivent dans une volonté délibérée de provocations à caractère antisémite ne visant qu'à attiser la haine".

"Il apparaît, poursuit M. Delafosse, que Dieudonné a quitté le registre artistique pour une très dangereuse et perfide entreprise de haine dont la scène artistique n'est plus qu'un alibi".

En conséquence, M. Delafosse "demande très solennellement" au directeur du Kawa théâtre "de bien vouloir déprogrammer Dieudonné".

Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire après l'invitation sur scène par Dieudonné de M. Faurisson, plusieurs fois condamné pour ses thèses niant la Shoah. Lors de cette soirée, M. Faurisson a reçu un "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" par une personne déguisée en déporté juif.

Le collectif montpelliérain contre l'homophobie, qui se dit engagé "dans la lutte contre l'homophobie et plus généralement contre toutes les formes de discrimination", a lui aussi réclamé mardi, dans un communiqué distinct, la déprogrammation de Dieudonné.
Faits Divers
Enquête - Dieudonné, le sketch de trop

Marie Le Blé, le mercredi 31 décembre 2008 à 04:00

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Les réactions se multiplient après le spectacle de Dieudonné au Zénith ce week-end

Son spectacle s’intitule J’ai fait l’con mais il faut dire que l’humoriste Dieudonné a, cette fois, plus que dépassé les bornes. Comme nous l’annoncions dans lundi, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire de police à la suite de son spectacle qui a offert une tribune au négationniste Robert Faurisson, vendredi soir, au Zénith de Paris, alors que l’un de ses techniciens, habillé en tenue de déporté, venait remettre à ce dernier « le premier prix de l’insolence ».

L’enquête, confiée à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP), aura pour objet de déterminer si les délits de contestation de crime contre l’humanité commis au cours de la Seconde Guerre mondiale ou d’injures antisémites ont été perpétrés à cette occasion.

Depuis, ce week-end, les réactions, entre stupéfaction et dégoût, se multiplient, ouvrant de nombreuses questions sur les limites qu’impose le style comique de Dieudonné déjà condamné à plusieurs reprises à cet effet. « Nous avons appelé le parquet afin de lui demander d’engager des poursuites, précisait hier le secrétaire général de la Licra (ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), Richard Serero. Nous sommes satisfaits de l’ouverture de cette enquête. » Le représentant de la Licra ne cache pas moins son émotion après avoir visionné sur Internet la séquence incriminée. « Cela donne envie de vomir », résumait hier Richard Serero. Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, parrain de l’une des filles de Dieudonné, présent au one-man-show, a déclaré avoir été « évidemment surpris », avant d’ajouter qu’il avait trouvé ce spectacle « très intéressant ». Un avis non partagé par la ville de Montpellier. J’ai fait l’con, programmé en février, a été annulé.

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Monday, December 29, 2008

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme a demandé au parquet d'engager des poursuites contre Dieudonné pour apologie du négationnisme. L'humoriste a convié le négationniste Robert Faurisson sur la scène du Zénith de Paris le 26 décembre. (Reuters/Emmanuel Fradin)

Lors d'une représentation de son spectacle "J'ai fait le con" le 26 décembre au Zénith de Paris, Dieudonné a fait venir sur scène et applaudir Robert Faurisson, condamné à plusieurs reprises pour négation de la Shoah.

L'universitaire de 79 ans s'est vu remettre le "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" par une personne déguisée en déporté juif. Le président du Front national, Jean-Marie Le Pen, et son épouse Jany figuraient au nombre des quelque 5.000 spectateurs.

"Après consultation de sa commission juridique, le président de la Licra, Patrick Gaubert, estime que le délit d'apologie du négationnisme est constitué par le lamentable spectacle offert par Dieudonné et Faurisson au Zénith de Paris", lit-on dans un communiqué.

"La Licra demande donc officiellement au parquet d'engager les poursuites qui s'imposent".

Les condamnations se multiplient à l'encontre de Dieudonné, poursuivi déjà par la justice pour des propos sur la Shoah.


Plusieurs fois relaxé, il a été néanmoins condamné en 2007 à 7.000 euros d'amende pour diffamation publique à caractère racial. Une sanction confirmée en appel en 2008.

L'association SOS Racisme a dénoncé lundi la mise en scène du Zénith, qui "ne peut être considéré(e) comme une simple 'provocation'", le terme utilisé par le ministre de la Culture, Christine Albanel.

"Présence de Jean-Marie Le Pen dans la salle, remise d'un prix de 'l'insolence' par une personne figurant un déporté juif, ovation demandée - et obtenue - pour un antisémite pathologique et obsessionnel... Dieudonné n'est pas ici dans la 'provocation' mais dans l'affirmation d'une ligne politique - fût-elle brouillonne - d'extrême droite", écrit-elle dans un communiqué.

Christine Albanel a fait part dimanche de sa consternation, jugeant que "cette provocation heurte et blesse à nouveau les mémoires".

Jean-Baptiste Vey, édité par Sophie Louet
Obama soutient Israël contre le Hamas
29/12/08




- - Thème: Diplomatie





A l’heure où Israël passe à l’offensive contre le Hamas, les regards se tournent vers son plus proche allié : les Etats-Unis, rapporte France Soir, lundi 29 décembre 2008.
Le futur président n’a pas souhaité s’exprimer sur les événements du week-end à Gaza. Mais si les relations entre Obama et Israël ont longtemps été ambiguës, elles le sont beaucoup moins depuis la désignation du sénateur de l’Illinois comme candidat des démocrates. Durant la dernière partie de la campagne présidentielle, Obama, souvent taxé de proarabe, a tout fait pour se rapprocher d’Israël. En 2007, Shmuel Rosner, correspondant du journal Haaretz aux Etats-Unis, a décrit la position du démocrate vis-à-vis de l’Etat israélien comme « aussi ferme que Clinton, aussi solidaire que Bush, aussi amical que Giuliani (NDLR : l’ancien maire de New York)». Barack Obama s’est notamment rendu en juillet 2008 en Israël. Et si certains ont prétendu que le président américain élu voulait parlementer avec le Hamas, Barack Obama a déclaré en juillet 2008, dans les colonnes du New York Times, qu’il était « très dur de négocier avec un groupe qui ne représente pas un Etat, qui ne reconnaît pas votre droit à l’existence et utilise régulièrement la terreur comme une arme.»
« Si quelqu’un lançait des roquettes sur ma maison la nuit pendant que mes filles dorment », a-t-il poursuivit dans sa déclaration au journal américain, « je ferais mon possible pour l’en empêcher. »Le camp est clairement choisi.
Hanoucciah vandalisée en Belgique
29/12/08




- - Thème: Antisémitisme





Des vandales ont endommagé dans le courant de la nuit de vendredi 26 à samedi 27 décembre le candélabre installé sur le Meir à Anvers à l'occasion de la fête juive de Hanoucca, rapporte Rtbf, lundi 29 décembre 2008.
Le Forum des organisations juives, l’équivalent du CRIF en Belgique flamande, a déposé plainte auprès du Centre pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme.
Le mouvement Chabad des loubavitch de Belgique avait fait installé ce candélabre de Hanoucca.


Photo D.R.
Allemagne/Ex. droite: hausse des délits
AFP
27/12/2008 | Mise à jour : 09:44 | Ajouter à ma sélection .
Le nombre de délits liés à l'extrême droite en Allemagne a progressé de près de 30% cette année par rapport à l'an dernier, rapporte le quotidien Frankfurter Rundschau.

Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur, quelque 11.928 délits de ce type ont été recensés au cours des 10 premiers mois de cette année contre 9.206 délits pour la même période l'an dernier, rapporte le journal. Le nombre de délits impliquant des actes de violence a lui aussi progressé de 15% à 639, ajoute le journal.

Le nombre de délits antisémites a augmenté de 716 à 797 pour les trois premiers trimestres de l'année.
La chancelière allemande Angela Merkel tient le mouvement palestinien Hamas pour seul responsable de l'escalade de la violence à Gaza, a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Thomas Steg. (Guysen.International.News)
« Le Hamas a rompu unilatéralement le cessez-le-feu, des roquettes ont été tirées continuellement sur les localités israéliennes et il ne fait aucun doute qu'Israël a le droit légitime de défendre sa population et son territoire », a-t-il déclaré au nom de Mme Merkel.

à lire au second degré lorsque l'on sait qui est sylvain cypel, cet alterjuif

NEW YORK CORRESPONDANT

Jeudi 25 décembre, la Fondation Elie Wiesel pour l'humanité a mis en ligne ce communiqué : "Avec une tristesse et une détresse profondes, nous informons avoir été, parmi bien d'autres, victimes de l'une des plus grandes fraudes financières de l'Histoire. (La Fondation) détenait 15,2 millions de dollars gérés par le Fonds d'investissement de Bernard Madoff, soit presque la totalité de ses avoirs"...


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Edition abonnés Archive : Comprendre l'affaire Madoff
Comme celle de M. Wiesel, plusieurs dizaines d'associations humanitaires et caritatives juives américaines - actives dans les secteurs scolaire et universitaire, culturel ou sanitaire, le soutien aux handicapés et aux nécessiteux, etc. - ont perdu tout ou partie de leurs ressources dans le fonds BMIS de M. Madoff, aujourd'hui en faillite.

Le volume annuel des dons versés à ces associations est estimé par Gary Tobin, président de l'Institut de recherche communautaire juive de San Francisco, à 5 milliards de dollars annuels (dont 20 % seraient reversés à des organismes israéliens). La part gérée par le fonds Madoff est inconnue, mais elle était importante.

Cela n'a pas empêché un dénommé Frank Veltner d'envoyer la lettre suivante au Palm Beach Post, quotidien d'une ville de Floride où résident de nombreux retraités juifs : "Cette affaire ressemble à l'histoire de l'Holocauste où de pauvres juifs veulent se faire passer pour des victimes, alors que grâce à cette fraude, depuis plus de trente ans, ils se payaient du bon temps."

Envoyées aux journaux ou mises en ligne sur Internet, le nombre des missives négationnistes ou d'un antisémitisme insidieux est en augmentation, selon la Ligue de défense juive (JDL), qui procède à leur recensement. Son président, Abraham Foxman, estime qu'une "vague de commentaires antisémites" se répand aux Etats-Unis depuis que le scandale Madoff a éclaté. Elle se manifeste tant sur des sites nazis ou "suprématistes blancs" que sur ceux de Yahoo! ou de médias comme Forbes, Huffington Post ou encore Dealbreaker, un site spécialisé sur les activités de Wall Street. Ces "épanchements, poursuit M. Foxman, vont des déclarations stéréotypées hargneuses concernant les juifs et l'argent (...) aux théories du complot sur l'argent volé par les juifs au profit d'Israël".

"BOUCS ÉMISSAIRES COMMODES"


Un lecteur écrit ainsi au New York Post : "Les juifs dirigent le monde financièrement. (...) Ils veulent la mort de notre peuple." M. Foxman souligne qu'"en temps de crise, les juifs sont toujours des boucs émissaires commodes". De son côté, Morton Klein, président de la Fédération sioniste d'Amérique (ZOA, une formation très minoritaire dans la communauté), a publié le 23 décembre un communiqué dénonçant comme "absurde" tout lien entre la fraude Madoff et Israël, autre sujet parfois évoqué dans les commentaires.

Les craintes d'une résurgence antisémite aux Etats-Unis sont-elles fondées ? Ce pays a historiquement connu des propensions puissantes en ce sens, tant populaires que dans les cercles aristocratiques, mais rarement violentes. Les études montrent que, jusqu'aux années 1940, un quart des Américains considéraient les juifs comme une "menace". Depuis, le chiffre est tombé à 2 %, "et il reste stable", note J. J. Goldberg, directeur du journal juif new-yorkais The Forward. De 70 %, le nombre des Américains estimant que "les juifs ont trop de pouvoir" est passé à 20 %.

"Il est prématuré de juger si l'éruption actuelle indique un changement", poursuit M. Goldberg. Mais il constate que des scandales précédents, telles les affaires Ivan Boesky et Michael Milken (des financiers juifs condamnés pour activités frauduleuses en 1987 et 1989), ou l'emprisonnement à vie de Jonathan Pollard pour espionnage en faveur d'Israël, en 1987, n'avaient pas généré autant de commentaires antisémites.

Depuis un demi-siècle, ajoute-t-il, l'antisémitisme a quasiment disparu de la sphère publique dans son pays. Prudent, il estime que l'on assiste à une vague restreinte et circonscrite. Mais il note une propension croissante à "relégitimer les propos hostiles aux juifs". Par exemple, "l'idée d'une influence néfaste du lobby juif sur la politique étrangère américaine progresse. Certains tabous tombent", estime-t-il, mais parler de "vague" antisémite lui semble outrancier.

"Le jour où l'opinion se demandera comment il se trouve qu'il y a 14 ou 15 sénateurs juifs (sur 100), là, il faudra s'inquiéter", conclut-il.

Sylvain Cypel

le rôle ambigü de marek halter

e que le chef du Hamas veut obtenir d'Israël par la force

Par Marek Halter
29/12/2008 | Mise à jour : 11:33 | Ajouter à ma sélection .

«Parler des frontières de 1967, pour un homme qui, il y a quelques mois à peine, prônait la destruction pure et simple de l'État juif, c'est une avancée» Crédits photo : Le Figaro
TÉMOIGNAGE - L'essayiste et écrivain juif, qui vient de signer un nouveau roman, La Reine de Saba (Robert Laffont), a rencontré, en Syrie, le chef du Hamas quelques heures avant l'offensive israélienne à Gaza. Khaled Mechaal évoque les conditions d'une éventuelle libération du prisonnier franco-israélien Gilad Shalit, détenu par le Hamas depuis juin 2006. Il affirme, par ailleurs, que son mouvement est prêt à un accord avec Israël, mais sur la base des frontières de 1967. Accord qui ne peut être obtenu, selon lui, que par la force.

«Le soldat franco-israélien Gilad Schalit, le jeune otage franco-israélien, enlevé il y a plus de deux ans par le Hamas, se porte bien. Il est et sera bien traité. Le Hamas, et non l'Autorité palestinienne, représente le peuple. Ce que Mahmoud Abbas (président de l'Autorité palestinienne, NDLR) n'a pu obtenir par la négociation, le Hamas l'obtiendra, lui, par la force. Sa revendication a changé : le Hamas est prêt à un accord avec Israël sur la base des frontières du 4 juin 1967.»

Voilà ce que m'a dit, en substance, Khaled Mechaal, le chef du mouvement islamiste palestinien. Nous étions le 26 décembre 2008, à minuit, la veille des bombardements israéliens de Gaza en réplique aux tirs de roquettes sur les localités du sud d'Israël.

Nous avons rencontré Khaled Mechaal dans une banlieue de Damas. Des amis syriens avaient préparé la rencontre de longue date. Le Hamas figure en bonne place sur la liste des organisations terroristes établies par le département d'État américain et l'Union européenne.

Le Midrach dit que si Abel avait parlé à Caïn, celui-ci ne l'aurait peut-être pas tué. J'ai toujours pensé qu'il fallait parler à son ennemi. La parole est la seule arme qui puisse éviter ou arrêter les guerres. S'il s'agit de sauver une vie humaine, la Bible va plus loin, elle nous permet même de déroger au respect du shabbat.

Avec Khaled Mechaal, nous abordons d'emblée la situation de Gilad Shalit. Le chef du Hamas nous assure que le jeune franco-israélien est en bonne santé. Il comprend l'angoisse de ses parents et tient, par notre intermédiaire, à les rassurer.

Il se justifie : le Hamas, dit-il, aurait pu prendre des otages civils. Il a tenu pourtant à prendre un militaire : le Hamas et Israël ne sont-ils pas en guerre ? Malheureusement cela est tombé par hasard sur Gilad Shalit, un Franco-Israélien.

Khaled Mechaal respecte le «raïs Sarkozy», ainsi qu'il appelle le président français, et comprend l'intérêt que celui-ci porte à cette affaire. Mais Israël garde plus de douze mille Palestiniens dans ses prisons et les Palestiniens n'en ont qu'un seul. Aussi le Hamas est-il prêt à opérer un échange. En attendant, il nous encourage à lui apporter une lettre des parents de Gilad Schalit et promet de la faire parvenir rapidement à leur fils.

La pièce où nous nous trouvons, Clara Halter et moi, ressemble comme deux olives à celle où Yasser Arafat recevait à l'époque de la gloire de l'OLP.

Elle est vaste, plus longue que large, bordée de chaises couvertes de velours vert, les fenêtres cachées par de lourds rideaux de la même couleur, couleur de l'islam. Au bout de la pièce, sous une immense photo de la grande mosquée de Jérusalem, al-Quts, une table basse sépare deux fauteuils. Sur la table, une sonnette avec laquelle l'hôte appelle son aide de camp pour lui demander le thé à la menthe ou le café turc.

Contrairement à Yasser Arafat, auquel Khaled Mechaal reproche d'avoir accepté la paix par étapes, le chef du Hamas n'est pas un acteur et n'essaie pas de séduire. Plus austère qu'Arafat, plus stratège que diplomate, il n'hésite pas à manifester son inimitié à l'égard du président égyptien Moubarak, «à la botte des États-Unis», et à l'égard du président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, qui n'a pas compris, selon lui, que seule la force pouvait obliger Israël à accepter un État palestinien dans les frontières du 4 juin 1967.

Parler des frontières de 1967, pour un homme qui, il y a quelques mois à peine, prônait la destruction pure et simple de l'État juif, c'est une avancée. Comment en est-il arrivé là, tant d'années après el-Fath ? Je pense que l'évolution de Bachar el-Assad, son protecteur, a joué un rôle important dans ce revirement : le président syrien se dit aujourd'hui favorable à des négociations directes avec Israël.

Quelle différence, alors, avec son rival Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, qui négocie déjà avec Israël sur la même base ? La stratégie. Khaled Mechaal sait que, la crise aidant, le monde arabe va tendre de plus en plus vers une paix globale avec Israël sous l'égide de l'Occident. Celui-ci encourage déjà l'Autorité palestinienne à accepter un compromis. Mais, avec la crise, les masses arabes vont s'appauvrir encore plus, protester et se saisir de la première cause juste pour en faire une bannière. Pour lui, c'est la cause palestinienne la meilleure. Aussi, un affrontement avec Israël, à Gaza, ne l'effraie pas. Au contraire. De surplus, il pense avoir la légitimité de son côté. Les dernières élections n'ont-elles pas donné à son parti la majorité au Parlement palestinien ? Cette victoire lui avait été confisquée : c'est pour cette raison qu'il a pris le pouvoir à Gaza.

Et puis il y a Dieu. Khaled Mechaal veut connaître mon opinion sur les religions. Je suis laïque et juif : cela ne le gêne pas. En revanche, je crois qu'à l'avenir les religions seront amenées à jouer un rôle de plus en plus important dans le monde : voilà qui le ravit. Doivent-elles pour autant justifier des guerres ? Il tranche : les guerres justes.

Savait-il au moment où nous nous séparions, vers deux heures du matin, que, le lendemain, cette guerre qu'il n'avait pas l'air de redouter éclaterait ?
Les réactions outrées sont à la hauteur, certainement, du but recherché par Dieudonné M’Bala M’Bala. En invitant vendredi dernier, le révisionniste Robert Faurisson sur la scène du Zénith, Dieudonné savait qu’il entrait à nouveau dans la spirale du scandale médiatique.

De nombreuses associations se sont élevées contre cette remise du prix de l’infréquentabilité et de l’insolence, trophée remis devant une foule de 5.000 personnes en liesse, par un comédien grimé en déporté juif. SOS-Racisme juge que "ce qui s'est déroulé au Zénith de Paris ne peut être considéré comme une simple provocation'". Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) parle, lui, de « mascarade odieuse ».
Même la ministre de la Culture, Christine Albanel, a réagi. Dans un communiqué, elle se déclare "consternée par cette provocation qui heurte et blesse à nouveau les mémoires."


Dans le Figaro, Serge Klarsfeld, qui a passé sa vie à rechercher les anciens nazis pour les traduire en justice, dit « vivre douloureusement cette provocation. » Toutefois, l’avocat explique que selon lui, Dieudonné ne devrait pas être attaqué en justice : "Je ne pense pas qu'il y ait eu des propos négationnistes au Zénith", explique Serge Klarsfeld. Il parle de "dérapage contrôlé". Contrôlé, par excusable pour autant

Sunday, December 28, 2008

Western Wall: Hundreds pray for soldiers' wellbeing

Chief Rabbi Shlomo Amar leads prayer for soldiers, southern inhabitants' safety, says every Jew in Israel and abroad obligated to join prayer

Ynet
Published: 12.29.08, 08:56 / Israel Jewish Scene

Several hundred people arrived at the Western Wall on Sunday to attend a lighting of the eighth Hanukkah candle and say a prayer for the wellbeing of IDF soldiers and the residents of Israel's southern communities.



Israel launched a military operation in Gaza Saturday in response to the ongoing rocket attacks from the Strip.


Praying at the Western Wall (Archive photo: AP)



Chief Sephardi Rabbi Shlomo Amar and Jerusalem District Police chief Maj.-Gen. Ilan Franco were also present at the event.


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"On these days every Jew in Israel and across the world is obligated to say a prayer for the soldiers and residents who are facing such difficult times," Rabbi Amar told Ynet.



Worshippers at the Wall said they also prayed for a successful outcome to the military operation in Gaza. "May the soldiers have a Hanukkah miracle," one participant stated.
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Le Canada accuse le Hamas d'être responsable de l'escalade sécuritaire à Gaza. ''Le fait que le Hamas porte intentionnellement et continuellement atteinte à la population civile israélienne est la cause de ces évènements déplorables'', a déclaré le chef de la diplomatie canadienne Lawrence Cannon. (Guysen.International.News)

08:12
12/2008 | Mise à jour : 06:55 | Commentaires 1 | Ajouter à ma sélection
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L'annonce, jeudi, qu'une réunion sécuritaire exceptionnelle du gouvernement se tiendrait dimanche a contribué à tromper le Hamas.

Israël avait bien prévenu qu'il allait frapper et frapper fort si le Hamas ne stoppait pas les tirs de roquettes. Mais à force de brandir la menace sans passer à l'action, le ministre de la Défense Ehoud Barak n'avait pas été cru. Même lorsqu'il avait annoncé il y a quelques jours qu'une opération militaire devenait inéluctable suite au refus du mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza de faire stopper les tirs de roquettes contre le sud d'Israël.


Dans un climat de polémique électoraliste à l'approche des législatives du 11 février, l'opposition de droite, largement relayée par les médias, avait continué de l'accuser de faiblesse, sinon de lâcheté, son pire crime étant de porter atteinte à la force de dissuasion d'Israël. Encore jeudi dernier, à l'annonce qu'il laisserait le passage à des convois humanitaires vers Gaza, Barak s'était fait traiter de psychologiquement «anormal» par le leader du parti russophone populiste Avigdor Lieberman.

Riposte relativement faible

Il s'avère à présent que ce geste avait pour but de tromper l'adversaire. Il venait après l'annonce d'une réunion de sécurité exceptionnelle dimanche à laquelle devaient participer le premier ministre Ehoud Olmert, la ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni et Ehoud Barak. Tout cela pour faire croire au Hamas qu'une opération militaire serait retardée et que, une fois de plus, le gouvernement de transition dirigé par un premier ministre au plus bas de sa popularité, hésiterait à engager une épreuve de force.


La manœuvre a réussi au-delà de toutes espérances. De l'aveu même des dirigeants du Hamas, ils ne s'attendaient pas à une attaque d'une telle ampleur. Le Hamas pensait que le gouvernement israélien avait été à ce point échaudé par les déboires de la guerre du Liban de l'été 2006 qu'il n'oserait pas s'engager dans une nouvelle aventure de ce type.

Lorsque 64 avions de combat de l'armée de l'air israélienne ont attaqué samedi matin à 11 h 30 du matin cinquante cibles, ils ont trouvé des miliciens du Hamas dans des bâtiments censés être vides. Le Hamas n'avait même pas annulé une cérémonie de fin de cours pour élèves policiers à Gaza. L'attaque a alors tourné au carnage. Après cette première vague, sont venus les hélicoptères d'assaut et les drones de combat qui ont attaqué des tireurs de roquettes et des stocks souterrains de missiles. En tout, 230 Palestiniens ont été tués pour la seule journée de samedi, sans qu'un seul appareil israélien soit touché.


Du point de vue tactique, c'est un succès indéniable. La riposte du Hamas s'est révélée relativement faible : une soixantaine de roquettes tirées contre Israël tuant un civil à Netivot dans le sud d'Israël.
«Vous avez commencé mais c'est nous qui déciderons comment tout cela va se terminer», a proclamé un dirigeant du Hamas. Le mouvement compte sur le facteur temps, sur l'impact dans le monde arabe des images atroces de victimes de bombardements, passant en boucle sur al-Jezira. Il espère qu'Israël va s'embourber à Gaza comme il l'a fait au Liban. Les responsables israéliens n'avaient-ils pas affiché un optimisme bien prématuré après les premiers bombardements au Liban le 12 juillet 2006, prélude à une guerre qui allait durer jusqu'au 14 août ?

Les leçons du Liban

Ehoud Barak et l'état-major affirment qu'ils en ont tiré les leçons de l'opération au Liban. Ainsi ils se gardent bien - contrairement à ce qui s'était passé en 2006 - de fixer des objectifs trop ambitieux à l'opération actuelle, bizarrement baptisée «plomb durci», selon des paroles d'un chant traditionnel pour la fête juive de Hanoukka.
Pas question d'attendre plusieurs semaines pour faire intervenir l'infanterie et les blindés dans l'illusion que la force aérienne suffirait à écraser l'adversaire. Déjà on masse des troupes en vue d'attaques ponctuelles. Pas question de proclamer noir sur blanc qu'on veut élimer le Hamas. Barak use de formules délibérément vagues comme de «changer de façon radicale la situation» à Gaza et dans le sud d'Israël.

Bien que l'objectif d'éliminer le Hamas reste présent à long terme, pour l'heure il s'agit d'abord de l'humilier et de le forcer à accepter de facto un cessez-le-feu dans les conditions posées par Israël.

«Tant que nous nous en tiendrons là, l'opération a de bonnes chances de réussir», estime l'ancien chef des Renseignements militaires Amos Malka, selon lequel l'offensive ne doit avoir qu'un seul objectif : «Prouver au Hamas que les règles du jeu ont changé et que les tirs de roquettes ne valent pas le prix qu'elles en coûtent.»
madinejad à la une de Channel Four pour les vœux de Noël
Ahmadinejad à la une de Channel Four pour les vœux de Noël
Jeudi, 25 Décembre 2008 08:19 rfi.fr

La chaîne de télévision britannique Channel Four a décidé de diffuser jeudi soir un message de Noël du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, destiné à concurrencer celui de la reine Elizabeth II. Si Jésus était vivant aujourd'hui, il s'opposerait aux « puissances agressives, acrimonieuses et expansionnistes », affirme Mahmoud Ahmadinejad selon des extraits du message publiés mercredi.
Gaza: Sarkozy condamne l'attaque
Samedi, 27 Décembre 2008 14:47 lejdd.fr

Dans un communiqué, Nicolas Sarkozy a rapidement réagi samedi aux bombardements israéliens qui ont provoqué la mort de plus de 100 personnes samedi à Gaza. Le chef de l'Etat "exprime sa plus vive préoccupation devant l'escalade de la violence dans le sud d'Israël et dans la bande de Gaza". S'il condamne les agissements terroristes palestiniens "qui ont conduit à cette situation", il juge la réaction israélienne "disproportionnée".
Courrier antisémite envoyé à des personnalités juives suisses
23/12/08

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- - Thème: Antisémitisme




Plusieurs personnalités actives dans des organisations juives en Suisse romande ont reçu par la poste ces deux derniers mois un pamphlet antisémite expédié du Valais, selon le site d’information 24heures.ch, mardi 23 décembre 2008.
Le document, titré «Gringoire» en allusion à un ancien journal collaborationnisme français, contient une trentaine de pages. Il a été envoyé de manière ciblée à des personnalités juives.
A Genève, Johanne Gurfinkiel, secrétaire général de la CICAD, engagée dans la lutte contre l'antisémitisme, a déposé une plainte pénale pour discrimination raciale auprès de la justice genevoise la semaine dernière. Une plainte avait déjà été déposée le 5 novembre 2008, suite à l'envoi d'un premier document lui aussi intitulé «Gringoire».
Photo D.R.

Courrier antisémite envoyé à des juifs de Suisse romande (24heures.ch)
Des ONG britanniques reprennent les vieux clichés antisémites à la veille de Noël
24/12/08

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- - Thème: Antisémitisme




A la veille des fêtes de Noël et du nouvel an 2009, plusieurs ONG britanniques multiplient les diatribes envers Israël, utilisant cartes de vœux, CD de comptines et collectes de fonds pour discriminer l’Etat Israélien, rapporte le Jewish Times, mercredi 24 décembre 2008.
Parmi ces associations caritatives supposément apolitiques, « War on Want », « Amos Trust », et « Pax Christi » n’ont pas hésité à inventer de fausses histoires de cruauté israéliennes envers les Palestiniens, éludant totalement les attaques terroristes incessantes qui frappent Israël depuis la bande de Gaza.
L’enquête du Jewish Times a démontré, en outre, que les campagnes manipulatrices de ces ONG iraient jusqu’à la promotion de médias antisémites.
Deux mois de prison avec sursis pour Kémi Seba
23/12/08

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- - Thème: Extrémisme




Le fondateur du groupe dissous Tribu Ka, Kémi Seba, a été condamné, lundi 22 décembre au soir, par le tribunal correctionnel de Paris à deux mois d'emprisonnement avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de 18 mois, rapporte le Nouvelobs.com, mardi 23 décembre 2008.
Cette condamnation fait suite à l'agression, vendredi 19 décembre dernier, du vidéaste amateur Ahmed Meguini, auteur d'un film très critique sur la vie et l'oeuvre du militant noir.
« A aucun moment je n'ai touché Ahmed Meguini », s'est défendu Kémi Seba, de son vrai nom Stellio Capochichi, depuis le box des prévenus. L'un des trois amis de Kémi Seba reconnaît l'avoir poussé, geste qui aurait fait tomber Ahmed Meguini. « Mais je ne comprends pas comment il a pu se blesser autant », s'est-il étonné devant les enquêteurs.
La Tribu Ka, un groupuscule regroupant essentiellement de jeunes Noirs et qui interdit ses réunions aux Blancs, aux Arabes et aux Juifs, a été dissoute le 28 juillet 2006 par décret présidentiel. AP

L'ex-leader de la Tribu Ka condamné à deux mois de prison avec sursis pour violences (Nouvelobs.com)
Le meurtrier d'un juif yéménite : convertis-toi à l’islam ou meurs !
23/12/08

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- - Thème: Islamisme




Un Yéménite jugé pour le meurtre de l'un de ses compatriotes de confession juive a défendu son acte, tout en tenant des propos incohérents, devant un tribunal d'Amran, au nord de Sanaa, rapporte le site d’information Romandie.com, mardi 23 décembre 2008.
Abdel Aziz Yahia al-Abdi, 39 ans, accusé d'avoir tué par balle Masha Yaïche Nahari le 11 décembre dernier, a comparu en état d'arrestation devant la cour d'Amran, à une cinquantaine de kilomètres au nord de Sanaa. L’accusé aurait affirmé, pour sa défense, « avoir mis les juifs devant le choix de se convertir à l'islam, de quitter le Yémen ou de se faire tuer … Ce message était contenu dans ma thèse de doctorat dont le sujet est la guerre électronique et le jihad », a-t-il ajouté.
Photo D.R.

Yémen: le meurtrier d'un juif défend son acte avec des propos incohérents (Romandie.fr)
Des néonazis interrompent la célébration de Hanoucca à Budapest
24/12/08

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- - Thème: Néonazisme




Un groupe de manifestants néonazis a violement interrompu, mardi 22 décembre, les célébrations de Hanoucca à Budapest, informe le Jewish Times du mercredi 24 décembre 2008.
Les membres du groupe extrémiste « Hungarian Guard » ont aboyé de nombreuses insultes à caractère antisémite à proximité des centaines de juifs, des enfants pour la plupart, venus participer à l’allumage organisé par le centre communautaire juif « Balint-Haz », l’agence juive et d’autres organisations.
Les néonazis ont, en outre, élevé face à la communauté le drapeau rouge et blanc du parti national socialiste hongrois de Ferenc Szálasi, qui fut à la tête du pays entre 1944 et 1945 et envoya des milliers de juifs aux camps de la mort.
Photo D.R.
'agression du chef de la police locale. (AFP/GIESELMANN)
Après l'agression au couteau d'un chef de police à Passau, le gouvernement de Bavière réclame l'interdiction du parti d'extrême droite NPD.Déjà installée en ex-Allemagne de l'Est, où plusieurs de ses élus siègent dans les Parlements régionaux, l'extrême droite étend ses tentacules à l'Ouest. Elle s'y illustre par ses actions violentes. L'agression au couteau, samedi, du chef de la police de Passau, en Bavière, a fait ressurgir le débat sur l'interdiction des partis d'extrême droite, notamment du parti néonazi NPD.

Avec cette «tentative de meurtre», la violence de l'extrême droite «atteint une dimension jamais égalée», a jugé le porte-parole du gouvernement fédéral, Ulrich Wilhelm. «C'est une agression contre notre État de droit, cela nous concerne tous», renchérit Horst Seehofer, le ministre président de Bavière. La ministre bavaroise de la Justice, Beate Merk, réclame une interdiction du NPD. Elle juge que cette «attaque directe et sanglante contre l'État» rappelle «des phénomènes que nous avons connus il y a trente ans, venant de l'autre extrême». À l'instar de plusieurs dirigeants politiques, choqués par l'attentat, Merk dresse ainsi le parallèle avec la Fraction armée rouge (RAF), le mouvement terroriste allemand d'extrême gauche, qui a ensanglanté la République fédérale dans les années 1970. Samedi en fin d'après-midi, le directeur de la police de Passau, tranquille cité de 50 000 habitants de Bavière, avait été attaqué au couteau à son domicile. L'agresseur qui, selon la police, avait le crâne rasé, a sonné à la porte d'Alois Mannichl, 52 ans. Le policier a échappé de peu à la mort. L'agresseur s'était emparé d'un couteau placé par Mannichl dans l'entrée de sa maison. L'instrument devait servir à ses hôtes à se couper une tranche de pain d'épices, comme le veut une tradition locale d'avant Noël.

Menaces de mort

Avant de l'agresser, l'homme, qui s'exprimait en dialecte bavarois ou autrichien, a déclaré au policier : «Salutations de la résistance nationale. Espèce de cochon de flic de gauche, tu ne traîneras plus jamais autour des tombes de nos camarades.» Ces propos sont sans aucun doute une référence à la cérémonie houleuse d'enterrement d'un ancien responsable néonazi, cet été. Deux hommes appartenant à la mouvance d'extrême droite ont été brièvement interpellés puis relâchés car la victime n'a pas été en mesure de les reconnaître sur des photos.

Relativement faible dans les urnes en Allemagne de l'Ouest, l'extrême droite s'y exprime de façon de plus en plus radicale : agressions, menaces de mort, vidéos d'incitation à la violence diffusées sur Internet. Les agissements de l'extrême droite ont connu une augmentation de 19 % en 2008 en Bavière, où le NPD a recueilli 1,2 % des voix aux élections régionales de septembre. Les autorités y ont recensé quelque 1 100 crânes rasés potentiellement dangereux, sur les 10 000 répartis en Allemagne. Dans la seule région de Passau, les violences ont doublé en un an. Au début des années 1990, plusieurs foyers de demandeurs d'asile avaient été incendiés, faisant de nombreuses victimes. Une tentative d'interdiction du NPD avait alors échoué, une majorité d'élus ayant préféré combattre les néonazis par des moyens démocratiques.
Last update - 23:17 28/12/2008
ADL slams UN condemnation of Israel Gaza op as 'sheer hypocrisy'
By Haaretz Sevice
Tags: Gaza, Hamas, Israel news

The Anti-Defamation League on Sunday issued a statement protesting
The United Nations Security Council's call earlier in the day for an immediate end to all violence in Gaza, after and Israeli campaign left nearly 300 Palestinians dead in the Strip.

"The Security Council statement is 'sheer hypocrisy' for suggesting an 'equivalency' between Hamas' terrorism and Israel's attempts to eliminate that terrorism. It demonstrates that there is no real understanding of the circumstances that led to the action taken by Israel against Hamas in Gaza," the ADL statement read.
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"By calling on the parties to immediately stop all military activities, the Security Council disregards the terrorist acts of Hamas against Israel and Hamas' responsibility for the condition of Palestinians in Gaza. Hamas is not engaged in military activities but in outright and self-proclaimed terrorism. The UN body also ignores Israel's fundamental right and responsibility to protect its people," the statement continued.

"The Security Council statement is all the more disturbing in light of the outrageous and all too familiar reflexive anti-Israel response from the UN human rights apparatus and the current president of the General Assembly. These totally inappropriate reactions included strong condemnations of Israel and time-worn accusations of disproportionality, war crimes and crimes against humanity coming from the High Commissioner for Human Rights, the Special Rapporteur for human rights in the territories and the General Assembly President while failing to mention Hamas terrorism and its responsibility for putting the people of Gaza directly in harm's way," the statement went on to say.

The UN Security Council statement, agreed upon after four hours of closed-door council discussions, called on all parties to address "the serious humanitarian and economic needs in Gaza."

It urged them to take necessary measures, including the opening of border crossings, to ensure Gaza's people were supplied with food, fuel and medical treatment. Israel has been restricting the amount of supplies that have been allowed in.

Council members "stressed the need for the restoration of calm in full" - a reference to a six-month cease-fire ended by Hamas a week ago - to open the way for a Palestinian-Israeli political solution.
Diplomats from several countries said they had preferred a cautiously worded statement on which all 15 council members could agree to a public debate where they would have clashed angrily over who was to blame for the Gaza violence.
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Consternation après la remise d'un "prix" par Dieudonné à Robert Faurisson
AP | 28.12.2008 | 20:28

La ministre de la Culture Christine Albanel ainsi que le MRAP, le CRIF et l'UEJF ont exprimé leur consternation et leur indignation dimanche devant la "provocation" de l'humoriste Dieudonné, qui a fait remettre vendredi soir au négationniste Robert Faurisson, condamné à plusieurs reprises par la justice, un "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence", sur la scène du Zénith à Paris, durant son spectacle "J'ai fait l'con".

Devant plusieurs milliers de spectateurs, Dieudonné a fait monter sur scène l'ancien universitaire en demandant au public de l'applaudir et l'a embrassé. Un des techniciens de l'humoriste, déguisé en déporté juif et porteur d'une étoile jaune sur la poitrine, a remis un trophée "de l'infréquentabilité et de l'insolence" à Robert Faurisson, qui nie l'existence de l'Holocauste.

"Je vous remercie parce que je n'ai pas du tout l'habitude de ce genre d'accueil", "je suis supposé être un gangster de l'histoire", a lancé l'ancien universitaire qui a affirmé qu'il était "traité dans son pays en Palestinien", comme le montre une vidéo sur le site Internet YouTube.

"Je ne suis pas d'accord avec toutes ses thèses", a affirmé Dieudonné au Journal du Dimanche. "Il nie par exemple la traite des esclaves organisée depuis l'île de Gorée, au large de Dakar. Mais pour moi, c'est la liberté d'expression qui compte", a-t-il dit, résumant sa prestation à "une performance humoristique, de l'art contemporain".

La ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel s'est déclarée dimanche "consternée" après "l'invitation sur scène par l'humoriste controversé Dieudonné du négationniste Robert Faurisson". Pour Mme Albanel, "cette provocation heurte et blesse à nouveau les mémoires", a rapporté le ministère.

Dans un communiqué, le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP) dit avoir accueilli avec "effroi et dégoût" l'"immonde et insoutenable provocation". "Cet acte est une offense calculée qui vise à blesser la mémoire des victimes du nazisme", ajoute-t-il en disant étudier les suites judiciaires appropriées à cet acte relevant "de l'indécence absolue".

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) dénonce, de son côté, une "mascarade odieuse" qui "fait honte à notre pays". Dans un communiqué, le CRIF dit attendre des "démocrates qu'ils dénoncent avec vigueur cette collusion nauséabonde du mensonge et de l'extrémisme" et "demande que l'argent public cesse de subventionner les salles où se produit le multirécidiviste Dieudonné".

L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) a également fait part de son indignation. Il s'agit d'une "énième provocation de Dieudonné", estime l'UEJF, pour qui l'humoriste "ne fait qu'asseoir ses positions" par "cette poignée de main avec Faurisson, qui fut condamné à plusieurs reprises pour 'contestation de crime contre l'humanité'". "Assister à un spectacle de Dieudonné, c'est participer à un meeting d'extrême droite", a jugé Raphaël Haddad, président de l'UEJF.

En juillet 2007 notamment, la cour d'appel de Paris avait confirmé le jugement condamnant Robert Faurisson à trois mois d'emprisonnement avec sursis et 7.500 euros d'amende pour des propos tenus en février 2005 sur une chaîne de télévision iranienne niant l'extermination des Juifs par les Nazis. AP
Faurisson invité de Dieudonné: condamnations du Crif et de SOS Racisme
28.12.08 | 19h34

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Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) et l'association SOS Racisme ont fermement condamné dimanche chacun de leur côté le geste de l'humoriste Dieudonné, qui a invité vendredi soir sur la scène du Zénith de Paris le négationniste Robert Faurisson lors de son spectacle.

En estimant dans un communiqué que "Dieudonné choisit ses amis", le Crif s'est élevé contre "la mascarade odieuse du Zénith" qui "fait honte à notre pays", en rappelant que Dieudonné, Robert Faurisson et Jean-Marie Le Pen, présent dans le public, ont tous les trois été condamnés par la justice française.

Tout en "(prenant) acte de la déclaration" de la ministre de la Culture et de la Communication Christine Albanel, qui a fait part de sa "consternation", le Crif "demande que l'argent public cesse de subventionner les salles où se produit le multirécidiviste Dieudonné".

SOS Racisme, de son côté, juge que "ce qui s'est déroulé au Zénith de Paris (...) ne peut être considéré comme une simple +provocation+".

Dans une vidéo en ligne publiée par le site internet Le Post qui montre intégralement la scène qui s'est déroulée à la fin du spectacle, Dieudonné déclenche une ovation en l'honneur de M. Faurisson accueilli sur scène par une accolade. Un "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence" a également été remis à l'historien, condamné pour ses thèses niant la Shoah, par une personne déguisée en déporté juif.

L'association antiraciste voit dans cet acte "l'affirmation d'une ligne politique - fût-elle brouillonne - d'extrême-droite", rejoignant en cela une précédente réaction de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a qualifié l'humoriste de "leader de l'extrême droite".

"SOS Racisme tient également à attirer l'attention sur les personnes assistant aux spectacles de Dieudonné. En effet, chacun sait aujourd'hui que chacun des spectacles - et notamment au Zénith de Paris - est une possible occasion d'un dérapage. La question se pose alors: les spectateurs de Dieudonné vont le voir pour rire ou pour huer les Juifs ?", demande l'association.
Faurisson invité sur scène par Dieudonné, "consternation" d'Albanel et de l'UEJF

Il y a 6 heures

PARIS (AFP) — L'humoriste controversé Dieudonné a invité vendredi sur la scène du Zénith de Paris le négationniste Robert Faurisson, qui conteste depuis plus de 30 ans la réalité de l'Holocauste, à qui il a décerné un "prix de l'infréquentabilité et de l'insolence", affirment le Journal du Dimanche, le Parisien et Le Post.

La ministre de la Culture, Christine Albanel, s'est déclarée "consternée" par cette "provocation qui "heurte et blesse à nouveau les mémoires", dimanche dans un communiqué.

"Dieudonné vient rappeler qu'il est bien un nouveau leader de l'extrême-droite en choisissant d'honorer Robert Faurisson", a estimé de son côté l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), selon qui "assister à un spectacle de Dieudonné, c'est participer à un meeting d'extrême-droite".

Dans une vidéo en ligne publiée par le site internet Le Post, qui montre intégralement la scène qui s'est déroulée à la fin du spectacle, Dieudonné déclenche une ovation en l'honneur de M. Faurisson accueilli sur scène par une accolade. Le trophée lui est remis par une personne déguisée en déporté juif.

"Vos applaudissements vont retentir assez loin (...) Votre présence ici et notre poignée de main sont déjà un scandale en soi", ironise Dieudonné devant 5.000 spectateurs.

"Tu nous dis +J'ai fait le con+ (ndlr: titre du nouveau spectacle de Dieudonné). C'est sûr, mais ce soir tu es vraiment en train de faire le con!", lui lance Robert Faurisson.

"C'est même la plus grosse connerie que j'ai faite mais la vie est trop courte. Déconnons et désobéissons le plus vite possible!", répond Dieudonné sous de nouveaux applaudissements nourris.

Interrogé par le JDD, Dieudonné affirme qu'il n'est "pas d'accord" avec toutes les thèses développées par le négationniste mais "pour moi", dit-il, "c'est la liberté d'expression qui compte".

Selon le journal, Jean-Marie Le Pen, son épouse Jany et sa fille Marie-Caroline, étaient présents dans la salle, ainsi que la militante pro-palestinienne Ginette Skandrani et le leader radical noir Kémi Seba, responsable du mouvement Tribu Ka dissous en 2006 par le ministère de l'Intérieur.

Dieudonné M'Bala M'Bala, dont une fille a pour parrain le président du Front National, a été condamné en juin en dernière instance à 7.000 euros d'amende pour ses propos sur la mémoire de la Shoah tenus à Alger en 2005 et qui avaient provoqué un tollé en France.

Son dernier spectacle en date est repris ce week-end dans son théâtre de La Main d'Or à Paris, avant une tournée.

Robert Faurisson, souvent condamné pour négationnisme, fait l'objet d'une nouvelle enquête judiciaire pour avoir qualifié l'Holocauste de "religion officielle" qui "continue d'abuser des millions de gens par des procédés grossiers".
46 réactions
Dimanche 28 Décembre 2008
Dieudonné dérape encore
Par Mathieu DESLANDES et Marie-Christine TABET
Le Journal du Dimanche
>> Vendredi soir, sur la scène du Zénith de Paris, l'humoriste a remis au négationniste Robert Faurisson, condamné à plusieurs reprises pour contestation de crime contre l'humanité, "un prix de l'infréquentabilité et de l'insolence". Devant 5 000 spectateurs, Dieudonné, 42 ans, a fait monter sur scène l'universitaire controversé. Juste avant la fin du spectacle J'ai fait le con, il embrasse Robert Faurisson.

Dieudonné fait une nouvelle fois parler. Et cela rien à voir avec son talent d'humoriste... (Reuters)Dieudonné fait une nouvelle fois parler. Et cela rien à voir avec son talent d'humoriste... (Reuters)
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Dieudonné: "Une récupération obscène"


Un de ses techniciens, costumé en déporté juif, une étoile jaune sur la poitrine, remet un trophée au vieil homme, qui n'en revient pas: "Je n'ai pas du tout l'habitude de ce genre d'accueil. Je suis supposé être un gangster de l'histoire!" Depuis plus de trente ans, Robert Faurisson alimente la chronique judiciaire en niant l'existence de l'Holocauste. L'an dernier encore, la justice l'a débouté: il avait attaqué pour diffamation Robert Badinter, qui l'avait qualifié de "faussaire de l'histoire". Malgré les condamnations en série, l'ancien professeur de littérature à l'université de Lyon, qui aura 80 ans dans un mois, persiste: pour lui, la Shoah n'a pas eu lieu. Un "détail" que l'humoriste fait mine d'ignorer: "Je ne suis pas d'accord avec toutes ses thèses, explique-t-il au JDD. Il nie par exemple la traite des esclaves organisée depuis l'île de Gorée, au large de Dakar. Mais pour moi, c'est la liberté d'expression qui compte." Et de résumer sa prestation à "une performance humoristique, de l'art contemporain".

La famille Le Pen dans le public

Dans les travées du Zénith, quelques people -dont l'animateur de Questions pour un champion, Julien Lepers, qui n'a pu être joint hier- voisinaient avec le gratin de l'extrême droite: Le Pen, accompagné de son épouse Jany et
de sa fille Marie-Caroline, ainsi que Patrick Bourson, l'associé du leader frontiste dans une affaire de champagne. Un peu plus loin: l'essayiste Alain de Benoist, Dominique Joly, un conseiller régional FN élu sur la liste de Marine Le
Pen, Frédéric Chatillon, un ancien dirigeant du GUD, et Marc Georges, alias Marc Robert, coordinateur de la campagne de Dieudonné pour la présidentielle de 2007. "Il y avait aussi des gens d'extrême gauche", tente de rééquilibrer
l'humoriste, qui toutefois refuse de donner des noms: "Je ne veux gêner personne." La militante propalestinienne Ginette Skandrani confirme sa présence, non loin du leader radical noir Kémi Seba, dont le mouvement Tribu Ka a été dissous en 2006 par le ministère de l'Intérieur.

A la fin du spectacle, une trentaine de proches de Dieudonné se sont retrouvés à l'étage, dans la zone VIP, pour partager un "verre de l'amitié". Un participant raconte: "Ça a duré une petite demiheure. On a bien ri." Vers minuit, Dieudonné a accueilli près de 80 amis autour de sa guest-star, Robert Faurisson, pour réveillonner dans son théâtre de la Main d'Or, dans le 11e arrondissement de la capitale. Au menu: poulet et gambas jusqu'à trois heures du matin.

"J'ai raconté que Le Pen était le parrain de ma fille; ce n'est pas vrai...

Personne ne l'aurait imaginé en telle compagnie, en 1997, lorsque l'humoriste a fait son entrée en politique. A l'époque, il se présente aux élections législatives en Eure-et-Loire pour tenter de battre la frontiste Marie-France Stirbois. A ce moment-là, le Front national était pour lui "un cancer". Depuis, le duettiste d'Elie Semoun a viré de bord. En 2003, il fait scandale en apparaissant dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel On ne peut pas plaire à tout le monde grimé en colon juif ultraorthodoxe singeant un ambigu salut nazi. Peu de temps après, en février 2004, dans les colonnes du JDD, il associait les juifs à des "négriers" qui auraient "fondé des fortunes sur la traite des Noirs". Des propos qui lui ont valu des poursuites pour provocation à la haine raciale. Quelques jours après cette sortie, la direction de l'Olympia annule son spectacle. Elle affirme ne pas être en mesure d'assurer sa sécurité: le théâtre a reçu plusieurs menaces d'attentat. Dieudonné s'est alors retranché dans sa salle de la Main d'or, où il a continué à produire ses propres spectacles. Puis il a discrètement repris ses tournées à travers la France, assurant épisodiquement sa publicité par ses coups d'éclat.

Dernier en date: le vrai-faux baptême de sa fille Plume. "J'ai raconté que Le Pen était le parrain de ma fille; ce n'est pas vrai mais l'audience que cette information m'a donnée m'aurait coûté plusieurs millions de publicité sur TF1 ou France 2", a-t-il confié à ses amis. Cynique, il explique : "Les journalistes ne viennent plus voir mes spectacles, ils ne réagissent que lorsque je fais scandale." Alors il en rajoute, se pose en victime pour mieux attaquer. Flirtant toujours plus près avec les extrêmes.

Saturday, December 27, 2008

Monde 27 déc. 14h34
La communauté internationale appelle à un cessez-le-feu à Gaza

L'Union européenne, la Russie et les Etats-Unis demandent à Israël et au Hamas l'arrêt immédiat des violences, tandis que la Ligue arabe demande une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

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Après les raids israeliens de ce matin sur Gaza, la présidence française de l'UE a réclamé aujourd'hui l'«arrêt immédiat» des «bombardements israéliens» sur Gaza et «des tirs de roquettes en provenance de Gaza» vers Israël, dénonçant un «usage disproportionné de la force».

Dans son communiqué, la présidence «exprime sa plus vive préoccupation devant l'escalade de la violence dans la bande de Gaza et déplore le très grand nombre de victimes civiles».

Le Haut représentant de l'UE pour la politique étrangère Javier Solana a également appelé à un «cessez-le-feu immédiat» à Gaza.

La déléguée générale palestinienne auprès de l'UE, Leïla Chahid, a accusé Israël de commettre un «crime de guerre» à Gaza et reproché à la communauté internationale d'avoir «laissé tomber la population palestinienne».

«Rien ne justifie le bombardement d'une population civile d'un million et demi de personnes qui vivent sur 356 km2, et dire qu'on est en train de bombarder les combattants du Hamas c'est du non-sens», a-t-elle déclaré sur France Info. «On est en train de bombarder une population civile, qui est déjà assiégée depuis plusieurs mois (...) C'est un crime de guerre, fondamentalement.»

La Russie a fait de même en appelant Israël à arrêter «l'opération d'envergure» contre Gaza et le Hamas à cesser les tirs de roquettes contre le territoire israélien.

Le Royaume-Uni demande un «maximum de retenue» au gouvernement israélien et un arrêt «immédiat» des tirs de roquettes sur Israël depuis Gaza, tandis que les Etats-Unis ont pressé Israël de faire en sorte que les raids visant le Hamas dans la bande de Gaza ne fassent pas de victimes civiles et ont averti le mouvement islamiste qu'il devait cesser ses attaques à la roquette «s'il veut que la violence cesse».

Au Moyen-Orient, la Jordanie a demandé la tenue d'une réunion d'urgence demain dimanche des ministres arabes des Affaires étrangères «pour examiner les agressions israéliennes contre la bande de Gaza», a annoncé le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa, qui de son côté a demandé à la Libye, membre du Conseil de sécurité de l'ONU, la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil sur les raids israéliens.

Enfin, l'Iran, qui soutient le Hamas et ne reconnaît pas Israël, a demandé une «action urgente (...) du Conseil de sécurité et de l'Organisation de la conférence islamique (OCI) et de tous les pays pour empêcher le régime sioniste de poursuivre ses crimes».

(Source AFP)
EDITO: ISRAËL BOMBARDE GAZA : 195 MORTS - EHOUD BARAK GAGNE SA PREMIERE VICTOIRE DEPUIS L'ECHEC DE LA GUERRE DU LIBAN

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Gaza est en feu : plus de 195 morts et 200 blessés. Le chef de la police du Hamas, Taoufik Djabber est liquidé. Les leaders du Hamas comptent leurs morts. Les bombardements ont touché également des enfants palestiniens. A Ashkelon dans les rues les habitants fêtent la victoire et hurlent de joie.

La première attaque a détruit 40 cibles et a duré 120 secondes. Ces deux minutes vont compter comme deux minutes en or où Israël a enfin réalisé l’exploit : briser la spirale de l’échec de Tsahal depuis la deuxième guerre du Liban.

Ehoud Barak avait promis une surprise. C’est fait. En plein Shabbat, plus de 60 avions de combat et des hélicoptères de Tsahal ont touché en 2 vagues des cibles. L’Etat-Major de la police de Gaza, qui était rassemblé pour fêter une nouvelle promotion de policiers, a été éliminée en 2 minutes. La presse israélienne a joué le jeu durant une semaine : cette opération avait été préparée dans le plus grand secret. La date et l’heure de l’attaque avait été le secret le mieux gardé d’Israel durant cinq jours.

Aucun mouvement de troupes n’avait eu lieu cette dernière semaine. Les soldats de Tsahal ont eu des permissions de Hanoucca sans rien changer à leurs habitudes.

Barak a parlé dans une allocution télévisée et spéciale “d’une longue bataille qui va venir”.
déc27

Par Dan Assayah en Israël

Notre Premier Reportage en fin de matinée ce jour : AUTOUR DE GAZA LES HABITANTS ISRAELIENS SONT DANS LES ABRIS - AMBIANCE DE GUERRE EN ISRAËL. LA TV PASSE EN DIRECT DES IMAGES DES BOMBARDEMENTS DE GAZA. EN RAISON DE LA CENSURE MILITAIRE LES ISRAELIENS UTILISENT COMME SOURCE LA CHAINE de TV ARABE A JAZEERA.

IsraelValley : Une attaque aérienne massive a bien eu lieu contre des installations du Hamas dans la bande de Gaza. La radio israélienne KOL ISRAEL change de ton ce matin. Les israéliens se réveillent donc ce Shabbat avec la nouvelle du jour : la guerre contre le Hamas passe à la vitesse supérieure.

Environ 30 missiles ont été lançés ce matin sur Gaza. Des destructions massives ont eu lieu selon des témoins. Plus de 120 morts ont été annonçés du côté palestinien.

Selon la presse internet : “Les appareils israéliens ont visé simultanément au moins trente cibles, dont les quartiers généraux des services de sécurité et de la police”.

Israël n’a pas l’intention, pour l’instant, d’envahir la ville avec des chars. Shimon Peres vient de le confirmer.

ISRAELVALLEY PLUS - YNET du YEDIOTH (la meilleure source en Israël durant les guerres) : “Israel’s air force fired about 30 missiles at targets in the Gaza Strip on Saturday, destroying several Hamas police compounds and killing at least 40 people, a Hamas police spokesman and witnesses said.

Television footage showed dead bodies scattered on a road and wounded and dead being carried away by distraught rescuers. There was widespread damage to buildings. “I’m afraid we have at least 40 dead,” Hamas police spokesman Islam Shahwan told Hamas radio. He said a police compound in Gaza City had been hosting a graduation ceremony for new personnel when it was attacked.

At least two people were killed and 30 wounded from an attack in Khan Younis, a refugee camp in the south of Gaza. A Reuters correspondent said Gaza City port and security installations of the Islamist Hamas group were badly damaged. Thick black smoke billowed over the city. The Israeli military had no immediate comment on the attack, which followed a decision by Prime Minister Ehud Olmert’s security cabinet to widen reprisals for cross-border Palestinian rocket attacks on Israel. A six-month truce expired last week in Gaza.

Moussa Abu Marzouk, deputy head of Hamas’ Damascus-based political bureau, said his organization would retaliate. “We will defend our women and children by any means necessary. All the options are open,” he said. About a dozen rockets and mortar bombs were fired from Gaza on Friday. One accidentally struck a northern Gaza house killing two Palestinian sisters, aged five and 13, and wounding a third, Palestinian medics said”.

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Food show scrapped. Hitle Photo: AP

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Jewish groups blast Belgian TV show on Holocaust

Broadcaster accused of gross insensitivity toward Jews after airing show in which comic jokes about Shoah, such as 'most Jews are in America so you cannot send them by train to Germany to die in gas chambers'

Associated Press
Published: 12.26.08, 08:34 / Israel Jewish Scene

Jewish groups have condemned a Belgian public broadcaster for airing a show in which a standup comedian jokes about the Holocaust and the persecution of Jews.

Dictator's Culinary Tastes
Belgian TV scraps show on Hitler's favorite meal / Associated Press
Flemish broadcaster VRT says episode on Hitler's culinary tastes was 'too sensitive' to air; Jewish affairs weekly welcomes move
Full Story


The protest marked the third time in two months the VRT broadcaster was accused of gross insensitivity toward Jews. On Oct. 27, protests forced it to scrap a TV show about Adolf Hitler's supposed favorite dish - alpine trout in butter sauce - as part of a series about famous people's favorite foods.


In the 2008 review show "Het Besluit" - which aired Dec. 21 and is available on the VRT web site - comedian Philippe Geubels accused Belgians Jews of overreacting to the food show.


"What are they going to do if there is a big gas leak in Antwerp?" asked Geubels referring to the Belgian port city, which has a large Jewish community. "Take the city to court for provocation? Preemptively file charges against anyone who dares joke about that?"


'What a comedian does is up to him'

Geubels also said the Holocaust cannot happen again because "Jews are much smarter now."


"They have spread across the world. Try rounding them up! Most are in America so you cannot send them by train to Germany" to die in gas chambers.


"What a comedian does is up to him, but the VRT decides to include it in the show. At that point, the question can be asked, is this the task of a public broadcaster?" asked Michael Freilich, the head of the Jewish group Joods Actueel.


The VRT also came under criticism for a recent ad about a travel show focusing on Berlin.


It showed a drawing of Hitler as a male stripper giving the Nazi salute in front of a swastika flag, the banner of Nazi Germany. That incident triggered a protest by the German embassy, which called it "totally tasteless."

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The CCOJB, a Jewish umbrella
Last update - 09:59 27/12/2008
NY Times Magazine honors Israeli dog mess DNA bank initiative
By Kobi Ben-Simhon, Haaretz Correspondent
Tags: Israel News, Petah Tikva

A Petah Tikva municipal initiative designed to combat public dog defecation by collecting DNA samples from the city's canines has earned recognition from The New York Times Magazine as one of the most noteworthy ideas of 2008.

Launched three years ago, the program was the brainchild of Petah Tikva Mayor Yitzhak Ochayon. Its implementation and success in recent months has attracted significant international attention to the project.

"I have had enough of this horrible phenomenon of dog poop littering all the streets of the city," Ochayon said. "It drove me crazy even though I assigned five inspectors with motorcycles to the problem and every day they chased after dog owners. We did not manage to minimize this awful situation."
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"So I came up with the idea of using DNA tests for dogs. I spoke with the city's top veterinarian, Dr. Tika Bar-On, and she began inquiring as to how it would be possible to implement the idea and for all practical purposes she is the brains behind the project."

"[The mayor] asked me to check whether via DNA we could ascertain which dog left droppings on the sidewalk of the city," Bar-On said. "The idea to build a DNA database for dogs in this context has already been proposed, but nobody has put it into practice."

The city will use the DNA database it is building to match feces to a registered dog and identify its owner.

Owners who scoop up their dogs' droppings and place them in specially marked bins on Petah Tikva's streets will be eligible for rewards of pet food coupons and dog toys.

But droppings found underfoot in the street and matched through the DNA database to a registered pet could earn its owner a municipal

Friday, December 26, 2008

L'Affaire Madoff: des juifs redoutent un regain d'antisémitisme

Un grand nombre des victimes présumées de Bernard Madoff possèdent un point commun: elles appartiennent, comme lui, à la communauté juive américaine. D'où l'inquiétude de certains juifs qui craignent que l'escroquerie de 50 milliards de dollars (35 milliards d'euros) dont le financier new-yorkais est accusé n'alimente de vieux clichés antisémites.

De nombreux juifs et organisations de la communauté israélite ont perdu de l'argent dans la vaste fraude pyramidale présumée. Le concept d'escroquerie dite "par affinités", où un aigrefin cible des membres de sa communauté, n'est pas nouveau. Mais certains craignent que l'affaire Madoff ne ravive des stéréotypes négatifs sur les juifs qui remontent au Moyen-Age.

La Ligue anti-diffamation (ADL) fait état d'une hausse des commentaires antisémites sur Internet après l'arrestation, le 11 décembre, de Madoff. Le scandale "exauce les voeux de tout antisémite", déplore un chroniqueur du quotidien israélien "Haaretz".

Le directeur exécutif du Comité juif américain (AJC), David Harris, a de son côté critiqué "l'accent frappant" mis sur la religion de Bernard Madoff. L'affaire est du "pain béni pour les fanatiques", estime pour sa part Abraham Foxman, directeur national de l'ADL dans un entretien à l'Associated Press. "C'est embarrassant et douloureux."

Il est difficile de narrer l'affaire en détail sans mentionner la confession religieuse de M. Madoff. Le gérant de fonds, âgé de 70 ans et ancien président du Nasdaq, a distribué des centaines de milliers de dollars en dons annuels, dont une bonne part à des causes juives. Et beaucoup de victimes connues de la société Bernard L. Madoff Investment Securities sont des grands noms de la communauté juive américaine.

L'université Yeshiva, une des plus importantes institutions juives d'enseignement supérieur aux Etats-Unis, a perdu dans la fraude 110 millions de dollars (78 millions d'euros); Hadassah, Organisation des femmes sionistes d'Amérique, 90 millions de dollars (64 millions d'euros); la Fondation Wunderkinder du cinéaste Steven Spielberg, un montant non précisé; la fondation de l'écrivain et rescapé de la Shoah Elie Wiesel, 15 millions de dollars (10,5 millions d'euros); des fédérations et hôpitaux juifs ont perdu des millions et certaines fondations ont dû fermer.

Les dégâts pour la communauté juive sont aussi bien financiers que psychologiques, selon Kenneth Bandler, porte-parole de l'AJC. Dans les organisations juives et les synagogues américaines, les gens se demandent: "Comment quelqu'un avec une telle aura dans la communauté juive a-t-il pu escroquer délibérément ceux qui étaient censés être ses amis, les organisations qu'il admirait et soutenait?"

Les fraudes survenant au sein de groupes partageant la même religion ont touché 80.000 personnes et représenté près de 2 milliards de dollars entre 1998 et 2001 aux Etats-Unis, selon les derniers chiffres disponibles de l'Association américaine des administrateurs de titres, une association de défense des investisseurs.

Quel que soit le milieu, les fraudes par affinités fonctionnent sur la confiance. Les victimes sont approchées par un membre de leur communauté ou de leur cercle et se méfient donc moins, explique Joseph Borg, directeur de la Commission des titres de l'Alabama.

Certains craignent que l'affaire Madoff ne ravive de vieux clichés antisémites. Depuis que les juifs ont occupé la fonction de prêteurs dans l'Europe médiévale, où ils n'avaient pas le droit d'exercer de nombreux autres métiers, ils ont souvent été caricaturés sous les traits de personnes avares, cupides et obsédées par l'argent.

Dans une lettre envoyée au "Times" au sujet d'un article sur Bernard Madoff, M. Harris écrit: "Oui, il est juif. Nous l'avons compris. Mais cela avait-il un lien avec le fait qu'il ait été arrêté pour avoir dupé des investisseurs ou est-ce si important dans son parcours d'homme d'affaires que cela doive être répété sans arrêt?" Dans un communiqué publié mercredi, le Conseil rabbinique d'Amérique souligne "qu'il n'y a pas de raison de penser qu'un comportement aussi terrible est plus répandu chez les juifs".

Reste que les attaques antisémites ont fleuri sur Internet après l'arrestation du gestionnaires de fonds, y compris sur les pages de sites d'actualités populaires ouvertes aux réactions du public, note M. Foxman. Certains commentaires sont retirés des sites par les webmestres, d'autres se voient répondre qu'il existe des brebis galeuses dans tous les milieux. AP

lma/v169/st

Copyright 2006 The Associated Press. All rights reserved. This material may not be published, broadcast, rewritten or redistributed.

Saturday, December 20, 2008

Pas de surprise, même si de très nombreux juifs ont perdu une fortune. Les antisémites utilisent à présent l’affaire Madoff comme arme de séduction. Le web raciste et antisioniste primaire est en train de s’enflammer sur MADOFF. Ce matin sur Europe 1, Jacques Attali le dit clairement : “Madoff a volé son entourage le plus proche, dont ses amis juifs de New-York.

Revue de Presse :
AFP : “Bernard Madoff, ancien président du conseil d’administration du Nasdaq, adepte assidu des clubs de golf de Palm Beach en Floride et membre de l’élite juive américaine, n’a plus d’amis: il n’a trouvé que deux garants—dont sa femme—sur les quatre que lui demandait le parquet”.

LA CROIX (Copyrights) :”La Ligue anti-diffamation (ADL) a dénoncé vendredi le flot d’injures antisémites qui ont envahi les sites internet.

“Les juifs sont toujours des boucs émissaires pratiques en période de crise, mais le scandale Madoff et le fait que tant d’investisseurs victimes de sa machination sont juifs ont créé une occasion rêvée pour les antisémites”, déclare dans le document Abraham Foxman, président de la Ligue”.

“Les internautes, anonymes pour la plupart, font des commentaires qui vont d’affirmations stéréotypées profondément offensantes—suggérant notamment que seuls des juifs auraient pu organiser une escroquerie sur une telle échelle—à des théories du complot sur les juifs volant de l’argent pour Israël”, précise la Ligue dans un communiqué.

Ces accusations sont apparues “sur des blogs financiers, sur les sites internet des grands médias et dans des groupes de discussion”, poursuit le communiqué.

“Les juifs sont toujours des boucs émissaires pratiques en période de crise, mais le scandale Madoff et le fait que tant d’investisseurs victimes de sa machination sont juifs ont créé une occasion rêvée pour les antisémites”, déclare dans le document Abraham Foxman, président de la Ligue.

La ligue a mis sur son site www.adl.org des exemples d’insultes.

“Il y a plus d’utilisateurs internet que jamais, et beaucoup de sites permettent de commenter immédiatement et anonymement”, souligne Abraham Foxman.—

Tuesday, December 16, 2008

Scandale Madoff: Palm Beach se sent trahi par l'un des siens
il y a 13 min

Ruth MORRIS Imprimer
La scène du crime se situe au 17e étage d'un gratte-ciel de New York, où Bernard Madoff a conçu la plus coûteuse escroquerie de l'histoire de Wall Street mais c'est à Palm Beach, en Floride, que cette fraude est ressentie le plus cruellement, comme la trahison d'un ami. Lire la suite l'article
Photos/Vidéos liées Photo de la Worth Avenue à Palm Beach le 15 décembre 2008 Agrandir la photo Le courtier américain de 70 ans, accusé d'avoir monté une gigantesque fraude pyramidale de 50 milliards de dollars, vivait une partie de l'année dans ce paradis pour millionnaires de Floride (sud-est).

Cet ancien maître-nageur de Long Island qui s'est hissé à la tête du marché boursier Nasdaq était apprécié des milieux les plus influents.

Il était un habitué du très sélect Palm Beach Country Club et se servait de ses riches amis pour inciter d'autres nantis à investir des millions dans ses fonds.

"La communauté est sous le choc. Personne n'imaginait que quelqu'un comme lui puisse faire cela à ses amis", explique Carlos Carraca, un habitant de l'île, ajoutant que personne ne parle d'autre chose à Palm Beach.

"Beaucoup de familles ont été ruinées, certains ont tout perdu, des millions", ajoute-t-il.

Arrêté jeudi à son domicile de Manhattan par la police fédérale, M. Madoff a été remis en liberté contre une caution de 10 millions de dollars.

Les retombées de sa gigantesque escroquerie s'étendent bien au-delà de Wall Street, frappant des investisseurs et les actionnaires des principales banques européennes, dont la française BNP Paribas, qui pourrait perdre potentiellement 350 millions d'euros. La britannique HSBC, troisième banque mondiale par la capitalisation, a reconnu avoir une exposition aux fonds Madoff d'environ un milliard de dollars.

Des fondations comme celle du prix Nobel Elie Wiesel ou du cinéaste Steven Spielberg ne sont pas épargnées.

Et si la plupart des victimes du courtier américain passaient par des intermédiaires pour gérer leur argent, les investisseurs de Palm Beach étaient pour beaucoup des proches de M. Madoff et ont le sentiment d'être trahis par un ami.

Particulièrement choqués, les membres du Palm Beach Country Club, appartenant pour beaucoup à la communauté juive et nombreux à avoir bâti eux-mêmes leur fortune, considéraient Bernard Madoff comme un des leurs.

"C'est un des leurs qui les a trahis," souligne Laurence Leamer, auteur d'un livre à paraître intitulé "Madness Under the Royal Palms", sur les nababs de Palm Beach.

"C'est l'ultime enclave en Amérique pour les +méga-riches+. Ici, littéralement, tout le monde est millionnaire", poursuit-il.

Connu pour ses somptueux parcours de golf et son élégant Breakers Hotel, Palm Beach abrite en saison quelque 30.000 habitants, patrons de grandes entreprises, auteurs de livres à succès, sportifs célèbres ou richissimes philanthropes.

L'arrrestation du courtier a aussi semé le trouble au sein des oeuvres caritatives juives, inquiètes de voir se tarir les dons des victimes de la fraude... et ceux de Madoff lui-même qui leur dispensait abondamment ses largesses.

Norman Braman, PDG de Braman Motors à Miami, confie avoir investi dans des fonds de Bernard Madoff, comme beaucoup d'autres personnes grugées, en raison de sa remarquable réputation.

Ainsi, les courtiers de Wall Street l'appelaient le "bon du Trésor juif" tant il était considéré comme un investisseur prudent, offrant des retours sur investissements peu élevés mais aussi sûrs que les bons du Trésor américain...

Il bénéficiait aussi de son aura d'ancien patron du Nasdaq.

"Ma situation, mon style de vie (...) ne vont pas être modifiés," assure M. Braman. "Mais pour les gens qu'il a détruits, les veuves, les retraités, c'est une véritable tragédie", s'exclame-t-il, refusant de dire combien lui-même a perdu.

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