Monday, September 22, 2008

Pourquoi Obama ne sera pas élu, Guy Millière
Ce texte est une adaptation de la postface du tout nouveau livre de Millière : «L’Amérique et le monde après Bush». Extraits : "La candidature Obama présente des points faibles et constitue un pari risqué. Obama semblait présenter le profil idéal : un métis auquel la communauté noire pourrait s’identifier, un homme apparemment sans passé… un orateur habile au discours vague, l’incarnation de l’espoir, attirant vers lui l’électorat noir, les jeunes, la bourgeoisie bohème. Mais sur de nombreux points, le programme d’Obama est flou, voire, inquiétant. Obama est apparu d’une naïveté préoccupante en politique étrangère, et ses prises de position sur la crise géorgienne, sur l’Iran ou le Pakistan ont fait douter de son aptitude à devenir "commandant en chef". (G. Millière, revu par "Yerouchalmi").
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Extrait de Yerouchalmi, n° 60, du 18 septembre 2008.



La crise du parti démocrate

Contrairement aux apparences, le parti Démocrate est en crise. Après avoir été l’incarnation de la gauche traditionnelle, héritier de Roosevelt, il s’est voulu, à la fin des années 60, celui de la "nouvelle gauche" et de la contre-culture. Cela lui a valu une seule victoire : celle de Carter, en 1976, et une série impressionnante de défaites, interrompues seulement par les huit années Clinton, un président présenté comme l’adepte d’un recentrement.

Or, les pronostics voici un an donnaient Hillary Clinton favorite, puis les regards se tournèrent vers Obama. Un républicain, c’était évident, ne pouvait avoir de chance ! Mais Obama incarne le positionnement "nouvelle gauche", si néfaste aux Démocrates, et ne peut qu’avoir des difficultés à le changer. Aux Etats-Unis, une élection se joue toujours sur les mêmes valeurs : la réussite personnelle, la religion et la défense des idéaux américains dans le monde ; l’immense classe moyenne qui détermine les résultats finaux.

Nombre d’électeurs d’Hillary et de démocrates à l’ancienne ne voteront pas Obama parce qu’ils ne peuvent se reconnaître en lui, comme Lieberman, ancien candidat démocrate, qui a rejoint Mac Cain. De plus, il est chaque jour davantage évident que le clan Clinton envisage la défaite d’Obama pour qu’Hillary soit candidate en 2012.



Le choix d’Obama : un pari risqué

Ceux qui ont propulsé Obama sur le devant de la scène voulaient un candidat qui puisse enfin faire gagner la "nouvelle gauche". Obama semblait présenter le profil idéal d’orateur habile, apte à galvaniser les foules par un discours vague. Il a ainsi été présenté comme un homme neuf, l’incarnation de l’espoir, attirant vers lui l’électorat noir, les jeunes, la bourgeoisie bohème.

Le moment n’en est pas moins arrivé où les électeurs se sont penchés davantage sur le candidat. Sur de nombreux points, le programme d’Obama a semblé flou, voire, inquiétant. Obama est apparu d’une naïveté préoccupante en politique étrangère, et ses prises de position sur la crise géorgienne, sur l’Iran ou le Pakistan ont fait douter de son aptitude à devenir “commandant en chef”.


Le “rêve américain” n’est pas celui d’Obama

Les Etats-Unis sont au centre-droit, avec le "rêve américain" et la liberté d’entreprendre. Les idéaux socialisants n’y font pas recette, l’important mouvement évangélique peut y faire basculer une élection. Judéo-chrétien (le seul), ce pays accorde une place cruciale au conflit israélo-arabe. Sur ces plans, Obama, selon les sondages, n’est pas convaincant. Pire : une fois les téléprompteurs éteints, le discours se grippe, les arguments s’épuisent et quelques formules surnagent : « espoir », « changement », « l’espoir du changement » et/ou le « changement dans l’espoir », etc.

La prestance liée aux « trucs » de prêcheur et d’hypnose collective, ne peut longtemps masquer le vide du programme, le manque d’imagination et l’illusion qu’avec des vieilles recettes, on peut inventer un avenir tout neuf.

Cela plaît aux jeunes qui n’ont pas connu les années Carter et la stagnation, mais ne peut résister à l’examen des classes moyennes qui ne tiennent pas à perdre leur emploi ni leur épargne, pour qu’elle soit gaspillée dans des programmes fumeux, dans lesquels se croisent des éoliennes et des emplois publics par tombereaux entiers.


Le pire serait à craindre !

Dans ce contexte, divers éléments de la vie d’Obama ont refait surface. Il a fréquenté pendant vingt ans l’église d’un pasteur raciste, gauchiste et antisémite, dont il vient de se séparer, un ancien terroriste, un islamiste palestinien mal repenti, ou un promoteur véreux, qui fait actuellement face à la justice. On peut s’attendre à ce que les semaines à venir voient surgir de nombreux autres cadavres dissimulés dans le placard d’un homme bien moins "neuf" qu’il semblait.

Le verdict risque fort d’être qu’Obama est beaucoup trop à gauche et inexpérimenté pour assumer une tâche aussi lourde que la présidence des Etats-Unis. Ou alors, le pire serait à craindre.


© Guy Millière
Emballements et contre-emballements, par Richard Prasquier
LE MONDE | 22.09.08 | 12h40 • Mis à jour le 22.09.08 | 12h40 Réagir Classer E-mail Imprimer Partager

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Le samedi 6 septembre au soir, trois jeunes juifs sont conduits à l'hôpital pour recevoir des soins : nez cassé, pommette enfoncée... Les conséquences physiques auraient pu être encore plus graves si, de façon inopinée, les assaillants ne s'étaient pas enfuis. Ils étaient une douzaine apparemment, cinq d'entre eux ont été arrêtés grâce au repérage par caméra, les autres courent toujours. Pour une "baston", les forces en présence étaient bien déséquilibrées. Bagarre entre des bandes, nous dit-on. Contre douze, trois garçons feraient donc une bande. Et deux ? Et un ? A partir de quand la disproportion autorise-t-elle à parler de tentative de lynchage ?


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Imaginez que votre garçon, accompagné de deux de ses camarades, aille à la synagogue (ou à l'église, à la mosquée ou au cinéma...). Il n'a aucun passé judiciaire, n'a jamais manifesté de goût pour la bagarre, travaille avec soin au lycée, marche calmement dans la rue. Il se fait agresser ; c'est, dit-on, qu'il faisait partie d'une bande.

Comment la bagarre a-t-elle commencé ? Votre garçon a reçu des projectiles - des pierres, a-t-il pensé (il semble qu'il se soit agi d'un "fusil à billes", instrument sur l'utilité duquel je m'interroge). Il est allé voir les lanceurs pour leur demander des explications. Je dis bien : des explications. Et il a été frappé. Entre l'envoi de projectiles et la demande d'explications, lequel est l'acte agressif ? Faut-il que nous apprenions à nos enfants à longer les murs sans réagir à la violence ? L'exemple à suivre doit-il être celui de tous les spectateurs passifs et apeurés ? C'est cela, la démocratie que nous voulons ?

J'oubliais... les garçons portaient une kippa. Il y avait beaucoup d'autres passants dans la rue Petit ce samedi après-midi. Pourquoi les projectiles n'ont-ils pas été envoyés sur eux ? Le hasard ? Ce hasard qui permet d'échapper à l'incrimination antisémite, dont tout le monde sait, et en particulier les agresseurs, qu'elle risque d'entraîner une aggravation de la peine ? Ou cette idée solidement installée que les "feujs" sont de toute façon des cibles légitimes ? Il n'y a pas eu non plus d'insultes, comme l'ont déclaré les garçons dans leur déposition ; on leur a appris à ne pas mentir. Certainement un argument pour ne pas retenir la qualification antisémite. Mais qui a dit que les insultes étaient un ingrédient indispensable à cette qualification ? Frapper un juif parce qu'il est juif, sans l'insulter, ne serait pas une action antisémite ?

Avec une certaine surprise, on a appris qu'un des agresseurs était juif. Il aurait vu la bagarre et s'y serait joint par amitié... Ce qui prouve au moins, et c'est heureux, que les relations chez les jeunes ne se réduisent pas à de simples regroupements "ethniques", mais ne change en rien les réflexions sur le début de l'agression, dont le fait générateur fut le lancement de projectiles.

Au demeurant, même si, à l'issue de l'enquête, le caractère antisémite n'est pas retenu, au profit du simple pari stupide, le plus grave n'est pas là. Ce qui importe est de prendre en considération que les actions, insultes, bousculades ou incivilités antisémites sont devenues monnaie courante dans certaines rues de l'arrondissement, qu'elles modifient et déterminent les comportements, les esquives et les craintes de beaucoup de jeunes juifs et de leurs parents qui y vivent, et apparemment seulement de ceux-ci. Il n'y a pas de plainte, pas de main courante, mais ce sentiment diffus et insupportable de ne pas être des citoyens protégés comme les autres. Il est heureux que les pouvoirs publics prennent la mesure de ces frustrations dangereuses et inacceptables, et renforcent les réflexions sur les moyens pour y faire face, moyens qui ne peuvent pas être seulement répressifs, mais qui doivent l'être aussi.

Oui, il y a eu des emballements dans le passé, mais prenons garde de ne pas céder aux contre-emballements et de fermer les yeux sur la réalité. D'autant plus qu'il y a derrière ces distinctions qui peuvent paraître oiseuses, conflit de bandes ou pas, des enfants qui ne comprennent pas pourquoi, alors qu'ils ont été blessés, qu'ils en subissent les conséquences, qu'ils ont eu très peur, sans y avoir aucune responsabilité, ils doivent en plus souffrir cette sorte d'humiliation morale, dont l'injustice les révolte, d'être mis au même rang que leurs agresseurs. Quand on n'assimile pas, de façon assez scandaleuse, leurs témoignages à ceux de certains passagers affabulateurs du RER D...
Des catholiques au secours des cimetières juifs de Pologne
Il y a 4 jours

ZDUNSKA WOLA, Pologne — En Pologne, les cimetières juifs sont à l'abandon, envahis par les mauvaises herbes et les détritus. Mais un groupe de catholiques a décidé de prendre la situation en mains. Leur objectif? Préserver un aspect important de l'histoire et de la mémoire polonaises.

C'est ce que pense Kamila Klauzinska, 35 ans. "C'est notre héritage commun, alors comment pouvons-nous ne pas essayer de le protéger?", demandait-elle lors d'une réunion cette semaine de la trentaine de personnes impliquées dans des projets similaires.

La Pologne abritait autrefois la plus importante et florissante communauté juive d'Europe, près de 3,5 millions de personnes. C'était avant que les nazis ne les enferment dans des ghettos, détruisent leurs synagogues et les tuent dans des camps de la mort pendant la seconde guerre mondiale.

Restent quelque 1.400 cimetières juifs, qui se trouvent pour la plupart dans de petites villes où on ne compte plus aujourd'hui un seul habitant de confession juive. Les rarissimes juifs vivant encore en Pologne habitent les grandes villes, Varsovie ou Cracovie.

La communauté est reconnaissante des efforts menés par ces catholiques. "C'est étonnant, important, positif et émouvant de savoir qu'il y a des gens comme vous", a déclaré le Grand rabbin de Pologne Michael Schudrich au cours de la réunion de Zdunska Wola, à 200km à l'ouest de Varsovie. "Ce que vous faites pour nos cimetières nous donne la force de continuer notre oeuvre".

Enfant, Kamila Klauzinska se souvient s'être glissée à travers les trous de la clôture entourant le cimetière juif. Elle errait alors au milieu des stèles en ruines, dissimulées sous un enchevêtrement de broussailles et de détritus.

Il y a plusieurs années, elle a rejoint une organisation locale pour encourager les écoliers à participer au nettoyage du cimetière juif. Ils avaient ainsi retiré des sacs entiers de bouteilles, de sacs en plastique, ainsi qu'un cadavre de chien. Ils avaient également enlevé les mauvaises herbes, coupé la pelouse et taillé les arbres.

Mais leur mission ne s'arrête pas là. "Nous essayons également de mobiliser l'ensemble de la communauté, tout le monde, des élèves aux responsables de la ville, pour s'unir en direction d'un objectif commun: qu'un jour, plus personne n'endommage une seule pierre tombale de ce cimetière", poursuit la jeune femme.

Eparpillés à travers le pays, ces cimetières appartiennent à la communauté juive, mais Michael Schudrich reconnaît aisément qu'elle n'est pas suffisamment importante pour préserver la totalité des 1.400 cimetières. "Il est physiquement impossible à notre communauté en Pologne" de protéger et de s'occuper de toutes ces tombes.

Grzegorz Kaminski, professeur d'histoire à Gliwice, dans le sud de la Pologne, a commencé à s'intéresser en 2002 aux cimetières des villes voisines de Toszek et Wielowies. Avec ses élèves, cet homme de 36 ans a nettoyé les lieux des nombreuses bouteilles, canettes et meubles cassés qui s'y trouvaient. Désormais, il propose des visites sur place.

Comme Kamila Klauzinska, il juge important de rendre hommage à une communauté partie intégrante de la Pologne pendant près d'un millier d'années. "L'histoire des juifs de Toszek et Wielowies, c'est aussi l'histoire de ces villes. Nous devons nous souvenir d'eux", souligne le professeur.


De nouvelles mesures promises à la communauté juive
LE MONDE | 17.09.08 | 14h40 Réagir (7) Classer E-mail Imprimer Partager

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Depuis plusieurs mois, les institutions juives s'inquiètent du "climat d'antisémitisme" qui pèse sur le 19e arrondissement de Paris. Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme assure recevoir des signalements de manière "quasi quotidienne". En juin, le passage à tabac du jeune Rudy Haddad a contribué à attirer l'attention sur la violence qui règne dans ce quartier.


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Enquête Le 19e : radiographie d'un arrondissement parisien en proie à des tensions multiples

Eclairage Au nord du 19e arrondissement, une banlieue intra-muros

Décryptage Comment une "baston" a été présentée comme une agression antisémite

Editorial du "Monde" Fait divers et politique

Les faits Deux personnes poignardées dans le 19e arrondissement de Paris

Edition abonnés Archive : Six personnes interpellées pour l'agression de trois jeunes juifs à Paris

L'agression du 6 septembre, qu'elles ont immédiatement présentée comme "antisémite" à la presse et aux responsables politiques, a donné aux institutions communautaires une nouvelle occasion de faire entendre leur voix. Et, visiblement, cette fois, elles ont été entendues.


SURVEILLANCE RENFORCÉE


Le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a été reçu, lundi 15 septembre, par la préfecture de police de Paris. "Nous avons obtenu le renforcement de la surveillance devant les lieux de culte, alors qu'approchent les fêtes juives (Roch Hachana, le nouvel an juif, tombe le 30 septembre ; Yom Kippour, le jour du pardon, le 9 octobre ; et Soukkot, la fête des cabanes, du 14 au 20 octobre)", assure le président du CRIF, Richard Prasquier. Ces nouveaux moyens s'ajouteront au dispositif déjà existant : depuis 2005, le gouvernement verse 3 millions d'euros par an au Fonds social juif unifié (FSJU) pour la sécurisation des lieux de culte (grilles, caméras de surveillance, vigiles...). Ces mesures avaient été décidées après la vague d'actes antisémites du début des années 2000.

Par ailleurs, un numéro de téléphone et une adresse e-mail, réservés à la dénonciation d'actes antisémites devraient être ouverts. Les policiers en poste dans le 19e pourraient recevoir "une formation aux traditions du judaïsme, leur expliquant notamment pourquoi les juifs orthodoxes ne peuvent pas téléphoner pour signaler des incidents durant shabbat", explique encore M. Prasquier.

Côté prévention, l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), très active dans le 19e, se félicite d'avoir été reçue, mardi 16, après plusieurs mois d'attente, par le ministre de l'éducation nationale, Xavier Darcos. Selon son président, Raphaël Haddad, le ministre se serait montré intéressé par le projet éducatif que l'UEJF, en collaboration avec SOS-Racisme, espère mettre en place dans les collèges juifs, en janvier, puis dans les établissements publics du quartier, par la suite. "Il s'agit de se rendre dans les classes de 4e et de 3e pour déconstruire les préjugés qui existent entre communautés", explique M. Haddad.

Depuis peu, les responsables de la communauté juive reconnaissent aussi devoir faire face à des phénomènes de bandes au sein de la jeunesse juive. "Pour ces jeunes qui ne sont pas tenus par leurs parents, les associations communautaires doivent agir", estime M. Prasquier. "Il ne faut pas que le 19e se transforme en un Far West où chacun réglerait ses comptes."

Stéphanie Le Bars
Berlusconi compare Ahmadinejad à Hitler: protestations de Téhéran
10:09 | 22/ 09/ 2008




ROME, 22 septembre - RIA Novosti. Téhéran a émis dimanche des protestations officielles suite à de récentes déclarations du premier ministre italien Silvio Berlusconi visant implicitement le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a annoncé l'agence de presse italienne ANSA.

Lors d'une rencontre avec les membres de l'organisation juive Keren Hayesod le 16 septembre à Paris, M. Berlusconi a comparé à mots couverts Mahmoud Ahmadinejad avec Adolf Hitler. Le numéro un italien n'a pas évoqué son nom, le destinataire de ces propos ne faisant toutefois aucun doute.

Selon l'agence, la partie iranienne a souligné que les propos de M. Berlusconi "n'étaient pas dignes du peuple italien et de sa riche culture".

Le ministère italien des Affaires étrangères a riposté en espérant que "l'Iran adopterait une position plus responsable sur la scène internationale, respectueuse de la dignité et du droit à l'existence de toutes les nations et cultures".

"Le discours de Silvio Berlusconi concernait les déclarations réitérées de la partie iranienne mettant en doute des événements historiques cruciaux, tels que l'Holocauste et l'existence même de l'Etat d'Israël", a noté le ministère italien des Affaires étrangères.

La protestation de Téhéran a été immédiatement commentée par certains membres de la coalition de M. Berlusconi "Le peuple de la liberté". L'un d'eux, Enrico Pianetta, a notamment déclaré que "Mahmoud Ahmadinejad était plus dangereux que Hitler, car il veut éliminer non seulement le peuple juif dans son ensemble, mais aussi l'Etat d'Israël".
Allemagne : une synagogue inaugurée
Source :
22/09/2008 | Mise à jour : 10:44 | .
Une synagogue a été inaugurée dimanche dans les locaux d'un ancien temple protestant à Bielefeld, dans l'ouest de l'Allemagne, un pays où la communauté juive est en pleine expansion depuis la Réunification, a-t-on appris lundi auprès de la commune.

C'est "un jour merveilleux", "un signe d'espoir et de confiance", a lancé devant quelque 500 personnes le chef du gouvernement régional de Rhénanie du Nord-Westphalie, Jürgen Rüttgers, cité par le service d'information municipal.

"Ce que voulaient les nazis a échoué", a-t-il ajouté, en se disant "heureux" du renouveau de la culture juive en Allemagne.

C'est la première fois en Allemagne qu'une église luthérienne est transformée en synagogue, dans cette ville de Bielefeld dont les nazis avaient autrefois incendié le lieu de culte juif.

Les travaux ont duré un an et coûté quelque 2,5 millions d'euros. Les cloches ont été retirées et le clocher a été transformé en dôme.

La synagogue pourra accueillir jusqu'à 300 fidèles. La communauté juive locale a connu une forte croissance ces dernières années, à la faveur d'une arrivée massive d'immigrants d'Europe de l'est.

Un projet similaire de transformation d'une église désaffectée en synagogue est en cours à Spire (sud-ouest), où, là aussi, la synagogue avait été détruite par les nazis dans les années 30.






Sir Paul McCartney compte bien maintenir sa prestation en Israël malgré les menaces qu’il a reçues de fanatiques musulmans.



Paul McCartney se produira lors du concert ‘Friendship First’ qui a pour but de célébrer les 60 ans d’Israël et aura lieu plus tard dans le mois. Le concert sera surveillé par des agents secrets armés. Cette surveillance coûtera 1 million de livres car des kamikazes ont menacé de se faire exploser durant le show.

Une source a confié: "Ceux qui intenteront une action lors de ce show devront faire face à Allah."

Paul, 66 ans, s'est dit choqué après avoir appris qu'Omar Bakri, un imam radical connu comme étant l'un des leaders du mouvement islamiste britannique, l'avait qualifié d'ennemi de tous les musulmans à cause de sa décision de se produire dans l'Etat Juif.

L'ex Beatle s'est exprimé sur la chaine Israeli TV : "J'ai été approché par différents dirigeants politiques qui m'ont demandé de ne pas venir ici. J'ai refusé et j'ai fait ce que j'ai voulu. J'ai beaucoup d'amis qui soutiennent Israël."

Les services secrets israéliens ont tout de même demandé au musicien de faire attention à sa sécurité dans un avenir proche.


Vous avez la parole : exprimez vous !
Berlin: Le Liechtenstein évoque un "IVe Reich"
Le prince Hans-Adam II du Liechtenstein a qualifié l'Allemagne de "IVe Reich" dans une lettre envoyée au Musée juif de Berlin, expliquant les raisons pour lesquelles il n'enverrait pas d'oeuvres à une exposition de tableaux volés par les nazis. Cette déclaration a suscité l'émoi des organisations juives et attisé les tensions entre la pricipauté et Berlin. "J'aurais vraiment souhaité apporter mon soutien à l'exposition étant donné que nos collections ont elles-mêmes été victimes de vols durant la Seconde Guerre mondiale et par la suite, si ce n'est qu'elle est organisée en Allemagne", écrit le prince dans la lettre publiée jeudi par le quotidien suisse alémanique Tagesanzeiger. Eva Söderman, porte-parole du musée juif de la capitale allemande, a critiqué le contenu de la lettre. Les services du prince ont précisé que la lettre devait rester privée.




RELIGION

Benoît XVI défend la mémoire de Pie XII

Le pape a justifié jeudi 18 septembre la prudence du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale

Benoît XVI justifie le silence de Pie XII. Recevant jeudi 18 septembre la fondation juive américaine Pave the Way, qui a organisé un colloque historique à Rome pour réhabiliter l’action du pape Pacelli en faveur des juifs, le pape a en effet évoqué les « nombreuses interventions » de Pie XII, « sur un mode secret et silencieux, justement parce que, tenant compte des situations concrètes de ce moment historique complexe, c’était alors la seule manière d’éviter le pire, et de sauver le plus grand nombre possible de juifs ».

C’est la première fois que Benoît XVI prend publiquement parti en faveur de Pie XII. Même si déjà vendredi dernier devant la communauté juive de France, dans un message particulièrement vigoureux contre l’antisémitisme, il avait invoqué les propos de Pie XII. L’attitude du pape Pacelli durant la Seconde Guerre mondiale est en effet fortement contestée, les critiques se focalisant sur son fameux « silence » face à l’extermination du peuple juif.
Pie XII n'a pas voulu aggraver la situation

Le problème n’est donc pas de savoir si Pie XII a agi en faveur des juifs persécutés, car ce point est incontestable et les témoignages en sont nombreux. La vraie question est celle de sa prise de parole : elle a existé, mais a-t-elle été au niveau de l’autorité morale de celui qui a une telle responsabilité de pasteur ? Le « silence » de Pie XII avait été évoqué tout de suite après la guerre par des intellectuels français comme François Mauriac et Jacques Maritain. La pièce de Rolf Hochhuth Le Vicaire, publiée en 1963, a donné un fort écho public à cette thèse.

Jeudi, Benoît XVI a donc expliqué que c’est par un choix délibéré, pour ne pas aggraver encore la situation, que la parole de Pie XII n’a pas été plus forte. Cela semble signifier que les archives – celles du Saint-Siège (ouvertes en totalité jusqu’en 1939, puis partiellement pour les actes relatifs à la Seconde Guerre), et celles des autres États et institutions – permettent de conclure en ce sens, comme le montrent aussi les travaux de la Fondation Pave the Way, laquelle a récolté des nouveaux témoignages.
Première étape vers une béatification de Pie XII

Ce n’est pas un hasard si Benoît XVI intervient aujourd’hui sur le sujet. D’une part, il s’apprête à présider, le 9 octobre, une messe pour les 50 ans de la mort de Pie XII. D’autre part, Benoît XVI pourrait proclamer prochainement l’héroïcité des vertus de ce prédécesseur, première étape vers une béatification encore très contestée.

Avant de signer ce décret, Benoît XVI a institué en décembre 2007 une commission chargée d’étudier le cas de cette béatification. Cette instance, qui devait évaluer ses conséquences à la lumière des relations entre Israël et le Saint-Siège, a donc apparemment donné son feu vert.
Isabelle de GAULMYN, à Rome
L'Iran n'a pas apprécié les critiques de Silvio Berlusconi sur son attitude à l'égard d'Israël. Le ministère iranien des Affaires étrangères a accusé le président du Conseil italien de ''défendre l'ennemi sioniste dont les mains sont rouges de sang de milliers de Palestiniens, y compris de femmes et d'enfants''. (Guysen.International.News)
M. Berlusconi avait affirmé que le président Ahmadinejad est ''fou'' en ce qui concerne Israël.



54 Paul McCartney a déclaré sur son site dimanche qu'il souhaitait diffuser un message de paix lors de son prochain concert à Tel-Aviv. Pour rappel, l'ex star des Beatles avait reçu des menaces de mort à l'annonce de ce concert très controversé. (Guysen.International.News)
Paul McCartney a été menacé d’être la cible d'un attentat-suicide à moins qu'il abandonne son projet de concert en Israël. Omar Bakri [ndlr : prédicateur islamiste de Londres, exilé au Liban] a affirmé que la décision du chanteur de prendre part aux festivités du 60e anniversaire faisait de lui un ennemi pour tous les musulmans. Selon certaines sources, le chanteur a été choqué, mais a refusé de se laisser intimider.



16 septembre, en application des dispositions de l'article 6.7 de la Loi n°2004-575 du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique, Maître Stéphane Lilti, avocat de l’Union des Etudiants Juifs de France -dont le président est Raphaël Haddad- et de l’association J’Accuse -présidée par Marc Knobel- porte officiellement à la connaissance de la société Yahoo France les activités et informations illicites de langue française dont cette société assure l'hébergement à l'attention du public français sur la plateforme française de son service (http://fr.answers.yahoo.com/) à l’adresse IP suivante :

http://fr.answers.yahoo.com/question/index?qid=20080410081212AA5pEw1
("Bonjour, comment s’appelle cette fête juif, dont on égorge des enfants ?, merci!?")

Le caractère illicite de la diffusion de ces pages sur le territoire Français résulte en droit français des dispositions de l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881 réprimant sévèrement le délit de provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée. En conséquence, l’UEJF et J’Accuse mettent en demeure, Yahoo France d'agir promptement pour retirer ces pages ou d'en rendre promptement l'accès impossible. A défaut, les deux associations se réservent le droit d'invoquer la responsabilité civile et/ou pénale de Yahoo et saisiront à très bref délai le président du Tribunal de Grande Instance de Paris d'une action en référé en application de l'article 6.8 de la Loi n° 2004-575 du 21 juin 2004, permettant de voir prescrire à tout fournisseur d'hébergement ou, à défaut, à tout fournisseur d'accès Internet toutes mesures propres à prévenir un dommage ou à faire cesser un dommage occasionné par le contenu d'un service de communication au public en ligne accessible en France.

Dans une réponse au maire de Paris qui s’alarmait des agressions survenues dans le 19e arrondissement, Michèle Alliot-Marie a annoncé que l’Etat proposera l’installation de 70 à 80 caméras. Mercredi 17 septembre, les cinq auteurs présumés de l’agression des trois jeunes juifs le 6 septembre dernier ont été mis en examen pour « violence volontaires ayant entrainé une incapacité totale de travail n’excédant pas huit jours ».


Interrogé sur RCJ le 17 septembre, Bertrand Delanoë a demandé le renforcement des forces de police dans le 19eme arrondissement de Paris.
Le maire de Paris a annoncé la mise en place d’un comité, chargé de réfléchir à des solutions concrètes dans le 19ème arrondissement.
Bertrand Delanoë a précisé que le CRIF, l’UEJF, et des associations du quartier seront conviées à cette réunion, coprésidée par Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris et Roger Madec, député-maire du 19ème arrondissement.



Après l'agression, il y a une semaine, de trois jeunes portant la kippa rue Petit, la communauté juive du 19e arrondissement de Paris manifeste une profonde inquiétude et attend des mesures concrètes des pouvoirs publics pour éviter que la situation "ne dégénère".
"Les parents conseillent à leurs enfants de mettre une casquette ou de retirer leur kippa : c'est intolérable qu'il faille cacher sa judaïté", explique un commerçant, sous couvert de l'anonymat par peur que l'on "s'en prenne au magasin".
Le président du CRIF, Richard Prasquier, a exposé jeudi 11 septembre au maire de Paris, Bertrand Delanoë, "les inquiétudes des Juifs du 19e " et le président du Consistoire central, Joël Mergui, s'est rendu samedi 13 septembre "dans les communautés du 19e " pour "manifester son soutien".
La mairie du 19e dit "ressentir l'inquiétude de la communauté". Elle va dévoiler "dans les prochains jours" un "comité pour le vivre ensemble" (nom provisoire) qui devrait être mis en place par Roger Madec, le maire PS de l'arrondissement et Bertrand Delanoë. Il "réunira régulièrement tous ceux qui veulent œuvrer au rapprochement des communautés pour discuter, faire des propositions et mettre en place un plan d'action", affirme la Mairie, sans plus de précisions, ces mesures n'étant pas encore rendues publiques.

Al Doura : France 2 accepte un “groupe d’experts”
19 septembre 2008 - GM - Causeur

Surtout, n’allez pas croire qu’il s’agit de la commission d’enquête réclamée par le CRIF. Dans l’affaire Al Doura, France 2 accepte de s’en remettre au jugement d’un “groupe d’experts indépendants et professionnels” - une sorte d’arbitrage en somme. À en croire Arlette Chabot, Patrick de Carolis veut en finir avec la polémique.


La patronne de l’info de France 2, qui affichait une assurance à toute épreuve, intervenait au cours d’un curieux dialogue de sourds organisé et orchestré par Antoine Spire pour le MJLF (Mouvement du Judaïsme libéral de France) : Chabot ayant refusé de débattre avec Philippe Karsenty, ils sont intervenus l’un après l’autre.

Peut-être ce groupe d’experts est-il l’amorce d’une retraite en bon ordre de la chaîne publique. En attendant, comme d’habitude, Arlette Chabot a opposé une fin de non-recevoir à toutes les questions concrètes soulevées par Karsenty. Elle a affirmé avec emphase que, si le “groupe d’experts” concluait à la mise en scène, tout le personnel du bureau de France 2 à Jérusalem serait viré. C’est ce qu’on appelle avoir le sens des responsabilités.


Patrick de Carolis, le PDG de France Télévisions, a donné son accord à Richard Prasquier, le président du CRIF, pour la mise en place d’un groupe de travail d’experts indépendants, chargé de répondre, à partir de tous les documents disponibles, aux diverses questions qui se posent sur le reportage consacré à Mohammed Al-Dura le 30 septembre 2000 sur France 2. Patrick Gaubert, le président de la Licra, a accepté de présider ce groupe.

Saturday, September 13, 2008

a polémique sur son licenciement oubliée, il y avait trois excellentes raisons de guetter la sortie de Siné Hebdo en kiosque. La première, c’est que l’arrivée d’un nouveau titre, en ces temps d’agonie de la presse papier, est toujours réconfortante. La seconde relevait de la pure gourmandise : le mercredi étant notre jour de dégustation des publications satiriques – Le Canard Enchaîné et Charlie Hebdo – on se régalait à l’avance de voir le millefeuille s’épaissir. La troisième raison, c’est qu’on nous annonçait du sport : Siné et son équipe – non pas de “collaborateurs” (le mot était rageusement biffé) mais de “résistants” – nous avaient promis de “chier dans la colle”.

A l’arrivée, ils nous ont simplement collé un truc chiant.

S’estimant “plus jeune que jamais”, l’octogénaire Siné n’a hélas pas vu le temps passer et nous livre un hebdo qui retarde de quarante ans : rien de dérangeant, d’étonnant, de stimulant. Siné Hebdo ? De l’humour mordant, mais sans dent, la feuille de nostalgiques qui n’ont pas été informés que Mai 68, c’est loin, déjà fait, et que la fin du monde a déjà eu lieu – plus de bourgeois ni de curés à choquer, camarades ! On se consolera, in petto, en imaginant Jean Anouilh ou Marcel Aymé, Siné Hebdo en mains, croquant férocement cette parodie de lutte contre la pensée conformiste et ces “résistants” qui jouent à la dînette…

Que dire de “l’objet” ? Maquette tristounette. Textes tout juste dignes d’un numéro zéro. Le bâillement vient illico… Et ce ne sont pas les billets tragiquement plats de Guy Bedos, de Michel Onfray ou d’Isabelle Alonso qui pimenteront le tout. Bien sûr, on trouvera matière à quelques brefs hoquets (la chronique de Didier Porte sur les Israéliens tueurs d’enfants, celle de Michel Warschawski appelant les Palestiniens à renoncer au processus de paix pour d’autres “formes” de résistance) – mais ne savait-on pas, d’emblée, quelles tristes passions animaient cette nouvelle rédaction ?

Au final, la déception la plus vive, ce sont encore les caricatures. Fades. Attendues. Et qui pâtissent cruellement de la comparaison avec le Charlie “spécial Benoît XVI” sorti le même jour. Les partisans de Siné avaient pourtant sonné le tocsin : le caricaturiste français était muselé ! La liberté d’expression en péril ! Nom de Dieu ! avec Siné Hebdo, on allait voir ce qu’on allait voir. Bon. On a vu. Loup est égal à lui-même, Tardi a du talent. Quant aux autres… Pas de quoi gaspiller deux euros, vraiment.

Ces deux euros, il faudra néanmoins les dépenser pendant quelques semaines encore. D’abord, parce que le titre peut se bonifier et qu’il faut assurer la diversité de notre presse. Ensuite, parce que la pérennité de Siné Hebdo contribuera peut-être (je dis bien : peut-être…) à affaiblir la croyance paranoïaque d’une main mise sur la presse du lobby… Mettons de la branche française des “néo-cons”. Enfin, il faut soutenir (et donc acheter) Siné Hebdo le temps qu’il trouve son public parce que le besoin est vital d’une clarification idéologique – et qu’une certaine gauche dispose enfin de son organe est, en soi, une excellente nouvelle pour la suite des débats.
"Siné hebdo", un journal pour "s'exprimer librement" selon Siné

Il y a 4 jours

PARIS (AFP) — Le caricaturiste Siné a transformé sa maison en salle de rédaction et "cassé" son assurance-vie, pour publier mercredi le premier numéro de "Siné Hebdo", un journal "où on peut s'exprimer librement", deux mois après son éviction de "Charlie Hebdo".

"Au lieu de me foutre au lit et de boire un coup, tout ça m'a donné la pêche. J'ai perdu 20 kilos, j'ai arrêté de faire la sieste et je lance +Siné hebdo+", raconte à l'AFP Maurice Sinet, connu sous son pseudo "Siné", et qui a été au centre d'une vive polémique cet été.

Taxé d'antisémitisme, ce qu'il réfute, il avait été écarté en juillet de Charlie Hebdo, par le directeur de la publication Philippe Val. L'affaire avait agité les milieux intellectuels et l'internet, partagés entre partisans du dessinateur ou de Philippe Val.

Elle était partie d'une chronique de Siné publiée le 2 juillet. Dans celle-ci, il ironisait sur l'éventualité de la conversion au judaïsme de Jean Sarkozy avant son mariage avec la fille du fondateur des magasins Darty.

Dans l'ex-salon de sa maison, devenu salle de réunion, trône le premier numéro de l'hebdomadaire. En Une, sur fond vert, un bonhomme affiche un grand sourire, il dit "encore moi!" et lève le majeur. "Le doigt d'honneur, c'est pour Val!", s'exclame Siné, avouant avoir été "blessé" par cette affaire.

Le dessinateur, qui fêtera à la fin de l'année ses 80 ans, dit avoir été "déçu par le comportement de tous" à Charlie Hebdo. "A part Willem, même pas un coup de fil pour dire +ça nous fait chier que tu t'en ailles+", déplore-t-il.

Sur la polémique: "Val a appelé tous ses potes et ils ont monté un coup", juge-t-il.

Quant à la plainte de la Licra pour "incitation à la haine raciale", "elle n'est pas fondée", estime-t-il.

L'utilisation des mots "Philippe Val" et "Charlie Hebdo" est défendue dans la maison et dans le journal: "il y a une tirelire, les gens doivent y jeter une pièce à chaque fois qu'ils prononcent l'un des deux gros mots!", plaisante-t-il, en secouant une boîte contenant quelques pièces.

Le nouveau journal est "une réaction à l'affaire, mais pas seulement: tous les gens qui y ont participé ne sont pas contre Val", assure Siné qui juge qu'"il n'y a plus de journal où on peut s'exprimer librement". Parmi les collaborateurs, il cite l'Israélien d'extrême-gauche Michel Warschawski, Normand Baillargeon, qui donne "un cours d'anarchie" dans ce numéro, le dessinateur Etienne Delessert, Geluck "qui se lâche", Bedos, Tardi...

La ligne éditoriale? "On tape sur tout ce qui nous dérange et tous les emmerdeurs; tout ce qu'on va faire, c'est éviter les procès", explique Siné.

Pour financer "Siné hebdo", Siné, qui a les titres de directeur de la publication et gérant d'édition, et son épouse Catherine Sinet, rédactrice en chef, ont "cassé (leur) assurance-vie".

"On est allé voir notre banquière, qui avait signé le manifeste pro-Siné. Elle a dit qu'elle était avec nous et nous a autorisé d'être à découvert", raconte le dessinateur. Parmi les collaborateurs, "personne m'a demandé combien il allait être payé, et c'est heureusement!", lance Siné, ajoutant que l'imprimeur lui avait fait crédit.

"Siné hebdo" va sortir le mercredi, comme "Charlie Hebdo", au même prix de 2 euros. "J'espère que les gens vont confondre et que s'ils n'ont pas de fric, ils prendront le mien", explique Siné, qui dit avoir "un rêve": "refiler le bébé à quelque jeune et je garderais juste un petit coin" pour écrire.

Friday, September 12, 2008

L'humoriste présente ses excuses pour avoir défendu, vendredi sur Europe 1, la théorie du complot à propos des attentats du 11-Septembre 2001.
AFP
LIBERATION.FR : mardi 9 septembre 2008
228 réactions
L’humoriste Jean-Marie Bigard, qui a défendu une théorie du complot concernant les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis vendredi sur Europe 1, «demande pardon à tout le monde», dans un court texte transmis ce mardi soir à l’AFP.
Sur le même sujet


* Bigard et le 11 Septembre: «grotesque», selon Hubert Védrine


«Je demande pardon à tout le monde pour les propos que j’ai tenus vendredi dernier pendant l’émission de Laurent Ruquier sur Europe 1», écrit Jean-Marie Bigard.

«Je ne parlerai plus jamais des événements du 11 septembre. Je n’émettrai plus jamais de doutes. J’ai été traité de révisionniste, ce que je ne suis évidemment pas», conclut-il.

L’humoriste avait affirmé notamment sur Europe 1, dans l’émission «On va s’gêner: on est absolument sûr et certain maintenant que les deux avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone n’existent pas. Il n’y a jamais eu d’avion (….) C’est un mensonge absolument énorme».
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Ministre israélien : "enlever Ahmadinejad"
Source : AFP
09/09/2008 | Mise à jour : 12:23 | Commentaires 8
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Le ministre israélien des Retraités Rafi Eitan, membre du cabinet de sécurité et ancien agent du Mossad, a proposé aujourd'hui que le président iranien Mahmoud Ahmadinejad soit enlevé pour être traduit devant la Cour internationale de Justice de la Haye.

"Il faut enlever le président iranien qui tient les mêmes propos qu'Hitler sur la nécessité d'exterminer le peuple d'Israël pour le traduire devant la Cour internationale de la Haye", a affirmé Rafi Eitan à la radio militaire.

"Je pense que le Mossad (les services de renseignements israéliens) a la capacité de le faire, mais ce n'est pas seulement notre affaire, cela concerne le monde entier", a ajouté le ministre.

"Sur l'aspect opérationnel d'une telle opération, je n'ai pas de conseil à donner, je laisse cela aux plus jeunes", a poursuivi Rafi Eitan, 81 ans.

Chef des opérations du Mossad qu'il a rallié dans les années 50, l'agent secret Rafi Eitan avait organisé et participé en mai 1960 à l'audacieuse capture d'Adolf Eichman, à Buenos Aires.

Eichman, l'un des principaux exécutants de la "solution finale", le génocide des juifs perpétré par les nazis durant la seconde guerre mondiale, a été ensuite ramené clandestinement en Israël où il a été jugé, puis condamné à mort et pendu.
Le conseil de Betancourt à Gilad Shalit
Source : AFP
12/09/2008 | Mise à jour : 21:43 | Commentaires 7
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L'ex-otage des Farc, la franco-colombienne Ingrid Betancourt conseille au soldat israélien Gilad Shalit retenu en otage à Gaza depuis 2006, de "saisir la main de Dieu et de ne plus la lâcher", dans une interview diffusée vendredi par la deuxième chaîne israélienne. "La première chose que je lui dirai est de saisir la main de Dieu et de ne pas la lâcher. Il faut savoir que Dieu est là", a-t-elle répondu à la journaliste qui lui demandait ce qu'elle dirait au jeune soldat de 22 ans, s'il pouvait l'entendre.
"Parfois, nous ne savons pas pourquoi nous devons vivre ce que nous vivons mais c'est sa volonté et il fait toujours ce qui est bon. Quoique tu vives Gilad c'est quelque chose qui fera le bien sur terre. Nous ne savons pas encore quoi mais tu verras après", a-t-elle ajouté. L'ancienne prisonnière des Farc a conclu : "Ca va aller. Il sera libéré." Ingrid Betancourt a été libérée le 2 juillet par les forces spéciales colombiennes en même temps que quatorze autres otages des Farc, après avoir passé plus de six ans retenue par la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie, dans la jungle colombienne.
Gilad Shalit, qui possède aussi la nationalité française, a été enlevé en juin 2006 lors d'une attaque à la lisière de la bande de Gaza par un commando palestinien. Le Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007 exige la libération de centaines de prisonniers palestiniens en échange du soldat israélien et mène avec Israël des négociations par l'entremise de l'Egypte depuis plusieurs mois pour parvenir à un accord
Benoît XVI: «Etre antisémite, c'est être antichrétien»
Benoît à Paris cet après-midi. (photo Reuters)
Le pape souligne «le rôle éminent» joué par les Juifs de France dans l’histoire de France au cours d'une rencontre avec des représentants de la communauté juive à Paris.
AFP
LIBERATION.FR : vendredi 12 septembre 2008
1 réaction

Le pape Benoît XVI a déclaré qu’«être antisémite», c’est «être antichrétien», en rencontrant des représentants de la communauté juive à Paris, vendredi, au premier jour d’une visite de quatre jours en France.

«L’Eglise s’élève contre toute forme d’antisémitisme dont aucune justification théologique n’est recevable», a déclaré le souverain pontife. Et il a relevé que le théologien Henri de Lubac «a compris qu’être antisémite était aussi être antichrétien», a-t-il ajouté. «Une fois encore, je tiens à rendre un profond hommage à ceux qui sont morts injustement et à ceux qui ont oeuvré pour que les noms des victimes restent en mémoire», a-t-il affirmé.

Le pape a aussi souligné «le rôle éminent» joué par les Juifs de France dans l’histoire de France.

«Je ne peux omettre, en une occasion comme celle-ci, de mentionner le rôle éminent joué par les Juifs de France pour l’édification de la Nation tout entière, et leur prestigieuse contribution à son patrimoine spirituel», a souligné le pape.

«Ils ont donné - et continuent de donner - de grandes figures politiques, intellectuelles et artistiques», a-t-il ajouté.

«Je forme des voeux respectueux et affectueux à l’adresse de chacun d’entre eux, et j’appelle avec ferveur sur toutes vos familles et sur toutes vos communautés une bénédiction particulière du Maître des temps et de l’Histoire», a-t-il dit.

«Il a une attitude d’humilité, c’est un homme très simple, il nous a reçus comme des amis, j’ai été sincèrement séduit», a déclaré le grand rabbin Joseph Sitruk, parlant d’un «rapprochement historique entre le judaïsme et l’Eglise», à l’issue de la rencontre avec le souverain pontife.

Interrogé sur la laïcité, le grand rabbin a estimé que «la venue du pape tombait à point pour rappeler qu’on peut être un Français laïc et croire en Dieu».

Pour sa part, le président du Consistoire central israélite de France, Joël Mergui, a parlé d’une rencontre «courte et intense» traduisant selon lui «une volonté réciproque de poursuivre le dialogue entre les juifs et les catholiques sur des sujets de société comme la famille et les préoccupations quotidiennes.»

Au sujet de la «laïcité positive», le président du Consistoire a assuré que c’était un «concept de plus en plus admis dans la société». «Différentes identités se côtoient et ont tout intérêt à se respecter», a-t-il ajouté, estimant par ailleurs qu’il était nécessaire de mener une «action en direction des nouvelles générations».

Sunday, September 07, 2008

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RADIO
Quand Jean-Marie Bigard dérape à propos des attentats du 11 septembre
NOUVELOBS.COM | 07.09.2008 | 20:29
Réagissez à l'article 149 réactions
L'humoriste a affirmé vendredi dernier dans l'émission de Laurent Ruquier sur Europe 1 : "On en est absolument sûr et certain maintenant que les deux avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone n'existent pas". Et de poursuivre : "C’est un missile américain qui frappe le Pentagone ! Ils ont tué eux-mêmes des Américains !"

Jean-Marie Bigard (Sipa)

Jean-Marie Bigard (Sipa)
L'humoriste Jean-Marie Bigard a défendu, vendredi 5 septembre, dans l'émission de Laurent Ruquier "On va s'gêner" sur Europe 1, la théorie du complot à propos des attentats du 11 septembre. Alors que les membres de l'émission étaient invités à commenter une phrase de John McCain – qui entend attraper Oussama ben Laden -, Jean-Marie Bigard, un ami personnel de Nicolas Sarkozy, s'est lancé dans un argumentaire sur les attentats de 2001 : " Il est mort depuis longtemps, Ben Laden". L'humoriste poursuit : "On en est absolument sûr et certain maintenant que les deux avions qui se sont écrasés sur la forêt et le Pentagone, n'existent pas. Il n'y a jamais eu d'avion Ces deux avions volent encore. C'est un mensonge absolument énorme". Et de citer Thierry Meyssan (le journaliste français, auteur de "L'effroyable imposture", un livre dans lequel il défendait la thèse du terrorisme intérieur à propos du 11 septembre) "qui avait mis la puce à l'oreille à tout le monde". "On commence à penser sérieusement que ni Al-Qaida ni aucun Ben Laden n’ont été responsables du 11-Septembre", explique-t-il. Nouvelobs.com a tenté à plusieurs reprises de joindre la direction d'Europe 1 qui n'était pas joignable dimanche après-midi 7 septembre.

"Ils ont tué eux-mêmes des Américains !"

Règne alors sur le plateau de l'émission un silence un peu tendu. L'animateur Laurent Ruquier l'interroge : "Vraiment, vous pensez ça ?". L'humoriste élude quelque peu la question en citant des "reportages sur internet plus ou moins bidouillés pour qu'on ne puisse plus entendre le son". Et de conclure en accusant directement le gouvernement américain : "Ils ont intérêt à nous montrer un avion qui frappe les tours… Non ! C’est un missile américain qui frappe le Pentagone ! Ils ont tué eux-mêmes des Américains !"
L'émission "On va s'gêner" est une émission pré-enregistrée. Dimanche 7 septembre en fin d'après-midi, elle était disponible en podcast sur le site d'Europe 1.











Antisémitisme : le CRIF et la LCR sur le ring
Justice / vendredi 5 septembre par Anaëlle Verzaux
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L’Affaire Siné-Val est loin d’être classée. Dans le procès qui a opposé hier, jeudi 4 septembre, la Ligue Communiste Révolutionnaire (LCR) au Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF), les mêmes accusations – d’antisémitisme –, ont soulevé les mêmes débats.

La 17e chambre du Palais de Justice de Paris était comble, ce jeudi 4 septembre. Vers 15 h, a débuté le procès qui opposait la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) au Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF). Salle comble, sauf sur les bancs réservés aux journalistes, où seuls étaient installés des journalistes de Libération, de l’AFP, de Bakchich, ainsi que l’attachée de presse du Crif, le militant proche du Crif et journaliste à France 3 Clément Weill-Raynal, et une journaliste d’un canard franco-israélien. C’est un peu faiblard quand on pense à l’affaire Siné-Val qui a enflammée les médias tout l’été.

L’affaire du jour date du 25 janvier 2003, lorsque, lors du dîner annuel du Crif, son président de l’époque, Roger Cukierman, a prononcé un discours dans lequel il accuse la LCR de faire partie d’un courant plus général, de gauche, peut-être antisémite, au moins antisioniste :

« Parallèlement [ à l’extrême droite ], se développe un courant d’extrême gauche, anti-mondialiste, anti-capitaliste, anti-américain, anti-sioniste. C’est une nouvelle cuisine qui nous mijote de vieux fantasmes dans une sauce à la mode, l’anti-sionisme. Israël, ce pays grand comme deux ou trois départements, serait le nœud des injustices de la planète.

L’anti-sionisme fédère ce courant qui s’étend des partis révolutionnaires tels Lutte Ouvrière et la LCR, à une fraction de l’extrême gauche. La bonne conscience de ce vaste ensemble est assurée par un vernis progressiste qui se prétend anti-raciste. » Et quelques lignes plus bas, Cukierman de dénoncer une « alliance brun-vert-rouge ».
« alliance brun-vert-rouge »

Le 27 janvier de la même année, le discours du Président du Crif est publié sur le site internet du Conseil. A deux reprises, la LCR demande au Crif de l’enlever. Mais rien ne bouge. Pour Alain Krivine, ex-président de la LCR, un procès s’impose donc. La Ligue dépose plainte avec constitution de partie civile pour injures envers un particulier ; contre Charles Musicant, qui dirige le site internet du Crif ; et contre Roger Cukierman. Elle réclame la suppression du texte du discours et un euro symbolique.

« Attaquer en justice n’est pourtant pas dans mes habitudes », affirme-t-il. « En cinquante ans de militantisme, ce n’est que la deuxième fois que je me retrouve à la barre ». Mais là, c’était impossible de laisser passer une accusation aussi grave, l’appartenance de la LCR à cette supposée « alliance brun-vert-rouge ». Pour la LCR, cela signifie que, selon le Crif, les Verts (les écologistes), et les rouges (les révolutionnaires) feraient alliance avec les bruns, c’est-à-dire les nazis.

L’accusation est, pour Alain Krivine – représentant de la LCR au procès –, totalement infondée. « La priorité de la LCR a toujours été la lutte contre le fascisme, l’antisémitisme, et le racisme. C’est la base de notre combat, » rappelle-t-il.

Et, quand on sait que la LCR a longtemps été vue, par la majeure partie de l’opinion publique, comme « un mouvement judéo-bolchévique » (Alain Krivine est Juif, Daniel Bensaïd est Juif…), l’accusation peut surprendre.

Krivine et son avocat, Maître Antoine Comte, dénoncent la façon dont le Crif « terrorise les opposants à la politique du gouvernement israélien ». Ils sont appuyés par trois témoins charismatiques. D’abord, entre le témoin Stéphane Hessel, fils d’un juif allemand « mort à cause des antisémites pendant la deuxième Guerre Mondiale », qui, longtemps, a travaillé aux Nations-Unies. Puis, c’est au tour de Gilles Lemaire, secrétaire national des verts en 2003, de venir témoigner. Lemaire était présent, comme de nombreux autres politiques, au fameux dîner du Crif. Auquel il avait d’ailleurs coupé court suite aux propos cinglants de Cukierman. Enfin, c’est au tour de Rony Brauman, ex-président de Médecin sans frontières (MSF), de répondre aux avocats de la partie adverse.
La France « Judéophobe », par François Léotard

Le Crif, lui, n’a qu’un témoin, François Léotard. Pour justifier la déclaration, injurieuse ( ?) ou diffamatoire ( ?) de l’ex président du Crif, Léotard revient, à l’image de l’avocat de Cukierman, Thierry Lévy, sur l’importance du contexte. Il met ainsi l’accent sur l’affaire Illan Halimi, sur les « Mort au Juifs » vus et entendus dans certaines manifestations auxquelles l’ « extrême gauche » participait, sur la médiatisation de Tarik Ramadan, et les accointances de Dieudonné à la fois avec l’extrême gauche et l’extrême droite. Puis, il ose affirmer que « ce à quoi nous assistons aujourd’hui, c’est de la judéophobie ». Ajoutant : « Les Juifs ont été persécutés car ils n’avaient pas d’Etat. Aujourd’hui, ils le sont parce qu’ils ont un Etat. » Et de finir sur une phrase régulièrement formulée par les défenseurs du Crif tout au long de la scéance : « L’antisionisme deviendra le combustible de l’antisémitisme ».

Si on a bien tout compris, pour le Crif et ses défenseurs, critiquer la politique de l’actuel gouvernement israélien revient à être anti-sioniste et par la même quasi antisémite.

Le Tribunal a prévu de rendre sa décision le 9 octobre.
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NICOSIE ENVOYÉ SPÉCIAL

Depuis deux semaines, les dortoirs de l'université de Nicosie sont occupés par des étudiants d'une moyenne d'âge d'environ 60 ans, originaires d'une dizaine de pays. Ils se préparent à la traversée Chypre-Gaza à bord d'un chalutier de poche et d'un petit voilier achetés pour l'occasion. Ce défi à hauts risques, dont le départ est imminent, est destiné à alerter l'opinion publique internationale sur le calvaire de la bande côtière palestinienne, étranglée depuis plus d'un an par le blocus israélien.
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"Le monde doit se réveiller, dit Hedy Epstein, une rescapée de la Shoah âgée de 84 ans. L'armée israélienne est en train d'affamer la bande de Gaza, et l'Occident observe en silence, de peur d'être taxé d'antisémitisme. Les persécutés sont devenus des persécuteurs." Avec ses compagnons grisonnants, vétérans comme elle de la cause palestinienne, Hedy rêve d'atteindre Gaza et d'ouvrir la première ligne maritime à destination de l'enclave sablonneuse depuis son occupation par les troupes de l'Etat juif, en 1967.

Si les vedettes de l'armée israélienne s'interposent, les marins mutins du mouvement Free Gaza prévoient de rester en mer, espérant une mobilisation médiatique en leur faveur. "On ne mangera pas de filet mignon tous les jours mais on a de quoi tenir, dit la vieille dame indignée. Si le peuple de Gaza parvient à survivre, pourquoi ne ferions-nous pas de même ?"

Ce projet extravagant, digne d'une opération commando, émerge durant l'été 2006, à l'issue de la seconde guerre du Liban. Six mois plus tôt, en réaction à la victoire électorale du Hamas, l'armée israélienne a commencé à cadenasser la bande de Gaza. Galvanisé par la résistance imprévue du Hezbollah, un quatuor de militants pacifistes basés à Beyrouth, à Londres et en Californie, ressent le besoin de frapper un grand coup. "On faisait le constat qu'écrire des mails et participer à des manifestations ne suffisait plus, explique Ramzi Kyzia, un trentenaire américain d'origine libanaise qui se définit comme un "moushkalji" ("agitateur") professionnel. On se disait qu'il fallait travailler à la paix de façon aussi déterminée qu'Israël et les Etats-Unis travaillent à la guerre. Que notre action devait être proportionnée à la gravité de la crise."

A force de remue-méninges sur Internet, l'idée folle surgit. "Et si on prenait un bateau pour Gaza ?" Le projet initial envisage un départ de New York, au pied de la statue de la Liberté. Il est ensuite question de Marseille, pour imiter l'Exodus, le navire rempli de survivants de la Shoah, parti du port de Sète, en 1947, et intercepté par la marine britannique devant les côtes du futur Etat d'Israël. Finalement, Ramzi et ses collègues - Paul Larudee, un accordeur de pianos de San Francisco, Greta Berlin, une consultante en relations publiques, et Bella Locke, une Anglaise - optent pour un trajet plus court, à partir de Chypre.

Commence alors un marathon pour lever des fonds. Compte tenu du caractère "subversif" de l'entreprise, il est vain d'imaginer louer des bateaux. Il faut les acheter. Les armateurs de Méditerranée n'ont pas oublié les déboires du Sol Phryne, un rafiot affrété, en 1988, par l'OLP (Organisation de libération de la Palestine) et destiné à ramener sur leur terre natale une centaine de Palestiniens expulsés en 1948, lors de la création d'Israël. Le 16 février de cette année, quelques heures avant le départ, un engin explosif avait dévasté la coque du navire, ancré dans le port de Limassol, à Chypre, torpillant du même coup le rêve de retour des réfugiés. La veille, dans la même ville, trois responsables de l'OLP avaient été tués dans un attentat à la voiture piégée, attribué, là aussi, au Mossad, la ténébreuse centrale de renseignement israélienne.

Conscients de ne pouvoir compter que sur leur volontarisme, les patrons de Free Gaza lancent une vaste opération de souscription. "On a multiplié les présentations, dans les églises, les écoles, les associations, raconte Greta Berlin, 67 ans, une ancienne metteuse en scène de théâtre. Les donations ont varié, de 20 000 dollars pour la plus grosse à 1,50 dollar pour la plus petite." Au printemps, le financement paraît bouclé. Riad Hamad, un Libano-Américain, professeur d'informatique au Texas et responsable d'une association caritative spécialisée dans l'aide aux enfants de Gaza, a promis de verser 25 000 dollars. De quoi finaliser l'achat d'un navire turc.

Mais, le 14 avril, son corps est retrouvé, inanimé, dans un lac d'Austin. En dépit du fait que ses mains et ses jambes aient été liées, la police conclut à un suicide. Ses proches, au sein du mouvement propalestinien, incriminent le harcèlement du FBI et du fisc américain qui, quelques semaines plus tôt, avaient perquisitionné son domicile, dans le cadre d'une enquête pour fraude et blanchiment d'argent.

"Il n'a pas supporté la pression, dit Greta Berlin. Ses comptes ont été aussitôt gelés. En plus des 300 000 dollars que nous avions levés, nous avons dû emprunter 250 000 dollars pour finalement acheter en Grèce, début juin, deux bateaux." Leurs noms : Free Gaza et USS Liberty, en l'honneur du navire américain du même nom, coulé, en 1967, par l'aviation israélienne. Une "erreur", selon la version officielle, qui coûta la vie à trente-quatre marins.

Le 29 juillet, les initiateurs du projet sont rejoints à Chypre par une trentaine de militants, dont une nonne américaine de 81 ans, Ann Montgomery, un Palestinien de Gaza, interdit de séjour sur sa terre, Mushir Al-Farra, et l'anthropologue Jeff Halper, figure du mouvement anti-occupation israélien. Pendant deux semaines, ils attendent l'arrivée des bateaux, partis de Crète et ralentis par le mauvais temps. A leur bord, une dizaine d'activistes, dont Paul Larudee et la journaliste Lauren Booth, belle-soeur de Tony Blair.

Pour tromper l'ennui, les "chypriotes" cuisinent, visitent Nicosie, répètent quelques gestes de secourisme et, instruits par le sabotage de 1988, verrouillent à double tour les portes de leurs chambres. "Les Israéliens nous surveillent, assure Greta Berlin. Ils ont déjà tenté de brouiller le matériel de transmission satellite embarqué sur les bateaux. On a eu des visites louches sur le campus. On a même reçu des menaces téléphoniques. Une voix anonyme a dit au mari de Lauren Booth de prévenir leurs enfants que "Maman ne reviendra pas"".

En dépit de cette tension, les apprentis matelots tiennent bon. L'annonce par le quotidien Haaretz que la marine israélienne envisage d'arraisonner leur flottille ne les décourage pas. Après deux années de préparatifs épiques, tous ont le sentiment d'avoir déjà gagné. "Si les Israéliens nous arrêtent dans les eaux internationales, c'est un crime, dit Ramzi Kyzia. S'ils nous arrêtent dans les eaux de Gaza, c'est la preuve qu'en dépit de l'évacuation des colons ce territoire est toujours sous occupation. Or, en droit international, l'occupant doit s'assurer du bien-être de la population, ce que bien sûr Israël ne fait pas. Dans les deux cas, on est gagnants. On prend Israël en flagrant délit de violation du droit international."

Hedy Epstein, la super-mamie de la troupe, ne s'inquiète pas non plus. Avant de quitter son domicile, à Saint Louis, au Missouri, elle a pris des cours de natation à la piscine municipale. "Maintenant, je n'ai plus peur de mettre la tête sous l'eau, dit-elle. Je suis prête pour débarquer à Gaza."
Benjamin Barthe


nos attirails de pêche et calé dans nos sacs les ustensiles et les ingrédients nécessaires…
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Portrait
De mémoire vive
Elie Wiesel. Rescapé des camps de concentration, l’écrivain en revient toujours à l’Holocauste. Et continue, à 80 ans, à œuvrer contre l’oubli.
ANNE DIATKINE Photo PATRICK SWIRC
QUOTIDIEN : lundi 1 septembre 2008
2 réactions

Un père dit à son fils : «Mon petit, ferme la porte. Il fait froid dehors.» Le fils demande : «Et si je la ferme, est-ce qu’il y fera chaud ?» Ou encore : «Dans un compartiment, un enfant empêche tout le monde de dormir en répétant qu’il a soif. Pour le faire taire, un homme lui cherche un verre d’eau. L’enfant passe alors la nuit à dire : "Qu’est-ce que j’avais soif !"» Ce sont les deux histoires qui viennent à l’esprit d’Elie Wiesel lorsqu’on lui propose de définir l’humour juif. Deux blagues qui ne font pas éclater de rire, mais qui ne prennent pas l’autre pour cible, et qui le concernent intimement. Est-ce que lorsqu’on ferme la porte aux horreurs du monde, elles cessent d’exister, pour peu qu’on ne les voie plus ? Et pour la deuxième : «On ne change jamais d’obsession. Qui ne peut pas être soulagée.»

Elie Wiesel commence l’entretien par une série de questions. Son attention aux autres n’a rien de factice. Alors qu’on s’attendait à ce qu’il déroule sa tumultueuse vie tranquillement, on passe tout de suite aux interrogations sans réponse immédiate. Comment définir la judaïté aujourd’hui ? Est-ce qu’être juif change de signification, non seulement selon les gens, mais selon les époques ? Comment et par qui se transmet la judaïté lorsqu’on est athée ? Une bar-mitsva laïque est-t-elle une contradiction dans les termes ou une possibilité de ne pas rompre avec une culture ? Elie Wiesel, prix Nobel de la paix en 1986, répond qu’il n’est pas rabbin et que ses réponses n’engagent que lui. Il ne pense pas être juif différemment depuis sa naissance le 30 septembre 1928, à Sighet, en Roumanie. Ni que sa déportation en avril 1944 dans les camps de Birkenau, Auschwitz, Monowitz, Buna et Buchenwald ait modifié sa conscience de l’être. «Car ce n’est pas l’antisémitisme qui m’a déterminé. Je suis né juif, mais chaque jour, je me redéfinis.» La judaïté serait donc une forme de questionnement perpétuel, sans que la réponse ne soit une finalité. Elie Wiesel : «Tout ce que je fais, je le fais en tant que juif. Je suis persuadé que plus un juif est juif, plus son message est universel. De même pour un musulman ou un chrétien. Ou la laïcité pour un laïc. Elle prédomine tous ses choix. Je ne crois pas aux bienfaits de la dissolution des identités.» Il dit qu’il est croyant, «faute de pouvoir divorcer d’avec Dieu».

Le trait d’humour traverse en coup de vent un visage sans amnésie. Son regard intense ne semble jamais se détourner des atrocités qu’il a vues, adolescent, à son arrivée à Birkenau. Des nourrissons jetés vivants dans des fossés en flammes. «Ma foi n’est plus entière. Mais la question qui me tourmente est plutôt celle de la folie. Comment est-il possible que la raison d’un adolescent survive à la vision de bébés enflammés ?» Il ajoute : «Je peux être juif avec ou contre Dieu. Mais pas sans Dieu. Mon père était croyant, mon grand-père était croyant, son propre père était croyant et ainsi de suite. Comment pourrais-je rompre cette chaîne ?» Quand on a échappé à l’extermination et qu’on a entendu son père crier son prénom juste avant de mourir, juste avant la libération de Buchenwald, tout sujet, aussi anodin soit-il, mène aux camps. Est-ce que le savoir de l’extermination va se dissoudre avec la mort des derniers survivants ? «Elle est vulnérable, cette mémoire. L’oubli n’est pas une maladie individuelle, mais collective.» La profusion des informations et leur stockage illimité ne préservent de rien. «L’Holocauste est l’événement le mieux documenté de l’histoire humaine. Mais la connaissance est dans la machine, plus dans l’humain.» A San Francisco, au début de l’année 2007, Elie Wiesel a été agressé dans un ascenseur par un jeune négationniste qui voulait le forcer à admettre que l’Holocauste n’avait pas eu lieu. «Selon l’enquête, il est bon étudiant, leader du journal de la fac. Il me pistait depuis plusieurs semaines. Je n’arrive pas à le comprendre.»

L’incrédulité est une expérience qui a coûté la vie à beaucoup dans la communauté juive de Sighet. La Nuit, le texte fondateur d’Elie Wiesel, s’ouvre sur Moshé-le-Bedeau, le bon à tout faire de la synagogue hassidique, qui a réussi à s’échapper d’une tuerie de la Gestapo, dans la forêt . De retour au village, il supplie les Juifs de partir avant d’être arrêtés. C’était vers la fin 1942. «Il était à l’échelle la plus basse de la société. Pourquoi des gens normaux, installés, auraient prêté attention à ses propos illuminés ? Moi non plus, je ne l’ai pas cru.» Les convois partent de Sighet deux semaines avant le débarquement. «Quand on est descendus à la gare d’Auschwitz, ce nom ne nous disait rien. On a appris que c’était le terminus et qu’il y avait là un camp de travail.»

En 1979, Elie Wiesel est dans le bureau ovale du président Carter. Qui lui montre les photos prises par les avions militaires américains survolant Auschwitz, fin 1942. «Tout le monde savait. Roosevelt et Churchill auraient pu lancer des appels à la radio à l’attention des Juifs hongrois. On n’y serait pas allés. Leur responsabilité est incommensurable. Je reste en colère.» Il est devenu citoyen américain par hasard, en 1956, après avoir été renversé par un taxi à New York, où il est resté immobilisé plusieurs mois. Jeune journaliste, il part en reportage sur les survivants des camps, en Israël. Aucun journal ne veut publier son sujet. «Israël mettait l’accent sur l’héroïsme. On disait aux survivants de tourner la page. Or, ils m’expliquaient que la tragédie ne s’arrêterait que si sa réverbération était considérée.» Adolescent, quand il est recueilli par l’OSE (l’œuvre de secours aux enfants), il se promet de ne jamais parler des camps avant d’avoir trouvé le mot juste. «Cette ascèse du langage provenait de mes études à la Yeshiva de Sighet.» Pendant dix ans, il se tait. Mais lorsqu’il cherche enfin à fracasser le silence, la première version de la Nuit est refusée par tous les éditeurs, en anglais et en français, malgré les efforts de François Mauriac. C’est Jérôme Lindon, aux éditions de Minuit, qui l’accepte. «Il l’a relu mot à mot et a beaucoup coupé. J’ai accepté. Je n’étais pas écrivain, je parlais mal le français, je tentais juste de sortir les phrases du gouffre.»

Dans sa préface à la Nuit, Elie Wiesel écrit : «Ce n’est pas parce que le témoin est maladroit que vous ne comprendrez pas. C’est parce que vous ne comprendrez pas qu’il s’exprime si pauvrement.» De l’Arménie au Darfour, il a épousé toutes sortes de causes dont le vecteur premier est «les enfants». Il croit en l’éducation et n’a pas apprécié l’idée de Nicolas Sarkozy de faire porter à chaque élève la mémoire d’un petit déporté. «Il est sincère mais il ne connaît pas assez le sujet.» Le sujet, ce sont les enfants.

Lui qui a si longtemps été un proche de François Mitterrand jusqu’à la révélation de l’amitié du président avec Bousquet, ne sait pas encore s’il va voter Obama ou McCain. «J’attends que les deux candidats s’expliquent.» Le premier livre qu’il a lu après Buchenwald, fut le Procès de Kafka. «C’était une bonne transition.»
Publié le 07/09/2008 à 10:20 - Modifié le 07/09/2008 à 17:48 Le Point.fr
Agression à Paris : MAM parle de "violences antisémites"

Par Ségolène de Larquier (avec agence)

Agression à Paris : MAM parle de

"Tous les moyens (sont) déployés par les services de la préfecture de police pour identifier et interpeller les auteurs" de l'agression de trois jeunes juifs à Paris, a promis la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, dimanche 7 septembre. © AFP.

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La ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a condamné dimanche "avec la plus grande fermeté les violences antisémites perpétrées samedi à l'encontre de trois jeunes qui se rendaient à une synagogue". Trois jeunes juifs âgés de 17 et 18 ans ont déposé plainte samedi soir au commissariat du Xe arrondissement, après avoir été agressé rue Petit, non loin du square où un autre jeune juif, Rudy, avait été roué de coups le 21 juin dernier . Exprimant toute "sa solidarité aux familles concernées et à l'ensemble de la communauté juive une nouvelle fois éprouvée", la ministre a également assuré "que tous les moyens (sont) déployés par les services de la préfecture de police pour identifier et interpeller les auteurs".

Selon la police, l'affaire a commencé vers 18 h 30 par "un jet de pierre, suivi d'une discussion qui a dégénéré en bagarre entre ces trois jeunes gens et un groupe de 6 à 7 personnes". Les trois jeunes juifs, qui portaient une kippa, ont été légèrement blessés. Le plus jeune a de nombreux bleus au visage tandis que les deux autres ont le nez cassé. L'un d'entre-eux a une incapacité totale temporaire de trois jours. "La ministre a eu connaissance d'éléments suffisamment concordants pour pouvoir qualifier cette agression d'antisémite", souligne le porte-parole du ministère de l'Intérieur Gérard Gachet, joint par lepoint.fr. Dans l'après-midi, le président du Crif, Richard Prasquier, s'est aussi dit "certain" du caractère antisémite de l'agression.

Plus tôt dans la matinée, la police judiciaire avait précisé que le caractère antisémite des violences n'était pas encore établi. "L'enquête est en cours et c'est cette dernière devrait révéler s'il s'agit d'une agression antisémite", expliquait au point.fr la porte-parole de la préfecture de police de Paris, Marie Lajus. D'après "les témoignages unanimes des trois garçons, aucune injure ni propos antisémites n'ont été prononcés" lors de l'agression, avait relevé la police judiciaire. Le parquet a saisi la 2e division de la police judiciaire avant le dépôt de la plainte.

Inquiétude face à la multiplication des agressions

Raphaël Haddad, le président de l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), qui a relayé la nouvelle, a déploré une "agression à caractère antisémite", expliquant que les jeunes avaient été pris à parti par leurs agresseurs, au nombre d'une dizaine, au seul motif qu'ils avaient "un profil de juif traditionnel" et qu'ils "portaient une kippa". L'UEJF a ainsi exprimé son inquiétude face à la "la multiplication des manifestations antisémites dans le XIXe arrondissement ces derniers mois et en particulier de la violence croissante des agressions". "Ca commence à faire beaucoup. Il faut maintenant prendre des mesures pour que cette tension cesse," également déclaré le député Jean-Christophe Cambadélis (PS), en référence à l'agression du jeune Ruddy en juin dernier.

Quant au porte parole du PS, Julien Dray, il appelle la police à "faire rapidement toute la lumière sur cette agression, dont les auteurs doivent être sévèrement punis". Le maire de Paris Bertrand Delanoë (PS) a également dénoncé une "agression à caractère manifestement antisémite", demandant à ce "que les auteurs de ces actes inqualifiables soient appréhendés dans les meilleurs délais et sanctionnés à la mesure d'agissements qui sont aux antipodes des valeurs de Paris". Pour sa part, l'UMP a qualifié un "acte inadmissible dans notre République" qui est "contraire aux valeurs humanistes sur lesquelles elle se fonde et notamment celles de tolérance de respect de l'autre, de ses croyances et de ses convictions".




Revue de presse

Israël boycottera Durban II
03/09/08

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- - Thème: Racisme




Israël est ferme dans sa décision de boycotter la conférence de Durban II, prévue en 2009, malgré l’appel du nouveau haut-commissaire aux droits de l’Homme aux Nations Unies, Navi Pillay. « Je voudrais qu’un grand nombre de pays participe à cette réunion dans la mesure du possible » a-telle déclaré.
Interrogé par le Jerusalem Post, l’ambassadeur d’Israël à l’ONU à Genève, Roni Leshno Yaar, a estimé qu’il n’y a aucune raison de croire qu’Israël avait tort de décider de ne pas participer. En fait, tous les signes conduisent à une conclusion: Durban II sera une répétition de la première conférence. C'est malheureux et nous le regrettons. » Leshno Yaar espère que Navi Pillay sera la voix modérée qui pourrait utiliser son influence pour garantir que la conférence dont l’objectif est la lutte contre le racisme n’affichera le même antisémitisme que lors de la première réunion.
La Sud-Africaine Navanathem Pillay, nouveau haut commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, a promis de se dévouer à la défense des intérêts des opprimés partout dans le monde. "Le haut commissaire doit se consacrer sans trembler à la protection des intérêts des victimes dans le monde entier, ce qui implique de dénoncer leurs agresseurs", a-t-elle déclaré devant la presse, lors de sa prise de fonction. Née en 1941, Navanathem Pillay, d'origine tamoule, a grandi dans un quartier indien de Durban où elle fut confrontée aux discriminations raciales. "Je suis du côté des victimes (...) J'ai été victime de l'apartheid en Afrique du Sud", a-t-elle poursuivi. Diplômée en droit d'Harvard et juge à la Cour pénale internationale de La Haye, Pillay a succédé à la Canadienne Louise Harbour au poste de haut commissaire

Tuesday, September 02, 2008

Un holocauste light ?Un truc infaillible pour combattre le nazisme sans choquer inutilement les musulmans

01 septembre 2008 • Recommander • Imprimer

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par Marc Cohen

De l’Autonomie ouvrière à Jalons, en passant par l’Idiot International, la Lettre Ecarlate et la Fondation du 2-Mars, Marc Cohen a traîné dans quelques-unes des conjurations les plus aimables de ces dernières années. On le voit souvent au Flore.


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précédent : Bové fait son oedipeDans son édito de Causeur version papier, Elisabeth Lévy, commentant l’affaire Siné, appelait de ses vœux une “journée sans Juifs”. Cette excellente idée d’Elisabeth (qui je l’espère, me pardonnera la tautologie), étant pour l’instant restée lettre morte, j’ai décidé de donner l’exemple. Il ne sera donc pas question ici de Juifs, seulement d’antisémitisme, d’antisionisme et de trotskystes, britanniques de surcroît.

Le lièvre qui nous intéresse a été levé par l’Alliance for Workers Liberty, l’un des très nombreux groupes se réclamant de cette mouvance. À l’instar des autres groupes trotskystes du Royaume Uni et du reste du monde, l’AWL est très investie dans la lutte anti-impérialiste, le soutien aux sans-papiers et le combat antifasciste. C’est à ce dernier titre que ses militants ont participé, avec toute l’extrême gauche, le 16 août dernier à Codnor dans le Derbyshire, à un rassemblement de protestation contre la tenue de la fête annuelle du British National Party, principale formation extrême droitiste du pays – un happening qui rappelle nos grandes festivités antifascistes de Strasbourg, lesquelles, malheureusement n’ont eu lieu qu’une fois.

Or, voilà que dans la manif, les militants de l’AWL tombent sur un tract qui les fait sursauter. Il émane de Unite Against Fascism, l’équivalent anglais de Ras l’Front, une organisation animée et contrôlée par les militants du SWP, la principale organisation trotskyste britannique (Que ce soit dit une fois pour toutes, le SWP n’a aucun rapport avec la LCR française, ni avec LO qui ne sont donc pas spécialement visées ici). En plus du fonds de sauce trotskyste, le SWP est très en pointe dans la lutte contre “l’islamophobie”, cause si essentielle qu’elle le conduit à passer des alliances électorales avec des groupes musulmans fondamentalistes ; et on ne le diffamera pas en affirmant que son antisionisme est souvent sans nuances.

En Angleterre, tout cela (qui n’a donc rien à voir avec des faits existant ou ayant existé) est connu depuis longtemps. Cela n’a pas empêché les militants de l’AWL de tomber sur le postérieur en lisant le tract de leurs concurrents du SWP. Et de fait, il y avait de quoi : “Le BNP, y explique-t-on, nie l’existence de l’Holocauste, l’Holocauste qui a exterminé des milliers de LGBT, de syndicalistes et d’handicapés.” Point final, pas d’autres victimes recensées. Pourquoi les coiffeurs, au fait ?

La réplique de l’AWL, dans un éditorial assez remonté publié sur son site, vaut le détour. L’auteur, Gerry Bates, qui y tient une rubrique intitulée “Antisémitisme de gauche” (ce qui est déjà culotté), s’interroge en titre : “Has the SWP Discovered a “Jew-Free” Holocaust ?” (La SWP a-t-elle découvert un Holocauste sans Juifs ?)

Une fois passé un léger moment de colère, il hasarde quelques hypothèses : “On n’ose imaginer que le SWP veuille faire appel aux gens qui considèrent qu’Hitler a eu raison de tuer six millions de Juifs, mais regrettent qu’il ait aussi liquidé des gays et des handicapés. Ou que le SWP lui-même considère que l’extermination des Juifs n’était pas une dimension décisive, voire répréhensible, de l’Holocauste. On en déduit donc qu’il s’agit d’une bavure, d’un dérapage. Mais s’il est passé inaperçu aux yeux de l’auteur, du claviste, de l’imprimeur, des organisateurs et des distributeurs, sans oublier tous les lecteurs, alors ce dérapage doit avoir du sens.”

Une autre militante, Jane Ashworth a son idée sur la question : “Cela signifie quelque chose : pour les militants du SWP, l’Holocauste est sans rapport avec le Moyen-Orient d’aujourd’hui – si ce n’est pour fournir l’amalgame entre sionistes et nazis qu’ils utilisent volontiers.” Un autre militant, ferme le ban par une muleta érudite, rapprochant la réécriture de l’Holocauste version SWP de celle qui prévalait dans l’URSS stalinienne, où le monument érigé en hommage aux 33.771 Juifs massacrés le 29 septembre 1941 par les nazis à Babi Yar ne parlait que de “citoyens soviétiques”. Pour l’auteur, le diagnostic est clair : “Le SWP a un problème avec l’antisémitisme.”

Heureusement, de telles polémiques ne risquent pas d’arriver chez nous. Pour la simple raison que personne à gauche ou à l’extrême gauche, ne procède à un travail de veille endogène sur l’antisémitisme1. D’ailleurs, on ne voit pas pourquoi quelqu’un s’y collerait, puisque chez nous, il n’y a d’antisémitisme qu’à l’extrême droite. Et quand dans Politis, Bernard Langlois traite Claude Askolovitch “d’agent d’influence israélien”, il ne peut s’agir que d’une bavure typographique, sans quoi le MRAP, le PS ou Acrimed auraient immédiatement réagi.


Ce travail est en revanche fort judicieusement fait – non pas du côté de l’extrême gauche politique mais, ce qui n’a rien d’un détail, de celui de l’ultra-gauche théorique –, par Yves Coleman sur son site. Qu’il en soit, malgré des désaccords à la tonne, formellement remercié ici ainsi que pour avoir traduit et publié les textes sans concessions du groupe hollandais “De Fabel van de illegaal” sur les ravages de l’antisémitisme au sein du mouvement altermondialiste, qui gagneraient, qui sait, à être mieux connus ici… ↑
Le CRIF rend hommage aux dix soldats français morts au champ d’honneur
22/08/08




- - Thème: Hommage




Le CRIF s’incline devant la douleur des familles des soldats morts et blessés dans une embuscade en Afghanistan le 18 août dernier.

Le CRIF rend hommage à la bravoure de nos soldats qui, dans des conditions difficiles, luttent contre le terrorisme international.

Le CRIF salue la mission effectuée par l’armée française pour pacifier la région.
Prasquier : la France doit poursuivre son combat contre le terrorisme étranger
28/08/08




- - Thème: Terrorisme




Interrogé par Actualité juive sur l’engagement de la France dans le conflit en Afghanistan, Richard Prasquier, le président du CRIF, estime qu’ « il paraît évident » que la France doit « poursuivre son combat contre le terrorisme étranger ». « Dans un monde idéal, ce combat aurait du être celui des Nations-unies. Malheureusement, l’expérience a montré que du fait de leur composition, elles n’étaient pas capables de prendre en charge ce problème. Il n’y a, donc, pas d’autre solution que l’intervention des pays démocratiques qui, dans ce combat, défendent leur idéal », ajoute t-il.
Dans un communiqué (22 août 2008), le CRIF a rendu hommage à « la bravoure de nos soldats qui, dans des conditions difficiles, luttent contre le terrorisme international » et à « saluer la mission effectuée par l’armée française pour pacifier la région ».
Un casting d'enfer!
Par Anne Crignon
On se bouscule dans les seize pages du premier numéro de «Siné Hebdo», en kiosque le 10 septembre.

Tardi, inventeur d'Adèle Blansec et de la Première Guerre mondiale racontée par le dessin, Vuillemin, fils spirituel de Reiser, Geluck et son chat sont là. Egalement Loup, Mistic et ses pochoirs, Mix et Remix, dessinateur de presse, Diego Aranega, Rémi Malingrëy, Arthur (celui d'«Hara-Kiri»), qui a déjà envoyé son texte. Les premiers articles ont été confiés à Gérard Filoche, l'incontournable inspecteur du travail, l'humoriste Guy Bedos et le philosophe Michel Onfray, tous deux actionnaires de «Siné Hebdo». Quelques journalistes aussi: Denis Robert, ex de «Libé» et spécialiste de l'argent sale, Isabelle Alonso, chroniqueuse de la bande à Ruquier, Didier Porte, un «Fou du roi» de France Inter, Frédéric Bonneau, ex des «Inrocks», et notre Delfeil de Ton.


On retrouve également dès le 10 septembre, Noël Godin, l'entarteur, chargé de la chronique littéraire, l'acteur Jacky Berroyer pour une libre chronique, Maurice Rajsfus, historien de la police, Gudule ou l'actualité à la portée des enfants, Dror, chercheur au CNRS pour la chronique musicale, Roland Agret, défenseur des victimes d'erreurs judiciaires, et Jean-Christophe Piquet-Boisson, qui tiendra la rubrique gastronomique.

Ont également rejoint l'équipe, les membres de Groland de Canal Plus, Serge Quadruppani, co-initiateur de la série «Le Poulpe » pour un feuilleton policier, Dominique Tricaud avocat de Siné, à la rubrique judiciaire, Bernard Joubert, spécialiste de la censure et André Langaney, dit «Dédé la science», généticien directeur du laboratoire d'anthropologie biologique du Musée de l'Homme, ainsi que Michel Warschowski, correspondant à Jérusalem, et deux anciens de «Charlie Hebdo», Carali et Sylvie Caster. Et aussi deux recrues inattendues: Normand Baillargeon, prof d'anarchie à la faculté de Montréal, et le grand Ronald Searle, du «New Yorker». La porte de Bob et Catherine Sinet reste ouverte.

A.C.

PS. Contrairement à ce que l'on pourrait (abusivement) déduire de ce qui précède et, surtout, à ce que vous auriez pu lire sur d'autres sites d'information, Moustic, de l'équipe de Groland, dément faire partie de l'équipe du futur «Siné Hebdo».

A lire également: notre interview exclusive de Bob et Catherine Sinet

Le site (embryonnaire) de «Siné Hebdo», c'est par ici

Tous les épisodes de l'affaire Siné vue par Delfeil de Ton

Le dossier de NouvelObs.com

Et toute la série «Un dessin par jour pour Siné» (par Plantu, Wiaz, Lefred-Thouron, Chimulus...)





01/09/20084972 lectures

Monday, September 01, 2008

C'est la 1ère fois que l'on vend un vêtement antisémite»

Propos recueillis par Laure Daussy (lefigaro.fr)
12/08/2008 | Mise à jour : 21:51 | Commentaires 57 .

Le T-shirt portant des propos antisémites, vendu dans une boutique dans le XIXème arrondissement de Paris. Crédits photo : AFP
INTERVIEW - Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a porté plainte suite à la vente de T-shirts portant des inscriptions antisémites dans le XIXème arrondissement de Paris. Sammy Ghozlan, président du BNVCA réagit.

Comment avez-vous découvert ces tee-shirts ?

C'est une passante qui nous a alerté, après avoir découvert ces T-shirts dans une boutique dans le XIXème arrondissement de Paris. Elle nous a appelé pour savoir ce qu'il fallait faire face à ces ventes illicites. On lui a dit de prendre une photo, pour avoir des preuves et d'acheter un T-shirt, ce qu'elle a fait. Une fois ces preuves rassemblées, nous avons décidé de porter plainte. Il restait huit tee-shirts dimanche. Mardi matin, il n'en restait plus que trois, qui étaient tous réservés et qui ont été vendus.

Ces débardeurs portaient les inscriptions en allemand «Juden eintritt in die parkanlagen verboten» et en polonais «Zydom wstep do parku wzbronionyio», ce qui veut dire «Entrée du parc interdite aux juifs». Cela reproduit des panneaux d'interdiction visant les juifs du ghetto de Lodz, en Pologne en 1940.

Avez-vous déjà été confronté à cette forme d'antisémitisme ?

C'est la première fois que l'on voit un vêtement qui a été fabriqué intentionnellement avec un message antisémite. On a déjà vu des gens qui conservaient des objets antisémites de l'époque nazie, comme des pancartes anti-juives, mais c'est la première fois que l'on voit ainsi quelque chose de neuf.

Qui pourrait en être à l'origine ?

Nous n'en avons aucune idée. Cette vente de vêtement dans le XIX ème est d'autant plus troublante que dans cet arrondissement, des juifs se plaignent fréquemment d'être les victimes de bandes de délinquants antisémites. Mais nous ne savons pas si c'est lié.

Je pense que les vendeurs ne réalisaient pas la gravité du message imprimé sur les vêtements qu'ils vendaient. D'un autre côté, les termes de « Juden » et «verboten » sont maintenant connus dans le monde entier, ils ne pouvaient pas l'ignorer. On espère découvrir grâce à l'enquête policière l'ensemble de la chaîne de production. Fabricant, grossiste, importateur éventuel, mais aussi savoir qui a acheté ces tee-shirts.

Cette vente est-elle inquiétante à vos yeux ?

Oui, elle reflète le climat d'antisémitisme actuel. La parole anti-juive est libérée. On assiste à une banalisation des propos antisémites. Suite à cette vente de tee-shirts, on voit d'ailleurs déjà des réactions de gens sur des forums qui affirment qu'ils en auraient bien voulu un. En dépit de tout ce qui est fait par les pouvoirs publics pour contrer l'antisémitisme, il y en a de plus en plus.

On nous a d'ailleurs aussi alerté sur des tags antisémites présents la semaine dernière près du quartier St Paul, à Paris, marqués « Juif =voleur». Des tags similaires à ceux qui ont été retrouvé à Neuilly et pour lesquels Jean Sarkozy a porté plainte. Nous ne savons pas si ces différents tags sont liés. Nous allons également porter plainte.



Vidéo antisémite sur internet: une association porte plainte
14 août 2008

PARIS (AFP) — Un défilé de photos de personnalités juives ou supposées sur fond de chanson antisémite des années 30 : ce montage diffusé sur des sites de partage vidéo suscite une nouvelle action en justice du Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA).

"J'ai déposé plainte mardi contre Dailymotion et l'auteur d'une vidéo égrenant sur le site les photos de personnalités juives ou supposées, sur fond de chanson antisémite, et comme je viens d'apprendre que YouTube diffusait le même film, je vais déposer plainte contre eux", a annoncé jeudi à l'AFP le président du BNVCA, Sammy Ghozlan.

Cette plainte était à l'étude jeudi après-midi au parquet de Paris qui peut décider d'ouvrir une enquête ou la classer sans suite.

Les photos de plus de 150 hommes politiques, vedettes de la télévision, journalistes, écrivains, philosophes, acteurs, humoristes, chanteurs connus défilent pendant plus de cinq minutes avec, en fond musical, une chanson antisémite intitulée "La noce à Rébecca".

Cette chanson créée en 1927 par Georgius, et reprise par Fernandel, évoque une noce de mariés de confession juive, où les participants sont notamment dépeints comme "sales, grossiers et voleurs". Selon le texte, un participant à la noce dérobe les couverts en argent et une bagarre éclate pour un vol de 2 sous.

Le BNVCA a saisi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) pour lui demander "un plus grand contrôle de Dailymotion, voire sa fermeture en cas de récidive" et a demandé au gouvernement "des mesures sévères contre Dailymotion et ses dirigeants qui hébergent la diffusion de ces vidéos illégales et antisémites sans en contrôler leur contenu au préalable".

Interrogé par l'AFP, Dailymotion a répondu : "Notre statut d'hébergeur ne nous oblige pas à surveiller les contenus en ligne, mais nous oblige en revanche à les retirer dès qu'on nous signale un contenu illicite ou contrefaisant". Le site précise que la vidéo incriminée "est en cours de traitement".

De son côté, YouTube a dit ne pas être au courant d'une plainte du BNVCA le visant. "Les conditions d'utilisation de YouTube interdisent les contenus inconvenants. Les vidéos qui violent nos conditions peuvent aisément être signalés sur le site (...) et nos personnels prendront des actions appropriées", a déclaré à l'AFP une porte-parole de YouTube à Paris.

"La France officielle n'est pas antisémite, toutefois la parole antisémite s'est libérée, elle est alimentée par ce type de médiatisation des clichés antijuifs sur la toile", a ajouté M. Ghozlan.

La France a récemment été le théâtre de plusieurs actions antisémites.

Une Chinoise et sa fille, qui vendaient à Paris des débardeurs portant des inscriptions antisémites, ont été placées sous le statut de témoin assisté et remises en liberté jeudi. Une information judiciaire a été ouverte pour "provocation à la haine, à la discrimination et à la violence raciale".

Il y a quelques jours, des murs à Ajaccio ont été couverts de graffitis antisémites, selon M. Ghozlan.

Après l'agression d'un jeune Juif le 21 juin à Paris, un militaire de l'armée de l'air de la base de Taverny (Val d'Oise), avait été mis en examen pour "tentative de meurtre et violence en réunion aggravées par leur caractère antisémite".

"On a toute la palette de la communication antisémite", a déploré Patrick Gaubert, président de la Licra. Un antisémitisme "qui se ressource dans les pires périodes de l'Histoire", a estimé le président d'honneur de la Ligue des droits de l'homme, Michel Tubiana.
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Soldats français tués en Afghanistan : les risques d’un sale métier

Publié le 20-08-2008



A l’heure où un chœur d’hypocrites pleure la mort de 10 soldats de métier français tombés en Afghanistan, nos pensées vont aux milliers d’hommes, de femmes et d’enfants de ce pays massacrés par la coalition impérialiste menée par les Etats-Unis et ses supplétifs de diverses nations, dont la France.


L’engagement de l’armée française contre le peuple afghan, sous couvert de lutte contre le « terrorisme » et les « talibans », a commencé dès 2001, lorsque le gouvernement français était encore dirigé par la « gauche plurielle » de Lionel Jospin.

Au fur et à mesure qu’elle rencontrait en Afghanistan une résistance croissante, largement nourrie par ses propres exactions –en particulier, les bombardements aériens de populations civiles- l’armée américaine a demandé aux autres membres de l’OTAN d’augmenter leur propre contribution à cette guerre criminelle.

Sarkozy, une fois élu Président de la République, a rapidement accédé aux demandes de George Bush, et décidé d’envoyer des renforts de troupes sur le terrain.

Manque de chance : ce que l’Etat-major des armées appelle le « premier engagement sérieux » de l’infanterie française (pour l’aviation, tout va bien, les pilotes de « nos » Mirage sèment la mort sans prendre de risques depuis des années déjà), à quelques dizaines de kilomètres seulement de la capitale Kaboul, vient de se solder par une mini-Berezina, avec 10 morts et 21 blessés sur la soixantaine de militaires déployés !

Pleurnichant sur les conditions dites « extrêmement difficiles » (rendez-vous compte, ces sauvages d’Afghans habitent un pays plein de poussière et où il fait froid la nuit !) dans lesquelles opèreraient des troupes françaises pourtant suréquipées, le chef d’Etat-major de l’armée de terre, le général Georgelin, a admis que ses hommes étaient tombés dans une embuscade « bien montée ».

Du coup, la presse française, honteusement silencieuse sur cette guerre tant que les victimes étaient uniquement des Afghans, a amorcé un léger changement de ton depuis 24 heures : les résistants ne sont plus seulement définis par le terme passe-partout de « talibans » (mot voulant dire « élève » en arabe, et « élève en religion » en pachtou), mais aussi comme « insurgés ». Et on commence à voir des articles nous expliquant que le peuple afghan supporte de moins en moins l’occupation militaire de son pays, et le gouvernement de marionnettes corrompues mis en place par l’OTAN à Kaboul.

On ne peut de ce point de vue que souhaiter la multiplication d’embuscades « bien montées », si elles aident à l’éveil des consciences et de la mobilisation, ici en France, contre la sale guerre. Troupes françaises, troupes de l’OTAN, hors d’Afghanistan !

CAPJPO-EuroPalestine











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Afghanistan : déchaînements contre CAPJPO-EuroPalestine

Publié le 29-08-2008



Nous venons de prendre connaissance d’une plainte déposée contre CAPJPO-EuroPalestine par L’ADEFDROMIL (Association de défense des droits des militaires à propos de nos positions) sur l’Afghanistan et plus particulièrement d’expressions que nous avons utilisées dans l’un de nos articles. Parallèlement, le député député UMP Damien Meslot a demandé rien moins que l’interdiction de notre site et la dissolution de l’association CAPJPO-EuroPalestine. Ceci est une manifestation de plus des restrictions de la liberté d’expression en France. Nos positions sont pourtant claires.


Nous avons écrit que les soldats français n’ont rien à faire en Afghanistan et qu’on leur fait faire un sale métier en allant tuer des gens, hommes femmes, enfants, qui ne nous ont rien fait.

"Sale métier" serait une injure faite à l’armée.

Par ailleurs, il nous est reproché "d’appeler au meurtre des soldats français" !! parce que nous avons fait remarquer qu’il fallait que des soldats français soient tués pour qu’on s’aperçoive qu’il y avait une sale guerre en Afghanistan, avec de nombreux civils afghans tués.

Et nous continuons à penser qu’il est parfaitement hypocrite et cynique de s’étonner ou de se lamenter sur des "embuscades bien montées" par les habitants de pays envahis par des troupes étrangères, comme l’a fait le général Georgelin.

Il est en effet normal et parfaitement prévisible qu’ils se défendent en cas d’attaque. Les présenter comme des gens fourbes, embusqués, pendant que nos nobles troupes feraient "honnêtement" leur travail (en larguant notamment des bombes sur la population civile, à 5000 m d’altitude), est un comble.

Oui, nous pensons qu’il est regrettable qu’il faille ces "embuscades bien montées" et les morts qu’elles entraînent en France pour que l’on commence à s’interroger ici sur ce que l’armée française va faire en Afghanistan.

Morts de jeunes soldats français, face auxquelles nos dirigeants prennent des airs éplorés, tout en nous déclarant froidement comme l’a fait Bernard Kouchner, ministre des Affaires Etrangères, qu’"il faut s’attendre à d’autres pertes !"

Il est temps de prendre conscience que nous n’avons aucune raison valable d’aller tuer des gens en Afghanistan, et que la seule manière de ne pas s’y faire tuer est de quitter l’Afghanistan !

Et voir ceux qui envoient des jeunes se faire tuer, venir ensuite nous faire porter le chapeau de leur mort... c’est tout de même inédit, non ?

Tous à la manifestation pour le retrait des troupes françaises et de l’OTAN de l’Afghanistan, SAMEDI 6 SEPTEMBRE A 14 H30, PLACE DU CHATELET !

CAPJPO-EuroPalestine


Une plainte pour «apologie de meurtre» déposée contre Europalestine
Dans un communiqué publié sur son site internet le 20 août, l'association se présentant comme favorable «à une paix juste au Proche-Orient», dit souhaiter «la multiplication d'embuscades "bien montées"» comme un moyen de lutter contre la «sale guerre» en Afghanistan.
AFP
LIBERATION.FR : dimanche 31 août 2008
136 réactions
L'association de défense des droits de militaires (Adefdromil) a déposé vendredi une plainte visant l'association Europalestine pour «apologie de meurtre» après l'embuscade dans laquelle dix soldats français ont été tués en Afghanistan, a-t-on appris de source judiciaire. Dans un communiqué publié sur son site internet le 20 août, Europalestine, une association se présentant comme favorable «à une paix juste au Proche-Orient», dit souhaiter «la multiplication d'embuscades "bien montées"» comme un moyen de lutter contre la «sale guerre» en Afghanistan.
Europalestine considère comme les «risques d'un sale métier» l'embuscade dans laquelle dix soldats ont été tués et 21 blessés le 18 août à l'est de Kaboul. «A l'heure où un choeur d'hypocrites pleure la mort de dix soldats de métier (...) nos pensées vont aux milliers d'hommes et de femmes et d'enfants de ce pays massacrés par la coalition impérialiste menée par les Etats-Unis et ses supplétifs de diverses nations, dont la France», observe Europalestine. Et d'ajouter: «On ne peut de ce point de vue que souhaiter la multiplication d'embuscades bien montées, si elles aident à l'éveil des consciences et à la mobilisation, ici en France, contre la sale guerre».

Outre l'apologie de meurtre, passible de cinq ans de prison, cette plainte contre X avec constitution de partie civile vise également le chef d'«injure envers l'armée française», a affirmé à l'AFP Henri de Beauregard, avocat de l'Adefdromil. Dans un communiqué, l'Adefdromil affirme que «si les débats sur la présence militaire française en Afghanistan sont parfaitement légitimes, elle entend voir respectée la mémoire de dix jeunes militaires français morts au champ d'honneur».

Le député UMP Damien Meslot (Territoire-de-Belfort) a demandé par ailleurs à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie «d'étudier les possibilités de fermer le site internet» d'Europalestine et d'«envisager une éventuelle dissolution de cette association qui appelle au meurtre de nos soldats».


Une plainte pour «apologie de meurtre» déposée contre Europalestine
Dans un communiqué publié sur son site internet le 20 août, l'association se présentant comme favorable «à une paix juste au Proche-Orient», dit souhaiter «la multiplication d'embuscades "bien montées"» comme un moyen de lutter contre la «sale guerre» en Afghanistan.
AFP
LIBERATION.FR : dimanche 31 août 2008
136 réactions
L'association de défense des droits de militaires (Adefdromil) a déposé vendredi une plainte visant l'association Europalestine pour «apologie de meurtre» après l'embuscade dans laquelle dix soldats français ont été tués en Afghanistan, a-t-on appris de source judiciaire. Dans un communiqué publié sur son site internet le 20 août, Europalestine, une association se présentant comme favorable «à une paix juste au Proche-Orient», dit souhaiter «la multiplication d'embuscades "bien montées"» comme un moyen de lutter contre la «sale guerre» en Afghanistan.
Europalestine considère comme les «risques d'un sale métier» l'embuscade dans laquelle dix soldats ont été tués et 21 blessés le 18 août à l'est de Kaboul. «A l'heure où un choeur d'hypocrites pleure la mort de dix soldats de métier (...) nos pensées vont aux milliers d'hommes et de femmes et d'enfants de ce pays massacrés par la coalition impérialiste menée par les Etats-Unis et ses supplétifs de diverses nations, dont la France», observe Europalestine. Et d'ajouter: «On ne peut de ce point de vue que souhaiter la multiplication d'embuscades bien montées, si elles aident à l'éveil des consciences et à la mobilisation, ici en France, contre la sale guerre».

Outre l'apologie de meurtre, passible de cinq ans de prison, cette plainte contre X avec constitution de partie civile vise également le chef d'«injure envers l'armée française», a affirmé à l'AFP Henri de Beauregard, avocat de l'Adefdromil. Dans un communiqué, l'Adefdromil affirme que «si les débats sur la présence militaire française en Afghanistan sont parfaitement légitimes, elle entend voir respectée la mémoire de dix jeunes militaires français morts au champ d'honneur».

Le député UMP Damien Meslot (Territoire-de-Belfort) a demandé par ailleurs à la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie «d'étudier les possibilités de fermer le site internet» d'Europalestine et d'«envisager une éventuelle dissolution de cette association qui appelle au meurtre de nos soldats».