Tuesday, December 18, 2007

La relation Sarkozy-Bruni vue par la presse étrangère



Crédit Photo : DR
Un article du Parisien sur la relation Nicolas Sarkozy - Carla Bruni, le 17 décembre 2007

La presse européenne fait ses délices de la nouvelle liaison de Nicolas Sarkozy avec Carla Bruni.
L'ex-top modèle et chanteuse italienne Carla Bruni y est également présentée comme collectionneuse d'hommes.
- le 18/12/2007 - 12h46






Après avoir fait des vagues au sein de la classe politique et de la presse française, les photos de Nicolas Sarkozy et Carla Bruni côte à côté à Disneyland Paris sont largement commentées dans la presse européenne. La "plus grande passion" de Carla Bruni sont les hommes, écrit ainsi le journal allemand Süddeutsche Zeitung (centre-gauche), pour qui la chanteuse "tombe souvent éternellement amoureuse". Et le quotidien ajoute, un rien mordant : "Les présidents français savent tout de l'érotisme du pouvoir". "Que serait une collectionneuse d'hommes sans un chef d'Etat dans sa collection ?" s'interroge le Frankfurter Rundschau (gauche) tandis que le quotidien à grand tirage Bild titre en une "Sarkozy aime un top model", "super-riche, super-intelligente, super-belle" et... "13 cm plus grande" que lui.

"La fille de la Rive Gauche et le garçon de la Rive Droite : Sarkozy dévoile son nouvel amour", titre le quotidien britannique The Guardian (gauche). "Bruni va à merveille avec la politique d'ouverture" du gouvernement, ironise-t-il. "Sarko sort avec une célèbre croqueuse d'hommes", écrit le très vénérable Times tandis que l'Independent avertit ses lecteurs: "Vous savez que vous vieillissez quand le président français sort avec l'ancienne petite amie de Mick Jagger", le chanteur des Rolling Stones.

"Même en amour, Sarkozy fait vite et fort"

En Suisse, la palme des "Une" sur la liaison présidentielle revient à 24 Heures, le quotidien de Lausanne : "Même en amour, Sarkozy fait vite et fort". La Tribune de Genève énumère les précédents compagnons de Carla, n'y voyant "rien de très prometteur pour un homme qui apprécie une certaine stabilité affective". Dans Le Temps, un dessin relate un dialogue de bistrot. L'un des personnages dit : "Sarkozy sort avec Carla Bruni", à quoi l'autre répond : "Il n'est déjà plus avec Kadhafi ?"

En Espagne, El Pais (centre gauche) relève les "nécessités politiques" et "l'opportunité de faire oublier avec cette nouvelle l'humiliation infligée la semaine passée par le leader libyen Mouammar Kadhafi". El Mundo (libéral) parle de "l'affaire" dans sa rubrique "Le zoo du 21e siècle", consacrée aux personnages insolites de l'actualité : "N'importe quel psychanaliste expérimenté tracerait un parallèle entre Carla Bruni et Cécilia". Pour ABC (conservateur) "Carla Bruni succombe à l'érotisme du pouvoir". Le journal la décrit comme une "femme bionique, au regard assassin".

La Stampa veut croire à la romance

En Russie, Les Izvestia (pro-Kremlin) relève que "Sarko est le seul célibataire qui pourra maintenant - tout en provoquant l'envie de ses collègues, présidents et Premiers ministres - sortir avec de belles stars de podium sans faire un scandale public". Pour le très sérieux journal officiel Rossiïskaïa Gazeta, Carla Bruni jouit d'une réputation de "Terminator".

Seule La Stampa, le journal de Turin, ville natale de Carla Bruni et berceau de sa famille, fait crédit à la romance. "(...) M. Sarkozy a réellement demandé à Carla de l'épouser, ce n'est pas une rumeur", écrit-il, citant à l'appui des propos de sa mère et des amis de famille.

Monday, December 17, 2007

Prasquier dénonce la diffusion de la propagande antisémite en Algérie
13/12/07




- - Thème: Politique




« Je constate que le ministre des anciens combattants d’Algérie, qui avait prononcé des paroles antisémites à l’encontre de Nicolas Sarkozy, est toujours en place » a déclaré Richard Prasquier sur Radio J, le 13 décembre.
Le président du CRIF s’est inquiété de la banalisation des propos de Mohammed Cherif Abbes : « Ils ont été considérés comme normaux, ce qui montre la diffusion de la propagande antisémite en Algérie ».

Interrogé sur le discours de Constantine du 5 décembre au cours duquel Nicolas Sarkozy avait lancé un appel au « peuple d’Israël pour qu’il n’inflige pas au peuple palestinien la même injustice que celle qu’il a subie lui-même pendant tant de siècles », Richard Prasquier s’est déclaré perturbé par cette phrase. Suggérer que les Juifs n’ont été victimes que d’injustices et qu’elles sont équivalentes à celles que subissent les Palestiniens, peut conduire à des amalgames dangereux, a-t il commenté. Mais le président du CRIF a salué avec force le caractère « courageux et exceptionnel » de la phrase prononcée auparavant par Nicolas Sarkozy à Constantine, des propos qu’on entend « rarement dans le monde arabe ». En effet, le chef de l’Etat avait déclaré devant les étudiants de l’université de Mentouri : « Je lance un appel à cet Islam de progrès pour qu’il reconnaisse au peuple d’Israël qui a tant souffert, le droit de vivre libre ».

Richard Prasquier a aussi invité la France et ses partenaires européens « à ne pas se soumettre au chantage des uns, et au mirage de l’épaisseur du carnet de chèques des autres ». Sinon, a estimé le président du CRIF, ils risqueraient de « perdre leur âme ».








Dans les Indiscrets de l’Express, on apprend que la direction de Sciences Po a été approchée par des intermédiaires libyens pour accueillir le colonel Kadhafi. Le projet est resté sans suite car le leader libyen a refusé le principe d’un débat, précise l’hebdomadaire.



Le déshonneur, par Pascal Bruckner
LE MONDE | 13.12.07 | 14h17 • Mis à jour le 13.12.07 | 14h17





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e devait être la rédemption du barbare venu réintégrer les rangs de la civilisation. Ce fut l'inverse : le barbare, plein de morgue, nous a fait la leçon. Non content d'insulter la France, en pointant ses manquements au droit, lui qui les viole tous, le colonel Kadhafi n'a pas exprimé un seul regret.



Sarkozy aurait pu sauver l'honneur en exigeant du dictateur des excuses solennelles pour les victimes françaises du DC-10 d'UTA, une reconnaissance du rôle de la Libye dans le terrorisme international deux décennies durant. Il aurait pu évoquer aussi le kidnapping et la torture des infirmières bulgares pendant huit ans auxquels il sut mettre fin cet été.

Le président s'est tu, de plus en plus blême et pincé à mesure que passaient les jours, comme s'il réalisait l'énorme bévue commise. Faire des affaires, même avec le diable, n'implique pas de sombrer dans la fange avec lui.


ELLE EST BELLE, LA RUPTURE !


Paria de la communauté internationale, Kadhafi aurait dû être traité comme tel, avec des pincettes, comme un criminel sous haute surveillance.

Qui sont les conseillers diplomatiques assez fous, assez incompétents pour avoir concocté un tel voyage et imposé au peuple français, cinq jours durant, ce clown sanglant sur notre sol ?

A quelques exceptions près, dont Rama Yade, qui s'est courageusement insurgée, l'UMP s'est couchée comme un seul homme. On songe au mot de Lénine : "Les capitalistes nous vendront la corde pour les pendre." A-t-on vraiment besoin d'offrir des avions de chasse et du nucléaire civil à des pays qui regorgent de gaz et de pétrole et qui peuvent tous, demain, basculer dans l'islamisme ?

Ah, elle est belle, la rupture ! On avait déjà eu la visite humiliante au régime antisémite de Bouteflika, le coup de fil enthousiaste à l'autocrate Poutine, l'invitation à Paris du bouffon Chavez. A quand le tapis rouge déroulé devant M. Ahmadinejad ?


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Par ailleurs, dans la même brève, l’Express rapporte que le président de l’Université de Columbia à New York serait menacé de perdre son poste pour avoir accepté la présence sur le campus du président iranien Ahmadinejad le 24 septembre dernier.






Le casting très parisien et chic de Bertrand Delanoë
LEMONDE.FR | 06.12.07 | 11h42
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i strass ni paillettes", avait prévenu Bertrand Delanoë en annonçant, en octobre, son intention de pimenter de représentants de la société civile les listes socialistes pour les municipales de 2008. Jeudi 6 décembre, le maire de Paris a sorti de son carnet d'adresses personnel une ribambelle de candidats qui reflètent selon lui "la richesse" et "la diversité" de Paris. Ni "glamour" ni très "people", le casting est très "branché", très parisien, ce qui permet d'éviter les parachutages de stars – ministres ou VIP nationaux – sans attaches locales.




Profil requis : être reconnu dans sa professionet être prêt à exercer un mandat de conseiller de Paris ou d'arrondissement, voire d'adjoint au maire. La plupart de ces "personnalités" sont en position éligible. Dans les arrondissements de droite, où les places sont chères, les militants ont parfois grincé des dents.

M. Delanoë a essuyé quelques refus. L'écrivain Erik Orsenna a décliné faute de temps; l'historien Jean-Noël Jeanneney aussi. Approché comme eux pour aller dans le 5e, Olivier Poivre d'Arvor a dit non. "Personne ne veut y aller! Cela vous étonne?", lâche un militant défavorable à Lyne Cohen-Solal, tête de liste PS dans cet arrondissement que la gauche aimerait ravir à Jean Tiberi.

En revanche, dans le 12e, M.Delanoë a trouvé le profil requis : le sociologue Jean-Louis Missika, ex-rocardien spécialiste des sondages, des nouvelles technologies de l'information, lestera la liste PS face à Jean-Marie Cavada, tête de liste UMP. "Je ne suis pas un vu à la télé mais j'habite Paris depuis cinquante-quatre anset je connais le monde de l'entreprise", sourit cet ami de M. Delanoë. Il était son conseiller en communication en 2001.

Certains sont au PS, d'autres pas, ou plus. Mais tous ont un engagement avéré à gauche. Groupie de Ségolène Royal à la présidentielle, le comédien Philippe Torreton se présente dans le 9e, où il habite. Firmine Richard, actrice – notamment dans Huit femmes de François Ozon –, est une militante antiraciste et se présente dans le 19e.La réalisatrice Yamina Benguigui, auteure d'Inch'Allah dimanche et de documentaires sur les discriminations raciales, retourne dans le 20e où elle était candidate en 2001.

L'ex-président de l'UNEF, Bruno Julliard, ira finalement dans le 13e. Ex-directrice d'un centre social dans le 2e, Roberta Bernard est numéro trois sur la liste dans cet arrondissement. Directrice du Planning familial, Fatima Lalem, proche du PS, se présente dans le 15e.

Faute d'avoir recruté Fabien Galthié, M. Delanoë a recruté un autre rugbyman, Mathieu Blin, joueur du Stade français, ex-militant anti-FN. Frédérique Jossinet, médaille d'argent de judo au JO d'Athènes en 2004, est aussi candidate. Patrick Klugman, 30ans, avocat d'affaires, ancien président de l'Union des étudiants juifs de France, vice-président de SOS-Racisme, ira dans le 17e. Avocat de Michel Houellebecq, passionné de littérature érotique, Emmanuel Pierrat, 39 ans, se présente dans le 6e.

Sunday, December 16, 2007

coup de sang
Les marchands du temple chassés du Vatican
éric Jozsef (à Rome)
QUOTIDIEN : lundi 17 décembre 2007
«Je ne céderai pas, dès demain matin je retourne avec ma caisse de souvenirs sur la place Saint-Pierre !»Settimio Limentani est furieux, prêt à défier Benoît XVI et la police vaticane. Et avec lui, les dix autres vendeurs ambulants qui ont été sommés, lundi dernier, de quitter les lieux après des décennies de pratique et quatre siècles et demi de tradition. Ceux que l’on appelle les urtisti - «ceux qui heurtent», parce qu’ils bousculaient les pèlerins avec leurs sacs remplis d’objets - sont en effet les héritiers des juifs romains réduits à exercer ces petits métiers (dont la vente d’objets sacrés près des basiliques romaines) par le pape Paul IV qui enferma, en 1555, la communauté dans un ghetto. «Moi, je travaille depuis 1975 à Saint-Pierre ; et avant moi, mon oncle ! S’ils me chassent, c’est la fin. Je n’ai rien d’autre», s’indigne Limentani, 45 ans et père de deux enfants. Chaque jour, il se postait avec ses images pieuses, ses chapelets et ses médailles à la frontière entre l’Italie et le Vatican, au pied de la colonnade du Bernin, dans une sorte de limbe administrative. «Il n’y a jamais eu de vraie réglementation, explique-t-il. Avant 1978, nos caisses étaient parfois séquestrées. Sous Jean Paul II, on nous a laissés tranquilles. Pourquoi tout d’un coup, ce nouveau pape qui parle de famille, de travail et d’honnêteté vient nous mettre à la rue ?» Officiellement, pour le décorum de la place. Certains urtisti menacent de s’enchaîner à Saint-Pierre. Les responsables de la communauté juive veulent eux croire en «une médiation».
Al-Dura (retombée): Le webmaster du site voxdei poursuivi pour "antisémitisme"
Je reproduis ici, en raison de l'urgence de l'affaire, un article de Nicolas Ciarapica, que j'avais mis en ligne début novembre 2006, sur mon site personnel debriefing.org. Le procès de ce "Candide", atteint par le tsunami al-Dura, aura lieu le 8 janvier prochain. Outre l'arbitraire de l'accusation d'antisémitisme, je voudrais souligner l'ignominie qui consiste à assigner un jeune chrétien fervent qui n'a eu qu'un tort : celui de prendre parti pour Israël et son armée, injustement accusés de l'assassinat d'un jeune enfant palestinien. Et encore ne l'a-t-il fait qu'en reproduisant un article de la Ména. On jugera, en examinant une partie du texte de la citation qui figure sur le cliché reproduit ci-après, de la 'moralité' du procédé qui a consisté à isoler, sélectionner et mettre en valeur typographique une infime portion de l'article de la Ména qui figurait sur le site de Ciarapica (Voxdei) - pour l'accuser d'antisémitisme. Je soupçonne fortement Charles Enderlin d'avoir voulu faire un exemple et, si j'ose dire, d'une pierre deux coups, en mettant au pas non seulement les Juifs qui l'accusent de grave négligence journalistique, mais également les chrétiens philosionistes qui partagent cet avis. Ils sont devenus une cible de choix pour tous ceux qui contestent la légitimité internationale et morale de l’existence même d’Israël. On sait, en effet, le soutien constant qu’ils apportent, depuis des décennies, à l’Etat juif, ce qui a le don d'exaspérer les antisionistes de tout poil, y compris les juifs post-sionistes, sans parler des juifs antisémites (hélas, cette espèce existe !). Je demande donc à celles et ceux qui liront ce texte et les deux autres articles que je mets en ligne sur ce site, à propos de cette retombée "chrétienne" de l'affaire al-Dura, de soutenir, par tous les moyens qui sont en leur pouvoir, ce garçon courageux, et de défendre sa cause. Il serait cruel et injuste qu’après avoir fait tant de bruit autour de "l’affaire", nous laissions une "victime collatérale" chrétienne de la contestation autour de la mort, réelle ou supposée, du petit al-Dura, "se débrouiller tout seul", comme on dit. D’autant que, sans vouloir le gêner en en parlant publiquement, Nicolas Ciarapica est plus riche de foi et d’amour de son prochain que d’argent. Je compte sur tous pour entendre cet appel et y réagir en conséquence. (Menahem Macina).





Texte repris du site Aleloo.


Trouver de l’antisémitisme dans les propos d’un Juif sioniste résidant en Israël tenait déjà du tour de force. En trouver également dans son article intitulé "Le grand ras le bol des Français juifs", et mis en ligne sur plusieurs sites communautaires juifs (dont Guysen Israël news) est purement et simplement prodigieux.


Trouver de l’antisémitisme dans un article, intitulé "Le grand ras le bol des français Juifs", tient du miracle, ou d’une nouvelle définition de l’antisémitisme…


Suite à la diffusion de cet article, le webmaster du site voxdei.org, Nicolas Ciarapica, également le rédacteur en chef adjoint d’Aleloo Magazine, est mis en examen pour « atteinte à l’honneur et à la considération de M. Charles Enderlin en raison de son appartenance à la religion juive ». Auditionné par la police parisienne, le 13 octobre, le responsable bordelais du site voxdei / Béthel est maintenant convoqué pour première comparution au Tribunal de Grande Instance de Paris le 15 novembre.





L’énormité des faits invoqués semble bien être un écran de fumée pour masquer la question de fond : la contestation du reportage sur la mort du petit Mohammed Al-Dura, offert gratuitement par France 2 aux rédactions du monde entier, et qui a initié le soulèvement de la deuxième Intifada, avec les conséquences dramatiques que l’on connaît pour des milliers de vies, de part et d’autre.


Le webmaster du site voxdei souhaite présenter à M. Enderlin ses excuses pour avoir publié les propos, évidemment pas antisémites, mais un peu excessifs de Stéphane Juffa, dénotant une rupture de dialogue entre les tenants d’une thèse et leurs opposants, tout en comprenant le désarroi des Juifs, assiégés par une propagande islamiste qui n’hésite pas à utiliser des enfants.


Ami des Juifs, des Arabes et de tous les hommes de bonne volonté, et soucieux de laisser à ses enfants un monde de justice et d’équité, où la liberté d’opinion ne sera pas otage d’intérêts particuliers, Nicolas Ciarapica assurera lui-même sa défense. Se refusant à entrer dans des débats juridiques, parfois biaisés, il souhaite dire simplement la vérité, pour concourir, si possible, à la guérison des blessures infligées aux "Français juifs" qui, dans leur malaise, sont nombreux à quitter notre territoire, où une certaine façon de présenter le "conflit israélo-palestinien" par les médias officiels les place sous une grande pression et dans une position délicate.


Nicolas Ciarapica




Procès France 2/ Enderlin contre détracteurs: Un chrétien dans l’engrenage judiciaire, M. Macina

27/10/2006



27/10/06



Le procédé qui consiste à réaliser un florilège d’extraits tronqués d’un texte original reproduit dans son intégralité par un média quelconque, est universellement utilisé pour mettre en tort un adversaire idéologique. L’absence de contexte, alors remplacé par des points de suspension, peut amener à faire dire à un texte le contraire de ce qu’il dit. Pour ne citer qu’un seul exemple parmi des centaines d’autres. On peut invoquer la Bible elle-même à l’appui de la négation de l’existence de Dieu. Il suffit d’extraire les mots "Il n’y a pas de Dieu", du Psaume 14, verset 1, en omettant le contexte, que voici : "Du maître de chant. De David. L’insensé a dit en son cœur : « Il n’y a pas de Dieu ». Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables; Il n’en est aucun qui fasse le bien. " Le contenu de la citation à comparaître, analysée ci-dessous, est de cette nature.




Un sympathique ami chrétien, créateur et responsable du site www.bethel-fr.com, m’informe qu’il a reçu une convocation pour première comparution devant le juge d’instruction du Tribunal de Grande instance de Paris. Motif : Mise en ligne, sur son site, d’un texte « portant atteinte à l’honneur ou à la considération de Mr Charles Enderlin, à raison de son appartenance à la religion juive, en l’espèce, en diffusant les propos suivants :


"Revenons aux Juifs et aux méthodes qu’ils ont développées pour soutenir le regard des autres. Un regard chargé de réprobation et de critiques, à cause de la répression inhumaine qu’Israël ferait subir aux Palestiniens, à en croire les journalistes de la promotion ‘Politique arabe de la France’ " ;

…"Quelques journalistes triés pour leur antijuivisme, d’extrême droite, d’extrême gauche, d’ambition extrême ou d’extrême démence"… "Un reproche qui devient toutefois de plus en plus permanent et encombrant dans la vie de tous les jours des Français juifs" ;

…"Les troisièmes sont les plus lâches, mélange de haine de soi et de leurs origines ; ils devancent l’autocritique que l’on attend d’eux, n’hésitant pas à imputer à leurs frères des meurtres rituels de leur invention, tout droit sortis des cabales tsaristes ou de la propagande nazie"… ;

…"Et, enfin, l’assassinat sadique des enfants non-juifs par Charles Enderlin, véritable pyromane de guerre" ;

Faits qualifiés diffamation publique envers particulier à raison de son origine, son appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion… »

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Après avoir lu ce texte, effectivement sévère, je demande à mon ami chrétien qui - soit dit en passant - a la plus grande estime pour le peuple juif et ne compte pas parmi les contempteurs de l’Etat d’Israël : « Mais enfin, pourquoi as-tu mis ces propos en ligne, et d’abord qui les a écrits ? Ce n’est tout de même pas toi ? »


J’apprends alors qu’il s’agit d’extraits de la deuxième partie d’un article de Stéphane Juffa , mis en ligne par ce dernier, le 23 février 2006, sur son site Metula News Agency .


Curieux, je consulte le texte original pour prendre connaissance de ce que les points de suspension ont passé sous silence, dans le florilège ci-dessus. Et voici ce que cela donne (en grasses rouges, les phrases incriminées, en bleu, les passages du texte original qui ont été omis) :


"Revenons aux Juifs et aux méthodes qu’ils ont développées pour soutenir le regard des autres. Un regard chargé de réprobation et de critiques, à cause de la répression inhumaine qu’Israël ferait subir aux Palestiniens, à en croire les journalistes de la promotion ‘Politique arabe de la France’ :


« J’ai relevé chez eux quatre manières de faire face au reproche d’être qui ils sont, d’être responsables de faits sur lesquels ils n’ont pas prise, qui n’ont pas lieu, et qui utilisent les services de quelques journalistes triés pour leur antijuivisme d’extrême droite, d’extrême gauche, d’ambition extrême, ou d’extrême démence, pour devenir la norme . Un reproche qui devient toutefois de plus en plus permanent et encombrant dans la vie de tous les jours des Français juifs .


Les premiers, les plus nombreux, la jouent couché/caché, le moins juif possible, feignant de ne pas entendre les murmures réprobateurs qui suivent leur passage. Les seconds sont les Juifs fiers de l’être, les résistants, les militants, toujours prêts, à un contre mille et sous les ricanements de leurs concitoyens, certains des certitudes qu’ils voient à la TV et lisent dans Le Monde, à exprimer – avec plus ou moins d’exactitude et de talent – ce qu’ils savent de leur vérité artisanale, mais à jamais incapables de faire dévier conséquemment le courant redoutablement puissant issu des médias de masse.



Les troisièmes sont les plus lâches, mélange de haine de soi et de leurs origines ; ils devancent l’autocritique que l’on attend d’eux, n’hésitant pas à imputer à leurs frères des meurtres rituels de leur invention, tout droit sortis des cabales tsaristes ou de la propagande nazie . C’est le viol systématique des jeunes filles palestiniennes, pour Sara Daniel, par les soldats de Tsahal, dans le but de les faire exécuter par leurs familles. Le sadisme atavique et la propension à massacrer les plus faibles, les non-juifs, pour Edgar Morin-Nahum. L’espionite et la disposition à la traîtrise, une réécriture modernisée des reproches faits à Alfred Dreyfus, pour Sylvain Cypel. Le complot de l’Internationale juive, pour Dominique Vidal, renaissant de ses cendres chaque fois que l’antisémitisme a besoin d’arguments, et, enfin, l’assassinat sadique des enfants non juifs par Charles Enderlin, véritable pyromane de guerre. » .

Et le texte de poursuivre en évoquant "les Juifs du quatrième type" : les nouveaux émigrants en Israël…


Le contexte ayant été restitué, il est clair maintenant que les Juifs que fustige Stéphane Juffa – lui-même Juif et Israélien -, dans ce texte pugnace, sont ceux qui ont honte de la mauvaise réputation de leurs coreligionnaires israéliens, voire qui pactisent avec les ennemis jurés de ces derniers.


Il ne s’agit donc pas d’un tissu d’infâmes calomnies envers des « particuliers… à raison de leur origine, appartenance ou non-appartenance…" à la nation juive , comme le laisse supposer le contenu de la citation à comparaître, mais, au mieux, d’un lavage de linge sale en famille, au pire, d’une guerre idéologique entre membres d’un même peuple. Ce n’est certainement pas de l’antisémitisme. En effet, les propos – au demeurant, indéniablement blessants –, que leur décoche Juffa, visent à stigmatiser le mal qu’ils causent, selon lui, aux Juifs sionistes, ou à tout le moins attachés à la terre d’Israël et soucieux de sa sécurité.


A cela, il convient d’ajouter que c’est en toute bonne foi (je parlerais même de candeur) et visiblement sans l’avoir examiné, que mon ami chrétien a reproduit ce texte, sur la foi de réputation qu’à tort ou à raison, il estime excellente, de Metula News Agency.


Si le juge d’instruction décide de l’inculper, il devra, pour être équitable, faire de même pour le responsable du site menapress.com, d’où est issu le texte incriminé, ainsi que pour deux autres sites qui, eux aussi, ont mis en ligne cet article : Guysen.News.israel, et Infolive-TV .


Pour conclure, on me permettra de trouver pour le moins curieux que la justice traite en calomniateur antisémite un responsable de site chrétien, mu par des idéaux exclusivement spirituels, et qui, de surcroît, témoigne d’une grand empathie envers le peuple juif.


Menahem Macina


© Debriefing.org



Algérie : de l’usage de l’antisémitisme
Zahir Boukhelifa journaliste.
QUOTIDIEN : lundi 17 décembre 2007
Les relations entre Alger et Paris semblent persister dans la mauvaise passe où les ont précipitées les déclarations antisémites du ministre algérien des Anciens Combattants, Mohamed Cherif Abbès. Le dernier épisode a vu monter au créneau le chef de l’ONM, la puissante organisation algérienne des moudjahidin, l’apparatchik Saïd Abadou, suite aux déclarations du ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, visant son homologue algérien des Anciens Combattants.

Des voix concordantes, venues des milieux de la famille dite révolutionnaire, se font de plus en plus persistantes pour demander au président Bouteflika d’intervenir et de riposter contre ce qu’Alger considère comme un affront fait à sa souveraineté nationale. Malgré une visite d’Etat de trois jours en Algérie de Nicolas Sarkozy, le torchon continue de brûler entre les deux pays. Le contact direct avec les responsables algériens, glacial selon certains observateurs, et les nombreuses déclarations de bonne volonté de part et d’autre n’ont pas suffi à apaiser les tensions entre les deux capitales. Et si les raisons de la discorde étaient ailleurs que dans l’histoire commune des deux pays ?

Que cache réellement cette vague d’antisémitisme orchestrée par les milieux néonationalistes ? Pourquoi des responsables d’organisations du courant néonationaliste empruntent une rhétorique antisémite au courant islamiste et fondamentaliste pour entretenir un climat de discorde entre les deux nations ? Le rappel, sous des airs de dénonciation quasi-leitmotiv, des origines juives du président français, et le soutien dont aurait bénéficié le candidat Sarkozy de la part de la communauté juive de France, sont une manœuvre politicienne malsaine de la part des responsables algériens.

Associer cela au refus de repentance du président français pour les crimes commis lors de la guerre d’Algérie est à la fois criminel et préjudiciable à la jeunesse algérienne. Cette guerre d’indépendance, dont la classe politique au pouvoir en Algérie depuis 1962 tire sa légitimité historique, ne suffit plus à galvaniser les masses populaires. Surtout parmi la jeunesse, trop éprouvée par des conditions de vie actuelles très dures, et qu’un taux de chômage à deux chiffres, et le manque de perspectives d’avenir ont rendu insensible au discours nationaliste.

L’occasion aussi de mettre du sang neuf dans le sentiment de haine qui accompagne les maux que rencontrent les tranches sociales les plus vulnérables. Toute cette confusion vise à établir un parallèle entre le conflit israélo-palestinien et la guerre d’Algérie. Le dessein malsain de cette classe politique en perte de vitesse est d’essayer de cloner un conflit passé de mode, la guerre d’Algérie, du moins dans sa version active, avec un conflit contemporain auquel une partie de la jeunesse algérienne s’identifie, à tort ou à raison. Cette polémique, destinée exclusivement à la consommation nationale, tente de remplacer le sentiment antifrançais, qui trouve ses racines dans la guerre d’Algérie, par le sentiment antijuif d’une partie du peuple algérien favorable à la cause palestinienne.

La polémique à propos de la repentance et les relents antisémites visent en fait à enterrer un scandale: celui des faux moudjahidin, estimés à plus de deux millions. A cause du laxisme des responsables chargés du recensement des anciens combattants, le nombre de ces derniers s’est vu multiplié par 150 entre 1962 et 1989. De quelques milliers au lendemain de l’indépendance, ils sont passés à plus de deux millions au début des années 90, causant un préjudice financier énorme aux caisses de l’Etat. Les témoignages qui permettent la reconnaissance du statut d’ancien combattant se monnayaient à plusieurs dizaines de milliers de dinars [100 dinars = 1,05 euro, ndlr]. Des hauts fonctionnaires et des hommes aux postes clefs du pouvoir auraient bénéficié de cette fraude à la légitimité historique. Ce scandale, que les médias ont baptisé «l’affaire des magistrats faussaires», empoisonne les milieux de la famille révolutionnaire. D’où la nécessité d’enterrer ce scandale, du moins à en atténuer les retombées néfastes sur la classe politique. Provoquer une montée de la fièvre nationaliste avec des arguments chers à la mouvance islamiste, c’est s’assurer le soutien d’une large partie de l’opinion.

Dans cette Algérie, quelques dizaines de millimètres de pluie ont provoqué des dégâts matériels et humains considérables, dont une vingtaine de morts sur tout le territoire national. Le taux de chômage effarant, le pouvoir d’achat inexistant, le climat d’insécurité chaque jour grandissant, sont autant de lacunes que les gouvernements successifs n’ont pas su combler. La jeunesse algérienne d’aujourd’hui est partagée entre les attentats kamikazes, les suicides ou l’embarquement à bord de galères pour rejoindre l’Eldorado européen. Faute de projets concrets pour l’avenir d’une population qui compte plus de 60 % de moins de 30 ans, une partie de la classe politique ressasse les démons du passé, après les avoir réactualisés à la sauce antisémite. Face au mécontentement des populations civiles, le pouvoir algérien, à court d’arguments et de solutions, joue sur les fibres nationaliste et religieuse pour demeurer aux commandes. Si ce greffon de la haine prend, les quinze ans de terrorisme islamiste et étatique que vient de vivre l’Algérie ne seront rien comparés aux années à venir.
Revue de presse
Agression antisémite dans le métro new yorkais
12/12/07




- - Thème: Antisémitisme




L'Anti Defamation League (ADL) a salué la police de New York pour avoir arrêté une dizaine de personnes soupçonnées d’avoir mené une agression antisémite contre quatre étudiants dans le métro, vendredi 7 décembre. Les responsables de l’ADL se sont dit « choqués et attristés d'apprendre qu’une agression antisémite avait été perpétrée contre quatre étudiants juifs » rappelant que cet acte avait eu lieu pendant Hanoucca. L'ADL a également félicité les voyageurs du métro qui sont venus en aide aux étudiants, en affirmant qu'il est "encourageant qu'il existe des gens qui sont prêts à se défendre quand ils sont témoins de racisme ou de discrimination ».

ADL commends N.Y. police for arrests in anti-Semitic subway attack (Haaretz)




Memona Hintermann, grand reporter à France 3, a été victime d’une tentative de viol de Kadhafi en 1984. Aujourd’hui, elle témoigne de son indignation. Entretien.
François VIGNAL
LIBERATION.FR : mercredi 12 décembre 2007
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Memona Hintermann, grand reporter à France 3, est indignée par la visite du Colonel Kadhafi en France. Et elle le crie haut et fort. Une indignation d’autant plus vive que la journaliste a été victime d’une tentative de viol de Mouammar Kadhafi lors d’un reportage en Libye en 1984. Elle l’a raconté lundi midi sur Canal+, dans l'Edition spéciale. Elle ne souhaite pas revenir en détail sur cet événement, mais a accepté de nous expliquer ce qu'elle pense du leader libyen. Coup de (grosse) colère d’une journaliste qui l’ouvre. Entretien.

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Aviez-vous déjà parlé de cet événement avant cette semaine ?

J’en ai déjà parlé au détour d’une conversation, en étant le moins explicite, lorsque Marc Olivier Fogiel m’avait invité à On ne peut pas plaire à tout le monde en 2003. J’ai fait un livre cette année sur mon itinéraire mais je n’en parle pas car ça n’a rien à voir avec ma profession et c’est un élément que j’ai mis entre parenthèse dans ma vie. On ne ressort pas indemne de ce genre de rencontre. Samedi midi, il n’y avait personne d’autre à la rédaction pour le sujet sur Kadhafi. J’ai donc dû le faire. Je l’ai fait en me pinçant le nez. Quand je vois ce type, je le revois devant moi me menaçant de me flinguer. J’en parle aujourd’hui, car pour moi l’idée que Kadhafi puisse resurgir comme ça en étant porté aux nues par la République, c’était absolument inimaginable.

Reparler de cet événement maintenant, est-ce votre manière à vous de montrer votre indignation ?

Absolument, car là je trouve qu’on va trop loin. Quand Nicolas Sarkozy nous dit qu’il est devenu un personnage fréquentable, je me dis qu’ils se mettent le doigt dans l’œil. Regardez l’interview de France 2, hier soir, elle est éclairante. Ou il dit la vérité, et dans ce cas on a la faiblesse de croire à toutes les hypocrisies des rencontres diplomatiques. Mais qu’un chef d’Etat vienne nous dire qu’ils n’ont pas parlé des droits de l’homme alors que le président de la République nous dit que si, il y a quelque chose qui cloche.

Quel genre de personnage est Kadhafi selon vous ?

Il n’a pas changé. S’il a juste changé de fusil d’épaule, c’est parce qu’en 2003 les Américains ont décidé d’envahir l’Irak. La Libye s'est sentie menacée. Sur les armes de destruction massive, il a dit «je les rends», «je coopère». Mais il ne coopère pas du tout. C’est un type qu’on a pris la main dans le sac, il savait qu’il allait être coffré, pour parler le langage du voyou. Et il a trouvé le moyen de s’en sortir, de se sauver. Il a été plus malin que Saddam Hussein. Point. Je ne suis pas quelqu’un d’irréaliste. Je sais qu’il faut hélas parler avec des gens qui n’ont pas le même degré de moral élémentaire que nous. Mais ce n’est pas la peine d’avoir le déshonneur en plus, de le recevoir comme ça. Il y a les Nations-Unies pour ça. Il est là car c'était donnant-donnant pour avoir la libération des infirmières. Et les contrats qu’il signe sont des chiffons de papiers. On n’est même pas sûr de les avoir en plus. C’est vous dire s’il nous aura bien roulé. Mais c’est bien fait.

Est-ce difficile, en tant que journaliste de télévision, de prendre position comme vous le faites ?

C’est très difficile et très dangereux. Vous savez très bien quelles sont les relations entre l’Elysée et l’audiovisuel en France. Et pas que dans l’audiovisuel public. Mais je ne vais pas être lâche. Après tout, c’est le président de la République, il est chargé de me protéger aussi. Et il savait ce qui s’était passé. Tout est documenté au Quai d’Orsay car ils avaient envoyé à l’époque un consul me récupérer à mon hôtel pour m’emmener à l’aéroport de Tripoli. Cette histoire n’était pas connue du grand public, mais certainement de ces milieux-là.

Avant de prendre parole, en avez-vous parlé à votre rédaction ?

Non. Je me suis mise en congé cette semaine pour échapper à l’obligation de devoir traiter cet événement. De toute façon la rédaction avait très clairement décidé qu’il fallait m’épargner. Mais il est vrai que jusqu’à présent, je n’ai reçu aucun appel de la rédaction.







La justice grecque condamne un auteur antisémite
Article paru dans l'édition du 15.12.07





a justice grecque a condamné, jeudi 13 décembre, une figure de l'extrême droite, l'avocat Constantin Plevris, à 14 mois de prison avec sursis pour son brûlot antisémite Les Juifs, toute la vérité. Quelque 1 400 pages de déni de l'Holocauste, d'apologie des nazis et de menaces contre les juifs, qualifiés d' « ennemis mortels » méritant « le peloton d'exécution ». L'auteur a été reconnu coupable d'injure raciale et d'incitation à la haine et à la violence raciale, une première en Grèce où les préjugés contre les juifs s'expriment ouvertement. Panayote Dimitras, de l'Observatoire grec des accords d'Helsinki, à l'origine de la procédure, espère que ce jugement « historique fera jurisprudence ». - (AFP.)

Friday, December 14, 2007

Médiatiques
Médiatiques Chaque vendredi
Kadhafi vainqueur sur tous les fronts
Par Daniel Schneidermann
QUOTIDIEN : vendredi 14 décembre 2007
180 réactions
Le show Kadhafi a eu au moins un avantage : pour la première fois, on aura vu Sarkozy immobile, et silencieux. On l’aura soudain découvert tétanisé, écrasé, étrangement terrassé par plus décomplexé que lui. Comme s’il était impossible de lutter contre la longue limousine blanche, contre les extravagances, contre le culot d’acier («mais non, nous n’avons pas du tout évoqué les droits de l’homme, entre amis, on n’aborde pas ces sujets»), contre cette exubérance visuelle. Battus, remisés, banalisés, les Rolex, les Ray Ban, le Fouquet’s, les Clavier, les Reno, les Hallyday, les Macias, le yacht de Bolloré, les joggings à Malte ou à New York, les Tee-shirts made in USA, l’annexion de Brégançon et de la Lanterne, l’augmentation de salaire de 173 %, la villa américaine, les hamburgers avec Bush, le divorce spectacle. Quant à la fringante escouade d’amazones sarkoziennes, les Lagarde, les Dati, les Yade, les Amara, de si bel effet dans les dîners à la Maison Blanche et en couverture de Match, elles auront fait long feu contre leurs sublimes homologues en treillis patrouillant dans le parc de l’Hôtel Marigny.


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GALERIE PHOTO La semaine de Kadhafi à Paris


Déroute sur tous les fronts. Sur celui de la couleur, par exemple. Car la compétition du 20 heures est aussi une compétition de couleurs. Enfer, grisaille et damnation ! Le joyeux safran du boubou, l’immaculé de la limousine, le scintillement du long cortège, le léopard des treillis, auront ramené le pouvoir français à son éternel gris souris.

Déroute encore dans la guerre des mots. En un sec «nous n’en avons pas parlé»à Pujadas, sous la fameuse tente bédouine, l’homme du désert aura ramené à leur insignifiance bavarde les malheureuses tentatives de justification de la Sarkozie, réalistes et droitdel’hommistes mêlées, qui se succédèrent répétant : il faut l’accompagner, notre dictateur préféré, dans ses efforts, lents, patients, acharnés, méritoires, vers la démocratie et le respect des droits de l’homme. Patatras ! Les voici tous forcés à se transformer en témoins de moralité : mais oui, il en a parlé, Sarkozy, des droits de l’homme. J’ai entendu. J’étais là, juste à côté. Mais non, je vous assure, je n’avais pas dépassé les deux coupes de champagne. Je ne sais pas ce qui a pu se passer. L’interprète, peut-être ?

Promenade en bateau-mouche (avec option fermeture des ponts de Paris par la préfecture), location de l’Assemblée, réquisition du président de la République, annexion du Ritz, du Medef et du Figaro : en louant Paris pendant cinq jours, comme un Disneyland pour soi tout seul, à la Michael Jackson, notre dictateur préféré aura donc, pour la première fois, détraqué le logiciel de la Sarkozie. Ce logiciel était programmé pour la franchise provocante. Et le voici testé dans la configuration de la défensive piteuse.

Eh bien, il y a encore des progrès à faire. Quelle volée de canards ! A tous les étages, c’est courage fuyons. Un jour, il faudra bien les décorer, les courageux.

A MAM, la République reconnaissante, pour avoir poireauté héroïquement à Orly, l’Hôte ayant décidé d’avoir une heure de retard.

A Kouchner et à son chapeau patiemment avalé sous les caméras, dictateur après dictateur, les Droits de l’Homme et l’Ingérence pleins de gratitude.

A Rama Yade, inventeuse de l’objection de conscience chronobiologique («N’importe quand, mais pas aujourd’hui, c’est tout de même la journée des droits de l’homme !»), la médaille du courage intermittent. Piaillements effarouchés, solennelles proclamations de soutien, impératifs engagements d’agenda qui empêchent d’aller faire le baisemain au Grand Bédouin.

La palme revient à Jean-François Copé (président du groupe des députés UMP, et candidat à la présidentielle en 2017), au Grand Journal de Canal +, expliquant que non, malheureusement, il ne pourra assister à la réception à l’Assemblée. A 10 heures, ce jour-là, ça tombe mal, il a justement une réunion de groupe UMP. Il soutient totalement la visite, notez bien. Mais il lui sera impossible de se trouver en haut du tapis rouge. Impossible. J’ai un mot d’excuse de mon groupe politique. Mais vous ne pouvez pas la décaler à 11 heures, votre réunion ? Ah non. Pas du tout. A 11 heures, regardez, c’est marqué ici, j’ai une autre réunion. Il faut comprendre. C’est le jour où nous calons tout le travail de la semaine.

Que restera-t-il du spectacle ? Pas grand-chose, sans doute. Le chapiteau bédouin replié, les questions de retraite et de pouvoir d’achat regagneront la une. La bruyante production de plans de réforme mirobolants reprendra de plus belle. Sans doute le sarkozysme, à coups de couvertures opportunes et de sondages amis, retrouvera-t-il même ses couleurs.

Mais il restera dans les rétines comme une certaine perplexité, et, dans la fresque triomphante, le premier aperçu troublant d’une déroute.




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Prison avec sursis requise contre Le Pen pour négationnisme
14.12.07 | 17h04


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ARIS (Reuters) - Cinq mois de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende ont été requis par le parquet de Paris contre Jean-Marie Le Pen, jugé pour "apologie de crimes de guerre" et "contestation de crimes contre l'humanité", en raison de propos sur la Seconde Guerre mondiale en 2005.

Le président du Front national était absent du procès. Sa défense a plaidé la relaxe, en expliquant que les propos n'étaient pas une véritable interview mais une discussion à bâtons rompus qui n'avait pas vocation à être publiée.



Le jugement du tribunal correctionnel a été mis en délibéré au 8 février prochain. Il n'encourt aucune inéligibilité.

Jean-Marie Le Pen avait estimé en janvier 2005, dans une interview publiée par l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol, que l'occupation allemande de la France entre 1940 et 1944 n'avait "pas été particulièrement inhumaine, même s'il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550.000 kilomètres carrés".

Il racontait un épisode supposé où la Gestapo avait joué, selon lui, un rôle positif en empêchant un officier allemand de faire fusiller des civils en représailles d'un attentat.

"C'est la Gestapo de Lille, avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt à deux voitures pour arrêter le massacre. On pourrait multiplier les anecdotes de ce type", disait Jean-Marie Le Pen.

Le parquet a aussi demandé deux mois de prison avec sursis et 5.000 euros contre le directeur de publication de Rivarol, Marie-Luce Wacquez, et 3.500 euros d'amende contre le journaliste auteur de l'entretien, Jérôme Bourbon.

Les Fils et filles des déportés juifs de France, la Ligue des droits de l'homme, le Mouvement contre le racisme et l'antisémitisme, la commune de Villeneuve d'Ascq sont parties civiles à ce procès, renvoyé deux fois.

L'"apologie de crimes de guerre" a été retenue par le parquet de Paris, la qualification de "contestation de crimes contre l'humanité" a été ensuite défendue par l'association des Fils et filles des déportés juifs de France.

Thierry Lévêque

Thursday, December 13, 2007

Une 'relation' à 10 milliards de dollars vaut-elle une tente dans le cœur de Paris ?"
LEMONDE.FR | 11.12.07 | 19h40 • Mis à jour le 11.12.07 | 19h40
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a visite officielle de Mouammar Kadhafi en France et sa tente plantée dans les jardins de l'Hôtel de Marigny n'ont pas échappé aux médias étrangers, qui étaient plusieurs à titrer, mardi 11 décembre, sur la tentative de "rédemption" du dirigeant libyen."Nicolas Sarkozy est le premier chef d'Etat occidental à accueillir officiellement le colonel Kadhafi, depuis le gel des relations dans les années 80" avec la Jamahiriya (République) libyenne, souligne le Guardian.





Pour le Financial Times, l'accueil réservé au "Guide" de la révolution libyenne en France s'inscrit dans la logique des dernières visites officielles de Nicolas Sarkozy. Ce dernier "a récemment célébré les prouesses commerciales de la France en se rendant dans des pays qui ne sont pas réputés pour leur respect des droits de l'homme, comme la Russie, la Chine ou l'Algérie, où des compagnies françaises ont signé des contrats de plusieurs dizaines de millions d'euros".

Pour les correspondants étrangers en France, il n'y a pas de doute : les honneurs réservés par l'Elysée au dirigeant libyen ne sont pas qu'un geste de remerciement pour la libération des infirmières bulgares le 24 juillet 2007, mais également une affaire commerciale. "Une 'relation' à 10 milliards de dollars vaut-elle une tente dans le cœur de Paris ?" s'interroge le Corriere della Sera, qui spécule en guise de conclusion sur "les prochains rendez-vous [du président français] : avec les dictateurs africains Mugabe et Kagame" !

UNE DEUXIÈME "PREMIÈRE VISITE OFFICIELLE"


Ce n'est pas la première fois que la France joue les pionnières avec Mouammar Kadhafi, rappelle le New York Times. En novembre 1973, le jeune colonel avait été reçu en grande pompe à l'Elysée par Georges Pompidou. "Il s'agissait alors du premier voyage du dirigeant libyen dans un pays occidental après le coup d'Etat de 1969". A l'époque déjà, cette visite officielle avait fait polémique, puisque à cette occasion, le colonel Kadhafi avait déclaré que la "seule issue possible" au conflit du Proche-Orient était que tous les juifs arrivés en Israël après 1948 retournent dans leur pays d'origine.

Nicolas Sarkozy a en tout cas ouvert la voie. La tente du colonel Kadhafi devrait bientôt migrer de Paris à Madrid, indique El Pais. Le gouvernement espagnol a donné son feu vert, lundi, pour accueillir le dirigeant libyen les 17 et 18 décembre. Ce dernier sera reçu par le roi Juan Carlos et le chef du gouvernement José Luis Rodriguez Zapatero. L'emplacement de sa tente à Madrid n'a cependant pas encore été défini. Cette visite ne devrait pas provoquer autant de débats qu'en France, explique le quotidien madrilène. "Les deux principaux partis devraient être d'accord, puisque José Maria Aznar avait été le premier dirigeant européen, après les Italiens, à rompre l'isolement de Kadhafi en lui rendant visite à Tripoli en 2003".

Mathilde Gérard

Au Ritz, Kadhafi n'a "que des amis"
LE MONDE | 12.12.07 | 14h42 • Mis à jour le 12.12.07 | 18h54
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l manquait un ministre des affaires étrangères pour recevoir le colonel Kadhafi ? Roland Dumas s'y est collé. "Profonde et cordiale bienvenue" : c'est ainsi que l'ancien occupant du Quai d'Orsay, sous François Mitterrand, a accueilli, mardi 11 décembre, dans un des salons de l'hôtel Ritz, place Vendôme, à Paris, le Guide de la révolution libyenne.



Le socialiste, qui avait dénoncé, la veille, sur LCI, la "double lâcheté" de Bernard Kouchner, celle de "ne pas être là, et de ne pas donner de raison", a rendu service à Nicolas Sarkozy en accueillant chaleureusement, avec le député (UMP) des Hauts-de-Seine Patrick Ollier, président de la commission économique de l'Assemblée nationale, un Mouammar Kadhafi que les députés avaient boudé. Ici, au Ritz, les messieurs à rosette se lèvent tous pour applaudir l'hôte de la France, malgré son heure de retard : "Vous n'avez ici que des amis, Excellence", le rassure Roland Dumas.

Pour la "grande rencontre culturelle en présence du Guide", comme disait - en vert - le bristol d'invitation, le salon du palace accueillait une centaine de personnes. Certains, comme l'écrivain Philippe Sollers, avaient décliné l'invitation. Mais l'ancien ministre (UDF) des affaires étrangères Hervé de Charette, le directeur de l'Institut du monde arabe, Dominique Baudis, le journaliste Jean Bothorel, l'écrivain chiraquien Denis Tillinac, Me François Gibault, auteur de la biographie en trois tomes de Louis-Ferdinand Céline, de nombreux diplomates et quelques éditeurs avaient accepté l'invitation au palace. Alexandre Adler, grippé, s'était dit désolé d'avoir dû garder le lit.

L'université Paris-IV était bien représentée, avec Edmond Jouve, professeur de science politique à la Sorbonne, qui a interrogé le Guide dans Le Concert des nations (Archipel, 2004) et dirigé la thèse d'Aïcha, la fille du colonel, et André Laronde, professeur d'histoire grecque et directeur des fouilles françaises en Libye depuis 1981. On croise aussi Marie Dabadie, journaliste et secrétaire de l'Académie Goncourt, Arnaud d'Hauterives, secrétaire perpétuel de l'Académie des beaux-arts, et le producteur Tarek Ben Ammar.

"Vous êtes à Paris pour quelques jours - d'aucuns se plaignent que c'est trop long..." Ce n'est pas l'avis de Roland Dumas qui, devant les "amazones" libyennes en treillis et derrière les bouquets d'orchidées violettes et de renoncules blanches, fait mine de s'interroger, avec coquetterie, "pour savoir ce qui me vaut l'honneur de recevoir le colonel Kadhafi. Peut-être parce ce que je suis le doyen de cette assemblée, peut-être en raison d'une amitié de vingt-cinq ou vingt-six ans ?".

L'ancien ministre des affaires étrangères a rappelé que, il y a deux mois, le colonel Kadhafi l'avait encore reçu à Sebha, à mille kilomètres de Tripoli : "Nous avons moins parlé du passé - le passé, c'est le passé - que de l'avenir."

Un "docteur" se lève au fond de la salle : professeur de philosophie contemporaine à Tripoli, ami personnel du colonel, c'est lui qui, avec sa question - la seule -, va ficeler l'ordre du jour. Le désordre mondial, les peurs, le réchauffement de la planète, et... "la mort de la gauche française". L'invité n'aura pas le temps d'honorer cette dernière commande, mais se livre, dans un silence d'église et d'une voix monocorde, à un tour d'horizon géopolitique, pesant ses mots. "Je pense que le monde à venir ne sera pas bipolaire, commence-t-il. Le monde sera multipolaire, et l'Europe sera un de ces pôles."

Le chef de la révolution libyenne salue "le sacrifice fort consenti par les Européens en renonçant à leurs monnaies". Ce faisant, explique-t-il, "l'euro a mis fin à l'hégémonie du dollar, interrompant une litanie d'échanges économiques qui a spolié tant d'Etats". Comme "tous les empires qui ont l'ambition d'"occuper" le monde, les Etats-Unis peuvent s'effondrer". A tout le moins "se retrouveront-ils dans l'incapacité de financer des programmes militaires", et, "un jour ou l'autre, on verra les pays européens reposer la question de la présence américaine sur leur sol, un danger pour l'Europe et qui n'a plus de justification aujourd'hui".

M. Kadhafi donne ensuite un coup de chapeau à la Chine, "rempart contre les Etats-Unis. L'intelligence et le talent des Chinois tient en leur "soft power", leur souplesse à pénétrer les marchés avec des produits à bas prix. Il y a déjà 600 entreprises chinoises en Afrique, alors que la manière américaine - militaire - est rejetée là-bas".

Petit point militaire, ensuite. Le colonel s'anime un peu. "Pourquoi certains pays auraient-ils le droit de posséder des armes de destruction massive ? Il faut qu'elles soient interdites à tous ou permises à tous. La Libye a mis fin à son programme nucléaire, c'est une grande contribution à la paix et l'exemple d'une nation responsable (...). Mais je vous livre solennellement ce message : la convention d'Ottawa, signée par un certain nombre de pays en 1997, visait à interdire la production de mines antipersonnel. Tous les pays qui ont signé ce traité doivent revenir sur leur signature. La mine antipersonnel est une arme défensive, pas offensive. C'est le moyen de défense le plus simple. (...) Si on l'interdit, qu'est-ce qui nous reste : les couteaux, les haches, les marteaux ? Tout cela est burlesque."

Le Guide garde une lecture "marxiste" de l'histoire : "On assiste à une certaine fièvre nationaliste, idéologique et religieuse dans le monde. (...) L'erreur qui est commise aujourd'hui, c'est de penser que l'islam, c'est la religion de Mahomet. Non : c'est celle de Jésus, de Moïse et celle de Mahomet, le dernier des prophètes. Croire en Dieu, ses anges, ses prophètes, c'est ça l'islam. Jésus n'a pas été envoyé à l'Europe, mais aux fils d'Israël, pour corriger la loi de Moïse. Ils ont essayé de tuer Jésus, mais comme le dit le Coran, ce n'est pas Jésus, c'est un autre qui a été crucifié. La croix que vous portez n'a aucun sens, comme vos prières n'ont aucun sens." L'Unesco l'attend, mais le Guide tient à sa séance de dédicaces. Du Livre vert à ses biographies autorisées en passant par ses romans et ses poèmes, les ouvrages ont été entourés d'un ruban doré pour les invités. Ambassadeurs, admirateurs, éditeurs, on se rue sur la petite table où Kadhafi signe ses oeuvres.

Thérèse de Saint Phalle, cousine de Valéry Giscard d'Estaing, est ravie de "l'amitié" que le colonel lui a couchée sur papier. Gracieusement offerts eux aussi, des tapis de souris frappés du site Internet du Guide, pour lire ses discours : www.algathafi.org, "quand Kadhafi parle", traduit-il.


Serge Dassault a estimé mardi qu'il "fallait savoir ce que l'on veut" après la polémique concernant la venue du colonel Moammar Kadhafi en visite officielle en France et conseillé à la secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme Rama Yade -qui s'était publiquement émue de la venue du chef d'Etat libyen- de "s'occuper de ses affaires".

"Qu'elle s'occupe de ses affaires: Sarkozy dirige la France, il fait vendre des produits à l'étranger et c'est très bien, c'est un bon président, donc tout va bien, il ne faut pas s'y opposer", a déclaré sur Public Sénat le PDG du groupe Dassault, à qui la Libye a commandé la veille 14 avions Rafale.

"Il faut savoir si on veut développer l'emploi en France ou si on veut faire la morale à tout le monde. Si on fait la morale à tout le monde, on ne vend rien", a poursuivi le sénateur UMP de l'Essonne, ajoutant que Mme Yade devrait "s'occupe(r) des petits pays où il y a des problèmes, mais pas des problèmes industriels".

"Il ne faut quand même pas exagérer et faire la polémique", a-t-il lancé.

Rama Yade avait déclaré dans "Le Parisien-Aujourd'hui en France" daté de lundi que le colonel Kadhafi devait "comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", avant de nuancer ses propos un peu plus tard.

La commande passée par la Libye, "décidée" mais "pas encore signée" selon M. Dassault, devrait fournir "du travail pour un an pour 20.000 personnes", a-t-il précisé. "Tout le monde dit: 'alors, l'emploi, le chômage (...) Voilà une bonne façon de résoudre le chômage".

Serge Dassault a enfin salué les talents de commercial du président Sarkozy, "plus efficace", "plus volontaire" et "plus rapide" que son prédécesseur. "Entre nous, avec Chirac, on n'a rien vendu", a-t-il conclu. AP

Tuesday, December 11, 2007

Les Juifs belges qu’ils vivent à Bruxelles, à Anvers ou ailleurs, vivent de plus en plus mal leurs conditions de Juifs et de supporters potentiels d’Israël. La présence de très nombreux musulmans, en grande partie originaires des pays du Maghreb, est devenue une donnée incontournable de l’antisémitisme d’origine arabo-musulman.

Certains de ces musulmans, dont une partie a obtenu la nationalité belge, sont devenus une force active et récurrente contre Israël et contre les Juifs. On peut comparer cela à un lobby antisémite. Il n’est pour s’en persuader que de voir ce qu’il s’est passé ces derniers temps à Anvers.

Des musulmans d’un quartier de la ville ont manifesté devant une épicerie du groupe Delhaize qui avait comme seul et unique tort de distribuer des produits d’Israël. Cette manifestation avait pour but de protester contre la vente de produits israéliens et d’inciter la population à les boycotter. Le magasin visé n’a pas cédé à la pression musulmane et les Juifs de la ville, toutes sensibilités confondues ont contre-attaqué en venant, en masse, acheter des produits d’Israël dans ce magasin.

Cependant cet incident n’est pas isolé. Des manifestations ont régulièrement lieu devant l’Ambassade d’Israël, tous les vendredis, pour stigmatiser «l’attitude israélienne contre le peuple palestinien ». Les agressions physiques et verbales contre la population juive et émanant de la communauté musulmane ne sont pas rares.

Décidément, il ne fait pas bon vivre en Belgique quand on est juif…

Israël magazine
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Monday, December 10, 2007

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Khadafi, Poutine : l'indignation de BHL contre l'Élysée
Tag it:DeliciousFurl it!YahooMyWeb?08-12-2007
Cyriel Martin - Rubrique coordonnée par Valérie Peiffer - © Le Point.fr
BHL est en colère. Invité vendredi de Jean-Michel Aphatie sur RTL, le philosophe a fustigé la visite d'État en France du dirigeant libyen Mouammar Khadafi. "C'est honteux et extrêmement choquant", a-t-il estimé, pointant à plusieurs reprises le passé du colonel Khadafi de "financier du terrorisme international" et de "preneur d'otages des infirmières bulgares". "Dans le pays des droits de l'homme, il y a là quelque chose qui ne passe pas", a jugé Bernard-Henri Lévy, particulièrement amer quant au moment choisi par le chef de l'État pour recevoir le dirigeant libyen.
"Que Nicolas et Cécilia Sarkozy aient libéré les infirmères bulgares, c'est magnifique. Qu'un homme ait droit à sa rédemption, comme dit monsieur Lévitte [le conseiller diplomatique de l'Élysée, ndlr], naturellement. Mais pas comme ça, pas si vite, pas quelques semaines après ce braquage diplomatique qu'était l'affaire des infirmières bulgares", a regretté BHL pour qui "un chef d'État est le maître des symboles".
Autre sujet d'énervement du philosophe : les "chaleureuses félicitations" adressées par Nicolas Sarkozy à Vladimir Poutine, au lendemain de sa victoire contestée aux législatives russes. "C'est tellement en retrait par rapport à la campagne de Sarkozy... Quand il était candidat, il était du côté des opprimés, des victimes de la guerre de Tchétchénie, des droits de l'homme, des journalistes assassinés comme Anna Politkovskaïa... Et aujourd'hui, on est l'un des seuls pays avec l'Iran à décrocher notre téléphone pour féliciter Poutine !"

Source: Le Point
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Il est en visite, en visite officielle, non pas d'Etat. Comme le veut le protocole diplomatique, Mouammar Kadhafi n'a donc pas été accueilli par Nicolas Sarkozy lui-même à son arrivée à l'aéroport d'Orly ce lundi en début d'après-midi. C'est Michèle Alliot-Marie qui s'est chargée de la réception.

Le cortège d'une centaine de véhicules officiels a immédiatement pris la route de Paris. Direction l'Elysée pour pour un premier entretien d'environ une heure avec Nicolas Sarkozy. A l'issue de ce rendez-vous, le chef de l'Etat s'est adressé à la presse pour faire deux annonces. Tout d'abord, le montant global des contrats (armement, nucléaire civil, usine de dessalement d'eau de mer...) que signeront la France ou les entreprises françaises avec la Libye : il sera d'environ 10 milliards d'euros. Le locataire de l'Elysée n'a pas précisé dans les détails le contenu des contrats, notamment s'il comprend ou non la vente de Rafale.

Ensuite, alors que la polémique bat son plein sur le sujet, et ce jusqu'à l'intérieur même du gouvernement, il a demandé à son hôte de "progresser sur le chemin des droits de l'homme". "La France reçoit un chef d'Etat qui a renoncé définitivement à la possession de l'arme nucléaire, qui a décidé de rendre les stocks sous contrôle des organisations internationales, qui a choisi de renoncer définitivement au terrorisme et qui a choisi d'indemniser les victimes", explique-t-il. "Que dirions-nous aujourd'hui aux dirigeants iraniens si nous ne tendions pas la main au dirigeant libyen qui a choisi lui-même de tourner le dos à l'arme nucléaire et au terrorisme ?, souligne le chef de l'Etat.

"Les droits de l'homme, ce ne sont pas des pétitions"

Nicolas Sarkozy a ensuite vivement attaqué ses détracteurs qui critiquent cette visite. "J'aimerais que chacun réfléchisse à cela, loin de toute polémique. J'aimerais d'ailleurs qu'on m'explique comment on peut faire progresser toutes ces questions sans discuter avec les gens. La défense des droits de l'homme, ce ne sont pas des pétitions de principe entre soi, ce sont des résultats. C'est bien beau les leçons de droits de l'homme et les postures entre le Café de Flore et le Zénith. Mais ces postures, elles ont laissé pendant huit ans les infirmières bulgares et depuis cinq ans Mme Betancourt", a-t-il asséné.

"C'est bien beau le principe qui consiste à ne pas se mouiller, à ne prendre aucun risque, à rester sur son quant-à-soi, à ne discuter avec personne, à être tellement certain de tout ce à quoi on pense en prenant son café crème boulevard Saint-Germain", a-t-il ajouté. "Ce n'est pas comme ça que je veux défendre les droits de l'homme", a-t-il conclu.

Nicolas Sarkozy devait ensuite retrouver Mouammar Khadafi dans la soirée pour un dîner de travail à l'Elysée.



a France est le premier pays occidental qui fait à Mouammar Kadhafi l'honneur d'une réception depuis l'époque où le dirigeant libyen s'était mis au ban des nations par son soutien au terrorisme. En acceptant de négocier avec lui, en 2003, l'arrêt de ses tentatives pour se doter d'une arme atomique, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont donné le signal d'un changement d'attitude vis-à-vis d'un chef d'Etat dont le régime bafoue les libertés fondamentales et a été impliqué dans des attentats meurtriers contre la compagnie aérienne américaine PanAm et la française UTA.




Toutefois, ni Washington ni Londres n'ont, à ce jour, accueilli celui qui se fait appeler le "Guide de la révolution libyenne". Il est vrai que l'un des derniers voyages de Tony Blair, en tant que premier ministre, a été pour la Libye, en juin, avec à la clé un énorme accord pétrolier. A ce moment-là, les infirmières et le médecin bulgares étaient toujours en prison à Benghazi. M. Blair était allé en Libye une première fois en 2004, de même que Silvio Berlusconi, alors président du conseil italien, et Jacques Chirac. La même année, Romano Prodi, président de la Commission européenne, avait reçu M. Kadhafi à Bruxelles.

Le président de la République a beau jeu de faire allusion à de tels précédents pour minimiser le cadeau qu'il a accepté de faire au dirigeant libyen. Il n'empêche : la hâte à recevoir le "Guide", les prévenances dont il est entouré pour une bien longue visite donnent à la France un rôle peu glorieux. En ne posant aucune condition à l'approfondissement de sa relation avec Tripoli, Paris accorde un blanc-seing à un vieux dictateur dont le principal atout semble tenir à ses réserves de pétrodollars.

A la différence d'Angela Merkel, qui défend les droits de l'homme et les principes démocratiques en tous lieux et quel que soit son interlocuteur, M. Sarkozy profite de l'incapacité de l'Europe à adopter une position commune sur ces questions pour se "placer" auprès des dirigeants les moins respectueux des libertés. Il n'est pas anormal d'avoir un dialogue avec la Libye, pays qui compte sur la rive africaine de la Méditerranée. Mais le langage de la France semble contraint par l'accord, resté mystérieux, qui a présidé à la libération des infirmières, le 24 juillet. Le malaise exprimé soudain par Bernard Kouchner et Rama Yade, membres du gouvernement, vise à désamorcer les critiques plutôt qu'il n'exprime une exigence.

Au soir de son élection, M. Sarkozy avait annoncé que la France serait "aux côtés des opprimés" et qu'elle était "de retour" en Europe. Il donne aujourd'hui au colonel Kadhafi l'occasion de pavoiser. Il aura été le seul dirigeant de l'Union européenne à féliciter Vladimir Poutine pour le résultat des élections législatives en Russie. M. Sarkozy ne tient pas parole.

Article paru dans l'édition du 11.12.07.
La solidarité gouvernementale mise à mal dans l'affaire Kadhafi
Reuters
Les polémiques redoublent lundi au premier jour de la visite officielle en France de Mouammar Kadhafi, critiquée par des ministres d'ouverture en dépit du rappel à l'ordre du Premier ministre, François Fillon.
La secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, a mis à mal la solidarité gouvernementale en déclarant dans le Parisien que "la France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort" et que le numéro un libyen "doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits".

Rama Yade s'est efforcée dans la matinée de recadrer ses propos en soulignant qu'elle n'était pas hostile à la visite de Mouammar Kadhafi mais qu'elle déplorait qu'elle coïncide avec la journée mondiale des droits de l'homme, notamment.

La secrétaire d'Etat a été reçue peu après 10h00 par le président Nicolas Sarkozy à l'Elysée, où elle est restée une vingtaine de minutes, à quelques heures de l'arrivée du numéro un libyen en France. Elle en est repartie sans faire de déclaration.

Pour le député socialiste Pierre Moscovici, qui s'est interrogé sur la solidarité gouvernementale, Rama Yade a d'une certaine manière publiquement giflé le président Nicolas Sarkozy.

Dans les Echos, le Premier ministre, François Fillon, estime que la polémique provoquée par la visite de Mouammar Kadhafi est déplacée". "Il est légitime que la France entretienne des relations d'Etat à Etat dans le respect du droit international", dit-il.

DIPLOMATIE DU "BUSINESS"

Cependant, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, autre ministre d'ouverture, a dit soutenir sa secrétaire d'Etat même s'il s'est "résigné" à recevoir Mouammar Kadhafi à Paris.

"Je suis résigné à le recevoir. C'était une nécessité (...) parce que militant des droits de l'Homme mais ministre pour l'heure c'est une contradiction que je rencontre tous les jours avec bien des pays", a-t-il expliqué sur France inter.

Concernant les propos de Rama Yade, il a précisé : "Non seulement je la soutiens mais c'est ma secrétaire d'Etat et de temps en temps un ministre des Affaires étrangères envie une secrétaire d'Etat qui peut parler ainsi des droits de l'Homme. C'est son travail."

Le chef de la diplomatie française n'assistera pas au dîner officiel lundi soir à l'Elysée, car il participera à des réunions à Bruxelles. "C'est un heureux hasard", a-t-il dit sur France Inter.

Pour Pierre Moscovici, qui était interrogé sur LCI et a souligné avoir de la sympathie pour ce que dit Rama Yade, "au fond, elle donne une gifle à Nicolas Sarkozy".

"Qu'est-ce que c'est ce pouvoir dans lequel on a des secrétaires d'Etat qui peuvent insulter, bafouer le président de la République ?", a ajouté le député PS, qui préside une commission d'enquête parlementaire sur le rôle joué par la France dans la libération en juillet dernier des infirmières bulgares qui étaient détenues en Libye.

François Bayrou s'est indigné pour sa part que la France déroule "le tapis rouge" sous les pieds d'un homme "qui a commis des actes terroristes parmi les plus horribles de ces dernières décennies (...) un dictateur sanguinaire (responsable) de surcroit de prises d'otages".

Le président du MoDem (Mouvement démocrate) François Bayrou, qui était interrogé au micro de RMC, a estimé que le président Nicolas Sarkozy, en recevant Mouammar Kadhafi en visite officielle, "place la France dans une situation qui est extrêmement troublante, profondément choquante".

"Désormais, la politique étrangère de la France on a l'impression qu'elle est entièrement dirigée par le business (...) au nom du sacro-saint carnet de chèques", a ajouté le dirigeant centriste.

Des contrats commerciaux pour plusieurs milliards d'euros pourraient être signés, notamment dans le domaine militaire, à l'occasion de la visite en France du "Guide" libyen.

Gérard Bon


61% des Français désapprouvent la visite de Mouammar Kadhafi
Reuters
Une majorité des Français (61%) désapprouvent la visite officielle en France de Mouammar Kadhafi, qui débute lundi, à en croire un sondage Ifop pour Paris Match.
En revanche, 38% des personnes interrogées approuvent la venue à Paris du numéro 1 libyen et 1% ne se prononcent pas.

Ce sondage a été effectué du 7 au 8 décembre auprès d'un échantillon de 1010 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Gérard Bon



COMMUNIQUE

DE

L’UNION DES PATRONS ET DES PROFESSIONNELS JUIFS DE FRANCE

Déclarations de Constantine(Algérie)

Le 7 décembre 2007
La rhétorique consistant à dresser un parallèle entre les souffrances infligées au peuple juif durant des siècles par les antisémites de toutes origines et des injustices que le peuple d’Israël pourrait infliger au peuple palestinien n’est pas acceptable.

Avec de telles déclarations, formulées par le Président de la République, lors de son appel de Constantine, M. Nicolas SARKOZY conforte la caricature habituellement médiatisée par les ennemis de l’Etat d’Israël, visant à justifier rétroactivement la Shoah, les victimes d’hier devenant soudain les bourreaux d’aujourd’hui.

L’U.P.J.F. entend exprimer le malaise que lui inspirent ces propos qu’elle condamne, provenant du Chef de l’Etat considéré comme un ami de l’Etat juif et qui comprend la recherche de la Paix des israéliens depuis 60 ans, face à un terrorisme aveugle et à ceux qui appellent à sa destruction.

Ces propos sont infondés sur le plan de l’histoire, injustes sur celui de la morale et dangereux dans le climat de haine à l’encontre du peuple juif en face d’antisémites de plus en plus virulents, dont Mohamed Cherif Abbas, ministre algérien des anciens combattants, s’est fait le porte parole.

Claude BAROUCH . Président.

Mythe et réalité du «processus de paix »

Le roc des refus palestiniens

Lundi 10 décembre 2007

de 9h30 à 18h

Maison du Barreau, 11 place Dauphine, Paris 1er. (Métro: Pont-Neuf, Cité)





Accueil

9h00 - 9h30



Matinée

Introduction

9h30 - 9h45 Shmuel TRIGANO, Vers un nouveau paradigme de la crise du conflit israélo-arabe



La volonté de paix des Palestiniens à l’épreuve de l’expérience

9h45 - 10h15 Jean-Pierre BENSIMON, La quête d’un partenaire pour la paix dans un contexte de guerre asymétrique

10h15 - 10h45 Itamar MARCUS, L’opinion palestinienne face à Israël

10h45 - 11h00 Débat

11h00 - 11h30 Pascale ZONSZAIN, Le tournant politique des Arabes israéliens

11h30 - 12h00 Menahem MILSON, L’opinion arabe face à Israël

12h00 - 12h30 Débat



Après-midi

Le point de vue du chef de l’opposition israélienne

14h30 - 15h00 Benjamin NETANYAHOU



Les enjeux stratégiques



Introduction

15h00 - 15h15 Gilles-William GOLDNADEL Le devoir de responsabilité

15h15 - 15h45 Moshé YAALON Les idées fausses de l’Occident face au conflit du Moyen-Orient

15h45 - 16h00 Débat

16h00 - 16h15 Pause

16h15 - 16h45 Michel GURFINKIEL La perspective américaine

16h45 - 17h15 Yaakov AMIDROR, Un État palestinien : les conséquences stratégiques pour Israël, à la lumière de l’expérience d’Oslo

17h15 - 17h30 Débat



Conclusion

17h30 - 18h00 Gilles-William GOLDNADEL et Shmuel TRIGANO

P

Les intervenants

Yaakov AMIDROR, major-général (de réserve), 36 ans de service dans Tsahal, directeur de programme de l’Institute for Contemporary Affairs, ancien directeur du College de défense nationale de l’armée israélienne, ancien chef du département de recherche et d’évaluation de Tsahal, secrétaire militaire du ministère de la Défense. Actuellement, il est vice-président de l’institut Lander de Jérusalem, dirige l’institut pour les Affaires contemporaines (ICA) du Jerusalem Center for Public Affairs. Parmi ses publications, outre de nombreux articles sur la situation stratégique d’Israël, les livres : Réflexions sur l’armée et la sécurité et Intelligence : théorie et pratique.

Jean-Pierre BENSIMON, professeur de sciences sociales, consultant en organisation, président d’une association dédiée à la défense contre la désinformation, membre du Comité de rédaction de Controverses.

Gilles-William GOLDNADEL, président de « France-Israël », président d’« Avocats sans frontières » et de la « Ligue internationale contre la désinformation ». Auteur d’Une idée certaine de la France, du Nouveau Bréviaire de la haine, des Martyrocrates et de nombreux articles de presse.

Michel GURFINKIEL, écrivain et journaliste, président de l’institut Jean-Jacques Rousseau, correspondant en France de Commentary et Weekly Standard, auteur de Israël, géopolitique d’une paix (1991), La cuisson du homard (2001), Le testament d’Ariel Sharon (2006), à paraître au début 2008 son livre sur l’histoire du sionisme et d’Israël.

Itamar MARCUS, spécialiste de l’analyse du contre-terrorisme, fondateur et directeur de l’Observatoire des médias palestiniens (Palestinian Media Watch). Les travaux de cet institut ont porté à la connaissance du monde entier ce qui se trame dans l’opinon de la société palestinienne. Ses recherches ont porté sur les livres de classe de l’Autorité palestinienne, de la Syrie et de la Jordanie. En 2007, il a présenté les résultats d’une enquête sur les récents manuels de l’Autorité palestinienne.

Menahem MILSON, professeur de littérature arabe à l’université hébraïque, spécialiste de l’antisémitisme et de l’intégrisme dans le monde arabe, auteur notamment de Najib Mahfuz : The Novelist Philosopher of Cairo (1988). Il fut l’aide de camp du président Sadate lors de sa visite à Jérusalem en novembre 1977. Anciennement doyen de la Faculté des Humanités et de l’École internationale Rothberg à l’université hébraïque, il est le cofondateur et le président de l’Institut de recherche sur les médias du Moyen Orient (MEMRI), basé à Washington.

Moshé YAALON, directeur de recherches à l’Institut Adelson pour les études stratégiques du Centre Shalem (Jérusalem). 17e chef d’État major de Tsahal (2002 à 2005), victorieux de la deuxième Intifada, il a été directeur de recherche à l’Institut pour la politique du Proche Orient de Washington (2005) et est actuellement président du Centre de Beit Morasha pour la culture et l’identité juives, président de Shekel, organisation au service des handicapés.

Shmuel TRIGANO, professeur des Universités, président de l’Observatoire du monde juif et directeur de la revue Controverses, parmi ses livres L’idéal démocratique à l’épreuve de la Shoa (1999), L’ébranlement d’Israël, philosophie de l’histoire juive (2002), Les frontières d’Auschwitz, le dérapage du devoir de mémoire (2005).

Pascale ZONSZAIN, journaliste et juriste. Correspondante de plusieurs médias francophones, elle suit depuis 1994 le processus diplomatique israélo-palestinien et ses effets sur la société israélienne.



Renseignements: Alliance France-Israël : tel : 0147207950
contact@france-israel.org
P.A.F. : 15 € - étudiants, chomeurs : 8 €


Le colloque ''Mythes et réalités du processus de paix au Proche-Orient'' se tenant à la maison du Barreau à Paris a été interrompu en accord avec les organisateurs et le bâtonnier du Barreau de Paris. Un individu menaçait de se jeter du toit de l'immeuble si la justice ne libérait pas deux palestiniens en instance d'être jugés à Paris et si le colloque n'était pas suspendu. L'homme a été interpellé par les services de police. Le colloque a repris son cours. (Guysen.International.News)



Vives critiques du Quai d'Orsay à l'encontre de la visite de Kadhafi
LEMONDE.FR avec Reuters et AFP | 10.12.07 | 12h48 • Mis à jour le 10.12.07 | 13h23
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e ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, et la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, ont vivement critiqué la venue en France de Mouammar Kadhafi, dans des interviews publiés respectivement par La Croix et Le Parisien/Aujourd'hui en France, lundi 10 décembre. Patrick Ollier, président UMP de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, a jugé ces déclarations "inacceptables"





Conséquence des critiques qu'elle a formulées à l'égard de la visite à Paris du leader libyen, Rama Yade a été reçue à l'Elysée lundi matin. Mme Yade est restée au palais présidentiel pendant un peu moins d'une demi-heure. Elle est repartie sans faire de déclaration.

Dans une interview publiée lundi par Parisien/Aujourd'hui en France, Mme Yade se déclarait "dérangée" par la visite de M. Kadhafi à Paris, le jour de l'anniversaire de l'adoption de la déclaration universelle des droits de l'homme, le 10 décembre 1948. "La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", a-t-elle lancé. Le numéro un libyen "doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits", prévenait Rama Yade.


RAMA YADE ATTÉNUE SES CRITIQUES

Avant de se rendre à l'Elysée, la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme a modéré ses propos sur l'antenne de France-Info. Rama Yade a cette fois expliqué n'avoir "absolument aucune hostilité vis-à-vis d'une visite du colonel Kadhafi, à partir du moment où il a renoncé à tout programme militaire nucléaire". "Dans ces conditions, il vaut mieux parler avec lui plutôt que de le marginaliser ou de le rejeter aux confins du terrorisme", a-t-elle déclaré. Mais, a-t-elle souligné, "cette visite ne doit pas être considérée comme un chèque en blanc, on doit être sur nos gardes".

Prenant la défense de Mme Yade, le ministre des affaires étrangères, Bernard Kouchner, a estimé, peu après, que la secrétaire d'Etat aux droits de l'homme était dans son rôle en critiquant cette visite, tout en plaidant pour le pragmatisme. Sur France-Inter, le ministre des affaires étrangère a expliqué qu'il se trouverait lundi soir pour une réunion avec ses homologues européens à Bruxelles "par un heureux hasard" et ne pourrait donc pas assister à un dîner prévu à Paris avec le dirigeant libyen.

KOUCHNER : "LA VISITE DE KAHDAFI EST UN ÉPIPHÉNOMÈNE"

Selon M. Kouchner, "la visite de Kadhafi, c'est un épiphénomène qui nous permettra, je l'espère, d'accentuer l'évolution de ce pays, qui rejoint la communauté internationale". Il a toutefois ajouté : "N'oublions rien, surtout pas les victimes, je serai toujours à leurs côtés." Le ministre a encore estimé que la diplomatie française relevait d'une "alchimie très fine" avec une "évolution vers l'efficacité sans oublier les droits de l'homme".

Interpelé sur cette conversion à la "realpolitik", l'ancien "French doctor" a récusé ce "mot germanique violent". M. Kouchner s'est défendu : "C'est le fait que le monde évolue, qu'un homme, Kadhafi, a changé du terrorisme à la coopération contre le terrorisme (...) C'est une diplomatie de l'ouverture que nous pratiquons. Nous surveillerons. Mais qu'il soit ici est un argument supplémentaire pour lui et pour les Libyens."

Auparavant, dans un entretien qu'il a accordé à La Croix et publié lundi, M. Kouchner avait déclaré :"Tous les militants, et donc moi-même, se souviennent que le président libyen fut un pourfendeur professionnel des droits de l'homme et [qu'il] se faisait le prosélyte d'un islam conquérant." Il avait insisté :"Pas question d'oublier le nom des victimes qui lui furent imputées. Pas question d'oublier quoi que ce soit de leurs souffrances", même si "Kadhafi a abandonné les armes de destruction massive et renoncé pour son pays au terrorisme".




Mouammar Kadhafi entame aujourd’hui en France un déplacement de cinq jours critiqué par les socialistes.
C’est Brice Hortefeux, le ministre de l’immigration qui accueillera Mouammar Kadhafi au pavillon d’honneur de l’aéroport d’Orly aujourd’hui à 14 heures. Le dirigeant libyen, qui a prévu de séjourner à Paris jusqu’à samedi, s’installera ensuite à Marigny, la résidence des hôtes étranger du président de la République. Dans le parc de l’élégant hôtel XIX e jouxtant l’Élysée, une tente bédouine a achevé d’être montée ce week-end. Le Guide y recevra ses hôtes.

Dès cet après-midi, il aura un premier entretien avec Nicolas Sarkozy, suivi d’un dîner. Demain, en fin de matinée, il sera reçu à l’Hôtel de Lassay par le président de l’assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP) et rencontrera des parlementaires, notamment Axel Poniatowski (UMP), président de la commission des Affaires étrangères. Une réception jugée «inacceptable» par le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, qui a demandé son annulation et indiqué que son groupe refuserait d’accueillir le dirigeant libyen. Ségolène Royal a, pour sa part, évoqué un accueil «tout simplement odieux. C’est très choquant, c’est même inadmissible».

Kadhafi a considéré «normal que les faibles aient recours au terrorisme», vendredi, en marge du sommet Europe-Afrique de Lisbonne. Hier, dans Le Journal du Dimanche, le socialiste Pierre Moscovici a estimé que la visite en France du colonel Kadhafi «l aisse un vrai malaise». L’ex-ministre des Affaires européennes n’a pas exclu que la commission sur la libération des infirmières bulgares qu’il préside puisse rencontrer Nicolas Sarkozy, «personnage central de cette affaire». En juillet, le chef de l’État s’était rendu à Tripoli, après la libération des soignants bulgares en faveur de laquelle il s’était activement impliqué. Un dénouement qui a ouvert la voie à cette visite à Paris, trente-quatre ans après celle qu’y avait effectuée le jeune Kadhafi, en novembre 1973.


«Recevoir ce n’est passe soumettre»

Demain, il rencontrera des intellectuels à l’hôtel Ritz puis verra des personnalités africaines vivant en France au siège de l’UNESCO, où il prononcera une allocution. Le lendemain, mercredi, toujours au Ritz, Mouammar Kadhafi aura des discussions avec des membres du Medef international puis tiendra son second entretien avec Nicolas Sarkozy. Plus tard dans l’après-midi, le Guide rencontrera des «personnalités féminines éminentes». Jeudi, il doit rencontrer des journalistes. Vendredi, le colonel Kadhafi devrait achever son séjour par la visite du château de Versailles et une «promenade de chasse».

Face aux critiques suscitées par la visite, Nicolas Sarkozy a reçu l’appui de nombreux ténors de la majorité, dont celui, remarqué, de Dominique de Villepin. Pour sa part, Jean-Pierre Raffarin a estimé qu’il fallait accueillir le colonel Kadhafi, ajoutant que «recevoir ce n’est pas se soumettre». «Nous sommes évidemment en désaccord avec de nombreuses expressions et convictions du colonel Kadhafi», a déclaré l’ancien premier ministre sur Radio-J. Mais, a-t-il poursuivi, «les infirmières bulgares, cela vaut bien une visite».

Samedi dernier, Nicolas Sarkozy a chaleureusement serré la main du colonel Kadhafi à l’ouverture du sommet euro-africain. «Je suis très heureux de vous recevoir à Paris», lui a-t-il dit. Plus tard, il a répondu aux détracteurs de la visite, en faisant allusion aux propos antisémites qui avaient précédé sa venue en Algérie, la semaine dernière. «Après avoir été l’homme du lobby juif, je suis l’homme du lobby arabe» en recevant Kadhafi, a raillé le président de la République. Mais «si nous n’accueillons pas des pays qui prennent le chemin de la respectabilité, que devons-nous dire à ceux qui prennent le chemin inverse ?», s’est-il interrogé devant les journalistes.


La secrétaire d’Etat aux droits de l’homme qui estime que «la France n’est pas qu’une balance commerciale», a été reçue à l’Elysée.
Avant la «conversation» que lui a promis François Fillon, Rama Yade a été reçue pendant un peu moins d’une demi-heure à l’Elysée. Aucun détail n’était disponible sur son entrevue, le nom de son interlocuteur ou les propos échangés. De même, Rama Yade n’a fait aucune déclaration au terme de l’entrvue, qui fait suite à la sortie virulente de la secrétaire d’Etat aux droits de l’homme contre la visite de Kadhafi

Dimanche soirdéjà , depuis l’Argentine, le premier ministre avait tancé les «donneurs de leçons», jugeant «déplacée» cette polémique. Sur France-Info lundi, Rama Yade a assuré être «sur la même longueur d’onde» que le premier ministre, qui, selon elle, s’adresse à l’opposition. «Je suis absolument d’accord avec le premier ministre. On doit parler à tout le monde. Je n’ai pas la même position que l’opposition, qui est opposé par principe à cette visite », a-t-elle déclaré.

Mais sur le fond, Rama Yade n’en démord pas. Sur RTL, elle persiste et signe. «Je ne pense pas qu’on puisse se contenter d’une déclaration de virginité du colonel Kadhafi. C’est comme l’amour, c’est les preuves qui comptent», a-t-elle lancé, ajoutant que se «retrouver avec une journée des droits de l’homme sur les bras, et Kadhafi sur le tarmac d’Orly, c’est un problème». Et de citer les disparus, les condamnés à mort ou encore les familles des victimes de l’attentat de Lockerbie.

Elle a répété que «la France a une identité, des valeurs, des principes » et n’est pas «seulement une balance commerciale». Elle l’avait déjà dit dans les colonnes du Parisien, en ajoutant que «la France n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits». «Jusqu’à présent, je n’ai rien dit par solidarité, parce qu’il faut bien pousser la croissance. Mais au bout d’un moment, il faut bien que j’endosse l’habit» de secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme. Un poste qu’elle n’a pas créé, souligne-t-elle. «Que Kadhafi vienne à Paris, d’accord, mais qu’on lui tienne un discours rigoureux sur la question des droits de l’homme» qui ne sont pas appliqués en Libye, a-t-elle résumé.

Des principes qu’elle affirme être prête à défendre face à face avec le «guide» libyen. Si tout du moins on l’y convie. «Ce n’est pas prévu que je le rencontre, on m’a pas invité… Si je l’étais, je vous assure que j’irais, pour pouvoir lui dire ce que je viens de vous dire», a-t-elle martelé.


Kouchner soutient Yade

Patrick Ollier, président du groupe parlementaire d’amitié franco-libyenne, a estimé sur Europe 1 que le moment était venu «d’aider Kadhadi et pas de le critiquer». Jean-François Copé, président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale, a ajouté sur RTL que, sans «faire table rase du passé», «il vaut toujours mieux parler que s’envoyer des invectives».

Rama Yade a cependant reçu le soutien de son ministre de tutelle, Bernard Kouchner. Sur France Inter, le patron du Quai d’Orsay, a estimé que la secrétaire d’Etat était dans son rôle: «elle est en charge des droits de l’homme, elle le fait». Tout en plaidant pour un certain pragmatisme géopolitique, Bernard Kouchner a ajouté qu’il n’assisterait pas au dîner officiel puisque, «par un heureux hasard», il était retenu pour une réunion à Bruxelles.

François Bayrou, sur RMC, a invité Kouchner et Yade «mettre leurs actes en accord avec leurs paroles», invitation à peine déguisée à démissionner du gouvernement.

Inacceptable pour l'UMP
«Je ne comprends pas que des membres du gouvernement se livrent aux déclarations auxquelles on assiste, que ce soit Mme Rama Yade ou M. Kouchner», a déclaré Patrick Ollier, président de la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale et également président du groupe parlementaire France-Libye, sur Europe 1. «Je pense qu’il est regrettable que des membres du gouvernement fassent des déclarations qui vont à l’encontre de la politique voulue par Nicolas Sarkozy.» «Je n’ai pas de conseils à donner au président de la République mais ceci est inacceptable, a-t-il poursuivi, et je suis convaincu que le gouvernement et le président feront ce qu’il y a à faire.»
Accéder au forum «Fallait-il dérouler le tapis

Sunday, December 09, 2007

18:43 Le 29 novembre, à Paris, Claude Goasguen, député UMP, a attiré l'attention de Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, sur ''les propos antisémites de Mohamed Abbas, ministre algérien des Anciens combattants, sur les origines du président Nicolas Sarkozy et les raisons de son élection''. (Guysen.International.News)
Dans une question écrite, il a poursuivi : ''[M. Sarkozy] ne devrait [son élection] qu'au lobby juif, qui monopolise l'industrie française. M. Abbas a mollement démenti ses propos, mais le secrétaire général de l'organisation nationale des Moudjhadines [a dit] que le Président français n'était pas le bienvenu en Algérie du fait de ses objectifs diplomatiques... La France doit refuser cet affront. Le ministre des Affaires étrangères doit demander des explications aux responsables politiques algériens''.


Caillassage d'une synagogue à Anvers
07/12/07




- - Thème: Antisémitisme




D’après une information du site antisemitisme.be, mercredi 5 décembre au soir, une synagogue à Anvers, située à Oostenstraat, a été très sérieusement caillassée. Cette synagogue est située à proximité de la voie de chemin de fer. Les cailloux retrouvés sur place provenaient de cette voie.
Les coupables de cet acte de vandalisme ont du vraisemblablement monter sur la voie ferrée pour commettre leur méfait. De nombreux carreaux de la synagogue situés du côté de la voie ferrée ont été cassés.
La police a été appelée sur les lieux et l'enquête suit son cours


L’appel de Sarkozy pour la paix entre Palestiniens et Israéliens
06/12/07




- - Thème: Politique




Dans son discours, mercredi 5 décembre, devant les étudiants de l'Université de Mentouri à Constantine, le président français exhorté les protagonistes du conflit israélo-palestinien : « Je lance un appel à cet Islam de progrès pour qu’il reconnaisse au peuple d’Israël qui a tant souffert le droit de vivre libre. Je lance un appel au peuple d’Israël pour qu’il n’inflige pas au peuple palestinien la même injustice que celle qu’il a subie lui-même pendant tant de siècles. Je lance un appel aux dirigeants du peuple israélien et du peuple palestinien pour qu’ils saisissent la paix qui est aujourd’hui à portée de leurs mains s’ils savent se montrer capables de surmonter la haine qui se nourrit du souvenir de leurs malheurs respectifs. »
Le chef de l’Etat a été également très ferme en ce qui concerne l’antisémitisme, en rappelant la spécificité de Constantine, « que l’on appelait ‘La Jérusalem du Nord’ parce que sa communauté juive y était la plus importante d’Afrique du Nord, cette ville qui se souvient encore que pendant des siècles Juifs et Musulmans y vécurent en paix les uns avec les autres ».
Pour le président, « l’antisémitisme n’est pas qu’un crime contre les Juifs, c’est un crime contre tous les hommes et un crime contre toutes les religions. Aucune cause aussi juste soit-elle ne peut justifier, à mes yeux, ce crime. » Il a réaffirmé sa volonté de combattre « le racisme qu’il soit anti-arabe, anti-juif, anti-noir, anti-blanc ». « Il n’est pas possible de transiger avec le racisme », a-t-il insisté.






18:12 Le 10 décembre 2007, 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, ni Bernard Kouchner, ministre des Affaires étrangères, ni Rama Yade, secrétaire d'Etat chargée des Droits de l'homme, ne devraient rencontrer le colonel Mouammar Kadhafi, en visite officielle à Paris. (Guysen.International.News)



16:48 France : l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin a reconnu dimanche que la France était « en désaccord avec de nombreuses convictions » du colonel Mouammar Kadhafi, mais a estimé que « les infirmières bulgares méritaient bien une visite » du dirigeant libyen en France. (Guysen.International.News)
Pour leur part, les députés socialistes ont demandé au président de l'Assemblée nationale de ne pas recevoir le président libyen
Rama Yade émet des réserves sur la visite de Kadhafi en France

PARIS (Reuters) - La secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Rama Yade, émet certaines réserves concernant la visite du colonel Mouammar Kadhafi en France, pointant notamment le fait qu'elle coïncide avec la Journée mondiale des droits de l'homme, et estimant que la diplomatie française doit exiger du numéro libyen des garanties dans le domaine des libertés individuelles.

"Je ne partage pas l'indignation automatique de ceux qui excluent tout dialogue avec la Libye. Mais je ne peux pas dire non plus que je suis heureuse de cette visite. Parce qu'elle coïncide avec la Journée mondiale des droits de l'homme. Le choix de cette date est un symbole fort, je dirais même scandaleusement fort", déclare-t-elle dans une interview que publie Le Parisien/Aujourd'hui lundi, jour où le colonel Kadhafi entame une visite officielle de cinq jours en France.

Samedi, au sommet Union européenne-Afrique de Lisbonne, le président Nicolas Sarkozy a déclaré à Kadhafi qu'il était "heureux" de le recevoir à Paris.

Pour Rama Yade, "Il serait indécent (...) que cette visite se résume à la signature de contrats ou... d'un chèque en blanc. Peut-on accorder une visite absolue à celui qui demande d'être traité comme n'importe quel chef d'Etat et qui, avant même d'être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles?"

Tout en qualifiant les attentats du 11-Septembre d'"acte de folie", Kadhafi a estimé récemment qu'il ne fallait "pas s'étonner" que les personnes aient recours à de tels actes en réaction au déséquilibre des pouvoirs dans le monde et aux tensions que ce déséquilibre nourrit, selon lui.

REGRETS DE NE PAS ÊTRE ALLÉE EN CHINE

"Notre pays, continue Rama Yade dans l'interview, ne tire pas seulement son prestige de sa puissance économique, mais aussi des principes et des valeurs qui font que la France est un pays semblable à nul autre."

Selon elle, "Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort".

Rama Yade rappelle qu'"Il y a des disparus dans son pays (la Libye), dont on ne sait pas ce qu'ils sont devenus. La presse n'est pas libre. Des détenus sont torturés".

"La réintégration du colonel Kadhafi passe aussi par le respect des droits de l'homme", estime la secrétaire d'Etat, selon laquelle "la France n'est pas qu'une balance commerciale" - allusion aux contrats susceptibles d'être signés durant la visite du numéro un de la révolution libyenne.

La visite de Kadhafi en France suscite une polémique et l'opposition s'est élevée contre la présence en France de celui à qui elle reproche son implication dans des affaires de terrorisme. François Hollande, Ségolène Royal, François Bayrou ou encore Robert Badinter y sont allés ces derniers jours de leurs critiques contre la venue du dictateur libyen.

Interrogée en outre dans l'interview quant au récent voyage de Sarkozy en Chine, Rama Yade dit regretter de ne pas y avoir été.

"Je regrette de ne pas y avoir été". "Pourquoi cacher la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme? Il ne faut pas que Nicolas Sarkozy tourne le dos à la diplomatie des valeurs. Si on y met le couvercle, je risque d'être au chômage technique!" /