Thursday, June 28, 2007

Kemi Seba (ex-tribu Ka) condamné à 6 mois avec sursis

CHARTRES , 28 juin 2007 (AFP) - Kemi Seba (ex-tribu Ka) condamné à 6 mois avec sursis

Stellio Capo Chichi, alias Kemi Seba, fondateur de l'ex-Tribu Ka, a été condamné jeudi par le tribunal correctionnel de Chartres (Eure-et-Loir) à 6 mois de prison avec sursis et 1.500 euros d'amende pour provocation à la haine raciale et propos antisémites.

Il a été également condamné à versé 1.000 euros à la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), qui s'était portée partie civile.

Son camarade Cyrille Kamdem a été condamné à 3 mois de prison avec sursis et 750 euros d'amende, ainsi que 1.000 euros à la Licra.

Kemi Seba et Cyrille Kamdem avaient été interpellés par la police le 8 février sur le parking d'un hypermarché de Chartres, ville où le GKS (Groupe Kemi Seba) s'apprêtait à inaugurer une section en Eure-et-Loir.

Ils s'en étaient pris au directeur de la sécurité publique d'Eure-et-Loir et avaient tenu des propos antisémites.

Kemi Seba avait déjà été condamné dans cette affaire par le tribunal correctionnel de Chartres le 9 février, dans le cadre d'une comparution immédiate, à cinq mois de prison dont trois avec sursis et écroué pour outrage et rébellion.

Kemi Seba, dont le groupuscule avait été à l'origine d'incidents antisémites en mai 2006, rue des Rosiers à Paris, avant d'être dissous en juillet a depuis fondé le groupe "Génération Kemi Seba" (GKS).

Lors de l'audience, le procureur avait demandé une peine de six mois de prison ferme et une amende de 10.000 euros à l'encontre de Kemi Seba, ainsi qu'une privation de ses droits civiques durant cinq ans, ce qui pouvait l'empêcher de se présenter, comme il le souhaite, aux élections municipales de Sarcelles (Val d'Oise).

Kemi Seba, qui s'est toujours déclaré "antisioniste et non antisémite" a déclaré après le jugement: "C'est une suprême satisfaction".

e seigneur genevois

e seigneur genevois
LITTERATURE | 09h30 Il a choisi la Suisse pour une femme et Genève comme théâtre de ses amours. LAURE ADLER nous parle d'Albert Cohen, à travers la biographie de Franck Médioni.

Agrandir la taille du texte Réduire la taille du texte Imprimer l'article Envoyer par email Réagir sur l'article Recommander LAURE ADLER | 25 Juin 2007 | 09h30

Il a choisi la Suisse pour une femme et Genève comme théâtre de ses amours.

Deux mois après le début de la guerre entre la France et l'Allemagne, en Octobre 14, Albert Cohen s'inscrit à la faculté de droit de Genève.

En France aussi les universités sont-presque-aussi bonnes qu'en Suisse. Mais des souvenirs d'enfance lui remontent à la mémoire et notamment l'apostrophe que lui fit, dans les rues de Marseille où il habitait avec sa mère, le jour de ses dix ans, un camelot dans un marché: "tu n'es pas chez toi ici, c'est pas ton pays, débarrasse le plancher, va un peu voir à Jérusalem si j'y suis!"

Albert Cohen a-t-il fui la France pour la Suisse qui représentait un havre de paix ou parce qu'à Genève siègent les banques d'affaires mais aussi et surtout la Société des Nations, moyen pour ce jeune homme ambitieux, de tenter une rapide ascension sociale?

Les deux hypothèses paraissent possibles voire plausibles affirme Franck Médioni dans son formidable livre, publié dans cette nouvelle collection Folio de biographies inédites. Mais Médioni choisit les méandres, les versions enjolivées de la vie d'Albert Cohen par lui même pour raconter la vie de ce jeune juif qui sera contraint de quitter Corfou pour se réfugier en France avec sa mère adorée avant de choisir-définitivement- Genève comme lieu pour aimer donc, mais aussi pour vivre, écrire et y mourir en Octobre 1981.

Genève donc à la vie à la mort pour Sophie d'abord. Genève aussi pour Genève, la ville où, dit-il, le lendemain de son arrivée, les gendarmes et les facteurs sont si propres. Genève, patrie de Rousseau qu'il vénère.

Genève la ville miracle du monde fait-il dire à Salomon dans Mangeclous. Genève la douce où il aime se promener avec sa mère qui s'émerveille de tout et qui, se promenant le long du lac, disait "même leur eau est honnête". Genève la sensuelle où Ariane et Solal n'arrêtent pas de faire l'amour. Genève la juive, alors l'un des centres du sionisme. Genève l'intellectuelle où il découvre Charlie Chaplin mais aussi Tchekhov et Ibsen. Genève la cosmopolite où il rencontre Theodor Herzl et aussi des intellectuels russes en exil. Genève l'érotique où il rencontrera d'abord Sophie puis sa comtesse puis Elizabeth puis Yvonne puis Bella... "J'adore les femmes mais je ne leur pardonnerai jamais d'aimer les hommes, ces singes velus" dira-t il quelques semaines avant de mourir. Genève où il dira adieu au monde "car c'était l'heure", ce sont les derniers mots de Belle du seigneur. Genève où il est enterré dans le cimetière juif de Veyrier. Sa tombe se trouve exactement sur la frontière qui sépare la Suisse de la France.

Franck Médioni, "Albert Cohen", Biographie, inédit.

Le pape va autoriser la messe en latin dans "quelques jours"

Le pape va autoriser la messe en latin dans "quelques jours"
28.06.07 | 18h59


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ITE DU VATICAN (Reuters) - Le pape Benoît XVI va bientôt autoriser officiellement les prêtres à prononcer la messe en latin, comme le réclament les mouvements traditionalistes.

Le Vatican a annoncé jeudi que le pape avait rencontré la veille des représentants de conférences épiscopales pour évoquer "le contenu et l'esprit" d'un document papal visant à libéraliser l'usage de l'ancien rite, dit tridentin, marginalisé par le Concile Vatican II dans les années 1960.




"La publication de ce document - qui sera accompagné d'une lettre rédigée personnellement par le Saint-Père à l'adresse des évêques - est prévue dans un délai de quelques jours", a déclaré le Vatican dans un communiqué.

Cette initiative était attendue depuis que le pape avait émis l'intention de libéraliser l'usage de la messe en latin, soumise actuellement à l'autorisation préalable de l'évêque.

D'après La Croix, le document papal, appelé motu proprio et rédigé en latin, va libéraliser l'usage du missel en rite tridentin.

Le quotidien ajoute que cette décision a suscité des réserves de certains épiscopats, notamment en France et aux Etats-Unis, qui craignent de voir l'autorité des évêques sur leurs diocèses sapées par des prêtres décidant sans leur autorisation de prononcer la messe en latin.

Des représentants de la communauté juive ont également exprimé leur inquiétude quant au retour du missel de rite tridentin, qui contient des passages jugés antisémites. Ce missel contient notamment la prière du Vendredi saint "pour la conversion des juifs", rappelle La Croix.

Au sein de l'Eglise, on assure que le retour de l'ancienne liturgie n'invalidera pas les réformes introduites par le Concile Vatican II, même si on ignore dans quelle mesure les prières en question seront conservées ou amendées.

l'anonyme du quai d'orsay

L’anonyme du Quai d’Orsay
Une hirondelle ne fait pas le printemps.

Le printemps, ce pourrait être la fameuse rupture en matière de politique étrangère française que l’on annonçait après l’élection de Nicolas Sarkozy. Nous attendons, pour les prochains mois, des signes clairs indiquant, non pas un parti pris pro-israélien de la part de la France, mais une vraie politique équilibrée et constructive renonçant à souffler sur les braises du Proche-Orient pour se donner l’impression d’exister.

L’hirondelle, elle, pourrait prendre la forme du nouveau mode de communication de la pensée védrinienne jusque-là triomphante, et qui, désormais, semble choisir l’option souterraine jusqu’à user de l’anonymat pour écrire un article dans Libération (1). Certains dinosaures du "Quai" regardent avec mélancolie à travers leurs fenêtres dorées et scrutent un horizon qu’ils ne reconnaissent plus.

«Daniel», se présentant comme «haut fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères» développe dans ce «Rebonds» la thèse archi rebattue selon laquelle «les Européens portent une responsabilité en refusant de dialoguer avec le Hamas».

Il serait fou de la part d’un responsable de notre diplomatie de ne pas reconnaître l’horreur des actes de barbarie et de l’idéologie rétrograde du Hamas, et notre «Daniel» ne commet pas cette erreur. Mais il a la chance de disposer d’une langue française richissime parmi laquelle on peut piocher une locution magique, l’adverbe «certes», si pratique pour développer l’antithèse du paragraphe précédent :

"Certes, admet-il, la reconnaissance formelle d’Israël, l’abandon de la violence, la reconnaissance des accords passés sont des éléments indispensables : mais les accords de La Mecque du 8 février comportaient cette reconnaissance, mais le Hamas respecte globalement une trêve avec Israël depuis deux ans et demi..."

Ce que «Daniel» appelle sans doute respect global de la trêve, ce sont les tirs de roquettes sur Sderot, les regrets de voir les attentats échouer à cause de la barrière de sécurité, l'instrumentalisation d'enfants et de femmes enceintes transformés en bombes humaines, l'enlèvement de soldats en territoire israélien, le trafic d'armes à partir de l'Egypte, le martèlement de paroles haineuses où l’on jure qu’Israël ne sera jamais reconnu, etc

Gaza : «usual suspects»

Rebonds
Gaza : «usual suspects»
Les Européens portent une responsabilité en refusant de dialoguer avec le Hamas.
Par Daniel, pseudonyme d’un haut fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères.
QUOTIDIEN : mardi 26 juin 2007
Le désastre humain, social, politique qui vient de se dérouler à Gaza est un nouvel épisode d’une interminable agonie : celle du projet national palestinien et du processus de paix. Est-il utile de chercher les responsabilités de ce désastre ? Car les fautes sont en apparence simples à démêler, et les coupables, ces usual suspects des crises proche et moyen-orientales sur qui retombent toujours les soupçons : Israël, l’Iran, le Hamas.
Israël, l’éternel fauteur d’occupation et des violences d’Etat ; l’Iran, éternel fauteur de fanatisme théocratique et antioccidental ; le Hamas, éternel fauteur de terrorisme, d’islamisme, de radicalisme. Et si le désastre de Gaza était le produit d’une longue chaîne d’erreurs dont les responsables seraient tout autres que nos suspects habituels ? Entendons-nous : il ne s’agit d’exonérer aucun de ces trois acteurs de leurs responsabilités très réelles dans la crise présente. Mais il s’agit de comprendre qu’Israël, l’Iran et le Hamas se comportent de manière rationnelle, cohérente, et sans erreurs majeures au regard de leurs intérêts propres.
Ces intérêts (la sécurité sans la paix pour Israël, l’affirmation d’une hégémonie régionale pour l’Iran, la prise du pouvoir en Palestine pour le Hamas) ont leur légitimité interne, même si elle est contestable au regard des systèmes de valeurs supposés régir les relations internationales. Ces intérêts doivent être contrôlés pour éviter cette répétition des conflits. C’est ce contrôle qui a échoué la semaine dernière, tout un système de gestion du conflit proche-oriental et du processus de paix qui vient d’avouer sa faillite. Il faut désigner les responsables - ceux qui, par leurs erreurs répétées, ont laissé la situation s’envenimer. Ils sont trois : Yasser Arafat, les Etats-Unis et l’Union Européenne.
Yasser Arafat parce qu’il est le premier responsable de l’effondrement actuel du Fatah. L’erreur historique du défunt dirigeant palestinien, que nous n’avons pas fini de payer, aura été son incapacité à opérer la mue indispensable qui devait transformer le Fatah de mouvement de libération nationale en véritable parti politique, l’OLP de conglomérat de mouvements de lutte armée en préfiguration d’Etat, et lui-même de chef de clan et perpétuel négociateur en homme d’Etat. Ce triple échec a fait de l’Autorité palestinienne un monstre hybride, sorte d’extension démesurée du «système Arafat», fondé sur le clientélisme, le népotisme et la corruption. Le Fatah, dépourvu de toute colonne vertébrale idéologique et programmatique, se condamnait ainsi à devenir un simple réseau d’influences et de redistribution des prébendes, ouvrant un espace politique considérable au Hamas - espace que celui-ci ne s’est pas fait faute d’occuper. Le successeur d’Arafat, le président Mahmoud Abbas, faible, sans appuis réels et sans véritable stratégie, n’a fait qu’accentuer par son indécision les défauts du système jusqu’à le laisser se bloquer complètement.
Les Etats-Unis ensuite. Non par le «désinvestissement» qui leur a souvent été reproché depuis 2001, inévitable après l’échec du surinvestissement opéré par le président Clinton sur la fin de son mandat, mais par leur enfermement dans la logique absurde de la «guerre contre la terreur», qui s’est révélée à l’usage être un piège infernal bloquant toute possibilité de gérer les crises par des moyens politiques. Quelle que fût ainsi la légitimité électorale et démocratique du Hamas, quels que fussent sa centralité dans le dispositif politique palestinien et son caractère durable, analyser la situation postélectorale à travers le prisme de la lutte antiterroriste était se condamner à récuser un processus électoral reconnu comme exemplaire et à ne reconnaître comme issue à cette contradiction que l’éviction du Hamas du pouvoir. Ramener le Hamas à sa seule nature d’organisation terroriste revient à lui interdire d’évoluer, fût-ce pour tenter sa transformation en parti politique de plein exercice. On le renvoie ainsi à son propre extrémisme. L’Union européenne enfin, qui disposait de tous les atouts pour lancer une initiative politique et qui s’est réfugiée dans la frilosité depuis dix-huit mois. L’UE s’est laissée aller à son défaut coutumier : abandonner le terrain politique et se donner caution par l’activisme humanitaire, dépenser faute de pouvoir ou d’oser agir. Les Européens, pour justifier leur passivité, se cachent derrière les trois conditions définies par le Quartette pour reconnaître la présence du Hamas au gouvernement. Certes, la reconnaissance formelle d’Israël, l’abandon de la violence, la reconnaissance des accords passés sont des éléments indispensables : mais les accords de La Mecque du 8 février comportaient cette reconnaissance, mais le Hamas respecte globalement une trêve avec Israël depuis deux ans et demi, mais ses responsables parlent d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967 et d’une «coexistence» avec Israël.
Autant de gestes dont aucun n’était pleinement satisfaisant, certes, mais qui constituaient des ouvertures réelles, des tentatives de nouer un dialogue, des efforts qu’il ne fallait pas négliger et que les Européens ont négligé. Eux seuls disposaient à la fois de la confiance des Palestiniens, de la capacité de se faire entendre du Hamas, de la crédibilité et de la confiance nécessaires pour rassurer Israël. L’UE était en mesure voila quelques mois encore de faire accepter au Hamas le principe de ce donnant donnant devant aboutir au terme d’un processus maîtrisé au plein respect des conditions du Quartette, et donc à une relance réussie du processus de paix.
Face à cette crise gravissime qui menace d’aboutir à un découplage durable de Gaza et de la Cisjordanie, à un blocus de fait de la bande de Gaza et à la disparition de toute possibilité de paix solide, continuons d’aider un président affaibli, contesté, démonétisé, un parti qui refuse de se réformer, continuons d’ignorer un pouvoir de fait, établi par des voies démocratiques puis par la force, qui a pour lui les apparences de la légalité et la réalité du pouvoir. La Cisjordanie tombera demain, dans un an, cinq ans, de façon inéluctable, aux mains du Hamas. Demain, l’Iran sera présent sur trois fronts au contact d’Israël, un peu plus triomphant, et les Etats arabes modérés un peu plus décrédibilisés.
Certes le Hamas reste un mouvement coupable d’actes d’une barbarie insensée, en Israël hier, à Gaza aujourd’hui ; certes il reste prisonnier d’une idéologie rétrograde et dangereuse, aux antipodes de notre modernité démocratique. Devons-nous tenter d’amener le Hamas à résipiscence, par une négociation sans illusion et sans faiblesse, ou sommes-nous prêts à assumer le risque d’embrasement général que comporterait la poursuite de nos erreurs passées ?


http://www.liberation.fr/rebonds/263417.FR.php

Diaspora museum chair Navzlin slams election of Putin crony as EJC president

Diaspora museum chair Navzlin slams election of Putin crony as EJC president

By Amiram Barkat

Leonid Nevzlin, chairman of the board of trustees of Beth Hatefutsoth, Museum of the Jewish Diaspora, yesterday blasted the election of Russian tycoon Viatcheslav Moshe Kantor to the presidency of the European Jewish Congress on Sunday.

Nevzlin said there were serious doubts regarding Kantor's agenda as EJC president.



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Referring to Kantor's close ties with the Kremlin, Nevzlin said, "when the president of EJC is close to the Kremlin, a reactionary institution that does not respect European democratic values, he is not likely to contribute to the development of Europe's Jewry and its relations with Israel."

Kantor, owner of one of the largest Russian fertilizer producers, Acron, was embroiled in the late '90s in a business dispute with the Gibraltar-based Menatep Group, one of whose main owners is Nevzlin. At a later stage the Russian State Prosecution opened a probe against the concern's chairman, tycoon Mikhail Khodorkovsky.

The probe forced Nevzlin to immigrate to Israel, while Khodorkovsky was sentenced to a prolonged jail term.

kantor elected as new EJC président

EJC elects Russian billionaire as president


Moshe Kantor elected as president of European Jewish Congress for two-year term during a conference held in Brussels on Monday

Ynetnews Published: 06.26.07, 17:26 / Israel Jewish Scene




Members of the European Jewish Congress (EJC) elected Viatcheslav Moshe Kantor as the organization's new president during a conference held in Brussels on Tuesday.



Kantor, a former Russian rocket engineer turned billionaire businessman and the president of the Russian Jewish Congress, garnered the support of 55 out of 80 Jewish leaders representing communities in over 40 European countries.


Pierre Besnaninou, Kantor's only challenger, lost the fight to maintain his presidency of the EJC with 30 delegates voting for him. Only two delegates abstained.


"Europe's Jews face a critical period and I am proud and touched to have been elected to a post that carries a lot of responsibility," Advertisement



said Kantor whose term expires in 2009.


"I will have to deal with many issues pertaining to European Jewish communities," he added. "I am a big believer in European Jewry and I look forward to working with a team of deputy presidents to turn the European Jewish Congress into a major and influential force in defending and advancing Jewish life in Europe and supporting the State of Israel."


The president of the World Jewish Congress, Ronald Lauder, welcomed Kantor's election. "I am happy that Moshe Kantor has been elected to lead the European Jewish Congress in the coming years," Lauder said.


In addition to his achievements in the sciences, Kantor established the Center for European Jewish Cultural Studies at the Tel Aviv University in 2004 and was conferred an honorary doctorate the same year.


Kantor is also the founder of the International Forum on the Holocaust.


He began his professional career as a rocket scientist but later made his fortune in agrochemicals.



Kantor's opponents accuse him of enjoying too close ties to Russian President Vladimir Putin.

Wednesday, June 27, 2007

Ils sont malades au consistoire ou quoi ?

Ils sont malades au consistoire ou quoi ?

Parce que le soi-disant "grand rabbin" de France, Joseph Sitruk, fait ami ami avec l'ex-président de la République, qui va enfin rendre des comptes devant la justice française, le consistoire central se mouille jusqu'au cou avec cette crapule ?
Je croyais que le consistoire était un organisme "apolitique" !?!

Le seul mérite de Chirac envers les Juifs aura bien été de prononcer, pour solde de tous comptes, son fameux discours du 17 juillet 1995 reconnaissant enfin la responsabilité de la France sous l'Etat de Vichy, dans la déportation de 78.000 Juifs français ou étrangers résidant en France.
Est-ce suffisant pour qu'on s'agenouille servilement à ses pieds ?

Son voyage en Israël en 1996 et son comportement à Jérusalem en cette occasion a bien montré la haine qu'il voue à nos frères israéliens.

Doit-on rappeler sa politique pro-arabe honteusement déséquilibrée, qui lui vaut d'avoir une rue à son nom de son vivant à Ramallah, capitale administrative de l'AP, et d'être le plus populaire des chefs d'Etat européens dans toutes les dictatures arabes ?

Doit-on rappeler les faveurs jamais démenties qu'il manifesta à Yasser Arafat, allant jusqu'à lui faire des "funérailles nationales" le 12 novemebre 2005, avec garde d'honneur de la Garde Républicaine, après le décès du monstre assoiffé de sang juif ?

Doit-on rappeler que la montée de l'antisémitisme en France n'a jamais été aussi grave que dans les années 1995 à 2007 pendant la Présidence de Jacques Chirac ?

Nos chers "coréligionnaires" dirigeants du Consistoire central sont-ils en quête de colifichets de la gloriole, de légion d'honneur, que Chirac n'est plus en mesure de distribuer sur sa "réserve personnelle", comme il l'a fait avant les présidentielles cette année avec les dirigeants du CRIF, et le président du congrès juif européen.

Rappelons pour mémoire, que pour obtenir la légion d'honneur à titre civil, il faut la réclamer : on ne l'obtient donc pas par hasard.

Solution face à ce comportement indigne du Consistoire central :
Cessez de faire des dons au consistoire, de lui payer même une cotisation.
Faites des dons aux organisations soutenant directement Israël, et à ses enfants.
Il sera temps de remanier la direction du Consistoire quand il viendra nous mendier dans la main.

Simon Pilczer


Sujet : Cérémonie en hommage à Jacques Chirac







COMMUNIQUE



A l’issue de l’Assemblée Générale du Consistoire Central de France, qui s’est déroulée Dimanche 24 juin 2007 dans les locaux de la Grande Synagogue de la Victoire, une cérémonie a été organisée pour rendre hommage au Président Jacques Chirac au nom de la Communauté juive de France.
Le Président Jean Kahn a rappelé son combat de tous les instants contre l’antisémitisme et ses discours exceptionnels prononcés notamment le 16 juillet 1995, lors de la commémoration de la Rafle du Vel d’Hiv, pour affirmer la responsabilité de la France à propos des méfaits de Vichy ou encore lors de la cérémonie d’Hommage aux Justes au Panthéon en Janvier 2007.
Le Grand Rabbin de France a rappelé le côté humain et chaleureux du Président de la République.
Le Président de la République, visiblement ému, a remercié très sincèrement les organisateurs et a dit que c’était à la France de remercier la Communauté juive, en raison de tous ses apports dans les domaines scientifiques et artistiques.


Pour mémoire : Le Consistoire Central - Union des Communautés Juives de France fédère l’action des Consistoires régionaux et des 250 communautés juives de France.
Le Consistoire est Présidé par Jean Kahn. Le Grand Rabbin de France, Joseph Sitruk, en assume la responsabilité morale et spirituelle.

Monday, June 25, 2007

Le très controversé Dieudonné de retour au Québec

Le très controversé Dieudonné de retour au Québec
Élias Lévy
“Si l’humoriste Dieudonné doit demander un jour l’asile politique quelque part, ce sera probablement au Québec. Chaque fois que je remets les pieds à Montréal, je suis sidéré par la clémence, pour ne pas dire la naïveté béate, avec laquelle certains médias québécois encensent ce personnage qui est devenu avec les années un des plus décriés de la scène politique française, toutes tendances confondues”, écrivait il y a un an dans sa chronique Christian Rioux, correspondant du journal Le Devoir en France (publiée dans l’édition du Devoir du 14 juillet 2006).

Il est vrai que le très controversé Dieudonné est depuis quelques années l’un des humoristes francophones favoris des médias et du public québécois. Ses spectacles au Québec sont présentés à guichets fermés.

Dieudonné est de retour au Québec, invité par les organisateurs de l’édition 2007 du Grand Rire. Il présente son nouveau spectacle, Best-of, des sketches qui ont marqué ses dix ans de carrière en solo, à Montréal les 20, 21 et 22 juin, au National, à Québec le 30 juin, au Théâtre Impérial, et à Gatineau les 6 et 7 juillet. Il animera aussi, le 28 juin à Québec, le Grand Gala “Humour du monde” du Grand Rire.

L’été dernier, Dieudonné a présenté au Québec Dépôt de Bilan, un spectacle truffé de blagues antisémites.

“Dans son nouveau spectacle, le comique fait ses adieux à l’humour avec des blagues clairement antisémites. On peut rire de tout mais plus avec Dieudonné”, écrivait le critique de l’hebdomadaire français Le Canard enchaîné, un périodique qu’on peut difficilement suspecter de sympathies prosionistes (édition du Canard enchaîné du 17 mai 2006, p.7).

Dans Dépôt de Bilan, Dieudonné fustige des personnalités juives françaises en les dépeignant comme des êtres cupides et malhonnêtes.

“Vous connaissez l’histoire de Bernard-Henri Lévy qui va au marché acheter des patates? Comme le kilo est à 1,30 euro, le philosophe milliardaire marchande et proteste: “Avec 6 millions de morts vous pourriez me faire un prix quand même!””, raconte l’humoriste. Il s’en prend ensuite au présentateur Arthur, qu’il qualifie aussi de “milliardaire”, puis à l’humoriste sépharade Michel Boujenah, à Roger Cukierman, ex-président du Conseil Représentatif des Institutions juives de France (C.R.I.F.)...

Sylvain Parent-Bédard, président du Grand Rire, tient à rassurer la Communauté juive québécoise.

“Le Grand Rire a assisté en France aux différents spectacles de Dieudonné, et particulièrement au Best-of qu’il présentera au Québec à la fin juin. C’est un spectacle très respectueux envers différentes Communautés. Nous avons aussi convenu avec Dieudonné des numéros qu’il présentera à Québec dans le cadre de l’animation d’un Gala organisé par le Grand Rire, qui accueillera des artistes de nombreux pays. Le spectacle que Dieudonné présentera au public québécois n’appellera pas du tout à la haine ni à l’antisémitisme. C’est clair que s’il y avait une possibilité que cela se produise, nous ne présenterions pas ce spectacle. Nous respectons la Communauté juive et toutes les religions. Par contre, nous croyons aussi à la possibilité de diffuser l’art de différents artistes. Que chacun puisse se faire sa propre opinion. Dieudonné est un humoriste très politisé qui a ses opinions et ses idées. On veut donner au public québécois l’occasion de se faire sa propre opinion sur cet artiste”, nous a dit en entrevue Sylvain Parent-Bédard.

Dans toutes les entrevues qu’il a accordées aux médias québécois lors de la tournée de promotion de son nouveau spectacle, Dieudonné a déclaré qu’il n’a jamais été condamné par la justice française pour antisémitisme et haine raciale, affirmant même qu’il a gagné haut la main tous les procès qu’on lui a intentés.

“La preuve, c’est que malgré les 23 procès que j’ai subis, je n’ai jamais eu de condamnation. Mon casier judiciaire est vierge. Et puis, si je suis antisémite, expliquez-moi comment il se fait que je suis soutenu par un groupe de Rabbins juifs”, affirmait-il dans une entrevue qu’il a accordée à la journaliste de La Presse Nathalie Petrowski (publiée dans l’édition de La Presse du 19 mai, p. 20 du Cahier “Arts et spectacles”). Après vérification faite par Nathalie Petrowski, les Rabbins qui l’appuient sont membres du mouvement farouchement antisioniste Neturei Karta.

La réalité est tout autre. Dieudonné a bel et bien été condamné par la Justice française, deux fois en 2006, rappelle Marc Knobel, attaché de recherche au Centre Simon Wiesenthal et membre du Comité directeur de la Ligue Internationale contre le Racisme et l’Antisémitisme (L.I.C.R.A.) et du C.R.I.F.

Le 10 mars 2006, la 17e Chambre du Tribunal correctionnel de Paris a condamné l’humoriste à 5000 euros d’amende pour des propos antisémites comparant les “Juifs” à des “négriers” dans une interview au Journal du Dimanche publiée en février 2004. Dieudonné a été reconnu coupable d’“incitation à la haine raciale”. Le parquet a demandé sa condamnation estimant qu’il avait eu recours à “un cliché antisémite”. Il a dû verser un euro symbolique de dommages et intérêts à la L.I.C.R.A., à l’Union des Étudiants Juifs de France (U.E.J.F.), au Consistoire israélite de France, à Avocats sans frontières et à SOS Racisme, associations parties civiles. L’humoriste a fait appel de cette condamnation. La décision pour cet appel sera rendue le 11 octobre prochain.

Le 13 juin 2006, Dieudonné a été condamné par la 17e Chambre du Tribunal correctionnel de Paris à 3000 euros d’amende pour avoir notamment déclaré que l’animateur et humoriste Arthur finançait l’armée israélienne “qui n’hésite pas à tuer des enfants palestiniens”. Le Tribunal a également condamné l’humoriste à payer à Arthur 1500 euros de dommages-intérêts et 3000 euros au titre des frais de justice. Dans un article du journal Le Monde daté du 8 janvier 2004, Dieudonné avait déclaré: “Il faut savoir qu’Arthur avec sa société de production finance de manière très active l’armée israélienne, qui n’hésite pas à tuer des enfants palestiniens”. Le Tribunal a considéré que la phrase incriminée devait être raccrochée au contexte du reste de l’interview dans laquelle Dieudonné évoquait l’action d’un puissant lobby juif à la tête des médias français qui risquait de lui fermer les portes des plateaux de télévision. Le procès en appel opposant Dieudonné à Arthur a été renvoyé au 19 septembre prochain.

“Avant de l’interviewer, les journalistes québécois devraient s’informer en jetant un coup d’oeil aux annales judiciaires françaises. Dieudonné se moque d’eux. Dans les deux affaires judiciaires mentionnées tantôt, il a fait appel. S’il perd en appel, il aura un dernier recours: la Cour de cassation. Mais il a été condamné à deux reprises en première instance. Force est de rappeler que Dieudonné est devenu un familier des prétoires. Par ailleurs, pendant la campagne présidentielle française il a apporté son soutien aux dirigeants du Front National, dont la rhétorique raciste et antisémite n’est plus à démontrer”, précise Marc Knobel, que nous avons joint au C.R.I.F. à Paris.

Le 31 mai dernier, lors d’une conférence de presse commune, Dieudonné et Kémi Seba, le chef du groupuscule antisémite et raciste la Tribu Ka, ont dénoncé le “système judiciaire injuste” que, selon eux, veut instaurer le nouveau président français, Nicolas Sarkozy. “Quand un Rabbin trébuche dans le métro, c’est un attentat antisémite. Quand je me fais agresser parce que je soutiens Kémi Seba, on m’accuse d’être l’agresseur”, a déclaré Dieudonné (cité dans le journal Libération du 1er juin 2007).

La dernière perle de Dieudonné: dans une entrevue accordée au journal algérien El Watan (édition du 4 juin 2007), il a déclaré au sujet des médias français: “Il y a des médias qui font leur travail, mais la plupart sont des entreprises privées avec des chefs d’entreprise. Je citerais l’exemple du journal Libération, qui a été racheté par le Baron de Rothschild et qui divulgue à la fois les infos qui l’intéressent et qui servent les projets de sa formation religieuse avec une haine particulière envers les Noirs et les Maghrébins. Il a le droit de le faire dans une démocratie, moi je suis pour la liberté d’expression.”

Avant d’inviter de nouveau Dieudonné au Québec, les organisateurs du Grand Rire ont-ils pris en considération les deux condamnations judiciaires dont l’humoriste a écopé l’année dernière en France?

“Il y a plusieurs positions en ce qui a trait à cette condamnation. Certains disent que ce n’est pas une condamnation parce que le Tribunal qui a prononcé ce verdict contre Dieudonné n’a pas le pouvoir nécessaire pour le condamner”, nous a répondu Sylvain Parent-Bédard.

Jeffrey Boro, président sortant du Congrès Juif Canadien, Région du Québec, est très étonné qu’avec un tel casier judiciaire Dieudonné puisse entrer au Canada.

“Comment se fait-il qu’il peut venir aussi facilement au Canada alors qu’il a été condamné pour antisémitisme et incitation à la haine raciale? Il est allé en appel, mais il n’a pas encore gagné. Une condamnation judiciaire, en première ou en deuxième instance, c’est une condamnation qu’on ne peut pas ignorer. Le gouvernement canadien a-t-il décidé de faire une exception? Probablement que Dieudonné lui cache ses condamnations judiciaires. Mais, tôt ou tard, les autorités de l’immigration canadienne seront au courant de ses démêlés avec la Justice française. Le laisser entrer au Canada, ce serait regrettable”, nous a dit en entrevue cet avocat de profession.

Le Congrès Juif Canadien, Région du Québec scrutera rigoureusement les propos que l’humoriste tiendra dans le spectacle qu’il présentera au Québec et lors de ses apparitions publiques.

“Dans le passé, Dieudonné a tenu des propos racistes et antisémites que nous ne pouvions tolérer. Nous ne les tolérerons pas cette fois-ci non plus. Nous allons suivre ce dossier de très près”, ajoute Jeffrey Boro.

Plusieurs organismes gouvernementaux fédéraux et provinciaux subventionnent le Festival du Grand Rire.

“Je suis sûr que les partenaires gouvernementaux de ce Festival du Rire ne sont pas au courant du passé de Dieudonné. Il leur a sûrement caché aussi ses condamnations récentes par la Justice française”, croit Jeffrey Boro.

Article paru dans le Canadian Jewish News et reproduit avec l’aimable permission de l’auteur

Rice et Kouchner en désaccord sur le Proche-orient

Rice et Kouchner en désaccord sur le Proche-orient
Par Elisabeth Studer le 24 juin 2007 | (0) Commentaires | Permalink


Si Condoleezza Rice avait pu dire récemment que l'élection de Nicolas Sarkozy à la présidence française ouvrait "une période excitante pour la France", la nomination de notre French Doctor bernard Kouchner, désormais ministre des Affaires Etrangères ne semble pas lui “faire le même effet”.

La secrétaire d'Etat américaine, et son nouvel homologue français n'ont pas masqué leurs divergences sur le Proche-Orient au cours de leur première conférence de presse commune dimanche soir à Paris. Tout en soulignant la convergence de vues de la France et des Etats-Unis sur la situation générale au Liban et dans les Territoires palestiniens, M. Kouchner a marqué sa différence sur l'aide à apporter aux Palestiniens, le comportement de la Syrie ou encore la légitimité populaire du Hamas.

Condoleezza Rice et Bernard Kouchner ont néanmoins condamné d'une seule voix dimanche soir l'"attentat" qui a coûté la vie à cinq soldats de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL).


I – Désaccord sur la Syrie

Rappelant "la détermination franco-américaine il y a trois ans qui a permis le retrait des troupes syriennes du territoire libanais", M. Kouchner a réaffirmé qu'il n'était "pas question que la France reprenne le dialogue avec la Syrie si ce pays ne donne pas des preuves concrètes de sa participation au mouvement de paix". Mais il a aussi rappelé que Damas avait dans le passé participé à des négociations de paix, mentionnant notamment l'accord de Taëf qui a mis fin à la guerre civile libanaise.

Pour sa part, Mme Rice n'a semble-t-il pas trouvé l'once d'un élément positif concernant le régime syrien, que Washington accuse de déstabiliser le Proche-Orient.

II – Divergence sur la question palestinienne

Questionnés sur les Palestiniens, les deux diplomates ont apporté un soutien marqué au président Mahmoud Abbas. Mais tandis que Mme Rice réaffirmait sa détermination à "ne pas soutenir le Hamas", en référence au blocus financier international imposé aux Palestiniens après la victoire électorale du mouvement radical palestinien l'an dernier, M. Kouchner a regretté de ne pas avoir pu aider davantage les Palestiniens.

“Nous avons été partisans de les aider directement mais nous n'avons pas été suivis", a-t-il noté, faisant allusion aux refus répétés de Washington d'alléger le blocus lors des discussions du Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU), alors que les Européens et la Russie plaidaient en faveur d'une reprise de l'aide directe.

Alors que le chef de la diplomatie américaine rejetait à nouveau toute légitimité aux deux gouvernements palestiniens constitués depuis un an avec le Hamas, le ministre français a rappelé que le mouvement radical avait bel et bien gagné les élections législatives de 2006.

"Certains disent qu'il y a deux directions palestiniennes", a déclaré Mme Rice en référence à la nouvelle situation créée par la prise de la bande de Gaza par le Hamas. "Il n'y a qu'un président palestinien, c'est Mahmoud Abbas. Il n'y a qu'un gouvernement palestinien et c'est le gouvernement d'urgence que le président Abbas a mis en place", a-t-elle ajouté.

"Il y a un président palestinien, c'est Mahmoud Abbas", a renchéri M. Kouchner. "Il n'empêche que le Hamas avait gagné les élections et qu'il faudra s'interroger un tout petit peu sur ce qu'on peut faire maintenant".

III - Rice et Bernard Kouchner condamnent "l'attentat" contre la FINUL

Condoleezza Rice et Bernard Kouchner ont condamné dimanche soir l'"attentat" qui a coûté la vie à cinq soldats espagnols de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) et blessés trois autres au Liban sud. Leur véhicule a heurté une mine ou un engin piégé, a-t-on appris de source de sécurité libanaise.

Il s'agit du premier attentat à viser la Finul depuis qu'elle a été renforcée par la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui a mis fin à la guerre de l'été 2006 entre Israël et le mouvement chiite Hezbollah. Près de 13'000 Casques bleus sont actuellement déployés au Liban sud entre le fleuve Litani et la frontière libano-israélienne, en vertu de cette résolution.

"Nous déplorons et au nom du président de la République, nous condamnons cet attentat contre les soldats espagnols de la FINUL", a déclaré le chef de la diplomatie française lors d'une conférence de presse. "Cet attentat aurait été non pas une très mauvaise surprise, non pas la rencontre d'une mine, mais, il faut contrôler cela, je ne peux pas l'affirmer, mais un attentat téléguidé, avec une commande à distance", a souligné Bernard Kouchner. "Ceci impose pour les Etats-Unis d'Amérique et la France (...) une attention commune plus développée encore".

Dans un communiqué diffusé par ses services, le ministre français estime que cette explosion, qui a tué deux soldats espagnols et trois colombiens, "porte atteinte au processus de stabilisation dans le sud du Liban". "Nous souhaitons, avec la communauté internationale et en liaison avec les autorités libanaises, que les responsables de cet acte odieux soient identifiés, retrouvés et punis", ajoute-t-il.

Au côté de M. Kouchner, Condoleezza Rice a estimé que "la FINUL a joué un rôle très important pour mettre un terme à la guerre au Liban de l'été dernier". "Avec vous, je condamne absolument cet attentat", a-t-elle poursuivi.

Le ministre français de la Défense Hervé Morin se dit pour sa part "consterné" par cette attaque dans un communiqué. Il "exprime sa condamnation la plus ferme de cet acte odieux" et rappelle que "les forces françaises sont déterminées à assurer la totalité de la mission que leur ont confiée les Nations unies dans le cadre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité".

L'Espagne maintiendra son contingent au sein de la force de l'ONU au Liban malgré l'attentat qui a tué dimanche cinq soldats de ce contingent, a annoncé le ministre de la Défense Jose Antonio Alonso.

Le Hezbollah a immédiatement condamné l'attentat quant à lui. "Il s'agit d'un acte suspect qui porte atteinte au Liban sud et à ses habitants", a affirmé le parti chiite dans un communiqué. "Cet acte d'agression vise à accroître l'instabilité au Liban, notamment dans le sud du pays", ajoute le texte.

Dans le nord du Liban, à Tripoli, les forces libanaises ont pour leur part abattu 7 activistes islamistes dans un appartement. Cette fusillade a provoqué la mort de 3 autres personnes, un policier, sa fille et un proche qui vivaient dans le même immeuble.

Au total, 157 personnes, 80 militaires et au moins 57 islamistes ont été tuées depuis le début des affrontements le 20 mai au Liban nord, les violences internes les plus meurtrières au pays du Cèdre depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

Sources : AP, AFP

Guilad Shalit : un an de captivité

Guilad Shalit : un an de captivité
25 juin 2007 - Israelinfos.net

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées face à la Knesset pour appeler à la libération du caporal Guilad Shalit enlevé près de Gaza le 25 juin dernier, et des deux réservistes Eldad Reguev et Ehud Goldwasser capturés le 12 juillet à la frontière nord par le Hezbollah. « Ne laissez pas l’indifférence tuer nos fils » a lancé le père d’Eldad Reguev.


Lire l’ensemble de la revue de presse de "israelinfos.net"

Le 25 juin 2006 un commando terroriste palestinien attaquait une position de Tsahal à Kerem Shalom, enlevait le caporal Shalit et tuait deux soldats israéliens. Un an plus tard, Guilad est toujours captif dans la bande de Gaza, prisonnier d’un groupe affilié au Hamas. Les services de renseignements n’ont pas réussi à le localiser et les opérations de Tsahal lancées dans les jours qui ont suivi l’enlèvement n’ont pas abouti à sa libération.

Par ailleurs, les négociations entreprises avec la médiation de l’Egypte n’ont donné aucun résultat. Depuis, la bande de Gaza est tombée aux mains du Hamas et les émissaires égyptiens ont quitté le territoire autonome.

Pour la famille du soldat, l’inquiétude est d’autant plus vive que le gouvernement israélien n’entretient aucun contact direct avec le mouvement islamiste. « Si Ehud Olmert est incapable de ramener Guilad à la maison, qu’il laisse sa place à quelqu’un de plus compétent que lui » a déclaré Noam Shalit, qui estime que la libération de son fils et des deux autres soldats israéliens, constitue une épreuve de vérité sur sa capacité à gouverner le pays. « Ariel Sharon savait prendre des décisions graves, même si elles pouvaient être impopulaires » a ajouté le père de l’otage, appelant le chef du gouvernement à s’inspirer de son prédécesseur.

Le Premier ministre qui a de son coté évoqué le sort de Shalit à l’ouverture de la réunion hebdomadaire du gouvernement, a affirmé qu’il continuait de faire tout ce qui était en son pouvoir pour obtenir le retour dans son foyer du caporal prisonnier. « Je sais quelle épreuve traverse sa famille, et il ne se passe pas un jour sans que nous ne fassions tout notre possible pour le ramener chez lui, et nous continuerons jusqu’à ce qu’il soit libéré » a promis le chef du gouvernement.

L’Iran a joué un "grand rôle" dans la prise de Gaza

24 juin 2007

Le chef des Renseignements palestiniens, Tawfiq al-Tirawi, a accusé dimanche l’Iran d’avoir joué "un grand rôle" dans la prise de pouvoir des islamistes du Hamas dans le bande de Gaza, dans une déclaration à la presse à Ramallah.


Le Hamas a qualifié de "mensonges" ces déclarations.

"D’après les informations que nous possédons, l’Iran a joué un grand rôle dans ce qui s’est passé à Gaza", a affirmé Tawfiq al-Tirawi. "Tout leur plan a été réalisé en coordination avec l’Iran, qui a été informé de toutes les étapes", a poursuivi ce responsable.

Lors d’un récent discours devant les membres de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) le président palestinien Mahmoud Abbas avait accusé, sans les nommer plus précisément, "des éléments régionaux" d’avoir participé à la chute de la bande de Gaza, le 15 juin, à la suite de combats meurtriers qui ont fait plus de 115 morts.

M. Tirawi, un fidèle de M. Abbas, a accusé des "dirigeants politiques et militaires du Hamas" d’avoir tenu une réunion en Syrie, dont il n’a pas précisé la date, pour "discuter de la mis en oeuvre de ce plan".

"Des dizaines de membres du Hamas se sont entraînés en Iran et le Hamas a fait passer en contrebande des armes par les tunnels (entre la bande de Gaza et l’Egypte) des armes pour lutter non pas contre Israël, mais contre l’Autorité palestinienne", a poursuivi M. Tirawi.

Le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri, affirmé à l’AFP que les "accusations de Tirawi étaient des mensonges".

Mais, a-t-il ajouté, "il est connu que le Hamas a de relations équilibrées avec tous les pays arabes et islamiques. Le Hamas est fier d’entretenir cette profondeur arabe et islamique au moment où les comparses de Tirawi s’enorgueillissent de leurs relations avec l’occupation (Israël) et les Etats-Unis".

Israël a accusé les islamistes du Hamas de vouloir créer un Etat islamique, soutenu financièrement et militairement par l’Iran et la Syrie.

Lors d’une visite en décembre à Téhéran, le Premier ministre démis Ismaïl Haniyeh avait estimé que l’Iran donnait au Hamas "une profondeur stratégique" dans son conflit avec Israël.

Sunday, June 24, 2007

Les organisations juives britanniques réagissent au boycott

Les organisations juives britanniques réagissent au boycott
22/06/07




- - Thème: Boycott




Les organisations juives britanniques ont critiqué sévèrement la décision de l’UNISON, le syndicat des travailleurs du secteur public, de soutenir la campagne de boycott contre Israël lors de sa conférence annuelle à Brighton, nous apprend le Jérusalem Post. Jeremy Newmark, le directeur général du Jewish Leadership Council, a estimé que le vote n'était pas "dans l’intérêt britannique ou de celui des Palestiniens ». Il appelle à la condamnation de cette décision « peu pratique et idiote. » De son côté, Uriel Lynn, le président de la Fédération de Chambres israéliennes de Congrès, a indiqué qu'un boycott serait "un coup économique et psychologique pour des entreprises israéliennes," et s’est étonné que le Ministère israélien des Affaires Etrangères n’ait rien fait pour l'arrêter.

Portes ouvertes à l'Elysée pour Le Pen

Portes ouvertes à l'Elysée pour Le Pen
Sarkozy a reçu le leader du FN la veille du Conseil européen de Bruxelles.
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : jeudi 21 juin 2007

L'Elysée en guise de cadeau d'anniversaire pour Jean-Marie Le Pen. Mais seulement le temps d'une demi-heure d'entretien avec Nicolas Sarkozy. A défaut d'avoir décroché un bail de cinq ans rue du Faubourg Saint-Honoré, le leader du Front national y a été reçu hier matin, le jour même de ses 79 ans, par le chef de l'état, dans le cadre des entretiens préparatoires au Conseil européen qui s'ouvre aujourd'hui à Bruxelles. C'est la première fois que le leader du parti d'extrême droite franchit les grilles de l'Elysée à l'invitation d'un président en exercice sous la Ve République.
Dans un entretien au Figaro du 6 juin, Nicolas Sarkozy avait annoncé la couleur. Il se disait prêt à «recevoir toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen». «Au nom de quoi écarterais-je le FN, dès lors qu'il a des élus ?» demandait-il. Nicolas Sarkozy a ainsi rompu avec la pratique de ses prédécesseurs, qui ont toujours maintenu un «cordon sanitaire» autour du Front national.
Après avoir surfé sur les thématiques frontistes tout au long de la campagne électorale, et après être parvenu, au final, à capter plus d'un million de ses électeurs, Nicolas Sarkozy banalise un peu plus le parti de Jean-Marie Le Pen. Une consultation qui correspond justement à la stratégie de «dédiabolisation» conduite par Marine Le Pen lors de la campagne présidentielle. Le Pen, lui, se montre toujours sensible à ces marques de considération. Il a d'ailleurs salué le «geste démocratique» de Nicolas Sarkozy sur le perron de l'Elysée. «C'était une anomalie que le Front national ne soit pas considéré comme un parti comme les autres» , a-t-il expliqué. Pourtant, le FN a bâti son fonds de commerce électoral en se démarquant de «la bande des quatre» grandes formations. Après cet entretien à l'Elysée, le FN vient de mettre la pointe du pied dans les couloirs de «l'établissement» dénoncé pendant des années.
Dans la soirée, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a «regretté» cette politesse faite à Jean-Marie Le Pen, «qui s'est trop souvent illustré par des propos allant à l'encontre des valeurs de la République» .

Saturday, June 23, 2007

Nouvel appel britannique au boycott d’Israël

Nouvel appel britannique au boycott d’Israël
Yael Ancri
jeudi 21 juin 2007 - 00:13







Les critiques des britanniques contre Israël fusent de toute part, ne laissant plus la place au doute quant aux intentions ‘‘attentionnées’’ du Royaume-Uni à l’égard de la seule véritable démocratie du Proche-Orient. C’est maintenant le plus grand syndicat professionnel du Royaume-Uni, UNISON, qui réunit plus de 1,6 millions de membres qui appelle à boycotter Israël. Le syndicat a approuvé à une grande majorité une décision appelant à faire pression sur Israël.


Le communiqué publié par l’UNISON indique que le syndicat continue à soutenir « une solution juste du conflit israélo-palestinien’’ et appelle Israël à se retirer derrière les frontières de 1967, « à permettre aux ‘‘réfugiés’’ de 1948 de rentrer en Israël et à évacuer toutes les colonies situées sur les territoires de la Palestine occupée et du Golan syrien occupé. »


La décision appelle également à détruire la ‘‘barrière de l’apartheid’’, à respecter « les droits du peuple palestinien à se définir une indépendance nationale et à créer un Etat en Judée Samarie et dans la bande de Gaza, dont la capitale sera Jérusalem. » Toutefois, au stade actuel, la commission n’a pas pris de décision engageant ses membres à boycotter Israël.


Le syndicat a fustigé « les sanctions économiques imposées aux territoires palestiniens occupés, à cause de l’élection du Hamas au parlement palestinien le 25 janvier 2006 et qui ont empiré les conséquences économiques de l’occupation. Il s’agit d’un exemple unique de sanctions imposées non pas au conquérant, mais à la population luttant contre l’occupation illégale de leurs territoires. »

Conseil des droits de l'homme:Ban déçu par l'attitude face à Israël

Conseil des droits de l'homme:Ban déçu par l'attitude face à Israël
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit déçu par la mention spécifique du Conseil des droits de l'homme sur des violations commises par Israël. Cela au moment même où étaient supprimés les rapporteurs spéciaux sur Cuba et le Bélarus.
"Le secrétaire général est déçu de la décision du Conseil de mentionner un seul point régional, compte tenu de l'étendue et de la gravité des allégations de violations de droits de l'homme de par le monde", a indiqué son service de presse dans un communiqué.

Cheb Mami : « Je fais confiance à la justice française »

Société - Afrique du Nord - Algérie - France

Cheb Mami : « Je fais confiance à la justice française »
Interview de la star mondiale de musique raï

Nous avons rencontré l’auteur de Let me raï et Méli Méli, cheb Mami, à Oran où il s’est réfugié surtout à l’issue du mandat d’arrêt international lancé contre lui. L’enfant terrible de Saïda revient sur les faits dont il est accusé, à savoir la tentative d’avortement par force et séquestration d’une ancienne compagne. Il démonte ces accusations en déclarant qu’il a commis une faute en laissant son manager s’occuper de cette affaire alors qu’il était occupé par la préparation et la sortie de son nouvel album Layali. Mami indique qu’il fait confiance à la justice française.



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lundi 18 juin 2007, par notre partenaire El Watan 0 réaction

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El Watan : Pourquoi avez-vous quitté la France alors que vous étiez sous contrôle judiciaire ?
Cheb Mami : Non, ce n’est pas dans l’intention de fuir que j’ai quitté la France. J’étais en liberté provisoire déjà. C’est vrai que j’ai ma mère âgée de 87 ans qui est souffrante et puis j’ai mes affaires ici (en Algérie). Aussi, je me suis dit, je me déplace et le jour du jugement, je reviendrai. Aucun problème. Depuis cette affaire, je ne me suis jamais exprimé devant les médias et pourtant les rumeurs enflent. Plusieurs choses ont été dites à mon sujet, toutes aussi contradictoires les unes que les autres. Des dizaines de versions ont été données à cette affaire, différentes les unes des autres et dont tout le monde parle alors que je ne m’étais encore jamais exprimé.

El Watan : Mais vous n’êtes pas revenu en France...
Cheb Mami : Je ne suis pas revenu parce que le jugement n’a pas eu lieu. Je devais rester quelques jours en Algérie. Entretemps, j’ai été convoqué pour une audition. Donc, j’étais absent. Après trois mois et demi en détention, après l’enquête, l’on a trouvé que je n’y suis pour rien dans cette affaire. C’était juste une idée de mon manager Michel (Levy) et c’est lui qui a tout organisé. C’est l’instigateur de cette affaire. Lors des faits, si vous voulez, j’étais déprimé.

El Watan : Au moment des faits, vous étiez en Algérie...
Cheb Mami : J’étais à Oran. J’étais très occupé par le nouvel album et déprimé. Donc, ma faute est d’avoir laissé faire et avoir fait confiance au manager.

El Watan : Une tentative d’avortement et de séquestration...
Cheb Mami : Quand c’est arrivé, j’étais choqué. Aussi, j’ai réalisé l’ampleur de la faute qu’il m’a faite. Heureusement qu’il n’y a pas eu de conséquences dramatiques. Hamdoullah ! Dieu merci !

El Watan : N’y a-t-il pas eu un « deal » au début ?
Cheb Mami : Pourquoi a-t-elle fait cela avec moi ? Vous m’excusez, un bébé cela se fait à deux. C’est une décision et un consentement mutuel. Au début, cette femme a quand même demandé de l’argent pour avorter. Donc elle a été dans une clinique en France, mais le prix ne lui convenait pas sous prétexte qu’elle n’a pas aimé ce centre médical. C’est une affaire d’argent tout simplement. Je lui ai remis dans un premier temps 10 000 euros, ensuite 5000 euros. Je voulais oublier cette histoire. Je ne cessais pas de me répéter : « Qu’est-ce que m’a fait ce Michel (Levy) ? » Une année après, cette femme s’est manifestée. Il fallait déposer plainte le lendemain, mais pas une année après. Le lendemain, elle est allée travailler, elle est retournée en France. Je lui envoyais de l’argent. Après, j’ai cessé de lui en donner. Aussi a-t-elle déposé plainte sous prétexte que je l’ai menacée.

El Watan : L’enfant est né entre temps...
Cheb Mami : L’enfant avait déjà neuf mois.

El Watan : Vous voulez dire que vous avez été piégé...
Cheb Mami :J’ai été vraiment piégé et trahi. Ce qui m’est arrivé ressemble exactement au même cas du frère de Hasni (le chanteur de raï assassiné en 1994). Elle a déjà une fille avec le frère de Hasni. Comme par hasard, cela se passe qu’avec les chanteurs. Donc c’était un acte prémédité.

El Watan : Sans donner de leçons, vous auriez dû accepter que cette femme soit enceinte et payer l’allocation alimentaire...
Cheb Mami : Au début, c’est vrai, j’étais déprimé. Je suis comme tout le monde. Quand on lui impose quelque chose comme ça, c’est normal qu’il soit déprimé. Sauf qu’il y avait un manager ; me voyant déprimé, il me propose cette idée. Moi, j’ai accepté le fait qu’elle soit enceinte. Où est le problème ? Il (le manager) dit : « Tu sais, il y a d’autres solutions pour l’avortement. » Alors, je me suis dit : « Il est en train de délirer ! » Je n’ai jamais pensé à faire une chose pareille. C’est une affaire de droit commun, ou plus précisément correctionnelle. Cependant, en France, il y a des affaires beaucoup plus graves que celle-ci et qui n’ont pas de conséquence. Cela veut dire qu’on met les gens en liberté provisoire en attendant l’enquête. L’on pouvait me donner une chance. Parce que le fait de me mettre sous mandat de dépôt, l’on savait bien qu’on mettait fin à ma carrière artistique. Ils savaient bien qu’on allait me « tuer » artistiquement parlant. Alors qu’il y a d’autres Français chanteurs, comme Jean-Luc Lahaye ou l’homme de TV comme Jean-Luc Delarue, ayant commis des actes beaucoup plus graves qui ont été ménagés et mis en liberté provisoire. L’on a jugé que les mettre sous mandat de dépôt nuisait à leur carrière artistique et professionnelle. Donc, ils n’ont pas fait un jour de prison. Mais quand il s’agit de l’acteur Samy Naceri (d’origine algérienne), de cheb Mami ou encore d’un de mes amis, c’est une autre image caricaturale que l’on présente d’eux, et ce, pour ternir encore une fois leur image et leur dignité humaine. C’est une justice à deux vitesses. Moi, je ne suis pas un voyou. C’est vrai que j’ai commis une faute en laissant mon manager organiser tout cela.

El Watan : Maintenant, c’est un mandat d’arrêt international qui a été lancé contre Mami...
Cheb Mami : Mais il n’y a pas de mandat d’arrêt international. Le 14 mai 2007, l’on a organisé cette audition. La juge traitant cette affaire ne peut pas prononcer un mandat d’arrêt international aussitôt. Ce n’est pas possible. C’est médiatique. Vous savez, Michel (Levy), à l’origine, est un attaché de presse. Il a des relais dans les médias et prévenu tous ses copains comme quoi j’étais sous mandat d’arrêt international. Cette « décision » émane juste des médias. La juge n’a pas prononcé un mandat d’arrêt international contre moi. Parce qu’il faut attendre au moins une semaine pour le faire. Le mandat d’arrêt international est destiné aux criminels, aux terroristes... C’est une affaire de droit commun.

El Watan : Vous ne voulez plus revenir en France ?
Cheb Mami : Bien sûr ! Quand j’ai vu la réaction des médias dont on sent la volonté de vous détruire et vous nuire. Et de surcroît, l’on a voulu transformer cette histoire en affaire d’Etat.

El Watan : Que comptez-vous faire ?
Cheb Mami : Je fais confiance à la justice française, elle a fait son travail, son enquête durant laquelle j’ai été incarcéré. Il est vrai que je ne m’y attendais pas, mais j’étais confiant. L’enquête a été très longue dans ma situation. Je n’ai jamais eu affaire à la justice, ni française ni d’aucun autre pays d’ailleurs. Les seules infractions que l’on a pu me reprocher peuvent être des PV ou des petites infractions routières (sourire). J’ai d’ailleurs été libéré sous caution à l’issue de cette enquête. Alors pourquoi en voudrais-je à la justice ? Il est vrai, cependant, que j’ai également mal vécu le fait d’avoir été mis en mandat arrêt alors que je présentais toutes les garanties de représentation nécessaires. Cette arrestation est survenue quelques heures avant la sortie d’un nouvel album. Ce que j’ai trouvé insupportable, c’est de ne pouvoir me rendre dans mon pays d’origine. Cette déchirure entre ma famille et moi était vraiment insupportable, insoutenable après ces trois mois et demi de détention dans ce monde qui n’est pas le mien. Et pourquoi parle-t-on systématiquement de notre gouvernement lorsque l’on évoque mon cas ? Par ailleurs, les confrontations se sont très bien passées. Au moment des faits, j’étais absent. La justice vous juge sur vos actes. Je suis déçu et surpris par le fait de cette volonté de me briser. Mais malheureusement, quand on est arabe, eh bien, on n’est pas traité de la même façon. On résume votre vie à une seule chose, une faute. J’ai toujours été clean et honnête. C’est une faute d’avoir laissé faire mon manager. Mais on m’a diabolisé. Vous m’excusez, c’est devenu une affaire d’Etat (rires). Des émissions sur TF1... Aujourd’hui, je suis révolté par cette avalanche de dires et de contre-dires à mon sujet. On a même été jusqu’à m’accuser d’antisémitisme et de dénigrer la justice française. Si j’étais antisémite, je n’aurais jamais chanté en duo avec Enrico Macias ou la chanteuse israélienne Noah ou encore des dizaines de personnes de toutes origines. Les gens qui me connaissent savent que j’ai toujours prêché l’amitié, l’amour et la paix entre tous les hommes. Moi, je respecte la personne non pas pour ses origines et ce qu’elle représente. En plus, j’ai fait des concerts contre l’intolérance et le racisme. Je ne suis pas antisémite ! C’est trop facile de dire cela !

El Watan : Cette affaire a détruit votre carrière artistique, vous n’allez plus quitter le territoire algérien...
Cheb Mami : L’on a mis un trait à ma carrière artistique. L’on croit que la France est le monde, et le monde est la France. Non, le monde, ce n’est pas la France, et la France n’est le monde. L’Algérie est vaste pour exercer mon métier. Et le monde est large. Il y a l’Egypte...

El Watan : Vous allez vous déplacer, vous n’avez pas peur ?
Cheb Mami :Bien sûr ! Cela, c’est les journaux (français) qui disent ça. Et Michel (Levy) qui aime bien le mot « international ». Ce n’est pas un mandat d’arrêt international. C’est un mandat d’arrêt. Point ! Parce que le 14 mai 2007, j’étais absent. Mais quand j’ai entendu que c’était un mandat d’arrêt, j’ai eu peur. Pourtant, j’allais retourner en France pour y être jugé. C’est pour cela que j’ai décidé de rester en Algérie. Tout ce battage médiatique, c’est de l’acharnement.
El Watan : Sur votre nouvel album, vous avez fait des duos avec K-Maro, Diam’s, Kadhem Essaher, Eleesa... Vous ont-ils soutenu ?
Cheb Mami : Oui, ils sont nombreux dont Kadhem Essaher et Eleesa. Ils me soutiennent. Il se trouve qu’ils sont arabes. Peut-être sont-ils passés par là. Ils savent que j’ai commis une faute d’avoir laissé faire mon manager, mais ils n’hésitent pas à m’appeler pour avoir de mes nouvelles.

El Watan : Cette affaire a été un coup fatal pour la promotion de ce nouvel album et surtout votre carrière...
Cheb Mami : Vous savez, cet album est « cuit ». Le fait de me placer en mandat de dépôt, c’est fatal pour une carrière. L’album et 30 ans de carrière ont été détruits.

El Watan : Avez-vous l’intention de vous produire en Algérie ?
Cheb Mami : Non, pour l’instant, je n’ai pas le moral pour chanter ou monter sur scène pour jouer de la musique.

Une interview de K. Smaïl, par dans El Watan, le 10 juin

Lire aussi :

Jacques Vergès : « ma vérité

Jacques Vergès : « ma vérité »
CROUSSE,NICOLAS
jeudi 21 juin 2007, 07:06

Sujet central du portrait réalisé par Barbet Schroeder (L'avocat de la terreur, en salles depuis hier), Jacques Vergès sort aujourd'hui de sa réserve, pour réagir aux attaques, directes ou feutrées, que charrie le documentaire du réalisateur du Mystère von Bullow. Schroeder fut longtemps sous le charme de Vergès. Il n'est pas loin d'en être aujourd'hui son bourreau. En pointant des critiques, exprimées dans le MAD d'hier, sur l'opportunisme d'un homme suspecté de trahison à sa cause. Réactions. Que pensez-vous du film que Barbet Schroeder vient de vous consacrer ?
Je pense que c'est un film très intéressant, pour l'essentiel. Parce que ce film évoque un demi-siècle de guerres de libérations, d'insurrections, de terrorisme d'une part, de répressions sauvages et de tortures de l'autre. Et tout cela à travers ma personne et les procès auxquels j'ai participé. C'est d'autant plus intéressant que nous sommes malheureusement à l'orée d'un nouveau demi-siècle où cela va continuer.
Schroeder nous dit dans le MAD d'hier que le film a été dans un premier temps un peu difficile à avaler pour vous.
Là-dessus, il raconte les choses un peu à sa façon. Il y a dans ce très bon film des détails qui sont hors-sujet et qui m'agacent. Par exemple, cette histoire d'amourette qu'il imagine entre madame Kopp (NDLR : Magdalena Kopp, qui sévit dans les années 70 et 80 dans les Cellules Révolutionnaires est-allemandes et auprès de Carlos, dont elle deviendra la compagne) et moi-même. J'ai pour madame Kopp la plus grande affection, mais ça n'a jamais été une liaison. Si monsieur Schroeder a des problèmes dans ce domaine, qu'il ne me les refile pas sous mon nom. La deuxième chose, c'est qu'il évoque longuement le découvert bancaire que j'ai eu. Je ne vois pas l'intérêt de l'évoquer. Il a, en plus, publié en fin du documentaire une série de portraits de chefs d'état africains qualifiés de dictateurs en disant que j'étais leur avocat, ce qui est inexact puisque quand un type est dictateur, prétendument, et qu'il est au pouvoir, il n'est pas poursuivi. Mais tout cela, ce sont des détails par rapport au sujet principal, qui est la guerre révolutionnaire d'un côté, la répression sauvage de l'autre, et l'aspect judiciaire que cela a pris avec ma participation.
Schroeder vous compare à Bukowski, à qui il a consacré un documentaire. C'est, dit-il, « tout l'opposé de Vergès, qui est l'ennemi de la vérité ».
« Ma » vérité obsède manifestement Barbet Schroeder. Il tourne autour et il ne la trouve pas. Que voulez-vous que j'y fasse ? Il faut qu'il fasse un effort plus grand. Quand il m'a proposé ses conditions de tournage, qui supposaient de lui laisser le final cut, des amis m'ont dit « mais tu vas te faire piéger, comme il a piégé Idi Amin Dada ! ». Je réponds : je ne suis pas Idi Amin Dada. Pour moi l'intérêt, si ce film est fait sur moi, les quatre cinquième du film me concerneront. Et j'apparaîtrai tel que je suis, sans langue bifide ni longue queue par derrière. Le discours que j'y tiendrai sera le mien. On pourra m'approuver ou me blâmer à partir de mes discours, et non pas à partir de rumeurs. De ce point de vue, j'ai eu raison. J'apparais dans le film tel que je suis.
Carlos témoigne dans le documentaire. Il vous y considère un peu comme une sorte d'ami qui est devenu un traître.
Je ne réagis pas. Je pense que l'exhibition de monsieur Carlos se suffit à elle-même. Et d'autre part, les règles professionnelles m'interdisent de polémiquer avec un type qui a été mon client pendant quelques mois.
Schroeder vous perçoit comme un personnage de roman balzacien. A moins que ce ne soit de Malraux ?
Ecoutez, je ne me perçois ni comme de Balzac, ni comme de Malraux. Je n'essaie de ressembler à aucun personnage de roman connu. J'obéis aux caprices de mon coeur. Je ne considère pas ma profession comme un ascenseur social, mais comme un moyen d'assumer le plus d'humanité, c'est ce que j'essaie de faire. Notre profession, c'est la plus belle. Parce qu'elle nous permet d'assumer le plus possible d'humanité. Nous sommes le confident du bourreau et de sa victime. De l'escroc et de l'imbécile. De la femme frigide et de la nymphomane. Et chaque fois, par un effort d'empathie, nous devons nous efforcer de comprendre. Comprendre n'est pas excuser, loin de là, mais c'est donner un sens à ce qui arrive, en particulier pour la société. Or, quand on prend la position de comprendre, l'opinion considère que vous êtes complice de votre client. Pas vrai ! Si on ne comprend pas le cheminement par lequel un homme semblable à nous est arrivé à commettre des actes effrayants, nous privons la société d'une réflexion sur les moyens de prévenir le retour de tels événements. En Algérie, nous avons un jeune résistant qui s'appelait Aussares, qui avait fait une dissertation connue et très remarquée sur les époques de Virgile. Et dix ans après, on le retrouve à Alger torturant toutes les nuits et assassinant tous les matins. Comment cela a pu se produire ? Sans excuser monsieur
Aussares, on se dit qu'une des raisons était en tout cas que le gouvernement a confié à l'armée une tâche de police pour laquelle l'armée n'était pas faite ; a refusé aux prisonniers rebelles le bénéfice des conventions de Genève ; n'a pas limité dans le temps la garde à vue des prisonniers. Voilà la leçon qui peut être tirée pour la société : si les Américains avaient tiré cette leçon pour l'Irak, ils auraient commis moins de conneries.
Cette leçon sur la complexité humaine, Schroeder la tire également à votre sujet. En vous transformant, via le témoignage de votre vieil ami Siné, en tueur potentiel, capable non pas de rentrer dans des commandos sanglants, mais bien de pousser sur un bouton pour exécuter un ordre.
J'ai tué des gens pendant trois ans, de 1942 à 1945, comme soldat puis comme sergent dans les forces françaises libres. Je me suis battu, et quand on se bat pendant la guerre, on tue des gens. La seule chose, c'est de tuer des gens sans haine, et surtout sans attenter à leur dignité.
Dans son interview au Soir, Schroeder s'exprime sur les huit années de votre disparition. Pour lui, si on « lit « bien le film, la raison de cette disparition est transparente : « il y a un personnage qui revient tout le temps sur l'écran et il n'y a aucun doute sur les agissements de Vergès ». Si on « lit « bien, ce personnage ne pourrait être que Waddi Haddad !?
Ecoutez, là-dessus, Barbet Schroeder devrait être beaucoup plus prudent dans ses élucubrations. Ce sont ces aspects du film qui m'agacent, mais qui ne nuisent pas à la vision d'ensemble qu'exprime le film. J'ai d'autres exemples sur ces soi-disant scoops. Un jour, il demande à des Cambodgiens si j'ai été au Cambodge. Ces Cambodgiens ne peuvent répondre que non. Et ça ne prouve donc rien. Autre exemple : il demande à un fonctionnaire des services spéciaux de la DGSE si je travaille pour la DGSE. Le type répond : si c'est le cas, on ne peut pas vous le dire. Ca veut donc dire aussi bien oui que non. C'est n'importe quoi !
Que représente, rétrospectivement, les années de votre disparition, dans votre vie ?
Un moment très important. Je comparerais ça aux sentiments que pouvait éprouver maître Apulée, avocat au barreau de Carthage, dans l'Antiquité, quand il est revenu de son voyage autour de la Méditerranée et qu'il a raconté dans les Métamorphoses.
Schroeder explique qu'il s'est heurté lors du montage de son film à des résistances de la part de nombreuses télévisions, qui vous percevraient comme un antisémite.
Les médias, surtout en France, sont domestiqués. C'est une vérité de La Palice. Nous vivons dans une dictature soft, mais très assidue, de la pensée. En ce qui concerne l'antisémitisme, c'est une rigolade. Beaucoup de mes amis sont des juifs. Quand vous condamnez Israël pour telle ou telle action, vous voilà bombardé antisémite. C'est ridicule.
Schroeder vous perçoit comme un homme victime de ses engagements. Vous commencez par accepter le principe des bombes algériennes « de résistance »... et vous êtes ensuite pris dans un engrenage, et dit-il « on en arrive aux bombes et à Carlos ». En somme, « on est cuit ».
Ne parlons pas de Carlos, qui n'a été mon client que pendant quatre ou cinq mois. Mais ceci étant, les autres personnages qu'on voit dans le film, de Anis Naccache à George Ibrahim Abdallah, ce sont des personnages nobles. La principale différence entre eux et le FLN, c'est que le FLN a gagné la guerre, et pas les Palestiniens. Quand on gagne la guerre, on est glorieux. Quand on ne la gagne pas, on est des assassins. Ce qui fait l'honorabilité des gens, c'est la victoire. Elle est là, la fameuse différence entre une bombe noble, comme dit Barbet Schroeder, et une bombe qui ne le serait pas. La bombe est l'arme des vaincus, des plus faibles.
Comment voyez-vous l'évolution historique du terrorisme, depuis l'après-guerre jusqu'à aujourd'hui ?
Aux lendemains de la dernière guerre, manifestement les vainqueurs n'avaient rien compris. Ils n'avaient pas compris que le temps du colonialisme pur et dur était passé. Alors, ils ont essayé de reconquérir des pays devenus rebelles. C'est la guerre du Vietnam, avec le désastre pour la France de Dien Bien Phu. C'est, pour l'Algérie, le désastre final, la défaite morale de la France dans cette affaire. Et aujourd'hui, ça recommence. Le relais est pris par d'autres. Ce sont les Etats-Unis qui envahissent l'Irak avec un prétexte mensonger, tout le monde le sait, et qui ont réussi à créer le chaos. C'est le chaos en Afghanistan. C'est le feu qui prend en Palestine et au Liban.
Qu'est-ce que vous aimeriez que l'histoire retienne de vous ?
Mon épitaphe ? Que l'on dise : ci-gît un vivant.

Mémoire de la Shoah: 10.000 euros d'amende requis contre Dieudonné

Mémoire de la Shoah: 10.000 euros d'amende requis contre Dieudonné
augmenter la police diminuer la police imprimer Olivier Laban-Mattei AFP/Archives ¦ Une amende de 10.000 euros a été requise mardi contre l'humoriste Dieudonné pour des propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, notamment l'expression "pornographie mémorielle", tenus lors d'une conférence de presse à Alger en février 2005.


Une amende de 10.000 euros a été requise mardi contre l'humoriste Dieudonné pour des propos antisémites sur la mémoire de la Shoah, notamment l'expression "pornographie mémorielle", tenus lors d'une conférence de presse à Alger en février 2005.

Le procureur de la 11e chambre du tribunal correctionnel de Paris, Laurent Zuchowicz, a demandé une condamnation pour "diffamation publique à caractère racial" de Dieudonné, absent comme son avocat de l'audience.

Le tribunal rendra son jugement le 11 septembre.

Lors d'une conférence de presse sur un de ses spectacles, le 16 février 2005 à Alger, Dieudonné s'en était pris au "lobby sioniste, qui cultive l'unicité de la souffrance", et aux "autorités sionistes (qui), avec l'argent public, confisquent la création culturelle et ont déclaré une guerre au monde noir".

Au cours de la même conférence de presse, dans des propos rapportés par plusieurs médias français, Dieudonné avait également parlé de "pornographie mémorielle". Il avait par la suite expliqué viser par cette expression "l'instrumentalisation de la Shoah", ce qu'il a redit mardi dans une lettre au tribunal lue à l'audience.

Dans sa lettre, Dieudonné a accusé la presse qui avait rapporté ses propos de "diffusion de fausses nouvelles", jugeant "honteux de détourner (ses) propos dans une intention de nuire évidente".

Après que le tribunal eut visionné un CD-rom contenant les extraits incriminés de la conférence de presse de Dieudonné, le procureur a estimé qu'"on était clairement sur un discours antisémite, imputant des faits précis, négatifs à une communauté en raison de l'appartenance raciale".

Le représentant du ministère public a estimé que "parler d'autorités sionistes en France" n'avait pas de "sens" et que "c'est bien la communauté juive qui est mise en cause et non les partisans de l'Etat d'Israël".

Pour le procureur, la communauté juive est "devenue le bouc émissaire, le moteur" de Dieudonné, dont il a demandé la condamnation à 10.000 euros d'amende.

Dieudonné avait demandé le renvoi de l'audience prévue mardi, invoquant l'obligation pour lui d'être présent au "Festival du rire de Montréal" ainsi que l'impossibilité pour son avocat d'être présent. Le tribunal a décidé de maintenir l'audience, déjà plusieurs fois reportée
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Wednesday, June 20, 2007

concert pro-nazi les juifs de croatie dénoncent les autorités

Concert d'un pro-nazi croate: les Juifs de Croatie dénoncent les autorités
AFP 19.06.07 | 16h41




le manque de réaction des autorités croates après un concert à Zagreb d'un célèbre chanteur pop local, connu pour ses sympathies pour le régime pro-nazi oustachi croate de la Seconde guerre mondiale.

La communauté juive exprime dans un communiqué sa "profonde indignation pour le manque de toute réaction officielle et de démarche légale des autorités croates après l'étalage de symboles oustachi pendant le récent concert de Marko Perkovic à Zagreb".

"Ce genre d'indifférence et d'aveuglement non seulement nuit à la réputation de la Croatie, en rappelant les périodes les plus sombres et honteuses, mais met aussi en danger l'avenir" du pays, poursuit-on de même source.

Quelque 60.000 personnes, dont des parlementaires, ont assisté dimanche soir à ce concert donné au stade du Dinamo Zagreb par Perkovic, dont le nom de scène est Thompson.

Lundi, le Centre Simon Wiesenthal qui lutte pour la chasse aux ex-nazis a exprimé "outrage et dégoût après une démonstration massive de saluts fascistes et la présence de symboles et d'uniformes (fascistes) au concert" de Thompson.

A l'ouverture de ses concerts, Thompson, 40 ans, toujours vêtu de noir (couleur de l'uniforme des oustachis), fait régulièrement le salut hitlérien et lance des slogans oustachis.

Selon la presse locale, lors de ce dernier concert à Zagreb, il s'est toutefois abstenu de faire des références au régime oustachi et de faire le salut hitlérien.

Des centaines de milliers de Serbes, de Juifs, de Tziganes et de Croates anti-fascistes sont morts dans les camps de concentration du régime pro-nazi croate.

Reçu à l'Elysée, Le Pen salue le "geste démocratique" de Sarkozy

Reçu à l'Elysée, Le Pen salue le "geste démocratique" de Sarkozy


Le président du Front national Jean-Marie Le Pen a salué mercredi le "geste démocratique" de Nicolas Sarkozy qui l'a reçu à l'Elysée dans le cadre de ses consultations avant le Conseil européen de jeudi et vendredi.
"Il m'a entretenu de ses projets européens, j'ai dit ce qu'il savait déjà : nos profondes divergences sur ce sujet. Nous avons procédé à un échange de vues général et je note que le président de la République a depuis longtemps pris l'initiative de recevoir le président du Front National, ce que je considère comme un geste démocratique", a déclaré Jean-Marie Le Pen à la presse à sa sortie de l'Elysée.
Il a jugé que "depuis un certain temps, c'est vrai, c'était une anomalie que le Front national ne soit pas considéré comme un parti politique comme les autres".
Jacques Chirac a toujours refusé d'entrer officiellement en contact avec Jean-Marie Le Pen, avec lequel il avait notamment refusé de débattre entre les deux tours de l'élection présidentielle de 2002 où le président du Front national avait affronté le chef de l'Etat sortant.
Le PS s'est "étonné que, pour la première fois, le leader de l'extrême droite soit reçu avant un sommet européen par le président de la République".
Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire François Hollande, a jugé cette initiative d'autant plus surprenante que l'Elysée n'a pas fait savoir que les Verts seraient reçus "alors qu'ils sont représentés à l'Assemblée nationale, au Sénat et au Parlement européen".
Nicolas Sarkozy a notamment reçu, dans la perspective du Conseil européen les dirigeants socialistes François Hollande et Laurent Fabius, le fondateur du MoDem François Bayrou, ainsi que Simone Veil, Edouard Balladur, Jean-Pierre Raffarin, Patrick Devedjian et Hervé Morin.
Dans une interview au Figaro le 6 juin, le président de la République avait dit sa volonté de recevoir "toutes les formations politiques représentées à l'Assemblée, au Sénat et au Parlement européen" dans ses consultations sur une éventuelle introduction de la proportionnelle aux législatives.
"Au nom de quoi écarterais-je (le FN), dès lors qu'il a des élus", avait expliqué M. Sarkozy.
Ce gage de respectabilité, indice d'une "dédiabolisation" du FN, lui est donné au moment où son parti connaît un recul électoral sans précédent, avec 4,29% aux législatives.
Le directeur de la communication du FN, Alain Vizier, a tout de même indiqué que M. Le Pen avait déjà été reçu à l'Elysée, d'abord par René Coty sous la IVème république, puis, sous la Vème, lors d'un intérim d'Alain Poher à la présidence de la République (avril 1969 à juin 1969 ou avril à mai 1974).
M. Vizier n'a pas précisé l'objet, ni les dates de ces rendez-vous élyséens. Mais un livre de photos édité par le FN montre Jean-Marie Le Pen descendant les marches du perron en mars 1958, en uniforme militaire, après "avoir été reçu par le président René Coty", selon la légende.
Il était alors député, mandat qu'il perdra en 1962.
Cette nouvelle forme de reconnaissance officielle pour le chef frontiste n'est pas complètement sans précédent: il avait été reçu à Matignon par le Premier ministre Dominique de Villepin en juin 2005 pour des consultations sur l'Europe, après la victoire du "Non" au référendum sur la Constitution européenne.
Avant cela, il faut remonter à 1993 pour trouver traces d'une réception à Matignon du FN par le Premier ministre Edouard Balladur, dans le cadre de consultations des partis politiques.

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Saturday, June 16, 2007

Une minute de silence en mémoire du nazi Kurt Waldheim à l'ONU

Une minute de silence en mémoire du nazi Kurt Waldheim à l'ONU
16-06-2007

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est joint à l'Assemblée générale pour observer une minute de silence en mémoire de l'ancien président autrichien Kurt Waldheim. Ce dernier a dirigé l'institution internationale de 1972 à 1981.
"Les dix ans de Kurt Waldheim à la tête (des Nations unies) ont couvert une période de défis profonds dans le monde et dans l'histoire de notre organisation", a dit M. Ban devant les 192 membres de l'Assemblée. "Il a dirigé l'organisation avec prudence, persévérance et précision", a-t-il estimé. La réputation de Kurt Waldheim, décédé jeudi à Vienne des suites d'un infarctus à l'âge de 88 ans, avait été ternie par des révélations sur son passé d'officier dans l'armée hitlérienne dans les Balkans qu'il avait occulté.

Lettre réponse à un professeur d'université anglais.

Lettre réponse à un professeur d'université anglais.

Yair Lapid - 8 Juin 2007 Yediyot Haaharonot
(Traduction de Michael Grynszpan)

J'ai lu avec beaucoup d'attention la décision de l'UCU, l'association des
universitaires anglais, qui appelle au boycott universitaire d'Israël.
J'ai découvert avec joie que l'association n'avait pas encore décidé
définitivement de quelle façon précise elle allait nous boycotter.
Ces grands seigneurs réfléchissent encore à ce sujet ; des volutes bleuâtres
s'échappant de leurs pipes, leurs fronts plissés s'appuyant sur une main qui
prolonge un bras enfilé dans une veste "Harris Tweed" à carreaux ornée au
coude d'un morceau de cuir râpé.
"Peut-être, se disent-ils, allons-nous les boycotter maintenant ou
peut-être, allons-nous attendre un peu. Il n'est pas la peine de se
précipiter : ces enfants insolents quelque part au Moyen-Orient ne vont de
toutes façons pas cesser de s'entretuer du jour au lendemain. En attendant,
nous allons boire encore une pinte de bière et consulter l'exemplaire du
dix-huitième siècle de "Simplisystum" que nous avons trouvé dans la
bibliothèque. "

Nous, les Israéliens, savons qu'il y a une dimension comique dans cette
décision. Nos institutions universitaires ont toujours été des foyers de la
gauche radicale, qui s'oppose corps et âme à l'occupation. On savait déjà
que les Anglais ne comprenaient pas vraiment ce qui se passait ici, mais
dans le cas présent, c'est le genre d'ignorance qui provoque ce même
ricanement méchant chez les élèves lorsqu'ils surprennent leur professeur à
faire une erreur.

Et peut-être est-ce moi qui me trompe ? Et peut-être que je me moque ici
avec légèreté de personnes concernées par ce qui se passe, de personnes qui
tentent sincèrement d'améliorer le monde ?

On sait bien qu'en face de tout groupe humain qui veut atteindre un but
noble, viendront toujours des individus cyniques comme moi pour affirmer
qu'ils ne comprennent pas le monde réel. Aux opposants à l'Apartheid on a
expliqué que la lutte contre le communisme mondial était bien plus
importante. Les écolos se sont faits traiter d'"embrasseurs d'arbres". Tony
Blair s'est fait expliquer encore et encore que le conflit en Irlande du
nord ne finira jamais. Alors peut-être qu'au lieu de pousser des cris,
d'être en colère, de se vexer et de décider que cette année on ne voyagera
plus pour aller au théâtre à West-End, peut-être vaudrait-il mieux essayer
d'aider cette assemblée de respectables professeurs dans leur processus de
réflexion ?

Peut-être est-ce prétentieux de ma part, mais je crois avoir une petite
considération à ajouter au débat : je n'ai pas envie de mourir.

Il est vrai que l'action humanitaire consisterait à retirer les barrages,
arrêter immédiatement l'occupation, permettre la libre circulation des
Palestiniens dans les territoires, démolir ce maudit mur inhumain, leur
promettre tous les doits élémentaires qui reviennent à tout être humain.
Sauf que je vais devoir payer tout cela de ma vie.

J'avoue que c'est un peu mesquin de ma part de m'obstiner sur ce point.
Après tout, quelle importance a ma petite vie comparée aux chances de paix,
de justice, d'égalité des droits... Mais malgré tout - appelez cela
faiblesse ou indifférence - je n'ai pas envie de mourir.

Et qu'il n'y ait pas de doute : si nous faisions ce qu'attendent de nous les
respectables professeurs anglais, ce serait ma mort. Elle ne serait
peut-être pas immédiate, mais même cette attente de la mort ne serait pas un
grand plaisir.

Parce que pendant ces trois ou quatre mois qui passeront avant que je meure
(et ne vous inquiétez pas ça ne prendra pas plus longtemps), je me
demanderai à chaque instant comment on va me tuer exactement, si c'est une
roquette Katioucha qui va tomber sur ma maison et si je mourrai enterré sous
les décombres ?
Est-ce un terroriste-suicide qui explosera dans le centre commercial au
moment où j'achèterai de nouvelles chaussures pour ma petite fille ?
Quelqu'un courra-t-il vers moi avec une hache dans la rue Allenby pour me
trancher la tête ? Ou peut-être qu'un tireur d'élite me descendra lorsque
j'irai chercher mon fils à l'école ? Si on me permet de choisir je préfère
cette dernière possibilité. Elle me semble être la moins douloureuse. Au
pire ma femme ira chercher l'enfant avec du retard et lui expliquera que
Papa est mort. A mon grand regret je n'ai pas le droit de faire des choix en
ce qui concerne ma mort et la curiosité - si vous me permettez ce jeu de
mot - me tue.

Contrairement à moi et à ma ridicule obstination à vouloir vivre, les
universitaires - et je parle bien sûr de ces universitaires qui circulent
dans les couloirs silencieux d'une respectable université anglaise - sont
capables d'avoir une vision plus large. Dans leur vision historique ma mort
n'est qu'un détail marginal comparé au grand projet d'en finir avec ce
qu'ils appellent "l'apartheid israélien". Leur emploi de ce mot "apartheid"
m'a rendu plutôt inquiet. Se peut-il que même des professeurs d'université
se gourent dans leur conférence ? Apartheid ? Où sont-ils allés chercher une
telle bêtise ? Apartheid ?

La répression causée par l'occupation (et oui, l'occupation cause de la
répression) n'a pas pour but de transformer les Palestiniens en esclaves.
Nous n'avons jamais tenté de les envoyer chercher des diamants dans nos
mines ni de cueillir du coton dans nos plantations ni de les forcer à
utiliser uniquement des toilettes publiques où serait écrit "réservé aux
arabes". La séparation entre les Palestiniens et les Israéliens n'est pas
liée à la race ni à la religion ni à la couleur de la peau. De fait, Israël
est un des rares pays dans le monde à avoir interdit à des politiciens
racistes d'être élus à son parlement. Presque vingt pour cent des citoyens
israéliens sont arabes - ils peuvent témoigner que personne n'a jamais osé
leur demander d'aller s'asseoir au fond de l'autobus.

La seule chose qui nous intéresse c'est que cet autobus n'explose pas parce
que c'est dans cet autobus que ma fille voyage parfois pour aller à ses
cours de gymnastique. Promettez-nous cela et vous verrez comment les
barrages disparaîtront et comment le mur s'effondrera. Promettez-nous cela
et les enfants palestiniens pourront eux aussi vivre en toute sécurité.
Promettez-nous cela et vous verrez l'Etat d'Israël se mobiliser pour aider
les Palestiniens à créer leur Etat, sauver leur économie et pour les aider à
gagner une guerre bien plus importante : la guerre contre la pauvreté,
l'ignorance et contre le fondamentalisme islamiste messianique. C'est la
seule chose que je leur demande. Pas d'argent, pas de service, même pas leur
amitié. Qu'ils reconnaissent simplement le fait énervant que je n'ai pas
envie mourir.

Je connais l'argument selon lequel l'occupation est la cause de toute cette
terrible violence. Mais c'est un argument - bon, comment dire cela ? - c'est
un argument académique. Car en fait le terrorisme arabe a commencé bien
avant que nous n'occupions la moindre parcelle de terre. De plus, les
grandes vagues de terrorisme palestinien sont arrivées précisément lorsque
la paix semblait approcher. Il en fut ainsi pour la vague d'attentats dans
les autobus lors de "Mars noir" en 1996, qui détruisit les chances de mettre
en application les accords d'Oslo. Il en fut ainsi pour l'éclatement des
violences de la deuxième Intifada qui débuta juste après qu'Ehud Barak ait
proposé de donner quasiment tous les territoires occupés y compris une
partie de Jérusalem. Il en est ainsi pour l'actuelle vague de roquettes
Kassam sur Sdérot qui intervient juste après le retrait israélien de la
bande de Gaza.

Je crois encore en la paix. Ils ne m'intéressent pas ces territoires occupés
avec tout ce qu'ils comportent de crainte et de cruauté. Je crois en la paix
comme j'y ai cru toute ma vie. Et je sais que la paix aura un prix qu'il
faudra payer. Tout ce que je demande en attendant, c'est l'opportunité
légitime d'être encore vivant lorsqu'elle arrivera.

Friday, June 15, 2007

precurseurs et alliés du nazisme aux usa dans l'entre deux guerres

Racisme et eugénisme pendant l’entre-deux-guerres

Précurseurs et alliés du nazisme aux Etats-Unis
Publié il y a un an, le roman de Philip Roth « Le Complot contre l’Amérique » imaginait l’arrivée à la présidence des Etats-Unis, en 1940, de Charles Lindbergh. Si la victoire du célèbre aviateur, antisémite notoire et sympathisant du régime nazi, sur Franklin Delano Roosevelt relève de la fiction, l’influence du nazisme outre-Atlantique était bien réelle. A preuve les écrits de Henry Ford. Plus : les tenants américains de l’eugénisme et du racisme ont inspiré Adolf Hitler.
Par Michaël Löwy et Eleni VarikasCertains, comme Daniel Goldhagen, ont essayé d’expliquer le nazisme par une perversité antisémite exclusivement allemande ; d’autres, comme Ernst Nolte, dans un esprit visiblement apologétique, parlent de comportement « asiatique » ou d’imitation des bolcheviks. Et si, comme l’a si tôt perçu Hannah Arendt, le racisme et l’antisémitisme nazis avaient plutôt des sources occidentales (1), et même des filiations nord-américaines ? En effet, parmi les lectures favorites des fondateurs du IIIe Reich se trouve le livre d’un personnage américain hautement représentatif : Henry Ford. Par ailleurs, les doctrines scientifiques et les pratiques racistes politiques et juridiques des Etats-Unis ont eu un impact non négligeable sur les courants équivalents en Allemagne.

Cette connexion américaine remonte tout d’abord à la longue tradition de la fabrication juridique de la race – une tradition qui exerce une grande fascination sur le mouvement nazi dès ses origines. En effet, pour des raisons historiques, liées entre autres à la pratique ininterrompue, des siècles durant, de l’esclavage des Noirs, les Etats-Unis offrent le cas peut-être unique d’une métropole qui a exercé, et sur son propre sol, une classification raciste officielle comme fondement de la citoyenneté.

Qu’il s’agisse des définitions de la « blancheur » et de la « noirceur » qui, nonobstant leur instabilité, se succèdent depuis trois siècles et demi comme catégories juridiques, qu’il s’agisse des politiques d’immigration enviées par Adolf Hitler dès les années 1920 ou encore des pratiques de stérilisation forcée dans certains Etats plusieurs décennies avant la montée du nazisme en Allemagne, la connexion américaine offre un terrain privilégié, bien qu’aucunement unique, pour repenser les sources proprement modernes du nazisme, les continuités inavouées de celui-ci avec certaines pratiques politiques des sociétés occidentales (y compris démocratiques).

La stérilisation forcée institutionnalisée
Denoncer l’antisémitisme et le judéocide est une des composantes importantes de la culture politique dominante des Etats-Unis aujourd’hui. Tant mieux. Il règne, en revanche, un silence gêné sur les liens, les affinités, les connexions entre personnages importants de l’élite économique et scientifique du pays et l’Allemagne nazie. Ce n’est qu’au cours des dernières années que sont parus des livres qui abordent de front ces questions embarrassantes. Deux de ces ouvrages nous semblent mériter une attention particulière : The Nazi Connection (2), de Stefan Kühl, et The American Axis (3), de Max Wallace. Kühl est un universitaire allemand qui a fait des recherches aux Etats-Unis, et Wallace un journaliste américain établi de longue date au Canada.

« Il y a aujourd’hui un pays où l’on peut voir les débuts d’une meilleure conception de la citoyenneté », écrivait Hitler en 1924. Il se référait à l’effort des Etats-Unis pour maintenir la « prépondérance de la souche nordique », pour leur politique relative à l’immigration et à la naturalisation. Le projet d’« hygiène raciale » développé dans Mein Kampf prenait pour modèle l’Immigration Restriction Act (1924), qui interdisait l’entrée des Etats-Unis aux individus souffrant de maladies héréditaires ainsi qu’aux migrants en provenance de l’Europe du Sud et de l’Est. Quand, en 1933, les nazis ont mis en place leur programme pour l’« amélioration » de la population par la stérilisation forcée et la réglementation des mariages, ils se sont ouvertement inspirés des Etats-Unis, où plusieurs Etats appliquaient déjà depuis des décennies la stérilisation des « déficients », une pratique sanctionnée par la cour suprême en 1927.

L’étude remarquable de Kühl retrace cette sinistre filiation en étudiant les liens étroits qui se tissent entre eugénistes américains et allemands de l’entre-deux-guerres, les transferts des idées scientifiques et des pratiques juridiques et médicales. Bien documentée et défendue avec rigueur, la thèse principale de l’auteur est que le soutien continu et systématique des eugénistes américains à leurs collègues allemands jusqu’à l’entrée des Etats-Unis dans la seconde guerre mondiale, leur adhésion à la plupart des mesures de la politique raciale nazie ont constitué une source importante de légitimation scientifique de l’Etat raciste de Hitler.

A l’encontre d’une partie considérable de l’historiographie dominante, Kühl montre que les eugénistes américains qui se sont laissé séduire par la rhétorique nazie de l’hygiène raciale n’étaient pas qu’une poignée d’extrémistes ou de marginaux, mais un groupe considérable de scientifiques dont l’enthousiasme ne s’est pas atténué quand cette rhétorique est devenue réalité. L’étude des mutations de ces rapports entre les deux communautés scientifiques permet au sociologue et historien allemand de mettre en lumière les aspects multiples de l’influence qu’ont exercée sur les adeptes de l’hygiène raciale les « progrès » de l’eugénisme américain – notamment l’efficacité d’une politique d’immigration qui « combinait la sélection ethnique et eugéniste » – et le succès qu’a connu le mouvement eugéniste américain en faisant adopter des lois en faveur de la stérilisation forcée.

Pendant que, dans la république de Weimar, travailleurs sociaux et responsables de la santé publique se préoccupaient de réduire les coûts de la protection sociale, les spécialistes de l’hygiène raciale avaient les yeux tournés vers les mesures de stérilisation forcée pratiquées dans plusieurs Etats de l’Amérique du Nord pour réduire le coût des « déficients ». La référence aux Etats-Unis, premier pays à institutionnaliser la stérilisation forcée, abonde dans toutes les thèses médicales de l’époque. Une des explications souvent avancées pour expliquer ce statut d’avant-garde dont jouissait l’eugénisme américain était la présence des Noirs, qui aurait « obligé très tôt la population blanche à recourir à un programme systématique d’amélioration de la race ». Cette même explication sera avancée plus tard par les apologètes américains du régime nazi comme le généticien T. U. H. Ellinger, qui comparait la persécution des Juifs au traitement brutal des Noirs aux Etats-Unis.

Avec la montée du nazisme, les eugénistes américains, à l’exemple de Joseph DeJarnette, membre d’un mouvement de promotion de la stérilisation en Virginie, découvrent avec surprise et fascination que « les Allemands nous battent à notre propre jeu... ». Ce qui n’empêche pas, du moins jusqu’à l’entrée en guerre des Etats-Unis (décembre 1941), leur soutien actif aux politiques racistes des nazis, pas plus que le silence de la grande majorité des eugénistes devant la persécution des Juifs et des Tziganes, des Noirs du IIIe Reich. Certes la communauté eugéniste ne fut pas homogène, comme le montrent les dénonciations virulentes de scientifiques comme les eugénistes socialistes Herman Muller et Walter Landauer ; celles du généticien progressiste L. C. Dunn et du célèbre anthropologue Franz Boas. Mais, contrairement aux deux derniers, qui étaient critiques envers l’eugénisme, Muller et Landauer menaient une critique « scientifique » du nazisme qui, tout en niant la hiérarchie des races, reconnaissait le besoin d’améliorer l’espèce humaine par la promotion de la reproduction des individus « capables » et la prohibition de celle des individus « inférieurs ».

Un vocabulaire biologique, médical et hygiéniste
Le chapitre 6 du livre de Kühl, « Science et racisme. L’influence des concepts différents de la race sur les attitudes envers les politiques racistes nazies », apporte un démenti à la thèse canonique selon laquelle les tendances « pseudo-scientifiques » de l’eugénisme américain – responsables de la loi raciste de 1924 sur l’immigration – auraient cédé la place, dès les années 1930, à un eugénisme progressiste plus « scientifique » en rupture totale avec l’hygiène raciale.

La typologie complexe que construit l’auteur démontre que les différenciations au sein du mouvement eugéniste américain n’avaient rien à voir avec son devenir plus « scientifique ». Il souligne que la lutte à l’intérieur de la communauté scientifique internationale au sujet de la politique raciale nazie était avant tout une lutte entre des positions scientifiques divergentes relatives à l’amélioration de la race et aux moyens scientifiques, économiques et politiques pour y parvenir.

C’est la raison pour laquelle l’auteur propose deux notions – « racisme ethnique » et « racisme génétique » –, qu’il estime nécessaires pour la compréhension du phénomène étudié. Le premier fut condamné ouvertement par le tribunal de Nuremberg en 1946 ; pour le second, ce fut plus difficile. D’une part, la plupart des hygiénistes raciaux n’ont pas été jugé(e)s pour la stérilisation forcée de quatre cent mille personnes. D’autre part, la recherche récente a montré qu’une partie de l’accusation a essayé de présenter les massacres de masse et les expériences dans les camps comme des pratiques séparées de l’« eugénisme authentique ».

En 1939, Ellinger écrivait dans le Journal of Heredity que la persécution des juifs n’était pas une persécution religieuse, mais « un projet d’élevage de grande échelle visant à éliminer de la nation les attributs héréditaires de la race sémitique ». Et d’ajouter : « Mais quand il s’agit de savoir comment le projet d’élevage peut être réalisé avec la plus grande efficacité, une fois que les politiciens ont décidé de sa désirabilité, même la science peut assister les nazis. » Quelques années plus tard, Karl Brandt, le chef du programme d’élimination des personnes handicapées, déclarait devant ses juges que celui-ci avait été fondé sur des expériences américaines dont certaines dataient de 1907. Il citait pour sa défense Alexis Carrel, dont une de nos universités portait encore récemment le nom (4).

L’ouvrage de Wallace analyse les rapports avec le nazisme de deux icônes américaines du XXe siècle : le constructeur automobile Ford et l’aviateur Charles Lindbergh. Ce dernier, consacré héros de l’aviation après avoir traversé pour la première fois l’Atlantique (1927), va jouer un rôle politique significatif dans les années 1930, comme sympathisant américain du IIIe Reich et, à partir de 1939, comme un des organisateurs (avec Ford) de la campagne contre Roosevelt, accusé de vouloir intervenir en Europe contre les puissances de l’Axe.

Moins connu, le cas de Ford est plus important. Comme le montre très bien Wallace – c’est un des points forts de son livre –, The International Jew (1920-1922), de Ford (lire « Henry Ford, inspirateur d’Adolf Hitler »), inspiré par l’antisémitisme le plus brutal, a eu un impact considérable en Allemagne. Traduit dès 1921 en Allemand, il a été l’une des principales sources de l’antisémitisme national-socialiste et des idées de Hitler. Dès décembre 1922, un journaliste du New York Times visitant l’Allemagne, raconte que « le mur situé derrière la table de Hitler, dans son bureau privé, est décoré d’un large tableau représentant Henry Ford ». Dans l’antichambre, une table était couverte d’exemplaires de Der Internationale Jude. Un autre article du même journal américain publie, en février 1923, les déclarations d’Erhard Auer, vice-président de la Diète bavaroise, accusant Ford de financer Hitler, parce qu’il était favorable à son programme prévoyant l’« extermination des Juifs en Allemagne ».

Wallace observe que cet article est une des premières références connues aux projets exterminateurs du dirigeant nazi. Enfin, le 8 mars 1923, dans une interview au Chicago Tribune, Hitler déclarait : « Nous considérons Heinrich Ford comme le leader du mouvement fascisti croissant en Amérique. (...) Nous admirons particulièrement sa politique antijuive, qui est celle de la plate-forme des fascisti bavarois (5). » Dans Mein Kampf, qui paraîtra deux ans plus tard, l’auteur rend hommage à Ford, le seul individu qui résiste aux Juifs en Amérique, mais sa dette envers l’industriel est bien plus importante. Les idées de The International Jew sont omniprésentes dans le livre, et certains passages en sont extraits presque littéralement, notamment en ce qui concerne le rôle des conspirateurs juifs dans les révolutions en Allemagne et en Russie.

Quelques années plus tard, en 1933, une fois le parti nazi au pouvoir, Edmund Heine, le gérant de la filiale allemande de Ford, a écrit au secrétaire de l’industriel américain, Ernest Liebold, pour lui raconter que The International Jew était utilisé par le nouveau gouvernement pour éduquer la nation allemande dans la compréhension de la « question juive » (6). En rassemblant cette documentation, Wallace a établi, de manière incontestable, que le constructeur automobile américain avait compté au nombre des sources les plus significatives de l’antisémitisme du national-socialisme.

Comme le rappelle Wallace, Hitler fit attribuer en 1938 à Ford, par l’intermédiaire du consul allemand aux Etats-Unis, la grande croix de l’ordre suprême de l’Aigle allemand, une distinction créée en 1937 pour honorer de grandes personnalités étrangères. Auparavant, la médaille, une croix de Malte entourée de svastikas, avait été attribuée à Benito Mussolini.

Cependant, Wallace ne nous explique pas pourquoi, considérant l’abondance des travaux antisémites européens, notamment allemands, l’auteur de Mein Kampf a été à ce point fasciné par l’ouvrage américain. Pourquoi a-t-il orné son bureau du portrait de Ford, et non de celui de Paul Lagarde, Moeller Van der Bruck et de tant d’autres illustres idéologues antisémites allemands ? Outre le prestige associé au nom de l’industriel, il semble que trois raisons peuvent expliquer cet intérêt pour The International Jew : la modernité de l’argument, son vocabulaire « biologique », « médical » et « hygiéniste » ; son caractère de synthèse systématique, articulant dans un discours grandiose, cohérent et global, l’ensemble des diatribes antisémites de l’après-guerre ; enfin, sa perspective internationale, planétaire, mondiale.

« Je l’ai lu et je suis devenu antisémite »
Wallace montre, documents à l’appui, que Hitler n’a pas été le seul des dirigeants nazis à éprouver l’influence du livre fabriqué à Dearborn. Baldur von Schirach, leader de la Hitlerjugend et, plus tard, gauleiter de Vienne, déclara, lors du procès de Nuremberg : « Le livre antisémite décisif que j’ai lu à cette époque, et le livre qui a influencé mes camarades, est celui de Henry Ford, The International Jew. Je l’ai lu et je suis devenu antisémite. » Joseph Goebbels et Alfred Rosenberg figurent également parmi les dirigeants ayant mentionné cet ouvrage au nombre des référence importantes de l’idéologie du Parti national-socialiste allemand (NSDAP) (7).

En juillet 1927, menacé d’un procès en diffamation et inquiet de la chute des ventes de ses voitures, Ford s’était livré à une rétractation en bonne et due forme. Dans un communiqué de presse, il affirmait sans broncher ne « pas avoir été informé » du contenu des articles antisémites parus dans The Dearborn Independent, et il demandait aux Juifs « pardon pour le mal involontairement infligé » par le pamphlet The International Jew (8). Jugée peu sincère par une bonne partie de la presse américaine, cette déclaration a cependant permisà Ford de dégager sa responsabilité pénale. Elle ne l’a pas empêché de continuer à soutenir, en sous-main, une série d’activités et de publications à caractère antisémite (9).

« Ford précurseur du nazisme » a été largement occulté aux Etats-Unis, au profit du grand industriel moderne promoteur de la voiture fabriquée en série et vendue à bon marché. C’est cet homme que l’écrivain anglais Aldous Huxley présentait ironiquement, dans Le Meilleur des mondes (1932), comme une divinité moderne, la prière adressée à « Our Ford » remplaçant l’ancienne dirigée à « Our Lord » (« Notre Seigneur »).

Ce long silence gêné est compréhensible. Le « cas » Ford soulève des questions délicates sur la place du racisme dans la culture nord-américaine et sur les rapports entre notre « civilisation occidentale » et le IIIe Reich, entre la modernité et l’antisémitisme le plus délirant, entre progrès économique et régression humaine. Le terme de « régression » n’est d’ailleurs pas pertinent : un livre comme The International Jew n’aurait pas pu être écrit avant le XXe siècle, et l’antisémitisme nazi est lui aussi un phénomène radicalement nouveau. Le dossier Ford jette une lumière crue sur les antinomies de ce que Norbert Elias appelait le « processus de civilisation ».

Michaël Löwy et Eleni Varikas.