Sunday, April 30, 2006

ARDISSON... UN LIVRE SUR SA TROUBLANTE OBSESSION POUR LES JUIFS

Médiatiques
Son Influence Ardisson
par Daniel SCHNEIDERMANNQUOTIDIEN : vendredi 28 avril 2006






Dans l'avalanche quotidienne des révélations éphémères et des scandales formatés, comment repérer les authentiques briseurs de tabous ? Facile. Ce sont ceux dont les médias ne parleront pas. On peut ainsi parier qu'un épais silence va entourer le livre d'un jeune inconnu, Jean Robin, Ils ont tué la télé publique (1).
Charge au canon contre «une génération d'irresponsables télévisuels subventionnés par chacun d'entre nous», le livre de Robin concentre en fait le tir sur Thierry Ardisson, «chef de file» de cette génération. L'offensive ne manque pas de panache. Ardisson est aujourd'hui intouchable. Quand l'homme en noir regarde autour de lui, quelle jubilation doit être la sienne. Son règne est sans partage. L'autobiographie sur mesure de l'an dernier, confession soigneusement contrôlée, a été un succès. Les échecs, les mensonges, sont effacés des mémoires. A perte de vue, ce ne sont que louanges, et têtes courbées. Le matin, son miroir lui susurre : Tu règnes sur les Lettres. Nul succès de librairie en dehors de Toi. Il ne se trouvera personne, dans la République des Lettres, pour oser porter contre Toi la moindre critique. Les ministres, les anciens ministres, les anciens Premiers ministres, qui pourraient se rebeller contre Ton arrogance, écrivent des livres. Les polémistes, les pamphlétaires, qui pourraient questionner Tes obsessions, écrivent des livres. Les journalistes, les directeurs de journaux, qui pourraient enquêter sur Ton art de l'omission, écrivent des livres. Personne ne parle de Tout le monde en parle, sauf pour la célébrer. Si un auteur avait quelques velléités, l'éditeur veillerait à prévenir les tendances suicidaires. Nul doute que tous les muets, un jour ou l'autre, se rattraperont, et que le lynchage sera alors à la mesure de la terreur d'aujourd'hui. Mais on n'y est pas.
Il faut être tête brûlée, et un peu suicidaire, pour s'attaquer au monument. Peu importe à Jean Robin. L'an dernier, il a croisé le sujet Ardisson, en découvrant par hasard que l'animateur avait minimisé son péché de plagiat dans son Pondichéry. Ardisson admettait six pages plagiées. Robin en a découvert soixante. Silence des médias. Le trublion a tenté de perturber quelques émissions en direct où promotionnait l'animateur. Il a essuyé les jappements des chiens de garde. Et le silence est retombé. Peu lui importe, il continue.
On ouvre avec réticence le livre, qu'il vient de publier à quasi-compte d'auteur (tous les grands éditeurs parisiens ayant refusé son projet). On se dit : «Encore Ardisson ? Est-ce bien la peine ?» Et puis, magie de la compilation, saute aux yeux ce que l'on finissait par ne plus voir. Commençons par le moins convaincant : les mensonges et les ambiguïtés de l'animateur sur lui-même. Qu'Ardisson instrumentalise son catholicisme ou son monarchisme supposés pour faire admettre à la télévision publique son obsession sexuelle, Robin s'y attarde trop longtemps, au risque de verser dans la chasse à l'homme. Qu'il surreprésente, dans ses invitations, ses propres éditeurs ou ceux de ses proches (Plon, éditeur de Ruquier, Flammarion, employeur de Beigbeder et éditeur d'Ardisson lui-même) peut aussi être considéré comme secondaire : il n'est pas le seul après tout, dans les médias, à pratiquer le copinage et la consanguinité.
Mais là où Robin touche juste, c'est en pointant les thèmes que Ardisson, semaine après semaine, sans en avoir l'air, injecte dans le débat public. Retenons-en deux : la théorie du complot, et l'obsession des Juifs.
La dilection d'Ardisson pour toutes les théories du complot n'est pas née avec sa mémorable invitation de Thierry Meyssan (l'homme qui affirmait qu'aucun Boeing ne s'est écrasé sur le Pentagone).
Jean Robin en retrouve des traces notamment dans son livre Louis XX, pointant la fascination de l'auteur à propos de la thèse de l'évasion du Temple du petit Louis XVII. De Louis XVII au Pentagone, Ardisson, selon Robin, dresse le portrait cohérent d'une société où «la vérité est ailleurs», où toutes les paroles officielles, à l'instar de la sienne, ne sont que mensonge.
Aussi pernicieuse est sa trouble obsession des Juifs. Certes, il n'est pas question d'antisémitisme, d'hostilité déclarée. Mais ces citations antisémites répétées à l'antenne, sous couvert de les dénoncer ; cet acharnement à mettre en avant, gentiment, en vieux copain, l'origine juive de ses invités, qui s'y prêtent complaisamment ; cette insistance sur la judaïté de François Truffaut ou... du tango argentin : la compilation de Jean Robin est implacable. Et amène une question : cette insistance d'Ardisson à souffler sur les braises de la compétition communautaire, de la lutte des mémoires, à organiser semaine après semaine des matchs judéo-musulmans ou israélo-palestiniens, ne contribue-t-elle pas à entretenir en France les crispations communautaires ?
C'est ainsi, dans la durée, qu'un être seul est mis en position d'influer sur l'imaginaire collectif. C'est ainsi, par petites touches, qu'un talentueux bateleur multimédia fait passer une vision du monde, des obsessions personnelles, comme évidentes et naturelles. C'est un dispositif d'influence permanente sur le débat public (comme par exemple, dans un genre différent, la permanente posture de rebelle boutiquier d'un Jean-Pierre Pernaut sur TF1). Un message d'autant plus efficace qu'il est habilement noyé dans le sirop des trouvailles visuelles, des effets spéciaux, et des applaudissements.
(1) Editions du Journalisme continu.

Y-A-T-IL EU UNE OPA SUR LES JUIFS DE FRANCE ?

Juifs de France : le livre qui sème la division
Effrayée par l'antisémitisme en France à l'automne 2000, et à la recherche de nouveaux immigrants, l'Agence juive va dépêcher des émissaires pour convaincre les Français juifs de faire leur alya. Une opération qui a bouleversé la vie de cette « communauté ». Telle est la thèse choc d'« OPA sur les juifs de France », publié cette semaine chez Grasset
.
Emilie Lanez
«Une partie de notre travail pour combattre l'antisémitisme consiste à rendre le peuple juif conscient de l'antisémitisme qui le touche. » Ces propos de Tzipi Livni, alors ministre de l'Intégration et de la Justice israélienne, dessinent en creux la charpente idéologique d'une opération, menée en 2004, consistant à convaincre les juifs de France de venir vivre en Israël, à faire leur alya, leur « montée vers Jérusalem ». 2 415 Français s'exileront effectivement en 2004. Un chiffre, certes le plus élevé recensé depuis 1972, qui demeure toutefois bien en deçà des espoirs fondés par l'Agence juive, qui escomptait 30 000 départs. Elle concevra alors un nouveau plan pour convaincre ces citoyens français : « l'alya by choice, l'alya marketing », « la rencontre entre le sionisme et les techniques modernes de marketing ». Testée aux Etats-Unis, où vivent 5,7 millions de juifs, la campagne de séduction est construite d'après une étude marketing fournie par IBM Business Consulting Services. L'alya marketing sera ensuite lancée, publiquement, en France. Avec un succès modeste, d'ailleurs.
Cependant, en frappant aux portes de ces citoyens français pour les convaincre qu'Israël est leur pays, ces émissaires auront - ils ne seront pas, tant s'en faut, les seuls responsables - durablement transformé la vie des juifs de France, nourrissant leur peur, abreuvant un sentiment nouveau d'appartenance à une « communauté ». Telle est, brièvement résumée, la thèse de Cécilia Gabizon et Johan Weisz, auteurs d'un livre, « OPA sur les juifs de France. Enquête sur un exode programmé (2000-2005) », qui sort cette semaine aux éditions Grasset. Ce livre, fruit d'une solide enquête, choquera sans doute. Son récit est passionnant.
Tout commence à l'automne 2000 dans les banlieues nord de Paris. Des actes antisémites sont commis. Lionel Jospin et son ministre de l'Intérieur, Daniel Vaillant, craignent alors, en réagissant trop, d'attiser la haine et se persuadent qu'en parlant peu le feu s'éteindra. Patelins, ils échouent à rassurer ces Français, affolés de retrouver une croix gammée sur le mur de leur synagogue, terrorisés après avoir été insultés parce qu'ils portaient une kippa dans la rue. En ce mois d'octobre 2000, alors que des voyous beurs insultent leurs voisins juifs, la deuxième Intifada embrase la Palestine. Et enfièvre, via les journaux télévisés, quelques esprits faibles. Au même instant, coïncidence historique, l'Agence juive fait ses comptes. La balance démographique joue contre les juifs d'Israël, les Palestiniens sont en effet de plus en plus nombreux - 20 % de la population d'Israël est arabe -, leur fécondité est élevée. Sans immigration, l'Etat juif s'éteindra. Il faut donc à nouveau convaincre la diaspora de prendre le chemin d'Israël. « Cette idée est au coeur du sionisme, elle a fondé Israël. L'Agence juive, chargée de ces opérations, fut en 1922 le premier interlocuteur de la Grande-Bretagne, alors que la Palestine est sous son protectorat », rappelle Johan Weisz.
Il existe dans le monde trois « réservoirs d'alya », trois pays où la communauté juive est numériquement importante : les Etats-Unis, la France et la Russie. En cette fin des années 90, l'Agence juive achève une importante alya dans ce dernier pays. Et si désormais c'était en France qu'il fallait prospecter, puisque, justement, la situation s'y crispe odieusement ? Cette conjonction entre une flambée des actes antisémites dans nos banlieues, minimisée par les autorités françaises, et une reprise de l'Intifada fournit à l'Agence juive un calendrier qu'elle estime, par devoir, nécessaire. « Pendant des mois, une poignée d'hommes, puis une trentaine d'émissaires vont au-devant des juifs dans les centres communautaires, les synagogues. Ils évoquent le rapport de nombre, 500 000 juifs, 5 millions d'Arabes. Laissent entendre qu'il n'y a plus d'avenir. Ce faisant, ils vont alimenter la crise d'angoisse des juifs de France pour faire du départ une option presque rationnelle », reprend Cécilia Gabizon.
Les juifs de France ne vont alors trouver aucun interlocuteur prenant dignement en compte leur peur réveillée. Le gouvernement Jospin hésite, relativise, convaincu qu'en taisant la haine il l'étouffera. Un atermoiement vécu par les juifs de France, alors majoritairement électeurs de gauche, comme une cruelle blessure. Une frange se tournera vers quelques relais d'extrême droite, qui leur fournissent un corpus idéologique prêt à l'emploi. Les responsables communautaires échouent également. Ils auraient refusé dans un premier temps l'idée d'une flambée de l'antisémitisme, car ils méconnaissent cette réalité, vécue le plus souvent dans les banlieues difficiles. Enfin, dernier élément, le paysage des juifs de France s'est recomposé sans qu'on en saisisse jusqu'alors les nouveaux équilibres.
Les juifs d'Afrique du Nord, venus après la décolonisation, forment aujourd'hui 68 % de la communauté et 80 % des ménages avec enfants en âge scolaire. « Les juifs communautaires séfarades ont, par leur nombre, et surtout leur implication beaucoup plus importante dans les synagogues, modifié en profondeur la façon d'être juif en France. Le judaïsme français devient majoritairement sioniste. Un sionisme de chair et de sang. Il ne s'agit plus d'un attachement idéologique à un projet de construction d'une nation mais bien d'une réalité : les Israéliens sont des cousins, des frères, des proches », écrivent les auteurs. L'alya marketing ne marchera guère, « mais ce qui a marché, c'est l'alya mentale. Beaucoup de juifs de France se sont réveillés juifs, ils se sentent un peu moins français », concluent Johan Weisz et Cécilia Gabizon. Extraits
© le point 27/04/06 - N°1754 - Page 69 - 870 mots

Wednesday, April 26, 2006

INCROYABLE...L AMBASSADEUR IRANIEN ELU A L.ONU

Encore un scandale à l'ONU !
Alors que tout le monde fait semblant de vouloir empêcher le débile profond de Téhéran de se doter de la puissance nucléaire, une nouvelle "affaire" vient encore décrédibiliser le "machin" (l'ONU selon de Gaulle).
INCROYABLE mais vrai... L'ambassadeur d'Iran à l'ONU vient d'être ÉLU (par ses pairs), oui vous avez bien lu ÉLU, au poste de vice-président de la commission sur le désarmement de ladite ONU...
C'est un peu comme si un tribunal nommait un "serial killer" en tant que juge dans un procès de meurtres multiples...
Voici donc encore une nouvelle absolument scandaleuse qui est passée presque inaperçue. En tous cas sans susciter le moindre commentaire de la part de nos média dhimmis aux ordres et si prompts à hurler dès que les USA refusent de donner de l'argent au Hamas ou qu'Israël "carbonise" le moindre terroriste notoire.
Mais comment est-il encore possible de faire confiance à cette institution noyautée et totalement pourrie par les pays musulmans ? Il semble utile de le rappeler qu'en 2003 l'ONU avait déjà osé ÉLIRE la Libye de Khadafi à la tête de la commission des droits de l'homme...
Et pendant ce temps la planète compte sur le couple ONU / AIEA pour empêcher Mahmoud Ahmadinejad de se doter de l'arme atomique pour mettre à exécution ses menaces d'holocauste.
Au secours ! Ils sont devenus fous ! Complètement fous !

Monday, April 24, 2006

LA FRANCE REFUSE LE VISA AUX MEMBRES DU HAMAS

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Revue de presse
La France maintient son refus de visa aux membres du Hamas
24/04/06




- - Thème: Proche-Orient

Israël est "très satisfait" de la décision française de ne pas avoir accordé de visa au Ministre palestinien de la planification et membre du Hamas, Samir Abu Eisha, qui souhaitait participer à une conférence à Paris, nous apprend le Jerusalem Post.
C'est la deuxième fois en deux semaines que la France refuse un visa à un représentant du Hamas. La décision française a été prise en concertation avec les partenaires européens, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi. "Cette décision intervient dans la lignée de la position européenne adoptée le 10 avril dernier, qui suspend tous contacts politiques avec le gouvernement palestinien tant que sa position quant aux trois principes fixés par le Quartette n'a pas changé," a ajouté Jean-Baptiste Mattei.
La Belgique a également refusé un visa à un autre représentant Hamas à la fin du mois de mars.
Alors que Jérusalem s’est dit satisfait de la position française quant à Samir Abu Eisha, le gouvernement israélien s’inquiète que la Norvège pourrait être le premier pays européen à accorder un visa aux membres Hamas et permettrait une visite d’une délégation à la mi-mai à l'invitation d'une organisation non gouvernementale pro-palestinienne.

BEN LADEN SOUTIENT LE GOUVERNEMENT DU HAMAS

eches
Le rejet du gouvernement du Hamas: "une guerre contre l'islam" (ben Laden)ATTENTION - ajoute mots clés /// DUBAI, 23 avr 2006 (AFP) © 2006 AFP Le chef du réseau terroriste Al-Qaïda Oussama ben Laden a dénoncé l'isolement international du gouvernement palestinien conduit par le Hamas qui, selon lui, relève "d'une guerre de croisés et de sionistes contre l'islam", dans un enregistrement sonore diffusé dimanche par Al-Jazira. "Leur rejet du Hamas après sa victoire aux élections (...) confirme que leur guerre est une guerre de croisés et de sionistes contre les musulmans", dit la voix attribuée à ben Laden dans un message audio diffusé par la chaîne arabe satellitaire. Si ce document sonore est authentique, il confirmera que le chef d'Al-Qaïda, qui commentait la récente victoire du mouvement radical palestinien lors des élections législatives du 25 janvier, est encore vivant. Le dernier message audio d'Oussama ben Laden remonte au 19 janvier.

Saturday, April 22, 2006

DIEUDONNE FAIT LE TRI ENTRE LES VICTIMES

Dieudonné opère un tri entre les victimes
Dénonçant l'impact de l'affaire Ilan, il met en avant les enfants Savéan, dont le père a été tué
.
par Didier ARNAUDQUOTIDIEN : samedi 22 avril 2006






Dieudonné Mbala Mbala se met-il sur orbite pour la présidentielle ? Deux des acolytes de son bureau ont, en tout cas, fait le «lapsus», en utilisant le mot «campagne», lors d'une conférence de presse qu'il tenait vendredi, entouré de son «bureau de campagne» : Ginette Skandrani, Abdel Hakim Sefrioui et Marc Robert. «Dieudo» faisait oeuvre charitable en invitant des «victimes» dans son théâtre parisien de la Main d'Or, dans le XIe arrondissement de Paris. Les victimes «du système du deux poids, deux mesures», dont seraient responsables médias et hommes politiques et contre lequel Dieudo se bat.
A côté de Dieudo, donc, «ses» victimes : les enfants de la famille Savéan. Angélique, la trentaine, et Jordi, un adolescent. Benoît, leur père de 54 ans, a été enlevé dans le Doubs, séquestré puis tué pour son argent par un groupe de six personnes, quelques jours après la mort de Ilan Halimi, le jeune homme victime du gang mené par Youssouf Fofana. Peu de temps après les faits, quatre hommes ont été mis en examen pour enlèvement, séquestration suivie de mort et actes de torture et de barbarie.
Concernant l'affaire Ilan, Dieudonné présente sa version : Il y a été question d'une «instrumentalisation qui a été au-delà de l'obscénité, une démonstration de force quasi pornographique». Dieudonné a ensuite averti, sur un ton toujours calme : «Cette hiérarchie des souffrances marque la faillite de cette République, nous en sommes témoins chaque jour ; aujourd'hui, il faut se battre pour cette justice.» Pour que cela soit plus clair, Marc Robert a précisé : «Quand on pratique la discrimination envers la communauté juive, en sa faveur, on favorise l'antisémitisme
Angélique est la belle-fille de Benoît Savéan. Elle est assise à côté de son petit frère, qui ne dira rien, «parce qu'il est jeune, mais il est d'accord avec ce qui est dit ici», résume Angélique. «Là où on vit, on se sent isolés, on n'a pas été aidés plus que cela», dit-elle. «Il y a eu des coeurs ouverts pour Ilan ; pour nous, il n'y a rien eu du tout. Pas plus que cela, ça choque, on a besoin d'en parler. Le jour où on aura la paix, c'est celui où les assassins seront jugés.» Abdel Hakim Sefrioui enfonce le clou : «Ce qui nous choque, c'est qu'il y a des citoyens français qui valent le coup, d'autres qui ne méritent pas qu'on les cite.» Marc Robert prend le relais : «Cette différence de mobilisation est emblématique de la société française dans laquelle on vit. Il n'y a pas de réelle compassion des pouvoirs publics et des médias. Ils ont une attitude utilitariste. Ce qui compte, c'est ce que cela va leur rapporter.»
Qu'est-ce que ce soutien va rapporter aux amis de Dieudonné ? Réponse lors de la marche qu'ils organisent ce samedi, de République à Nation, à 15 heures, en soutien à ces victimes dont la presse n'aurait pas parlé (Libération des 28 février et 1er mars). On ne sait toujours pas si Dieudonné a lancé sa campagne présidentielle. Selon Marc Robert, les mails pour les 500 signatures devraient bientôt partir.


POUR THEO KLEIN, L'ANTISEMITISME N'EXISTE PAS....

Dans un entretien accordé à Charlie Hebdo, l’ancien président du CRIF, Théo Klein donne son point de vue sur l’emploi du mot « antisémitisme ». D’après lui, « l’antisémitisme a une vocation politique qui tend à exclure les juifs à des degrés divers ». Ceci n’a donc rien à voir avec l’attitude agressive de ces jeunes qui agissent comme ils ont l’habitude le faire. Théo Klein a « peur qu’à parler d’antisémitisme quand ce n’est pas vraiment le cas, au fond, nous nous mettions, où l’on nous met, dans une catégorie à part ». Allant plus loin dans sa pensée, l’ancien président du CRIF estime que les dirigeants de la communauté ont « recours à la notion d’antisémitisme pour éviter d’avoir à se poser à soi-même des problèmes ». « Si je me dis que tout est antisémite, je ne me pose pas la question de savoir quelle est la part de responsabilité. J’accuse l’autre et je me déleste du devoir de chercher en moi les causes de cette attitude », ajoute t-il.

Thursday, April 20, 2006

LES FAUX CHIFFRES DE L'ALYAH DE FRANCE

News: EXCLUSIF. Israël-France : les faux chiffres de l'immigration de France vers Israël. Notre estimation réelle est de 7500 - 9000 émigrés par an
avr19
Par Daniel RouachRubrique: Actualité
Les chiffres officiels de l’immigration de France vers Israël sont certainement inexacts.
Selon les statistiques officielles 2.980 personnes – soit le plus grand nombre depuis 34 ans – ont immigré de France vers Israël en 2005.

L’immigration en provenance de l’Amérique du nord a atteint le chiffre de 3 052 personnes, elle bat ainsi le record marqué il y a 22 ans.
Le nombre total d’immigrants en 2005 s’élève à 23.000 personnes : 9.124 personnes issues des républiques de l’ancienne URSS – soit 10% de moins par rapport à l’année précédente – 3.700 personnes en provenance d’Ethiopie , et 1850 d’Amérique du sud.
Depuis des mois, à chaque rencontre avec des français qui vivent en Israël en permanence (plus de 150 jours/an au moins) nous posons la même question : avez vous fait votre Alyah à travers les services officiels d’Israël ? Nous avons ainsi interrogé de manière discrète plus de 100 familles qui vivent dans le pays. Notre échantillon a été complété par des interviews dans les avions d’El Al et d’Air France. Les questions ont été posées durant au moins trente vols entre Paris et Tel Aviv où Tel Aviv – Paris en 2005/2006.
De plus en plus souvent la réponse est simple :
” Non, nous restons Français en Israël. Plus tard nous verrons. Nos revenus viennent principalement de France et nous n’avons pas besoin de devenir israélien pour vivre en permanence dans le pays
.”
De plus en plus de “jeunes” retraités (autour de 55 ans)débarquent dans le pays et s’installent sans rien demander aux services israéliens d’immigration. Ils suivent leurs enfants (qui eux ont bien fait leur Alyah) scolarisés dans les Universités du pays.
Les couples qui ont “émigré” et qui n’ont pas fermé leur activité professionnelle en France (médecins, pharmaciens, cadres supérieurs, petit patrons, commerçants,...)ne S’ENREGISTRENT pas comme nouveau immigrés. Ils remplissent les avions de El Al, Air France,Charters etc…qui sont toujours en surbooking même en période “hors fêtes”.
Ils gardent un pied à terre en France. Les enfants sont scolarisés en Israël et le père exerce son activité en France.

Selon nos estimations (validation par des experts qui traitent de la démographie d’Israël à l’Université de Tel Aviv) il faut certainement au moins multiplier par trois le chiffre officiel de la Alyah de France vers Israël : ainsi au moins 7500- 9 000 personnes ont immigré de France vers Israël.

INTERDIRE L'ENTREE EN FRANCE DES TERRORISTES DU HAMAS

L'eurodéputé Patrick Gaubert a demandé à Nicolas Sarkozy, Ministre de l'Intérieur, et à Philippe Douste-Blazy, Ministre des Affaires étrangères, ''qu'en cohérence avec l'attitude de la France à l'égard des organisations terroristes, l'entrée du territoire national soit interdite au porte-parole du Hamas, à un membre du FPLP et à un membre des Brigades d'Al Aqsa, invités à un meeting de soutien le 30 avril à Ivry (Val-de-Marne)''. (Guysen.Israël.News)M. Gaubert a ''rappelé la position de la communauté internationale, de l'Union européenne, et donc de la France à l'endroit d'organisations terroristes, responsables de l'assassinat de centaines d'innocents dans des attentats aveugles qu'elles revendiquent. Dans un courrier adressé à Pierre Gosnat, Maire communiste d'Ivry, il a précisé qu'accepter de les recevoir, c'est accepter et cautionner leur logique meurtrière de refus de l'existence de l'Autre''. Ivry-sur-Seine entretient ''des liens privilégiés d'amitié et de solidarité avec le camp de Jelazone et le village de Jifna (Cisjordanie). ''Ville messagère de la Paix, Ivry-sur-Seine est signataire de partenariat national avec l'UNESCO''.

Wednesday, April 19, 2006

PRISON FERME POUR UNE AGRESSION ANTISEMITE

Prison ferme pour deux jeunes après une agression contre un juifMEAUX, 18 avr 2006 (AFP) © 2006 AFP Deux jeunes majeurs ont été condamnés récemment à quatre mois d'emprisonnement, dont un mois ferme avec mandat de dépôt, pour avoir agressé et violenté un juif portant la kippa au centre commercial Val d'Europe à Serris (Seine-et-Marne), a-t-on appris mardi de source judiciaire. La victime, un homme de 43 ans portant une kippa, avait été prise à partie sur le parking par quatre jeunes dans la soirée du 10 avril. L'un d'entre eux, titubant, s'était accroché avec l'homme, lui lançant des insultes antisémites avant de s'en prendre à lui physiquement, avec deux de ses amis, en le frappant à la tête et à la mâchoire. La victime a reçu 10 jours d'ITT. Grâce à l'intervention des vigiles, deux des jeunes ont pu être interpellés tandis que les deux autres se sont enfuis. A l'issue des 48 heures de garde à vue, les deux jeunes arrêtés sont passés en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Meaux. Lors de son réquisitoire, le procureur a établi une comparaison avec l'affaire Ilan Halimi, le jeune juif assassiné sauvagement après avoir été enlevé et torturé par le "gang des barbares".

Monday, April 17, 2006

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Lundi 17 avril 2006
Point de vue

Les lauriers de l'obscurantisme

LE MONDE 17.04.06 13h35 • Mis à jour le 17.04.06 13h35

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Le choix du jury du livre politique de l'Assemblée nationale s'est porté en 2006 sur l'ouvrage de Caroline Fourest (La Tentation obscurantiste, Grasset, 2005). Ce choix ne peut manquer de laisser pantois les chercheurs en sciences sociales, politologues, historiens, universitaires qui ont la faiblesse de considérer que l'intelligibilité de notre société, le présent comme le futur de ses rapports avec d'autres cultures, notamment musulmanes, mais pas uniquement, requièrent une analyse minutieuse, un investissement effectif dans la complexité du terrain.


L'intérêt des analyses divergentes d'un phénomène politique complexe et multiple dans ses expressions (l'islamisme) reposant sur des méthodes d'investigation rigoureuses, n'est évidemment pas en cause. Cette diversité de vues est éminemment souhaitable. Elle fait partie intégrante de nos ambitions scientifiques quotidiennes. Et nous sommes trop viscéralement attachés à la liberté de la recherche pour contester à qui que ce soit le droit de penser autrement. Le problème tient bien à l'intronisation officielle accordée à un pamphlet qui s'érige frauduleusement en argumentaire rationnel, alors qu'il ne repose que sur le trafic des émotions, des peurs, permettant d'ânonner des lieux communs sur l'islam et les musulmans.

Des philosophes autoproclamés, des essayistes, ont entrepris, depuis quelques années, sous couvert de la "défense des Lumières" de la laïcité, de condamner ceux qui refusent de se plier au moule de leurs catégories sectaires. Ils jettent en pâture des listes de personnes accusées de "trahir les idéaux de la République" et d'être les "faire-valoir du radicalisme islamique". L'ouvrage de M me Fourest appartient à ce triste genre littéraire.

Ce tour de passe-passe essayiste consiste à disqualifier comme "islamiste", c'est-à-dire comme un danger social, tout musulman refusant de se démarquer explicitement de son appartenance religieuse. Il considère comme complices tous ceux qui refusent le simplisme de ces qualifications. La vieille rhétorique conspirationniste des élites intellectuelles contre la France est remise au goût du jour. Et, sous les habits du "progressisme", elle s'abreuve ainsi au mythe de l'anti-France. Ceux qui prétendent que la réalité de l'islam politique dans le monde musulman n'est accessible que par l'analyse de paramètres multiples observés dans les dynamiques locales (régimes corrompus, démocratisation avortée, répression aveugle...) et internationales (mondialisation libérale, conflit israélo-palestinien, invasion de l'Irak, appétits pétroliers du monde occidental...) et refusent l'amalgame "criminogène" de l'islam sont mis à l'index par le tribunal des raccourcis et de l'invective gratuite.

On a longtemps fustigé les partisans du cosmopolitisme. Aujourd'hui, on dénonce la cinquième colonne de ceux qui, à propos de l'islam et des musulmans, refusent le sens commun. Pierre Bourdieu a en son temps forgé, pour cette catégorie de philosophes autoproclamés plus prompts à flatter les ventres pleins de préjugés qu'à nourrir les cerveaux, la catégoried' "intellectuel négatif".

La "méthode" (éminemment non scientifique) de sélection de la "vérité" consiste à prendre pour pertinent un discours caricatural, inquisitorial, pamphlétaire, truffé de préjugés, accessoirement d'erreurs, et essentiellement destiné à dénoncer les "autres" : musulmans, islamologues refusant de se soumettre au sens commun, journalistes, hommes politiques, militants antiracistes, laïques pragmatiques.

Bien moins que la paix sociale, cette désignation de l'autre (et accessoirement de "sa" religion) permet d'éviter d'assumer ses propres turpitudes, ses propres préjugés. Elle permet d'éluder la question des alliances surprenantes entre les héros (hérauts) d'un républicanisme forcené et les nostalgiques d'une France éternellement monoconfessionnelle et mono-ethnique. Elle permet d'exploiter tranquillement, et avec la bonne conscience de la morale pseudo-universaliste, le vieux fonds de commerce de la peur de l'autre.

Pour pouvoir comprendre un phénomène, encore faut-il chercher sérieusement, étudier les composantes et les causes historiques, sociales, économiques qui ont favorisé sa percée, son essor et ses mutations. Et analyser scientifiquement - il faut le répéter en ces temps d'obscurantisme et de délation - ne vaut ni adhésion ni rejet, y compris pour l'islam ! A l'inverse, les grandes vues eschatologiques et condamnatoires, aucunement fondées sur la connaissance du terrain, comme pour ne pas s'en trouver souillé, relèvent de la passion, que ce soit l'attachement excessif ou, comme dans le cas qui nous intéresse, l'antipathie aveugle.

Au Moyen Age, l'Eglise refusait au chercheur le droit de disséquer le corps humain, de relativiser son fonctionnement : elle imposait la méconnaissance.

Si tentation obscurantiste il y a, elle est parfaitement incarnée aujourd'hui par la haine viscérale de la connaissance scientifique qui se manifeste depuis quelques années à travers des essais comme celui de Caroline Fourest. En tout cas, et pour finir, nous aurions attendu du livre politique de l'année, peut-être avec trop de naïveté, qu'il invite à réfléchir les évidences, les clichés, et non à les intérioriser plus encore.


Jean Baubérot, directeur d'études à l'EPHE ;
Bruno Etienne, professeur émérite ;
Franck Fregosi, chargé de recherche au CNRS ;
Vincent Geisser, chargé de recherche au CNRS ;
Raphaël Liogier, professeur des universités.

Article paru dans l'édition du 18.04.06
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Sunday, April 16, 2006

EN CAS DE FRAPPE CONTRE SES INSTALLATIONS NUCLEAIRES,L'IRAN PREPARE SES KAMIKAZES CONTRE L'OCCIDENT

Téhéran serait prêtà frapper l'Occident NOUVELOBS.COM 16.04.06 17:12Le Sunday Times révèle que l'Iran serait prêt à frapper des cibles occidentales en cas d'attaques contre ses installations nucléaires.

Mahmoud Ahmadinejad (AP) T éhéran aurait formé des kamikazes pour frapper des cibles américaines ou britanniques en cas d'attaque sur des sites nucléaires iraniens, affirme dimanche 16 avril le Sunday Times. L'hebdomadaire britannique cite des responsables iraniens anonymes selon lesquels quelque 40.000 kamikazes auraient été formés et seraient prêts à passer à l'action
. D'après le Sunday Times, la principale force de kamikazes, l'unité spéciale des candidats au martyre de la Garde révolutionnaire, a été aperçue pour la première fois le mois dernier lors d'un défilé militaire en Iran. Les membres de l'unité portaient leur uniforme avec des ceintures d'explosifs autour de la taille, explique le journal. Des kamikazes prêts a frapper 29 cibles occidentalesLe Dr Hassan Abbasi, chef du Centre d'études doctrinales stratégiques des Gardes révolutionnaires, a précisé que 29 cibles occidentales avaient été identifiés, ajoute le Sunday Times qui dit s'être procuré un enregistrement de son discours. "Nous sommes prêts à attaquer des points sensibles américains et britanniques, s'ils attaquent les installations nucléaires d'Iran", aurait déclaré le Dr Abbasi cité par le journal.
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Il ajoute que les candidats au martyre "prêteront très attention à la rusée Angleterre". Le journal affirme que récemment, dans un centre de recrutement de Téhéran, les volontaires pour perpétrer des attentats suicide se voyaient demander un certificat de naissance, un justificatif de domicile et devaient préciser s'ils préféraient attaquer des cibles américaines en Irak ou des cibles israéliennes. Y'aura-t-il des frappes américaines ?Le Sunday Times ajoute s'être procuré des documents de services de renseignement occidentaux selon lesquels les Gardes révolutionnaires iraniens seraient chargés d'un programme clandestin d'armement nucléaire destiné à échapper aux contrôles de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), le gendarme nucléaire des Nations unies. L'un de ces documents, daté du mois de février, préciserait que le président américain George W.Bush envisagerait une attaque de sites nucléaires iraniens avant la fin de son mandat: "si le problème n'est pas résolu d'une certaine façon, il compte agir avant de quitter ses fonctions car il ne serait pas juste de laisser au nouveau président la tâche de détruire les installations nucléaires iraniennes", précise le texte cité par le journal. La presse américaine a déjà rapporté dernièrement que l'administration Bush étudiait la possibilité d'une attaque contre l'Iran, des informations démenties vivement par le gouvernement américain qui parle de "folles spéculations". (AP)

POLEMIQUE SUR LA DENOMINATION DU CAMP D AUSCHWITZ

L’Association chrétienne des familles d’Auschwitz a appelé lundi le gouvernement polonais à réagir contre les propos du secrétaire du Congrès mondial juif ( WJC), Maram Stern, au sujet de la proposition de la Pologne de changer le nom officiel du camp de la mort.
La Pologne avait fait en mars une demande à l’Unesco pour remplacer le nom officiel du "camp de concentration d’Auschwitz- Birkenau" par celui d’"ancien camp de concentration nazi allemand d’Auschwitz-Birkenau", dans le but de rappeler au monde que le site avait été construit et géré par l’Allemagne nazie.

Cette demande avait été faite dans l’espoir de faire cesser l’utilisation erronée par des médias occidentaux du terme "camp de concentration polonais" au cours de la dernière décennie.
Maram Stern a accusé vendredi la Pologne d’essayer de " redéfinir l’histoire par la renomination." Dans un communiqué paru sur internet, le WJC a indiqué encore que "bien que le camp ait été construit et administré par les Allemands, la population locale était au courant de son existence et les personnes qui travaillaient dans le camp avaient été recrutées dans les villages voisins. Le gouvernement de Varsovie voudrait séparer Auschwitz (...) de l’histoire polonaise dans le but de souligner la non-implication de la Pologne dans le camp."
Cependant, le communiqué du WJC "est non seulement incorrect mais également dégoûtant", a indiqué Grzegorz Rosengarten, président de l’Association chrétienne des familles d’Auschwitz, fondée en 1998, qui rassemble les anciens prisonniers du camp et leurs familles.
Les prisonniers d’Auschwitz se sont sentis "tout particulièrement outragés par la tentative de réécrire l’histoire du plus grand camp de la mort nazi.
Le gouvernement polonais devrait se sentir obligé de s’opposer à une telle tentative", a écrit l’organisation aux dirigeants polonais. Au moins 1,1 million de personnes, Juifs, Polonais et Tziganes pour la plupart, furent tués dans le camp d’Auschwitz construit en 1940 et classé par l’Unesco comme site du patrimoine mondial en 1998.

DIEUDONNE AU PARADIS DES MOLLAHS A TEHERAN


Téhéran s’offre les services d’un nouveau bouffon en la personne de Mbala Mbala, plus connu sous le nom de Dieudonné et accessoirement passé maître dans l’art de se faire passer pour une victime.C’est son bureau de campagne (présidentielle 2007) qui l’annonce et c’est déjà une nouvelle pour nous que d’apprendre qu’il était en campagne ! Probablement invité comme tant d’autres aux frais de la république islamique, cet individu va pouvoir de là-bas reprendre en toute quiétude ses refrains contre les juifs et Israël, et il sera même chaudement applaudi par les mollahs et leur Ahmadinejad (autre bouffon à ses heures lui aussi !) puisque tous ces gens font des recherches sur la non existence de la Shoah, qualifiée de mythe.A cette occasion, il y aura du monde à Téhéran puisque tous ceux qui soutiennent les « palestiniens » et le terrorisme islamique se donnent rendez vous là bas. Hezbollah, Hamas, Jihad Islamique, Libyens, Palestiniens, Frères musulmans... et Dieudonné.Il faut savoir que la république islamique a envoyé depuis quelques temps des émissaires à Bruxelles et Strasbourg dans le but d’inviter des députés européens à ce colloque.... pour l’instant il n’y aurait qu’un seul participant mais devant le chant des sirènes et l’attrait des dollars ou des Euros il s’en trouvera sûrement d’autres pour céder.Tariq Ramadan ne devrait pas manquer non plus cette cérémonie avec son compère Roger Garaudy, ce qui nous conforte dans notre présentation de ce colloque comme une rencontre négationniste internationale et l’occasion pour un humoriste en manque de spectateurs même dans certaines banlieues de faire parler de lui à peu de frais.Khamenei s’est par ailleurs flatté que beaucoup de journalistes suivront cet événement, gageons que parmi eux des journalistes déjà honoré de notre fameux bonnet d’âne vont nous donner des occasions de les redécorer une fois de plus.Et par la même occasion, puisque beaucoup fêtent actuellement Pâques et Pessah, nous suggérons humblement à Monsieur Dieudonné de se pencher sur l’histoire de l’Iran, de Cyrus le Grand, mais aussi d’Esther pour qu’il voit l’apport de l’Iran et de son peuple à autre chose que l’essor du terrorisme islamique. Il fut un temps où l’Iran, ni république ni islamique contribuait à l’entente entre les peuples, la liberté de tous et la paix... un temps que Monsieur Dieudonné n’a pas connu et sûrement pas étudié.Iran-resist.org

LES IRANIENS NON GRATA POUR LES


Des élus CDU veulent interdire le président iranien au mondial REUTERS 15.04.06 18:25BERLIN (Reuters) - Plusieurs dirigeants de la CDU au pouvoir en Allemagne ont exhorté la chancelière Angela Merkel à déclarer persona non grata le président iranien Mahmoud Ahmadinejad lors de la phase finale de la Coupe du monde de football disputée outre-Rhin du 9 juin au 9 juillet."Il serait souhaitable que le gouvernement fasse clairement comprendre, par les voies diplomatiques, qu'Ahmadinejad n'est pas le bienvenu en Allemagne", suggère Wolfgang Bosbach, vice-président du groupe CDU au Bundestag, dans un entretien à paraître dimanche au Welt am Sonntag.Le président de la Fédération iranienne de football a récemment révélé qu'Ahmadinejad, féru de ballon rond, envisageait de venir en Allemagne pour soutenir le onze national iranien.Georg Brunnhuber, autre élu de la CDU, a estimé quant à lui que l'Union européenne devrait apporter son soutien par un vote pour déclarer le président iranien non-grata.La semaine dernière, le ministre allemand de l'Intérieur, Wolfgang Schaüble, avait lancé le débat en affirmant qu'Ahmadinejad serait le bienvenu mais qu'il lui faudra s'expliquer sur ses propos controversés hostiles à l'Etat d'Israël.Le président de la République islamique, un ultraconservateur, préconise ouvertement la destruction de l'Etat hébreu et émet des doutes sur l'extermination de quelque six millions de juifs par les nazis.Nier la Shoah est un crime grave en Allemagne, passible d'une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison.

Saturday, April 15, 2006

AIDE FINANCIERE AUX PALESTINIENS ET L'ATTITUDE DES PAYS ARABES

IL EST RARE QUE JE CITE IN EXTENSO LA PRESSE ALGERIENNE... MAIS CET ARTICLE NE MANQUE PAS DE LUCIDITE SUR LA FAMEUSE SOLIDARITE DU MONDE ARABE ENVERS LEURS FRERES PALESTINIENS....................


AIDES AUX PALESTINIENS: Les Arabes au pied du mur(La Tribune d'Algerie 13/04/2006)
Au moment où l’Occident lâche les Palestiniens, les Arabes débattent du sexe des anges.En effet, alors que les Palestiniens se trouvent dans une situation dramatique, après la décision de l’Occident de suspendre l’aide à l’Autorité palestinienne, les Arabes multiplient les déclarations lénifiantes mais n’agissent pas, déplorent la suspension de l’aide occidentale, mais ne font rien pour contre-balancer ce qui s’apparente à un chantage, et une punition collective envers un peuple qui souffre dans sa chair et dans sa dignité depuis plus de six décennies. Déjà, lors du sommet arabe de Khartoum en mars dernier, le secrétaire général de la Ligue arabe n’a pu que constater que la majorité des pays arabes n’ont pas honoré leur contrat envers les Palestiniens en ne versant pas leur contribution financière annuelle à l’Autorité palestinienne. De fait, seule l’Algérie a payé, rubis sur l’ongle, les contributions dues à l’Autorité palestinienne. Le ministre palestinien des Finances, Omar Abdelrazeq, a ainsi souligné que c’est grâce aux 35 millions de dollars versés par l’Algérie que l’Autorité palestinienne a pu payer les dépenses et les salaires du mois de février. Mais il est évident que la contribution de l’Algérie ne peut à elle seule combler un «trou financier énorme», selon M.Abdelrazeq qui affirme: «Nous avons besoin de 120 millions de dollars immédiatement pour payer toutes les dépenses» urgentes. Selon lui, les salaires du mois de mars des quelque 140.000 fonctionnaires, totalisant 118 millions de dollars, n’ont toujours pas été versés. Or, les Arabes ont fait beaucoup de promesses ces derniers mois, mais rien de concret n’a suivi. De fait, en additionnant les chiffres promis par les monarchies du Golfe, et certains Etats arabes, l’Autorité palestinienne pouvait se sentir soulagée et même se passer de l’aide internationale -qui apparaît à tout le moins conditionnelle - voire neutraliser cette conditionnalité d’où les chantages et pressions occidentales à l’encontre des Palestiniens. Certes! Mais il faut bien constater qu’il n’existe pas de volonté politique de la part des dirigeants arabes, sans doute que cette volonté n’a jamais existé en fait, depuis que l’ONU a décidé de partager la Palestine entre deux Etats, l’un arabe et l’autre juif. Sinon, comment comprendre que si l’Etat juif existe depuis 58 ans, il n’en est pas de même pour l’Etat de Palestine encore et toujours au plan de projet. Face à la situation de banqueroute où se trouve l’Autorité palestinienne, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, avait mardi réitéré sa demande aux pays arabes de matérialiser leurs promesses en versant le plus rapidement possible leur contribution financière. Selon le ministre des Finances palestinien, Omar Abdelrazeq, les monarchies du Golfe avaient promis une aide de 80 millions de dollars à l’Autorité palestinienne, aide toujours attendue du côté de Ghaza et de la Cisjordanie. La crise financière de l’Autorité palestinienne est la conséquence directe de la victoire du Hamas aux élections législatives du 25 janvier dernier, les Etats-Unis et l’Union européenne exigeant du mouvement islamiste qu’il abandonne la violence, reconnaisse Israël et de respecter les accords passés (entre Israël et l’Autorité palestinienne) à défaut de quoi ils coupent l’aide à l’institution palestinienne que le Hamas dirige désormais. Menace mise à exécution en début de semaine par Washington et Bruxelles. Evidemment, les responsables arabes dans un bel ensemble ont condamné la décision occidentale, alors même que la meilleure condamnation, et la plus honorable, aurait été encore de remplacer au pied levé l’aide occidentale par une contribution arabe plus conséquente et surtout plus régulière. Toutefois, les Arabes sont plus prompts à parler qu’à agir, c’est ainsi que le chef de la diplomatie de Bahreïn, cheikh Khaled Ben Ahmed Al-Khalifa, a affirmé que son pays «oeuvrera à inciter (ses) frères arabes à soutenir le peuple palestinien». alors que l’émir du Qatar, Hamad Ben Khalifa Al-Thani renchérit: «Le Qatar continuera de les soutenir (les Palestiniens), dans des projets industriels et hospitaliers, par exemple».A la limite, les Palestiniens n’ont que faire de ces professions de foi, mais ont aujourd’hui besoin d’une aide concrète et visible de la part des Arabes. Ce qui est loin d’être actuellement le cas. De fait, outre le manque flagrant de volonté politique des dirigeants arabes, les Palestiniens resteront les éternels sacrifiés de politiques arabes étroitement nationalistes qui ne voient pas plus loin que le moment présent et leur intérêt particulier. Les Etats arabes se trouvent en fait au pied du mur, peuvent-ils en effet tergiverser plus longtemps alors que le peuple palestinien - qui attend beaucoup des «frères» arabes - vit une situation de plus en plus dramatique?Karim MOHSEN
© Copyright La Tribune d'Algerie

AMOS OZ; LA PARTITION, SEULE SOLUTION

vendredi 24 mars 2006, mis à jour à 19:57
Israël
Amos Oz : "Il n'y a qu'une solution: la partition"
propos recueillis par Dominique Simonnet
Quand je serai grand, je voudrais être un livre, disait-il, petit enfant dans la Jérusalem des années 1940. C'était moins dangereux que d'être un homme, et, avec de la chance, au moins un exemplaire de lui survivrait… Amos Oz avait déjà le sens du tragique - héritage d'une famille désespérée, chassée d'Europe par l'antisémitisme - et la passion des mots. Il est devenu un écrivain mondialement connu et l'un des acteurs du dialogue israélo-palestinien. Il faut lire son dernier livre, essentiel et limpide, Comment guérir un fanatique (Gallimard). Avant les élections israéliennes du 28 mars, ce sage de 67 ans, qui se partage entre sa maison dans le désert et son appartement de Tel-Aviv, plaide pour qu'on aide les deux peuples non pas à se réconcilier, mais à divorcer, et il dit sa colère de voir trop de Français se complaire dans les partis pris faciles. Ce jour-là, chez lui, un menuisier ajoutait des rayonnages pour accueillir d'autres ouvrages. Encore des livres, encore des mots, comme autant de nouvelles chances d'éternité…
Ecrivain engagé, cofondateur du mouvement La Paix maintenant, vous cherchez inlassablement à établir un dialogue entre Juifs et Arabes, et vous êtes assurément l'un de ceux dont les mots comptent. Quelle est pour vous la vraie nature du conflit israélo-palestinien?
Ce n'est pas une guerre de civilisations ni une guerre de religion, même si certains souhaiteraient qu'il en soit ainsi. La seule question est celle-ci: à qui appartient la terre? Notre pays est tout petit. Les deux peuples y sont légitimes. Qui pourrait prétendre que les Palestiniens ne sont pas chez eux en Palestine? Ils sont chez eux autant que les Hollandais en Hollande. Qui pourrait prétendre que les Juifs n'ont pas eux aussi droit à ce pays? C'est leur seule et unique patrie historique, ils n'en ont jamais eu d'autre. Dans cette affaire, il n'y a pas de bons et de méchants, comme les Européens aiment le croire. Ce n'est pas un western, pas un combat entre le bien et le mal. C'est une vraie tragédie, c'est-à-dire un conflit entre deux revendications puissantes, convaincantes et valables, entre le juste et le juste.Et entre deux victimes de l'Europe, comme vous le soulignez dans vos écrits.
Oui. Les Arabes ont été victimes de l'Europe par le colonialisme, l'impérialisme, l'exploitation, l'humiliation; les Juifs, par la discrimination, les persécutions et le meurtre de masse à une échelle sans précédent. Les intellectuels sentimentaux se plaisent à penser que les victimes finissent par s'aimer et marcher ensemble vers les barricades en chantant des vers de Bertolt Brecht. Mais non. Dans la réalité, les pires conflits sont ceux qui opposent deux victimes. Les deux enfants de parents cruels ont tendance à voir en l'autre l'image du parent violent. Ainsi, les Arabes nous considèrent comme des colonialistes déguisés en sionistes, venus au Moyen-Orient pour les opprimer. Nous, les Juifs, nous les voyons comme des meneurs de pogroms, des nazis moustachus qui portent le keffieh… Cela charge l'Europe d'une responsabilité particulière à notre égard.
Il y a soixante-dix ans, les murs d'Europe étaient couverts de graffitis: «Les Juifs en Palestine!» Aujourd'hui, on lit: «Les Juifs hors de Palestine!»En France, la légitimité palestinienne est peu contestée. Plus décriée est celle des Juifs israéliens.
Les Juifs n'ont jamais eu d'autre pays que celui-ci. Ils en ont d'abord été chassés par la force, il y a dix-sept siècles. Mais il y a toujours eu une communauté juive importante sur cette terre. A Jérusalem, depuis deux cents ans, la majorité de la population est juive. Au cours des dernières décennies, les Juifs sont venus ici parce que là était leur unique planche de salut… Il y a soixante-dix ans, en Europe, des Juifs laïques comme mes parents étaient les seuls véritables Européens. Les autres étaient des patriotes - portugais, hongrois, norvégiens... Mon père parlait 11 langues, en lisait 17; ma mère en parlait 7. Ils dialoguaient en russe et en polonais, lisaient l'allemand, le français et l'anglais, et rêvaient probablement en yiddish. Mes parents aimaient l'Europe avec passion, mais l'Europe ne les aimait pas. Les nazis et les communistes les appelaient «cosmopolites», «intellectuels sans racines», «parasites». Mes parents n'ont pas coulé avec le Titanic Europe. Alors que les gens dégustaient encore des plats raffinés (en partie imaginés par des Juifs) et dansaient au son de musiques (en partie composées par des Juifs), ils ont été jetés par-dessus bord hors de l'Europe des années 1930. Ils ont eu de la chance: sans cela, ils auraient été assassinés dans les années 1940. Comme d'autres, mes parents ont nagé jusqu'en Palestine. C'était leur seule option.Car, il faut le rappeler aujourd'hui, il n'y avait alors aucun autre endroit au monde pour les accueillir. Pas même les Etats-Unis.
Personne ne voulait des Juifs. Personne! Le Premier ministre canadien de l'époque avait déclaré: «Un seul, c'est déjà trop!» L'Australie fut plus sophistiquée: «Nous n'avons pas d'antisémitisme dans notre beau pays, c'est pourquoi nous interdisons l'immigration des Juifs car cela pourrait le susciter.» Quant aux Etats-Unis… Mon grand-père a tenté de demander la nationalité américaine. On lui a répondu: «Attendez dix-sept ans!» Il n'avait pas dix-sept ans devant lui dans la Pologne antisémite de 1932. Jérusalem était la seule, l'unique option, à part se noyer dans l'océan. Des ambitions coloniales! médit-on. Exploiter les Arabes! Comment ose-t-on prétendre cela? «Israël, était-ce vraiment une bonne idée?» m'ont demandé encore récemment des intellectuels français. Je les ai regardés avec consternation. Comme si ma famille s'était rendue dans une agence de voyages, et, au lieu de demander la Côte d'Azur, ils avaient opté pour la Palestine, bêtes comme ils étaient!Vous êtes toujours en colère contre l'Europe.
Il y a soixante-dix ans, les murs d'Europe étaient couverts de graffitis: «Les Juifs en Palestine!» Sur les mêmes murs aujourd'hui, on lit: «Les Juifs hors de Palestine!» Alors, où est le pays des Juifs? Je suis stupéfait et en colère de voir les intellectuels français incapables de saisir la complexité du conflit. Je me souviens d'un temps où ils étaient pro-israéliens à 120%, plus que je ne l'ai jamais été moi-même. Quand ils sont devenus propalestiniens, ce fut aussi à 120%. Dans le premier cas, ils ne rendaient pas service à Israël. Dans le second cas, ils ne rendent pas service aux Palestiniens. En Europe, face à une injustice, on signe une pétition, on organise une manifestation, et on va se coucher satisfait de soi-même. Moi, je m'inscris dans la tradition du Dr Tchekhov. Je me demande: «Que puis-je faire?» Quand on voit un blessé perdre son sang, on cherche non pas à savoir qui est responsable, mais à arrêter l'hémorragie. Ici, les gens saignent, ils meurent, les Palestiniens dépérissent sous l'occupation israélienne, les Israéliens vivent dans une peur constante de l'annihilation. Alors demandez-vous, vous les Européens, ce que vous pouvez faire pour aider, au lieu de penser à votre prochaine pétition! Et n'oubliez pas que l'Europe a versé plus de sang innocent que tous les autres continents réunis. Il lui a fallu un millénaire pour faire la paix. Notre guerre sera moins longue. Si j'étais un Européen, je serais plus humble.Né à Jérusalem en 1939, vous y avez passé votre jeunesse, que vous racontez dans Une histoire d'amour et de ténèbres (Gallimard). Comment l'enfant que vous étiez jugeait-il les Palestiniens?
J'étais un petit sioniste militant, chauvin et endoctriné. Un enfant de l'Intifida juive. Mon premier engagement politique fut de jeter des pierres contre une patrouille britannique en 1946, en criant les seuls mots d'anglais que je connaissais alors: «British go home!» Heureusement pour moi, avec l'aide de quelques jeunes femmes, j'ai appris le relativisme assez tôt. J'ai grandi dans un minuscule appartement envahi par les livres, dans une famille pauvre, avec des conflits, des pertes, à l'ombre de l'Holocauste. J'étais l'enfant de réfugiés, de gens déracinés, brisés - ma mère s'est suicidée quand j'étais très jeune - et j'ai hérité d'une bonne part de leur tragédie. Mais ce n'était pas une enfance malheureuse, car j'ai eu l'occasion incroyable d'être témoin de l'Histoire, et d'apprendre plus sur la vie et les gens que je n'aurais pu le faire ailleurs. A 14 ans, je me suis révolté contre le monde de mon père, ses valeurs, ses traditions, et je suis parti vivre dans un kibboutz. Il était un intellectuel de droite, j'ai décidé de devenir un conducteur de tracteur de gauche. Il était petit, je voulais devenir très grand (ça n'a pas marché!). Je n'ai pu écrire sur tout cela que lorsque la colère a fait place à la compassion. Aujourd'hui, je me figure mes parents comme s'ils étaient mes enfants, parfois stupides, parfois cruels, des gens qui ne voyaient pas bien loin. Très humains. Très tristes.Elevé au milieu des livres, vous êtes toujours resté dans le monde des mots.
La langue, c'est mon outil. Je suis un ouvrier, je travaille les mots, comme les menuisiers le bois. Tous les jours, je les renifle, je les essaie, les change, je joue avec eux. J'estime avoir une certaine responsabilité à l'égard des mots. Déshumaniser la langue, la corrompre, traiter quelqu'un de parasite ou d'insecte, c'est toujours la première étape avant la tuerie. Alors, dès que j'entends un langage déshumanisé, je crie. Je ne peux rien faire d'autre: crier. J'ai toujours aussi cherché à me mettre dans la peau des autres: «Comment cela fait-il d'être lui? D'être elle?» Que ce soit un Arabe palestinien ou un colon juif de Cisjordanie. Imaginer l'autre, cela ne veut pas dire l'aimer ni être d'accord avec lui.Dans le conflit israélo-palestinien, il ne s'agit donc pas d'apprendre à s'aimer et de se réconcilier. Mais de se séparer. «Aidez-nous à divorcer!» répétez-vous dans vos livres. Comment?
La réponse tient en un mot: partition. Diviser la maison en deux petits appartements. Il n'y a aucune chance pour que nous nous jetions dans les bras les uns des autres en criant: «O mon frère, qu'importe la terre, aimons-nous!» Nous ne sommes pas dans un roman russe. Ici, il n'y a pas non plus de solution à la sud-africaine possible, pas de Nelson Mandela ni de Desmond Tutu, car le conflit oppose des gens qui n'ont ni langue, ni religion, ni traditions en commun. Souhaiter passer d'une guerre sanglante à une lune de miel, c'est comme si on avait espéré l'unification de la France et de l'Allemagne en 1945.Il faut «faire la paix, pas l'amour», comme vous dites…
Je détiens les droits d'auteur sur cette expression! [Rires.] Peut-être parce que je ne suis pas chrétien, je pense que l'amour est un bien très rare. C'est une émotion complexe, égoïste, parfois violente, un outil inepte pour résoudre un conflit. Dans un tribunal, face à deux plaignants qui se disputent la même chèvre, le juge ne dira pas: «Aimez-vous et oubliez la chèvre.» Je sais que le mot «compromis» a une réputation épouvantable parmi les idéalistes européens, mais, dans mon vocabulaire, il est synonyme du mot «vie». La vie, c'est le compromis. Et l'opposé du compromis, ce n'est pas l'idéalisme, mais le fanatisme et la mort. Je suis marié à la même femme depuis quarante-cinq ans, et j'ai deux ou trois petites idées sur la question! [Rires.]Quels peuvent être les termes du compromis?
Un mur entre les deux appartements? Les frontières de 1967? Approximativement, la ligne verte de 1967. Le mur, construit par Israël pour arrêter les attentats kamikazes, ne me pose pas de problème en soi. Une bonne clôture fait les bons voisins. Mais il ne doit pas être bâti au milieu de la cour du voisin. Heureusement, une fois la ligne de partition acceptée, les Israéliens pourront toujours déplacer le mur. Des bulldozers suffiront. Certes, on ne dansera pas dans les rues, ce sera dur. Mais personne ne nous a promis un jardin de roses. Combien de temps cela prendra-t-il? Combien de sang innocent va-t-il encore couler? Je ne sais pas. C'est très dangereux d'être prophète dans ce pays, il y a trop de compétition!Comment faire avancer une telle solution avec le Hamas au pouvoir?
Le parti centriste israélien Kadima a annoncé que, une fois élu, il tracerait seul les frontières de l'Etat. Nous ne pouvons pas parler politique avec le Hamas aussi longtemps qu'il veut faire disparaître l'Etat d'Israël. Il n'y a pas de compromis possible entre existence et anéantissement. En revanche, nous pouvons intensifier nos contacts avec le Mouvement pour la paix palestinien et faire appel à la Ligue arabe, qui, en 2002, a formulé une proposition. Les Etats arabes y ont intérêt, ils ont besoin de contenir le fondamentalisme. Si nous parvenons à un compromis, il pourrait faire l'objet d'un référendum en Palestine. Ce serait préférable à une solution unilatérale. Dans un divorce, il vaut mieux parvenir à un accord que claquer la porte en laissant les revendications ouvertes.Israël prendra un grand risque en continuant à rendre les territoires occupés.
Israël prendrait un risque plus grand en les gardant. Nous devons choisir entre deux dangers. En son milieu, une fois rendus les territoires, Israël ne dépassera pas 15 kilomètres en largeur! Nous avons déjà connu cela avant 1967, et je suis assez vieux pour me souvenir de l'angoisse qui pesait alors sur nous. Mais continuer à contrôler la vie de 3 millions de Palestiniens est un désastre à la fois pour eux et pour nous. Il y a 7 millions d'habitants à l'intérieur de la ligne verte (dont 5,5 de juifs et 1,5 de musulmans ou de chrétiens). Il y a de plus 3 millions de Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, et un nombre inconnu de Palestiniens en Jordanie, au Liban et ailleurs. Le futur Etat palestinien devra dire qui aura le droit de revenir et d'être citoyen palestinien. Ils devront définir leur propre loi du retour. Quand les Palestiniens affirment que la loi du retour instituée en Israël [tout Juif peut devenir citoyen israélien] est raciste, je leur dis: «Soyez prudents, vous aurez vous aussi ce problème.»J'ai envie de vous poser la question infernale: être juif, qu'est-ce que cela signifie pour vous?
Je pourrais répondre par une boutade: toute personne qui pose la question est un peu juive… Juif, ce n'est pas une race: il suffit de se promener dans les rues de Tel-Aviv pour le comprendre. Ce n'est pas non plus une religion: la plupart des Juifs israéliens sont laïques jusqu'à l'os! Ce n'est même pas une langue: les Juifs du monde parlent des dizaines de langues. Alors quoi? Il nous reste une certaine sensibilité, très difficile à définir… Pour moi, tout être humain qui se considère juif, ou qui est forcé de se considérer comme tel, est juif. Alors, bienvenue à bord! Mais je ne veux pas en parler en termes déprimants. La civilisation juive est merveilleuse, c'est une civilisation anarchiste! Si quelqu'un prétendait devenir pape des Juifs, il trouverait toujours un autre pour lui dire: «Salut le pape, on ne se connaît pas, mais ton grand-père et mon oncle faisaient des affaires ensemble à Casablanca ou à Minsk, et donc tais-toi deux minutes, moi je vais te dire ce que Dieu attend de nous, et on discutera.» C'est cela, le judaïsme depuis des millénaires; c'est cela, Israël: un interminable forum. Tout le monde argumente, chacun a une meilleure idée que son voisin, à commencer par moi. Pour moi, faire partie de cette civilisation, ce n'est pas avoir été poussé de force dans un bunker. C'est un choix. Un choix difficile, qui coûte cher. Mais c'est un beau choix, et j'en suis heureux.

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