Tuesday, July 17, 2007

Réunion inter-libanaise à la Celle-Saint-Cloud: une affaire qui ne manque pas de semer le trouble !

Réunion inter-libanaise à la Celle-Saint-Cloud: une affaire qui ne manque pas de semer le trouble !
Par Pierre-Gilles Tronconi dans International à 10:56
A l'initiative de notre sémillant Ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, s'est tenue dimanche dernier dans un château de la Celle-Saint-Cloud, une réunion inter-libanaise pour discuter de l'avenir du Liban. Etaient présents à cette réunion des représentants du Hezbollah, pourtant qualifiés encore récemment par le Président Sarkozy de "terroristes".

Selon Farid Aichoune, journaliste au Nouvel-obs, "Au-delà des tensions interlibanaises, qui seront au coeur de la discussion, le fait que cette réunion se tienne dans l'Hexagone marque une rupture avec la politique libanaise de Jacques Chirac qui se résumait à un soutien inconditionnel à la famille Hariri."

Certes. L'épisode de l'ancien Ministre des Affaires étrangères qualifiant l'Iran de "puisance stabilisatrice de la région" nous incitait à réclamer un changement dans ce domaine.
Mais nous pouvons quand même être quelque peu étonnés, voire déconcertés par cette nouvelle marque de la rupture kouchnéro-sarkozyenne en matière de politique étrangère.

Tout d'abord, je trouve quelque peu choquant d'accueillir chez nous des gens, en l'occurence des représentants du Hezbollah, qui pratiquent l'enlèvement (ayons une pensée pour les deux soldats israeliens qui sont entre leurs mains), qui continuent ouvertement à encourager des attentats-suicide sur le sol d'Israel et dont les liens avec des puissances étrangères peu recommandables comme l'Iran ne sont un secret pour personne.


Ensuite, au-delà d'une position morale, on peut douter des résultats concrets d'une telle initiative tant le double langage pratiqué par les dirigeants du Hezbollah est usuel. En effet, au même moment, on apprend que "Le Liban, où se trouvait ce week-end le ministre français de la Défense Hervé Morin, est paralysé depuis la démission en novembre de six ministres d'opposition. Ces derniers entendaient protester contre le refus du Premier ministre Fouad Siniora d'accorder à l'opposition menée par le Hezbollah un droit de veto au sein du gouvernement." . De même pour les deux soldats israeliens, alors que M. Kouchner pensait avoir "compris" qu'ils étaient en vie, on nous dit aujourd'hui que "cités par Al-Manar, la télévision du Parti de Dieu, des responsables ont affirmé que jamais leur sort n’avait été abordé et que la discussion entre les deux responsables islamistes et le ministre français n’avait pas duré «plus de ­quinze secondes». "
Sans doute la nouvelle diplomatie française aura-t'elle été enivrée par les commentaires dithyrambiques de la presse hexagonale.

Car enfin, on peut comme moi être plutôt hostile à une ouverture qui ressemble de plus en plus à un bal des vanités (cf. l'exemple de Jack Lang "pas considéré à sa juste valeur dans son propore camp" par Nicolas Sarkozy !) et avoir une certaine honnêteté intellectuelle.
Je me souviens des cris d'orfraie (justifiés selon moi !) de la quasi-unanimité de la classe médiatico-politique quand Mme Royal avait parlé lors d'un voyage au Proche-Orient devant deux représentants du Hezbollah ! Pourquoi ce silence assourdissant aujourd'hui alors que l'initiative de Bernard Kouchner risque de légitimer le Hezbollah comme un acteur de la reconstruction du Liban ?

En conclusion, une affaire qui ne manque pas de semer le trouble !

Thursday, July 12, 2007

Hezbollah envoys to attend French conference on Lebanon

Hezbollah envoys to attend French conference on Lebanon

By Zvi Bar'el, Haaretz Correspondent

Senior Hezbollah officials will participate Saturday at a conference in France in which French officials will try to mediate a solution to the political crisis in Lebanon. The conference is scheduled to last until Monday.

Even though France is hosting the meeting, the diplomatic efforts had also involved Iran and Saudia Arabia, which made their own proposals on how Lebanon could emerge from the political impasse in which it has found itself for more than a year.

The officials representing Hezbollah are Mohammed Fneish, former water and energy minister in the Lebanese coalition government, and Nawaf Musawi, the group's foreign affairs coordinator.




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Hezbollah had threatened not to participate in the conference following a statement French President Nicolas Sarkozy made during a meeting with the families of two abducted Israeli soldiers, Ehud Goldwasser and Eldad Regev, in which he described the militant Shi'ite group as a terrorist organization.

Hezbollah Secretary General Hassan Nasrallah and his ally, General Michel Aoun, demanded clarifications from France, which issued a statement saying that "Hezbollah is an important political player in Lebanese politics."

This was not enough for Nasrallah, who asked for further clarifications or a presidential apology.

He did not receive an apology, but the Elysee Palace "clarified" that Hezbollah is not considered to be a terrorist organization by the European Union, and France is not seeking to register it as such. "The organization is one of the important players in the Lebanese national dialogue."

This way, Hezbollah succeeded in receiving French approval, and confirmed its participation in the conference.

The crisis in Lebanon revolves mostly around the issue of setting up an international tribunal to try those suspected of being behind the assassination of former prime minister Rafik Hariri in February 2005.

Hezbollah is opposed to the establishment of the tribunal that could convict senior figures in Lebanon and Syria, and is furious with the decision of the government of Lebanese Prime Minister Fouad Siniora to approve the creation of such a court. In retaliation, Nasrallah ordered Hezbollah and its allies out of the government.

Since the start of the crisis Nasrallah has demanded the establishment of a broad national unity government that will allow the opposition to hold a third of the posts in the cabinet - plus one. Since the Lebanese constitution requires that any substantive government decision (such as the establishment of the international tribunal) will be made by a two-thirds majority, if Prime Minister Siniora acquiesces to Nasrallah's demand, Hezbollah will hold veto power.

It is not expected that the conference in France will solve the impasse, but it is likely to frame a solution that will pave the way for a new president in September, when the tenure of pro-Syrian Emile Lahoud ends.

Monday, July 09, 2007

Interpol accuse Londres de non-coopération sur le terrorisme
09.07.07 | 16h24


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ar Mark Trevelyan

LONDRES (Reuters) - Les méthodes adoptées par la Grande-Bretagne pour combattre le terrorisme "ne se situent pas dans le bon siècle", affirme le secrétaire général d'Interpol, Ronald Noble, dans une lettre ouverte diffusée lundi.

Noble accuse Londres de ne pas partager de renseignements sur les terroristes et de ne pas consulter une importante base de données de son organisation, qui milite pour la coopération policière internationale.


Ses propos risquent d'embarrasser les autorités britanniques au moment où elles enquêtent sur les attentats déjoués fin juin à Londres et Glasgow, dont les auteurs présumés étaient des activistes islamistes originaires de l'Inde et du Moyen-Orient.

Le Premier ministre Gordon Brown a jugé nécessaire, dans une interview publiée ce week-end, que les renseignements obtenus par un pays sur le recrutement des terroristes soient communiqués à d'autres pays. Mais Noble reproche précisément à la Grande-Bretagne de ne pas l'avoir fait.

PASSEPORTS VOLÉS

"Le Royaume-Uni n'a pas partagé sa liste de terroristes présumés avec Interpol", écrit-il dans sa lettre diffusée sur le site internet de l'organisation, www.interpol.int

"Le Royaume-Uni risque de laisser lui échapper une piste importante; un pays consultant Interpol n'obtiendrait pas de renseignements, ou incomplets; et les individus inscrits sur la liste de terroristes présumés du Royaume-Uni pourraient planifier et perpétrer d'autres attentats terroristes."

Noble déplore aussi que les autorités britanniques ne confrontent pas systématiquement les passeports de visiteurs étrangers à une base de données d'Interpol fournissant des détails sur plus de sept millions de passeports perdus ou volés.

Il existe un "lien évident entre des passeports volés et des activités terroristes liées à Al Qaïda", a-t-il dit à la BBC.

"Les efforts du Royaume-Uni contre le terrorisme ne se situent pas dans le bon siècle."

Noble insiste régulièrement sur le fait que les pays qui ne répriment pas avec détermination les vols de passeports font le jeu des terroristes et des criminels.

Seuls 17 des 186 membres d'Interpol consultent systématiquement sa base de données, a-t-il souligné.

"En revanche, tous les pays contrôlent systématiquement nos sacs pour voir si nous transportons des bouteilles d'eau ou d'autres liquides. Les priorités de ce genre sont mal placées."

Un porte-parole du Home Office (ministère de l'Intérieur) a assuré que la Grande-Bretagne coopérait étroitement avec Interpol et que ses services de lutte contre le crime organisé consultaient les bases de données de l'organisation pour le compte de différentes agences de sécurité britanniques.
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French President Nicolas Sarkozy. (Reuters)



Last update - 14:31 09/07/2007


Sarkozy vows to use all power at disposal to free captive IDF troops

By Jack Khourie, Haaretz Correspondent and News Agencies

In a meeting with family members of abducted IDF soldiers, French President Nicolas Sarkozy said Monday he would use all the power at his disposal to return the three servicemen home safely.

Sarkozy spoke in depth on the matter of Gilad Shalit who holds joint Israeli and French citizenship, saying he considers the IDF Corporal kidnapped by Hamas over a year ago to be a fully fledged French national.

"He promised us that he's doing all the efforts he can in this matter," Gilad Shalit's father, Noam Shalit, said in English after the meeting. "He considers my son as a French citizen as well as an Israeli soldier.|




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The President added that as such, he would involve himself in talks with Palestinian authorities to secure Shalit's return as soon as possible.

Addressing the issue of IDF soldiers Eldad Regev and Udi Goldwasser who were abducted by Hezbollah last summer in a move that sparked the Second Lebanon War, Sarkozy said he considers Hezbollah to be a terrorist organization.

He said his estimation of Hezbollah has not changed despite his government's issuing of permission of members of the Islamic group to visit France for talks with rival Lebanese factions on the future of the Middle Eastern country.

He pledged to the families to raise the issue of the abducted soldiers with Lebanese representatives when they next met.

Family members of the abducted soldiers called the meeting "very positive," and expressed hope that France would use its clout in the Middle East, particularly in the Lebanese and Palestinian arenas, to expedite the return of their loved ones from captivity.

A meeting between the delegation of family members and French Foreign Minister Bernard Kushner is scheduled later Monday.
L'UE et Israël craignent des attentats islamistes au Maroc
09.07.07 | 12h49


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ABAT (Reuters) - L'Union européenne a mis en garde le Maroc contre la "très grande probabilité" d'attentats islamistes sur son territoire et lui a demandé de mieux assurer la sécurité des ambassades occidentales et sites touristiques, rapporte lundi le journal Al Ahdath al Maghribia.

Le département de la sécurité de la Commission européenne a fourni à Rabat une liste des objectifs visés, ajoute le journal arabophone, en précisant que la France avait aussi "confirmé que des préparatifs pour conduire des attentats terroristes en Algérie et au Maroc avaient atteint un stade avancé".



Ces menaces ont également été au centre de discussions entre les ministres israélien et marocain des Affaires étrangères et de responsables de la sécurité la semaine dernière à Paris, écrit Al Ahdath al Maghribia, généralement bien informé sur ces questions.

Les services de sécurité israéliens ont informé le Maroc des efforts de groupes djihadistes pour s'infiltrer au Maroc à partir de l'Algérie et de la Mauritanie, poursuit le journal en indiquant que les informations européennes et israéliennes font état de onze agents d'Al Qaïda probablement déjà introduits dans le royaume.

Celui-ci a annoncé vendredi avoir haussé son niveau d'alerte au niveau maximal à la suite d'informations obtenues récemment au sujet de menaces non précisées.

La branche maghrébine d'Al Qaïda a revendiqué trois attentats qui ont fait 30 morts le 11 avril à Alger. Trois jours plus tard, des kamikazes se sont fait sauter devant des locaux diplomatiques américains à Casablanca sans faire d'autres victimes qu'eux-mêmes. Selon Rabat, toutefois, les deux événements n'étaient pas liés
NON à la venue de NASRALLAH CHEF DU HEZBOLLAH à La Celle Saint Cloud le 14 juillet
5 juillet 2007 - Pierre Caïn , INFO’SION , Jérusalem-capitale (Israël )

Nassrallah sera là et le clou de la fête à St-Cloud. « Alors, on se bouge pour éviter cette honte sur le territoire de la "France des Droits de l’Homme" ? On organise quelque chose de significatif avant que les Français ne tombent dans le coma des aoûtiens ? (Simon P.)


Aux membres des structures communautaires et des associations juives de France, à chaque ami d’Israël, nous demandons : "Réagissez pour empêcher Hassan Nasrallah de mettre les pieds en France"

Hassan Nasrallah est le chef de l’organisation terroriste Hezbollah. Il a attaqué le nord d’Israël, il y a un an

Durant cette guerre, côté israélien, 41 civils et 119 soldats sont morts. Le conflit avait débuté le 12 juillet quand le Hezbollah de Hassan Nasrallah a capturé à la frontière deux soldats israéliens, Eldad Reguev et Ehoud Goldwasser dont les familles n’ont aujourd’hui encore aucune nouvelle.

Pendant le conflit, plus de 500 000 personnes ont fui le nord du pays à cause des milliers de roquettes qui ont été lancées sur le nord d’Israël ...

Hassan Nasrallah appelle à la poursuite de la lutte et de l’incitation à la haine contre Israël. Contre les Etats-Unis, il a recours à des termes antisémites et haineux

Hassan Nasrallah :« nos armes et notre haine doivent être dirigées contre l’ennemi sioniste » (télévision Al-Manar - 19.2.2005. Discours diffusé à l’occasion de la fête de l’Achoura. Le slogan "Mort à Israël" était scandé par la foule durant son allocution).

Aujourd’hui, à Sdérot et dans le Néguev occidental, sous le feu des obus de mortier et des kassams quotidiens, la population israélienne vit dans un état d’angoisse permanente comme les populations du Nord il y a un an. La méthode est la même. Hezbollah, Ha mas, Brigades el Aqsa, Djihad Islamique, ou Fatah, mêmes méthodes, même combat Ce ne sont que les facettes multiples d’une même barbarie.

Mais à Sdérot, ça se prolonge.

Alors ce serait une insulte aux habitants de notre pays et un geste énorme de complicité criminelle que d’offrir sa caution au chef d’une organisation qui, à l’instar de son protecteur et pourvoyeur d’armes et d’argent, l’Iranien Ahmadinejad, prône la destruction de notre État.


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Liste des personnalités libanaises conviées à la réunion de La Celles-Saint-Cloud (pour lire cliquer ici)

voir sur : http://lebnanews.com/

DERNIERE MINUTE
L’émissaire du Quai d’Orsay a conféré avec les représentants des fractions conviées à la réunion interlibanaise
Cousseran : La réunion de La Celle-Saint-Cloud vise à créer une atmosphère nouvelle entre les différentes parties

L’Orient-Le Jour | Le quotidien libanais d’expression française, Jeudi 05 Juillet 2007 | 5:00 | Beyrouth

... En soirée, le Hezbollah a fait savoir qu’il acceptait l’invitation de M. Cousseran à se rendre aux rencontres interlibanaises de La Celle-Saint-Cloud.
La réunion entre l’ambassadeur Jean-Claude Cousseran et Nawaf Moussaoui, responsable des relations extérieures du Hezbollah, s’est déroulée dans une atmosphère « positive », a déclaré M. Moussaoui à l’AFP après la rencontre à la Résidence des Pins.
« Nous avons accepté de nous rendre à la réunion de Paris », a affirmé le responsable du Hezbollah. « Ce qui aide les Libanais, c’est que les amis du Liban se tiennent aux côtés des Libanais et non d’un camp en particulier et cette initiative est l’expression d’une volonté de se tenir aux côtés des Libanais sans prendre partie », a-t-il encore estimé...


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Réunion interlibanaise à Paris du 14 au 17 juillet

BEYROUTH - L’émissaire français Jean-Claude Cousseran, a annoncé mardi à Beyrouth que la réunion interlibanaise de Paris, destinée à renouer le dialogue après plus de sept mois de crise politique, se tiendrait du 14 au 17 juillet.

"La réunion aura lieu le 14, 15, 16 et 17 juillet en présence de deux représentants de chaque partie et de Bernard Kouchner, qui tentera de jouer un rôle de modérateur et facilitateur entre les parties libanaises", a-t-il déclaré à la presse à l’issue d’un entretien avec le Premier ministre Fouad Siniora.

La date précise de la réunion que l’on annonçait à la mi-juillet n’était pas auparavant connue.

M. Cousseran, arrivé mardi à la mi-journée pour des entretiens préparatoires à cette réunion qui doivent se prolonger jusqu’à mercredi, a ensuite rencontré le président du Parlement Nabih Berri.

Il doit s’entretenir avec des représentants des différentes factions libanaises, y compris le Hezbollah.

Le diplomate, qui a notamment été à Beyrouth, Jérusalem, Damas et Téhéran, a déclaré qu’il ne rencontrerait pas le président de la République Emile Lahoud "car il n’a pas participé aux séances de dialogue" national organisées par M. Berri avec les 14 principales personnalités politiques libanaises.

Ce sont des représentants de ces personnalités qui participeront à conférence de la Celle Saint-Cloud, en région parisienne, a-t-il ajouté en précisant que la réunion a pour but "d’aider à rétablir la confiance entre les Libanais".

Il s’est refusé à aborder les sujets traités, précisant que les "parties libanaises", décideraient du contenu de leurs échanges.

L’organisation de cette conférence, évoquée depuis plusieurs semaines, a pour objectif de renouer le dialogue entre le gouvernement Siniora appuyé par l’Occident et l’opposition dirigée par le Hezbollah, allié de la Syrie et l’Iran.

Cette crise politique et institutionnelle, sans précédent depuis la fin de la guerre civile en 1990, a éclaté en novembre 2006 avec la démission de cinq ministres chiites et d’un chrétien, membres de l’opposition.

Elle pourrait encore s’aggraver dans les semaines à venir, à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 25 septembre.

Au Liban, le président est élu par le Parlement, et, faute d’accord notamment sur la composition d’un gouvernement d’union, l’opposition menace de ne pas participer au scrutin, voire de former un "second gouvernement" parallèle.

La dernière tentative extérieure de médiation, menée par la Ligue arabe en juin, a été infructueuse.

"Le raidissement de dernière minute de la part de l’opposition a fait échouer la mission de la Ligue arabe et la solution n’est plus entre les mains des Libanais mais des puissances étrangères qui soutiennent l’un ou l’autre camp", avait alors déclaré un diplomate arabe qui a requis l’anonymat.

Un député du Hezbollah, Hassan Houballah, avait rejeté la responsabilité de l’échec de la médiation sur Washington : "Les Etats-Unis ont poussé le pouvoir libanais à refuser la formation d’un gouvernement d’union nationale, qui est une revendication essentielle de l’opposition car pour elle c’est l’unique planche de salut", avait-il déclaré.

(©AFP / 03 juillet 2007 19h34)


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PARIS, 19 juin 2007 (AFP) - La France poursuit ses consultations pour arrêter la date d’une réunion inter-libanaise prévue près de Paris, mais "aucune décision" n’a encore été prise, a déclaré mardi le ministère français des Affaires étrangères.

"Aucune décision n’a été prise. Nous poursuivons nos consultations", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères et européennes, Jean-Baptiste Mattéi, interrogé sur un éventuel report de cette réunion initialement prévue fin juin.

Un émissaire français, l’ambassadeur Jean-Claude Cousseran, chargé de la préparation de cette réunion, devrait avoir achevé sa mission "à la fin de la semaine". Une décision sera alors prise en fonction des résultats de cette mission, a expliqué M. Mattéi.

M. Cousseran s’est entretenu mercredi dernier au Maroc avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal, après avoir rencontré des responsables libanais à Beyrouth.

Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner avait invité début juin "l’ensemble des forces politiques libanaises" à une réunion informelle afin d’aider à une reprise du dialogue pour sortir le pays de la crise politique.

Le ministère avait alors indiqué que cette réunion pourrait se tenir "à la fin de ce mois".
Mais votez donc socialiste !
Gabriel Lévy mardi 3 juillet 2007

Par Lévy Gabriel
Thème : France
Vous aurez peut-être quelque chance d’avoir six ou sept ministres de droite, à condition que « l’ouverture » soit acceptée par les vainqueurs, ce qui n’est pas assuré.

Le candidat de la droite à la présidentielle avait certes proclamé qu’il nous étonnerait. Que ne l’avons-nous pas pris au mot ! Au dernier sommet européen à Bruxelles, il proclamait fièrement : « toute ma délégation est socialiste » et, avant de nous lasser de nos étonnements, il s’empresse d’ajouter une « excellence », M. Védrine, à son équipe.

Nommé rapporteur d’une mission par M. Sarkozy, l’homme du concept de l’hyperpuissance américaine, celui qui a ainsi miné les fondements de la défense du monde occidental, inventera sans doute le concept de l’hypermondialisation, avatar de l’alter mondialisme. Quelle surprise ! Il n’existait dans l’entourage du candidat aucune personnalité compétente sur le sujet et on nous l’avait caché.

Désormais président, il répète un grand nombre de fois à Strasbourg qu’il fait de la « politique», mais si « on ne fait pas (forcément) de la politique avec de la morale, on n’en fait pas davantage sans » (1). Il est inquiétant de lire, à ce sujet, la première définition donnée au mot politique par le dictionnaire le Petit Robert, ainsi que les citations afférentes à ce mot : « 1°) Art et pratique des sociétés humaines (État, nation). « La politique, art de tromper les hommes » (D’Alemb.). « C’est l’art de créer des faits, de dominer, en se jouant, les évènements et les hommes » (Beaumarchais). « La politique consiste dans la volonté de conquête et de conservation du pouvoir » (Valéry). Fermer le ban ! Pas d’autres citations.

En définitive, des amis ont ferraillé pour l’aider à être élu et lui permettre d’obtenir une majorité et, s’il ne s’agit pas de les récompenser, au moins faut-il ne pas les discréditer auprès de leurs électeurs en assurant la promotion de ceux auxquels ils avaient justement pour mission de s’opposer.

Ainsi, « prendre les meilleurs de chaque parti », M. Bayrou en avait rêvé, M. Sarkozy l’a fait. Les meilleurs ? Allez savoir ! Revenir aux affaires, M. Védrine en avait rêvé, c’est fait ! Nous n’attendons plus que M. Lang.

Il nous semblait que les électeurs avaient fait un choix absolument contraire. Aussi, nous ne résistons pas au plaisir de citer la remarque savoureuse de M. Jean-Louis Caccomo (2) : « Avant je faisais pipi au lit et j’avais honte. Je suis allé voir un psy. Désormais, je fais pipi au lit et je suis fier ! ». Grâce à Coluche, je viens de réaliser avec effroi ce qu’est la droite décomplexée en France. Avant, la droite faisait une politique de gauche, mais elle en avait honte. Aujourd’hui, la droite fait une politique de gauche, et elle en est fière »

1- André Malraux. « L’espoir ». 1937
2- Caccomo.blogspot.com et site aubagnesurlecours.com
enfer libanais sera-t-il pavé des bonnes intentions de la France ?
9 juillet 2007 - Communiqué du MPCT - Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme

Le Ministère des affaires étrangères annonce qu’une rencontre inter-libanaise rassemblera des représentants des forces politiques associées au dialogue national libanais ainsi que de la société civile du 14 au 16 juillet au Château de la Celle Saint-Cloud. Les liens entre la France et le Liban justifient pleinement que la diplomatie française se préoccupe d’un pays en aussi profonde crise. Mais nous contestons le choix d’inclure le Hezbollah dans la liste des invités.


Lire sur : http://www.mpctasso.org/

En effet , celui-ci est responsable de la guerre qui a touché le Liban et Israël l’été dernier ainsi que l’a clairement établi la résolution 1701 adoptée par le Conseil de Sécurité de l’ONU le 11 août 2006 en parlant "des hostilités engagées au Liban et en Israël depuis l’attaque du Hezbollah en Israël le 12 juillet 2006."

Près d’un an après cette résolution n’a pas été appliquée : le désarmement des groupes armés, aux premiers rangs desquels se trouve le Hezbollah, n’a pas été effectué. la libération inconditionnelle des soldats israéliens enlevés par le Hezbollah n’est pas intervenue.

Pire, comme le souligne l’organisation Human Rights Watch en réaffirmant la nécessité de leur libération, le Hezbollah n’ a jamais permis au Comité International de la Croix Rouge de rendre visite à ces deux soldats ni fourni la moindre assurance sur leur état de santé.

Inviter le Hezbollah à Paris sans qu’il n’ait rempli ces deux conditions est un mauvais service à rendre à la paix et au Liban dont le Sud a été mis en coupe réglée par cette organisation.

Qualifier le Hezbollah d’organisation terroriste comme l’avait fait en février 2000 Lionel Jospin, alors Premier Ministre, est parfaitement fondé eu égard à la pratique de cette organisation responsable de multiples attentats, prises d’otages et assassinats, notamment contre des citoyens français ! C’est une insulte à la mémoire de ces derniers que de convier les représentants de leurs assassins.

Condamner le terrorisme tout en dialoguant avec une organisation terroriste est paradoxal. C’est un paradoxe dangereux car il représente hélas un encouragement à toutes les organisations terroristes.

En outre : Le Hezbollah, dont la chaîne de télévision a du être interdite de diffusion en France, est violemment antisémite. Il pratique l’embrigadement paramilitaire des enfants, incite à la haine et au "martyre" et ses troupes défilent en faisant un salut qui ressemble fort au salut nazi. Enfin pendant la guerre de l’été dernier, ses combattants ont utilisé la population du Sud Liban comme "bouclier humain".

Une seule de ces raisons devrait suffire à déclarer tout représentant du Hezbollah persona non grata sur notre sol.

Aussi le Mouvement Pour la Paix et Contre le Terrorisme demande respectueusement à Monsieur le Président de la République et à Monsieur le Ministre des Affaires Étrangères de revenir sur l’invitation faite au Hezbollah, à tout le moins tant que les deux conditions énoncées par la résolution 1701 n’auront pas été remplies par ce dernier.


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Les laquais cathodiques

Je ne résiste pas à la tentation de vous retransmettre une observation de Robert Redecker, philosophe honni par les lâches qui sont légion dans la hiérarchie de l’enseignement supérieur et par les dhimmis qui polluent nos médias et la politique de notre République.

Je tiens à vous signaler le fait suivant.
Hier soir j'ai regardé deux fois le journal de M.Pujadas, sur France 2 à 20 heures puis sur TV5 à 20h30. TV5 c'est à destination étrangère. Sur France 2 il y a eu un reportage très dur sur la terreur que fait régner le Hamas à Gaza, en particulier les tirs générateurs d'amputés par dizaines, dans les genoux, les genoux brisés. Mais ce reportage n'est pas passé dans la rediffusion de ce journal sur TV5, à 20h30. A sa place, il y a eu un reportage beaucoup plus anodin sur la vie quotidienne à Gaza. France 2 ferait-elle de l'autocensure quand il s'agit de diffuser son journal à l'international? Curieuse conception du métier de journaliste!
Cordialement
Robert Redeker
http://www.robertredeker.net

Ainsi, la télé publique, à laquelle, en dépit de la liberté que nous avons de choisir l’organe de presse ou le média, nous sommes contraints de nous abonner à travers la taxe de l’Audiovisuel, devient l’organe officiel du politiquement correct gouvernemental et des idéologies dominantes. Cette ligne rédactionnelle impose, politique arabe obligeant, de ne rien publier ou montrer qui puisse nuire à l’image victimaire de la cause palestinienne ou qui puisse justifier les mesures de prévention et de défense prises par Israël pour protéger sa population contre la bestialité des «activistes» palestiniens. Mission servilement accomplie par les larbins de la plume, du micro ou de la caméra, parés du titre naguère respectable et prestigieux de journalistes. Reste à comparer cette «pudeur» de nos médias devant les horreurs commises entre palestiniens avec la macabre mise en scène, habile montage et vaste diffusion par la télé publique du fameux «reportage» de Charles Enderlin sur le prétendu meurtre du jeune Mohamed Al Dura «dans les bras de son père» par des soldats de Tsahal. Nos idiots utiles palestinophiles qui marchent au pas au son des slogans n’ont que ce genre de «sources» pour alimenter leur intellect et leur haine d’Israël. Avec de tels procédés, le métier de journaliste ne nécessite pas un cerveau bien développé ni un sens de discernement ; une ouie assez fine pour écouter «La voix de son Maître» et une échine assez souple pour se plier à ses ordres est largement suffisant pour exercer ce métier. De ce côté-là, nos vedettes des écrans, des radios et de la presse sont parfaitement au point.
Libres Opinions
Le dialogue inter-libanais de La Celle-St-Cloud, Marc Brzustowski
Ou quand la politique "new look" du Quai d’Orsay déroule ses tapis persans…
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09/07/07



Depuis la fin du mois de mai dernier, les initiatives diplomatiques françaises n’ont eu de cesse de dérouler des tapis rouges sous les pieds du Hezbollah, dans sa longue marche vers la conquête du pouvoir à Beyrouth. Le nouveau Ministère des Affaires étrangères, sous la direction de Bernard Kouchner, n’a fait que répondre avec toujours plus de déférence aux ultimatums de l’opposition libanaise pro-syrienne dont le « Parti de Dieu » est le fer de lance. Les discussions inter-libanaises du Château de la Celle-St-Cloud apparaissent comme l’apogée de cette reconnaissance officielle de l’utilisation forcenée du terrorisme comme mode de consécration légitime en diplomatie.



Depuis quelque temps, en effet, le Président Michel Lahoud tempête et menace : si une solution n’est pas trouvée à la crise libanaise d’ici le 15 juillet, il autorisera cette opposition pro-irano-syrienne menée par la milice chi’ite, avec le concours du groupe Amal de Nabih Berri, mais aussi les chrétiens de Michel Aoun, à constituer un « gouvernement bis », parallèle à celui de Fouad Siniora, regroupant sunnites, druzes, et chrétiens maronites. Le 15 juillet coïncide également avec la mise en œuvre, par le Conseil de Sécurité de l’ONU, d’une nouvelle étape vers le Tribunal International, pour déterminer les responsabilités dans l’assassinat de Rafic Hariri. Autant dire que, pour Damas, il s’agit d’une date-butoir, à partir de laquelle tous les coups seront permis. C’est donc sur cette journée-charnière que la politique étrangère française s’est alignée et calée pour résoudre, d’un coup d’un seul, tous les défis qui pavent le chemin de Damas, clé de la résolution de la crise libanaise.



Le seul risque de « rupture » qu’encourt la diplomatie française avec son passé, est celui qui menace la chaîne de décision et les rapports de forces dans le Liban sous tutelles concurrentes et impitoyables : les Forces libanaises, composées à 40% d’officiers chi’ites, pourraient adopter une prudente neutralité, laissant alors grand ouvert le portail vers l’accession au pouvoir des plus déterminés, après une période, plus ou moins longue, de guerre civile.



Le Hezbollah s’y prépare ardemment, si l’on en croit la presse arabe et iranienne synthétisée par MEMRI. Elle surentraîne ses séides dans la plaine de la Beqaa et envoie, sans discontinuer, les plus affûtés d’entre eux parfaire leur formation en guérilla dans les camps de la Force Quds, en Iran, dont les officiers sont les spécialistes du lavage de cerveaux, étape élémentaire pour la mise en condition des bombes humaines.



La montée des marches au pas cadencé des menaces et du crime



Si l’on suit, page par page, l’agenda observé par le Quai d’Orsay depuis cette période, l’opposition pro-syrienne a eu la part belle dans cette écoute attentive des revendications du camp anti-occidental libanais :



· Le lundi 28 mai, le général Michel Aoun était reçu durant 45 minutes par Bernard Kouchner. Il passait à Paris pour présenter et signer son livre : Général Aoun, une certaine vision du Liban, écrit par Frédéric Domont, correspondant de RFI au Liban. Le 31 mai, Aoun était présent au Palais des Congrès de Paris, pour un rassemblement avec ses partisans en France.

· Le lendemain de sa visite au nouveau ministre des Affaires étrangères, le 29 mai, ce dernier recevait une autre demande expresse du député du Hezbollah de Bint Jbeil (fief du Hezbollah au Sud-Liban, théâtre central durant la dernière guerre avec Israël), Hassan (Sayed Mohammed Hussein) Fadlallah. Lui aussi souhaitait « discuter avec les autorités » françaises des « issues possibles » à la crise inter- libanaise. Inutile de préciser que le Quai s’empressa de lui donner un avis favorable. Ce n’était que pour mieux pousser, à peine deux jours plus tard, son fameux cri de guerre : « Mort à l’Amérique », à Berne, devant le très attentif ambassadeur suisse, intrigué par le sens de cette rhétorique. Evidemment, avec ce petit rien de bonnes manières châtiées que lui enseignent ses invités, renouvelées sous les ors des différents ministères et ambassades :

" « Les États-Unis jouent un rôle dommageable au Liban, en faisant la promotion du chaos et de la discorde et limitent ainsi les solutions potentielles », avait-il alors déclaré, riant déjà sous djellabah, suite à une réunion avec l'ambassadeur suisse, François Barras, avec lequel il avait discuté des dernières évolutions de la scène politique libanaise et de l'initiative de Berne pour promouvoir un dialogue entre les Libanais." (Libnanews, 31 mai 2007).



Un premier projet visant à organiser le dialogue inter-libanais voit le jour, accueilli à la Celle Saint-Cloud. Il est d’abord fixé entre le 29 juin et le 1er juillet. Mais quelques jours après cette annonce, Damas impose sa marque à cette initiative ; elle se solde, le 13 juin, par une fin de non-recevoir : l’assassinat du député anti-syrien Walid Eido. Paris donne alors le sentiment de comprendre, une première fois, qu’il peut recevoir et rassembler sous ses bons offices, tous les dialogues et tous les intermédiaires qu’il voudra. Les "Parrains" iraniens et syriens ne manqueront pas de répondre à sa généreuse sollicitude, en poussant à une résolution qui ne puisse qu’être conforme à leur propre vision de l’avenir du Liban. Si l’on a bien entendu Fadlallah, ceux qui font la promotion du chaos ne peuvent être les voisins bienveillants de ce pays du Cèdre, souverain et indépendant. Mais par là, il annonçait un autre projet parallèle : celui de faire du Liban un nouvel Irak à gérer pour les Occidentaux, la France étant aux premières loges.



Cette fois, Paris annule (en fait, reporte) tout. Jean-Claude Cousseran, qui était sur le départ vers Damas, fait ses valises diplomatiques pour Paris. Au préalable, il devait rencontrer le vice-président, Farouk Chareh, et le ministre des Affaires étrangères, Walid Al Moallem, pour s’entretenir avec eux de la situation au Liban. Il n’en sera rien.



On s’est alors interrogé sur les motivations de ce changement de programme. En l’absence de réponse claire, on pouvait émettre des hypothèses. Parmi celles-ci, certains ont estimé que « la diplomatie française » avait signé « son premier échec sous l’ère Sarkozy ». D’autres ont évoqué « une prudence surérogatoire, qui a poussé Paris à renoncer à sa médiation, de peur d’un échec ».



Reste la dernière hypothèse - la plus probable : les rapports des services du renseignement et des diplomates convergent vers un seul constat, « la Syrie joue son va-tout et ne permettra pas aux Libanais de se réconcilier ».

D’où les événements de Nahr El-Bared ;
d’où aussi le renforcement des positions des factions palestiniennes liées à Damas ;
d’où également le coup d’Etat du Hamas à Gaza (avec toutes ses retombées sur l’ensemble de la région) ;
et d’où la poursuite des assassinats au Liban.


Ces rapports, qui sont désormais entre les mains de toutes les chancelleries, devant le Conseil de sécurité de l’ONU et devant la Ligue arabe, condamnent la Syrie et attestent de sa détermination à mettre en échec toute médiation inter-libanaise. D’où l’annulation de la conférence de Paris. La décision a été prise, soulignons-le, après une rencontre qui s’est tenue au Maroc entre Cousseran et le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud Al-Fayçal.



Quant à l’annulation de la visite de Cousseran à Damas, l’hypothèse la plus probable est celle d’un « refus de la France de se faire humilier gratuitement par la Syrie ».

Dans la même veine, Albert Soued écrivait, le 13 juin, le jour même de l’assassinat de Walid Eido, ce texte envoyé à plus de 2000 correspondants :



« Sous l'influence du quai d'Orsay, le trio Sarkosy-Fillon-Kouchner vient de commettre sa première bévue au Moyen-Orient. Dans sa grande générosité, il a invité un groupe terroriste à une réunion sur le Liban à Paris. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Au bout de 48 h, un attentat du type "Hariri" a fauché, à Beyrouth, une dizaine de vies, dont celle du député anti-syrien Walid Eido et son fils. Le trio Iran-Syrie-Hezbollah (Iran commanditaire, Syrie commandité, Hezbollah petite main) poursuit ses éliminations ciblées, après une trêve. Son but est d'obtenir, au parlement libanais, le quorum nécessaire pour bloquer les décisions prises à l'encontre de la Syrie et refaire du Liban un satellite de fait. Le trio infernal n'a pas trouvé mieux comme solution que d'éliminer progressivement le groupe anti-syrien au Parlement, le groupe du 14 mars (*). Le quai d'Orsay lui a donné le feu vert. C'est ce qu'on appelle le changement dans la continuité. »



Suite à cette interprétation, par Albert Soued, du message de Damas, on eût pu croire qu'il y aurait une inclination gouvernementale à détecter lucidement le genre de "diplomatie" terroriste à laquelle se heurte, en faisant la danse de St Guy, cette politique étrangère faite d'amnistie, d'amnésie d'une fois sur l'autre, de conciliation et, disons-le, de "diplomatie du turban" à l'égard des Mollahs. Il n’a pas fallu plus d’une quinzaine de jours pour que la chancellerie comprenne l’avertissement de Damas, reprenne langue avec lui et mette à nouveau la main à l’ouvrage. La voilà persuadée de réussir, cette fois, sa broderie, avec un peu de persévérance et de sens de la persuasion. Bernard Kouchner se muerait en animateur bienveillant des sessions d’entretiens entre les 14 différents partis, et à l’issue de ce "brainstorming", toutes les menaces fratricides seraient levées afin que, sous les lampions du 14 juillet, des solutions inédites commencent enfin à poindre. Le "French Doctor" ferait aux différentes familles libanaises irréconciliables, le coup des « Etats Généraux », ou conférences de consensus, qui ont tant réussi à son ancienne égérie, Ségolène Royale ; et, de jury en jury, pas à pas, la loi et l’ordre juste et le sens du compromis reprendraient leurs droits au Liban. Finies les dates-butoir et tous ces ultimatums qui ne sont qu’autant de barrières psychologiques limitant l’innovation à la française, la dynamique de groupes spontanée des Libanais !



Tout le monde a intérêt, surtout au Liban, à faire comme si. Le Hezbollah fait en sorte d'être considéré comme incontournable, apparemment "pacifié", mais il réarme à tout va, joue parfaitement, au plan politique, son rôle de "minorité de blocage", lorsqu'à chaque proposition, un incident survient, auquel, bien entendu, il n’est absolument pour rien. Entre temps, on aura inventé d'autres milices pour faire le sale boulot à sa place. Parfois Assad s'en mêle directement. Comme cette annonce - qui n’a effarouché aucun des invités au bal de la République -, selon laquelle l’armée syrienne s’enfonçait dans une bande de 3 km à l’intérieur de la Beqaa, confisquée au Liban souverain. Et ça marche. Personne ne bronche. Ni Ban Ki Moon, ni Kouchner, ni Rice, ni personne.



Suite aux infos de Lebnanews, il n'y a eu, à cette heure, aucune réaction sensée quant à ce qui constituerait une violation de souveraineté, une provocation ouverte de la part de la Syrie. Nouvel ultimatum qui, si le Liban avait jamais été souverain, aurait constitué un casus belli.



Le matin du 8 juillet encore, Dennis Ross, ex-médiateur d'Oslo, envisageait la possibilité d'une guerre entre Israël et la Syrie (d’après Ynet).



Israël est trop fréquemment aux abonnés absents, pour cause de crise de leadership, mais se sait à deux doigts de la guerre sur l’une ou plusieurs de ses frontières en même temps. Nos institutions juives ont du mal à prendre position sur le fait de savoir s’il s’agit d’un Etat supposé protégé par la France. Elles "déploreront" la présence du Hezbollah et demeureront dans le flou "diplomatiquement correct" ; pendant ce temps, en toute quiétude, les Etats-voyous prennent leurs marques et imposent leur cadence. Le "loup" est depuis longtemps dans la bergerie, mais nous attendons, sans réaction d'aucune sorte, qu'il nous envoie une invitation, en bonne et due forme, au festin. "Wait and see" – attendons de voir venir. Nous vivons dans l'illusion qu'en France, un vent de réforme soufflerait favorablement, qui permettrait de tenir plus solidement les rênes que par le passé, et d’avoir la franchise de ses "convictions". Bien avant d’annoncer sa candidature, Nicolas Sarkozy n’avait-il pas été beaucoup plus franc, n’était-il pas allé beaucoup plus loin encore qu’un Jacques Chirac, qui s’était pourtant montré inhabituellement sévère, le 14 juillet 2006, à l’encontre du Hezbollah, qualifié par lui d’« irresponsable », tandis que son dauphin n’hésitait pas à traiter le Parti de Dieu de « terroriste », l’appelant, pour une fois, par son nom. Mais c’était avant, à une époque où l’on affirmait encore qu’on ne nous « mentirait pas », qu'on ne nous « décevrait pas ».



Il serait temps que nos yeux se dessillent. Si nous ne nous faisons pas un peu violence, qui le fera ?

Eux, assurément.



© Marc Brzustowski



(*) Il y a déjà eu trois meurtres ; il ne reste plus que deux autres députés à assassiner, pour réduire la majorité anti-syrienne à 65 députés, et la rendre ainsi impuissante.





Mis en ligne le 09 juillet 2007, par M. Macina, sur le site upjf.org
Berne: 500 personnes défilent dans la ville pour lutter contre le fascisme et le racisme en Suisse

07.07.2007 18:36

Quelque 500 personnes ont défilé samedi à Berne pour manifester contre le fascisme et le racisme. Elles ont dénoncé l'antisémitisme dans la société et ont rappelé qu'un jeune sur dix a déjà eu des ennuis avec les néonazis. La politique suisse des étrangers et de l'asile a aussi été au centre des protestations, exprimées dans un tract publié sur internet. La résistance antifasciste est dès lors plus nécessaire que jamais, affirme le document. Organisée par des groupes anarchistes, antifascistes et autonomistes de la région bernoise, la manifestation autorisée s'est déroulée dans le calme. (SWISS TXT)
Malgré une baisse des actes racistes, les préjugés xénophobes persistent
LE MONDE | 21.03.07 | 15h19 • Mis à jour le 03.07.07 | 11h33
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ort du jeune Ilan Halimi, kidnappé et torturé par le "gang des Barbares" ; violente descente des membres de la Tribu Ka dans la rue des Rosiers, à Paris ; mort d'un jeune supporteur du PSG à la suite d'une rixe contre ceux du club Hapoel-Tel-Aviv... Malgré ces événements très médiatisés, le rapport 2006 de la Commission nationale consultative des droits de l'homme (CNCDH), remis au gouvernement, mercredi 21 mars, à l'occasion de la Journée mondiale contre le racisme, fait état d'une certaine stabilité, voire d'une diminution des actes racistes, antisémites et xénophobes.




L'année 2006 confirme en effet la tendance à la baisse, enregistrée en 2005, de l'ensemble des violences et menaces à caractère raciste et antisémite. Celles-ci enregistrent un nouveau recul de 10 % (885 violences ou menaces recensées contre 974 en 2005 et 1 574 en 2004), ce recul étant particulièrement significatif à l'école (-22 %).

Ces chiffres restent cependant plus élevés que ceux recensés dans les années 1995-1999, souligne la CNCDH. D'autant que l'analyse détaillée des chiffres révèle quelques constats inquiétants. La tendance générale à la décrue masque une progression de 6 % de l'antisémitisme (541 actes recensés en 2006 contre 508 en 2005). Et cet antisémitisme s'exprime de manière de plus en plus violente, relève le rapport, soulignant que, plus que les menaces, ce sont les actions violentes antisémites qui ont augmenté (134 en 2006, contre 99 en 2005, soit une augmentation de 35 %).

De façon général, la CNCDH s'alarme de voir se confirmer la tendance à un renforcement de la violence, déjà constatée l'an passé. La part des actions violentes, dans l'ensemble des actes et menaces racistes et antisémites recensés, passe de 19 % en 2005 à 22 % en 2006. Et les personnes physiques sont les premières victimes de cette aggravation de la violence.

En 2006, plus de la moitié des actes racistes violents (53 %) sont des agressions contre des personnes. Et 45 % des menaces racistes sont des menaces verbales, écrites ou téléphonées contre des individus. La CNCDH observe, dans un contexte toujours marqué par de fortes préoccupations économiques et sociales, une persistance des préjugés xénophobes.

Le sondage réalisé par CSA (sur un échantillon représentatif de 1 026 personnes interrogées en face à face du 6 au 9 novembre 2006) montre une légère décrispation dans le rapport à l'autre, après une année 2005 marquée par une forte affirmation de l'opinion raciste : en 2006, 30 % Français s'avouent racistes (contre 33 % en 2005), et ils sont moins nombreux à estimer qu'il y a trop d'immigrés en France (48 % contre 55 % en 2005). Toutefois, les immigrés et les étrangers restent fortement stigmatisés, soupçonnés de ne pas vouloir réellement s'intégrer à la société française.


"PROBLÈMES ENDÉMIQUES"


Une majorité de Français (54 %) a ainsi le sentiment que ce sont avant tout les personnes d'origine étrangère qui ne se donnent pas les moyens de s'intégrer. Et une large part d'entre eux considèrent également que les immigrés ont plus de facilités pour accéder aux prestations sociales (55 %) et aux soins médicaux (43 %). D'où le sentiment que les personnes étrangères et les immigrés "ne jouent pas le jeu" et que, dès lors, certaines attitudes d'intolérance peuvent se justifier : 58 % encore des Français considèrent que "certains comportements peuvent parfois justifier des réactions racistes".

La CNCDH juge inquiétant "ce climat de xénophobie latente" qui, s'il n'apparaît pas dans les statistiques concernant les faits, révèle, selon elle, "des problèmes endémiques d'inégalités et de discriminations, que les mesures mises en oeuvre par les autorités à la suite des violences urbaines de novembre 2005, ne sont pas encore parvenues à résorber".

Laetitia Van Eeckhout
Article paru dans l'édition du 22.03.07.
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ROME, 7 juil 2007 (AFP) - Messe en latin: Le centre Wiesenthal s'inquiète d'une prière sur les juifs

Le centre Simon Wiesenthal s'inquiète samedi de la présence d'une prière "pour la conversion des juifs" dans la messe en latin du vendredi saint libéralisée par le pape, dans un communiqué adressé à l'AFP à Rome.

L'organisation juive "demande instamment à Benoît XVI de déclarer ce texte contraire à l'enseignement actuel de l'Eglise", conformément au concile Vatican II.

Le centre Wiesenthal souligne que dans le missel de 1962 (dit de Jean XXIII) qui régit les célébrations de la messe en latin figure une prière du Vendredi Saint pour "la conversion des juifs".

Dans les célébrations selon le rite antérieur à 1962, le vendredi saint commémorant la mort du Christ, les catholiques priaient pour la conversion des "juifs perfides".

Cette expression "juifs perfides" avait été supprimée en 1962 mais les fidèles priaient ensuite "pour la conversion des juifs", afin que Dieu "retire le voile de leur coeur" et qu'il leur accorde d'être délivrés de "l'obscurité" dans laquelle ils sont plongés.

En 197O, cette prière a été profondément transformée et les catholiques prient aujourd'hui "pour le peuple juif, le premier à avoir entendu la parole de Dieu, afin qu'il continue à grandir dans l'amour de son nom et dans la confiance en son alliance".

Une note technique du Vatican sur "l'usage de la liturgie romaine antérieure à la réforme de 1970" a précisé samedi que la prière du missel en latin sur les juifs est celle de 1962, celle qui comporte la prière pour leur conversion.

En revanche "l'usage de la liturgie de la Semaine Sainte antérieure à l'édition de 1962 n'est pas licite", indique-t-elle, excluant donc la référence aux "juifs perfides".
De la prière pour le peuple juif le Vendredi saint : repères historiques
A propos du « Motu proprio » de Benoît XVI sur la liturgie de la messe



ROME, Jeudi 5 juillet 2007 (ZENIT.org) – Le pape Jean XXIII a supprimé l’expression « prions pour les juifs perfides » par laquelle la Liturgie du Vendredi Saint invitait à prier pour le peuple juif jusqu’au 5 juillet 1959, date du décret romain.

Or, la liturgie que doit autoriser le « motu proprio » de Benoît XVI qui devrait être publié, accompagné d’une lettre du pape, samedi 7 juillet, après consultation des conférences épiscopales, est celle des livres liturgiques promulgués le 23 juin 1962 par Jean XXIII.

Le missel de Jean XXIII

On ne reverra donc pas cette expression datant de la liturgie du VIIe s., et issue du code de Théodose (438), dans la liturgie du Vendredi Saint.

Cette expression « oremus et pro perfidis Judaeis », traduite du latin, signifiait au sens étymologique, « prions aussi pour les juifs qui n’ont pas notre foi », mais elle était devenue gravement offensante dans les langues vernaculaires, et véhiculait des relents d’antisémitisme.

La grande prière d’intercession du Vendredi saint disait en effet en latin : « Oremus et pro perfidis Judaeis : Ut Deus et Dominus noster auferat velamen de cordibus eorum ut et ipsi agnoscent Jesum Christum Dominum nostrum », c’est-à-dire : « Prions aussi pour les juifs perfides afin que Dieu Notre Seigneur enlève le voile qui couvre leurs coeurs et qu'eux aussi reconnaissent Jésus, le Christ, Notre-Seigneur ».

La fidélité de son Alliance

Le premier Vendredi saint qui suivit son élection, le 27 mars 1959, Jean XXIII supprima cette expression d'un trait de plume et le fit savoir aux paroisses par une circulaire du Vicariat de Rome - le diocèse des papes -, datée du 21 mars. On dirait désormais : « Prions pour les juifs ».

Jean XXIII souligna l'importance de cette décision le Vendredi saint 1963. Au cours de la célébration, l'officiant prit par erreur l'ancien texte. Le pape interrompit la liturgie et ordonna que les grandes invocations liturgiques - les impropères - soient reprises depuis le commencement en suivant le nouveau texte.

Une histoire détaillée de cette expression peut être trouvée dans « Les Églises devant le Judaïsme. Documents officiels 1948-1978 ». Ces textes ont été rassemblés, traduits et annotés par Marie-Thérèse Hoch et Bernard Dupuy (Cerf, Paris, 1980, pp. 350-352).

Aujourd’hui, la grande intercession de la liturgie de la Passion, le Vendredi Saint, dit, selon le missel adopté en 1969 et entré en vigueur en 1970, sous Paul VI: « Prions pour les juifs à qui Dieu a parlé en premier : qu'ils progressent dans l'amour de son Nom et la fidélité de son Alliance ».

Indications pour la catéchèse catholique

Notons en outre qu’en 1974, le Vatican a publié les « Orientations et suggestions pour l'application » de la déclaration conciliaire « Nostra aetate ». Ce document, que l’on trouve en français sur le site du Vatican, à la page de la Commission pour le judaïsme (portail du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des chrétiens) condamne comme opposée à l'esprit même du christianisme, « toute forme d'antisémitisme et de discrimination ».

En 1980, lors de sa visite à la communauté juive de Mayence, Jean-Paul II a rappelé que l'alliance entre Dieu et le peuple juif « est une alliance qui ne peut être révoquée ».

Et en 1985, des « Notes pour une correcte présentation des juifs et du judaïsme dans la prédication et la catéchèse de l'Église catholique », ont également été publiées par Rome.

Lors de sa visite à la Synagogue de Rome, le 13 avril 1986, le pape Jean-Paul II a employé l’expression de « frères aînés ».

Le pape Wojtyla disait en entre autres : « La prise en considération des conditionnements culturels séculaires ne doit pas toutefois empêcher de reconnaître que les actes de discrimination, de limitation injustifiée de la liberté civile, à l’égard des juifs, ont été objectivement des manifestations gravement déplorables. Oui, encore une fois (cf. NA, 4), par mon intermédiaire, l’Eglise (...) déplore les haines, les persécutions et toutes les manifestations d’antisémitisme qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les juifs; je répète: quels que soient leurs auteurs ».

De Saint-Pierre à Jérusalem

Une déploration répétée, en la basilique Saint-Pierre, le 12 mars 2000, lors de la célébration de demande de pardon de l’Eglise dans le cadre du Grand Jubilé de l’An 2000.

Le cardinal Edward Idris Cassidy, alors président du conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens et de la Commission pour les relations religieuses avec le Judaïsme, a prononcé cette demande de pardon pour les fautes commises « contre le peuple de l’Alliance » : « Prions pour que, dans le souvenir des souffrances endurées au cours de l’histoire par le peuple d’Israël, les chrétiens sachent reconnaître les péchés commis par nombre des leurs contre le peuple de l’alliance et des bénédictions, et ainsi purifier leur cœur ».

Après un temps de prière silencieuse, Jean-Paul II a proclamé cette oraison qu’il a ensuite déposée à Jérusalem dans une fissure du Mur occidental, le 26 mars 2000: « Dieu de nos pères, tu as choisi Abraham et sa descendance pour que ton Nom soit apporté aux peuples : nous sommes profondément attristés par le comportement de ceux qui, au cours de l’histoire, les ont fait souffrir, eux qui sont tes fils, et, en te demandant pardon, nous voulons nous engager à vivre une fraternité authentique avec le peuple de l’alliance. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur ».

Les péchés de tous

Le 12 mars 2004, le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa rappelait, lors d’une méditation de carême pour la curie romaine: « Aucune formule de foi du Nouveau Testament et de l'Eglise ne dit que Jésus est mort "à cause des péchés des juifs"; elles disent toutes qu'il "est mort à cause de nos péchés", c'est-à-dire des péchés de "tous". »

En visitant la synagogue de Cologne, le 19 août 2005, le pape Benoît XVI a rappelé le 40ème anniversaire de la déclaration du concile Vatican II, « Nostra aetate », qui a constitué un tournant définitif dans la promotion du dialogue judéo-chrétien. Le pape a réaffirmé l’engagement de l’Eglise « en faveur de la tolérance, du respect, de l’amitié et de la paix entre tous les peuples, toutes les cultures et toutes les religions ».

Le pape a proposé aux chrétiens et aux juifs de collaborer, « sur le plan pratique, pour la défense et la promotion des droits de l’homme et du caractère sacré de la vie humaine, pour les valeurs de la famille, pour la justice sociale et pour la paix dans le monde ».

« Le Décalogue constitue pour nous un patrimoine et un engagement communs », a rappelé Benoît XVI.

Visite historique

Dans une déclaration aux journalistes, au centre de presse de Cologne, le directeur de la salle de presse du Saint-Siège, M. Joaquín Navarro-Valls, a ensuite commenté cette deuxième visite d’un pape dans une synagogue.

La visite de Benoît XVI à la Synagogue de Cologne a constitué un «événement qui revêt une charge historique extraordinaire », déclarait M. Navarro-Valls, précisant que le pape lui-même avait demandé d’intégrer cette visite symbolique dans le programme des Journées mondiales de la Jeunesse de Cologne.
CITE DU VATICAN (Reuters) - Le décret de Benoît XVI facilitant la célébration de la messe en latin, s'il réjouit les traditionalistes, inquiète de nombreux catholiques et suscite l'inquiétude d'une partie de la communauté juive, qui souhaite des clarifications.

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Le "motu propio" rendu public samedi a été présenté par le pape comme un geste de réconciliation et d'unité envers les fidèles attachés à la messe traditionnelle célébrée avant les réformes du concile Vatican II (1962-1965).

Cette initiative est pourtant regrettée par une partie de la hiérarchie catholique, qui craint qu'elle ne remette en cause les travaux de Vatican II.

"Je ne peux retenir mes larmes. C'est le moment le plus triste de ma vie, comme homme, comme prêtre et comme évêque", a ainsi déclaré au quotidien La Repubblica Mgr Luca Brandolini, membre de la commission de la liturgie au sein de la conférence des évêques d'Italie.

"C'est un jour de deuil non seulement pour moi mais pour les nombreuses personnes qui ont oeuvré au concile Vatican II. Cette réforme à laquelle beaucoup de gens ont travaillé, en faisant de grands sacrifices, inspirés seulement par le désir de renouveler l'Eglise, est maintenant enterrée", a-t-il ajouté.

Plusieurs responsables juifs, pour leur part, ont demandé des clarifications sur le maintien dans le missel de la messe traditionaliste d'une prière prononcée le vendredi saint pour la conversion des juifs.

"Je pense que certains interprètent ça de façon exagérément alarmiste", a cependant tenu à relativiser le rabbin David Rosen, du Comité juif américain.

"Cela ne veut pas dire que certaines choses ne méritent pas des clarifications, mais en tout cas ça ne peut remettre en question l'engagement du pape Benoît XVI à entretenir des relations pleines de respect avec le peuple juif", a-t-il assuré.

La représentante du Comité juif américain à Rome, Lisa Plamieri-Billig, a fait remarquer que le décret du pape n'évoquait pas cette question de la prière du vendredi saint.

"UN PAS EN ARRIÈRE" ?

"J'ai du mal à croire que le pape autorisera cette prière. La conversion est un sujet très sensible pour les juifs et si cette prière est maintenue, ce serait un pas en arrière", a-t-elle ajouté.

Le cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la conférence des évêques de France, a déclaré samedi que cette prière pourrait très bien être modifiée si elle est source de difficultés avec la communauté juive.

Au lendemain de la publication de ce "motu proprio", le pape n'a pas mentionné le document lors de sa bénédiction dominicale de l'Angelus, place Saint-Pierre. Lundi, il partira en vacances dans les Dolomites.

Benoît XVI, dans une lettre envoyée cette semaine aux évêques, a souligné que son initiative ne remettait pas en cause les acquis du concile Vatican II dont il a par ailleurs déploré les "déformations".

Le décret "Summorum Pontificum" facilite l'usage de la messe de Saint-Pie V, en latin, fixée à la fin du XVIe siècle, réformée en 1962 sous le pontificat de Jean XXIII et marginalisée depuis 1969 avec l'entrée en vigueur du missel de Paul VI.

Benoît XVI autorise désormais les catholiques à demander à leur prêtre de célébrer la messe, les baptêmes ou les mariages selon l'ancien rite. Si le prêtre refuse, les fidèles peuvent se tourner vers leur évêque, que le pape invite fermement à répondre favorablement à leur requête. Si cette démarche échoue, les fidèles peuvent encore solliciter le Vatican.

Depuis Vatican II, les évêques pouvaient autoriser ou refuser l'usage de la messe de rite tridentin, issue des travaux du Concile de Trente au XVIe siècle.

"Il n'y a aucune contradiction entre l'une et l'autre édition du Missale Romanum (...) Ce qui était sacré pour les générations précédentes reste grand et sacré pour nous et ne peut à l'improviste se retrouver totalement interdit, voire considéré comme néfaste", écrit le souverain pontife dans sa lettre aux évêques, qu'il charge d'être les "modérateurs" de la liturgie dans leur diocèse.

Il en profite pour déplorer, dans la foulée de Vatican II, une "créativité" qui "a souvent porté à des déformations de la liturgie à la limite du supportable".

"Je parle d'expérience parce que j'ai vécu moi aussi cette période, avec toutes ses attentes et ses confusions. Et j'ai constaté combien les déformations arbitraires de la liturgie ont profondément blessé des personnes qui étaient totalement enracinées dans la foi de l'Eglise", rappelle Benoît XVI, qui était considéré lors du concile comme un "réformateur".
s nouveaux soldats de Ben Laden
05/07/07




- - Thème: Terrorisme




Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, Jason Burke, grand reporter à l’hebdomadaire britannique « The Observer » et spécialiste des mouvements islamistes, fait un point sur les réseaux terroristes en Grande Bretagne. D’après lui, si la Grande-Bretagne est la cible de terroristes cela est tout d’abord dû au fait que le pays est « plus facile à frapper que les Etats-Unis » d’un point de vue géographique, mais aussi à « sa politique étrangère qui en fait le troisième plus grand ennemi de l’islam radical après les Etats-Unis et Israël » et enfin à la « grande majorité de sa population musulmane originaire du Pakistan, qui est le sanctuaire des disciples de Ben Laden ». Jason Burke s’inquiète du recrutement au sein de l’islam radical des « soldats anonymes ». « Al-Qaïda a troqué la compétence professionnelle contre la résilience. Le but originel de ben Laden était d’inciter ses disciples à agir de leur propre initiative. Il semble l’avoir atteint », indique t-il.
s nouveaux soldats de Ben Laden
05/07/07




- - Thème: Terrorisme




Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, Jason Burke, grand reporter à l’hebdomadaire britannique « The Observer » et spécialiste des mouvements islamistes, fait un point sur les réseaux terroristes en Grande Bretagne. D’après lui, si la Grande-Bretagne est la cible de terroristes cela est tout d’abord dû au fait que le pays est « plus facile à frapper que les Etats-Unis » d’un point de vue géographique, mais aussi à « sa politique étrangère qui en fait le troisième plus grand ennemi de l’islam radical après les Etats-Unis et Israël » et enfin à la « grande majorité de sa population musulmane originaire du Pakistan, qui est le sanctuaire des disciples de Ben Laden ». Jason Burke s’inquiète du recrutement au sein de l’islam radical des « soldats anonymes ». « Al-Qaïda a troqué la compétence professionnelle contre la résilience. Le but originel de ben Laden était d’inciter ses disciples à agir de leur propre initiative. Il semble l’avoir atteint », indique t-il.
Comment al-Qaida exporte la terreur d'IrakDe notre envoyé spécial à Amman (Jordanie) GEORGES MALBRUNOT. Publié le 06 juillet 2007Actualisé le 06 juillet 2007 : 07h47 Shaker al-Absi (à droite) le chef du groupe Fatah al-Islam lié à al-Qaida, est encerclé depuis le 20 mai 2007 par l'armée libanaise dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, au nord du Liban.

N. Toahmeh/AFP



Shaker al-Absi (à droite) le chef du groupe Fatah al-Islam lié à al-Qaida, est encerclé depuis le 20 mai 2007 par l'armée libanaise dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared, au nord du Liban.

N. Toahmeh/AFP
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Zawahiri cible l'Arabie saoudite "Secrets de moudjahidins", le programme de cryptage des terroristes "Neutraliser la France", un objectif des djihadistes EDITORIAL : al Qaida : en quête d'une riposte
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À PARTIR de son bastion irakien, al-Qaida intensifie ses efforts pour exporter son combat au Liban et dans la bande de Gaza, préviennent plusieurs experts. « L'une des priorités d'al-Qaida vise à implanter des éléments dans les pays voisins d'Israël, où règne l'anarchie, son meilleur allié », affirme Marwan Shehade, un responsable salafiste jordanien, qui prépare une thèse sur l'organisation terroriste. En juillet 2006, pendant la guerre entre l'État hébreu et le Hezbollah, le numéro deux du réseau terroriste, Ayman al-Zawahiri, avait exhorté « les musulmans à transférer le djihad aux frontières de la Palestine ». L'idéologue égyptien semble avoir été écouté. Depuis, le Liban est devenu une « terre du djihad » : « On y a les mêmes divisions ethniques qu'en Irak, ajoute Shehade, la même faiblesse de l'appareil sécuritaire. Et en plus, l'apparition d'al-Qaida permettra d'impliquer les grandes puissances, comme la France et les États-Unis. »


Depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003, les déplacements de moudjahidins entre l'ancienne Mésopotamie et le Liban ou la Jordanie, via la Syrie, se sont multipliés, en vue d'édifier « al-Qaida al-Bilad al-Cham », la branche d'« al-Qaida au Levant », aux côtés des « succursales » existantes déjà au Maghreb et dans la péninsule Arabique. Dernièrement, certains terroristes se seraient mêlés au flot des réfugiés irakiens, arrivant à Damas et à Amman, après avoir profité de la disparition suspecte d'une catégorie de nouveaux passeports à Bagdad. Alors que l'« irakisation » d'al-Qaida est quasiment achevée, il s'agirait de commencer à renvoyer sur de nouveaux fronts les combattants étrangers les mieux formés, en anticipant un retrait américain.


La Syrie sert de base arrière


Dans le camp palestinien d'Aïn Héloué au sud de Beyrouth, les groupes sunnites extrémistes, Osbat al-Ansar et Jound al-Cham, sont soupçonnés d'alimenter les nouveaux réseaux d'al-Qaida au Liban. Mais c'est surtout l'implantation du Fatah al-Islam, plus au nord à Nahr al-Bared à l'automne 2006, qui constitue la preuve la plus tangible de la propagation des métastases terroristes. L'activisme de son chef, Shaker al-Absi, en témoigne. En début d'année, cet ancien dissident palestinien prosyrien, passé au salafisme, a envoyé plusieurs de ses hommes recruter des « combattants » à Irbid dans le nord de la Jordanie. Quelque temps auparavant, une cellule logistique pour djihadistes saoudiens y avait été implantée clandestinement, avant d'être démantelée par les services de sécurité jordaniens. Mais ces derniers sont convaincus que l'objectif dépassait le cadre de « la guerre sainte » antiaméricaine en Irak. « Shaker al-Absi cherche à recruter des ressortissants européens pour les entraîner avant de les renvoyer perpétrer des opérations en Europe », assure au Figaro un haut responsable sécuritaire jordanien.


L'arrestation l'an dernier d'un Français originaire de Trappes (Yvelines), qui était allé à Tripoli (nord Liban) suivre une instruction au maniement des armes et des explosifs délivrée par des activistes saoudiens vient confirmer ces craintes. D'autant qu'à l'été 2006, plusieurs Libanais ont également été appréhendés en Allemagne, alors qu'ils s'apprêtaient à poser une bombe sur une voie ferrée. Que sont devenus les autres membres de la cellule de Tripoli ? « Ils ont pu être envoyés au Maghreb, en Irak ou après leur formation, on a pu tout simplement leur dire : allez frapper en Europe, où vous pouvez et quand vous pouvez », indique un expert antiterroriste français.


Dans cette stratégie d'exportation de la violence, la Jordanie sert de pays de transit aux djihadistes internationaux, et la Syrie, de base arrière. L'an dernier, un attentat contre l'aéroport d'Amman a été déjoué de justesse, après l'arrestation de Mohammed al-Darsi à son entrée sur le territoire jordanien. Il avait quitté la Libye quelques jours avant, pour se rendre à Damas, où un recruteur djihadiste le dissuada d'aller combattre en Irak, l'orientant vers la Jordanie, où il devait se faire exploser parmi les passagers de l'aéroport d'Amman. Pour les Jordaniens, qui avaient signalé - en vain - aux Syriens l'arrivée de Darsi à Damas, leurs voisins s'achètent une sécurité, en tolérant des djihadistes sur leur sol. Ce que la Syrie dément.


Quant au recentrage d'al-Qaida sur la Palestine, il s'expliquerait par l'influence de plusieurs Égyptiens dans l'entourage d'al-Zawahiri, mais aussi, souligne Myriam Benraad, chercheuse à Sciences Po, « par un retour à une régionalisation de l'action terroriste autour de la Palestine », comme le préconisait à l'origine d'al-Qaida, Abdallah Azzam, un de ses idéologues.


Un soutien aux durs du Hamas


À Gaza, l'Armée de l'islam constitue la brèche la plus visible de l'ouverture des idéaux « qaidistes » aux militants islamistes palestiniens (voir ci-contre). « L'Armée de l'islam recrute des membres de la branche militaire du Hamas, hostiles à la participation du mouvement au pouvoir », souligne le journaliste jordanien Hussein al-Sheikh, proche de la mouvance djihadiste. L'Armée de l'islam, qui vient de libérer le reporter britannique Alan Johnston, parie sur une aggravation des tensions entre les modérés à la direction du Hamas et les plus radicaux, comme Mahmoud Zahar, qui serait sensible aux sirènes salafistes. C'est dans ce contexte de luttes intestines qu'il convient d'analyser le dernier revirement d'al-Qaida face au Hamas. Jusque-là, Zawahiri dénonçait un mouvement « enfoncé dans le marais de la reddition ». Son dernier communiqué, publié en juin, appelle au contraire les musulmans à « soutenir le Hamas par des armes, de l'argent et des attentats contre les intérêts américains et israéliens ». Un soutien en fait aux durs du mouvement, pour qu'ils soient de plus en plus nombreux
Memri publie un extrait du dernier épisode de l’émission pour enfant "Pionniers de demain", diffusée sur la chaîne du Hamas. Dans cet ultime épisode, Farfour le clone de Mickey, meurt en martyr.
Alors qu’il promet à son grand-père mourrant de défendre et de « libérer cette terre de la souillure des Juifs criminels et usurpateurs », il se fait arrêter et interroger par un Israélien. A la suite de son interrogatoire, il est envoyé en prison où il meurt. A la fin de l’épisode, l’animatrice conclut : « "Oui, mes chers enfants, nous avons perdu notre plus cher ami, Farfour. Farfour est mort en martyr en défendant sa terre, la terre de ses pères et de ses ancêtres. Il est devenu un martyr entre les mains des criminels, des assassins, des assassins d'enfants innocents, qui ont tué Iman Hijo, Muhammad Al-Dura et beaucoup d'autres encore. »

Sunday, July 08, 2007

Les juifs d’Allemagne réclament l’interdiction du parti néonazi NPD
desinfos.com - lemonde.fr
dimanche 8 juillet 2007 - 23:39







Le vice-président du Conseil central des juifs d’Allemagne, Dieter Graumann, a demandé l’interdiction du parti néonazi NPD qui a défilé samedi à Francfort (ouest) et défend, selon lui, une "idéologie de mépris humain". Quelque 550 militants d’extrême droite se sont rassemblés dans l’après-midi à Francfort tandis que 3.500 personnes selon la police, ont manifesté contre ce rassemblement dans deux manifestations distinctes.

Le rassemblement d'extrême-droite, prévu de 11h00 GMT à 17h00 GMT, a été autorisé la veille par le tribunal administatif de Kassel, la capitale de l'Etat régional de Hesse où est situé Francfort.

Toutefois de nombreux sympathisants du NPD sont arrivés tardivement à leur rassemblement, les opposants à ce défilé ayant bloqué la station de transports du quartier où il se tenait.

La police, qui avait mobilisé quelque 8.000 hommes, a arrêté 200 personnes environ.

"Les responsables politiques doivent reprendre la procédure d'interdiction (du parti). Parce qu'ils ne l'interdisent pas, ils envoient de facto le signal que le NPD a une garantie d'exister. C'est un signe fatal de résignation", a affirmé M. Graumann dans un entretien au quotidien Frankfurter Rundschau.

La formation néo-nazie, absente du Parlement fédéral, est présente dans deux parlements régionaux d'ex-RDA, en Saxe et dans le Mecklembourg-Poméranie occidentale.

"Si le NPD était interdit, le parti n'aurait au moins pas à sa disposition les millions qu'il reçoit actuellement comme soutien de campagne électorale pour propager la haine", a ajouté M. Graumann.

Selon lui, le "danger est que le NPD s'installe toujours plus comme les gentils nazis d'à côté dans les associations sportives par exemple. Ils obtiennent le sentiment que nous nous habituons à cela", a ajouté M. Graumann.

L'interdiction du NPD est un sujet de débat récurrent en Allemagne. L'idée est défendue par quelques responsables politiques de haut rang, dont le maire social-démocrate de Berlin, Klaus Wowereit, mais elle rencontre des difficultés juridiques.

La dernière tentative en date d'interdire le parti avait été repoussée par la Cour constitutionnelle allemande en mars 2003.
L’Angleterre boycotte Israël
Rebecca Serfaty
dimanche 8 juillet 2007 - 23:40







Le syndicat des employés des transports anglais et des employés généraux a appelé ses membres à boycotter Israël en n’achetant pas de produits israéliens. Le syndicat qui réunit près de 800 000 personnes a expliqué son appel par « la politique criminelle d’Israël dans les territoires palestiniens ». La décision prise par le syndicat au cours de son conseil est déclarative et ne précise pas quelles sont les mesures à prendre pour la mettre en pratique.


Ce syndicat est le deuxième en Angleterre qui appelle ses membres à ne pas acheter de produits israéliens. Le syndicat des employés du secteur public a, il y a quelques mois, pris la même décision, l’argumentant par « le comportement criminel d’Israël dans les territoires » et sa responsabilité dans le commencement de deuxième guerre du Liban.


Ces six derniers mois, le syndicat des employés du secteur public de l’état Ontario au Canada ainsi que la fédération des syndicats professionels d’Afrique du sud ont également demandé à leurs adhérents de ne pas acheter de produits fabriqués en Israël. De plus, le syndicat des enseignants des universités anglaises a appelé ses membres à réflechir à la mise en place d’un boycott universitaire contre Israël, qui se traduirait par l’absence de financement des recherches de chercheurs israéliens et par le fait qu’aucun congrès ne sera tenu avec les enseignants israéliens.


La responsable des relations publiques de la Histdrout (principal syndicat israélien), Avital Shapira, a déclaré dimanche 8 juillet que la Histadrout considère comme très graves les appels au boycott académique. Selon Shapira, la Histadrout a décidé de ne pas coopérer avec les syndicats qui appellent au boycott. « Ces syndicats s’attendent à ce que nous fassions appel à eux concernant des activités communes avec des syndicats palestiniens, mais étant donné leur comportement envers nous, nous agirons sans eux ». Shapira a précisé qu’à la réunion de la Histadrout lundi 9 juillet à Tel-Aviv, on attend deux représentants des syndicats palestiniens de Judée-Samarie.


L’ambassade d’Angleterre en Israël a déclaré dimanche 8 juillet : « Le gouvernement britannique est opposé aux boycotts. Le boycott déclaré par le syndicat des employés des transports ne nuira pas aux relations commerciales qui se développent entre Israël et l’Angleterre ».


Au cours du congrès de l’organisation de coopération sécuritaire en Europe qui a lieu à Kiev en Ukraine, les députés de 56 pays ont approuvé la condamnation des boycotts contre Israël mis en place par des syndicats anglais, notamment le syndicat des enseignants. La majorité des participants au congrès ont soutenu la résolution selon laquelle : « Le congrès exprime son inquiétude concernant les tentatives de mettre à l’écart des institutions et des individus israéliens, les interruptions de financement et les sanctions ».


L’annonce de condamnation a été proposée par des députés allemands, des députés danois et anglais s y sont opposés. La députée Colette Avital (parti travailliste) qui participe au congrès en tant qu’observatrice a dit avoir été surprise par le nombre de personne qui ont approuvé la condamnation.
'L'antisémitisme en Europe trouble mon sommeil'
David Geller
dimanche 8 juillet 2007 - 11:23







Les agents de sécurité du Parlement européen à Strasbourg ont été récemment surpris lorsqu'un grand groupe de rabbins orthodoxes, vêtus des habits traditionnels juifs, s'est présenté à l'entrée du bâtiment. Il s'agissait en fait d'une délégation de rabbins venus de toute l'Europe pour assister à une séance concernant la lutte contre l'antisémitisme.


"La montée de l'antisémitisme trouble mon sommeil et c'est un dossier que je compte traiter très sérieusement" a déclaré le président de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), René van der Linden, à la délégation rabbinique qu'il a accueillie dans son bureau avant le début des débats. Selon l'hebdomadaire religieux "Hashavoua", M. Van der Linden aurait également affirmé son intention de contribuer aux efforts pour conserver l'héritage juif en Europe.


La délégation de rabbins, composée de membres du Centre rabbinique européen, a de son côté profité de cette rencontre pour présenter au président de l'APCE leurs différentes activités. Le rabbin hollandais Binyamin Jacobs a évoqué son amitié chaleureuse avec René van der Linden, qui est également député en Hollande, tout en soulignant l'importance de lutter sans merci contre les agressions antisémites. "Tout doit être fait pour permettre aux communautés juives d'Europe de vivre en paix", a-t-il recommandé. Fait "historique", un repas scrupuleusement Kasher a été servi aux rabbins qui ont ensuite transformé pour quelques instants la salle de réunion de la présidence européenne en synagogue pour faire la prière de Mincha.


Durant les débats qui se sont déroulés peu après dans la salle de l'Assemblée, les parlementaires européens ont adopté plusieurs résolutions condamnant sans équivoque l'antisémitisme. Soulignant qu'il est grand temps d'arrêter d'essayer de maquiller la réalité, le commissaire des Droits de l'Homme au sein du Conseil de l'Europe Thomas Hammerberg a déclaré qu'il faut appeler le vice par son nom et mettre en œuvre tous les moyens pour empêcher les agressions antisémites.


"L'antisémitisme est un danger pour tout Etat démocratique car il sert de prétexte pour utiliser et pour justifier la violence", stipule notamment la résolution 1563 adoptée par les parlementaires de l'APCE. L'Assemblée dénonce également un "antisémitisme diffusé fréquemment – mais pas exclusivement – par des mouvements d'extrême droite, des idéologues islamistes et des courants politiques d'extrême gauche…qui se traduit par une hostilité et une multiplicité d'actions comme le vandalisme, les profanations, des injures, menaces, agressions voire des meurtres".


Cette résolution de l'APCE évoque également l'importation du conflit du Proche-Orient en Europe et ses répercussions sur le développement de l'antisémitisme. "Le conflit entre Israël et les Palestiniens alimente des violences antisémites, particulièrement chez les immigrés des villes européennes" déplorent les députés européens. La résolution appelle pour finir à lutter contre toutes les formes d'antisémitisme et de racisme et recommande de condamner "tous les Etats prônant l'antisémitisme, la négation de l'Holocauste et l'incitation au génocide", allusion aux propos du président iranien Mahmoud Ahmadinejad. Il reste maintenant à espérer que ces déclarations positives soient appliquées sur le terrain dans un proche avenir.
Le Crif critique la venue du Hezbollah à Paris
06-07-2007

Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) s’est ému hier de la participation prévue du Hezbollah à la prochaine réunion interlibanaise à Paris sous l’égide du ministère des Affaires étrangères, estimant que cela donnait une légitimité à cette formation.
Dans un communiqué reproduit par l’AFP, le Crif « s’élève vivement contre le fait que cette présence donne une quelconque légitimité à un mouvement qui s’est caractérisé par des attentats meurtriers, dont des soldats français ont été également les victimes dans le passé ».
Le Conseil fait notamment référence à l’attentat revendiqué par le Jihad islamique et attribué au Hezbollah contre le poste Drakkar à Beyrouth en octobre 1983 et qui avait tué 58 soldats français.
Il s’en prend également à al-Manar, la chaîne de télévision de ce parti, pour ses propos antijuifs, lors d’« émissions violemment antisémites », lit-on dans le texte.
Le Crif rappelle aussi que le Hezbollah a enlevé deux soldats en territoire israélien en juillet 2006. Il « attend du gouvernement français qu’il mette tout en œuvre pour la libération de ces deux soldats ».
L'יcrivain Marek Halter, surprenant soutien du rיgime syrien
07-07-2007

L'יcrivain Marek Halter א Damas, transformי en avocat de la Syrie sur la scטne internationale? L'information a de quoi surprendre, mais l'auteur de "La Mיmoire d'Abraham" a confirmי vendredi א Rue89 qu'il avait rיcemment effectuי ce voyage, et qu'il espיrait y retourner bientפt pour rencontrer le Prיsident Bachar El-Assad.

Une premiטre "fuite" sur ce voyage a יtי publiיe cette semaine par la lettre confidentielle Intelligence Online, qui indiquait que le voyage de Marek Halter avait יtי organisי par Nahed Ojjeh, la trטs parisienne et trטs riche fille de l'ex-ministre de la Dיfense syrien Mustapha Tlass, et veuve du marchand d'armes saoudien Akram Ojjeh.

Marek Halter dיment qu'elle ait "organisי" le voyage, mais reconnaמt que celle qu'il dיcrit comme une "copine" lui a fourni un avion privי pour se rendre de Paris א Damas, et יtait prיsente pendant sa visite. Marek Halter יtait accompagnי d'une יquipe de la chaמne Arte et d'un photographe de Paris-Match.

Friday, July 06, 2007

Le négationniste Robert Faurisson à nouveau poursuivi et condamné
Par Pierre ROCHICCIOLI AFP - Mercredi 4 juillet, 20h06PARIS (AFP) - Le négationniste Robert Faurisson, qui conteste depuis plus de 30 ans la réalité de l'Holocauste, fait l'objet d'une nouvelle enquête judiciaire pour des propos tenus à Téhéran en 2006, après avoir été condamné mercredi en appel pour d'autres déclarations en 2005 sur une chaîne iranienne.

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Lors d'une conférence à Téhéran, l'ex-professeur a qualifié l'Holocauste de "religion officielle" qui "continue d'abuser des millions de gens par des procédés grossiers" comme "l'étalage de tas de lunettes, de cheveux, de chaussures ou de bagages présentés comme des + reliques+ de + gazés+.

Le parquet de Paris a ouvert le 13 juin une information judiciaire sur des propos tenus par M. Faurisson lors d'une conférence mettant en cause la réalité de l'Holocauste, en décembre 2006 à Téhéran, a annoncé mercredi une source judiciaire.

Cette information, confiée au juge Marc Sommerer, vise l'ex-professeur de littérature pour "complicité de contestation de crime contre l'humanité" et des personnes non-dénommées pour "contestation de crime contre l'humanité".

Le parquet de Paris avait dans un premier temps ouvert fin décembre 2006 une enquête préliminaire sur ces propos, à la demande du Garde des Sceaux de l'époque, Pascal Clément, alors directement saisi de cette affaire par le président Jacques Chirac.

Cette enquête préliminaire a eu pour but d'établir la nature exacte des propos de M. Faurisson et de déterminer sur quels médias, émettant sur le territoire français, ils avaient pu être diffusés.

En effet, M. Faurisson ne peut être poursuivi en France pour des propos tenus à l'étranger que si ces derniers ont été relayés par des médias diffusant en France, ce qui est le cas, notamment sur internet où le discours de M. Faurisson est reproduit.

L'ex-professeur de l'Université de Lyon avait participé les 11 et 12 décembre à Téhéran à une conférence mettant en cause la réalité de l'Holocauste, qui a suscité une condamnation unanime dans le monde, à commencer par celle des chefs des gouvernement israélien et allemand.

"Je suis en Iran parce qu'il est possible d'y débattre de quelque chose dont on ne peut débattre dans le monde occidental. L'Holocauste est un mythe, comme l'a dit le président Ahmadinejad, c'est-à-dire une idée généralement fausse mais que les gens croient vraie", avait expliqué M. Faurisson à l'AFP.

La plupart des historiens du nazisme estiment qu'environ six millions de juifs ont été exterminés dans l'Holocauste.

En France, la loi punit d'un an d'emprisonnement et de 45.000 euros d'amende toute personne qui a contesté l'existence d'un crime contre l'humanité.

Mercredi, la cour d'appel de Paris a confirmé la condamnation de M. Faurisson à trois mois de prison avec sursis et 7.500 euros d'amende pour avoir nié la réalité du génocide juif sur la chaîne satellitaire gouvernementale iranienne Sahar 1, le 3 février 2005.

Il avait notamment qualifié Auschwitz de "tromperie pour touristes".

Agé de 78 ans, M. Faurisson répète depuis plus de 30 ans que le génocide des Juifs par les nazis est un mensonge destiné à récolter des dommages de guerre, que les chambres à gaz n'ont jamais existé et que les déportés sont morts de maladie ou de malnutrition.

Ces propos lui ont déjà valu de très nombreuses condamnations par la justice française.

En 2007, il a été débouté de poursuites en diffamation qu'il avait intentées contre l'ancien ministre Robert Badinter qui l'avait qualifié en 2006 de "faussaire de l'histoire"
Après les attentats ratés au Royaume-Uni, Londres est tenté par le raidissement répressif






omment répondre au terrorisme en Grande-Bretagne ? Comment prévenir les attaques de l'islamisme sans s'aliéner la communauté musulmane ? Comment maintenir la vigilance du public sans l'alarmer en permanence ? Comment durcir la législation envers certains individus potentiellement dangereux sans réduire la liberté du plus grand nombre ? Depuis les attentats du 7 juillet 2005, qui firent 56 morts à Londres, le Royaume-Uni affronte ces questions qui n'ont pas de réponse simple. Chaque complot découvert depuis deux ans, chaque procès antiterroriste leur donne une nouvelle urgence.





Les attentats de 2005 étaient l'œuvre de terroristes nés, grandis et radicalisés en Grande-Bretagne, même s'ils avaient été ensuite endoctrinés et entraînés dans des camps d'Al-Qaida. Le gouvernement Blair avait réagi en augmentant le budget de la police et des services de sécurité intérieurs pour accroître leur présence auprès des communautés jugées vulnérables. L'accent était mis sur la nécessité de contenir l'islamisme en tentant d'identifier et de combattre ses causes locales; de reconquérir "les esprits et les cœurs" des jeunes musulmans en proie à des frustrations économiques et sociales.

Le fait que les huit personnes soupçonnées d'avoir organisé les attentats manqués de Londres et Glasgow soient des étrangers, originaires du monde arabe et d'Inde, arrivés ces toutes dernières années en Grande-Bretagne, oblige le gouvernement à déplacer son collimateur et à s'intéresser à nouveau aux conditions d'entrée des immigrants. Le fait que ces suspects appartiennent tous, de surcroît, au milieu médical a créé un choc.

DURCISSEMENT DU CONTRÔLE DES IMMIGRANTS

Lors de la séance de questions à la Chambre des communes, le nouveau premier ministre Gordon Brown a annoncé, mercredi 4 juillet, que Londres allait étudier un durcissement du contrôle des immigrants souhaitant travailler dans le système de santé britannique (NHS). Les personnes qui parrainent ces immigrants devront fournir plus de détails sur leurs antécédents. Actuellement, le NHS ne contrôle que les aptitudes cliniques et linguistiques des médecins étrangers qu'il recrute.

De manière plus générale, M. Brown a prôné une extension de la liste des terroristes potentiels dont les noms sont transmis aux gouvernements étrangers. Il a annoncé que de nouveaux accords seraient signés avec d'autres pays en matière de lutte antiterroriste. Ce dernier thème a donné lieu à un échange d'arguments avec le chef du Parti conservateur, David Cameron. Celui-ci souhaite que le gouvernement interdise le groupe islamiste Hizb-ut-Tahrir, qui recourt à un violent discours anti-juif. Le premier ministre a répondu par la négative en soulignant "le manque de preuves".

M. rown et M. Cameron se sont aussi opposés à propos d'un projet depuis longtemps controversé : l'instauration d'une carte d'identité. Celle-ci, a prédit le chef conservateur, "créera plus de problèmes qu'elle n'en résoudra". Les cartes d'identité, là où elles existent, a-t-il ajouté, n'ont pas stoppé le terrorisme. Il a rappelé à M. Brown qu'il y était naguère hostile. Mais le premier ministre a changé d'avis sur ce sujet. Il voit dans la carte d'identité un outil "complémentaire" de l'arsenal répressif et préventif. Il est aussi favorable à ce que le résultat des écoutes téléphoniques puisse être produit en justice contre les suspects de terrorisme.

Le gouvernement a rabaissé d'un cran, mercredi, le niveau d'alerte terroriste, passé de "critique" à "grave", ce qui écarte la menace d'un attentat "imminent". Apparemment, la police a arrêté tous les membres de la cellule qu'elle recherchait. Les suspects, arrivés en Grande-Bretagne après 2004, ont-ils été recrutés avant d'immigrer ou se sont-ils organisés une fois sur place ? Ont-ils été envoyés en service commandé par Al-Qaida pour infiltrer le NHS ? Comment communiquaient-ils? Autant de questions auxquelles la police espère obtenir rapidement des réponses.

Jean-Pierre Langellier

Thursday, July 05, 2007

qui est yvan rioufol ?

03/11/2006

Je suis toujours en admiration devant les textes de Rioufol. Non seulement ils sont rédigés de manière magistrale, dense et mesurée autant que percutante, mais ils comportent toujours des analyses sociologiques, politiques et éthiques de haute volée. Ce bloc-notes d’aujourd’hui s’inscrit dans cette ligne d’excellence. (Menahem Macina).
02/11/06


Essais & documents Questions de société et d'actualité


La République des faux gentils - Pourquoi elle affaiblit la France
de Ivan Rioufol
Le Rocher 2004 / 14.50 €- 94.98 ffr. / 158 pages
ISBN : 2-268-05107-2
FORMAT : 13x20 cm

Un pamphlet contre la dictature des niais

Ivan Rioufflol est bien connu pour son «bloc note» hebdomadaire du vendredi dans Le Figaro; il y reprend et commente avec beaucoup d’intelligence différents points de l’actualité de la semaine. Dans notre triste paysage journalistique, bien peu peuvent se flatter de combiner ainsi, grâce à une culture solide et un esprit percutant, réaction immédiate à l’événement et lucidité de l’analyse.

Il nous livre ici un pamphlet tout à la fois drôle et profond qui synthétise avec brio ce que nombre d’entre nous ressentent devant le triste ballet politico-médiatique. La République des faux gentils est partout : «Ce que la Club Med avait inventé, avec ses gentils organisateurs et ses gentils membres, comme devant être une parenthèse dans un monde naturellement âpre, la Vè République l’a repris et officialisé trois cent soixante cinq jours par an. (…) Dans cette univers adorable, tout n’est plus que compliments, nonchalance, effarements éthiques.» (p.25) A commencer par notre gentil président, et là, Ivan Rioufol se déchaîne avec un florilège de citations ahurissantes : «Jacques Chirac parle le langage des campus américains des années 1960 (…) le président de la République, version xxiè siècle, est pour la paix dans le monde, le dialogue, le partage. Il dit : «la guerre est toujours la pire des solutions.» Et aussi : «il n’y a aucune espèce de raison de ne pas se parler car les hommes et les femmes naissent égaux et sans haine.» Et ceci : «Le dialogue humain, le dialogue des cultures, c’est la base de tout.» Ou encore : «La mondialisation de l’économie exige la mondialisation de la solidarité». Il annonce aussi vouloir taxer les ventes d’armes pour financer la faim dans le monde. Cool man !». Du sommet, la niaiserie s’étend à la base, à moins que cela ne soit l’inverse ou bien les deux !

Les deux principaux vecteurs de cette mièvrerie généralisée sont, on s’en douterait, l’école et les médias. Sur l’une comme sur les autres, Ivan Rioufol n’est pas tendre et son diagnostic est d’autant plus sévère que toujours très documenté et nourri de citations bien choisies qui montrent que chez les gentils moins qu’ailleurs le ridicule ne tue pas.
Derrière tout cela, un regrettable manque de courage : il est tellement plus facile de nager dans le sens du courant que de s’exposer une levée de bouclier. Et la bêtise est souvent moins innocente qu’elle n’y paraît. Car ces «faux gentils» ne sont forts que grâce à leur nombre et, comme tous les faibles, ils peuvent déployer des trésors de méchanceté quand ils sont menacés. Ponctuellement, les gentils opérèrent un petit lynchage «pour l’exemple», l’affaire Renaud Camus en fut un. Les récalcitrants potentiels voient ainsi ce qu’ils risquent à la plus petite déviation. Mais l’arme privilégiée du gentil reste le silence : «Le boycott et l’indifférence sont les censures les plus efficaces chez les gentils hypocrites. Elles n’empêchent pas de dire ou d’écrire ; elles obligent à dire ou à écrire ce qu’il convient pour espérer trouver un écho» (p.62). Car les gentils, sont, cela va sans dire, des sentencieux, prompts à donner des leçons de «boy-scoutisme» sur tous les sujets : les questions sociales (dont ils raffolent), le racisme (leur pain quotidien), l’environnement (grand sujet d’inspiration pour les culculteries), l’art et la culture (leurs «domaines réservés») et aussi, hélas, les relations internationales : tous pro-palestiniens, ils critiquent le manichéisme américain dans les termes les plus manichéens qui soient. Et que seraient-ils sans G. W. Bush ? «Parce que le choix de la guerre, parce que la puissance des Etats-Unis, parce que l’arrogance batailleuse de Bush : parce que tous ces comportements si peu charmants lancés à l’appétit d’une opinion publique bercée par la tendresse, la France, ignorant ses vrais ennemis, aura su trouver un adversaire à la hauteur en la personne du président américain.» (p.127). La lutte anti-Bush, qui ressemble d’ailleurs comme une petite sœur à la mobilisation anti-Le Pen crée l’illusion d’un consensus large puisque regroupant «pacifistes, antimondialistes, islamistes, antiaméricains, antisionistes, « munichois », honorables consciences religieuses…» (p.128)

Un livre intéressant à lire très vite pour comprendre pourquoi la vie politique ne nous intéresse plus guère. Heureusement, il reste quelques individualités comme Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner, Jean-François Revel, Elisabeth Lévi et Yvan Riouffol pour nous montrer qu’il est malgré tout encore, envers et contre tout, possible de penser par soi-même dans notre pays. Et la conclusion est un appel à une réaction : «Il y a urgence. La République des capons menace la France de désintégration.» (p.156)

Claire Laux
( Mis en ligne le 05/07/2004 )
Droits de reproduction et de diffusion réservés © Parutions 2007






Yvan Rioufol, digne successeur de Max Clos
Laurent Daguerre

octobre 2002


Digne successeur de Max Clos, Yvan Rioufol offre, dans ses "bloc notes" hebdomadaires du "Figaro", un florilège de la pensée réactionnaire. Quelques extraits tirés des vendredis 6, 13, 27 septembre et 4 octobre 2002. Dans la série "no comment", morceaux choisis.


La critique des médias
4 octobre 2002 ("la presse accusée")

"Oui la presse a des torts : son attirance pour la pensée unique, la copie conforme, le suivisme journalistique, le nombrilisme corporatif, le renvoi d’ascenseur. Mais aussi : son peu de goût pour le peuple d’en bas, qui lui a fait naguère occulter la violence des cités (Le Figaro fut longtemps le seul à s’en inquiéter), négliger hier les raisons de la montée du FN et qui la porte, aujourd’hui, à sous évaluer les risques d’une immigration de masse (...) la majorité des médias, exigeants pour les autres pouvoirs, le sont assez peu pour eux-mêmes. Ainsi l’"indépendance" proclamée des journalistes s’accomode-t-elle de l’influence qu’exercent sur nombre d’entre aux la gauche, l’extrême gauche et les droits de l’hommistes. Est-il concevable de corriger tout cela ?".

4 octobre 2002 ("la démonstration de France 2")

"Exemple de militantisme journalistique, jeudi dernier sur France 2, chaîne publique. (...) la rédaction a diffusé un reportage mettent en scène une mère "bcbg" désemparée par la soudaine violence de sa fille. (...) Sens du message : la violence n’est pas obligatoirement le fait des jeunes des cités en mal d’intégration, mais peut toucher aussi des milieux aisés de Français "de souche" (...) une vision paradoxale et marginale de la délinquance (...) une manipulation".

Le projet Sarkozy
4 octobre 2002 (un projet "liberticide")

"Que cherche ce texte ? Rendre plus efficace le rôle de la police, notamment grâce à quelques corrections de la loi sur la présomption d’innocence, cette aubaine offerte aux délinquants. (...) Il est surprenant de constater à quel point les mouvements qui se réclament des droits de l’homme ne font jamais référence aux victimes (...) on se demande si ces organisations (...) ont vraiment pris conscience du fait que les premières victimes de l’insécurité sont justement ces populations défavorisées des cités. Il y a, depuis trop longtemps en France, une insécurité devant laquelle la gauche n’a malheureusement pas su répondre. (...). Ces aberrations sont en passe d’être corrigées. S’en féliciter".

Education nationale
6 septembre 2002. ("école : dire la vérité")

(...) "L’opinion est en droit de savoir à quoi servent les milliards consacrés à l’éducation. C’est cet exercice de vérité que semble vouloir soutenir Luc Ferry (...). Mais il est d’autres constatations qui méritent d’être dites. Par exemple, la baisse de qualité de certains professeurs, leurs absence répétées, leur militantisme antiéducatif. Il est sidérant, à ce propos, d’avoir entendu autant de protestations contre la décision du gouvernement de punir plus sévèrement (jusqu’à six mois de prison) l’outrage à enseignant. (...)".

6 septembre 2002. ("faire cesser le hold up")

"(...) Mais le monde syndical s’est toujours comporté en propriétaire de l’Education nationale, imposant aux contribuables, en violation d’un élémentaire comportement démocratique, un système n’admettant aucune contestation. Or ce sont ces organisations de gauche et leur idéologie égalitariste qui ont contribué à la perte de prestige des enseignants (...)".

27 septembre 2002 ("l’horreur éducative", à propos du livre "Ignare Academy")

"On découvre à travers cet ouvrage, combien l’Etat tolère (j’allais écrire, encourage) l’abrutissement de ses jeunes sujets, enrôlant dans les récitations du "politiquement correct" (éloge du multiculturalisme, culte des minorités, justification des repentances occidentales, etc ...). Ce dressage idéologique, d’inspiration totalitaire en fait, se fait grâce à une profession enseignante qui, remarquent les auteurs, "n’a pas totalement achevé sa déstalinisation et sa "démaoïsation" ".

Immigration - Sans papiers
6 septembre 2002 ("Régulariser encore")

"Une confirmation : les clandestins continuent d’entrer en France comme dans un moulin. (...) Devant le peu d’empressement des clandestins à retourner volontairement chez eux et le souci d’"humanisme" affiché par le pouvoir, cette dernière hypothèse - la régularisation - risque de s’imposer d’elle-même. (...) Chacun se rend compte que la France connaît depuis plus de vingt ans une immigration de masse, qui n’arrive plus à s’intégrer". En réponse à un lecteur qui relevait la pensée d’un "réactionnaire patenté", Rioufol réplique : "Répéter que les futurs départs à la retraite vont rendre inexorable une immigration supplémentaire ne repose, aujourd’hui, sur aucune certitude chiffrée".

13 septembre 2002 ("le confort de la soft attitude")

"Personne ne se risque actuellement à dire le mot [expulsion] concernant les clandestins, alors qu’un consensus se dégage pour convenir que des régularisations massives ne seraient pas souhaitables. (...) En réalité, la "soft attitude" contemporaine - qui privilégie la posture humaniste - interdit de regarder les choses en face".

("sortir la tête du sable")

"Les Français sont tenus dans l’ignorance de l’envergure prise par l’immigration, clandestine et légale (...) L’omniprésence de l’immigration ne se perçoit que dans les rues ou à travers les faits divers et les reportages des journaux télévisés. (...) Il serait temps de se décider à choisir nos hôtes, plutôt que d’entendre ceux qui se sont invités frauduleusement nous imposer leurs exigences, voire leur loi".

L’Europe et ses racines chrétiennes
(13 septembre 2002)

"Depuis 2000, hormis le président du Conseil italien, Silvio Berlusconi, aucun dirigeant européen n’a cru utile d’affirmer l’apport chrétien dans la constitution de l’Europe ; La France, fille aînée de l’Eglise, serait-elle devenue à ce point indifférente à son passé ?"

Violence
6 septembre 2002 ("violence excusable")

" "Pas de syndicalistes en prison" : c’est le mot d’ordre de l’extrême gauche et du Parti communiste, qui entendent dénoncer la "judiciarisation" de l’action militante. Entendez : les condamnations pénales suite à des actes de violence [Le Mc Do de J. Bové et les soi-disant violences sur agents publics par deux syndicalistes incarcérés. Note de L. Daguerre].(...) Cette valorisation de la violence physique, présentée comme acte politique, en dit long sur l’irresponsabilité de ces mouvements et de l’intelligentsia qui les soutient. Les délinquants n’ont plus qu’à reprendre l’argument."

Antiaméricanisme
6 septembre 2002

"[J-F Revel] y décortique magistralement toutes les désinformations qui courent en Europe, et singulièrement en France, sur les Etats-Unis et leur supposé "unilatéralisme". (...) il s’interroge sur l’inexplicable soutien de la France à la mobilisation violente des antimondialistes, qui s’en prennent au libéralisme lui-même".(...). [Une citation de Revel] : "Il est vrai que la droite française brûle, surtout depuis la fin de la deuxième guerre mondiale [c’est vrai qu’avant et pendant, c’était pas la préoccupation. Note de L. Daguerre], d’un désir qui la paralyse d’autant plus qu’il n’est ni couronné de succès ni payé de retour : plaire à la gauche". "L’analyse est toujours d’actualité" conclut Rioufol.

La question irakienne
13 septembre 2002 : "Se désolidariser des Américains et des Britanniques - clairement déterminés à éliminer Saddam Hussein pourrait être entendu comme une double capitulation : devant la pression du communautarisme musulman en France, d’une part ; devant la menace intégriste contre notre civilisation, d’autre part".

La "pornographie" littéraire
13 septembre 2002 ("le filon des éditeurs")

S’agissant de Rose bonbon et de Il entrerait dans la légende, I. Rioufol pense que les plaintes déposées font trop d’honneur aux ouvrages et que la sanction judiciaire ou la censure ne sont pas la solution. Toutefois, il ajoute que "la colère des associations se comprend". "J’ai lu (enfin parcouru) les deux livres : ils décrivent la pédophilie comme un comportement banalisé, abordable, explicable, parfois sans recul et avec une flatterie pour la perversité". (...) " reste l’irritante valorisation de toute oeuvre touchant au sexe et à ses tabous".

La "libération" de Papon
27 septembre 2002 ("Papon : questions sur des indignations")

"Soixante ans après Vichy, cette période ne peut-elle être abordée, par ceux qui généralement ne l’ont pas connue, autrement qu’à travers l’imprécation, l’aveuglement, la vengeance ? Non, on ne s’acharne pas sur un homme de 92 ans ans au seuil de la mort, fût-il un salaud. (...)."

Le Zimbabwe
4 octobre 2002 ("Silence pour le Zimbabwe")

"Au Zimbabwe, les derniers fermiers blancs -gros propriétaires terriens- sont chassés par les Noirs des lieux où ils sont nés. (...) Certains fermiers ont été tués, leurs biens ont été confisqués. Ceux qui ont fait la richesse du pays vivent aujourd’hui dans la terreur. (...) Qui dénonce le racisme anti-Blancs ?" (...).

À suivre ...


Ivan Rioufol
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Ivan Rioufol est un éditorialiste français né à Nantes en 1952. Il est Senior fellow à l'Atlantis Institute et chroniqueur à l'émission « On refait le monde », sur RTL.

Il a suivi des études de droit et débuté une carrière de journaliste dans un journal nantais. Il rejoint Le Figaro en 1985 au service « La vie des médias ». Il devient rédacteur en chef du service des informations générales, puis éditorialiste et membre du comité éditorial du journal.

Depuis 2002, il tient dans Le Figaro un « Bloc-notes » publié chaque vendredi.

Il a pris parti contre la loi Gayssot sur l'histoire. Il a fermement soutenu l'invasion de l'Irak par les États-Unis (2003), mais critique aujourd'hui la politique de George W. Bush. Il défend des idées libérales.

Il s'oppose au communautarisme et plus particulièrement à la création d'un islam politique gallican. Il veut, dans ses chroniques, pointer les défauts du modèle français d'intégration et le conformisme de la pensée unique. Ses écrits le classent dans la catégorie des intellectuels conservateurs français.


Bibliographie [modifier]
Chroniques d'une résistance, Editions du Rocher, 2005
La République des faux gentils, Editions du Rocher, 2004
La tyrannie de l'impudeur, Editions Anne Carrière, 2000
Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Ivan_Rioufol »
Catégories : Journaliste français • Naissance en 1952







Une bombe en Seine-Saint-Denis. Publié le 08 juin 2007Actualisé le 08 juin 2007 : 08h06


Les autres titres
L'avenir de la réforme L'accélération de la croissance chinoise et les craquements de la "société harmonieuse" Une bombe en Seine-Saint-Denis Controverse : Sarkozy peut-il être libéral ? Pour mieux soigner dans les pays pauvres, l'argent ne suffit pas Passer pour un homme d'influence L'Europe en pointe contre les pollutions chimiques Pourquoi Sarkozy tempère ses critiques à l'égard de la Banque centrale européenne Khodorkovski, le prisonnier de Poutine Retour | Rubrique Débats & OpinionsLe bloc-notes d'Ivan Rioufol.


Hier, c'était de la faute des juges. Cette fois-ci, c'est la police qui est désignée comme responsable de la « déferlante de violence » en Seine-Saint-Denis. Un rapport de l'Institut national des hautes études de sécurité (Inhes), rattaché au ministère de l'Intérieur, l'assure. Le document, remis en décembre 2006 mais ébruité opportunément à la veille du premier tour des législatives, enchante la gauche. Elle y voit l'échec de Nicolas Sarkozy place Beauvau. Au festival des hypocrites, elle vient de décrocher la palme d'or.


Une bombe est aux portes de Paris, mais personne ne veut savoir pourquoi. L'étude parle de « césure » entre la police et la population. Le « 9-3 » est décrit dans un état de « marginalisation croissante », avec une « délinquance hors norme ». Faits connus. La cause serait à rechercher, selon l'Inhes, du côté des policiers, « jeunes et déracinés », coupables de trop se concentrer sur la lutte contre les stupéfiants et les clandestins et d'avoir une attitude irrespectueuse.


La superficialité de l'analyse convient à ceux qui refusent de faire un lien entre immigration de peuplement et repliement identitaire. Dans la continuité du rapport, Élisabeth Guigou, députée PS, pense avoir la clef de la paix sociale : elle propose une police des quartiers, des Maisons de la justice et du droit, un commissariat dans chaque ville, etc. Pour la gauche conformiste, le « 9-3 » est un département quasi ordinaire.


Cette vision est évidemment fausse. Se rendre à Saint-Denis, où la basilique abrite les restes de plus de soixante rois de France, fait comprendre qu'une substitution de culture s'y est opérée, comme à Montfermeil, à Clichy-sous-Bois ou ailleurs. La concentration ethnique du département, révélée par la démographe Michèle Tribalat, et la récupération islamiste des agitations, admise par le préfet de Seine-Saint-Denis (bloc-notes des 12 janvier 2007 et 29 septembre 2006), sont autant d'explications à ces intifadas.


Ce sont d'abord les adeptes du multiculturalisme, ces belles âmes qui veulent faire de la France métissée une auberge espagnole, qui sont les responsables de cette catastrophe, dont des mineurs sont devenus les acteurs. Dans des cités, les forces de l'ordre sont vues comme une présence coloniale. Le Français (le « Cefran ») y est en territoire étranger. Refuser de voir ces faits revient à s'en satisfaire. Mais alors, que sera la Seine-Saint-Denis, dans vingt ans ?


Aveuglement


L'aveuglement est impardonnable. D'autant que cela fait des années que la dérive de la Seine-Saint-Denis est décrite, dans des rapports vite oubliés. Observer, par exemple, les candidatures à la députation de Djamel Bouras dans le « 9-3 », qui défend l'islamisation de sa communauté, ou de Faouzia Zebdi-Ghorab dans les Hauts-de-Seine, voilée sur ses affiches au nom de la « Résistance citoyenne », fait craindre que de nombreux jeunes sous influence, futurs électeurs, ne soient récupérés par cet islam politique, qui n'entend pas se réformer.


Ce que donne à voir la Seine-Saint-Denis ne ressemble pas à une crise sociale et urbaine traditionnelle, comme le discours dominant veut le faire croire. La pauvreté du département ne suffit pas à expliquer l'ampleur de la violence. D'autant que celle-ci n'est porteuse d'aucune revendication, ni d'aucun leader. Les policiers pris pour cible le sont peut-être pour leurs maladresses (sait-on ce qu'ils endurent ?), mais plus sûrement pour ce qu'ils représentent.


Or, ce rejet de la République, déjà observé lors des émeutes de novembre 2005 avec les incendies d'écoles ou de lieux publics, est une donnée occultée. Qu'un organisme proche de l'Intérieur en vienne à reprocher aux forces de l'ordre de traquer les dealers et les clandestins, sans « prendre en compte le contexte dans lequel vivent les populations fragilisées », montre l'ampleur de l'angélisme. Du laboratoire de la Seine-Saint-Denis peut sortir le meilleur, comme le pire. C'est le pire - un séparatisme ethnico-religieux - qui est encouragé.


« L'oppresseur français »


Allons plus loin : ce rejet de la République, qui fait de la police un ennemi, est aussi celui de la France et de sa culture. Les enseignants et les juges le savent, eux qui sont parfois les victimes de cette haine engrangée dans des cités. Le racisme anti-Blancs y trouve également sa source. Les mobilisations, ces jours-ci, des ministres de l'Intérieur et de la Justice, pour renforcer en urgence la sécurité des banlieues et des tribunaux, ne changeront rien à ce constat.


« Toutes ces violences et ce rejet de la société ont une finalité, celle de se venger de l'oppresseur français », soutient rudement Malika Sorel, Française issue de l'immigration maghrébine. Dans un livre sans fard (Le Puzzle de l'intégration, Éditions Mille et Une Nuits), cette universitaire constate le refus de s'insérer d'une partie de la communauté musulmane, qui ne se reconnaît pas dans le socle culturel du pays d'accueil.


« Les Français doivent admettre que ceux qui naissent porteurs d'un héritage historique et culturel profondément différent du leur ne naissent pas Français », explique-t-elle, pour mettre en cause le droit du sol, qui offre la nationalité sans obligation d'adhésion aux valeurs de la République. « La violence de jeunes issus de l'immigration est à la hauteur de la violence que le droit du sol leur fait subir, en les affublant d'une identité qu'ils n'ont en réalité pas choisie. » Il faut la lire.


Noirs sous-représentés


Approbation médiatique, après les propos du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), regrettant, lundi, la sous-représentation des Noirs à l'Assemblée. Les mêmes commentateurs qualifient de racistes ceux qui estiment les Blancs sous-représentés dans l'équipe de France de football.


irioufol@lefigaro.fr

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Le procès de l'“antiracisme”
Par Ivan Rioufol
9 février 2007

LE FIGARO — L'accusation de racisme, lancée à la volée, cherche à museler la critique. Démonstration cette semaine avec Charlie Hebdo, poursuivi en justice par des organisations musulmanes pour avoir publié des caricatures de Mahomet liées au terrorisme. Or, c'est en référence à ce même moralisme, dont il se réclame, que l'hebdomadaire a été attaqué. Puissent les belles âmes prendre enfin conscience des risques qu'un tel dogme envahissant, détourné de sa juste cause, fait courir à la démocratie.

Une condamnation du journal satirique serait un recul pour la libre expression. L'idéologie islamiste, pas plus qu'une autre, ne peut s'estimer intouchable et exiger la censure. SOS Racisme et la Licra ont eu évidemment raison de s'indigner, lundi dans Libération, du procès ouvert pour la “lutte contre le racisme”. Mais ces organisations ulcérées ont contribué à sacraliser l'argument massue, au nom des bons sentiments.

Dans un livre sorti ces jours-ci (“Le Communisme du XXIe siècle”, Éditions Xenia), Renaud Camus analyse lumineusement, à la suite d'Alain Finkielkraut, le totalitarisme porté par cet antiracisme systématisé, “ultime objet de la transmission scolaire”. Ce culte d'État conduit à bannir tout ce qui relève des ethnies, des peuples, des cultures, des religions, des civilisations, des origines, des migrations, des nationalités. Son intégrisme en vaut un autre.

Rares sont ceux, par exemple, qui auront protesté d'entendre Edwy Plenel, alors patron du Monde, assurer: “Quand j'entends Français de souche, j'entends raciste de souche”, Emmanuel Todd trouver “raciste” de défendre l'Occident, ou Jack Lang estimer: “Le raciste voit partout des Noirs et des Arabes”. Même Nicolas Sarkozy a succombé à la sommation en voyant, en 2004, “des relents de racisme” dans le fait de s'interroger sur la compatibilité de l'islam avec les valeurs de la République.

Le racisme est indéfendable. Cependant, son instrumentalisation par la pensée correcte rend impossible le moindre débat. La récitation a d'ailleurs valu au candidat de l'UMP, lundi soir sur TF1, de se faire accuser à son tour, pour avoir évoqué une pratique d'égorgement de mouton à domicile. En ayant choisi de défendre la libre opinion et la laïcité, en dépit de l'opposition des gardiens du temple, Charlie Hebdo a pris un chemin de dissidence: un premier pas. Reste un mur à abattre.

“Assez de honte, citoyens!”

Charlie Hebdo a bien fait de tenir tête aux intimidations. Et le président du Conseil français du culte musulman, Dalil Boubakeur, réputé modéré, a eu tort de se joindre aux intégristes de l'UOIF (Union des organisations islamiques de France) soutenus par la Ligue islamique mondiale, proche de l'islam extrémiste wahhabite. Ce faisant, le recteur de la mosquée de Paris a montré qu'islam et islamisme savaient faire cause commune sur le dos de la liberté d'expression, ce pilier de la démocratie. Où est, ici, l'occidentalisation promise de l'islam?

Les appuis apportés à l'hebdomadaire par Nicolas Sarkozy, François Hollande et François Bayrou, invitent à ne pas désespérer d'une résistance à l'obscurantisme. Ces positions corrigent les complaisances de Jacques Chirac, apparues dès l'affaire Salman Rushdie en 1989, pour une idéologie construite sur la soumission. Le chef de l'État avait qualifié, il y a un an, les caricatures de “provocation manifeste”, avant de prendre ses distances avec Benoît XVI et son discours de Ratisbonne qui critiquait l'irrationalité de la violence.

Cependant, trop de signes laissent voir une tendance à la démobilisation. L'Éducation nationale aura lâché le professeur d'histoire Louis Chagnon, accusé en 2004 d'islamophobie et défendu ici dans l'indifférence médiatique. Les “réserves” sur le professeur Robert Redeker ne furent guère plus courageuses. Entendre Jack Lang, dimanche à Alger, se prononcer, au nom de Ségolène Royal, pour la “reconnaissance des crimes qui ont été commis par la colonisation en Algérie de 1830 à 1962”, sans même évoquer le massacre des harkis par le FLN, ajoute au malaise. “Assez de honte, citoyens!”, aurait fulminé Victor Hugo.

Quand Lang, à cette même occasion, déclare de surcroît: “Il faut réformer les manuels scolaires français (...) qui présentent une histoire idyllique du colonialisme”, tout en ayant fait, récemment, l'éloge de l'occupation musulmane de l'Espagne, le conseiller spécial de la candidate socialiste ne fait qu'accéder aux demandes des pays de l'Organisation de la conférence islamique. Est-ce cela, le “dialogue euro-arabe” que veut relancer la gauche anti-atlantiste, Prodi, Zapatero et Royal en tête?

“Je suis Algérienne”

TF1, lundi soir: Nicolas Sarkozy est pris à partie par une Lilloise qui lui reproche d'avoir nommé à la tête du Conseil français du culte musulman (CFCM) un “Algérien”, ce qu'elle trouve anormal car “les Marocains sont majoritaires” en France. “Moi, je suis algérienne”, précise-t-elle. Sarkozy: “Vous n'êtes pas une Algérienne, vous êtes une Française”. Cette réplique a été généralement oubliée des comptes rendus, qui ont préféré rapporter l'accusation de racisme portée par cette jeune femme (lire plus haut). Pourtant, ce dialogue illustre le défi qui reste à relever: faire aimer la France afin de s'en réclamer naturellement. Or ce n'est pas en s'excusant sans cesse de son passé, de sa culture, de ses valeurs que la nation saura faire partager aux nouveaux venus la fierté d'être français.



Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro, est Senior Fellow à l'Atlantis Institute

La barbarie, ses soutiens
Par Ivan Rioufol
3 novembre 2006

LE FIGARO — Une barbarie s'installe en France: vite, parlons d'autre chose! Samedi, à Marseille, Mamou Galledou, brillante étudiante d'origine sénégalaise, a été grièvement brûlée dans l'incendie d'un bus dont elle était passagère: un acte de terreur, perpétré par cinq mineurs d'une cité voisine. L'attaque, si elle avait été commise par des “petits Blancs”, aurait fait descendre dans les rues les citoyens horrifiés. Cette haine ethnique serait-elle excusable?

Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, estime que le drame “est le résultat d'une frustration, d'une humiliation liée à la ghettoïsation”: des propos qui conduisent à valoriser ces guérillas contre la République et tout ce qui la symbolise. Le chômage et les discriminations entretiennent bien sûr le ressentiment des cités. Mais ces sauvageries mimétiques font aussi le jeu de ceux qui poussent à imposer la peur.

La gauche conforte les alibis victimaires, quand elle accuse Nicolas Sarkozy d'être responsable des tensions ou exige ses “excuses” aux familles de Zyed et Bouna, morts à Clichy il y a un an en fuyant la police. Il n'est jamais venu à l'idée du PS de demander des excuses à ceux qui ont lapidé Godfran Hadaoui à Marseille, brûlé Chahrazad Belayni à Neuilly-sur-Marne, lynché Jean-Claude Irvoas à Épinay, tué Jean-Jacques Le Chenadec à Stains, martyrisé Ilian Halimi à Bagneux.

Derrière les réprobations de circonstance, demeure une mansuétude pour les encapuchonnés. Ces fauves, enfantés par une démission collective et un obscurantisme qui a eu raison de l'École, sont présentés comme les symboles du mal-être des banlieues, alors qu'ils devraient être leur repoussoir. Qu'attend Marseille pour manifester pour Mamou Galledou et se désolidariser de ces nazillons, qui déshonorent la ville et l'islam?

Plus généralement, les revendications sociales des banlieues s'accommodent de comportements qui portent le spectre de la guerre civile. Or, personne n'ose désigner le rôle de l'islamisme révolutionnaire dans son désir d'affronter l'État. Cette idéologie est certes portée par une minorité, mais c'est elle qui fait basculer l'histoire. Aussi revient-il aux musulmans modérés, majoritaires, de mettre en garde les plus vulnérables contre le fanatisme. À eux de défendre le modèle français qui les a accueillis. L'heure est venue.

Autopsie d'une subversion

L'apathie devant l'emprise de l'islamisme sur nombre de jeunes - dénoncée par le préfet de Seine-Saint-Denis (“bloc-notes” du 29 septembre) - est le meilleur allié de cette idéologie conquérante et de son entreprise de subversion. Dans les années 1970, l'universitaire Roger Muchielli avait analysé les conditions de réussite d'une telle stratégie (“La Subversion”, Éditions CLC). Il en voyait trois: “Démoraliser la nation visée et désintégrer les groupes qui la composent; discréditer son autorité et ses défenseurs; neutraliser les masses pour empêcher toute intervention spontanée en faveur de l'ordre établi”. “Ces buts, ajoutait-il, sont accessibles seulement par l'utilisation des mass media; sans presse, sans radio, sans télévision, la subversion est impuissante”.

Ces buts sont atteints. En témoignent ces médias pour qui l'islamisation des cités est un fantasme. En témoignent ces repentances d'une République honteuse de son passé, de sa culture et n'osant plus affirmer son autorité sinon auprès des automobilistes, délinquants dociles. “Convaincre l'homme que, sinon lui-même, du moins ceux qui sont de son côté commettent des actes immoraux, injustes, c'est amener la désintégration du groupe auquel il appartient”, disait Jacques Ellul. Oui, nous y sommes.

C'est ainsi que le mouvement des Indigènes de la République a pu faire croire à des “nouveaux Français” qu'ils étaient victimes, à leur tour, de la France coloniale: une oppression justifiant les actuelles intifadas. Trop rares sont les compatriotes musulmans qui, comme Messaoud Bouras, dénoncent ceux qui visent “à faire d'un Français vivant sur le sol de ses ancêtres un colon, un occupant illégitime, une personne à combattre et, si possible, à chasser”.

Sexe des anges

Constantinople assiégée, ses élites discutaient encore du sexe des anges. Ce que fait Dominique Strauss-Kahn, quand il explique que “la crise que nous vivons en France est fondamentalement économique et sociale”, enfourchant le conformisme de ceux qui ne veulent voir dans l'islamisme qu'une humeur liée au chômage. Mais comment expliquer sa percée dans l'entreprise, notamment dans la grande distribution et la construction automobile? “L'islam est en train de remplacer la CGT comme soutien des salariés musulmans dans leurs revendications contre la hiérarchie”, écrivait Éric Denécé, directeur du Centre français de recherche sur le renseignement, dans un rapport de septembre 2005. Encore un fantasme?

Nulle part n'affleure, chez les candidats, la prise en compte du séparatisme qui menace la nation (“bloc-notes” de la semaine dernière). Ségolène Royal feint de croire en l'efficacité de ses fumeux “adultes référents uniques”, tandis que la droite ne sait répondre qu'en durcissant des lois qui ne sont que partiellement appliquées par une justice en opposition avec la police. “J'appelle Français ceux qui ne veulent pas que la France meurt”, disait Malraux. Ne pourrait-on débattre des conditions de sa survie?



Ivan Rioufol, éditorialiste au Figaro, est Senior Fellow à l'Atlantis Institute




Le bloc-notes d'Ivan Rioufol : Quand Royal s'inspire de ChiracLE BLOC-NOTESd'Ivan Rioufol. Publié le 08 décembre 2006Actualisé le 08 décembre 2006 : 09h06
(AFP / F. Dufour)


(AFP / F. Dufour).

Les autres titres
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Ségolène Royal, en empathie avec le Hezbollah : un des effets de la politique arabe de la France. Répondant, vendredi dernier à Beyrouth, à un député du parti islamiste qui comparait la stratégie américaine au Moyen-Orient à une « démence illimitée » et Israël au nazisme, elle a déclaré : « Il y a beaucoup de choses que je partage dans ce que vous avez dit, notamment votre analyse sur les États-Unis. » Il aura fallu vingt-quatre heures pour qu'elle assure n'avoir pas entendu l'insulte antisioniste, qui l'aurait fait « quitter la salle ».

Peu importe que l'outrance contre Israël, notée par les médias présents, lui ait été ou non traduite : le Hezbollah parle ainsi et Royal ne pouvait l'ignorer. Elle s'est défendue, en assurant qu'elle n'avait acquiescé qu'à la critique de la politique « catastrophique » de George Bush en Irak (« Jacques Chirac le dit aussi »), état dont elle saluait il y a un mois « la réussite ». La veille, elle avait assuré être « en phase » avec la politique étrangère du président. Touchante inspiration.


En réalité, l'épisode révèle l'ambiguïté de la constante diplomatie moyen-orientale de Paris. Elle recèle sa part de réticence envers Israël et les Juifs, longtemps observable au Quai d'Orsay, où nombre de ses grands diplomates écrivains du XXe siècle - Paul Morand, Paul Claudel, Jean Giraudoux - alimentèrent l'antisémitisme bon teint. Elle conduit, aujourd'hui, à ramper devant des tyrannies et à se cabrer face aux États-Unis.


C'est cet héritage que revendique la candidate du PS, partisane d'une « très forte continuité ». Au Caire, en 1996, Chirac avait souhaité pareillement « donner un élan nouveau, dans la fidélité aux orientations voulues par son initiateur, le général de Gaulle ». Il alla jusqu'à conseiller à Yasser Arafat, en juillet 2000, de ne pas s'engager dans la paix négociée, à Camp David, sous l'autorité de Bill Clinton. Un ange passe...


Or, la France ne peut plus se tromper ainsi de camp, au nom de son exception. La guerre contre l'Occident, déclarée par le totalitarisme islamique, n'interdit pas le dialogue. Mais il empêche de cautionner ceux qui veulent rayer Israël de la carte, insultent les États-Unis, méprisent l'Europe et n'ont comme urgence que de substituer, au Liban, une dictature théocratique à la fragile démocratie. Non, la France ne peut être le caniche du Hezbollah.





Aversions intimes


Un livre (Chirac d'Arabie, Grasset) se penche sur l'attrait de Jacques Chirac pour l'exotique. Éric Aeschimann et Christophe Boltanski : « Jacques Chirac ne s'aime pas (...) Il n'apprécie pas d'avantage l'Occident, cette civilisation sophistiquée où il s'ennuie, et encore moins sa modernité mouvante, où il se perd. Au Proche-Orient, épicentre des rites immémoriaux et des guerres fratricides, il se retrouve. » Témoignage de l'écrivain Denis Tillinac : « L'antiaméricanisme comme refus d'un Occident triomphant fait partie du noyau dur de ses convictions. » On comprend mieux ses connivences avec les despotes de tout poil, tandis qu'il refuse de débattre avec Jean-Marie Le Pen. S'explique aussi son affirmation de 2003 : « Les racines de l'Europe sont autant musulmanes que chrétiennes.


»Mais ces aversions intimes pour l'Occident n'appartiennent pas, que l'on sache, à Ségolène Royal. Aussi son mimétisme est-il peu compréhensible, sauf à y voir un conformisme antiaméricain, ou la quête d'un électorat musulman dont rien ne dit qu'il attende de telles flatteries à des partis sectaires. Mais aurait-elle déjà viré de bord ? En multipliant, lundi, les gestes à l'égard d'Israël - condamnation du nucléaire civil iranien, approbation du mur de séparation, justification des vols de l'armée au Liban-Sud (après les avoir condamnés), refus de rencontrer le Hamas (après avoir n'avoir rien exclu) -, elle a donné les gages qui limitent la politique qu'elle voulait relancer la veille. Où est sa vérité ?





« Un mal moral »


Cette réticence de certaines élites à se montrer solidaires de l'Occident contribue au malaise identitaire des Français. Cette crise est au coeur des inquiétudes au même titre que l'appauvrissement des classes moyennes (7 millions de personnes vivent avec moins de 788 euros par mois). Mais, comme le remarque Édouard Balladur dans un livre perspicace (Laissons de Gaulle en paix, Fayard) : « On sait bien ce qu'il faudrait faire pour redresser (économiquement, NDLR) la France. (...) L'enjeu est autre. Un mal moral la mine : qu'est-ce que la France ? Sa nature profonde est-elle altérée par la diversité des populations qui s'installent sur son sol, peut-elle encore leur imposer son modèle de toujours et les intégrer à sa civilisation ?»


Nombreux sont ceux qui sont prêts à entendre un discours de mobilisation sur la défense de l'identité française et européenne. Personne n'a critiqué l'hommage implicite aux racines, rendu par François Bayrou en annonçant, samedi, sa candidature dans le Béarn de ses ancêtres. Quand Nicolas Hulot balaye les Verts dogmatiques et recueille, cette semaine, 87 % de bonnes intentions au baromètre Ifop-Paris Match en dénonçant les agressions contre l'environnement, pourquoi ne pas imaginer un même engouement pour la protection de la culture et de la laïcité, menacées de dilution par renoncement et indifférence ? Reste à trouver le Hulot consensuel et l'appui des médias...





Faux Watergate


Les médias : ils auront, une fois encore, succombé à l'auto-intoxication et au suivisme en présentant l'affaire Clearstream comme le Watergate français. Après des mois d'investigations, les juges viennent d'admettre qu'ils n'avaient rien à reprocher à Dominique de Villepin, ce que je laissais entendre ici dès le 5 mai. Ne serait-il pas temps de parler des vraies préoccupations des gens ?


irioufol@lefigaro.fr


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L’imposture des « antiracistes »
3 mars 2006 - Le bloc-notes d’Ivan Rioufol - Le Figaro

Le sectarisme des mouvements antiracistes : il s’est illustré, dimanche à Paris, par l’exclusion de Philippe de Villiers de la tête du défilé en mémoire d’Ilan Halimi. Aucun élu présent n’a protesté contre cette intolérance, dénoncée depuis par de nombreuses organisations juives, dont le Crif. La faute du président du Mouvement pour la France ? Mettre en garde contre l’islamisation de la société et la montée parallèle d’un nouvel antisémitisme : celui qui a incité des brutes à martyriser le jeune Français.


Le geste de SOS-Racisme révèle l’hypocrisie des prétendus humanistes : ils répugnent à désigner le racisme et le sexisme des cités et diabolisent ceux qui s’en inquiètent. D’autres bons apôtres en arrivent même à alimenter la haine, en accréditant des ressentiments antijuifs importés du conflit israélo-palestinien. L’anti-impérialisme d’une partie de la gauche a sa part dans l’hyperviolence contre « les riches », exprimée par des jeunes déculturés.

Mais l’imposture se révèle : l’opinion n’est dupe ni de la lucidité des belles âmes (elles n’auront pas bronché après le lynchage de Jean-Claude Irvoas qui photographiait un réverbère), ni de leur effarement devant les repliements ethniques qu’elles auront suscités en soutenant une massive immigration extra-européenne. Les responsables de bien des régressions s’affligeaient dimanche d’une amoralité encouragée par leur laxisme.

La méfiance populaire face à ces spécialistes du trompe-l’oeil explique l’échec de la manifestation. Elle invitait « tous les Français » à soutenir « l’unité républicaine mise à mal par les dérives communautaristes ». En fait, la mobilisation n’a rassemblé que la communauté juive, instrumentalisée dans sa douleur par des illusionnistes refusant de désigner les barbares et l’ensemble de leurs victimes, y compris musulmanes.

Ces idéologues ne sont plus crédibles. Ils donnent raison à Alain Finkielkraut quand il dit que l’antiracisme sera le communisme du XXIe siècle. Il y a du totalitarisme dans cette doctrine officielle accordant aux « minorités visibles » l’excuse de l’opprimé et interdisant les vérités dérangeantes. Les Français de confession juive seraient bien inspirés de prendre leur distance avec ces faux amis, qui ont réussi, dimanche, à les isoler dans un communautarisme auquel les Juifs avaient su jusqu’alors échapper.

La myopie des vigies

Est-ce pour faire oublier la partialité de son vice-président, Patrick Klugman, chassant l’indésirable d’un cortège qui n’aura su, non plus, s’ouvrir aux musulmans modérés ? Mardi, SOS-Racisme s’est « indigné » de « l’attitude raciste et inhumaine des gens qui ont hué » le gendarme Raphaël Clin durant son agonie. Réprobation reprise par la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) et la Ligue des droits de l’homme. Il aura fallu plus de deux semaines à ces organisateurs d’émotions pour réagir au drame, qui s’est déroulé le 12 février sur l’île antillaise de Saint-Martin et qui aurait vu des Noirs applaudir à la mort d’un Blanc (Bloc-notes de la semaine dernière).

Le délai rappelle la myopie des vigies, dès qu’elles sont confrontées au rejet anti-Blancs dont l’antisémitisme est la portée d’entrée. Le phénomène était apparu il y a un an, à Paris, lors de manifestations lycéennes qui s’étaient transformées en ratonnades menées par des Noirs. Des professionnels des bons sentiments, appuyés par leurs sociologues, s’étaient empressés de minimiser ces actes, qui les auraient fait hurler s’ils avaient été commis par des « Gaulois ».

Le réveil poussif sur l’affaire Clin reste néanmoins une bonne nouvelle. Elle souligne les silences du Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, également absent dimanche. A entendre les moralistes autoproclamés, le racisme ne serait qu’une spécialité franchouillarde et l’antisémitisme des beurs la preuve de leur intégration à la culture française. Or, il serait utile de s’interroger sur les discours culpabilisant la nation pour son passé colonial et esclavagiste, qui amènent à la détester.

Il serait utile d’entendre les donneurs de leçons de respect se préoccuper des paroles des rappeurs. Celles de Monsieur R : « La France est une garce, n’oublie pas de la baiser jusqu’à l’épuiser, comme une salope, il faut la traiter mec (...) ». Ou celles d’Alibi Montana, s’adressant à Nicolas Sarkozy : « Nicolas, t’ouvres ta gueule, tu fais du bruit pour rien (...) continue ce bras de fer et tu vas de faire buter ». La barbarie, qui a brûlé vive la jeune Sohane en 2002, commence par les mots.

Défendre Georges Frêche ?

Que le PS suspende Georges Frêche, mardi, de son bureau national est la moindre des choses. Le président du Languedoc-Roussillon ne pouvait traiter impunément un groupe de harkis de « sous-hommes » (11 février). Il est d’ailleurs étonnant que le PS, chatouilleux sur l’antiracisme, ait tant tardé à gronder l’un des siens. On image le scandale du même propos, tenu par un élu de droite. Passons. Mais l’inventaire des « dérapages incontrôlés » de Frêche, dressé par Libération mardi, donne une idée du conformisme de ses juges. Il lui est reproché notamment d’avoir dit, s’adressant à des islamistes : « Ils ne vont pas vouloir maintenant nous imposer leur religion ! Ceux qui ne veulent pas respecter nos valeurs, qu’ils rentrent chez eux ! » Le patriotisme, promu en économie (la fusion Suez-GDF de cette semaine, par exemple), serait-il indigne pour la culture ?

Fierté chrétienne

Les chrétiens sont entrés en carême cette semaine, pour quarante jours. Signe des temps : les catholiques n’auraient plus honte à se réclamer de leur religion prônant l’amour. Une réponse à la violence et à la déchristianisation annoncée.


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22 October 2004
Ivan Rioufol et Yvan Levaï sur la presse française et l’antisémitisme
Géraldine Sartin
Après plusieurs épisodes sensibles ces dernières semaines, une table ronde a été réunie mardi 19 octobre au centre communautaire de Paris pour débattre de cette épineuse interrogation : comment les médias français traitent-ils de l’antisémitisme ? Y étaient conviés deux professionnels des médias, Yvan Levaï et le chroniqueur du Figaro Ivan Rioufol.

Premier thème abordé par le modérateur de la soirée, Simon Pilczer, de l’association Primo Europe : la responsabilité des médias dans un « feu d’artifice antisémite qui s’est répandu sur les ondes et dans les médias ». En introduction, l’animateur de la rencontre évoque les diverses manifestations d’hostilités anti-juives ou anti-israéliennes qu’on a pu observer ces derniers temps dans les médias français et qui ont secoué la communauté juive de France. « Alain Ménargues, directeur de Radio France Internationale est allé sur Radio Courtoisie prononcer des propos antisémites, il a été désavoué par sa tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Sur la chaîne Arte, les 7 et 8 octobre, a été diffusé le film « Les portes du soleil », sur les Juifs lors de la création de l’Etat d’Israël. Dans le quotidien Le Monde, le 29 septembre, il y a eu un festival anti-israélien. Puis un article de Stéphane Hessel, ancien ambassadeur de France « Pour l’honneur d’Israël ». Il serait bon qu’un Palestinien soit aussi soucieux de l’honneur de son peuple ».

Yvan Levaï : «Je ne crois aux chefs d’orchestres clandestins»

« Les médias posent toujours problèmes, dans tous les pays, reconnaît Yvan Levaï, journaliste depuis 38 ans, nouveau directeur du mensuel Tribune Juive. « Dès le bulletin de 5 h du matin sur toutes les radios françaises, explique-t-il, les journalistes livrent les infos brutes qui viennent de l’AFP. Cela permet de sentir l’ambiance. Ce n’est pas une manipulation organisée mais l’information bégaie. Elle est récupérée et intégrée par des gens bizarres qui constituent la foule. Ils ont trois démons : Ariel Sharon qui est affreux car obstiné. Il refuse la paix. Il a eu un comportement épouvantable à Sabra et Chatila. Il est à la tête d’un parti qui gouverne avec des religieux. Juste à côté, l’autre affreux est George Bush. Enfin, il y a un autre affreux, insaisissable, Ben Laden. On l’excuse car dans l’imaginaire il appartient au monde des opprimés. Et enfin le dernier qu’on n’aime pas est Vladimir Poutine. Voici ce que la chambre d’écho nous dit. Ainsi, les leçons au Proche-Orient sont toujours faites dans le même sens : Israël doit mieux se tenir. Et souvent les journalistes montrent que les victimes sont toujours les Palestiniens. L’information est devenue des morts abstraites. On parle du terrorisme, mais il est hiérarchisé. Je ne crois pas aux chefs d’orchestres clandestins dans la fabrication des informations. Nul n’est obligé de suivre ».

« Les journalistes sont libres de suivre ou de ne pas suivre le quai d’Orsay (le ministère français des Affaires étrangères, NDLR). Ils ont le droit de croiser leurs infos avec la presse étrangère, avec des livres, avec des sources sur Internet. Le font-ils ? Aujourd’hui l’image d’Israël est détestable, elle s’est dégradée. L’anti-sionisme fleurit et se nourrit de l’inculture, il se renforce de la disparition progressive de l’Holocauste et de la Shoah. Pour la première fois peut-être il faut que les juifs de droite et les juifs de gauche se rejoignent pour dire qu’Israël est une démocratie et que les démocrates se retrouvent face au terrorisme pour l’éradiquer ».

Ivan Rioufol: «Il est inconcevable de se dire pro-sioniste»

« En effet, souligne Ivan Rioufol, les journalistes sont responsables de cet état de fait. Il est inconcevable aujourd’hui de se dire pro-sioniste, pro-américain et pro-Sharon. L’antisémitisme et la judéophobie sont exactement la même chose et on sait que les démocraties sont vulnérables. La première menacée est la démocratie israélienne». Répondant à une question de la salle, les deux intervenants conviennent que la troisième guerre mondiale a commencé le 11 septembre 2001, un coup de tonnerre s’est produit le jour de l’explosion des Twin Towers à New York. Dans ce contexte général, le gros problème aujourd’hui, concernant l’antisémitisme, est que les médias français considèrent globalement que le bien se trouve du côté des Palestiniens et que le mal est en face...

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Accueil Who's who Ivan Rioufol Ivan Rioufol, Senior Fellow



Ivan Rioufol est né à Nantes en 1952. Il est titulaire d'une maîtrise en droit privé et d'un DEA de droit maritime et aérien de l'Universié de Nantes. Il débute sa carrière de journaliste à Nantes, avant de rejoindre Le Figaro en 1985. Rédacteur en chef du service Informations Générales jusqu'en 2000, il est, depuis, éditorialiste et membre du comité éditorial du quotidien. Depuis 2002, il tient son “bloc-notes” dans l'édition du vendredi du Figaro.

Il est l'auteur de “La tyrannie de l'impudeur” (Anne Carrière, 2000) et de “La république des faux gentils” (Editions du Rocher, 2004). Dans cet ouvrage, qui est avant tout un formidable coup de gueule, Ivan Rioufol s'attaque de front à tout ce qui menace la démocratie française et la cohésion nationale du pays: le consensus mou et le politiquement correct, mais aussi le communautarisme et l'islam politique extrémiste. Surtout, il dénonce avec force les faux-semblants humanistes qui mettent la France en porte-à-faux jusque sur la scène internationale, comme l'a révélé l'opposition des plus hautes autorités du pays à la guerre voulue par George Bush en Irak. En 2005, il publie la compilation de ses “bloc-notes” des années 2003 et 2004 dans “Chroniques d'une résistance” (Editions du Rocher). Dans ces chroniques aussi mordantes qu'argumentées, on retrouve toute la verve de l'un des meilleurs “billetistes” français du moment.

Ivan Rioufol est Senior Fellow à l'Atlantis Institute.




Date Titre
04.05.2007 La gauche qui s'aime (trop)
06.04.2007 Révolution, mode d'emploi
22.02.2007 Présidentielle: la France oubliée
09.02.2007 Le procès de l'“antiracisme”
19.01.2007 Les limites de la méthode Royal
12.01.2007 Incorrigible droite
22.12.2006 Le “royalisme” est un archaïsme
08.12.2006 Quand Royal s'inspire de Chirac
24.11.2006 La droite suicidaire
10.11.2006 Ambigus anti-Bush

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