Le 14 novembre, ''Charles Enderlin a montré à la Cour d'appel de Paris les ''rushes'' de Talal abu Rahma. Il a présenté une version éditée, dont il a supprimé au moins trois minutes, et plusieurs scènes que je me souviens nettement avoir vues'', écrit l'historien Richard Landes, dans son blog Theaugeanstables. (Guysen.International.News)
Il poursuit : ''Aux Etats-Unis, cela s'appelle falsification de preuves, obstruction à la justice et parjure... Il manquait [notamment] une scène : un garçon simule une blessure à la jambe, mais au lieu d'attirer des jeunes de grand gabarit pour le prendre et de l'amener en courant à une ambulance, il n'attire que des petits gamins, qu'il chasse. Puis, il regarde alentour, et voyant que personne ne vient l'évacuer, il se redresse et s'éloigne sans boiter... [Lors du visionnage de la scène avec Richard Landes], Charles Enderlin avait alors déclaré : ''Oh, ils font cela tout le temps. C'est leur style de culture. Ils exagèrent''
''La colonisation en Cisjordanie est le principal obstacle à la paix'', affirme Bernard Kouchner au journal Al Ayyam. Le ministre français des Affaires étrangères a ajouté que ''rien ne justifie le développement des colonies; ni la croissance (démographique) naturelle, ni la sécurité. Au contraire, le développement de la colonisation renforce le sentiment d'injustice et accroît l'insécurité''. (Guysen.International.News)
ACTUALITÉ
Enrico dérange-t-il à ce point?
17 Novembre 2007 - Page : 24
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L’annonce par la presse nationale de la venue du chanteur Enrico Macias en Algérie commence à soulever des remous. Cette information, non encore officielle, relayée par la presse française qui rapporte que le chanteur constantinois pourrait se voir confier une mission dans le cadre du projet d’Union méditerranéenne de Nicolas Sarkozy, a régénéré «l’atavisme dans certains esprits malintentionnés» pour reprendre l’expression d’un homme politique algérien. Mais en quoi la venue de ce chanteur dérange-t-elle l’Algérie? Sur le plan ethique, le retour de cet artiste qui a chanté l’Algérie sa terre natale, ne pose aucun problème. La seule fausse note peut-être chez Macias est son soutien déclaré et affiché envers l’Etat hébreu. Beaucoup de Français qui se disent amis de l’Algérie sont également supporters d’Israël. Mais là aussi, faut-il faire la nuance entre l’entité sioniste et son caractère de judaïté.
Algérien dans l’âme, Enrico Macias n’a jamais coupé ses liens artistiques avec son pays d’origine. Et cette qualité ne pourra jamais s’éroder, quelle que soit la résistance qu’on lui opposera. La majorité des Juifs d’Algérie sont revenus et visité le pays qui les a vu naître et grandir. Si Enrico Macias n’a pas eu cet honneur, il a, en revanche, eu celui de voler la vedette dans les manchette des quotidiens nationaux. On a fait de Macias un martyr, un héros, lui qui n’est qu’un chanteur, un grand chanteur du reste. Au milieu des années 90 alors qu’il visitait pour la première fois un pays arabe, l’Egypte, en foulant le sol du Caire à sa descente de l’avion, il a fait cette déclaration: «c’est comme si j’ai embrassé celle de mon pays natal, l’Algérie». Et si on regardait «le problème» sous un autre angle et cessait d’être plus royaliste que le roi? N’est-ce pas que nos voisins de l’Est et de l’Ouest sont plus pragmatiques en tirant profit de la présence juive chez eux mais aussi de leurs ressortissants? Pour des raisons non écrites, il n’est pas toujours indiqué de se prononcer de manière brute sur ce sujet, mais osons pour une fois la question: qu’avons-nous fait de nos Juifs? Des Juifs algériens il y en a eu et pas des moindres: le patron de la musique malouf Cheikh Raymond, le champion du monde de boxe Alphonse Halimi, le vice-président de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, de la Banque mondiale, Jean Louis Sarbib, l’éditorialiste et ex-présentateur de la messe de 20 heures sur France2, l’historien Benjamin Stora, le comédien et écrivain français né à Belcourt, beau-frère de l’ex- président François Mitterrand, Roger Lévy, dit Roger Hanin, le grand journaliste fondateur du Nouvel Observateur, Jean Daniel Bensaïd. Ne posez surtout pas la question «comment s’appelle votre Bible» aux étudiants en Physique dans les universités algériennes, car c’est par le nom de Claude Cohen Tanoudji, qu’ils vous répondront. Le professeur Tanoudji, Juif de Constantine, est détenteur du prix Nobel de physique en 1997, excusez du peu. Pour ne citer que ceux-là, la liste est loin d’être exhaustive. Mais quel est donc ce pays au monde qui se permet le luxe de refuser une pareille éminence grise? Il faut être totalement dépourvu de raison pour laisser filer entre les mains un pareil trésor intellectuel.
Au lieu de se dépenser sur la venue ou non d’un chanteur, n’est-ce pas la sécurité alimentaire, c’est-à-dire l’accès régulier à des quantités suffisantes de vivres et à des prix raisonnables qui intéresse aujourd’hui les Algériens? C’est la vraie problématique qui doit tarauder les esprits de nos vaillants ministres, maintenant que des produits de large consommation comme le blé, le lait et la pomme de terre, risquent d’échapper au contrôle de l’Etat et tomber entre les mains des amateurs du lobbying. Et le lobbying, les Juifs en connaissent un bout.
Brahim TAKHEROUBT
Mohamed al-Dura est vivant à la fin des rushes de France 2 !
Par Véronique Chemla pour Guysen International News
15 novembre 2007 15:26
Le 14 novembre 2007, la 11e chambre de la Cour d’appel de Paris a visionné des rushes de France 2. La présidente de la Cour s’est étonnée de leur durée – 18 minutes au lieu de 27 minutes. Ces rushes ont été filmés par Talal Abu Rahma, cameraman palestinien de France 2, le 30 septembre 2000, au carrefour de Netzarim (bande de Gaza). Ils contiennent des saynètes de guerre, l’interview d’un dirigeant du Fatah et l’incident al-Dura (environ une minute). Cette audience a renforcé la position de Philippe Karsenty qui a évoqué un « faux reportage » à propos de « la mort de Mohamed al-Dura ».
Et Charles Enderlin apparut !
Venues des Etats-Unis, d’Israël ou de Belgique, les dizaines de personnes - journalistes (Mélanie Phillips, Tom Gross), la réalisatrice Esther Schapira (1), bloggers, écrivains (Nidra Poller) et responsables de sites Internet (Honest Reporting, Take A Pen), etc. - agglutinées près de la porte de la 11e chambre n’en croient pas leurs yeux. Pour la première fois, le fameux correspondant de France 2 à Jérusalem va répondre devant la justice française des célèbres images de l’incident al-Dura.
Précédé de son avocate Me Bénédicte Amblard, il est suivi d’Alain Lardière, directeur adjoint de l’information chargé des reportages de France 2. Mais curieusement pas de son cameraman palestinien, Talal Abou Rahma, qui risque de devenir l’Arlésienne de l’affaire al-Dura.
Dans l’assistance largement acquise à l’appelant Philippe Karsenty, directeur de Media-Ratings, soudain, un journaliste de France 3, Serge Kovacs, crie : « Charles Enderlin est innocent ! » Il provoque un esclandre et l’intervention brève de gendarmes.
Pour accueillir cette foule inhabituelle, la présidente fait ajouter une quinzaine de chaises.
Malheureusement, des journalistes ne pourront pas assister à une audience très attendue.
Des rushes de 18 minutes, et non de 27 minutes
La présidente de la Cour, Laurence Trébucq, l’annonce d’emblée : ce sera un visionnage dans le calme, qui ne doit pas durer tout l’après-midi et nul n’est autorisé à filmer ou photographier les images des rushes visionnées sur le grand écran de télévision amené par Philippe Karsenty.
Interrogée par Me Patrick Maisonneuve, avocat de l’appelant, Laurence Trébucq précise : Charles Enderlin commentera les images, et Philippe Karsenty pourra faire part de ses observations « au fur et à mesure ».
Surprise, Laurence Trébucq interroge Charles Enderlin sur la durée de ces rushes, « initialement sur une cassette Betacam et présentées à la Cour sur un DVD ». Pourquoi des rushes de 18 minutes et non de 27 minutes comme le mentionnent nombre de documents du dossier ?
« C’est très simple. J’avais 27 minutes d’images de Gaza et d’autres lieux. Quelques jours plus tard, j’ai pu récupérer la cassette originale. Je l’ai mise dans un coffre. France 2 ne conserve jamais les rushes, elle les recycle ou les détruit. France 2 a fait une exception avec ces rushes du 30 septembre 2000, et vous avez une copie de la cassette originale » répond Charles Enderlin.
Et d’ajouter : « Nous avons montré ces images au monde entier [notamment] le 22 avril 2001, au congrès international des médiateurs de presse à Paris. Talal Abou Rahma a été autorisé par l’armée israélienne à venir pour y commenter ces images. Nous avons cessé de les diffuser quand nous avons vu apparaître sur Internet ces accusations [de mise en scène]. Nous allons vous éclairer ».
La présidente questionne Luc Rosenzweig, journaliste retraité du Monde et collaborateur de la Metula News Agency, et le professeur américain d’histoire Richard Landes qui ont vu les rushes de France 2, à Paris et à Jérusalem.
Luc Rosenzweig se souvient : « Le 22 octobre 2004, [à Paris] Denis Jeambar, Daniel Leconte et moi sommes entrés en disant : « Nous voulons voir les 27 minutes de rushes ». On nous a dit : « Les voilà ». [La durée des rushes] n’était pas alors un objet de débat. Il y avait un timecode [Ndlr : référence temporelle – heure, minute, seconde - de chaque image d’une vidéo]. Cela dépassait 20 minutes. Je me souviens bien des scènes ».
Quant à Richard Landes, il a vu les rushes à trois reprises et se souvient d’un timecode de 21 minutes. Donc, les rushes devraient durer au moins 20 minutes.
Cela n’ébranle pas Charles Enderlin qui maintient : « Vous avez une copie conforme de la cassette de Gaza. Je ne sais pas s’ils ont vu à Paris la cassette originale ou la cassette avec d’autres images ».
Me Patrick Maisonneuve cite le témoignage de Talal Abou Rahma devant le Centre palestinien des droits de l’homme le 3 octobre 2000 : « J’ai filmé approximativement 27 minutes de l’incident [al-Dura] qui a duré 45 minutes » (2).
Charles Enderlin défend son cameraman : « Talal Abou Rahma était en état de choc le soir de son témoignage. Nous étions en situation de guerre. Il a eu du mal à se souvenir ».
Le défenseur de Philippe Karsenty s’étonne d’un tel état psychologique persistant trois jours après les faits.
« Des scènes classiques d’Intifada »
Pour mieux voir ces rushes sur l’écran de télévision placé près des juges et les comparer avec ceux qu’ils avaient vus, Luc Rosenzweig et Richard Landes quittent leur place et s’avancent vers l’allée centrale, entre les bancs d’une part des avocats des intimés et d’autre part du défenseur de l’appelant.
Curieusement, les deux avocats de France 2 et Charles Enderlin, Maîtres Bénédicte Amblard et Pierre-Olivier Sur, ainsi que Me Guillaume Weill-Raynal tentent de constituer une barrière physique entre ces deux spectateurs et cet écran. Ce qui force Richard Landes à regarder les rushes, assis par terre, près de Philippe Karsenty.
Les rushes ? Des saynètes de guerre, deux interviews de responsables palestiniens et l’incident al-Dura.
Les rushes visionnés sont essentiellement composés, sur un fond sonore de ’’tirs de balles en caoutchouc’’, de scènes de rue avec des Palestiniens jetant des pierres, déambulant calmement ou, parfois, apparemment touchés, emmenés dans une ambulance, puis de plusieurs minutes d’interviews, notamment celle du dirigeant du Fatah dans la bande de Gaza, et ces rushes se concluent sur approximativement une minute de l’incident Jamal et Mohamed al-Dura.
Docte, didactique, insistant sur sa connaissance des lieux, Charles Enderlin déclare : « Les rushes, c’est l’équivalent de notes prises par un journaliste ». Et il ajoute : « Mais il n’y a pas de continuité temporelle absolue » (sic).
Il présente le contexte : « La veille, sur le mont du Temple, la journée a été très dure. Nous avons eu sept morts lors d’un accrochage. La région était à feu et à sang. Nous savions que la journée du lendemain serait très dure. Chaque fois qu’il y a des évènements sur le mont du temple, sur l’esplanade des mosquées, il y a des émeutes pendant une semaine. J’ai mis en alerte mes correspondants à Hebron et à Gaza. [Talal Abou Rahma] est un journaliste reconnu, qui a l’autorisation de se rendre en territoire israélien. Le lendemain [Ndlr : le 30 septembre 2000], je suis allé à Ramallah. Vous allez voir ces scènes d’Intifada. [Au carrefour de Netzarim], les Palestiniens jetaient des pierres et des cocktails Molotov. Les soldats israéliens tiraient des balles en caoutchouc. On ne les voit pas car ils tiraient au travers des meurtrières de leur position ».
Un hématome rouge vif télégénique
Et que voit-on dans ces rushes pendant une dizaine de minutes ? Des scènes de Palestiniens qui vont et viennent. Jettent des pierres. Ou sont agglutinés, immobiles près d’un poteau. Ou déambulent calmement à pied ou à bicyclette à proximité de la position israélienne, et au milieu d’un « terrain de combats ». Ou circulent en voitures. Ou attendent, debout, en face de la position israélienne, sans crainte de tirs. Ou encore un Palestinien censé être blessé, que des passants soulèvent, et qui est évacué en ambulance. Car il y a parfois deux ambulances sur une image. Le tout sur fond sonore de « balles en plastique ».
« Pendant dix minutes et 53 secondes, on ne voit pas une seule balle être tirée du fortin israélien, comme d’ailleurs dans tout le film de Talal », observe Philippe Karsenty. La réplique de Charles Enderlin fuse : « Quand un cameraman filmera une balle sortir d’un fortin, ce sera un scoop ! Les soldats israéliens utilisent des balles en caoutchouc, avec les gaz lacrymogènes, pour ne pas faire de victimes. Ces balles laissent des hématomes, parfois très graves ». La preuve ? Un Palestinien ouvre sa chemise, révélant l’« hématome » provoqué sur son torse par une telle balle : un petit cercle rouge vermillon.
L’appelant, Philippe Karsenty, relève une bizarrerie : « Un hématome est bleu, pas rouge vif ». Il s’étonne : « On ne voit pas de sang sur ces images, malgré les tirs. Pourquoi ces Palestiniens circulent-ils aussi calmement s’ils risquent d’être atteints par des balles en caoutchouc ?»
« Il n’y a pas encore de tirs à balles réelles », assène Charles Enderlin qui affirme avoir souvent « vu ces scènes… On emmène en ambulances ceux qui sont blessés, égratignés » (sic).
Philippe Karsenty manifeste sa surprise devant une scène particulière : près d’une Jeep, un Palestinien est censé être touché par un tir israélien à la jambe droite. Deux secondes plus tard, arrive une ambulance, qui a du démarrer au moment même de l’impact.
Philippe Karsenty ajoute que Talal Abou Rahma a déclaré que le chauffeur de cette Jeep avait été atteint par une balle en plein front. Ce que dément la simple vision des images. Charles Enderlin s’écrie : « Ce n’est pas le même chauffeur ! »
En plus de ces saynètes de guerre, ces rushes contiennent deux interviews, en anglais et en arabe : celle du responsable du Fatah à Gaza et du chef d'un mouvement palestinien de jeunesse. Le front ceint d’un bandeau jaune-oranger, le chef d'un mouvement palestinien accuse - « Le vilain Ariel Sharon [qui] a causé une provocation en allant sur l’esplanade des mosquées ». Sur un ton comminatoire, un dirigeant palestinien menace de réactions violentes de la rue palestinienne « si Arafat signe un accord sur Jérusalem ».
Philippe Karsenty fait remarquer que le Palestinien interviewé se trouve dans la ligne de mire du fortin israélien que l’on voit en arrière plan, à la même distance de la position militaire israélienne que les al-Dura. Sans être touché par des tirs israéliens…
Pourquoi les Palestiniens restent-ils à portée des balles en caoutchouc ou en métal caoutchouté des soldats israéliens ? « C’est un rituel » selon le correspondant de France 2.
Vêtu de gris, sur un ton quasi-professoral, Charles Enderlin, rarement avec le renfort d’Alain Lardière, directeur adjoint de l’information de France 2, paraît peu convaincant. Docte. Sanglé dans ses certitudes de professionnel chevronné, et jamais ébranlé par les remarques de bon sens de Philippe Karsenty qui découvre les rushes.
Charles Enderlin réclame la parole : « Je veux pouvoir commenter mes images ». La présidente de la Cour rectifie : « Ce ne sont pas vos images. Ce sont les images du cameraman Talal Abou Rahma ».
« You only live twice » ou la vie après la mort
« Le timecode va se figer. Quand Talal Abou Rahma remet en marche sa caméra, il y a un temps avant que l’appareil ne refonctionne. L’ambiance change. Cela commence à tirer à balles réelles », annonce Charles Enderlin.
A environ une minute de la fin des rushes, on voit l’adulte et l’enfant, appelés Jamal et Mohamed al-Dura. Cette séquence contient pendant approximativement 15 secondes un plan de coupe de la position israélienne : « Talal Abu Rahma a voulu vérifier si les tirs provenaient de la position israélienne », explique Charles Enderlin.
Philippe Karsenty rappelle que Talal Abou Rahma a déclaré en septembre 2001, à la réalisatrice Esther Schapira, avoir filmé « six minutes de la scène des al-Dura ».
Charles Enderlin indique que tous les cameramen palestiniens ont fui, sauf Talal Abou Rahma. Philippe Karsenty désigne sur le coin gauche de l’image le trépied d’une caméra.
Surtout Charles Enderlin campe sur sa position : « Les tirs provenaient de la position israélienne». Ce que nie Philippe Karsenty en se fondant sur l’angle du seul tir en direction des al-Dura. Un tir rond, non en oblique, mais de face : « Des experts en balistique pourraient déterminer l’origine des tirs. Si la Cour acceptait que soit nommée une commission d’experts… »
Et Philippe Karsenty d’ironiser sur la maladresse des soldats israéliens qui tirent « sur les al-Dura » pendant « 45 minutes selon Talal Abou Rahma », alors que l’on ne voit l’impact que de sept balles sur le mur devant lequel ils se trouvent. Et de souligner le blanc immaculé du tee-shirt, le jean non déchiré de Jamal al-Dura qui garde son intégrité physique, alors qu’il est censé avoir été touché par des « balles qui lui ont déchiqueté les muscles et arraché l’os du bras ».
Avant que l’enfant ne soit déclaré mort par Charles Enderlin, on entend déjà des cris en arabe : « L’enfant est mort ! L’enfant est mort ! » Comment ce journaliste chevronné trilingue explique-t-il pareille préscience ? « [Mohamed al-Dura] était en danger. En arabe, on dit que l’enfant est mort quand on sait qu’il va mourir. Quand un enfant palestinien est tué par balle, on dit : « C’est un martyr ». Quelques « Oh » d’incrédulité indignée parcourent l’assistance attentive et calme.
Philippe Karsenty montre du doigt une étoffe rouge – censée représenter le sang coulant de son corps - que l’enfant déplace de ses jambes à son ventre pour visualiser l’impact du tir mortel censé l’avoir visé.
Dans ces rushes, la dernière image de l’enfant, présenté par Charles Enderlin comme mort dans son commentaire off sur l’image précédente diffusée lors du JT du 30 septembre 2000, le montre soulever le bras, tourner la tête, regarder la caméra, baisser le bras et garder ses jambes suspendues en l’air.
C’est notamment cette image qui avait incité Philippe Karsenty, en novembre 2004, à qualifier l’incident al-Dura de « faux reportage » et « d’imposture médiatique ». Des qualificatifs à l’origine de la plainte de France 2 et de son journaliste pour diffamation contre Philippe Karsenty.
« Nous avons donné ces images [de l’incident al-Dura]. Pendant toute cette scène, j’étais en conversation avec Talal Abou Rahma qui me demande de m’occuper de sa famille s’il lui arrivait quelque chose », conclut Charles Enderlin.
Les dernières images de ces rushes montrent la rue palestinienne.
La présidente de la Cour rappelle l’audience relai du 16 janvier 2008 et celle de plaidoiries du 27 février 2008. Me Patrick Maisonneuve lui demande alors la communication de ces rushes, au même titre que celle des autres pièces versées au débat. Ce qui respecterait les droits de la défense.
Au moment où Charles Enderlin quitte la salle d’audience, des journalistes se pressent auprès de lui pour l’interroger. GIN lui demande à quelle heure il a reçu les images de son cameraman. Mais le correspondant de France 2 reste silencieux. Etrangement, ses conseils lui ont interdit de s’exprimer devant la presse.
Richard Landes confie à GIN avoir vu trois minutes de plus de rushes à Jérusalem, en présence de Charles Enderlin.
Une experte de l’affaire al-Dura précise à GIN : « On a le timecode du DVD mais pas celui de la bande originelle. Quand un cameraman arrête de filmer, puis recommence, le timecode reprend à zéro. Or, ici le time code a défilé sans coupure. On ne peut pas être sûr qu’il s’agit de la bande originale ».
(1) Esther Schapira a réalisé le documentaire Qui a tué Mohamed al Dura (2001-2002), disponible en DVD
(2) http://www.pchrgaza.org/special/tv2.htm
Vous pouvez lire l’article France 2 a accepté de remettre ses rushes de l’incident al-Dura à la Cour d’appel de Paris à http://www.guysen.com/articles.php?sid=6219
Le dossier audiovisuel al-Dura établi par Richard Landes :
http://www.seconddraft.org/aldurah.php
Les cartes et photos sont extraites de ce site
Le colloque Le mythe du meurtre rituel, d’hier à aujourd’hui aura lieu le 18 novembre 2007 à l’établissement Georges Leven (75012) à l’initiative du Collège des études juives de l’Alliance israélite universelle (AIU)
Article modifié le 17 novembre 2007 à 19h06
STRASBOURG (Reuters) - Vincent Reynouard, un ancien enseignant de mathématiques, a été condamné à un an de prison et 10.0000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Saverne (Bas-Rhin), pour contestation de crimes contre l'humanité, apprend-on auprès du greffe.
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Il était poursuivi pour avoir fait diffuser dans des musées, syndicats d'initiative, mairies et entreprises de différents départements une brochure de 16 pages intitulée "Holocauste ? Ce qu'on vous cache".
Dans cet opuscule dont il a reconnu être l'auteur, Vincent Reynouard nie le génocide des juifs durant la seconde guerre mondiale qu'il qualifie de "propagande".
Ce père de famille âgé de 38 ans a été révoqué de l'Éducation nationale en 1997 pour avoir stocké sur l'ordinateur du lycée professionnel de Honfleur où il exerçait, des textes remettant en cause le massacre d'Oradour-sur-Glane par la division SS Das Reich.
Il avait également proposé à ses élèves un exercice sur les statistiques de mortalité dans le camp d'Auschwitz en se basant sur une publication révisionniste.
Vincent Reynouard réside actuellement à Bruxelles où il anime des sites internet révisionnistes, selon la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) qui s'était portée partie civile.
"C'est une condamnation exemplaire", a estimé son président départemental, Me Raphaël Nisand qui voit en Reynouard "l'un des chefs français du négationnisme".
La Licra obtient 3.000 euros de dommages et intérêt. La manufacture d'impression sur étoffe de Ribeauvillé (Haut-Rhin) où avait été distribué le fascicule ainsi que son président obtiennent chacun 150 euros.