Sunday, November 26, 2006
Vandalisme dans une école juive en Autriche REUTERS 26.11.06 21:00VIENNE (Reuters) - La police autrichienne a interpellé dimanche un individu soupçonné de s'être introduit à l'intérieur de l'école d'une communauté juive et d'avoir systématiquement brisé les vitres des fenêtres et les objets en porcelaine, rapportent les autorités.Les dirigeants de la communauté juive ont dénoncé le pire incident antisémite en 20 ans en Autriche et ont montré aux journalistes les déprédations commises par l'intrus aux trois étages de l'école Lauder Chabad, dans la capitale Vienne.L'école, qui compte 360 enfants du "kindergarten" (jardin d'enfants) au secondaire, était déserte et n'était pas gardée au moment de l'incident, dimanche très tôt. Un homme a été interpellé sur les lieux à la suite d'appels téléphoniques de voisins se plaignant du bruit à la police.Selon les premiers éléments de l'interrogatoire, la personne interrogée est un Croate d'environ 30 ans, écrit l'agence autrichienne
COMMUNIQUE DE SAMMY GHOZLAN
UNION DES CONSEILS DES COMMUNAUTES JUIVES D ILE DE FRANCE
20 AVENUE DE LONGCHAMP PARIS 16°
Le Président
Sammy GHOZLAN
0609677005
COMMUNIQUEle 26/11/2006
L'Union des Conseils des Communautes Juives d'Ile de France,tient à exprimer sa gratitude au courageux policier Antoine GRAMENORT, qui au risque de sa propre vie,a protégé Yaniv HAZOUT,un jeune juif français menacé de mort par une horde d'antisémites de tous bords, qui voulaient le lyncher,reconnaissant en lui en juif qui aurait pu supporter l'équipe israelienne de foolt ball ,qui rencontrait au Parc des Princes à Paris le 25/11/06,le P.S G.
Nous rappelons que de nombreux juifs de l'Ile de France amateurs de football,admirateurs du PSG,autant que soutiens des joueurs venus d'Israel, se sont rendus au stade,en famille, avec leurs petits enfants,pour assister à un spectacle,et en sont revenus choqués, voire écoeurés, exprimant une forte décption,une réelle amertume.Ils ne pouvaient imaginer être autaut hais,autant menacés.
Ces sentiments sont suscités par les evenements graves qui s'y sont produits,où les juifs se sont rendus compte qu'ils étaient l'objet d'une haine féroce des bandes exprimant aussi bien l'idéologie d'extreme droite,que l'idéologie islamiste,en arborant des drapeaux du Hezbollah libanais,, des croix gammées, en vociférant des slogans en faveur du Hamas,ou les injuires" Mort aux Juifs" "Les Juifs au Four"...
Sensibles à l'action du policier,et conscients que son geste a malgré tout évité un drame national,les dirigeants de l'UNIION des CCJ Ile de France,espèrent obtenir du préfet de Police de Paris et du Ministre de l'Intérieur, l'autorisation de féliciter eux mêmes M. Antoine GRANEMORT et lui exprimer au nom de tous, leur sincère gratitude.
L'UNion des CCJ salue la décision du Juge d'Instruction, de suivre les recommandations du Procureur de la République,en laissant le policier courageux en liberté,et reconnaissant qu'il a agi en etat de légitime défense.
Sammy GHOZLAN
20 AVENUE DE LONGCHAMP PARIS 16°
Le Président
Sammy GHOZLAN
0609677005
COMMUNIQUEle 26/11/2006
L'Union des Conseils des Communautes Juives d'Ile de France,tient à exprimer sa gratitude au courageux policier Antoine GRAMENORT, qui au risque de sa propre vie,a protégé Yaniv HAZOUT,un jeune juif français menacé de mort par une horde d'antisémites de tous bords, qui voulaient le lyncher,reconnaissant en lui en juif qui aurait pu supporter l'équipe israelienne de foolt ball ,qui rencontrait au Parc des Princes à Paris le 25/11/06,le P.S G.
Nous rappelons que de nombreux juifs de l'Ile de France amateurs de football,admirateurs du PSG,autant que soutiens des joueurs venus d'Israel, se sont rendus au stade,en famille, avec leurs petits enfants,pour assister à un spectacle,et en sont revenus choqués, voire écoeurés, exprimant une forte décption,une réelle amertume.Ils ne pouvaient imaginer être autaut hais,autant menacés.
Ces sentiments sont suscités par les evenements graves qui s'y sont produits,où les juifs se sont rendus compte qu'ils étaient l'objet d'une haine féroce des bandes exprimant aussi bien l'idéologie d'extreme droite,que l'idéologie islamiste,en arborant des drapeaux du Hezbollah libanais,, des croix gammées, en vociférant des slogans en faveur du Hamas,ou les injuires" Mort aux Juifs" "Les Juifs au Four"...
Sensibles à l'action du policier,et conscients que son geste a malgré tout évité un drame national,les dirigeants de l'UNIION des CCJ Ile de France,espèrent obtenir du préfet de Police de Paris et du Ministre de l'Intérieur, l'autorisation de féliciter eux mêmes M. Antoine GRANEMORT et lui exprimer au nom de tous, leur sincère gratitude.
L'UNion des CCJ salue la décision du Juge d'Instruction, de suivre les recommandations du Procureur de la République,en laissant le policier courageux en liberté,et reconnaissant qu'il a agi en etat de légitime défense.
Sammy GHOZLAN
MANIFESTATION EN MEMOIRE DU SUPPORTEUR TUE.....
Silence en mémoire du supporter parisienRédaction en ligne
dimanche 26 novembre 2006, 18:02
Une marche silencieuse à la mémoire du supporteur parisien, tué jeudi par un policier antillais qui protégeait un jeune juif pourchassé par des hooligans, a rassemblé 300 manifestants ce dimanche à Nantes où la sécurité était renforcée pour le match Nantes-Paris Saint-Germain.
Des supporteurs parisiens du PSG rejoints par des supporteurs nantais ont défilé en silence jusqu'au stade derrière une banderole "Pouvoir assassin, Vérité pour Julien", Julien Quemener, 25 ans, tué à l'issue du match Hapoël Tel-Aviv/PSG par Antoine Granomort, un Martiniquais de 32 ans, qui a été laissé en liberté.
Un supporteur est mort, il a été assassiné, il y a eu une bavure et en cette période d'élection on va la maquiller en légitime défense, a affirmé Antoine, responsable des "Boulogne Boys", club de supporteurs du PSG dont les membres affichent souvent des opinions d'extrême-droite.
Molesté et insulté par des hooligans proférant des insultes racistes et antisémites, le policier en civil avait, en état de légitime défense selon la justice, tiré avec son arme de service, tuant un supporteur et en blessant un autre.
Par ailleurs, des mesures de protection accrues ont été prises à Sarcelles, en banlieue parisienne, où habite la famille du jeune homme pris à partie, a indiqué dimanche le maire de cette ville qui abrite une importante communauté juive.
dimanche 26 novembre 2006, 18:02
Une marche silencieuse à la mémoire du supporteur parisien, tué jeudi par un policier antillais qui protégeait un jeune juif pourchassé par des hooligans, a rassemblé 300 manifestants ce dimanche à Nantes où la sécurité était renforcée pour le match Nantes-Paris Saint-Germain.
Des supporteurs parisiens du PSG rejoints par des supporteurs nantais ont défilé en silence jusqu'au stade derrière une banderole "Pouvoir assassin, Vérité pour Julien", Julien Quemener, 25 ans, tué à l'issue du match Hapoël Tel-Aviv/PSG par Antoine Granomort, un Martiniquais de 32 ans, qui a été laissé en liberté.
Un supporteur est mort, il a été assassiné, il y a eu une bavure et en cette période d'élection on va la maquiller en légitime défense, a affirmé Antoine, responsable des "Boulogne Boys", club de supporteurs du PSG dont les membres affichent souvent des opinions d'extrême-droite.
Molesté et insulté par des hooligans proférant des insultes racistes et antisémites, le policier en civil avait, en état de légitime défense selon la justice, tiré avec son arme de service, tuant un supporteur et en blessant un autre.
Par ailleurs, des mesures de protection accrues ont été prises à Sarcelles, en banlieue parisienne, où habite la famille du jeune homme pris à partie, a indiqué dimanche le maire de cette ville qui abrite une importante communauté juive.
IL FAUT NETTOYER LES TRIBUNES DU PSG
"Il faut nettoyer la tribune Boulogne", selon Pascal CherkiSamedi 25 novembre 2006Pascal Cherki, adjoint chargé des sports à la mairie de Paris, a estimé samedi qu'il fallait "nettoyer la tribune Boulogne", fief des fans violents du Paris SG, après la mort d'un supporteur ultra du club lors de violences à caractère raciste et antisémite jeudi soir au Parc des Princes."Il faut nettoyer la tribune Boulogne. Je pense que les dirigeants du Paris Saint-Germain doivent réfléchir à la question de savoir s'il ne faut pas maintenant faire venir à la tribune Boulogne un public qui correspond à ce qu'est le reste du public au Parc des princes, qui n'est pas raciste et qui n'est pas violent", a déclaré M. Cherki, interrogé sur RTL."Je pense que le PSG doit se poser la question dans un premier de temps de savoir s'il ne faut pas d'ici le reste de la saison jouer devant la tribune Boulogne vide. Et à ce moment il faut qu'il y ait le concours des forces de l'ordre parce que ce sera un bras de fer", a-t-il ajouté.Un policier martiniquais a tué par balle un supporteur du Paris SG et en a blessé un autre jeudi soir à Paris à l'issue d'un match Hapoël de Tel-Aviv-PSG en secourant un spectateur juif pris à partie par des ultras."Si ce fonctionnaire de police ne s'était pas interposé, nous aurions assisté à un lynchage antisémite," a souligné M. Cherki.La ville de Paris, qui a attribué en 2005 une subvention de 2,3 millions d'euros au PSG, avait signé en 2004 avec le club un "contrat local de sécurité" autour du Parc des Princes qui soulignait notamment que "le club s'engage à mettre en oeuvre les dispositions nécessaires pour sanctionner les comportements violents (par exemple par des exclusions)".
JUSQU'A QUAND LES DEBORDEMENTS DU PSG
Sylviane Tropper, Conseillère régionale d'Ile-de-France, s'est étonnée le 25 novembre ''du communiqué de presse des dirigeants du club de football PSG (Paris Saint-Germain) dans lequel il n'est pas évoqué le contexte raciste et antisémite des incidents ayant émaillé le match'' perdu 4-2 par le PSG face à l'Hapoël Tel-Aviv. (Guysen.Israël.News)Secrétaire générale de CAP 21, mouvement présidé par Corinne Lepage, elle alerte sur le danger des supporters ''dans la tribune Boulogne - des Skins - et dans la tribune Auteuil - des jeunes issus de l'immigration [arborant des] drapeaux du Hezbollah et de l'Iran. [Elle] demande aux élus de Paris de ne voter la prochaine subvention au PSG qu'en fonction des engagements qui seront pris par les dirigeants de ce club de faire le ménage parmi ses supporters''.
LE FN N EST PAS CONTENT DES PROPOS DU PROCUREUR
Le FN nie toute implication NOUVELOBS.COM 25.11.06 10:30Le parti lepéniste dénonce "la complicité de diffamation dont s'est rendu coupable le procureur de la République de Paris qui a affirmé que les supporters du Paris SG impliqués criaient: 'Le Pen Président'."
Le FN menace de poursuites sur son site internet L e Front national a nié toute implication dans les échauffourées qui se sont soldées par la mort d'un supporter du PSG jeudi soir et critiqué le procureur de Paris, qui a fait état de slogans pro-Le Pen scandés par les supporters extrémistes du PSG."Le Front National n'est impliqué en aucune manière, ni dans ces incidents, ni d'ailleurs dans ce que l'on appelle le 'Kop de Boulogne' (les supporters extrémistes du PSG-NDLR). Il poursuivra en justice toute tentative d'amalgame", dit le parti de Jean-Marie le Pen dans un communiqué.Le parti d'extrême-droite s'est indigné d'un récit fait aux agences de presse dans la matinée par le procureur de Paris Jean-Claude Marin."Complicité de diffamation"Sur la base des dépositions recueillies par la police, ce dernier a relaté que la foule, qui a agressé un jeune supporter français de Tel Aviv protégé par un policier noir, scandait "Le Pen président", "sale nègre", "sale juif", faisait des saluts nazis et poussait des cris de singe.
"Le Front National dénonce avec indignation la complicité de diffamation dont s'est rendu coupable le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, qui a affirmé sans en être lui-même témoin, que les supporters du Paris SG impliqués dans les évènements de la Porte de Saint-Cloud criaient : 'Le Pen Président', en faisant des saluts nazis", écrit le FN.Lors d'une conférence de presse dans la soirée, le procureur a réitéré son récit. "Nous en avons la preuve par des témoignages", a-t-il dit. (AP)
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Le FN menace de poursuites sur son site internet L e Front national a nié toute implication dans les échauffourées qui se sont soldées par la mort d'un supporter du PSG jeudi soir et critiqué le procureur de Paris, qui a fait état de slogans pro-Le Pen scandés par les supporters extrémistes du PSG."Le Front National n'est impliqué en aucune manière, ni dans ces incidents, ni d'ailleurs dans ce que l'on appelle le 'Kop de Boulogne' (les supporters extrémistes du PSG-NDLR). Il poursuivra en justice toute tentative d'amalgame", dit le parti de Jean-Marie le Pen dans un communiqué.Le parti d'extrême-droite s'est indigné d'un récit fait aux agences de presse dans la matinée par le procureur de Paris Jean-Claude Marin."Complicité de diffamation"Sur la base des dépositions recueillies par la police, ce dernier a relaté que la foule, qui a agressé un jeune supporter français de Tel Aviv protégé par un policier noir, scandait "Le Pen président", "sale nègre", "sale juif", faisait des saluts nazis et poussait des cris de singe.
"Le Front National dénonce avec indignation la complicité de diffamation dont s'est rendu coupable le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin, qui a affirmé sans en être lui-même témoin, que les supporters du Paris SG impliqués dans les évènements de la Porte de Saint-Cloud criaient : 'Le Pen Président', en faisant des saluts nazis", écrit le FN.Lors d'une conférence de presse dans la soirée, le procureur a réitéré son récit. "Nous en avons la preuve par des témoignages", a-t-il dit. (AP)
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UN AUTRE AGE EDITORIAL DU NOUVEL OBS
par Jean-Marcel Bouguereau,rédacteur en chefau Nouvel Observateuret éditorialisteà la République des Pyrénées,pour laquelle a étérédigé cet article UNE FOIS de plus dans ce genre d’événements, Jacques Chirac a trouvé les mots justes. La chasse aux juifs, les manifestations racistes qui ont eu lieu jeudi soir au sortir d’un match opposant le Paris Saint Germain et l’Hapoël de Tel-Aviv, obligeant un policier à dégainer et à tirer, ont inspiré au Président de la République non seulement de la "stupéfaction" mais aussi de "l’horreur". Des pogroms en plein Paris, en 2006, des supporters criant "sale juif", "sale nègre" et "Le Pen président" ce n’est évidemment pas seulement "dramatique" comme l’a dit, dans sa première réaction, Nicolas Sarkozy, c’est ignominieux et l’on on pouvait attendre du ministère de l’intérieur, lui qui ne cesse de se vanter d’être le défenseur de la sécurité des Français, une autre réaction alors qu’il n’est en général pas en reste de propos compassionnels.
Il faut dire qu’il y également a un problème avec le Paris Saint Germain dont le président Alain Cayzac a exprimé "sa profonde compassion à la famille du supporteur décédé", mais sans un mot de condamnation pour ces scènes d’un autre âge, ne faisant même pas fait mention du fait que la victime se trouvait au coeur d'une foule qui proférait des insultes racistes et antisémites. Dans le même temps où ces supporters criaient "Le Pen Président", un débat opposait une partie de la classe politique à propos du sempiternel chantage aux signatures dont le président du Front National a fait sa spécialité à la veille chaque début de campagne électorale. Il demande donc que l’on modifie le système des parrainages. Le Pen se transforme chaque fois en victime d’un système inique, qu’il serait le seul à combattre. Or selon une nouvelle enquête CSA le président du Front National obtiendrait un niveau égal à son score du 21 avril qui l’avait conduit au deuxième tour face à Jacques Chirac. Or on sait que dans ces enquêtes déclaratives, nombre de personnes interrogées ont tendance à ne pas avouer leur vote Front National, ce qui explique la surprise du 21 avril.On peut donc légitimement imaginer que ces derniers chiffres sont sous-estimés et imaginer Le Pen à 20%. Il serait effectivement dommage que quelqu’un qui pèse un cinquième de l’électorat, aussi odieux soit son discours, ne soit pas représenté. Mais en général in extremis, après avoir joué les victimes sur tous les plateaux de télévision, Le Pen sort de son chapeau les fameuses 500 signatures.Jean-Marcel Bouguereau(le samedi 25 novembre 2006)
Il faut dire qu’il y également a un problème avec le Paris Saint Germain dont le président Alain Cayzac a exprimé "sa profonde compassion à la famille du supporteur décédé", mais sans un mot de condamnation pour ces scènes d’un autre âge, ne faisant même pas fait mention du fait que la victime se trouvait au coeur d'une foule qui proférait des insultes racistes et antisémites. Dans le même temps où ces supporters criaient "Le Pen Président", un débat opposait une partie de la classe politique à propos du sempiternel chantage aux signatures dont le président du Front National a fait sa spécialité à la veille chaque début de campagne électorale. Il demande donc que l’on modifie le système des parrainages. Le Pen se transforme chaque fois en victime d’un système inique, qu’il serait le seul à combattre. Or selon une nouvelle enquête CSA le président du Front National obtiendrait un niveau égal à son score du 21 avril qui l’avait conduit au deuxième tour face à Jacques Chirac. Or on sait que dans ces enquêtes déclaratives, nombre de personnes interrogées ont tendance à ne pas avouer leur vote Front National, ce qui explique la surprise du 21 avril.On peut donc légitimement imaginer que ces derniers chiffres sont sous-estimés et imaginer Le Pen à 20%. Il serait effectivement dommage que quelqu’un qui pèse un cinquième de l’électorat, aussi odieux soit son discours, ne soit pas représenté. Mais en général in extremis, après avoir joué les victimes sur tous les plateaux de télévision, Le Pen sort de son chapeau les fameuses 500 signatures.Jean-Marcel Bouguereau(le samedi 25 novembre 2006)
LA PRESSE MONTRE DU DOIGT LE PSG
La presse montre du doigt le PSG
Crédit Photo : TF1/LCI
La Une de L'Equipe deux jours après le drame qui a coûté la vie à un supporter du PSG
"Un club qui devient celui de la honte". "Le PSG, déshonneur du football français". Les éditorialistes ne mâchent pas leurs mots à l'égard du club parisien.
Deux jours après la mort d'un supporter aux abords du Parc des Princes, la presse quotidienne s'interroge sur les responsabilités du club.
- le 25/11/2006 - 12h28
Si dans L'Equipe, Michel Dalloni se demande, sans désigner personne, "Comment en est-on arrivé là? Quelles sont les erreurs, les manquements, les complicités, les lâchetés qui ont provoqué ce désastre?" d'autres quotidiens n'hésitent pas à accabler le PSG. Jacques Gantié dans Nice Matin estime ainsi que le PSG, est "un club qui devient celui de la honte". Même tonalité dans Le Journal de la Haute Marne, Patrice Chabanet estimant que "le PSG est le déshonneur du football français". Cela conduit Hervé Chabaud dans L'Union à souligner que "le PSG doit d'urgence faire son examen de conscience".
Le Républicain Lorrain, sous la signature de Pierre Fréhel enfonce le clou : "le PSG est un "cas"dans le football français. Non seulement en raison de la médiocrité de ses résultats au regard d'un budget exorbitant, mais encore du fait de la culture de la violence, de la haine et du racisme qu'il entretient malgré lui".
"Incapable de maîtriser une partie de son public"
De la même manière, Jacques Camus dans La République du Centre, estime que les dirigeants du PSG "sont les premiers responsables de la détérioration de la situation car ils ont toujours cherché à pactiser avec les groupes d'ultras pour sauver la "paix sociale" et assurer la recette". Il remarque qu'Alain Cayzac, le président du club a oublié vendredi "plus que fâcheusement, de dénoncer les vomissures racistes et antisémites des hooligans parisiens."
"À qui fera-t-on croire que le club parisien a mis tout en oeuvre pour régler le problème de ses supporters racistes?", demande Philippe Noireaux, de L'Yonne Républicaine. Pour Sud-ouest, Frank De Bondt souligne que "Ce drame vient ternir un peu plus l'image d'un club qui ... se révèle incapable de maîtriser une partie de son public". D'une manière générale estime dans La Charente Libre, Dominique Garraud "ce drame est surtout très révélateur de la pusillanimité des pouvoirs publics et des responsables des fédérations et des grands clubs de football face à une violence et un racisme récurrent dans leurs stades depuis deux décennies".
Enfin, Le Monde pose une question qui demeure actuellement sans réponse et réclame "toute la lumière sur les circonstances qui ont conduit un policier qui ne faisait visiblement pas partie des 600 hommes mobilisés autour du stade à faire usage de son arme". Samedi, la plupart des Une des journaux français sont consacrées au drame de jeudi soir. Libération titre "Footeurs de haine", Le Figaro, "Hooligans: le scandale". Le Parisien/Aujourd'hui en France consacre huit pages à un dossier spécial sur le PSG et revient sur la mort du supporter. En Une, ce titre: "Dramatique". Le journal L'équipe met le dossier en noir, avec un titre sans équivoque: "Quand le football tue".
(D'après agence)
Crédit Photo : TF1/LCI
La Une de L'Equipe deux jours après le drame qui a coûté la vie à un supporter du PSG
"Un club qui devient celui de la honte". "Le PSG, déshonneur du football français". Les éditorialistes ne mâchent pas leurs mots à l'égard du club parisien.
Deux jours après la mort d'un supporter aux abords du Parc des Princes, la presse quotidienne s'interroge sur les responsabilités du club.
- le 25/11/2006 - 12h28
Si dans L'Equipe, Michel Dalloni se demande, sans désigner personne, "Comment en est-on arrivé là? Quelles sont les erreurs, les manquements, les complicités, les lâchetés qui ont provoqué ce désastre?" d'autres quotidiens n'hésitent pas à accabler le PSG. Jacques Gantié dans Nice Matin estime ainsi que le PSG, est "un club qui devient celui de la honte". Même tonalité dans Le Journal de la Haute Marne, Patrice Chabanet estimant que "le PSG est le déshonneur du football français". Cela conduit Hervé Chabaud dans L'Union à souligner que "le PSG doit d'urgence faire son examen de conscience".
Le Républicain Lorrain, sous la signature de Pierre Fréhel enfonce le clou : "le PSG est un "cas"dans le football français. Non seulement en raison de la médiocrité de ses résultats au regard d'un budget exorbitant, mais encore du fait de la culture de la violence, de la haine et du racisme qu'il entretient malgré lui".
"Incapable de maîtriser une partie de son public"
De la même manière, Jacques Camus dans La République du Centre, estime que les dirigeants du PSG "sont les premiers responsables de la détérioration de la situation car ils ont toujours cherché à pactiser avec les groupes d'ultras pour sauver la "paix sociale" et assurer la recette". Il remarque qu'Alain Cayzac, le président du club a oublié vendredi "plus que fâcheusement, de dénoncer les vomissures racistes et antisémites des hooligans parisiens."
"À qui fera-t-on croire que le club parisien a mis tout en oeuvre pour régler le problème de ses supporters racistes?", demande Philippe Noireaux, de L'Yonne Républicaine. Pour Sud-ouest, Frank De Bondt souligne que "Ce drame vient ternir un peu plus l'image d'un club qui ... se révèle incapable de maîtriser une partie de son public". D'une manière générale estime dans La Charente Libre, Dominique Garraud "ce drame est surtout très révélateur de la pusillanimité des pouvoirs publics et des responsables des fédérations et des grands clubs de football face à une violence et un racisme récurrent dans leurs stades depuis deux décennies".
Enfin, Le Monde pose une question qui demeure actuellement sans réponse et réclame "toute la lumière sur les circonstances qui ont conduit un policier qui ne faisait visiblement pas partie des 600 hommes mobilisés autour du stade à faire usage de son arme". Samedi, la plupart des Une des journaux français sont consacrées au drame de jeudi soir. Libération titre "Footeurs de haine", Le Figaro, "Hooligans: le scandale". Le Parisien/Aujourd'hui en France consacre huit pages à un dossier spécial sur le PSG et revient sur la mort du supporter. En Une, ce titre: "Dramatique". Le journal L'équipe met le dossier en noir, avec un titre sans équivoque: "Quand le football tue".
(D'après agence)
RECIT D UN JOURNALISTE DE L EXPRESS QUI A ASSISTE AUX EVENEMENTS DU PARC
vendredi 24 novembre 2006, mis à jour à 11:16
Récit exclusif
"Un supporter du PSG est mort" Philippe Broussard
Philippe Broussard, rédacteur en chef du service société de L'Express et spécialiste du milieu hooligan, se trouvait porte de Saint-Cloud au moment où un policier a tiré sur des supporters du PSG, après la lourde défaite du club en coupe d'Europe. Bilan: un mort, un blessé grave. Il a vu une partie de l'agression dont a été victime le policier impliqué dans cette affaire
près le match, je me suis rendu Porte de Saint-Cloud, à 300 mètres du Parc des princes, car la tournure de la rencontre (défaite du PSG) et la présence d'au moins 15 000 supporters de Tel Aviv, français ou israéliens, faisaient craindre des accrochages avec la frange la plus violente des fans du PSG.
© P. Broussard / L'Express
Photo prise lors des incidents, avec son téléphone portable, par Philippe Broussard. Cerclé de rouge, le policier encore armé, réfugié dans le Mc Donald's de la porte de St-Cloud.
"Reste derrière moi, reste derrière moi !"Vers 22 h 50, alors que j'arrive à proximité de la station de métro Porte de Saint-Cloud, les premiers incidents éclatent. Quelques centaines de parisiens, pour la plupart très jeunes, cherchent à s'en prendre, ici ou là, à des supporters adverses (rares à cet endroit). Les policiers chargent et les repoussent vers l'esplanade de la porte de Saint-Cloud, une place très vaste, entourée de cafés, de restaurants, d'une église, d'une grande station de bus et d'un dépôt de la RATP. Le match est fini depuis moins de vingt minutes mais il y a encore foule sur la place. Peu de policiers, en revanche. Une discrétion surprenante dans la mesure où ce secteur est traditionnellement celui où les fans parisiens les plus durs (ceux de la tribune Boulogne, réputés sensibles aux thèses d'extrême-droite), se rassemblent après les rencontres.Alors que j'arrive moi-même sur la place, certains parisiens se précipitent vers la station de bus, où ils essaient, semble-t-il, de poursuivre quelqu'un. Puis le groupe en question rebrousse chemin et commence à menacer, à distance, un homme marchant à vive allure au milieu de la chaussée. Je le vois: c'est un Noir d'une trentaine d'années, assez grand, vêtu d'un pull en laine beige. Il a en main une grosse bombe de gaz lacrymogènes et tente de faire face à une foule de plus en plus hostile. A l'évidence, il cherche à protéger quelqu'un, situé près de lui, (j'apprendrai par la suite qu'il s'agissait sans doute d'un supporter de Tel Aviv) et lance à plusieurs reprises: "Reste derrière moi! reste derrière moi!".Les assaillants pressent le pas, l'insultent. Il recule, panique, essaie de partir à droite, perd sa bombe lacrymo, la ramasse, recule à nouveau. Et la foule continue d'avancer, quelques dizaines de jeunes aux avants-postes; deux à trois cents à l'arrière. Le jeune Noir regarde autour de lui, comme s'il cherchait de l'aide, mais il n'y a toujours pas de policiers visibles sur la place. Il faut fuir, maintenant, pour échapper au lynchage. Il court alors en direction du Mac Donald's, de l'autre côté de la place. Sur la gauche de l'établissement se trouve l'immense portail d'un dépôt de la RATP. Cette partie de la place est mal éclairée, et ne saurait constituer un refuge. C'est à ce moment là, peu avant 23 heures, que le drame se produit. Je n'y assiste pas directement, car je suis encore une cinquantaine de mètres plus haut. Mais je constate un mouvement de foule, comme si le "fugitif" était rattrapé par ses agresseurs à proximité du dépôt. Plusieurs personnes crient "Il a un flingue, il a un flingue". Et puis soudain, un coup de feu claque. Je me précipite. Je ne remarque aucune victime mais je constate qu'il a trouvé refuge dans le Mac Donald's où plusieurs clients sont attablés."C'est un flic !"Ses poursuivants l'ont vu. Ils prennent le restaurant d'assaut, brisant les vitres à coups de pieds. A l'intérieur, le jeune homme sort une arme. C'est la première fois que je la vois. Puis un talkie-walkie. Alors, seulement, je comprends qu'il s'agit d'un policier. "C'est un flic, c'est un flic!", crient les assaillants, qui semblent également découvrir sa qualité de policier. D'autres continuent d'hurler "Sale nègre" ou "Bleu Blanc Rouge, la France aux Français!" Une haine raciste décuplée par la rumeur qui enfle très vite: le coup de feu aurait fait un "blessé grave". Dans un premier temps, je pense qu'il s'agit d'une rumeur.Les minutes suivantes sont d'une extrême violence. Le policier, l'arme au poing, braque son arme sur les agresseurs, de plus en plus nombreux, regroupés devant le Mac Do. Lui, bien sûr, se trouve toujours à l'intérieur, protégé, en quelque sorte, par les vitres du restaurant qui cèdent une à une. Comme les renforts tardent, il cherche à se réfugier à l'étage, avec les clients. Les agresseurs tentent de pénétrer dans l'établissement mais y renoncent assez vite, de peur d'être coincés. Au total, la police mettra une bonne dizaine de minutes à intervenir. Une éternité. Surtout le soir d'une rencontre de football ayant mobilisé plus de 600 hommes à deux pas de là.Sur la place de la Porte de Saint-Cloud, c'est toujours la confusion la plus totale. Les supporters sont furieux; ils hurlent "Il y a un blessé, c'est une bavure, il y a un blessé", ce qui attise la violence de ceux, racistes ou non, qui n'ont pas assisté au début de la scène. J'aperçois le corps là-bas, devant la porte lattérale du dépôt de la RATP. Il s'agit paraît-il d'un très jeune homme. Des gars de la tribune Boulogne tentent de le soigner en lui passant de l'eau sur le visage. Selon eux, il a été touché à la poitrine. Complètement paniqués, ils disent avoir alerté les secours, qui n'arrivent pas. Moi-même, j'essaie de demander de l'aide mais les pompiers et le Samu, eux aussi, mettront plusieurs minutes avant d'arriver.Ce retard peut s'expliquer par la tension ambiante autour du Mac Do - les forces d'intervention balancent des gaz lacrymogènes - mais il est tout de même surprenant qu'un soir de match, à trois minutes à pieds d'un stade sous haute surveillance, les services de secours mettent plus de dix minutes à agir. Précision importante: à aucun moment les supporters du PSG ne s'en prennent aux pompiers, s'efforçant au contraire de faciliter leur intervention.Il est alors 23h12. Les pompiers déplacent le blessé à l'intérieur des locaux de la RATP, hors de vue de la foule, et tentent de le sauver. Quelques minutes plus tard, j'apprends sa mort. Il se prénommait Julien [et non Mounir, comme nous l'avons d'abord écrit dans les premières versions de cet article (*)] et avait ses habitudes dans la tribune Boulogne. Les policiers de Renseignements généraux de la préfecture de police de Paris, spécialistes de la question hooligan, l'avaient paraît-il repéré parmi les "Indépendants", la frange la plus violente des fans du club de la capitale.Dans le même temps, je comprends qu'un autre supporter - âgé d'environ vingt-cinq ans (il s'agit en fait de Mounir) - a été blessé par balle (un poumon perforé). Il est soigné aux Trois Obus, la brasserie voisine. Lui aussi fréquentait semble-t-il les travées de la tribune Boulogne. Même s'il est sérieusement atteint, ses jours ne seraient pas en danger. Y aurait-il donc eu un second coup de feu? Pour ma part, je n'en ai entendu qu'un. Idem, à ma connaissance, pour les autres personnes présentes. L'enquête devra dire si la même balle a fait deux victimes, et à quel endroit celles-ci se trouvaient précisément au moment où elles ont été atteintes.A partir de 23h30, les forces de l'ordre reprennent le contrôle du quartier. Elles protègent le Mac Do, où se terrent toujours l'auteur du (ou des) coup(s) de feu et les clients. Les autorités policières investissent les lieux: l'état-major de la PJ, le préfet, et enfin les enquêteurs de l'Inspection générale des services (IGS, la police des police). Ces derniers héritent du dossier dans la mesure où un policier (membre de la brigade du métro et non d'un service chargé du maintien de l'ordre au Parc des princes) est impliqué. "Nous n'avons rien, nous partons de zéro", lâche un magistrat du parquet de Paris, visiblement perplexe. Il sait que les investigations s'annoncent difficiles. Avec des questions cruciales: le policier était-il directement menacé par les personnes touchées? Pourquoi n'a-t-il pas tiré en l'air? Portait-il ou non un brassard "POLICE"? Peut-on estimer qu'il a agi en situation de légitime défense? Seule certitude: plusieurs dizaines de personnes se précipitaient sur lui et voulaient l'agresser en raison de sa couleur de peau.Il est maintenant plus d'une heure du matin. A l'étage du Mac Do, le jeune policier est interrogé par un collègue de l'IGS. Il est là, les mains sur la table, le regard perdu, comme emporté par un drame qui le dépasse. Dehors, l'agitation est retombée. Le blessé des Trois Obus a été évacué vers un hôpital. Dans le dépôt de la RATP, le corps de Julien est recouvert d'une bâche blanche.(*) Dans une première version de notre article principal, nous avons écrit que la victime décédée se prénommait Mounir. Il s’agissait en fait de Julien, Mounir ayant pour sa part été blessé au poumon. Cette erreur s’explique par la grande confusion qui régnait sur place dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’heure des premières constations de la police.
Récit exclusif
"Un supporter du PSG est mort" Philippe Broussard
Philippe Broussard, rédacteur en chef du service société de L'Express et spécialiste du milieu hooligan, se trouvait porte de Saint-Cloud au moment où un policier a tiré sur des supporters du PSG, après la lourde défaite du club en coupe d'Europe. Bilan: un mort, un blessé grave. Il a vu une partie de l'agression dont a été victime le policier impliqué dans cette affaire
près le match, je me suis rendu Porte de Saint-Cloud, à 300 mètres du Parc des princes, car la tournure de la rencontre (défaite du PSG) et la présence d'au moins 15 000 supporters de Tel Aviv, français ou israéliens, faisaient craindre des accrochages avec la frange la plus violente des fans du PSG.
© P. Broussard / L'Express
Photo prise lors des incidents, avec son téléphone portable, par Philippe Broussard. Cerclé de rouge, le policier encore armé, réfugié dans le Mc Donald's de la porte de St-Cloud.
"Reste derrière moi, reste derrière moi !"Vers 22 h 50, alors que j'arrive à proximité de la station de métro Porte de Saint-Cloud, les premiers incidents éclatent. Quelques centaines de parisiens, pour la plupart très jeunes, cherchent à s'en prendre, ici ou là, à des supporters adverses (rares à cet endroit). Les policiers chargent et les repoussent vers l'esplanade de la porte de Saint-Cloud, une place très vaste, entourée de cafés, de restaurants, d'une église, d'une grande station de bus et d'un dépôt de la RATP. Le match est fini depuis moins de vingt minutes mais il y a encore foule sur la place. Peu de policiers, en revanche. Une discrétion surprenante dans la mesure où ce secteur est traditionnellement celui où les fans parisiens les plus durs (ceux de la tribune Boulogne, réputés sensibles aux thèses d'extrême-droite), se rassemblent après les rencontres.Alors que j'arrive moi-même sur la place, certains parisiens se précipitent vers la station de bus, où ils essaient, semble-t-il, de poursuivre quelqu'un. Puis le groupe en question rebrousse chemin et commence à menacer, à distance, un homme marchant à vive allure au milieu de la chaussée. Je le vois: c'est un Noir d'une trentaine d'années, assez grand, vêtu d'un pull en laine beige. Il a en main une grosse bombe de gaz lacrymogènes et tente de faire face à une foule de plus en plus hostile. A l'évidence, il cherche à protéger quelqu'un, situé près de lui, (j'apprendrai par la suite qu'il s'agissait sans doute d'un supporter de Tel Aviv) et lance à plusieurs reprises: "Reste derrière moi! reste derrière moi!".Les assaillants pressent le pas, l'insultent. Il recule, panique, essaie de partir à droite, perd sa bombe lacrymo, la ramasse, recule à nouveau. Et la foule continue d'avancer, quelques dizaines de jeunes aux avants-postes; deux à trois cents à l'arrière. Le jeune Noir regarde autour de lui, comme s'il cherchait de l'aide, mais il n'y a toujours pas de policiers visibles sur la place. Il faut fuir, maintenant, pour échapper au lynchage. Il court alors en direction du Mac Donald's, de l'autre côté de la place. Sur la gauche de l'établissement se trouve l'immense portail d'un dépôt de la RATP. Cette partie de la place est mal éclairée, et ne saurait constituer un refuge. C'est à ce moment là, peu avant 23 heures, que le drame se produit. Je n'y assiste pas directement, car je suis encore une cinquantaine de mètres plus haut. Mais je constate un mouvement de foule, comme si le "fugitif" était rattrapé par ses agresseurs à proximité du dépôt. Plusieurs personnes crient "Il a un flingue, il a un flingue". Et puis soudain, un coup de feu claque. Je me précipite. Je ne remarque aucune victime mais je constate qu'il a trouvé refuge dans le Mac Donald's où plusieurs clients sont attablés."C'est un flic !"Ses poursuivants l'ont vu. Ils prennent le restaurant d'assaut, brisant les vitres à coups de pieds. A l'intérieur, le jeune homme sort une arme. C'est la première fois que je la vois. Puis un talkie-walkie. Alors, seulement, je comprends qu'il s'agit d'un policier. "C'est un flic, c'est un flic!", crient les assaillants, qui semblent également découvrir sa qualité de policier. D'autres continuent d'hurler "Sale nègre" ou "Bleu Blanc Rouge, la France aux Français!" Une haine raciste décuplée par la rumeur qui enfle très vite: le coup de feu aurait fait un "blessé grave". Dans un premier temps, je pense qu'il s'agit d'une rumeur.Les minutes suivantes sont d'une extrême violence. Le policier, l'arme au poing, braque son arme sur les agresseurs, de plus en plus nombreux, regroupés devant le Mac Do. Lui, bien sûr, se trouve toujours à l'intérieur, protégé, en quelque sorte, par les vitres du restaurant qui cèdent une à une. Comme les renforts tardent, il cherche à se réfugier à l'étage, avec les clients. Les agresseurs tentent de pénétrer dans l'établissement mais y renoncent assez vite, de peur d'être coincés. Au total, la police mettra une bonne dizaine de minutes à intervenir. Une éternité. Surtout le soir d'une rencontre de football ayant mobilisé plus de 600 hommes à deux pas de là.Sur la place de la Porte de Saint-Cloud, c'est toujours la confusion la plus totale. Les supporters sont furieux; ils hurlent "Il y a un blessé, c'est une bavure, il y a un blessé", ce qui attise la violence de ceux, racistes ou non, qui n'ont pas assisté au début de la scène. J'aperçois le corps là-bas, devant la porte lattérale du dépôt de la RATP. Il s'agit paraît-il d'un très jeune homme. Des gars de la tribune Boulogne tentent de le soigner en lui passant de l'eau sur le visage. Selon eux, il a été touché à la poitrine. Complètement paniqués, ils disent avoir alerté les secours, qui n'arrivent pas. Moi-même, j'essaie de demander de l'aide mais les pompiers et le Samu, eux aussi, mettront plusieurs minutes avant d'arriver.Ce retard peut s'expliquer par la tension ambiante autour du Mac Do - les forces d'intervention balancent des gaz lacrymogènes - mais il est tout de même surprenant qu'un soir de match, à trois minutes à pieds d'un stade sous haute surveillance, les services de secours mettent plus de dix minutes à agir. Précision importante: à aucun moment les supporters du PSG ne s'en prennent aux pompiers, s'efforçant au contraire de faciliter leur intervention.Il est alors 23h12. Les pompiers déplacent le blessé à l'intérieur des locaux de la RATP, hors de vue de la foule, et tentent de le sauver. Quelques minutes plus tard, j'apprends sa mort. Il se prénommait Julien [et non Mounir, comme nous l'avons d'abord écrit dans les premières versions de cet article (*)] et avait ses habitudes dans la tribune Boulogne. Les policiers de Renseignements généraux de la préfecture de police de Paris, spécialistes de la question hooligan, l'avaient paraît-il repéré parmi les "Indépendants", la frange la plus violente des fans du club de la capitale.Dans le même temps, je comprends qu'un autre supporter - âgé d'environ vingt-cinq ans (il s'agit en fait de Mounir) - a été blessé par balle (un poumon perforé). Il est soigné aux Trois Obus, la brasserie voisine. Lui aussi fréquentait semble-t-il les travées de la tribune Boulogne. Même s'il est sérieusement atteint, ses jours ne seraient pas en danger. Y aurait-il donc eu un second coup de feu? Pour ma part, je n'en ai entendu qu'un. Idem, à ma connaissance, pour les autres personnes présentes. L'enquête devra dire si la même balle a fait deux victimes, et à quel endroit celles-ci se trouvaient précisément au moment où elles ont été atteintes.A partir de 23h30, les forces de l'ordre reprennent le contrôle du quartier. Elles protègent le Mac Do, où se terrent toujours l'auteur du (ou des) coup(s) de feu et les clients. Les autorités policières investissent les lieux: l'état-major de la PJ, le préfet, et enfin les enquêteurs de l'Inspection générale des services (IGS, la police des police). Ces derniers héritent du dossier dans la mesure où un policier (membre de la brigade du métro et non d'un service chargé du maintien de l'ordre au Parc des princes) est impliqué. "Nous n'avons rien, nous partons de zéro", lâche un magistrat du parquet de Paris, visiblement perplexe. Il sait que les investigations s'annoncent difficiles. Avec des questions cruciales: le policier était-il directement menacé par les personnes touchées? Pourquoi n'a-t-il pas tiré en l'air? Portait-il ou non un brassard "POLICE"? Peut-on estimer qu'il a agi en situation de légitime défense? Seule certitude: plusieurs dizaines de personnes se précipitaient sur lui et voulaient l'agresser en raison de sa couleur de peau.Il est maintenant plus d'une heure du matin. A l'étage du Mac Do, le jeune policier est interrogé par un collègue de l'IGS. Il est là, les mains sur la table, le regard perdu, comme emporté par un drame qui le dépasse. Dehors, l'agitation est retombée. Le blessé des Trois Obus a été évacué vers un hôpital. Dans le dépôt de la RATP, le corps de Julien est recouvert d'une bâche blanche.(*) Dans une première version de notre article principal, nous avons écrit que la victime décédée se prénommait Mounir. Il s’agissait en fait de Julien, Mounir ayant pour sa part été blessé au poumon. Cette erreur s’explique par la grande confusion qui régnait sur place dans la nuit de jeudi à vendredi, à l’heure des premières constations de la police.
LE PSG A LONGTEMPS FERME LES YEUX
Un tel drame était-il, selon vous, compte tenu de la violence récurrente des supporteurs, inévitable ?
Le drame survenu porte de Saint-Cloud est la conséquence du croisement, à un moment donné, de plusieurs éléments. C'est la rencontre, hors de l'enceinte du stade, où sont concentrés les policiers, d'un groupe de supporteurs comprenant des éléments racistes et antisémites, et d'un gardien de la paix noir, qui voulait protéger un supporteur juif de l'équipe de Tel-Aviv.
Les "ratonnades" ne sont pas rares, mais habituellement personne n'intervient. Cette fois, un élément courageux est venu perturber l'enchaînement habituel de la violence.
Comment les idées d'extrême droite se sont-elles enracinées au PSG ?
Les Boulogne Boys, qui accueillent, au côté de personnes plus modérées, les franges les plus violentes et les plus racistes des supporteurs du club, sont historiquement proches des idées d'extrême droite. Mais le club, qui avait du mal à se faire un public, a longtemps fermé les yeux. Ce groupe a pris du poids, grâce à la régularité de son soutien à l'équipe. C'étaient les "meilleurs" supporteurs.
Comment expliquez-vous la faillite des politiques de lutte contre la violence des supporteurs ?
Le PSG paye peut-être son manque de constance. Le club a parfois fait appel, pour son service de sécurité, à des gens issus de ces groupes racistes, en espérant que cela les calmerait, avant de changer d'avis. D'une direction à l'autre, les pratiques ont varié.
Quelles peuvent, selon vous, être les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer la situation ?
C'est très compliqué. L'arsenal législatif, aujourd'hui, me paraît être largement suffisant. Peut-être faut-il mener une réflexion sur la stratégie policière. Mais la seule vraie solution, c'est que les supporteurs prennent conscience qu'ils doivent limiter d'eux-mêmes leur action.
Le phénomène peut être comparé à celui des banlieues. C'est avant tout l'expression d'un mal-être et une tentation de la violence. Le football, c'est pratique : les matches offrent des rendez-vous réguliers.
Le drame survenu porte de Saint-Cloud est la conséquence du croisement, à un moment donné, de plusieurs éléments. C'est la rencontre, hors de l'enceinte du stade, où sont concentrés les policiers, d'un groupe de supporteurs comprenant des éléments racistes et antisémites, et d'un gardien de la paix noir, qui voulait protéger un supporteur juif de l'équipe de Tel-Aviv.
Les "ratonnades" ne sont pas rares, mais habituellement personne n'intervient. Cette fois, un élément courageux est venu perturber l'enchaînement habituel de la violence.
Comment les idées d'extrême droite se sont-elles enracinées au PSG ?
Les Boulogne Boys, qui accueillent, au côté de personnes plus modérées, les franges les plus violentes et les plus racistes des supporteurs du club, sont historiquement proches des idées d'extrême droite. Mais le club, qui avait du mal à se faire un public, a longtemps fermé les yeux. Ce groupe a pris du poids, grâce à la régularité de son soutien à l'équipe. C'étaient les "meilleurs" supporteurs.
Comment expliquez-vous la faillite des politiques de lutte contre la violence des supporteurs ?
Le PSG paye peut-être son manque de constance. Le club a parfois fait appel, pour son service de sécurité, à des gens issus de ces groupes racistes, en espérant que cela les calmerait, avant de changer d'avis. D'une direction à l'autre, les pratiques ont varié.
Quelles peuvent, selon vous, être les mesures à mettre en oeuvre pour améliorer la situation ?
C'est très compliqué. L'arsenal législatif, aujourd'hui, me paraît être largement suffisant. Peut-être faut-il mener une réflexion sur la stratégie policière. Mais la seule vraie solution, c'est que les supporteurs prennent conscience qu'ils doivent limiter d'eux-mêmes leur action.
Le phénomène peut être comparé à celui des banlieues. C'est avant tout l'expression d'un mal-être et une tentation de la violence. Le football, c'est pratique : les matches offrent des rendez-vous réguliers.
CHARLIE HEBDO... L'INDIGNATION SELECTIVE
Philippe Val annonce que le procès de Charlie Hebdo, poursuivi à la suite de la publication des 12 caricatures de Mahomet, doit avoir lieu les 7 et 8 février 2007. L’hebdomadaire rappelle que la première plainte a été déposée par la Grande Mosquée de Paris défendue par l’avocat personnel du président de la République. « Il ne s’agit donc plus d’un procès technique sur la liberté de la presse en France, mais d’un procès politique aux enjeux multiples. Les plus évident sont à la fois les relations que le pouvoir politique actuel entend entretenir avec les musulmans les plus radiaux, et celles que l’on a avec nos partenaire iranien, saoudien, algérien, etc », commente Philippe Val.
Par ailleurs, il remarque que « l’indignation est sélective » et constate que la rencontre entre Dieudonné et le Pen, qui aurait normalement dû susciter des manifestations notamment dans le monde arabe, n’a engendré aucune réaction. Il explique cela par le fait que « la passion antisémite, la haine de la démocratie et la fascination pour le fascisme, islamique ou non, des uns et des autres, est plus fort que le racisme anti-maghrébin et anti-noir ».
Par ailleurs, il remarque que « l’indignation est sélective » et constate que la rencontre entre Dieudonné et le Pen, qui aurait normalement dû susciter des manifestations notamment dans le monde arabe, n’a engendré aucune réaction. Il explique cela par le fait que « la passion antisémite, la haine de la démocratie et la fascination pour le fascisme, islamique ou non, des uns et des autres, est plus fort que le racisme anti-maghrébin et anti-noir ».
Monday, November 20, 2006
UN NEGATIONNISTE FRANCAIS ARRETE ET MIS EN EXAMEN
Un négationniste de Bruxelles arrêtéRoland PlancharMis en ligne le 20/11/2006- - - - - - - - - - -
Ouvertement néonazi,Vincent Reynouardétait en exil à Bruxelles.Il a été arrêté en France. L'enquête pourrait toucherde sulfureux contacts belges.
Tout commence en 1985, avec la fondation par les premiers dirigeants du Vlaams Blok - Vlaams Belang depuis novembre 2004 - d'un groupuscule, le "Vrij historisch onderzoek" ou VHO, dont la vocation est de nier la Shoah.
L'un de ces leaders, Siegfried Verbeke, est un récidiviste en la matière et a d'ailleurs (encore) été arrêté le 14 novembre à Courtrai, en exécution d'une peine d'un an de prison ferme pour négationnisme (cour d'appel d'Anvers, 14 avril 2005).
Mais le VHO n'est pas que flamand : il est aussi bruxellois et francophone, depuis qu'un négationniste français, Vincent Reynouard (37 ans), s'était installé dans la capitale belge en 2002 (LLB 14/6/2002), pour y créer le groupe de propagande "Vision historique objective" ou "VHO francophone". Groupe qui, bien sûr, tente lui aussi de réhabiliter le nazisme en niant les camps, les fours et la haine destructrice hitlérienne...
Reynouard, révoqué de l'Éducation nationale française puis condamné pour cela, a par exemple contesté dans un opuscule de sa main (qui a fait l'objet de plusieurs saisies, notamment à Bruxelles et Anvers en 2001 et 2002), le massacre pourtant tout à fait avéré de 642 innocents le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (sud-ouest de la France), par les "SS".
Or s'il vivait "tranquillement" à Bruxelles depuis lors, Reynouard était retourné en France début novembre, avaient appris certains enquêteurs, entre autres pour donner une conférence en Seine Saint-Denis, sans surprise sur la négation du génocide juif. Mais la Justice l'a rattrapé : comme Verbeke, il a été arrêté le 14 novembre, alors qu'il résidait clandestinement chez des néonazis locaux.
Comme le mouvement militant antifasciste "RésistanceS", qui a mis au jour cette information, l'indique dès ce lundi sur son site Internet, Reynouard a ainsi été mis en examen (inculpé) et placé sous contrôle judiciaire à Saverne (Bas-Rhin).
"D'ici quelques mois, il sera jugé pour l'ensemble des faits qui lui sont reprochés en France", a précisé le procureur de la République de Saverne à "RésistanceS". Alors que la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a déjà annoncé son intention de se porter partie civile.
Intégristes bruxellois
Mais l'affaire pourrait connaître d'autres extensions. Car, outre ceux de France, Reynouard et ses amis du VHO entretenaient également des contacts en Belgique.
Qui soutenait son exil bruxellois, quitte à l'aider à propager ses écrits illicites ? Il était en tout cas hébergé dans une communauté catholique intégriste d'Ixelles qui, dans les années 90, avait déjà donné asile à Olivier Mathieu, un autre négationniste français - ce qui avait fait scandale.
De surcroît, Reynouard avait fondé l'an dernier avec un certain Jean-Jacques Stormay, précise encore "RésistanceS", le "Mouvement de combat Saint-Michel", destiné à "marier" la négation de l'Holocauste et un certain extrémisme catholique de l'ultra droite, en cherchant, semble-t-il, des approches avec la "Fraternité Saint-Pie X" et "Belgique & Chrétienté".© La Libre Belgique 2006
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Ouvertement néonazi,Vincent Reynouardétait en exil à Bruxelles.Il a été arrêté en France. L'enquête pourrait toucherde sulfureux contacts belges.
Tout commence en 1985, avec la fondation par les premiers dirigeants du Vlaams Blok - Vlaams Belang depuis novembre 2004 - d'un groupuscule, le "Vrij historisch onderzoek" ou VHO, dont la vocation est de nier la Shoah.
L'un de ces leaders, Siegfried Verbeke, est un récidiviste en la matière et a d'ailleurs (encore) été arrêté le 14 novembre à Courtrai, en exécution d'une peine d'un an de prison ferme pour négationnisme (cour d'appel d'Anvers, 14 avril 2005).
Mais le VHO n'est pas que flamand : il est aussi bruxellois et francophone, depuis qu'un négationniste français, Vincent Reynouard (37 ans), s'était installé dans la capitale belge en 2002 (LLB 14/6/2002), pour y créer le groupe de propagande "Vision historique objective" ou "VHO francophone". Groupe qui, bien sûr, tente lui aussi de réhabiliter le nazisme en niant les camps, les fours et la haine destructrice hitlérienne...
Reynouard, révoqué de l'Éducation nationale française puis condamné pour cela, a par exemple contesté dans un opuscule de sa main (qui a fait l'objet de plusieurs saisies, notamment à Bruxelles et Anvers en 2001 et 2002), le massacre pourtant tout à fait avéré de 642 innocents le 10 juin 1944 à Oradour-sur-Glane (sud-ouest de la France), par les "SS".
Or s'il vivait "tranquillement" à Bruxelles depuis lors, Reynouard était retourné en France début novembre, avaient appris certains enquêteurs, entre autres pour donner une conférence en Seine Saint-Denis, sans surprise sur la négation du génocide juif. Mais la Justice l'a rattrapé : comme Verbeke, il a été arrêté le 14 novembre, alors qu'il résidait clandestinement chez des néonazis locaux.
Comme le mouvement militant antifasciste "RésistanceS", qui a mis au jour cette information, l'indique dès ce lundi sur son site Internet, Reynouard a ainsi été mis en examen (inculpé) et placé sous contrôle judiciaire à Saverne (Bas-Rhin).
"D'ici quelques mois, il sera jugé pour l'ensemble des faits qui lui sont reprochés en France", a précisé le procureur de la République de Saverne à "RésistanceS". Alors que la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a déjà annoncé son intention de se porter partie civile.
Intégristes bruxellois
Mais l'affaire pourrait connaître d'autres extensions. Car, outre ceux de France, Reynouard et ses amis du VHO entretenaient également des contacts en Belgique.
Qui soutenait son exil bruxellois, quitte à l'aider à propager ses écrits illicites ? Il était en tout cas hébergé dans une communauté catholique intégriste d'Ixelles qui, dans les années 90, avait déjà donné asile à Olivier Mathieu, un autre négationniste français - ce qui avait fait scandale.
De surcroît, Reynouard avait fondé l'an dernier avec un certain Jean-Jacques Stormay, précise encore "RésistanceS", le "Mouvement de combat Saint-Michel", destiné à "marier" la négation de l'Holocauste et un certain extrémisme catholique de l'ultra droite, en cherchant, semble-t-il, des approches avec la "Fraternité Saint-Pie X" et "Belgique & Chrétienté".© La Libre Belgique 2006
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Sunday, November 19, 2006
POUR ISRAEL LA FRANCE ENVOIE DES FLEURS AUX TERRORISTES
Selon Israël, «la France lance des fleurs aux terroristes»
Agence France-Presse
Jérusalem
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU Dan Gillerman a accusé dimanche la France d'avoir «lancé des fleurs aux terroristes» en poussant à l'adoption vendredi d'une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU condamnant les opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza.«La France n'enverrait pas des fleurs à ceux qui se livreraient à des tirs de missiles contre ses villes. Le soutien à cette résolution (de l'ONU) revient en fait à envoyer des fleurs au terroristes, des fleurs qui seront peut-être un jour déposées sur la tombe d'une victime israélienne supplémentaire», a affirmé M. Gillerman à la radio publique.L'Assemblée générale de l'ONU a demandé vendredi, à une écrasante majorité, la fin de toutes les formes de violence entre Israël et les Palestiniens, dont les opérations militaires d'Israël à Gaza et les tirs de roquettes palestiniennes sur Israël.
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La résolution demande également l'établissement d'une mission d'enquête sur l'action de l'artillerie israélienne qui a tué 19 Palestiniens, surtout des femmes et des enfants, le 8 novembre à Beit Hanoun, dans le nord de Gaza.«Ceux qui ont vu l'ambassadeur français à l'ONU s'agiter pour aller d'une délégation européenne à l'autre, tandis que les membres de la délégation française menaient d'innombrables consultations pour se coordonner avec les délégations palestiniennes et arabes comprennent que des efforts allant au-delà du raisonnable ont été déployés pour faire adopter cette résolution notamment par les pays européens», a ajouté M. Gillerman.Dans une autre interview au quotidien Haaretz, l'ambassadeur israélien a déploré que les «Français aient fait preuve de trop de compréhension vis-à-vis du terrorisme tout en manifestant un manque de sensibilité pour les victimes du terrorisme».«Les Français ont exprimé leur colère vis-à-vis d'Israël à la suite des vols de l'aviation israélienne au-dessus des positions du contingent français au sud du Liban», a également estimé M. Gillerman.Il faisait allusion aux tensions entre l'armée israélienne et le contingent français de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban.La défense anti-aérienne des casques bleus français s'est préparée vendredi à riposter, pour la troisième fois en l'espace de quelques semaines, à des survols par des avions israéliens d'une de leurs positions au Liban sud.La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, avait déclaré le 8 novembre que des casques bleus français avaient été «à deux secondes», le 31 octobre, de tirer des missiles sol-air sur des chasseurs-bombardiers israéliens qui avaient piqué sur leur position au Liban sud.Paris avait formellement protesté auprès d'Israël après ce simulacre d'attaque.
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Agence France-Presse
Jérusalem
L'ambassadeur d'Israël à l'ONU Dan Gillerman a accusé dimanche la France d'avoir «lancé des fleurs aux terroristes» en poussant à l'adoption vendredi d'une résolution de l'Assemblée générale de l'ONU condamnant les opérations militaires d'Israël dans la bande de Gaza.«La France n'enverrait pas des fleurs à ceux qui se livreraient à des tirs de missiles contre ses villes. Le soutien à cette résolution (de l'ONU) revient en fait à envoyer des fleurs au terroristes, des fleurs qui seront peut-être un jour déposées sur la tombe d'une victime israélienne supplémentaire», a affirmé M. Gillerman à la radio publique.L'Assemblée générale de l'ONU a demandé vendredi, à une écrasante majorité, la fin de toutes les formes de violence entre Israël et les Palestiniens, dont les opérations militaires d'Israël à Gaza et les tirs de roquettes palestiniennes sur Israël.
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La résolution demande également l'établissement d'une mission d'enquête sur l'action de l'artillerie israélienne qui a tué 19 Palestiniens, surtout des femmes et des enfants, le 8 novembre à Beit Hanoun, dans le nord de Gaza.«Ceux qui ont vu l'ambassadeur français à l'ONU s'agiter pour aller d'une délégation européenne à l'autre, tandis que les membres de la délégation française menaient d'innombrables consultations pour se coordonner avec les délégations palestiniennes et arabes comprennent que des efforts allant au-delà du raisonnable ont été déployés pour faire adopter cette résolution notamment par les pays européens», a ajouté M. Gillerman.Dans une autre interview au quotidien Haaretz, l'ambassadeur israélien a déploré que les «Français aient fait preuve de trop de compréhension vis-à-vis du terrorisme tout en manifestant un manque de sensibilité pour les victimes du terrorisme».«Les Français ont exprimé leur colère vis-à-vis d'Israël à la suite des vols de l'aviation israélienne au-dessus des positions du contingent français au sud du Liban», a également estimé M. Gillerman.Il faisait allusion aux tensions entre l'armée israélienne et le contingent français de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban.La défense anti-aérienne des casques bleus français s'est préparée vendredi à riposter, pour la troisième fois en l'espace de quelques semaines, à des survols par des avions israéliens d'une de leurs positions au Liban sud.La ministre française de la Défense, Michèle Alliot-Marie, avait déclaré le 8 novembre que des casques bleus français avaient été «à deux secondes», le 31 octobre, de tirer des missiles sol-air sur des chasseurs-bombardiers israéliens qui avaient piqué sur leur position au Liban sud.Paris avait formellement protesté auprès d'Israël après ce simulacre d'attaque.
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ALLEMAGNE PROCES D UN CYBERNEGATIONNISTE
Début du procès d'un cyber-négationniste allemand BERLIN (Reuters) - Un Allemand, accusé d'avoir nié la réalité de la Shoah et d'avoir diffusé ses opinions sur internet, a comparu mardi devant un tribunal après avoir été extradé des Etats-Unis.Germar Rudolf, un chimiste de 42 ans, est accusé d'avoir nié et dénigré l'extermination des Juifs par le régime nazi. Le négationnisme est considéré en Allemagne comme un délit passible de cinq ans d'emprisonnement.Déjà reconnu coupable de faits similaires dans les années 90, Rudolf a contesté la légitimité du tribunal à juger de l'exactitude de faits historiques."Aucun tribunal n'a le droit de se prononcer arbitrairement sur des questions historiques complexes", a dit Rudolf au tribunal, devant lequel comparaît, dans le cadre d'une affaire similaire, Ernst Zuendel, un négationniste patenté qui a été extradé du Canada.Le procureur, Andreas Grossman, a déclaré devant le tribunal que Rudolf avait affirmé sur un site internet que le parti nazi n'avait jamais ordonné la persécution des Juifs et que les victimes des camps de concentration étaient mortes de faim ou avaient succombé à la typhoïde.Rudolf a également publié un livre en 2005 exposant ses thèses négationnistes.Il avait fui l'Allemagne après avoir été reconnu coupable au milieu des années 1990 d'incitation à la haine raciale et condamné à 14 mois de prison. Après avoir séjourné en Espagne et en Grande-Bretagne, il s'était rendu aux Etats-Unis d'où il a été extradé il y a un an.Le verdict est attendu à la fin du mois de janvier.
DIEUDONNE A FRANCHI LA LIGNE BRUNE
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C'est un camouflet pour tous ceux qui défendaient – envers et contre toutes les censures – son droit à la libre expression et même à la satire la plus outrancière (en fin de compte, le «rabbin nazi» de son fameux sketch vaut bien la caricature danoise de Mahomet terroriste). Samedi dernier, en franchissant la ligne brune au Bourget, Dieudonné n'a pas fait qu'un pas de plus dans la radicalisation de sa posture de provocateur, de fou de la République. Il a opéré un virage à 180o par rapport à son engagement anti-FN de 1997 – à Dreux, il s'était présenté contre Marie-France Stirbois – et s'est discrédité aux yeux de ceux qui voyaient en lui un libre-penseur professant l'universalisme et pourfendant les communautarismes. Au-delà du calcul d'apprenti sorcier (mettre fin au statu quo qui paralyse la Ve République en brisant les clivages traditionnels), l'humoriste contribue désormais à la banalisation du parti d'extrême droite, en quête de respectabilité. Au point qu'au Bourget, ce sont des militants du FN qui se sont insurgés contre la présence d'un «antisémite» à leur kermesse! Les détracteurs de Dieudonné auront beau jeu de crier à une nauséabonde alliance «rouge-brun»: à force de penser contre, de penser seul ou en mauvaise compagnie, cantonné dans une posture de victime, Dieudonné s'est vendu au plus offrant. On voit mal ce que la société française retirera d'une telle transaction.
C'est un camouflet pour tous ceux qui défendaient – envers et contre toutes les censures – son droit à la libre expression et même à la satire la plus outrancière (en fin de compte, le «rabbin nazi» de son fameux sketch vaut bien la caricature danoise de Mahomet terroriste). Samedi dernier, en franchissant la ligne brune au Bourget, Dieudonné n'a pas fait qu'un pas de plus dans la radicalisation de sa posture de provocateur, de fou de la République. Il a opéré un virage à 180o par rapport à son engagement anti-FN de 1997 – à Dreux, il s'était présenté contre Marie-France Stirbois – et s'est discrédité aux yeux de ceux qui voyaient en lui un libre-penseur professant l'universalisme et pourfendant les communautarismes. Au-delà du calcul d'apprenti sorcier (mettre fin au statu quo qui paralyse la Ve République en brisant les clivages traditionnels), l'humoriste contribue désormais à la banalisation du parti d'extrême droite, en quête de respectabilité. Au point qu'au Bourget, ce sont des militants du FN qui se sont insurgés contre la présence d'un «antisémite» à leur kermesse! Les détracteurs de Dieudonné auront beau jeu de crier à une nauséabonde alliance «rouge-brun»: à force de penser contre, de penser seul ou en mauvaise compagnie, cantonné dans une posture de victime, Dieudonné s'est vendu au plus offrant. On voit mal ce que la société française retirera d'une telle transaction.
ALBERT LEVY RELAXE
Secret de l'instruction :Albert Levy relaxé NOUVELOBS.COM 14.11.06 16:21Le magistrat, poursuivi pour "violation du secret de l'instruction" dans le cadre d'une affaire de détournement de fond à Toulon, a été relaxé.
Albert Lévy L e tribunal correctionnel de Paris a relaxé, mardi 14 novembre, le magistrat Albert Lévy qui était poursuivi pour "violation du secret de l'instruction" pour avoir remis des pièces d'une procédure à un journaliste alors qu'il était substitut à Toulon (Var) en 1998. Albert Lévy a toujours nié les faits et estime être victime d'antisémitisme. Le tribunal a également relaxé le journaliste Claude Ardid, soupçonné d'avoir publié le procès-verbal dans l'hebdomadaire VSD. ScandaleLe 10 octobre dernier, le procureur de la République avait requis respectivement 3.000 euros et 2.000 euros d'amende contre le magistrat et le journaliste. Le tribunal a estimé que "la seule circonstance que ce magistrat ait, dans l'exercice de ses fonctions, détenu certaines des pièces litigieuses (...), jointe à sa proximité intellectuelle et amicale avec Claude Ardid (...) ne saurait constituer une preuve suffisante" pour les condamner. Le magistrat était poursuivi pour avoir remis au journaliste le PV d'audition de Sauveur Catalano, le témoin-clé d'un scandale de détournement de fonds aux cantines scolaires de Toulon, alors dirigée par le maire Front national Jean-Marie Le Chevallier.
Soins psychiatriquesAlbert Lévy, alors en poste à Toulon, avait été mis en examen une première fois en septembre 1998. Son contrôle judiciaire comprenant l'interdiction de se rendre au palais de Justice et obligation de soins psychiatriques avait suscité quelques remous au sein du petit monde feutré de la magistrature. Sa première mise en examen annulée en avril 1999 par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris, le magistrat varois s'était vu signifier de nouvelles poursuites en janvier 2000. Il est aujourd'hui en poste au parquet de Lyon. (AP)
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Albert Lévy L e tribunal correctionnel de Paris a relaxé, mardi 14 novembre, le magistrat Albert Lévy qui était poursuivi pour "violation du secret de l'instruction" pour avoir remis des pièces d'une procédure à un journaliste alors qu'il était substitut à Toulon (Var) en 1998. Albert Lévy a toujours nié les faits et estime être victime d'antisémitisme. Le tribunal a également relaxé le journaliste Claude Ardid, soupçonné d'avoir publié le procès-verbal dans l'hebdomadaire VSD. ScandaleLe 10 octobre dernier, le procureur de la République avait requis respectivement 3.000 euros et 2.000 euros d'amende contre le magistrat et le journaliste. Le tribunal a estimé que "la seule circonstance que ce magistrat ait, dans l'exercice de ses fonctions, détenu certaines des pièces litigieuses (...), jointe à sa proximité intellectuelle et amicale avec Claude Ardid (...) ne saurait constituer une preuve suffisante" pour les condamner. Le magistrat était poursuivi pour avoir remis au journaliste le PV d'audition de Sauveur Catalano, le témoin-clé d'un scandale de détournement de fonds aux cantines scolaires de Toulon, alors dirigée par le maire Front national Jean-Marie Le Chevallier.
Soins psychiatriquesAlbert Lévy, alors en poste à Toulon, avait été mis en examen une première fois en septembre 1998. Son contrôle judiciaire comprenant l'interdiction de se rendre au palais de Justice et obligation de soins psychiatriques avait suscité quelques remous au sein du petit monde feutré de la magistrature. Sa première mise en examen annulée en avril 1999 par la chambre d'accusation de la cour d'appel de Paris, le magistrat varois s'était vu signifier de nouvelles poursuites en janvier 2000. Il est aujourd'hui en poste au parquet de Lyon. (AP)
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LAQ NAVRANTE DERIVED UN PSEUDO HUMORISTE
ENFIN L HUMA COMPREND
PolitiqueLa navrante dérive d’un pseudo-humoriste
En 1989 il se présentait en Eure-et-Loir, à Dreux, contre Marie-France Stirbois, la candidate du Front national, pour disait-il, porter le fer contre les idées de l’extrême droite. Maintenant, il ne se passe pas un jour sans que Dieudonné ne tresse des louanges
à Jean-Marie Le Pen. Parader en sa compagnie, samedi à la fête Bleu blanc-rouge ne lui avait pas suffi, dès le lendemain il enfonçait le clou : il faut « cesser de dire que cet homme-là est
le diable. Il y a une rumeur qui ne correspond pas à la réalité », déclarait-il sur LCI, dans l’émission de Michel Field. Hier, c’est dans une vidéo diffusée sur Internet qu’il affirmait « Je n’appelle pas à voter Le Pen, mais je ne dis pas non plus qu’il ne faut pas ». Et il expliquait sa proximité nouvelle en déclarant « tous deux nous avons connu une diabolisation extrême ». Le président
du FN, ajoutait-il, « a montré sa capacité de résistance exceptionnelle », il est « sûrement le plus armé, le plus structuré pour créer une surprise ». Plus grave, en présentant comme « un discours charnière », « une main tendue », ce qui n’était qu’une infamie de plus du chef de l’extrême droite dans un lieu symbole de la Révolution française, Valmy, il veut nous faire croire
que le Front national a changé, qu’il « est en train d’évoluer »
et son chef avec.
De provocation en provocation, au nom d’une « cause noire » qu’il entend utiliser dans un jeu malsain de mise en concurrence des victimes, Dieudonné s’emploie à semer la confusion et flirte de plus en plus souvent avec l’antisémitisme. Une dérive qui
le mène aujourd’hui dans les bras de Le Pen. La dérive d’un humoriste qui n’est plus drôle du tout.
Jacqueline Sellem
PolitiqueLa navrante dérive d’un pseudo-humoriste
En 1989 il se présentait en Eure-et-Loir, à Dreux, contre Marie-France Stirbois, la candidate du Front national, pour disait-il, porter le fer contre les idées de l’extrême droite. Maintenant, il ne se passe pas un jour sans que Dieudonné ne tresse des louanges
à Jean-Marie Le Pen. Parader en sa compagnie, samedi à la fête Bleu blanc-rouge ne lui avait pas suffi, dès le lendemain il enfonçait le clou : il faut « cesser de dire que cet homme-là est
le diable. Il y a une rumeur qui ne correspond pas à la réalité », déclarait-il sur LCI, dans l’émission de Michel Field. Hier, c’est dans une vidéo diffusée sur Internet qu’il affirmait « Je n’appelle pas à voter Le Pen, mais je ne dis pas non plus qu’il ne faut pas ». Et il expliquait sa proximité nouvelle en déclarant « tous deux nous avons connu une diabolisation extrême ». Le président
du FN, ajoutait-il, « a montré sa capacité de résistance exceptionnelle », il est « sûrement le plus armé, le plus structuré pour créer une surprise ». Plus grave, en présentant comme « un discours charnière », « une main tendue », ce qui n’était qu’une infamie de plus du chef de l’extrême droite dans un lieu symbole de la Révolution française, Valmy, il veut nous faire croire
que le Front national a changé, qu’il « est en train d’évoluer »
et son chef avec.
De provocation en provocation, au nom d’une « cause noire » qu’il entend utiliser dans un jeu malsain de mise en concurrence des victimes, Dieudonné s’emploie à semer la confusion et flirte de plus en plus souvent avec l’antisémitisme. Une dérive qui
le mène aujourd’hui dans les bras de Le Pen. La dérive d’un humoriste qui n’est plus drôle du tout.
Jacqueline Sellem
BAYROU ... LE FRONT COMMUN DE L ANTISEMITISME
Royal, Sarkozy, Bayrou, trois "candidats d'une page qui se tourne", selon François Bayrou AP 19.11.06 14:04PARIS (AP) -- François Bayrou juge que Ségolène Royal, Nicolas Sarkozy et lui-même sont "tous les trois les candidats d'une page qui se tourne dans la vie politique française". "Ségolène Royal, c'est un changement de génération et Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal et moi, cette génération là, nous avons désormais une responsabilité commune", a affirmé dimanche le président de l'UDF dans un entretien à Radio-J. "Nous sommes tous les trois les candidats d'une page qui se tourne dans la vie politique française". M. Bayrou a toutefois vu une "différence" entre lui, la candidate socialiste à la présidentielle et le président de l'UMP: "Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal sont dans le schéma traditionnel, classique, gauche contre droite", alors que "je pense qu'il faut sortir de cette hémiplégie"... François Bayrou a estimé que la désignation d'une femme comme candidate à la présidentielle rendait "les choses plus compliquées" pour ses adversaires: "on ne peut pas avoir des affrontements très durs avec une femme sans qu'aussitôt on soupçonne qu'il y a une part de machisme dans cette attitude". Et, "comme moi, je ne vois pas de machisme en moi, j'essaierai de me mettre à l'abri de ce genre de critiques". Interrogé sur les sifflets subis par la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie lors du conseil national de l'UMP jeudi, il a affirmé que "la guerre au sein de l'UMP est inscrite dans les faits depuis cinq ans". "C'est loin d'être fini", a-t-il ajouté. Revenant sur la venue de Dieudonné à la fête "Bleu Blanc Rouge" du Front national le week-end dernier, le président de l'UDF a expliqué cette visite par le fait que l'humoriste "pense que là est le lieu de l'antisémitisme, que là on va pouvoir faire un front d'antisémitisme en France". Les propos du président socialiste du conseil régional de Languedoc-Roussillon Georges Frêche sur l'équipe de France de football "montrent" aussi selon lui "la progression de ce virus-là dans la société française": "il faut toujours un bouc émissaire", a-t-il déploré. "Il y a un vent mauvais sur la société française". AP
RELAXE DE LA 17 EM CHAMBRE POUR L AUTEUR DE POGROM
16/11/2006 14:58
PARIS, 16 nov 2006 (AFP) - L'auteur du roman controversé "Pogrom" relaxé par la 17e chambre
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi Eric Bénier-Bürckel, auteur du roman "Pogrom" qui avait fait l'objet d'une polémique début 2005, l'un de ses personnages se livrant dans un passage à une longue diatribe violemment antisémite.
M. Bénier-Bürckel était notamment poursuivi pour incitation à la haine ou la discrimination raciale.
La 17e chambre du tribunal, présidée par Anne-Marie Sauteraud, a jugé que les infractions n'étaient "pas constituées" matériellement et qu'on ne pouvait réprimer des propos "placés dans la bouche des personnages" d'un roman.
"L'intention exclusivement littéraire (des écrits) fait obstacle à l'élément moral des infractions", selon les attendus du jugement.
Lors du procès à la mi-octobre, la représentante du parquet avait requis la condamnation de l'auteur, sans préciser de peine.
Le roman "Pogrom" publié en janvier 2005 par Flammarion raconte le cheminement d'un homme, dénommé "l'inqualifiable", professeur de philosophie à Beauvais (Oise) qui cherche à écrire un livre.
La publication de ce roman avait déclenché de vives réactions, notamment celles de plusieurs directeurs de collection des éditions du Seuil, qui avaient dénoncé son contenu qualifié de "vomissement antisémite".
Des poursuites avaient été engagées par le ministère public, estimant que les propos du livre tombaient sous le coup de la loi sur la presse. Elles retenaient les fondements d'incitation à la haine ou la discrimination raciale, injure à caractère racial ou encore diffusion de message violent, pornographique.
Ces poursuites visaient notamment un passage dans lequel l'un des personnages, Mourad, dans une scène très crue mettant aux prises une jeune femme, Rachel, avec trois chiens baptisés Pétain, Brasillach et Drumont, se livre à une longue diatribe, violemment antisémite.
Jeudi la 17e chambre a estimé que "+Pogrom+ est bien une oeuvre littéraire qui entre dans la catégorie du roman".
"Les propos incriminés sous les qualifications de provocations et d'injures sont placés dans la bouche des personnages de ce roman", ajoute le jugement. "La notion même d'oeuvre de fiction implique l'existence d'une distanciation, qui peut être irréductible, entre l'auteur lui-même et les propos ou actions de ses personnages".
Gilles Haeri, qui était poursuivi en tant que directeur de publication chez Flammarion, a lui aussi été relaxé.
PARIS, 16 nov 2006 (AFP) - L'auteur du roman controversé "Pogrom" relaxé par la 17e chambre
Le tribunal correctionnel de Paris a relaxé jeudi Eric Bénier-Bürckel, auteur du roman "Pogrom" qui avait fait l'objet d'une polémique début 2005, l'un de ses personnages se livrant dans un passage à une longue diatribe violemment antisémite.
M. Bénier-Bürckel était notamment poursuivi pour incitation à la haine ou la discrimination raciale.
La 17e chambre du tribunal, présidée par Anne-Marie Sauteraud, a jugé que les infractions n'étaient "pas constituées" matériellement et qu'on ne pouvait réprimer des propos "placés dans la bouche des personnages" d'un roman.
"L'intention exclusivement littéraire (des écrits) fait obstacle à l'élément moral des infractions", selon les attendus du jugement.
Lors du procès à la mi-octobre, la représentante du parquet avait requis la condamnation de l'auteur, sans préciser de peine.
Le roman "Pogrom" publié en janvier 2005 par Flammarion raconte le cheminement d'un homme, dénommé "l'inqualifiable", professeur de philosophie à Beauvais (Oise) qui cherche à écrire un livre.
La publication de ce roman avait déclenché de vives réactions, notamment celles de plusieurs directeurs de collection des éditions du Seuil, qui avaient dénoncé son contenu qualifié de "vomissement antisémite".
Des poursuites avaient été engagées par le ministère public, estimant que les propos du livre tombaient sous le coup de la loi sur la presse. Elles retenaient les fondements d'incitation à la haine ou la discrimination raciale, injure à caractère racial ou encore diffusion de message violent, pornographique.
Ces poursuites visaient notamment un passage dans lequel l'un des personnages, Mourad, dans une scène très crue mettant aux prises une jeune femme, Rachel, avec trois chiens baptisés Pétain, Brasillach et Drumont, se livre à une longue diatribe, violemment antisémite.
Jeudi la 17e chambre a estimé que "+Pogrom+ est bien une oeuvre littéraire qui entre dans la catégorie du roman".
"Les propos incriminés sous les qualifications de provocations et d'injures sont placés dans la bouche des personnages de ce roman", ajoute le jugement. "La notion même d'oeuvre de fiction implique l'existence d'une distanciation, qui peut être irréductible, entre l'auteur lui-même et les propos ou actions de ses personnages".
Gilles Haeri, qui était poursuivi en tant que directeur de publication chez Flammarion, a lui aussi été relaxé.
LE MEMORIAL DE LA SHOAH DE MINSK VANDALISE
Le mémorial de la Shoah de Minsk profané
13:08 14 novembre, 2006 Des vandales ont profané le Mémorial des victimes juives de la Shoah, édifié à Minsk en Biélorussie. Le bâtiment a été recouvert de croix gammées et de slogans antisémites qui menacent contre "l'ennemi et les traîtres qui peuplent notre patrie", a rapporté un officiel de la communauté juive, lundi 13 novembre. Les auteurs de ces actes racistes ont également jeté de la peinture blanche sur des sculptures qui appartiennent au mémorial, mais sont érigées dans le centre de Minsk, a précisé Yaacov Basin, de l'union des associations à vocation sociale de la communauté juive de Biélorussie. Un groupuscule peu connu, qui se fait appeler "Russe blanc", a revendiqué la responsabilité des actions perpétrées. Les bureaux du procureur de la ville ont qualifié les faits de "regrettable incident", mais fait savoir qu'ils ne donneraient pas lieu à une enquête criminelle. © Jerusalem Post édition française
13:08 14 novembre, 2006 Des vandales ont profané le Mémorial des victimes juives de la Shoah, édifié à Minsk en Biélorussie. Le bâtiment a été recouvert de croix gammées et de slogans antisémites qui menacent contre "l'ennemi et les traîtres qui peuplent notre patrie", a rapporté un officiel de la communauté juive, lundi 13 novembre. Les auteurs de ces actes racistes ont également jeté de la peinture blanche sur des sculptures qui appartiennent au mémorial, mais sont érigées dans le centre de Minsk, a précisé Yaacov Basin, de l'union des associations à vocation sociale de la communauté juive de Biélorussie. Un groupuscule peu connu, qui se fait appeler "Russe blanc", a revendiqué la responsabilité des actions perpétrées. Les bureaux du procureur de la ville ont qualifié les faits de "regrettable incident", mais fait savoir qu'ils ne donneraient pas lieu à une enquête criminelle. © Jerusalem Post édition française
PREMIER CONGRES DES NEONAZIS A BERLIN
Premier congrès des néonazis à Berlin depuis la guerre
LE MONDE 14.11.06 15h13 • Mis à jour le 14.11.06 15h13 BERLIN CORRESPONDANT
our la première fois depuis la guerre, le Parti national démocrate (NPD), la principale formation néonazie allemande, a pu tenir son congrès annuel à Berlin. "Bienvenue dans la capitale du Reich", a lancé Udo Voigt, le président du parti, aux quelque 260 délégués réunis là, samedi 11 et dimanche 12 novembre. A ses yeux, cet événement, aussi symbolique soit-il, n'est qu'une étape sur la voie menant au Bundestag à la faveur des législatives de 2009. Un scénario que la classe politique allemande voudrait absolument éviter, sans savoir comment s'y prendre.
Faut-il relancer une procédure en vue d'interdire ce parti qui se réclame de l'idéologie nationale-socialiste ? L'idée est dans l'air outre-Rhin, à la suite d'une recrudescence des délits d'extrême droite et des récents succès électoraux du NPD à l'est. A droite comme au Parti social-démocrate, certains y sont favorables. Mais le souvenir laissé par l'échec d'une précédente tentative incite à la prudence, par crainte d'un nouveau refus de la justice ou de faire le jeu de l'extrême droite en la diabolisant auprès d'une jeunesse désoeuvrée. Lundi, un porte-parole du gouvernement a annoncé qu'un nouvel essai n'était pas à l'ordre du jour.
En mars 2003, la Cour constitutionnelle avait annulé la demande d'interdiction du NDP déposée par le gouvernement de Gerhard Schröder et le Bundestag. Les juges avaient estimé que les éléments susceptibles de conduire à la dissolution du parti provenaient trop souvent de militants infiltrés ou retournés par la police.
PROPAGANDE
Depuis, le NDP a pu poursuivre son travail de propagande, efficace dans les régions de l'ex-République démocratique allemande. En 2004, il avait créé la surprise en obtenant 9,2 % des voix aux élections régionales dans la Saxe. Il y a deux mois, il entrait au Parlement de Mecklembourg-Poméranie occidentale (7,3 %). L'Union populaire allemande (DVU), formation d'extrême droite avec laquelle le NPD a passé un pacte en vue de se partager le territoire, compte des élus régionaux dans le Brandebourg, mais aussi à Brême, à l'ouest.
Selon une récente étude de la Fondation Friedrich Ebert, proche du SPD, les idées d'extrême droite ont tendance à se banaliser dans la société. Et, contrairement aux idées reçues, plus encore dans l'ouest que dans l'est du pays. Cette étude a fait d'autant plus de bruit qu'elle est sortie après une série d'incidents alarmants. Le 9 novembre, à Francfort-sur-Oder, une quinzaine de néonazis ont saccagé les couronnes de fleurs déposées au pied d'un monument commémorant les violences antisémites de la Nuit de cristal, en 1938. En octobre, des lycéens ont forcé un de leurs camarades à se promener avec une pancarte portant un slogan antisémite de l'époque nazie. En juin, Le journal d'Anne Franck, jeune juive néerlandaise morte dans un camp en 1945, était brûlé par des jeunes. La liste n'est pas exhaustive.
Dans ce contexte, la présidente du Conseil central des juifs en Allemagne, Charlotte Knobloch, a affirmé, en octobre, que ces actes lui rappelaient la période d'après 1933, date de l'accession de Hitler au pouvoir. Si, pour certains, cette affirmation était exagérée, elle n'a pas été prise à la légère par les autorités allemandes. Celles-ci espéraient pourtant, six décennies après la guerre, que la page était en passe d'être tournée. L'élan de patriotisme bon enfant survenu dans le pays pendant la Coupe du monde de football, cet été, avait alimenté cet espoir.
Antoine Jacob
Article paru dans l'édition
LE MONDE 14.11.06 15h13 • Mis à jour le 14.11.06 15h13 BERLIN CORRESPONDANT
our la première fois depuis la guerre, le Parti national démocrate (NPD), la principale formation néonazie allemande, a pu tenir son congrès annuel à Berlin. "Bienvenue dans la capitale du Reich", a lancé Udo Voigt, le président du parti, aux quelque 260 délégués réunis là, samedi 11 et dimanche 12 novembre. A ses yeux, cet événement, aussi symbolique soit-il, n'est qu'une étape sur la voie menant au Bundestag à la faveur des législatives de 2009. Un scénario que la classe politique allemande voudrait absolument éviter, sans savoir comment s'y prendre.
Faut-il relancer une procédure en vue d'interdire ce parti qui se réclame de l'idéologie nationale-socialiste ? L'idée est dans l'air outre-Rhin, à la suite d'une recrudescence des délits d'extrême droite et des récents succès électoraux du NPD à l'est. A droite comme au Parti social-démocrate, certains y sont favorables. Mais le souvenir laissé par l'échec d'une précédente tentative incite à la prudence, par crainte d'un nouveau refus de la justice ou de faire le jeu de l'extrême droite en la diabolisant auprès d'une jeunesse désoeuvrée. Lundi, un porte-parole du gouvernement a annoncé qu'un nouvel essai n'était pas à l'ordre du jour.
En mars 2003, la Cour constitutionnelle avait annulé la demande d'interdiction du NDP déposée par le gouvernement de Gerhard Schröder et le Bundestag. Les juges avaient estimé que les éléments susceptibles de conduire à la dissolution du parti provenaient trop souvent de militants infiltrés ou retournés par la police.
PROPAGANDE
Depuis, le NDP a pu poursuivre son travail de propagande, efficace dans les régions de l'ex-République démocratique allemande. En 2004, il avait créé la surprise en obtenant 9,2 % des voix aux élections régionales dans la Saxe. Il y a deux mois, il entrait au Parlement de Mecklembourg-Poméranie occidentale (7,3 %). L'Union populaire allemande (DVU), formation d'extrême droite avec laquelle le NPD a passé un pacte en vue de se partager le territoire, compte des élus régionaux dans le Brandebourg, mais aussi à Brême, à l'ouest.
Selon une récente étude de la Fondation Friedrich Ebert, proche du SPD, les idées d'extrême droite ont tendance à se banaliser dans la société. Et, contrairement aux idées reçues, plus encore dans l'ouest que dans l'est du pays. Cette étude a fait d'autant plus de bruit qu'elle est sortie après une série d'incidents alarmants. Le 9 novembre, à Francfort-sur-Oder, une quinzaine de néonazis ont saccagé les couronnes de fleurs déposées au pied d'un monument commémorant les violences antisémites de la Nuit de cristal, en 1938. En octobre, des lycéens ont forcé un de leurs camarades à se promener avec une pancarte portant un slogan antisémite de l'époque nazie. En juin, Le journal d'Anne Franck, jeune juive néerlandaise morte dans un camp en 1945, était brûlé par des jeunes. La liste n'est pas exhaustive.
Dans ce contexte, la présidente du Conseil central des juifs en Allemagne, Charlotte Knobloch, a affirmé, en octobre, que ces actes lui rappelaient la période d'après 1933, date de l'accession de Hitler au pouvoir. Si, pour certains, cette affirmation était exagérée, elle n'a pas été prise à la légère par les autorités allemandes. Celles-ci espéraient pourtant, six décennies après la guerre, que la page était en passe d'être tournée. L'élan de patriotisme bon enfant survenu dans le pays pendant la Coupe du monde de football, cet été, avait alimenté cet espoir.
Antoine Jacob
Article paru dans l'édition
LA CRISE AVEC TEHERAN REJAILLIT SUR LE GOUVERNEMENT ARGENTIN
La crise avec Téhéran rejaillit sur le gouvernement argentin
LE MONDE 15.11.06 14h52 • Mis à jour le 15.11.06 14h52 BUENOS AIRES CORRESPONDANTE
a tension monte entre Buenos Aires et Téhéran après que la justice argentine a lancé un mandat d'arrêt international contre des dirigeants iraniens, accusés d'être impliqués dans l'attentat contre l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA), qui avait fait 85 morts et 200 blessés, en plein centre de Buenos Aires, en juillet 1994.
Mardi 14 novembre, le président Nestor Kirchner (péroniste) a limogé son collaborateur Luis D'Elia, qui s'était rendu à l'ambassade iranienne à Buenos Aires pour dénoncer la pression des Etats-Unis et d'Israël dans cette affaire. Ancien dirigeant des piqueteros, ces pauvres qui coupaient les routes pour demander du pain et du travail, M. D'Elia était un fidèle allié du président. "Si cela est nécessaire, nous défendrons Kirchner les armes à la main", avait-il lancé en 2003.
La nomination de M. D'Elia à la tête du sous-secrétariat chargé des terres et de l'habitat social, en février 2006, avait entraîné plusieurs controverses. Après avoir occupé un commissariat en 2004 et la propriété d'un millionnaire américain, il avait présenté au Congrès un projet pour exproprier les étrangers possédant des terres.
Le juge Rodolfo Canicoba Corral a délivré, le 9 novembre, un mandat d'arrêt international pour "crimes contre l'humanité" à l'encontre de huit dirigeants iraniens, dont l'ex-président Akbar Rafsandjani. Téhéran a qualifié les poursuites argentines de "complot américano-sioniste". A son tour, la justice iranienne a lancé un mandat d'arrêt international contre les magistrats argentins chargés de l'affaire, les accusant d'être corrompus. Le juge Juan José Galeano, qui mena pendant neuf ans l'enquête, s'était vu retirer le dossier en raison d'irrégularités de procédure.
ACCUSATIONS REJETÉES
La chancellerie argentine a convoqué, lundi, le chargé d'affaires iranien pour prostester. Il n'y a plus d'ambassadeur d'Iran à Buenos Aires, depuis dix ans, à cause des accusations argentines contre Téhéran. Washington a promis de soutenir la justice argentine.
L'AMIA accuse l'Iran d'avoir organisé l'attentat et d'en avoir confié la réalisation au parti chiite libanais Hezbollah. Ces accusations, fondées sur des renseignements des services secrets argentins, américains et israéliens, ont toujours été rejetées par Téhéran et par le Hezbollah.
La communauté juive d'Argentine, forte de 300 000 membres, est la plus importante d'Amérique latine. Le président Kirchner avait reconnu, en 2005, la responsabilité de l'Etat dans les graves défaillances d'une enquête qui n'a jamais permis de retrouver les auteurs de l'attentat, le plus meurtrier de l'histoire argentine.
Christine Legrand
Article
LE MONDE 15.11.06 14h52 • Mis à jour le 15.11.06 14h52 BUENOS AIRES CORRESPONDANTE
a tension monte entre Buenos Aires et Téhéran après que la justice argentine a lancé un mandat d'arrêt international contre des dirigeants iraniens, accusés d'être impliqués dans l'attentat contre l'Association mutuelle israélite argentine (AMIA), qui avait fait 85 morts et 200 blessés, en plein centre de Buenos Aires, en juillet 1994.
Mardi 14 novembre, le président Nestor Kirchner (péroniste) a limogé son collaborateur Luis D'Elia, qui s'était rendu à l'ambassade iranienne à Buenos Aires pour dénoncer la pression des Etats-Unis et d'Israël dans cette affaire. Ancien dirigeant des piqueteros, ces pauvres qui coupaient les routes pour demander du pain et du travail, M. D'Elia était un fidèle allié du président. "Si cela est nécessaire, nous défendrons Kirchner les armes à la main", avait-il lancé en 2003.
La nomination de M. D'Elia à la tête du sous-secrétariat chargé des terres et de l'habitat social, en février 2006, avait entraîné plusieurs controverses. Après avoir occupé un commissariat en 2004 et la propriété d'un millionnaire américain, il avait présenté au Congrès un projet pour exproprier les étrangers possédant des terres.
Le juge Rodolfo Canicoba Corral a délivré, le 9 novembre, un mandat d'arrêt international pour "crimes contre l'humanité" à l'encontre de huit dirigeants iraniens, dont l'ex-président Akbar Rafsandjani. Téhéran a qualifié les poursuites argentines de "complot américano-sioniste". A son tour, la justice iranienne a lancé un mandat d'arrêt international contre les magistrats argentins chargés de l'affaire, les accusant d'être corrompus. Le juge Juan José Galeano, qui mena pendant neuf ans l'enquête, s'était vu retirer le dossier en raison d'irrégularités de procédure.
ACCUSATIONS REJETÉES
La chancellerie argentine a convoqué, lundi, le chargé d'affaires iranien pour prostester. Il n'y a plus d'ambassadeur d'Iran à Buenos Aires, depuis dix ans, à cause des accusations argentines contre Téhéran. Washington a promis de soutenir la justice argentine.
L'AMIA accuse l'Iran d'avoir organisé l'attentat et d'en avoir confié la réalisation au parti chiite libanais Hezbollah. Ces accusations, fondées sur des renseignements des services secrets argentins, américains et israéliens, ont toujours été rejetées par Téhéran et par le Hezbollah.
La communauté juive d'Argentine, forte de 300 000 membres, est la plus importante d'Amérique latine. Le président Kirchner avait reconnu, en 2005, la responsabilité de l'Etat dans les graves défaillances d'une enquête qui n'a jamais permis de retrouver les auteurs de l'attentat, le plus meurtrier de l'histoire argentine.
Christine Legrand
Article
USA CONVERSION EGLISE SYNAGOGUE ET VICE VERSA
ANN ARBOR (Etats-Unis), 16 nov 2006 (AFP) - Aux Etats-Unis, des églises se convertissent en synagogues et vice-versa
A l'extérieur, une étoile de David et une croix géantes, côte à côte. A l'intérieur, des pans de murs pivotent comme sur une scène de théâtre, pouvant faire apparaître tantôt les rouleaux de la Torah tantôt un crucifix.
Au gré des services religieux, cet édifice octogonal de Ann Arbor (Michigan), dans le nord des Etats-Unis, fait office de synagogue ou d'église. Il a deux noms: "Temple Beth Emeth" et "Saint Clare of Assisi". Le vendredi soir et le samedi, il est réservé aux juifs, le dimanche aux chrétiens. Les deux communautés se répartissent équitablement le reste de la semaine et gèrent ensemble ce bâtiment.
A Ann Arbor, comme à Bethesda dans le Maryland (est), juifs et chrétiens ont choisi de partager de manière permanente depuis plus de trente ans le même lieu de culte pour prouver "leur respect mutuel".
Dans la salle de prière, sans iconographie religieuse, un pupitre surélevé est installé devant un mur amovible en merisier, qui pivote en fonction de l'officiant, le rabbin ou le pasteur.
"Nous pouvons faire se succéder des célébrations juives et chrétiennes, il suffit d'une dizaine de minutes pour changer le décor", expliquent le pasteur épiscopalien James Rhodenhiser et le rabbin réformiste Robert Levy. "Nous agrémentons aussi la salle avec des panneaux représentant des symboles des deux religions", expliquent-ils.
Avant 1994 et l'installation de ce système de murs pivotants, les communautés apportaient une croix géante et des rouleaux de la Torah sur des roulettes. C'est aujourd'hui nettement plus facile mais il n'est pas question d'aller plus loin et de transgresser les lois propres à chaque religion ni de chercher à convertir l'autre, soulignent les deux responsables.
"La sainteté du lieu n'est pas mise en cause à partir du moment où les symboles des deux religions ne sont pas exposés en même temps", explique Robert Levy. "Servir Dieu dépasse les différences théologiques", ajoute le pasteur qui estime qu'une telle intimité religieuse ne pourrait être partagée par des catholiques ou des juifs orthodoxes.
Ce fonctionnement exige non seulement une parfaite entente entre responsables des deux congrégations mais aussi le respect d'un code de bonne conduite sur le plan pratique. Car des frictions peuvent parfois apparaître.
"Ainsi, à un Noël, les chrétiens avaient choisi un sapin géant et étaient réticents à le retirer de la salle le samedi quand venait la prière des juifs. Finalement, ils ont accepté mais depuis ils choisissent des petits sapins, faciles à déplacer", explique le rabbin.
A Bethesda, la cohabitation entre 215 familles juives et 450 familles chrétiennes est plus discrète. Il n'y a ni croix ni étoile de David à l'extérieur du bâtiment. Mais la philosophie est la même. "Se tolérer l'un l'autre et se comprendre", explique Sunny Schnitzer, le responsable de la communauté juive.
Depuis 1967, l'église presbytérienne louait son espace aux juifs. En 2001, les deux congrégations ont choisi d'ajouter au bâtiment une synagogue. Pour les grandes cérémonies, les juifs utilisent encore l'église et changent le décor.
"Nous cachons la croix géante qui est suspendue au plafond avec un panneau illustrant un symbole du judaïsme et nous apportons des rouleaux de la Torah sur roulettes. Nous drapons également les stèles où sont gravés les noms de donateurs chrétiens", explique Sunny Schnitzer.
"Un jour, un rabbin a refusé de me rendre visite sachant qu'une croix, même cachée, était dans le bâtiment", indique-t-il. "Je comprends les commentaires mais personne ne nous blâme, notre objectif est d'être fidèles à un des principes de l'Amérique: une seule nation sous Dieu".
les forums
A l'extérieur, une étoile de David et une croix géantes, côte à côte. A l'intérieur, des pans de murs pivotent comme sur une scène de théâtre, pouvant faire apparaître tantôt les rouleaux de la Torah tantôt un crucifix.
Au gré des services religieux, cet édifice octogonal de Ann Arbor (Michigan), dans le nord des Etats-Unis, fait office de synagogue ou d'église. Il a deux noms: "Temple Beth Emeth" et "Saint Clare of Assisi". Le vendredi soir et le samedi, il est réservé aux juifs, le dimanche aux chrétiens. Les deux communautés se répartissent équitablement le reste de la semaine et gèrent ensemble ce bâtiment.
A Ann Arbor, comme à Bethesda dans le Maryland (est), juifs et chrétiens ont choisi de partager de manière permanente depuis plus de trente ans le même lieu de culte pour prouver "leur respect mutuel".
Dans la salle de prière, sans iconographie religieuse, un pupitre surélevé est installé devant un mur amovible en merisier, qui pivote en fonction de l'officiant, le rabbin ou le pasteur.
"Nous pouvons faire se succéder des célébrations juives et chrétiennes, il suffit d'une dizaine de minutes pour changer le décor", expliquent le pasteur épiscopalien James Rhodenhiser et le rabbin réformiste Robert Levy. "Nous agrémentons aussi la salle avec des panneaux représentant des symboles des deux religions", expliquent-ils.
Avant 1994 et l'installation de ce système de murs pivotants, les communautés apportaient une croix géante et des rouleaux de la Torah sur des roulettes. C'est aujourd'hui nettement plus facile mais il n'est pas question d'aller plus loin et de transgresser les lois propres à chaque religion ni de chercher à convertir l'autre, soulignent les deux responsables.
"La sainteté du lieu n'est pas mise en cause à partir du moment où les symboles des deux religions ne sont pas exposés en même temps", explique Robert Levy. "Servir Dieu dépasse les différences théologiques", ajoute le pasteur qui estime qu'une telle intimité religieuse ne pourrait être partagée par des catholiques ou des juifs orthodoxes.
Ce fonctionnement exige non seulement une parfaite entente entre responsables des deux congrégations mais aussi le respect d'un code de bonne conduite sur le plan pratique. Car des frictions peuvent parfois apparaître.
"Ainsi, à un Noël, les chrétiens avaient choisi un sapin géant et étaient réticents à le retirer de la salle le samedi quand venait la prière des juifs. Finalement, ils ont accepté mais depuis ils choisissent des petits sapins, faciles à déplacer", explique le rabbin.
A Bethesda, la cohabitation entre 215 familles juives et 450 familles chrétiennes est plus discrète. Il n'y a ni croix ni étoile de David à l'extérieur du bâtiment. Mais la philosophie est la même. "Se tolérer l'un l'autre et se comprendre", explique Sunny Schnitzer, le responsable de la communauté juive.
Depuis 1967, l'église presbytérienne louait son espace aux juifs. En 2001, les deux congrégations ont choisi d'ajouter au bâtiment une synagogue. Pour les grandes cérémonies, les juifs utilisent encore l'église et changent le décor.
"Nous cachons la croix géante qui est suspendue au plafond avec un panneau illustrant un symbole du judaïsme et nous apportons des rouleaux de la Torah sur roulettes. Nous drapons également les stèles où sont gravés les noms de donateurs chrétiens", explique Sunny Schnitzer.
"Un jour, un rabbin a refusé de me rendre visite sachant qu'une croix, même cachée, était dans le bâtiment", indique-t-il. "Je comprends les commentaires mais personne ne nous blâme, notre objectif est d'être fidèles à un des principes de l'Amérique: une seule nation sous Dieu".
les forums
MERCKEL PRONE LA TOLERANCE ZERO CONTRE LE RACISME
Merkel prône une «tolérance zéro contre l'intolérance»
Agence France-Presse
Berlin
La chancelière allemande Angela Merkel a prôné samedi soir à Berlin une «tolérance zéro contre l'intolérance», en allusion à de récents actes antisémites et des attaques commises par des extrémistes de droite en Allemagne. Au cours d'une cérémonie de remise du Prix de l'entente et de la tolérance du musée juif de Berlin au chef d'orchestre israélo-argentin Daniel Barenboim et au patron du constructeur automobile BMW Helmut Hanke, Angela Merkel a notamment déclaré: «tolérance zéro contre l'intolérance». L'État doit réagir «de manière claire et nette» lorsque des tombes sont profanées, des livres brûlés et des personnes blessées, a estimé la chancelière conservatrice.
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Le nombre de délits d'extrême droite recensés en Allemagne a augmenté de 20% entre janvier et août, par rapport à la même période en 2005, selon des statistiques publiées récemment par la police fédérale allemande. Dans un discours prononcé en l'honneur de Daniel Barenboim, l'ancien président allemand Richard von Weizsäcker a estimé que le chef d'orchestre israélo-argentin avait toujours oeuvré pour faire en sorte que «des obstacles insurmontables» puissent l'être par le seul langage de la musique, qui permet de «franchir les murs de la haine et de l'intolérance, de la religion ou du nationalisme», a-t-il dit. L'ancien chef d'État allemand a souligné tout particulièrement l'engagement de Daniel Barenboim pour la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens. Pour sa part, Daniel Barenboim a lancé un appel au gouvernement israélien: «Nous ne devons pas oublier les valeurs qui ont été respectées dans toute l'histoire juive, à savoir la dignité, la générosité et l'intelligence. Nous devons reconnaître la souffrance des Palestiniens. Cela ne nous affaiblira pas», a affirmé l'Israélo-argentin. De son coté, la chancelière Merkel a estimé que l'autre lauréat du prix, Helmut Hanke, avait contribué à l'intégration de handicapés sévères chez BMW et encouragé l'apprentissage interculturel à travers les succursales du constructeur automobile dans le monde entier.
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Agence France-Presse
Berlin
La chancelière allemande Angela Merkel a prôné samedi soir à Berlin une «tolérance zéro contre l'intolérance», en allusion à de récents actes antisémites et des attaques commises par des extrémistes de droite en Allemagne. Au cours d'une cérémonie de remise du Prix de l'entente et de la tolérance du musée juif de Berlin au chef d'orchestre israélo-argentin Daniel Barenboim et au patron du constructeur automobile BMW Helmut Hanke, Angela Merkel a notamment déclaré: «tolérance zéro contre l'intolérance». L'État doit réagir «de manière claire et nette» lorsque des tombes sont profanées, des livres brûlés et des personnes blessées, a estimé la chancelière conservatrice.
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Le nombre de délits d'extrême droite recensés en Allemagne a augmenté de 20% entre janvier et août, par rapport à la même période en 2005, selon des statistiques publiées récemment par la police fédérale allemande. Dans un discours prononcé en l'honneur de Daniel Barenboim, l'ancien président allemand Richard von Weizsäcker a estimé que le chef d'orchestre israélo-argentin avait toujours oeuvré pour faire en sorte que «des obstacles insurmontables» puissent l'être par le seul langage de la musique, qui permet de «franchir les murs de la haine et de l'intolérance, de la religion ou du nationalisme», a-t-il dit. L'ancien chef d'État allemand a souligné tout particulièrement l'engagement de Daniel Barenboim pour la réconciliation entre Israéliens et Palestiniens. Pour sa part, Daniel Barenboim a lancé un appel au gouvernement israélien: «Nous ne devons pas oublier les valeurs qui ont été respectées dans toute l'histoire juive, à savoir la dignité, la générosité et l'intelligence. Nous devons reconnaître la souffrance des Palestiniens. Cela ne nous affaiblira pas», a affirmé l'Israélo-argentin. De son coté, la chancelière Merkel a estimé que l'autre lauréat du prix, Helmut Hanke, avait contribué à l'intégration de handicapés sévères chez BMW et encouragé l'apprentissage interculturel à travers les succursales du constructeur automobile dans le monde entier.
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JIMMY CARTER ISRAEL ET L APARTHEID
mardi 14 novembre 2006
Simon & Schuster
Jimmy Carter, Israël et l'apartheid
Richard Hétu
La Presse
C’est aujourd’hui que l’ancien président Jimmy Carter lance son livre controversé sur le Moyen-Orient. Intitulé Palestine : Peace Not Apartheid, l’ouvrage de 216 pages a déjà été dénoncé par des supporters d’Israël au sein même du Parti démocrate. Dans un communiqué émis fin octobre, la prochaine présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’est élevée contre la suggestion selon laquelle «le peuple juif supporterait en Israël ou ailleurs un gouvernement qui institutionnalise l’oppression sur une base ethnique».
Dans son livre, Carter écrit que les politiques actuelles d’Israël dans les territoires palestiniens constituent un «système d’apartheid» où un État hébreu «totalement dominant» réprime la violence «en privant les Palestiniens de leurs droits humains fondamentaux».Il va sans dire que Carter s’écarte de l’opinion défendue par les chrétiens évangéliques de son pays auxquels le New York Times fait allusion aujourd'hui dans la deuxième partie de sa série sur les relations entre les États-Unis et Israël. Pour ces chrétiens, l’appui inconditionnel à l’État hébreu fait partie de la «politique étrangère de Dieu».
Simon & Schuster
Jimmy Carter, Israël et l'apartheid
Richard Hétu
La Presse
C’est aujourd’hui que l’ancien président Jimmy Carter lance son livre controversé sur le Moyen-Orient. Intitulé Palestine : Peace Not Apartheid, l’ouvrage de 216 pages a déjà été dénoncé par des supporters d’Israël au sein même du Parti démocrate. Dans un communiqué émis fin octobre, la prochaine présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, s’est élevée contre la suggestion selon laquelle «le peuple juif supporterait en Israël ou ailleurs un gouvernement qui institutionnalise l’oppression sur une base ethnique».
Dans son livre, Carter écrit que les politiques actuelles d’Israël dans les territoires palestiniens constituent un «système d’apartheid» où un État hébreu «totalement dominant» réprime la violence «en privant les Palestiniens de leurs droits humains fondamentaux».Il va sans dire que Carter s’écarte de l’opinion défendue par les chrétiens évangéliques de son pays auxquels le New York Times fait allusion aujourd'hui dans la deuxième partie de sa série sur les relations entre les États-Unis et Israël. Pour ces chrétiens, l’appui inconditionnel à l’État hébreu fait partie de la «politique étrangère de Dieu».
A LONDRES DES SYNAGOGUES MENACEES PAR L'ABANDON
16/11/2006 17:50
LONDRES, 16 nov 2006 (AFP) - Des synagogues menacées d'abandon en Grande-Bretagne
Certaines des plus importantes synagogues en Grande-Bretagne sont menacées de disparition en raison du déclin de la population juive dans le pays, a mis en garde jeudi English Heritage, un organisme gouvernemental consacré au patrimoine.
Certaines synagogues risquent d'être laissées à l'abandon et de péricliter, selon l'organisme qui a publié un guide sur l'héritage architectural et culturel juif en Grande-Bretagne.
"Une fois que cet héritage est perdu, il est perdu pour toujours. Les organisations religieuses et du patrimoine doivent travailler ensemble et prendre des actions avant que le point de non-retour ne soit atteint", a déclaré le chef exécutif d'English Heritage, Simon Thurley.
Les synagogues anglaises sont "particulièrement précieuses car elles ont échappé aux ravages de la Seconde Guerre mondiale", a souligné le Dr Sharman Kadish, auteur du guide.
Parmi les édifices menacés figurent notamment la synagogue art déco Ryhope Road de Sunderland, dans le nord-est du pays, et celle de Higher Crumpsall à Manchester, dans le nord-ouest, qui nécessitent une réhabilitation urgente.
Il y a actuellement quelque 300.000 Juifs en Grande-Bretagne, contre 400.000 au début des années 70.
La majorité des juifs britanniques vivent en Angleterre - 56% à Londres -.
Le déclin de cette population est dû à la baisse du nombre d'enfants, ainsi que de celle de la pratique religieuse, selon David Graham, un responsable de la communauté juive en Grande-Bretagne.
La publication du guide sur l'héritage juif en Grande-Bretagne coïncide avec le 350e anniversaire de la réinstallation des Juifs en Angleterre sous le règne d'Oliver Cromwell, après leur expulsion par Edward I en 1290.
LONDRES, 16 nov 2006 (AFP) - Des synagogues menacées d'abandon en Grande-Bretagne
Certaines des plus importantes synagogues en Grande-Bretagne sont menacées de disparition en raison du déclin de la population juive dans le pays, a mis en garde jeudi English Heritage, un organisme gouvernemental consacré au patrimoine.
Certaines synagogues risquent d'être laissées à l'abandon et de péricliter, selon l'organisme qui a publié un guide sur l'héritage architectural et culturel juif en Grande-Bretagne.
"Une fois que cet héritage est perdu, il est perdu pour toujours. Les organisations religieuses et du patrimoine doivent travailler ensemble et prendre des actions avant que le point de non-retour ne soit atteint", a déclaré le chef exécutif d'English Heritage, Simon Thurley.
Les synagogues anglaises sont "particulièrement précieuses car elles ont échappé aux ravages de la Seconde Guerre mondiale", a souligné le Dr Sharman Kadish, auteur du guide.
Parmi les édifices menacés figurent notamment la synagogue art déco Ryhope Road de Sunderland, dans le nord-est du pays, et celle de Higher Crumpsall à Manchester, dans le nord-ouest, qui nécessitent une réhabilitation urgente.
Il y a actuellement quelque 300.000 Juifs en Grande-Bretagne, contre 400.000 au début des années 70.
La majorité des juifs britanniques vivent en Angleterre - 56% à Londres -.
Le déclin de cette population est dû à la baisse du nombre d'enfants, ainsi que de celle de la pratique religieuse, selon David Graham, un responsable de la communauté juive en Grande-Bretagne.
La publication du guide sur l'héritage juif en Grande-Bretagne coïncide avec le 350e anniversaire de la réinstallation des Juifs en Angleterre sous le règne d'Oliver Cromwell, après leur expulsion par Edward I en 1290.
LE CONSEIL D'ETAT CONFIRME LA DISSOLUTION DE LA TRIBU KA
PARIS, 17 nov 2006 (AFP) - Conseil d'Etat rejette recours en annulation de la dissolution de Tribu Ka
Le Conseil d'Etat a rejeté vendredi le recours en annulation du décret de dissolution de la Tribu Ka, un groupuscule noir ultra-radical et antisémite, présenté début août par son leader Kemi Seba, a-t-on appris auprès de la plus haute juridiction de l'ordre administratif.
Cette dissolution a été décidée le 26 juillet en Conseil des ministres sur proposition du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, après les incidents à caractère antisémite du 28 mai à Paris, lorsque quelques membres de la Tribu Ka avaient manifesté rue des Rosiers, au coeur du quartier juif.
Le décret de dissolution du "groupement de fait dénommé +Tribu Ka+" en s'appuyant sur la loi du 10 janvier 1936 "relative aux groupes de combat et milices privées", était paru au Journal officiel du 29 juillet.
Dans son recours devant le Conseil d'Etat, Me Philippe Missamou, agissant au nom de Kemi Seba, dont le nom véritable est Stellio Gilles Robert Capochichi, avait mis en cause une "motivation insuffisante" du décret et contesté que la Tribu Ka soit "un groupement de fait".
Dans sa décision, le Conseil d'Etat relève que le décret de dissolution est "suffisamment motivé" et que la Tribu Ka constitue bien un "groupement de fait" au sens des dispositions de la loi du 10 janvier 1936.
Le Conseil d'Etat a rejeté vendredi le recours en annulation du décret de dissolution de la Tribu Ka, un groupuscule noir ultra-radical et antisémite, présenté début août par son leader Kemi Seba, a-t-on appris auprès de la plus haute juridiction de l'ordre administratif.
Cette dissolution a été décidée le 26 juillet en Conseil des ministres sur proposition du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, après les incidents à caractère antisémite du 28 mai à Paris, lorsque quelques membres de la Tribu Ka avaient manifesté rue des Rosiers, au coeur du quartier juif.
Le décret de dissolution du "groupement de fait dénommé +Tribu Ka+" en s'appuyant sur la loi du 10 janvier 1936 "relative aux groupes de combat et milices privées", était paru au Journal officiel du 29 juillet.
Dans son recours devant le Conseil d'Etat, Me Philippe Missamou, agissant au nom de Kemi Seba, dont le nom véritable est Stellio Gilles Robert Capochichi, avait mis en cause une "motivation insuffisante" du décret et contesté que la Tribu Ka soit "un groupement de fait".
Dans sa décision, le Conseil d'Etat relève que le décret de dissolution est "suffisamment motivé" et que la Tribu Ka constitue bien un "groupement de fait" au sens des dispositions de la loi du 10 janvier 1936.
LA FRANCE A L'ONU CONTRE ISRAEL... UNE EXTENSION ARABE
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Diplomatic Troubles
Israel’s Ambassador to UN Danny Gillerman Photo: Reuters
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Weekly Israel news summary
Israel, France in crisis
France fumes at US veto on proposal to condemn Israel for Beit Hanoun incident at Security Council, turns to General Assembly. Israel not satisfied; diplomatic source says ‘It is truly an Arab extension’
Yitzhak Benhorin
Published:
11.19.06, 10:33
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WASHINGTON – A crisis broke out between Israel and France following a United Nations General Assembly decision Saturday night to establish a ‘fact finding mission’ to look into the incident of the killing of Palestinian citizens in Beit Hanoun.
France played the deciding role in the agreement reached between member countries of the European Union. France was prepared to back the original Palestinian draft, while other EU countries intended on refraining from the vote. Following France’s persuasive efforts, the EU countries agreed to a compromise on the proposal.
Israel Advised
Israeli ambassador: Olmert advised to ignore UN / Yitzhak Benhorin
UN decides on ‘fact finding mission’ to look into Beit Hanoun incident, Gillerman advises Olmert to ignore committee
Full Story
The French were furious with the United States' veto on the Qatari proposal to condemn Israel for the Beit Hanoun incident at the UN Security Council last Saturday.
In his speech at the council about one and a half weeks ago, France’s Ambassador to the UN Jean-Marc de la Sablière promised to bring the Palestinian population’s security issue up with the Quartet.
The fact that the US also has veto power in the Quartet pushed France to reach a decision at the UN Security Council, where there is an automatic majority of Muslim and third world countries.
European countries such as Germany, Holland, Denmark, and Britain intended on refraining from the vote at the general assembly, which would have lead to many other eastern European and South American countries refraining as well.
French diplomats, working closely with the Palestinians, Lebanon, and Qatar, pressured those countries and advised them to soften the proposal in order to bridge the gap with the EU.
Israel and France worked productively in the UN until recently. France had an important role in the Security Council’s resolution 1559 to remove foreign forces from Lebanon and to disassemble militia’s, as well as resolution 1701 to end the second Lebanon war and establish a UN force which it heads. France also plays an important and positive role in the UN on the Iranian nuclear issue.
It was for this reason the Israeli diplomats were especially disappointed, particularly Israel’s Ambassador to the UN Dan Gillerman. He asked in his speech at the UN General Assembly if France would send flowers to terrorists that launched rockets towards its citizens.
‘France: An Arab extension’ Following his speech, Gillerman walked past the French Ambassador without greeting him. The disregard was apparent even at lower echelons. Israeli diplomats have recently begun regarding France as a hostile force in the Security Council as well as the EU.
“It is truly and Arab extension,” one Israeli diplomatic source said.
While French diplomats negotiated with representatives of Arab countries and exchanged drafts of the proposal, they did not speak with any Israeli representative in order to present a softer version, or even bother to make a phone call for the sake of “balance”.
As far as is known, the French were prepared to vote in favor of the original Arab draft, which included condemnation of Israel, the establishment of an investigation committee, the establishment of a security system for the protection of the Palestinian population, and an internalization of the Israeli-Palestinian conflict.
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Diplomatic Troubles
Israel’s Ambassador to UN Danny Gillerman Photo: Reuters
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Weekly Israel news summary
Israel, France in crisis
France fumes at US veto on proposal to condemn Israel for Beit Hanoun incident at Security Council, turns to General Assembly. Israel not satisfied; diplomatic source says ‘It is truly an Arab extension’
Yitzhak Benhorin
Published:
11.19.06, 10:33
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WASHINGTON – A crisis broke out between Israel and France following a United Nations General Assembly decision Saturday night to establish a ‘fact finding mission’ to look into the incident of the killing of Palestinian citizens in Beit Hanoun.
France played the deciding role in the agreement reached between member countries of the European Union. France was prepared to back the original Palestinian draft, while other EU countries intended on refraining from the vote. Following France’s persuasive efforts, the EU countries agreed to a compromise on the proposal.
Israel Advised
Israeli ambassador: Olmert advised to ignore UN / Yitzhak Benhorin
UN decides on ‘fact finding mission’ to look into Beit Hanoun incident, Gillerman advises Olmert to ignore committee
Full Story
The French were furious with the United States' veto on the Qatari proposal to condemn Israel for the Beit Hanoun incident at the UN Security Council last Saturday.
In his speech at the council about one and a half weeks ago, France’s Ambassador to the UN Jean-Marc de la Sablière promised to bring the Palestinian population’s security issue up with the Quartet.
The fact that the US also has veto power in the Quartet pushed France to reach a decision at the UN Security Council, where there is an automatic majority of Muslim and third world countries.
European countries such as Germany, Holland, Denmark, and Britain intended on refraining from the vote at the general assembly, which would have lead to many other eastern European and South American countries refraining as well.
French diplomats, working closely with the Palestinians, Lebanon, and Qatar, pressured those countries and advised them to soften the proposal in order to bridge the gap with the EU.
Israel and France worked productively in the UN until recently. France had an important role in the Security Council’s resolution 1559 to remove foreign forces from Lebanon and to disassemble militia’s, as well as resolution 1701 to end the second Lebanon war and establish a UN force which it heads. France also plays an important and positive role in the UN on the Iranian nuclear issue.
It was for this reason the Israeli diplomats were especially disappointed, particularly Israel’s Ambassador to the UN Dan Gillerman. He asked in his speech at the UN General Assembly if France would send flowers to terrorists that launched rockets towards its citizens.
‘France: An Arab extension’ Following his speech, Gillerman walked past the French Ambassador without greeting him. The disregard was apparent even at lower echelons. Israeli diplomats have recently begun regarding France as a hostile force in the Security Council as well as the EU.
“It is truly and Arab extension,” one Israeli diplomatic source said.
While French diplomats negotiated with representatives of Arab countries and exchanged drafts of the proposal, they did not speak with any Israeli representative in order to present a softer version, or even bother to make a phone call for the sake of “balance”.
As far as is known, the French were prepared to vote in favor of the original Arab draft, which included condemnation of Israel, the establishment of an investigation committee, the establishment of a security system for the protection of the Palestinian population, and an internalization of the Israeli-Palestinian conflict.
Monday, November 13, 2006
LES PROPOS DE l'UMP ACCOYER SUR LE PEN
L'absence de Jean-Marie Le Pen au premier tour de la présidentielle de 2007 «poserait un vrai problème pour la démocratie», a estimé hier Bernard Accoyer. Invité de l'émission Question d'info, le patron du groupe UMP à l'Assemblée a déclaré : «Même si je combats ses idées, Jean-Marie Le Pen réunit désormais derrière lui une partie significative des Français
PARIS (AP) - "Je n'ai jamais envisagé qu'un élu UMP puisse apporter son parrainage à une candidature de Jean-Marie Le Pen", a assuré vendredi dans un communiqué le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
"Pour la santé de la démocratie", il vaut mieux que le président du FN "soit présent au premier tour", avait-il déclaré jeudi. "Je considère que les élus sont non seulement des adultes, mais ils sont hyper-responsables, donc je me garderai bien de (leur) donner une consigne", avait-il ajouté, en soulignant que "donner sa signature de parrainage pour que tel ou tel candidat puisse être présent au premier tour, ça n'est en aucune façon soutenir les idées de tel ou tel candidat".
Ses propos ayant suscité une polémique, M. Accoyer s'est fendu vendredi d'une mise au point: "les élus UMP ont, évidemment, vocation à apporter leur parrainage au candidat ou à la candidate soutenu par l'UMP". Par ailleurs, s'est-il défendu, "à titre personnel, tout mon engagement politique est fondé sur des valeurs républicaines, démocratiques et une certaine idée de l'homme et de la France, sans aucune connivence avec les extrêmes". AP
Accoyer laisse les maires UMP libres de parrainer Le Pen [09/11/2006 - 20:36]
PARIS (Reuters) - Le président du groupe UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a dit jeudi ne pas être opposé à ce que des maires UMP ou divers droite parrainent la candidature de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle.
"L'impact de l'extrême droite en France est désormais important", a-t-il déclaré dans le cadre de l'émission Questions d'Info sur la chaîne parlementaire LCP et France-Info.
"Je pense que dans une démocratie il faut que les Français puissent s'exprimer lorsqu'ils vont voter et force est de reconnaître, même si je combats ses idées, que M. Le Pen réunit derrière lui une partie désormais significative, importante des Français", a-t-il dit.
"Il est utile, sain pour la démocratie qu'ils puissent s'exprimer en votant pour celui qu'ils veulent. Je pense que pour la démocratie, pour la santé de la démocratie il vaut mieux qu'il (NDLR Le Pen) soit présent au premier tour", a poursuivi Bernard Accoyer.
Interrogé pour savoir si les maires UMP ou divers droite devaient accepter de parrainer la candidature du président du Front national, le président du groupe UMP de l'Assemblée a répondu : "Pour ce qui me concerne, je considère que les élus sont non seulement des adultes mais qu'ils sont hyper responsables et donc je me garderais bien de donner de donner une consigne à des élus".
"Donner sa signature de parrainage pour que tel ou tel candidat puisse être présent au premier tour ce n'est en aucune façon soutenir les idées de tel ou tel candidat", a-t-il souligné. "C'est le fonctionnement de la démocratie".
Pour Bernard Accoyer, "l'absence de certains candidats à ce premier tour, surtout s'ils représentent beaucoup de monde, ça poserait un vrai problème".
Lors de l'élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen avait dit avoir éprouvé les pires difficultés pour réunir les 500 signatures de parrainage nécessaires au dépôt de sa candidature
PARIS (AP) - "Je n'ai jamais envisagé qu'un élu UMP puisse apporter son parrainage à une candidature de Jean-Marie Le Pen", a assuré vendredi dans un communiqué le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer.
"Pour la santé de la démocratie", il vaut mieux que le président du FN "soit présent au premier tour", avait-il déclaré jeudi. "Je considère que les élus sont non seulement des adultes, mais ils sont hyper-responsables, donc je me garderai bien de (leur) donner une consigne", avait-il ajouté, en soulignant que "donner sa signature de parrainage pour que tel ou tel candidat puisse être présent au premier tour, ça n'est en aucune façon soutenir les idées de tel ou tel candidat".
Ses propos ayant suscité une polémique, M. Accoyer s'est fendu vendredi d'une mise au point: "les élus UMP ont, évidemment, vocation à apporter leur parrainage au candidat ou à la candidate soutenu par l'UMP". Par ailleurs, s'est-il défendu, "à titre personnel, tout mon engagement politique est fondé sur des valeurs républicaines, démocratiques et une certaine idée de l'homme et de la France, sans aucune connivence avec les extrêmes". AP
Accoyer laisse les maires UMP libres de parrainer Le Pen [09/11/2006 - 20:36]
PARIS (Reuters) - Le président du groupe UMP de l'Assemblée, Bernard Accoyer, a dit jeudi ne pas être opposé à ce que des maires UMP ou divers droite parrainent la candidature de Jean-Marie Le Pen à l'élection présidentielle.
"L'impact de l'extrême droite en France est désormais important", a-t-il déclaré dans le cadre de l'émission Questions d'Info sur la chaîne parlementaire LCP et France-Info.
"Je pense que dans une démocratie il faut que les Français puissent s'exprimer lorsqu'ils vont voter et force est de reconnaître, même si je combats ses idées, que M. Le Pen réunit derrière lui une partie désormais significative, importante des Français", a-t-il dit.
"Il est utile, sain pour la démocratie qu'ils puissent s'exprimer en votant pour celui qu'ils veulent. Je pense que pour la démocratie, pour la santé de la démocratie il vaut mieux qu'il (NDLR Le Pen) soit présent au premier tour", a poursuivi Bernard Accoyer.
Interrogé pour savoir si les maires UMP ou divers droite devaient accepter de parrainer la candidature du président du Front national, le président du groupe UMP de l'Assemblée a répondu : "Pour ce qui me concerne, je considère que les élus sont non seulement des adultes mais qu'ils sont hyper responsables et donc je me garderais bien de donner de donner une consigne à des élus".
"Donner sa signature de parrainage pour que tel ou tel candidat puisse être présent au premier tour ce n'est en aucune façon soutenir les idées de tel ou tel candidat", a-t-il souligné. "C'est le fonctionnement de la démocratie".
Pour Bernard Accoyer, "l'absence de certains candidats à ce premier tour, surtout s'ils représentent beaucoup de monde, ça poserait un vrai problème".
Lors de l'élection présidentielle de 2002, Jean-Marie Le Pen avait dit avoir éprouvé les pires difficultés pour réunir les 500 signatures de parrainage nécessaires au dépôt de sa candidature
DIEUDONNE REPART DE LA FETE FN SOUS ESCORTE
Politiques
Invité de la fête du FN, Dieudonné repart sous escorte
Le Pen a souhaité la bienvenue à ce «Français comme les autres».
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : lundi 13 novembre 2006
18 réactions
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La preuve par Dieudonné. Poignées de main directes, sourires engageants, la présence de l'humoriste, samedi, à la fête du FN, aux côtés de l'ancien conseiller régional d'Ile-de-France frontiste, Farid Smahi, ne déconcerte absolument pas Jean-Marie Le Pen. Cette visite surprise avait été préparée de longue date par quelques responsables frontistes. «Je suis venu pour voir. Je suis partisan de tout ce qui peut apaiser les communautarismes en France», lâche le comique controversé, affublé d'un pin's «Le Pen Président», qu'il retire prestement. Dieudonné, toujours accompagné de Farid Smahi et de l'écrivain Alain Soral, se rend ensuite sur le stand de l'association SOS Enfants d'Irak, présidée par Jany Le Pen. C'est l'animation de cette deuxième journée de la convention présidentielle Le Pen 2007.
«Se faire de la pub». Dans le même temps, le président de la Ligue de défense juive (LDJ), Anthony Attal, arpentait, lui aussi, les stands. Autre signe, sans doute, de «l'ouverture» du FN... «S'il me manquait une voix pour être élu à la présidentielle, et bien je serais bien content que ce soit celle de Dieudonné. C'est un Français comme les autres. Il est le bienvenu à la fête de l'union patriotique», se réjouit Jean-Marie Le Pen. «C'est très bien. Le fait qu'il soit venu nous dédiabolise», se réjouit un conseiller régional rhônalpin. Mais la présence de Dieudonné ne fait pas que des heureux parmi les militants frontistes. «Enculé !», s'époumonent quelques-uns. «Il est venu là pour se faire de la pub. Il a craché sur nous. C'est de la provocation», s'irrite une militante, qui n'a pas oublié la campagne de Dieudonné contre Marie-France Stirbois, aux régionales de 1998 en Eure-et-Loir. «Franchement, on n'a pas besoin de ce nègre», se lâche un autre frontiste. L'attroupement autour de Dieudonné tourne au vinaigre et l'humoriste est raccompagné jusqu'à la sortie par les gros bras du Département protection sécurité (DPS). «Le résultat de tout cela, c'est que demain, on dira qu'il est venu ici parce qu'il pense que nous avons les mêmes positions que lui sur l'Etat d'Israël. On va faire l'amalgame avec ses déclarations antisémites», s'emporte une élue régionale frontiste, peu satisfaite de cette visite. «Il faut bien dire tout de même qu'Israël est le dernier état colonial au monde», juge de son côté Farid Smahi.
Le vieux leader a beau prendre soin de lisser son discours pour se poser en rassembleur de tous les patriotes, les militants, eux, restent fidèles au fond de commerce de l'extrême droite. «C'est bien celui-là, le bus des racistes», blague un vieux militant, bacchantes à la gauloise, en grimpant dans la navette qui assure la liaison entre la gare RER du Bourget et le parc des Expositions. «C'est fou ce qu'il y a comme Noirs et Arabes dans le RER», constate un autre. Tandis qu'un jeune militant, cheveux longs et treillis, ne cesse de dauber sur le «Sarkojuif». Le Pen, lui, dénonce «le mépris de la France, de la responsabilité et du travail, que nos pseudos élites qualifient avec dégoût de populiste».
«Caniche». Après s'être reposé deux heures dans un camping car, le leader du FN monte à la tribune devant plus de 4 000 militants pour dénoncer ceux qui «depuis trente ans, ont cassé la cohésion nationale et sociale, par une immigration massive, sans garantie et sans moyens d'assimilation. Ils ont cassé l'égalité républicaine par l'abandon de la laïcité, ils ont cassé la sécurité sociale, notre agriculture, la liberté d'entreprendre». En tête de ces casseurs qui «admettent enfin, du bout des lèvres, ce qu'ils ne peuvent plus cacher, ni à Marseille ni ailleurs», Nicolas Sarkozy, «caniche à Washington, puis coq gaulois à Périgueux, soudain touché par la grâce et converti par mon discours de Valmy». Puis Ségolène Royal qui, «profitant d'un physique avantageux, exhibe ses toilettes et sourit aux Français. C'est Lady Nunuche ou la fée Gribouille». Le Pen se présente, lui, comme l' «homme du changement et non de la rupture bidon». Et de détailler les grandes lignes de son projet présidentiel : référendum pour toute modification des traités européens, rétablissement de la proportionnelle intégrale, réduction des tranches de l'impôt mais aussi, bien sûr, l'instauration de la préférence nationale pour les emplois, les logements et les prestations sociales.
Invité de la fête du FN, Dieudonné repart sous escorte
Le Pen a souhaité la bienvenue à ce «Français comme les autres».
Par Christophe FORCARI
QUOTIDIEN : lundi 13 novembre 2006
18 réactions
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La preuve par Dieudonné. Poignées de main directes, sourires engageants, la présence de l'humoriste, samedi, à la fête du FN, aux côtés de l'ancien conseiller régional d'Ile-de-France frontiste, Farid Smahi, ne déconcerte absolument pas Jean-Marie Le Pen. Cette visite surprise avait été préparée de longue date par quelques responsables frontistes. «Je suis venu pour voir. Je suis partisan de tout ce qui peut apaiser les communautarismes en France», lâche le comique controversé, affublé d'un pin's «Le Pen Président», qu'il retire prestement. Dieudonné, toujours accompagné de Farid Smahi et de l'écrivain Alain Soral, se rend ensuite sur le stand de l'association SOS Enfants d'Irak, présidée par Jany Le Pen. C'est l'animation de cette deuxième journée de la convention présidentielle Le Pen 2007.
«Se faire de la pub». Dans le même temps, le président de la Ligue de défense juive (LDJ), Anthony Attal, arpentait, lui aussi, les stands. Autre signe, sans doute, de «l'ouverture» du FN... «S'il me manquait une voix pour être élu à la présidentielle, et bien je serais bien content que ce soit celle de Dieudonné. C'est un Français comme les autres. Il est le bienvenu à la fête de l'union patriotique», se réjouit Jean-Marie Le Pen. «C'est très bien. Le fait qu'il soit venu nous dédiabolise», se réjouit un conseiller régional rhônalpin. Mais la présence de Dieudonné ne fait pas que des heureux parmi les militants frontistes. «Enculé !», s'époumonent quelques-uns. «Il est venu là pour se faire de la pub. Il a craché sur nous. C'est de la provocation», s'irrite une militante, qui n'a pas oublié la campagne de Dieudonné contre Marie-France Stirbois, aux régionales de 1998 en Eure-et-Loir. «Franchement, on n'a pas besoin de ce nègre», se lâche un autre frontiste. L'attroupement autour de Dieudonné tourne au vinaigre et l'humoriste est raccompagné jusqu'à la sortie par les gros bras du Département protection sécurité (DPS). «Le résultat de tout cela, c'est que demain, on dira qu'il est venu ici parce qu'il pense que nous avons les mêmes positions que lui sur l'Etat d'Israël. On va faire l'amalgame avec ses déclarations antisémites», s'emporte une élue régionale frontiste, peu satisfaite de cette visite. «Il faut bien dire tout de même qu'Israël est le dernier état colonial au monde», juge de son côté Farid Smahi.
Le vieux leader a beau prendre soin de lisser son discours pour se poser en rassembleur de tous les patriotes, les militants, eux, restent fidèles au fond de commerce de l'extrême droite. «C'est bien celui-là, le bus des racistes», blague un vieux militant, bacchantes à la gauloise, en grimpant dans la navette qui assure la liaison entre la gare RER du Bourget et le parc des Expositions. «C'est fou ce qu'il y a comme Noirs et Arabes dans le RER», constate un autre. Tandis qu'un jeune militant, cheveux longs et treillis, ne cesse de dauber sur le «Sarkojuif». Le Pen, lui, dénonce «le mépris de la France, de la responsabilité et du travail, que nos pseudos élites qualifient avec dégoût de populiste».
«Caniche». Après s'être reposé deux heures dans un camping car, le leader du FN monte à la tribune devant plus de 4 000 militants pour dénoncer ceux qui «depuis trente ans, ont cassé la cohésion nationale et sociale, par une immigration massive, sans garantie et sans moyens d'assimilation. Ils ont cassé l'égalité républicaine par l'abandon de la laïcité, ils ont cassé la sécurité sociale, notre agriculture, la liberté d'entreprendre». En tête de ces casseurs qui «admettent enfin, du bout des lèvres, ce qu'ils ne peuvent plus cacher, ni à Marseille ni ailleurs», Nicolas Sarkozy, «caniche à Washington, puis coq gaulois à Périgueux, soudain touché par la grâce et converti par mon discours de Valmy». Puis Ségolène Royal qui, «profitant d'un physique avantageux, exhibe ses toilettes et sourit aux Français. C'est Lady Nunuche ou la fée Gribouille». Le Pen se présente, lui, comme l' «homme du changement et non de la rupture bidon». Et de détailler les grandes lignes de son projet présidentiel : référendum pour toute modification des traités européens, rétablissement de la proportionnelle intégrale, réduction des tranches de l'impôt mais aussi, bien sûr, l'instauration de la préférence nationale pour les emplois, les logements et les prestations sociales.
POUR BARNIER TOUT EST DE LA FAUTE D'ISRAEL
Actualité Opinions
Un État palestinien, maintenant !
Par Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères, président de
La victoire des démocrates aux élections de mi-mandat sont non seulement l'occasion, mais font aussi obligation à George Bush, de redéfinir la politique américaine au Proche et au Moyen-Orient, particulièrement en Irak et en Israël- Palestine. Cette redéfinition nous concerne également au plus haut point, car il s'agit rien moins que de la paix du monde.
De retour de Beyrouth, où je me rends régulièrement, je suis alarmé, comme je ne l'ai encore jamais été, par la situation qui règne dans la région. Une situation qui, si l'on n'y porte remède de toute urgence, réunit tous les ingrédients d'une conflagration générale. Au Liban, mes amis redoutent une guerre civile qu'ils n'ont hélas que trop connue.
C'est le triste résultat de l'action inconsidérée d'Israël au pays du Cèdre qui, loin d'avoir « éradiqué » cet été le Hezbollah comme il s'en était fixé le but, a renforcé ses positions et l'ont rendu encore plus vindicatif que par le passé. Le « parti de Dieu » et ses alliés exigent en effet un changement de gouvernement et une minorité de blocage qui leur permettraient de dicter leur politique au reste du pays. Faute de quoi Hassan Nasrallah, le leader chiite adulé aujourd'hui dans toutes les capitales arabes et en Iran, prévient que ses militants descendront dans la rue. On sait ce que cela peut représenter comme risque de chaos.
Parallèlement, l'État hébreu, déstabilisé par ce qu'il faut bien appeler son échec au Liban, s'enfonce dans une répression de plus en plus violente à l'encontre des Palestiniens. Le temps semble loin du désengagement de Gaza voulu par Ariel Sharon et les perspectives de paix, si ténues qu'elles aient été, s'éloignent sans cesse. L'horrible raid sur Beit Hanoun, comme tous ceux qui l'ont précédé, a produit de nouvelles haines, et donné l'occasion au Hamas de radicaliser encore ses positions. Il menace de recourir à nouveau aux attentats suicides. La confrontation sanglante va donc continuer, en ôtant aux modérés tout argument pour trouver les voies d'une négociation. Je pense en particulier au président palestinien, Mahmoud Abbas, et à de nombreuses forces politiques en Israël même.
En Irak, l'enlisement américain et les dissensions au sein même du pouvoir irakien aujourd'hui en place - les sunnites menacent de se retirer du gouvernement - aboutissent à un bain de sang quotidien, sans qu'aucune perspective de sortie de crise ne se dessine. La condamnation à mort de Saddam Hussein a encore creusé le fossé entre les sunnites et les autres communautés. Les assassinats sur des bases confessionnelles sont quotidiens. Le pays n'est plus « au bord » de la guerre civile, il faut avoir l'honnêteté de dire qu'il la vit quotidiennement.
En Iran, les négociations autour du nucléaire sont au point mort, malgré les efforts des Européens, et de Javier Solana en particulier. Téhéran pense être à l'abri de tout risque de représailles s'il persiste dans sa volonté de défier la communauté internationale. Son assurance a été encore renforcée par la « victoire » sur Tsahal de son allié au Liban. Et il ne se passe pas de semaine sans que son président réclame la destruction d'Israël.
L'Afghanistan, lui-même, enfin menace de s'embraser à nouveau. Désormais, comme on pouvait s'y attendre, tous les voyants sont au rouge au Proche et au Moyen-Orient. La situation ne peut qu'empirer, les heurts se multiplier, les morts s'accumuler. L'heure n'est plus aux atermoiements. Une initiative nouvelle et forte est nécessaire pour éviter le pire. L'Union européenne ne peut pas demeurer les bras croisés. Elle doit proposer et exiger maintenant la création de l'État palestinien.
Un État aux frontières protégées par une force d'interposition semblable à la Finul II, qui aura également la charge de garantir la sécurité d'Israël. L'Union doit par ailleurs confirmer qu'elle est prête à participer massivement au financement de la construction de cet État qui ne dispose plus des infrastructures nécessaires à son existence. Des plans existent pour parvenir à la cohabitation de ces deux États d'Israël et de Palestine. On connaît aussi depuis Oslo ce que doivent être les paramètres et les frontières d'un nouvel État palestinien viable.
Après la victoire des démocrates, l'occasion est venue pour les Américains de changer de politique. Les États-Unis doivent être, avec l'Europe, les artisans de ce nouvel engagement. Maintenant. Je suis sûr que la Russie et les pays arabes accompagneront cette démarche. C'est pour les États-Unis le moment ou jamais de faire pression sur Israël pour qu'il accepte la création de cet État palestinien. Il y va simplement de la sécurité durable d'Israël, avec laquelle nous ne transigerons pas. La situation explosive de la région l'exige, tout comme l'impasse dans laquelle s'est mis Tel-Aviv. Les États-Unis retrouveront ainsi le pouvoir de médiation qu'ils ont perdu et dont tout le monde a besoin. Ils feront « bouger les lignes », et retrouveront un espace de crédibilité. C'est à ce prix seulement qu'ils pourront envisager de réussir leur sortie d'Irak, souci numéro un de l'opinion américaine, mais aussi du reste du monde. C'est donc à une réévaluation de la politique américaine en Israël et en Palestine que j'en appelle, en même temps qu'à une intervention vigoureuse de l'Europe. Il faut, en effet, créer un nouveau climat propice à la paix entre Israéliens et Palestiniens. C'est la condition de base d'une paix générale dans la région. Et au-delà.
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Un État palestinien, maintenant !
Par Michel Barnier, ancien ministre des Affaires étrangères, président de
La victoire des démocrates aux élections de mi-mandat sont non seulement l'occasion, mais font aussi obligation à George Bush, de redéfinir la politique américaine au Proche et au Moyen-Orient, particulièrement en Irak et en Israël- Palestine. Cette redéfinition nous concerne également au plus haut point, car il s'agit rien moins que de la paix du monde.
De retour de Beyrouth, où je me rends régulièrement, je suis alarmé, comme je ne l'ai encore jamais été, par la situation qui règne dans la région. Une situation qui, si l'on n'y porte remède de toute urgence, réunit tous les ingrédients d'une conflagration générale. Au Liban, mes amis redoutent une guerre civile qu'ils n'ont hélas que trop connue.
C'est le triste résultat de l'action inconsidérée d'Israël au pays du Cèdre qui, loin d'avoir « éradiqué » cet été le Hezbollah comme il s'en était fixé le but, a renforcé ses positions et l'ont rendu encore plus vindicatif que par le passé. Le « parti de Dieu » et ses alliés exigent en effet un changement de gouvernement et une minorité de blocage qui leur permettraient de dicter leur politique au reste du pays. Faute de quoi Hassan Nasrallah, le leader chiite adulé aujourd'hui dans toutes les capitales arabes et en Iran, prévient que ses militants descendront dans la rue. On sait ce que cela peut représenter comme risque de chaos.
Parallèlement, l'État hébreu, déstabilisé par ce qu'il faut bien appeler son échec au Liban, s'enfonce dans une répression de plus en plus violente à l'encontre des Palestiniens. Le temps semble loin du désengagement de Gaza voulu par Ariel Sharon et les perspectives de paix, si ténues qu'elles aient été, s'éloignent sans cesse. L'horrible raid sur Beit Hanoun, comme tous ceux qui l'ont précédé, a produit de nouvelles haines, et donné l'occasion au Hamas de radicaliser encore ses positions. Il menace de recourir à nouveau aux attentats suicides. La confrontation sanglante va donc continuer, en ôtant aux modérés tout argument pour trouver les voies d'une négociation. Je pense en particulier au président palestinien, Mahmoud Abbas, et à de nombreuses forces politiques en Israël même.
En Irak, l'enlisement américain et les dissensions au sein même du pouvoir irakien aujourd'hui en place - les sunnites menacent de se retirer du gouvernement - aboutissent à un bain de sang quotidien, sans qu'aucune perspective de sortie de crise ne se dessine. La condamnation à mort de Saddam Hussein a encore creusé le fossé entre les sunnites et les autres communautés. Les assassinats sur des bases confessionnelles sont quotidiens. Le pays n'est plus « au bord » de la guerre civile, il faut avoir l'honnêteté de dire qu'il la vit quotidiennement.
En Iran, les négociations autour du nucléaire sont au point mort, malgré les efforts des Européens, et de Javier Solana en particulier. Téhéran pense être à l'abri de tout risque de représailles s'il persiste dans sa volonté de défier la communauté internationale. Son assurance a été encore renforcée par la « victoire » sur Tsahal de son allié au Liban. Et il ne se passe pas de semaine sans que son président réclame la destruction d'Israël.
L'Afghanistan, lui-même, enfin menace de s'embraser à nouveau. Désormais, comme on pouvait s'y attendre, tous les voyants sont au rouge au Proche et au Moyen-Orient. La situation ne peut qu'empirer, les heurts se multiplier, les morts s'accumuler. L'heure n'est plus aux atermoiements. Une initiative nouvelle et forte est nécessaire pour éviter le pire. L'Union européenne ne peut pas demeurer les bras croisés. Elle doit proposer et exiger maintenant la création de l'État palestinien.
Un État aux frontières protégées par une force d'interposition semblable à la Finul II, qui aura également la charge de garantir la sécurité d'Israël. L'Union doit par ailleurs confirmer qu'elle est prête à participer massivement au financement de la construction de cet État qui ne dispose plus des infrastructures nécessaires à son existence. Des plans existent pour parvenir à la cohabitation de ces deux États d'Israël et de Palestine. On connaît aussi depuis Oslo ce que doivent être les paramètres et les frontières d'un nouvel État palestinien viable.
Après la victoire des démocrates, l'occasion est venue pour les Américains de changer de politique. Les États-Unis doivent être, avec l'Europe, les artisans de ce nouvel engagement. Maintenant. Je suis sûr que la Russie et les pays arabes accompagneront cette démarche. C'est pour les États-Unis le moment ou jamais de faire pression sur Israël pour qu'il accepte la création de cet État palestinien. Il y va simplement de la sécurité durable d'Israël, avec laquelle nous ne transigerons pas. La situation explosive de la région l'exige, tout comme l'impasse dans laquelle s'est mis Tel-Aviv. Les États-Unis retrouveront ainsi le pouvoir de médiation qu'ils ont perdu et dont tout le monde a besoin. Ils feront « bouger les lignes », et retrouveront un espace de crédibilité. C'est à ce prix seulement qu'ils pourront envisager de réussir leur sortie d'Irak, souci numéro un de l'opinion américaine, mais aussi du reste du monde. C'est donc à une réévaluation de la politique américaine en Israël et en Palestine que j'en appelle, en même temps qu'à une intervention vigoureuse de l'Europe. Il faut, en effet, créer un nouveau climat propice à la paix entre Israéliens et Palestiniens. C'est la condition de base d'une paix générale dans la région. Et au-delà.
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POUR LE FIGARO : L'AMERIQUE AU SECOURS D'ISRAEL
L'Amérique au secours d'Israël à l'ONU
De notre correspondant à New York JEAN-LOUIS TURLIN.
LE BOUCLIER diplomatique américain n'a pas montré la moindre faille au moment où Ehoud Olmert était attendu à Washington. Samedi à New York, les États-Unis ont voté contre un projet de résolution condamnant les opérations militaires qui ont causé la mort de 19 civils le 8 novembre à Beit Hanoun, et demandant le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
Leur veto, le quatrième en trois ans sur un texte mettant en cause l'État hébreu, a sonné le glas d'une tentative de compromis qui avait recueilli dix voix sur quinze au Conseil de sécurité (une de plus que les neuf nécessaires... sans veto d'un des cinq membres permanents).
« Très satisfaisant », s'est satisfait l'Israélien Avi Pazner, estimant que le texte aurait dû stipuler que les incidents de Beit Hanoun étaient une « tragique erreur » pour laquelle Israël s'est d'ailleurs excusé. Avant de recevoir, avec le président Bush, le premier ministre Olmert, le secrétaire d'État américain Condoleezza Rice a justifié le « non » de son pays, en expliquant que « la résolution aurait utilisé le tragique incident de Beit Hanoun pour promouvoir un ordre du jour politique à sens unique » et que le projet « n'était pas conçu pour contribuer à la cause de la paix ».
L'ambassadeur français aux Nations unies, Jean-Marc de La Sablière, espère au contraire que « le fait que le texte n'ait pas été adopté ne va pas renouveler les tensions sur le terrain ». Un texte dont son homologue britannique a estimé qu'il « n'était pas suffisamment équilibré et ne reflétait pas la complexité de la situation actuelle ». D'où l'abstention de la Grande-Bretagne, comme celles du Danemark, du Japon et de la Slovaquie. Les Européens n'ont donc pas montré un front uni, la France arguant pour sa part, dans la bouche de son représentant, que « le texte était équilibré ».
D'importants amendements
Ce texte présenté par le Qatar, au nom du groupe arabe dont il est le seul représentant au Conseil, avait pourtant subi des amendements importants. Sa dernière mouture condamnait les tirs de roquettes palestiniens sur Israël, alors que la première ne les mentionnait pas. Elle ne parlait plus d'actes israéliens d'une violence « aveugle » mais « disproportionnée », et substituait aux termes « agression » et « massacre » celui d'« opérations militaires ».
Le projet demandait à Israël de « replier ses troupes actuellement à Gaza sur leurs positions d'avant le 28 juin », date à laquelle un soldat israélien avait été enlevé par des militants palestiniens ; une mission d'enquête confiée au secrétaire général ; et la reprise des pourparlers au sein du Quartette (ONU, États-Unis, Union européenne et Russie). Mais il n'intégrait plus la conclusion immédiate d'un cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens ni l'envoi d'une force d'observation de l'ONU. À la place, la France avait proposé la création d'un « mécanisme international pour la protection des civils ».
« Une promesse qui était peu judicieuse, pas nécessaire et qui, de toute façon, aurait soulevé de faux espoirs », commenta, après le vote, l'ambassadeur John Bolton, incarnation de l'intransigeance dans laquelle George W. Bush voit la meilleure défense des intérêts américains - d'où le forcing du président pour faire avaliser la nomination de Bolton par le Sénat malgré l'opposition des démocrates. (Voir nos éditions de samedi.) Pour Michael O'Hanlon, un spécialiste du Moyen-Orient à la Brookings Institution, le fait même que le texte ait été mis au vote traduit « la frustration » de la communauté internationale devant le refus américain d'impliquer les autres membres du Quartette dans les récentes décisions sur Israël, décidément une chasse bien gardée.
De notre correspondant à New York JEAN-LOUIS TURLIN.
LE BOUCLIER diplomatique américain n'a pas montré la moindre faille au moment où Ehoud Olmert était attendu à Washington. Samedi à New York, les États-Unis ont voté contre un projet de résolution condamnant les opérations militaires qui ont causé la mort de 19 civils le 8 novembre à Beit Hanoun, et demandant le retrait des troupes israéliennes de la bande de Gaza.
Leur veto, le quatrième en trois ans sur un texte mettant en cause l'État hébreu, a sonné le glas d'une tentative de compromis qui avait recueilli dix voix sur quinze au Conseil de sécurité (une de plus que les neuf nécessaires... sans veto d'un des cinq membres permanents).
« Très satisfaisant », s'est satisfait l'Israélien Avi Pazner, estimant que le texte aurait dû stipuler que les incidents de Beit Hanoun étaient une « tragique erreur » pour laquelle Israël s'est d'ailleurs excusé. Avant de recevoir, avec le président Bush, le premier ministre Olmert, le secrétaire d'État américain Condoleezza Rice a justifié le « non » de son pays, en expliquant que « la résolution aurait utilisé le tragique incident de Beit Hanoun pour promouvoir un ordre du jour politique à sens unique » et que le projet « n'était pas conçu pour contribuer à la cause de la paix ».
L'ambassadeur français aux Nations unies, Jean-Marc de La Sablière, espère au contraire que « le fait que le texte n'ait pas été adopté ne va pas renouveler les tensions sur le terrain ». Un texte dont son homologue britannique a estimé qu'il « n'était pas suffisamment équilibré et ne reflétait pas la complexité de la situation actuelle ». D'où l'abstention de la Grande-Bretagne, comme celles du Danemark, du Japon et de la Slovaquie. Les Européens n'ont donc pas montré un front uni, la France arguant pour sa part, dans la bouche de son représentant, que « le texte était équilibré ».
D'importants amendements
Ce texte présenté par le Qatar, au nom du groupe arabe dont il est le seul représentant au Conseil, avait pourtant subi des amendements importants. Sa dernière mouture condamnait les tirs de roquettes palestiniens sur Israël, alors que la première ne les mentionnait pas. Elle ne parlait plus d'actes israéliens d'une violence « aveugle » mais « disproportionnée », et substituait aux termes « agression » et « massacre » celui d'« opérations militaires ».
Le projet demandait à Israël de « replier ses troupes actuellement à Gaza sur leurs positions d'avant le 28 juin », date à laquelle un soldat israélien avait été enlevé par des militants palestiniens ; une mission d'enquête confiée au secrétaire général ; et la reprise des pourparlers au sein du Quartette (ONU, États-Unis, Union européenne et Russie). Mais il n'intégrait plus la conclusion immédiate d'un cessez-le-feu entre Israéliens et Palestiniens ni l'envoi d'une force d'observation de l'ONU. À la place, la France avait proposé la création d'un « mécanisme international pour la protection des civils ».
« Une promesse qui était peu judicieuse, pas nécessaire et qui, de toute façon, aurait soulevé de faux espoirs », commenta, après le vote, l'ambassadeur John Bolton, incarnation de l'intransigeance dans laquelle George W. Bush voit la meilleure défense des intérêts américains - d'où le forcing du président pour faire avaliser la nomination de Bolton par le Sénat malgré l'opposition des démocrates. (Voir nos éditions de samedi.) Pour Michael O'Hanlon, un spécialiste du Moyen-Orient à la Brookings Institution, le fait même que le texte ait été mis au vote traduit « la frustration » de la communauté internationale devant le refus américain d'impliquer les autres membres du Quartette dans les récentes décisions sur Israël, décidément une chasse bien gardée.
SEGOLENE NE VIENT PAS DEJEUNER...
Devine qui ne vient pas déjeuner
10/11/06
Un des indiscrets de l’Express rapporte que depuis cinq mois, Ségolène Royal ne répond pas aux invitations lancées par le CRIF pour un petit-déjeuner. D’après l’Express, elle aurait « donné un accord de principe » mais attend avant de donner une réponse. Par ailleurs, « Marine Le Pen a écrit au président du CRIF pour lui proposer une rencontre – offre déclinée par Roger Cukierman ».
10/11/06
Un des indiscrets de l’Express rapporte que depuis cinq mois, Ségolène Royal ne répond pas aux invitations lancées par le CRIF pour un petit-déjeuner. D’après l’Express, elle aurait « donné un accord de principe » mais attend avant de donner une réponse. Par ailleurs, « Marine Le Pen a écrit au président du CRIF pour lui proposer une rencontre – offre déclinée par Roger Cukierman ».
Sunday, November 12, 2006
LA FRANCE VOTE POUR UNE RESOLUTION SCELERATE A L'ONU
La France vote à l’ONU pour une résolution scélérate condamnant encore Israël
L’affinité jamais démentie de Jacques Chirac pour le totalitarisme
Jean-Pierre Bensimon 12 novembre 2006
http://www.objectif-info.com/chroniques/resolution.htm
Samedi soir, les États-Unis ont mis leur veto à une nième résolution des Nations Unies condamnant Israël. La résolution présentée par le Qatar était d’initiative arabe. Elle portait sur la terrible erreur de tir de l’artillerie israélienne, du 8 novembre, qui a coûté la vie à 19 personnes à Beit Hanoun.
Vue sous plusieurs angles, cette résolution était scélérate :
1) Elle ne désignait pas les responsables de la violence sur la frontière sud d’Israël. Israël a totalement évacué Gaza il y a 14 mois. Et depuis, toutes les factions palestiniennes multiplient les actes de guerre, qu’il s’agisse du Fatah et de son faux nez les Brigades Al Aqsa, du Hamas, du Djihad islamique, ou des comités inter terroristes qui pullulent. Creusement de tunnels et enlèvement du soldat Guilad Shalit, création de zones souterraines fortifiées sur le modèle libanais, importations massives d’armes de plus en plus sophistiquées pour préparer un élargissement de la guerre, et last but not least, des tirs quotidiens de roquettes, nuit et jour, sur les villes frontalières israéliennes. Dans un tel contexte, où les agresseurs palestiniens ne peuvent faire valoir aucun motif recevable, Israël se trouve en situation de légitime défense, abondamment décrite par le droit international, qui l’habilite à entreprendre toutes les opérations militaires nécessaires pour mettre fin aux agissements et aux menaces sur sa sécurité. Cette équation de base, la résolution du Qatar la travestissait en un soi-disant renvoi dos à dos des fauteurs de violence.
2) Elle ne dénonçait pas les viols les plus inacceptables et les plus vils du droit de la guerre et du droit humanitaire par les milices terroristes palestiniennes à l’œuvre à Gaza. Citons l’utilisation des femmes comme boucliers humains (à l’appel de la radio du Hamas une centaine de femmes, vraisemblablement contraintes, s’étaient intercalées entre des hommes armés du Hamas réfugiés dans une mosquée et les soldats de Tsahal) ; l’utilisation des civils comme boucliers humains puisque les miliciens agissent au sein des zones civiles, tirent leur roquettes du toit des maisons et stockent les explosifs chez les particuliers ; l’utilisation des lieux de culte (en l’occurrence la mosquée de Beit Hanoun) comme caserne, refuge et entrepôt d’armes.
3) Elle évoquait la création d’un « mécanisme international de protection des populations civiles » Le représentant français, Jean-Marc de la Sablière, s’était signalé, lors des travaux préparatoires pour le soutien ardent à cette proposition. Bonne idée que celle qui consiste à protéger les populations civiles. Elles en ont bien, besoin, aussi bien en Israël qu’à Gaza. La première mesure, l’unique mesure en fait pour protéger les populations civiles israéliennes et palestiniennes confondues, c’est de mettre hors d’état de nuire les milices terroristes qui sévissent à Gaza. Ce sont elles qui prennent les Palestiniens en otage, ce sont elles qui bourrent Gaza d’armes, ce sont elles qui alimentent les attaques contre Israël, ce sont elles qui justifient des ripostes militaires, qui multiplient les risques de bavure, et pire encore font leur choux gras des morts palestiniens. A la place, le mécanisme international évoqué par la résolution consistait à importer une espèce de nouvelle FINUL à Gaza. On sait que la précédente Finul du Sud Liban a servi de couverture et de bouclier à la préparation de la guerre du Hezbollah. Il s’agissait ici encore de retenir le bras d’Israël sans toucher un cheveu des miliciens, en fait de couvrir la préparation de la guerre que le Hamas et ses pairs annoncent ouvertement.
4) Elle négligeait enfin de constater que si Israël multiplie les procédures pour frapper uniquement ses ennemis armés et épargner au maximum les civils, par contre, les militants islamistes palestiniens de tout acabit ciblent directement les civils israéliens. Ils suivent donc délibérément une stratégie de crimes de guerre. C’est le rôle de l’ONU de les désigner. La déplorable erreur de tir s’est produite quand sept roquettes ont frappé aveuglement Ashkelon, deux d’entre elles atterrissant tout près d’une école. Ce sont les tirs de riposte visant le point de départ de ces fusées, tirs de légitime défense, qui ont frappé des civils palestiniens du fait d’une erreur technique.
C’est cette résolution triplement scélérate que la France a votée hier soir, sur instruction de Jacques Chirac. Une résolution qui est le plus sur moyen d’alimenter la guerre, une résolution qui ignore totalement le statut d’otages des Palestiniens et les livre aux milices, une résolution qui vilipende Israël avec haine, l’accusant cinq ou six fois d’être un occupant alors qu’il a évacué Gaza jusqu’au dernier centimètre carré, il y plus d’un an.
Cette résolution n'a pas reçu l'approbation des grandes démocraties occidentales : les États-Unis, le Royaume Uni, l’Allemagne, auxquels il faut ajouter le Japon, le Danemark et la Slovaquie. Parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité, ceux qui ont le droit de veto, la résolution a été votée seulement par la Russie, par la Chine, … et par la France. Jacques Chirac, un président à tous égards finissant, a placé un fois de plus la France dans le panier des dictatures arabes et du totalitarisme contemporain, ou de ce qu’il en reste. Qu’il se sente de tout cœur avec le totalitarisme et les dictatures, qu’il adhère à leurs visions, que cela traduise sa culture personnelle et ses affinités, soit. Qu’il y implique la France, non, ce n’est plus possible. Nous avons l’avenir et la paix à construire.
L’affinité jamais démentie de Jacques Chirac pour le totalitarisme
Jean-Pierre Bensimon 12 novembre 2006
http://www.objectif-info.com/chroniques/resolution.htm
Samedi soir, les États-Unis ont mis leur veto à une nième résolution des Nations Unies condamnant Israël. La résolution présentée par le Qatar était d’initiative arabe. Elle portait sur la terrible erreur de tir de l’artillerie israélienne, du 8 novembre, qui a coûté la vie à 19 personnes à Beit Hanoun.
Vue sous plusieurs angles, cette résolution était scélérate :
1) Elle ne désignait pas les responsables de la violence sur la frontière sud d’Israël. Israël a totalement évacué Gaza il y a 14 mois. Et depuis, toutes les factions palestiniennes multiplient les actes de guerre, qu’il s’agisse du Fatah et de son faux nez les Brigades Al Aqsa, du Hamas, du Djihad islamique, ou des comités inter terroristes qui pullulent. Creusement de tunnels et enlèvement du soldat Guilad Shalit, création de zones souterraines fortifiées sur le modèle libanais, importations massives d’armes de plus en plus sophistiquées pour préparer un élargissement de la guerre, et last but not least, des tirs quotidiens de roquettes, nuit et jour, sur les villes frontalières israéliennes. Dans un tel contexte, où les agresseurs palestiniens ne peuvent faire valoir aucun motif recevable, Israël se trouve en situation de légitime défense, abondamment décrite par le droit international, qui l’habilite à entreprendre toutes les opérations militaires nécessaires pour mettre fin aux agissements et aux menaces sur sa sécurité. Cette équation de base, la résolution du Qatar la travestissait en un soi-disant renvoi dos à dos des fauteurs de violence.
2) Elle ne dénonçait pas les viols les plus inacceptables et les plus vils du droit de la guerre et du droit humanitaire par les milices terroristes palestiniennes à l’œuvre à Gaza. Citons l’utilisation des femmes comme boucliers humains (à l’appel de la radio du Hamas une centaine de femmes, vraisemblablement contraintes, s’étaient intercalées entre des hommes armés du Hamas réfugiés dans une mosquée et les soldats de Tsahal) ; l’utilisation des civils comme boucliers humains puisque les miliciens agissent au sein des zones civiles, tirent leur roquettes du toit des maisons et stockent les explosifs chez les particuliers ; l’utilisation des lieux de culte (en l’occurrence la mosquée de Beit Hanoun) comme caserne, refuge et entrepôt d’armes.
3) Elle évoquait la création d’un « mécanisme international de protection des populations civiles » Le représentant français, Jean-Marc de la Sablière, s’était signalé, lors des travaux préparatoires pour le soutien ardent à cette proposition. Bonne idée que celle qui consiste à protéger les populations civiles. Elles en ont bien, besoin, aussi bien en Israël qu’à Gaza. La première mesure, l’unique mesure en fait pour protéger les populations civiles israéliennes et palestiniennes confondues, c’est de mettre hors d’état de nuire les milices terroristes qui sévissent à Gaza. Ce sont elles qui prennent les Palestiniens en otage, ce sont elles qui bourrent Gaza d’armes, ce sont elles qui alimentent les attaques contre Israël, ce sont elles qui justifient des ripostes militaires, qui multiplient les risques de bavure, et pire encore font leur choux gras des morts palestiniens. A la place, le mécanisme international évoqué par la résolution consistait à importer une espèce de nouvelle FINUL à Gaza. On sait que la précédente Finul du Sud Liban a servi de couverture et de bouclier à la préparation de la guerre du Hezbollah. Il s’agissait ici encore de retenir le bras d’Israël sans toucher un cheveu des miliciens, en fait de couvrir la préparation de la guerre que le Hamas et ses pairs annoncent ouvertement.
4) Elle négligeait enfin de constater que si Israël multiplie les procédures pour frapper uniquement ses ennemis armés et épargner au maximum les civils, par contre, les militants islamistes palestiniens de tout acabit ciblent directement les civils israéliens. Ils suivent donc délibérément une stratégie de crimes de guerre. C’est le rôle de l’ONU de les désigner. La déplorable erreur de tir s’est produite quand sept roquettes ont frappé aveuglement Ashkelon, deux d’entre elles atterrissant tout près d’une école. Ce sont les tirs de riposte visant le point de départ de ces fusées, tirs de légitime défense, qui ont frappé des civils palestiniens du fait d’une erreur technique.
C’est cette résolution triplement scélérate que la France a votée hier soir, sur instruction de Jacques Chirac. Une résolution qui est le plus sur moyen d’alimenter la guerre, une résolution qui ignore totalement le statut d’otages des Palestiniens et les livre aux milices, une résolution qui vilipende Israël avec haine, l’accusant cinq ou six fois d’être un occupant alors qu’il a évacué Gaza jusqu’au dernier centimètre carré, il y plus d’un an.
Cette résolution n'a pas reçu l'approbation des grandes démocraties occidentales : les États-Unis, le Royaume Uni, l’Allemagne, auxquels il faut ajouter le Japon, le Danemark et la Slovaquie. Parmi les membres permanents du Conseil de Sécurité, ceux qui ont le droit de veto, la résolution a été votée seulement par la Russie, par la Chine, … et par la France. Jacques Chirac, un président à tous égards finissant, a placé un fois de plus la France dans le panier des dictatures arabes et du totalitarisme contemporain, ou de ce qu’il en reste. Qu’il se sente de tout cœur avec le totalitarisme et les dictatures, qu’il adhère à leurs visions, que cela traduise sa culture personnelle et ses affinités, soit. Qu’il y implique la France, non, ce n’est plus possible. Nous avons l’avenir et la paix à construire.